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  • L’Ananassurance: la quenelle de Dieudonné à ses fans !

    19 avril 2015
    Debout Les Belges
    Par Laurent Louis

    Il y a quelques jours, j’ai décidé de dénoncer le projet de l’Ananassurance dont l’idée de base était excellente mais qui, depuis l’arrivée d’Arnaud Sassi comme associé de Dieudonné, est en train de partir en vrille et de se transformer en pompe à fric. Malheureusement, je constate qu’on résume un peu trop ce différend en une simple querelle entre Dieudonné et moi. Je crois tout de même que le sujet qui concerne des milliers de personnes est plus important que ça et qu’il ne se limite pas à une dispute entre 2 anciens amis ou à une bête histoire de facture impayée, de jalousie ou de déception. Je vais donc tenter d’expliquer le fond du problème sans perdre mon temps, comme Dieudonné le fait depuis un certain temps sur Quenel+, dans des attaques purement personnelles.

    Oublions les attaques personnelles

    Jusqu’à présent, malgré mes arguments et mes critiques sur le fond du dossier, des arguments auxquels nombreux sont ceux qui aimeraient qu’on y réponde, l’humoriste se contente de faire ce qu’il sait faire de mieux: le comique, le clown attaquant l’homme plutôt que de répondre aux arguments. Dans les 3 articles publiés sur Quenel+ en relation avec mes révélations, pas un mot, pas une ligne sur le projet de l’Ananassurance en tant que tel. Dieudonné agit exactement comme les politiciens que j’avais en face de moi au Parlement et qui, pour éviter de répondre à des questions embarrassantes, préféraient se moquer de moi, me tourner en ridicule et humilier les personnes qui me soutiennent. Malheureusement, à vouloir trop noyer le poisson, il arrive qu’on avale soi-même de très grosses gorgées d’eau… Dieudonné est ainsi en train de gonfler dangereusement. Il n’en faut plus beaucoup pour que l’homme qu’il est réellement et ses mensonges explosent au grand jour…

    Si j’ai quitté le projet de l’Ananassurance ce n’est nullement parce que je n’ai pas obtenu le salaire ou la fonction que je souhaitais comme certains tentent de le faire croire. Si j’ai quitté ce projet c’est parce que j’ai constaté que l’esprit solidaire, social et humanitaire qui guidait ce projet à sa naissance avait disparu pour faire place à un projet purement commercial. Du fric pour le fric, ça ne m’intéresse pas.

    Dans sa première vidéo dans laquelle il évoquait l’Ananassurance, Dieudonné parlait de la situation en Palestine et proposait de créer une assurance afin de venir en aide aux Palestiniens. Il parlait même de faire un don d’un million d’euros à la Palestine grâce à son Ananassurance. (https://youtu.be/35LrpZ4QzCg) Dieudonné affirmait aussi ne pas vouloir toucher de salaire avec l’Ananassurance. L’idée m’avait totalement séduit. Venir en aide aux plus démunis, aux plus faibles et aux victimes du sionisme, voilà un projet qui me plaisait et c’est dans cet esprit que je développais l’Ananassurance après que Dieudonné m’ait confié les rennes du projet via la vidéo que vous êtes nombreux à avoir vue. A cette époque, notre entente était parfaite et nous étions sur le même longueur d’ondes ! (https://youtu.be/JuCAiC9cAVM)

    Des gens intéressés…

    Cet esprit solidaire fut présent dans le développement de l’Ananassurance jusqu’à l’arrivée dans le projet de 2 personnages: Noémie Montagne, la compagne de Dieudonné mais aussi sa productrice qui ne réfléchit qu’en terme d’euros, une femme pour laquelle le militantisme est une blague et qui voit les fans de Dieudonné uniquement comme des vaches à lait qu’il faut traire jusqu’à épuisement, et Arnaud Sassi, un ancien directeur de compagnies d’assurance qui a beaucoup bourlingué dans le milieu en Europe et au Maghreb non sans parfois connaître des difficultés comme ce fut le cas en Algérie où sa réputation fut salie alors qu’il dirigeait la compagnie d’assurance algérienne GAM. Selon une publication officielle du Conseil National des Assurances algérien dans son Press Book de 2010, l’homme fut accusé par la presse et par les autorités algériennes de fraudes financières, de transferts illégaux de devises à l’étranger, de malversations en matière de ré-assurance, de détournement de fonds, de non respect des engagements vis-à-vis de ses clients et de la commercialisation de produits non visés. En privé, Arnaud Sassi ne cache pas qu’il a dû fuir l’Algérie en en quelques jours… Avant de travailler en Algérie, Arnaud Sassi a exercé chez April Group en France où il dirigeait la filiale d’assurances dommages, Axeria IARD, après vingt années dans l’assurance, dont douze à l’international chez Groupama-GAN. Comme vous le voyez un homme de confiance pour développer une assurance émancipatrice… Laissez-nous rire !

