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Avec une hausse du vol de données de 78%, le cyberespace a été globalement «moins sûr» en 2014 qu’en 2013.
Par Thierry Berthier
Le vol de données est en augmentation de 78%
Une étude menée par SafeNet, Gemalto, société spécialisée en cybersécurité vient d’être publiée et révèle que plus d’un milliard vingt trois millions de données ont été volées durant l’année 2014. Il s’agit d’un record absolu marqué par une hausse de 78% sur un an en volume. Ce milliard de données volées a été réalisé par l’intermédiaire de 1541 opérations d’intrusion dans les systèmes avec un pic de deux millions huit cent mille données volées en une seule journée ! Les opérations de hacking d’acquisition de données ont augmenté de 49 % en un an. Le vol d’identité arrive en pole position dans le classement des motivations de la cybercriminalité et représente à lui seul 54% des attaques. Les secteurs d’activité les plus touchés sont la vente de détail avec 55% du volume total de données volées, suivi du secteur des services financiers avec 20% des vols. L’étude montre que 76% des opérations de vol de données de 2014 ont eu lieu en Amérique du Nord.
Les grandes tendances 2014
La cybercriminalité a adapté ses pratiques aux évolutions des solutions de protection des systèmes et à celles des usagers. La durée fonctionnelle des opérations de hacking d’acquisition augmente nettement avec un scénario typique : vol d’identité puis ouverture de comptes de crédits à partir de ces données. Le tableau ci-dessous fournit le top10 des groupes industriels et administrations les plus impactés par le vol de données en 2014.
La création de fausses identités donne accès à de nombreux services qui le plus souvent se contentent des informations fournies sans plus de contrôle. L’usurpation d’identité numérique est à la fois très simple à mettre en œuvre et très difficile à contrer. Le risque d’exposition de l’usager à ce type de vol a considérablement augmenté entre 2013 et 2014. Cette augmentation prouve que le cyberespace a été globalement «moins sûr» en 2014 qu’en 2013. Qu’en sera-t-il en 2015 ? Peut-on anticiper et prévenir ?
Détecter les structures de données fictives avant l’attaque
Lutter contre le vol de données passe d’abord par une éducation à «l’hygiène numérique» de l’usager, et ceci le plus tôt possible. La prévention et l’enseignement des pratiques minimisant le risque peuvent contribuer à faire baisser les mauvaises statistiques de 2014.
Au niveau technique, il devient urgent de s’intéresser à une phase du hacking souvent négligée, celle de l’ingénierie sociale précédant l’attaque. Les messages frauduleux du type «mon oncle millionnaire vient de mourir, il me laisse un héritage de plus de dix millions d’euros, pouvez-vous m’aider à récupérer cette somme ? Vous toucherez 10% de l’héritage si vous cliquez sur ce lien» ne fonctionnent plus aujourd’hui. Ils ne dupent presque plus personne. L’attaquant doit inventer des stratagèmes bien plus sophistiqués pour espérer tromper sa cible. Son objectif premier est d’instaurer la confiance durant un intervalle de temps suffisant puis d’exploiter cette confiance en diffusant sur la cible un malware furtif de collecte d’identifiants et/ou de données. Le coût d’installation de la confiance auprès de la cible augmente régulièrement pour l’attaquant. Il faut dépenser plus (en termes de niveau de ruse et d’énergie) pour espérer obtenir un gain.
En défense, le fait d’agir le plus tôt possible dans la chronologie de la construction d’une attaque peut donner En déun avantage informationnel décisif. Il faut ainsi s’orienter vers la construction d’infrastructures automatisées permettant de tester en temps réel la véracité d’une donnée et la cohérence globale d’un ensemble de données. Ce défi est un problème algorithmiquement complexe mais, même partiellement résolu, ses sous-solutions peuvent s’avérer rentables en termes d’anticipation de l’attaque. Nous ne devons pas oublier que pour l’attaquant comme pour le défenseur du système, il s’agit d’un duel à la fois temporel et informationnel. Seule l’anticipation donnera l’avantage…
Canal+, France 2, et France 5 sont-ils conspirationnistes ?
15 février, 2015 by Rédaction
On pouvait craindre que certains sujets étaient un peu trop sensibles pour être abordés dans les grands médias, alors qu’il suffisait de faire preuve d’un peu de patience. Espérons que ces médias ne vont pas s’arrêter en si bon chemin, et que d’autres vont les rejoindre !