    Noémie Montagne et Arnaud Sassi ont senti le potentiel économique du projet que je développais. Ils ont donc décidé de prendre la main et d’en changer la philosophie. Terminé la solidarité, terminé la lutte contre le monde des assurances, terminé les dons aux plus pauvres. L’Ananassurance allait désormais travailler en direct avec les compagnies d’assurance comme Axa, Allianz et les autres par souci de rentabilité mais en plus, les bénéfices futurs n’allaient plus servir à aider les démunis ou les victimes du sionisme mais bien être utilisés pour de nouveau générer des bénéfices. C’est ce que Dieudonné et Jo Lecorbeau appellent « l’économie vertueuse »: faire de l’argent avec l’Ananassurance et investir cet argent en rachetant des entreprises qui, elles-mêmes, produiront des bénéfices qui seront, de nouveau, investis pour produire encore et toujours plus de pognon. Cette logique est plus que rentable mais elle perd selon moi l’essentiel: son esprit solidaire !

    Comment fonctionnera l’Ananassurance ?

    Alors, vous vous demandez peut-être comment fonctionnera pratiquement l’Ananassurance. C’est en réalité très simple et je vais vous l’expliquer.

    En fait lorsque le client arrivera sur le site www.ananassurance.com, il devra choisir son pays en tout premier lieu. Ensuite, il choisira l’assurance qu’il souhaite souscrire (auto, habitation, etc…). Une fois l’assurance choisie, le client devra fournir toutes ses informations. Ses informations personnelles bien entendu mais aussi les informations sur le bien qu’il souhaite assurer. Le client devra télécharger les documents utiles à l’établissement de la police mais aussi sa dernière police d’assurance, les conditions générales de son contrat actuel et bien entendu la facture mentionnant le prix de la police actuellement payée. C’est à ce moment là qu’Arnaud Sassi entrera en lice avec son équipe basée en Hongrie ou au Maroc. Le client, après avoir renseigné toutes ces informations, sera invité à patienter de 12 à 24h. Passé ce délais, l’Ananassurance ou plutôt Arnaud Sassi, non sans avoir bien entendu signé des accords avec des compagnies d’assurances traditionnelles dont il connaît parfaitement les patrons, reviendra vers le client pour lui proposer 3 compagnies d’assurances afin que le client puisse faire « librement » son choix sur base des conditions du contrat et du prix de la prime proposée.

    Une fois son choix effectué, le client payera le prix de sa prime en direct sur le site de l’Ananassurance qui, en bon partenaire fiable, reversera à la compagnie d’assurance son dû. L’Ananassurance tirera ses bénéfices des économies qu’elle permettra aux clients d’effectuer (une commission de 30% du montant économisé sera demandée aux clients). Autant dire que la protection du client sera réduite au minimum afin de diminuer autant que possible les primes. Le rôle de l’Ananassurance sera aussi réduit autant que possible.

    Simple cabinet de courtage, l’Ananassurance ne remplira aucune des missions de suivi d’un courtier traditionnel. L’Ananassurance se contentera de vous proposer 3 compagnies traditionnelles et de prendre sa commission. Ensuite, en cas de sinistre ou de difficultés, le client devra s’adresser directement à sa compagnie d’assurance. De belles difficultés en perspective pour les clients de l’Ananassurance… C’est donc en réduisant ses services et en diminuant les protections que l’Ananassurance pourra proposer à ses clients des primes réduites. On diminue la qualité pour réduire les coûts dans la plus pure logique commerciale que nous connaissons actuellement. Bien sûr, vu la position un peu précaire des clients face à la compagnie suggérée par l’Ananassurance, Arnaud Sassi a sorti un lapin de son chapeau: inviter les clients à souscrire à une protection juridique, histoire de montrer qu’on veut tout de même protéger ses clients face aux grosses compagnies d’assurance mais surtout afin de faire rentrer de plantureux bénéfices mensuels dans les caisses de l’Ananassurance. Achetée à 1 euro par Arnaud Sassi, la protection juridique de l’Ananassurance sera revendue à 4,99 euros/mois. Jakpot garanti !

    Un exemple:

    Afin de bien vous expliquer, voici un exemple: un client veut assurer sa voiture en passant par l’Ananassurance. Actuellement il paye 1200 euros/an pour son assurance auto chez AXA. Après avoir remplis les formalités, l’Ananassurance lui proposera 3 compagnies: une assurance à 900 euros chez AXA, une assurance à 700 euros chez GAN et une assurance à 600 euros chez BTA Assurance (une compagnie lettone active en France). Attiré par l’économie de 600 euros, imaginons que le client choisisse BTA Assurance. Il devra donc payer directement en ligne, en un seul paiement, et sans le moindre contact humain sur le site de l’Ananassurance, la prime de 600 euros. Bien entendu, comme l’Ananassurance doit se financer et tirer des bénéfices, elle prendra une commission de 30% sur le montant économisé par le client à savoir: 1200 euros – 600 euros = une économie de 600 euros sur laquelle une commission de 30% sera exigée au client soit une commission dans le présent exemple de 180 euros.

    Afin de vous protéger face à cette compagnie lettonne peu connue et peu recommandée, l’Ananassurance vous proposera de souscrire à une protection juridique de 4,99 euros par mois. Ainsi, votre prime via l’Ananassurance s’élèvera à 600 euros (pour la compagnie) + 180 euros (pour l’Ananassurance) soit 780 euros et 4,99 euros/mois pour la protection juridique. Une telle réduction peut paraître intéressante mais qu’en sera-t-il de votre protection ? Pensez-vous parvenir à négocier directement avec une compagnie d’assurance lettonne si vous avez un sinistre ? Ne regretterez-vous pas en cas de problème de ne pas avoir un courtier qui puisse vous guider et vous aider dans vos démarches ? Réduire le prix, c’est bien et c’est simple mais s’il impose une réduction des services est-ce toujours aussi avantageux ? C’est là que se posent les plus gros problèmes au niveau de l’Ananassurance. Sans compter que dans une telle philosophie, l’Ananassurance travaille main dans la main et en direct avec les compagnies d’assurance traditionnelles qu’elle prétend combattre. Soyons clairs, les seules victimes de l’Ananassurance seront les courtiers indépendants et les futurs clients qui risquent de tomber de très haut au moindre problème… Je doute réellement que l’Ananassurance puisse connaître une longue vie dans ces conditions mais la pérennité est-elle l’objectif de Dieudonné ? J’en doute sincèrement !

    Une pompe à fric !

    Dans cette forme-là, l’Ananassurance n’est qu’une simple pompe à fric ! C’est faire de l’argent pour l’argent en engraissant les 2 actionnaires de la société: Noémie Montagne (+ou- 70%) et Arnaud Sassi (30%). Un argent qui en tout premier lieu devait aussi servir à Dieudonné pour s’acheter un théâtre propre. Une fois de plus, après son domaine du Mesnil-Simon près de Dreux, après la propriété de Saint Lubin utilisée comme bureaux pour les Productions de la Plume, après l’empire dont il dispose au Cameroun, voilà que les bénéfices de l’Ananassurance devraient encore être utilisés pour développer le patrimoine personnel de Dieudonné… A moins qu’ils ne servent à organiser la fuite au Cameroun de Dieudonné qui a déjà promis que son prochain spectacle ‘Dieudonné en paix » serait le dernier. Un spectacle dans lequel, comme par hasard, il ne parlerait ni des Juifs ni des chambres à gaz, 2 sujets qui ont fait son succès… Une volonté de partir en beauté, après une belle tournée d’adieu et des caisses bien remplies grâce à l’Ananassurance ? Dieudonné avait pourtant promis dans sa première vidéo que, contrairement aux patrons d’Axa, d’Allianz, etc, il ne profiterait pas de l’argent de ses clients pour s’enrichir ? Mais bon Dieudonné a déjà dit tant de choses qu’il n’a jamais respectées qu’il n’y aurait rien d’étonnant à un nouveau revirement… Ceux qui connaissent Dieudonné en privé, ceux qui ont travaillé avec lui et qui ne font pas partie de sa famille ou de celle de Noémie Montagne savent tous que la parole de l’homme ne vaut rien et qu’il respecte rarement ses engagements…