Canal+ : Extrait du Grand Journal diffusé le 13 février
Le journaliste du Monde Serge Michel évoque un trafiquant israélien qui serait impliqué dans le financement du 11-Septembre. L’information proviendrait des fichiers de la filiale suisse de la banque britannique HSBC (affaire SwissLeaks).
Cela fait plusieurs années que nous vous parlons des méthodes "très controversées" du FBI , elles ont été exposées au grand public l’année dernière grâce à un rapport de l’organisation Human Rights Watch. Cette fois-ci, c’est l’équipe d’Envoyé Spécial qui a mené l’enquête.
France 5 : Extrait de l’émission "C dans l’air" consacrée à "L’argent sale du terrorisme" diffusé le 13 février
Nous faisions récemment la liste des médias qui ont mentionné les fameuses 28 pages censurées du rapport du congrès sur le 11-Septembre. On peut y ajouter Arrêt sur images, 20 Minutes, RFI, et aujourd’hui l’émission "C dans l’air" de France 5 qui y a consacré un reportage.
Mais n’est-ce pas un effet, surtout, de l’échec US en Irak et ailleurs, qui a mis le monde d’aujourd’hui face à une menace terroriste plus inquiétante qu’avant Saddam Hussein, « le tyran le plus laïque du Moyen orient » ?
Le grand public sent bien que la politique étatsunienne a complètement « foiré » et que les choses vont de mal en pis.
N’est-ce pas la perte de confiance grandissante envers les initiatives de l’Oncle Sam qui pousse les médias à rejoindre l’inquiétude du grand public et à dire des choses que l’on n’aurait pas jugée « politiquement correctes » dans les années qui ont suivi les attentats ?
Je doute, cependant, si « Inside-job » il y avait, que cela ait été consigné, quelque part, dans des documents prêts à être déclassifiés.
Restons curieux de voir où l’on veut nous emmener.
Il y a un an, le spectacle de Dieudonné constituait un tel danger que la censure préalable était justifiée. Aujourd’hui, il relève de la liberté d’expression. Pourquoi un tel revirement du Conseil d’État ?
Le 6 février 2015, le juge des référés du Conseil d’État a confirmé l’ordonnance rendue par le tribunal administratif de Clermont-Ferrand. Ce dernier avait, la veille, suspendu l’arrêt du maire de Cournon d’Auvergne interdisant le spectacle de Dieudonné dans sa commune. Le juge des référés du Conseil d’État, en suspendant l’arrêté d’interdiction, permet donc au spectacle de se dérouler normalement.
La décision du 9 janvier 2014 : la censure
Qu’on le veuille ou non, la décision est interprétée comme un retour en arrière par rapport à la première ordonnance, celle du 9 janvier 2014. Cette décision avait alors suscité une agitation médiatique sans précédent. Contre toute attente, le Conseil d’État avait, à l’époque, accepté la suspension du spectacle en s’appuyant sur une interprétation particulièrement extensive du concept de dignité employé dans l’arrêt Commune de Morsang-sur-Orge du 27 octobre 1995. Cette interprétation extensive figurait dans la circulaire Valls du 6 janvier 2014 incitant les préfets et les maires à interdire le spectacle de Dieudonné. Dans son ordonnance du 9 janvier 2014, le juge des référés du Conseil d’État avait donc admis la légalité d’une telle mesure, dès lors que le spectacle contient « des propos de caractère antisémite, qui incitent à la haine raciale, et font, en méconnaissance de la dignité de la personne humaine, l’apologie des discriminations, persécutions et exterminations perpétrées au cours de la Seconde Guerre mondiale ». C’est donc en appréciant le contenu d’un spectacle qui n’a pas encore eu lieu que le juge admettait son interdiction préalable, c’est-à-dire sa censure.
Un tel raisonnement constituait une remise en cause radicale de la célèbre jurisprudence Benjamin de 1933, celle sur laquelle s’est construit le régime juridique des libertés publiques. Il repose sur un principe simple. Chacun est libre d’exercer sa liberté, sauf à rendre des comptes devant le juge pénal si une infraction pénale est commise. Quant à l’interdiction préalable, elle ne peut être licite qu’exceptionnellement, lorsqu’il n’existe pas d’autre moyen d’assurer l’ordre public. En janvier 2014, le Conseil d’État, ou plutôt le juge unique des référés, avait écarté cette jurisprudence libérale, préférant l’interdiction préventive d’un spectacle, alors même que la menace pour l’ordre public semblait modeste, ou à tout le moins gérable par le recours à des forces de police.