    Soyons bien clairs, en soi, ça ne me gêne pas. Dieudonné a le droit de gagner de l’argent et de s’enrichir mais ce qui me gêne c’est que Dieudonné mente et maintienne un voile trouble sur le concept mais aussi sur les buts et finalités de l’Ananassurance. Jamais jusqu’à présent il n’a communiqué sur la réalité du projet qu’il développait. Jamais il n’a accepté de répondre à mes accusations. Cette manière de faire est trop proche des méthodes utilisées par nos dirigeants pour nous entuber ! Dieudonné sait que l’Ananassurance ne sera pas une compagnie d’assurance mais un simple bureau de courtage. Il sait qu’il a décidé de travailler en direct avec les grandes compagnies qu’il disait vouloir combattre. Il sait que l’Ananassurance va combattre les petits courtiers indépendants et engraisser le système. Dieudonné sait qu’Arnaud Sassi est un homme trouble. Dieudonné sait que les clients de l’Ananassurance seront moins bien protégés en passant par ses services. Il sait que ses fans pensent sincèrement que l’Ananassurance sera une compagnie d’assurance émancipatrice alors qu’il n’en sera rien et pourtant, il se tait et cache la réalité qu’il sait difficile à accepter pour ceux qui le suivent. Plus il tente de gagner du temps et plus il s’enfonce dans la mensonge. Tout cela à cause de l’argent qui est en jeu. C’est triste.

    Le divorce LOUIS-Dieudonné !

    C’est parce que je ne voulais plus mentir aux gens que j’ai décidé d’annoncer il y a une semaine mon départ de l’Ananassurance. J’en ai marre de voir ce beau projet être transformé en un simple produit commercial ! Dieudonné peut le faire si ça lui chante mais de grâce qu’il dise la vérité à ceux qui le suivent et lui font confiance ! Il est trop facile de séduire les clients en parlant d’émancipation, en parlant de projets sociaux, de solidarité, de générosité ou de séduire les Musulmans en parlant d’aider Gaza alors que sur les bénéfices potentiels de l’Ananassurance (calculés sur une base de 60 000 personnes, soit 10 millions d’euros annuels) seront, selon les statuts de la société Nicomède qui gèrera l’Ananassurance, distribué aux 2 actionnaires: 70% pour Noémie et donc pour Dieudonné et 30% pour Arnaud Sassi. Avez-vous vraiment envie de verser 3 millions d’euros par an à Arnaud Sassi ? A vous de voir…

    De mon côté, j’ai toujours présenté des arguments de fond. C’est la philosophie de l’Ananassurance, son fonctionnement et les personnes qui dirigent la structure qui ne me plaisent pas. Dieudonné, quant à lui, s’est amusé à faire rédiger par ses sbires des articles calomnieux à mon encontre pour tenter de me discréditer et de noyer le poisson en me faisant passer pour un homme intéressé, amateur d’argent et ambitieux. Comique, c’est exactement ce qu’est Dieudonné… Enfin bref, ces attaques mesquines démontrent à quel point mes révélations sont justes. Si tel n’était pas le cas, Dieudonné aurait répondu à mes accusations au lieu d’attaquer l’homme. C’est un aveu d’impuissance ! Dieudonné est pris la main dans le sac et chacune de ses réactions la lui enfonce un peu plus à l’intérieur. La quenelle est douloureuse…

    Puisque Dieudonné attaque l’homme que je suis, je vais répondre aux accusations car je n’ai strictement rien à cacher: depuis le mois de juin 2014, Dieudonné m’a proposé de travailler à ses côtés dans l’Ananassurance. Dès le départ, il m’avait promis de m’offrir un salaire équivalent à celui que je touchais au Parlement belge en qualité de député. Ce salaire devait me permettre de poursuivre mes activités politiques en Belgique et de faire face aux nombreux procès auxquels je m’expose. 8500 euros bruts, ça peut paraître énorme mais quand vous êtes la cible de l’Etat, quand tous les mois vous devez vous présenter au tribunal, payer vos avocats, financer un mouvement politique, développer des actions concrètes sur le terrain, etc, ce n’est vraiment pas exagéré. En tout cas, ça ne permet pas de s’enrichir ! Pour jouer la carte de la transparence, après mon divorce en 2013 où j’ai accepté de perdre par amour le petit patrimoine hérité de mes parent, je ne dispose plus aujourd’hui que de quelques milliers d’euros de côtés et d’une Audi A4 de 120 000km. Je ne suis même pas propriétaire de l’appartement que j’occupe ! Etre l’ennemi du système, ça ne m’a jamais permis de m’enrichir. On ne peut pas en dire autant de Dieudonné… Cherchez l’erreur !