La décision du 6 février 2015 s’inscrit dans un tout autre contexte, presque un mois après des évènements tragiques qui ont montré que la liberté d’expression, même l’expression la plus provocatrice, est un élément de l’État de droit. « Je Suis Charlie » n’était pas seulement un slogan mais aussi l’affirmation d’un attachement à la liberté d’expression.
Le problème du juge était de prendre la décision inverse de celle de janvier 2014, sans pour autant désavouer la première. L’exercice est pour le moins périlleux. Heureusement pour le Conseil d’État, les médias sont cette fois demeurés à l’écart du débat et la décision du 6 février 2015 a pu être rendue à petit bruit.
Résurrection de la jurisprudence Benjamin
Sur le fond, l’ordonnance constitue une forme de résurrection de la jurisprudence Benjamin. L’ordonnance affirme ainsi, à propos de la liberté d’expression « que les atteintes portées, pour des exigences d’ordre public, à l’exercice de ces libertés fondamentales doivent être nécessaires, adaptées et proportionnées« . Pour parvenir à ce résultat, il exerce le contrôle de proportionnalité issu de l’arrêt Benjamin, et estime que l’interdiction pure et simple du spectacle était disproportionnée, l’ordre public pouvant être garanti par d’autres moyens.
Il est vrai que les motifs invoqués par le maire se présentent comme une liste improbable mélangeant arguments juridiques et discours idéologique. On y trouve ainsi des références aux poursuites pénales dont fait l’objet Dieudonné, mais il reste acquis que le fait d’être poursuivi pénalement n’interdit pas de s’exprimer sauf si un juge d’instruction prend une ordonnance en ce sens. Sont également invoquées pêle-mêle la « cohésion nationale « , les « valeurs républicaines » voire l' »émotion » ressentie par la population après les attentats de janvier, principes sympathiques mais dépourvus de contenu juridique. Enfin, le maire insiste sur le fait que les forces de police ne peuvent être employées pour assurer l’ordre public dans sa commune car elles sont mobilisées par le Plan Vigipirate. Peut-être, mais le maire de Cournon n’a aucun lien juridique avec le dispositif Vigipirate. Il lui appartient seulement de demander des forces de police supplémentaires s’il en a besoin pour assurer l’ordre public sur le territoire de sa commune, ce que, manifestement, il n’a pas fait.
Disparition de la dignité
Et la dignité ? Elle est aussi invoquée par le maire qui mentionne que le spectacle « comporte des propos portant atteinte à la dignité humaine ainsi que le geste et le chant dits « de la quenelle« . L’argument est cette fois totalement identique à celui qui avait été déterminant dans la décision du 9 janvier 2014. La lecture de l’arrêt du 6 février 2015 montre que le juge des référés ne l’écarte pas. Il l’ignore purement et simplement. Sur ce point, la décision de 2015 marque bien un revirement par rapport à celle de 2014. La jurisprudence Commune de Morsang-sur-Orge n’est tout simplement pas pertinente pour apprécier la légalité de l’interdiction, alors même que c’est elle qui avait fondé la décision de 2014.
Le Conseil d’État, comme il sied au Grand Augure, ne se justifie pas. Il se borne à ne pas mentionner la dignité parmi les motifs de la décision. De fait, il n’explique pas par quel raisonnement il parvient à la solution inverse de celle qu’il avait choisie en 2014. L’ordre public en particulier n’était pas davantage menacé en janvier 2014 qu’en février 2015 et il faut bien reconnaître que le spectacle de Dieudonné, et pas davantage son interdiction, n’ont jamais suscité d’émeutes. Quant au contenu du spectacle, il n’a pas changé. C’est seulement l’interprétation du Conseil d’État qui a évolué.
L’appréciation souveraine du juge
Le malaise est bien présent, comme en témoigne le communiqué de presse publié le même jour. Il y est mentionné que l’ordonnance de référé de février 2015 est prise « au vu de tous ces éléments, qui caractérisent une situation différente de celle qui avait donné lieu à des interdictions au mois de janvier 2014« . La « situation est différente« , voilà donc l’explication du revirement. Les commentateurs devront se contenter de cette explication.
Ils se réjouiront certainement que le Conseil d’État ait renoué avec les principes libéraux qui dominaient sa jurisprudence depuis plus de quatre-vingts ans. Les causes du revirement restent cependant obscures. Certains penseront que le juge suit les vents dominants. Il y a un an, le temps était à la censure, imposée au nom d’un ordre public bien proche de l’ordre moral. Aujourd’hui, le temps est au libéralisme avec un « esprit du 11 janvier » qui met l’accent sur la liberté d’expression.
La décision incite surtout à prendre acte de l’existentialisme du Conseil d’État. Pour reprendre la formule de Léo Hamon en 1932, il est avant tout juge du fait. La Haute Juridiction se comporte souvent davantage comme un administrateur que comme un juge. C’est son appréciation des faits qui conditionne la décision, appréciation souveraine qui peut varier à l’infini. Il y a un an, le spectacle de Dieudonné constituait un tel danger pour la dignité de la personne et l’ordre public que la censure préalable était justifiée. Aujourd’hui, le spectacle de Dieudonné, aussi détestable soit-il, relève de la liberté d’expression et doit donc être autorisé. Nul doute que le Conseil d’État aurait pu faire l’économie de la décision de janvier 2014, mais le revirement d’aujourd’hui est une bonne nouvelle pour l’État de droit. Or c’est précisément l’une des beautés de l’État de droit de bénéficier aussi à Dieudonné.
Dieudonné vient enfin de remporter une victoire amplement méritée. Quant à notre Premier ministre, Manuel Valls, il aura, en ce 6 février 2015, connu l’humiliation de sa vie.
Notre bon socialiste en est, pour le moment, rose de confusion et ne pipe mot de sa mésaventure. Il est vrai qu’il lui reste l’éternité pour se refaire. Car il est « éternel ». Du moins s’en est-il vanté le 17 juin 2011 sur Radio Judaica lorsqu’il a lancé :
« Par ma femme, je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël. »
C’est en ces termes qu’un républicain (sic) attaché aux valeurs laïques (sic) s’est proclamé éternel et a protesté de son attachement à une entité politique de nature confessionnelle.
Vers le 10 janvier 2015, tirant le bilan de l’année 2014 tout au long de laquelle il avait sans répit combattu Dieudonné, Manuel Valls avait osé dire :
« Il y a un an, face à Dieudonné, je me suis senti un peu seul. »
En réalité, il avait eu tout un monde à ses côtés. Le président de la République l’avait personnellement soutenu, avec ses ministres. Le Parlement lui avait apporté son soutien. S’étaient joints à l’hallali qu’il avait sonné contre Dieudonné tous les médias vivant aux dépens du contribuable ainsi que le ban et l’arrière-ban de l’Établissement. En tête et menant la curée, les plus puissantes ligues de vertu, à commencer par le CRIF et la LICRA, se signalaient par leur fièvre de châtier notre génie comique au nom même, bien entendu, de la liberté d’expression. Les grandes « démocraties » du monde occidental y allaient, elles aussi, de leur condamnation du pelé, du galeux, du nègre marron Dieudonné M’bala M’bala.
Dans la matinée du 6 février 2015, en ce soixante-dixième anniversaire de l’assassinat judiciaire de Robert Brasillach, nous pouvions craindre d’assister, avec l’élimination de Dieudonné par le Conseil d’État, à l’une de ces « exécutions » dont nos justiciers ont la nostalgie depuis les belles heures de l’Épuration. Accablé de plus de quatre-vingt procédures judiciaires, notre plus grand auteur et acteur comique de France allait vraisemblablement échouer dans son ultime tentative auprès des juges pour obtenir le droit d’exercer sa vocation et d’assurer son gagne-pain. Son métier est l’un des plus difficiles qui soient au monde : faire rire et, circonstance aggravante, le faire aux dépens des puissants de ce monde. Titre de son spectacle : La Bête immonde. Cette bête parfaitement immonde n’était autre que lui-même. Sans nulle vanité. Il l’avait annoncé urbi et orbi et sur tous les tons.