    En janvier 2015, Dieudonné m’a proposé de devenir le directeur de l’Ananassurance mais pour ce faire, il fallait que je quitte la Belgique et que j’abandonne mes prétentions politiques pour travailler dans l’ombre de Dieudonné. Le projet était tellement beau que j’acceptais rapidement la proposition. Me mettre au service d’une telle cause ne me dérangeait pas. Cependant, pour pouvoir m’installer en France et louer une maison, j’avais besoin d’un contrat de travail, ce que je n’avais pas. J’étais en outre obligé de continuer à payer mon loyer en Belgique jusqu’en juin 2015 pour des raisons strictement privées. Je ne pouvais assumer 2 loyers. C’est à ce moment-là que j’ai dû demander des garanties à Dieudonné. C’est alors que Noémie Montagne est entrée dans la danse reniant toutes les promesses de Dieudonné les unes après les autres. Et oui, chez Dieudonné, c’est Madame qui porte la culotte et prend les décisions importantes. Dieudonné n’a plus qu’à la fermer !

    En quelques semaines, Noémie m’a fait tourner en bourrique, elle m’a humilié, manqué de respect à plusieurs reprises, minimisé mes compétences et traité ma famille, ma femme et ma fille handicapée, comme des moins que rien. Je peux bien entendu prouver l’ensemble de ce que j’avance grâce aux mails que nous avons échangés… Dieudonné m’avait promis un salaire de député. Noémie me proposait 2000 euros nets par mois. Dieudonné m’avait promis de me louer une maison adaptée au handicap de ma fille. Noémie me proposait une caravane humide ! Dieudonné m’avait promis une voiture de fonction sécurisée pour assurer mon rôle de directeur de l’Ananassurance, un rôle sensible et particulièrement exposé. Noémie me proposait un vélo ! Et je vous passe encore l’épisode où Dieudonné m’avait proposé d’emménager chez lui, dans une des maisons situées sur sa propriété du Mesnil-Simon, une maison récemment rachetée à une vieille dame. Je devais y emménager avec ma petite famille au début février. Nous avions fait nos caisses, préparé nos valises mais 3 jours avant le déménagement, un mail laconique de Noémie m’informait que le déménagement n’aurait finalement pas lieu car cette solution portait atteinte à son intimité… Il nous fallait défaire nos caisses suite à la volonté de la Reine-mère ! Peut-on traiter une famille de cette manière ? Peut-on proposer d’héberger une petite fille âgée de 6 ans et lourdement handicapée dans une caravane en l’exposant à l’humidité et au froid alors qu’on habite soi-même une énorme propriété composée de 3 maisons, d’un parc, d’un terrain de tennis et d’une piscine ? Peut-on demander à un homme de quitter son pays pour une caravane et 2000 euros alors qu’on sait très bien que, vu sa situation familiale, il est le seul à pouvoir travailler ? Si c’est ça l’humanisme de Dieudonné, il y a de quoi avoir peur et se poser de grosses questions…

    Pour ma part,revoyant mes prétentions à la baisse, j’étais prêt à emménager en France pour 4000 euros nets et un logement décent. Ce ne fut jamais accepté. Je crois pourtant qu’il ne s’agissait pas là d’exigences démesurées surtout quand on sait que l’homme qui aujourd’hui me remplace, Arnaud Sassi, touchera 3 millions d’euros par an !

    C’est à cette période que je proposais à Dieudonné de nous quitter bons amis. Je sentais qu’on s’enlisait et qu’on allait droit dans le mur. J’avais travaillé des mois sur le projet, j’avais tout misé au niveau de ma reconversion sur l’Ananassurance, j’avais fait des dizaines de déplacements sur Paris, j’avais même été en Tunisie avec Dieudonné pour trouver des pistes mais vu l’impasse, vu le manque de respect de la parole donnée, je proposais à Dieudonné de rester bons amis tout en continuant nos routes chacun de notre côté.