Coulibaly, ce « nègre » qui, à ce moment-là, défrayait la chronique par ses crimes, c’était un peu lui. Aussi Dieudonné avait-il dit : « Je me sens Coulibaly » et non pas : « Je suis Coulibaly. » Il s’était senti pourchassé comme une « bête immonde », à deux doigts de connaître un sort fatal. Et puis, pour commencer, il s’était aussi « senti » « Charlie » : comme les auteurs assassinés de Charlie Hebdo ; à l’instar de ses confrères en rire et en satire, il entrevoyait la fin possible de sa carrière avec toutes les conséquences imaginables pour sa femme et ses enfants. A-t-il alors songé à Molière ? Sous les coups que lui portait la Cabale, l’auteur de Tartuffe ou l’imposteur avait un cœur, un cœur souffrant. Par moments, il lui arrivait de penser : « Comment puis-je inspirer tant de haine ? Comment mes ennemis, si riches et si influents, peuvent-ils pousser la méchanceté et l’hypocrisie à ce degré ? Dans un combat si inégal, quelles chances me reste-t-il de l’emporter ? Ne vais-je pas à ma perte ? »
La veille du 6 février, le maire socialiste de Cournon, un certain Bernard Pasciuto, avait annoncé sa décision d’interdire le spectacle que Dieudonné s’apprêtait à donner au Zénith local. Commençait alors une course contre la montre. Selon un article du journal La Montagne signé de Stéphane Barnoin (6 février 2015), « l’arrêté municipal d’interdiction visait trois passages du spectacle, décrits comme “antisémites” et “portant atteinte à la personne humaine” ». L’avocate de la commune de Cournon allait faire valoir devant le Tribunal administratif de Clermont-Ferrand que ces passages étaient « de nature à alimenter une haine grandissante à l’égard de la communauté juive ». Laissons ici la parole au journaliste de La Montagne :
Réponse du tribunal quatre heures plus tard : ces extraits sont “particulièrement regrettables”, mais ils “ne représentent que quelques courts instants et ne peuvent être regardés comme caractérisant pour l’essentiel le contenu de ce spectacle”. Autre motif central invoqué par Bernard Pasciuto, l’édile socialiste, pour justifier l’interdiction de la prestation : le risque de trouble important à l’ordre public. “Chimérique et illusoire”, avait rétorqué Me Jacques Verdier [l’avocat de Dieudonné]. “Disproportionné et infondé”, avait surenchéri Me Joly, l’autre avocate de Dieudonné […]. Là encore, la voix de la défense a été entendue par le tribunal. […] Conclusion cinglante du magistrat : “Le maire de Cournon a porté une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’expression et à la liberté de réunion.” »
Le maire socialiste, se rappelant alors le précédent créé en 2014 par Bernard Stirn, arrière-petit-neveu d’Alfred Dreyfus et conseiller d’État, dépose une requête à Paris auprès du Conseil d’État en espérant que celle-ci sera examinée par un magistrat aussi complaisant que l’avait été B. Stirn. Surprise ! Nicolas Boulouis, juge des référés au Conseil d’État, confirme le jugement de Clermont-Ferrand. Sa décision, prise à Paris, tombe à 18h. Or le spectacle est prévu pour commencer à 20h, près de Clermont-Ferrand.
Vers 19h15, nous parvenons, mes amis et moi, au Zénith. Nous apprenons avec soulagement que le spectacle est autorisé et qu’il commencera à l’heure prévue. Nous pénétrons dans une vaste salle à demi pleine de spectateurs. Dieudonné va-t-il jouer devant une audience aussi réduite, lui qui ne connaît que des salles bondées de spectateurs enthousiastes ? Apparemment, ce soir-là, beaucoup ont peut-être renoncé à venir, estimant que le spectacle serait interdit ou que le Conseil d’État rendrait trop tard sa décision. Ce que certains savent, c’est que Manuel Valls a été vu, dans la journée, sortant… du Conseil d’État ! Si la nouvelle se confirmait, les avocats de Dieudonné seraient en droit de porter plainte contre une telle intrusion du pouvoir exécutif dans ce haut-lieu du pouvoir judiciaire.
À 20h précises, le spectacle commence. La salle est maintenant comble. La « bête immonde » fait irruption dans l’arène. Mille cinq cents personnes sont émues comme jamais par l’héroïsme d’un prodige de la scène qui, au terme d’une pleine année d’incessants combats et à la fin d’une journée exténuante, a trouvé la force de tenir parole et de venir « jouer la comédie ». Si jamais le Conseil d’État avait confirmé l’interdiction tant redoutée, Dieudonné aurait probablement été contraint de quitter la scène, du moins en France. Aurait-il pu continuer de jouer, tout près de la place de la Bastille, au Théâtre de la Main d’Or ? J’en doute. Les propriétaires des lieux, des Israéliens, auraient eu beau jeu de se voir confirmer par une quelconque instance judiciaire le droit de l’expulser.
Après le spectacle, le plus souvent hilarant et quelquefois poignant, je rends visite à Dieudonné dans sa loge ; Mérée Drante m’accompagne ainsi que Dimitri. Champagne ! Notre héros nous le confirme : la date du 6 février 2015 restera dans les annales de sa geste comme celle d’un nouvel envol de Dieudonné vers toujours plus d’audace et d’énergie en faveur de la liberté et contre la censure (à ce titre, je recommande, de Maître Zohra Mahi, Dieudonné, La Parole est à la défense, Collection dirigée par Alain Soral, Kontre Kulture, 2014, 149 p., 13 €).
La presse qui se qualifie de « grande » en est quitte pour prendre le deuil, sans ostentation et en silence.
Robert Faurisson
NB du 9 février 2015 : Rien de plaisant et de significatif comme la discrétion de notre « grande » presse quant à la décision rendue en faveur de Dieudonné par le juge des référés en Conseil d’État. Pour sa part, le journal La Montagne a eu l’honnêteté de consacrer deux articles aux péripéties de l’affaire et à sa conclusion : d’abord, celui, susmentionné, du 6 février ; surtitré « Puy-de-Dôme : Le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a tranché hier », il est titré : « Portes ouvertes pour Dieudonné » ; puis, celui du 7 février ; surtitré « Dieudonné : Son spectacle au Zénith autorisé par le Conseil d’État », il est titré : « Contraint à la version allégée. » Dans ce dernier article, deux passages retiennent l’attention :
1) « Par ailleurs, les avocats de Dieudonné ont rappelé que le spectacle prévu à Cournon était une “version light”, c’est-à-dire expurgée des propos qualifiés de “regrettables”, à savoir les mots : juif, Shoah, camp de concentration, Auschwitz-Birkenau et même ananas » ;
2) « Dieudonné, une fois sur scène, s’est largement installé dans le rôle de victime, affichant sans subtilité son mépris pour le maire de Cournon ou le Conseil d’État. Il a pris soin de ne pas respecter les réserves sémantiques pourtant avancées par ses avocats. »
Chercheurs de vérité contre chasseurs de conspirationnistes : la guerre est déclarée
Bientôt une association "SOS Complotisme" et le badge "Touche pas à ma version officielle"? Depuis l'attentat de Charlie Hebdo, une mouvance politico-médiatique, alignée sur le tandem Hollande-Valls, a intensifié sa traque des citoyens doutant de la parole d'État.
Le 10.02.2015 à 15h10
D'abord, ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, ensuite ils vous combattent et enfin, vous gagnez.
Mohandas Karamchand Gandhi
Pas de quartier.
Au lendemain des évènements du 11 septembre 2001, une conflit de basse intensité traversait la société française : d'un côté, des citoyens connectés à Internet et férus d'informations passées sous silence par la presse traditionnelle de l'Hexagone; de l'autre, une poignée de personnalités (intellectuels, journalistes, militants politiques) agacées par cette lame de fond et rassemblées autour de la conceptualisation d'un terme creux qui rentrera finalement dans le Larousse en 2014 : "conspirationniste".
Se dit de quelqu'un qui se persuade et veut persuader autrui que les détenteurs du pouvoir (politique ou autre) pratiquent la conspiration du silence pour cacher des vérités ou contrôler les consciences.
Le premier à avoir tenté d'importer une telle expresssion (conspiracy theorist) apparue aux États-Unis (dans les années qui ont suivi l'assassinat de Kennedy) fut le journaliste indépendant Guillaume Dasquié, détracteur en chef de Thierry Meyssan.
Son argument : ceux qui doutent de la version officielle du 11-Septembre, à l'instar de Meyssan, sont fondamentalement stupides et incultes, voire crypto-antisémites.
Dix ans plus tard, Le Monde s'inquiétera, à son tour, de la montée de ce phénomène -le rejet de plus en plus croissant de la narration politico-médiatique des faits majeurs d'actualité- en relayant les conclusions d'une étude réalisée par un think-tank britannique et financée par le milliardaire américain George Soros.
Extraits croustillants du papier :
Pour la moitié des Français, "ce n'est pas le gouvernement qui gouverne" car "on ne sait pas en réalité qui tire les ficelles". Vieilles histoires que celles des théories des complots en tout genre qui fleurissent, puis vont et viennent au gré et de l'actualité et des moyens de communication.
Toute tendance politique confondue, les trois quarts des sondés estiment que c'est la finance internationale qui dirige le monde.Un monde qui serait également aux mains des médias– un énoncé auquel adhérent près de 45 % des sondés – et de pays étrangers en mal de domination – pour 44 % d'entre eux. Viennent ensuite la conspiration ourdie par des "groupes secrets tels que les francs-maçons" (27 % d'approbation) et "certains groupes religieux" (20 %).