    Je lui demandais juste de payer le travail de consultance que j’avais effectué. Une facture brute de 10 400 euros TTC. Une somme qui peut paraître importante mais qui n’est rien par rapport au temps passé à développer ce projet et à tenter de respecter les propos un peu irréfléchis de Dieudonné qui avait affirmé qu’il était très simple de créer une assurance. Une affirmation très éloignée de la réalité… Voulant éviter à tout prix de me payer pour ce travail, Dieudonné préféra retarder le paiement de cette facture en me faisant miroiter la direction de l’Ananassurance Belgique.

    A partir de ce moment-là, Dieudonné et Noémie me firent patienter sans manquer de me demander de suivre une formation de courtier à mes frais (3000 euros) afin de pouvoir développer l’Ananassurance Belgique. Pour être actif en Belgique, Dieudonné a en effet besoin d’un bureau de courtage belge, la raison pour laquelle il m’encouragea à suivre une formation de 150h que j’ai réussie sans difficultés. J’ai fais confiance à Dieudonné car je le considérais comme un de mes rares amis. Ce fut une grosse erreur de ma part.

    Mi-avril, constatant que Dieudonné n’avait aucune parole, constatant que le beau projet que j’avais développé se transformait entre les mains d’Arnaud Sassi en simple pompe à fric, j’ai décidé de faire une croix sur l’Ananassurance Belgique et de dévoiler les secrets de Dieudonné. C’est ainsi que j’ai dénoncé l’arnaque de l’Ananassurance et surtout les mensonges de Dieudonné. Ayant encouragé de nombreuses personnes à s’engager dans l’Ananassurance, j’avais le devoir moral de les informer de la situation et de l’arnaque mise en place. Je parle d’arnaque car une chose semble se vérifier: Dieudonné est en train de préparer sa fuite au Cameroun après avoir pompé une dernière fois et à grande échelle ses fans. Ne parle-t-il pas de son prochain spectacle « Dieudonné en paix » comme de son dernier spectacle ? L’homme en tout cas est fatigué et rêve d’une retraite paisible à la Picsou… Par amour de l’artiste, doit-on le laisser arnaquer ceux qui voient en lui un héros ou un sauveur ? Je ne crois pas !

    Depuis le mois de février ma facture de 10 400 euros est impayée alors que Dieudonné gagne 300 000 euros par mois avec sa tournée. Rien ne l’empêche de payer cette facture afin que nous nous séparions en bons termes mais il préfère le clash. Un clash qu’il pense pouvoir utiliser pour une fois de plus s’exonérer de ses dettes en jouant le pauvre petit artiste victime du chantage de jaloux. C’est trop facile ! Dieudonné doit assumer ses actes et ses paroles. Comment pourrions-nous admirer un homme qui donne des leçon à tout le monde alors qu’il n’est même pas capable de respecter ses propres promesses ?

    Pourquoi tout balancer ?

    S’il n’y avait que cette facture impayée, je n’aurais rien dit mais cette facture n’est rien par rapport à l’arnaque de l’Ananassurance. Arnaud Sassi a déjà fait n’importe quoi avec l’argent de ses clients en Algérie, allons-nous le laisser faire de nouveau ? Allons-nous accepter sans broncher les mensonges de Dieudonné ? Allons-nous tolérer de voir Dieudonné escroquer ses fans en mentant sur les buts, la philosophie et les finalités de l’Ananassurance ? Allons-nous nous taire et participer à une arnaque qui touchera les 125 000 personnes signataires de la pétifion de Dieudonné ?

    Non, quand on est un homme de vérité comme je le suis, on dénonce tous les mensonges, toutes les supercheries, toutes les manipulations, toutes les escroqueries ! Le projet de l’Ananassurance pouvait être magnifique, j’aurais pu être le garant de l’esprit de Dieudonné, le garant de l’éthique mais des gens mal intentionnés sont parvenus à transformer Dieudo en marionnette du système. Dieudonné est aujourd’hui aveuglé par l’appât du gain. Il est de notre devoir de le réveiller, de tenter par tous les moyens de le remettre sur le droit chemin même si je crains qu’il ne soit trop tard. Des figures éminentes de la résistance en ont déjà fait les frais… Dieudonné n’en est pas à son premier mensonge… Après Soral qui nous a prouvé son incohérence en montrant lamentablement qu’il n’appliquait pas dans sa vie privée les principes moraux qu’il défend dans ses analyses, Dieudonné est en train de dévoiler sa véritable personnalité. Le mensonge est toujours dévoilé à un moment donné. L’heure du jugement a sonné pour les usurpateur de la dissidence qui ont transformé ce beau mouvement en simple business !