Le journal de référence passe sous silence que cet organisme anglais -dénomméCounterpoint- n'est pas exactement un laboratoire indépendant de recherche universitaire. Sa directrice, Catherine Fieschi, est administratrice au sein d'un influent lobby ultra-sioniste de Grande-Bretagne : The Institute for Jewish Policy Research.
C'est d'ailleurs la caractéristique principale de la nébuleuse anti-complotiste : son engagement pro-israélien. Illustration (billet publié le 23 septembre par Panamza) :
SIONISME ET "ANTI-CONSPIRATIONNISME" : LES 2 FACES DE LA MÊME MÉDAILLE.
ILLUSTRATION DU JOUR AVEC RUDY REICHSTADT.
Disciple de l'ultra-sioniste Pierre-André Taguieff {http://panamza.com/xq} et proche de l'islamophobe Caroline Fourest {http://panamza.com/9700}, Rudy Reichstadt {http://panamza.com/xr}, animateur de Conspiracy Watch (un site dédié à la diabolisation de toute personne ou institution remettant en cause les versions officielles issues du champ atlanto-sioniste), a participé, le weekend dernier, aux Universités d'automne de l'Union des étudiants juifs de France {http://panamza.com/aju}.
Dans la lignée de son confrère Patrick Klugman {http://panamza.com/4214}, l'avocat Sacha Reingewirtz, président de l'UEJF, est un militant communautariste et sioniste qui se réjouit de l'accroissement de l'immigration juive en Israël comme ce fut encore le cas lors d'une récente interview réalisée par un complaisant Eric Brunet de RMC {http://panamza.com/ajt}.
Rappel : Rudy Reichstadt, fonctionnaire de la Ville de Paris, est également membre de l'Observatoire des radicalités politiques (ORAP) de la Fondation Jean-Jaurès {http://panamza.com/xy}. Ce think-tank, dirigé par Gilles Finchelstein (un ex-conseiller de DSK, Fouks et Cahuzac), est essentiellement subventionné par l'État {http://panamza.com/xv}. L'ORAP est piloté par le chercheur Jean-Yves Camus, un intervenant régulier du CRIF {http://panamza.com/xw} qui a présenté -lors d'une réunion organisée par un centre communautaire juif- le monde arabo-musulman comme une aire culturelle globalement "antisémite", "complotiste" et "négationniste"{http://panamza.com/xx}.
Le monde est petit : Jean-Yves Camus est également un chroniqueur de Charlie Hebdo (l'homme au pull vert dans l'image ci-dessous, venu sur la scène de l'attentat).
Son papier était d'ailleurs le premier article à découvrir (en page 4) dans le journal paru après l'attentat. Son titre? "Les charognards du complot". L'objet de sa diatribe : la diabolisation des citoyens préoccupés par les zones d'ombre de l'attentat et tous rassemblés sous le vocable délicat de "négationnistes" de "la gauche radicale, de l'ultradroite antisémite et de la sous-culture islamogauchiste".
Mieux encore : Camus veut faire pénaliser financièrement quiconque doutera publiquement (via les réseaux sociaux) de tel ou tel récit délivré par les autorités et docilement relayé sans sourciller par les médias de masse. Extrait d'un article de Libération (journal racheté par le militant "sioniste" autoproclaméPatrick Drahi) :
Autre exemple emblématique d'un Torquemada de l'anti-complotisme qui recouvre, plus profondément, la traque du moindre opposant déclaré au régime d'apartheid de Tel Aviv : Frédéric Haziza.
Évidemment, tous les chasseurs de complotistes ne sont pas nécessairement, à l'instar de Camus et Haziza, des amis zélés du Crif ou des chantres sincères d'Israël.
Le complotisme est LE fléau de nos démocraties européennes.
Les autres acteurs de cette mouvance -tacitement adoubée par François Hollande (notamment lors de son dernier discours au mémorial de la Shoah) etsoutenue par le gouvernement Valls- se caractérisent davantage par leur serviabilité envers l'idéologie atlanto-sioniste promulguée par l'appareil d'Etat.
Prenez l'exemple de Martin Boudot, journaliste de l'agence Premières Lignes et nouveau venu dans le club des détracteurs de Panamza.
Le jeune homme a saisi l'opportunité d'un article qui comportait deux erreurs mineures -et dans lequel il était pointé du doigt comme le vidéaste à l'origine d'un document retouché dans l'affaire Charlie Hebdo- pour adopter la posture victimaire d'un homme traqué par d'odieux "complotistes" qui "vendent leur salade".
Dans son droit de réponse, le reporter dément évidemment toute falsification de sa vidéo, prétendument "compressée par mail". Un argument qui n'a pas convaincu de nombreux lecteurs du site, férus de vidéo et d'informatique, qui ont jugé absurde et fallacieuse une telle explication.
Inutile, par ailleurs, de rechercher une quelconque connexion sioniste dans l'entourage de Martin Boudot: l'homme répond davantage au profil-type de la nouvelle génération de journalistes issus des principales écoles labellisées du pays. Par conformisme intellectuel, d'une part, et par souci de carrière, d'autre part, la vaste majorité d'entre eux a déjà intériorisé -sans rechigner- la crainte d'être taxé de "complotiste" en cas d'interrogation publiquement formulée à propos de telle ou telle version officielle.
Il ne s'agit pas là d'une hypothèse théorique mais d'une observation pratique : en 2009, l'auteur de ces lignes, étudiant au Centre de formation des journalistes, avait pu constater l'incroyable zèle unanime avec lequel une trentaine d'élèves avaient réalisé un dossier sur le 11-Septembre parfaitement aligné sur la narration délivrée par l'Administration Bush. Les rares qui exprimaient une remarque -en privé- sur telle anomalie relative aux délits d'initiés ou à l'arrestation d'agents du Mossad le faisaient presque en catimini, à voix basse et dans les couloirs de l'établissement. Christophe Deloire -alors directeur du CFJ, aujourd'hui patron de Reporters sans frontières et auteur d'un ouvrage islamophobe encensé par l'ex-Frontiste Bruno Mégret- avait fait appel à son ami pour diriger cette pseudo-enquête collective publiée par Rue89 et fustigée aussitôt par la quasi-totalité des commentateurs du site : un certain Guillaume Dasquié, démasqué plus tard comme collaborateur de l'espionnage français.
Soulignons cependant le bon sens tactique de Boudot et de ses camarades : l'homme travaille indirectement pour France 2, la chaîne dépendante des deniers de l'État (via le ministère de la Culture et de la Communication, actuellement dirigée par la Bilderberg Fleur Pellerin).
Rappel : en 2002, le CSA avait tancé les dirigeants de France 2 pour un motif digne des pays totalitaires.
Le Conseil a adressé un courrier au président de France Télévision au sujet de l'émission Tout le monde en parle, diffusée le 16 mars 2002 sur France 2 : Thierry Ardisson y avait en effet reçu M. Thierry Meyssan pour son livre 11 septembre 2001 – L'effroyable imposture et avait repris à son compte, sans la moindre distance critique ni précaution de langage, la propagation d'informations à l'évidence fausses, après avoir explicitement accordé à son auteur des labels de légitimité et de respectabilité.
Le Conseil a rappelé au président de France Télévision les termes du préambule du cahier des missions et des charges de la chaîne qui précisent notamment que " les sociétés nationales de programme ont vocation à constituer la référence en matière d'éthique " et ceux de l'article 2 qui disposent que " la société assure l'honnêteté, l'indépendance et le pluralisme de l'information ". Il lui a demandé de prendre des mesures pour que la vérité soit rétablie et que de tels dérapages ne se renouvellent pas.
C'est bien connu : hormis les diaboliques assertions de Meyssan, jamais, ô grand jamais, France 2 et ses homologues de la presse audiovisuelle n'ont diffusé des"informations à l'évidence fausses".
Désormais, quiconque exerçant la profession de journaliste dans le secteur audiovisuel -notamment public- ne doit plus se contenter d'éviter de promouvoir les nouveaux pestiférés que sont les complotistes. Il lui est vivement encouragé, comme l'a parfaitement compris Boudot, à s'inscrire dans la chasse -désormais encouragée par l'Élysée et Matignon- aux conspirationnistes en tentant, souvent maladroitement, de diaboliser la moindre remise en question de la parole d'État ou de la production médiatique institutionnelle.
Bonne nouvelle néanmoins pour tous les chercheurs de vérité, qu'ils soient simples citoyens désireux de décrypter l'actualité, militants associatifs engagés contre la désinformation ou journalistes non-issus du sérail : Internet demeure la voie.
Celle qu'aucune censure, aucun piratage informatique, aucun blocage administratif ne pourra abolir.
D'abord, ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, ensuite ils vous combattent et enfin, vous gagnez.