    L’argent est en train de faire perdre la tête à l’homme qui était en mesure de développer le plus beau et le plus grand projet d’émancipation du 21ème siècle ! C’est une catastrophe pour de nombreuses personnes et une grande déception en ce qui me concerne. J’ai cru en toi Dieudo mais l’homme que j’ai appris à connaître n’est pas un homme digne de confiance qui mérite notre admiration. Continue sur la voie que tu suis actuellement, elle te mènera à la richesse financière mais aussi à la pauvreté morale !

    Bon vent Dieudo et merci pour ces quenelles…

    Laurent LOUIS

    En cliquant sur l’image ci-dessous, retrouvez l’interview de Laurent LOUIS sur Meta TV dans laquelle le Président de DEBOUT LES BELGES balance tout sur Dieudonné et l’Ananassurance:

    A la demande de Monsieur Arnaud SASSI et sous la menace de poursuites en justice, nous publions ci-dessous le droit de réponse que le nouvel associé de Dieudonné a souhaité nous livrer. En ce qui nous concerne, pour la partie consacrée à Monsieur Sassi, nous avons basé notre article sur des articles de presse algériens. Si ceux-ci sont faux et que les médias en question ont été condamnés, nous ne comprenons pas comment ils peuvent encore aujourd’hui se trouver sur le net… Pour ce qui est du passage sur l’Ananassurance, il est évident qu’en supprimant les courtiers et en laissant les futurs clients de l’Ananassurance de Dieudonné se débrouiller SEULS face aux compagnies d’assurances traditionnelles en cas de sinistre, il est très difficile de croire que ce projet pseudo révolutionnaire puisse renforcer la protection des assurés. Dans sa logique actuelle, en cas de sinistre, la seule réponse de Dieudonné à ses clients de l’Ananassurance sera sans aucun doute sa phrase culte: « ALLEZ TOUS VOUS FAIRE ENCULER ! »

  • 10 techniques de manipulation de masse

     

    1/ La stratégie de la distraction

    Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. »
    Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

     

     

    2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions

    Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

     

    3/ La stratégie de la dégradation

    Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

     

    4/ La stratégie du différé

    Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

     

    5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge

    La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

     

    6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion

    Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…

     

    7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise

    Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

     

    8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité

    Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…

     

    9/ Remplacer la révolte par la culpabilité

    Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…

     

    10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes

    Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.

    Noam Chomsky

  • La consommation militante

     

    La consommation militante, grande ambition de l’économie solidaire


     

    Des entreprises que rien en apparence ne distingue des autres : elles présentent des bilans, se dessinent des objectifs de rentabilité et se battent chaque jour pour décrocher des marchés et affermir leurs positions. Des PME pour la plupart, parfaitement intégrées dans le paysage économique que rien dans le fonctionnement apparent ne distingue des autres. Pourtant, les entreprises qui se réclament des valeurs de l’économie sociale et solidaire sont gouvernées au quotidien par une doctrine aussi solide que particulière.

     

    Matthias Munks
    Mardi 21 Août 2012

    La consommation militante, grande ambition de l’économie solidaire

    Lorsqu’un consommateur fait son ravitaillement hebdomadaire chez Super U ou chez Leclerc, veut faire renouveler ses lunettes chez Optic 2000, ou lorsqu’il souscrit une assurance à la MAIF, il devient sans le savoir un acteur de l’économie sociale, un espace où l’enjeu est d’appliquer aux activités entrepreneuriales les principes participatifs de la gouvernance démocratique, et d’évaluer l’utilité sociale avec autant de précision que les résultats financiers. L’idée est née très tôt au 19ème siècle, alors que le développement industriel, porté par des progrès exponentiels des techniques de production, s’envole et installe la France et les principales puissances mondiales dans l’ère moderne. Très vite, il semble urgent à quelques uns, peut-être plus clairvoyants, de mettre le facteur humain au cœur de la réflexion : certes il faut produire, vite et beaucoup pour répondre à une demande croissante. Certes, il convient de favoriser la croissance. Mais sans jamais perdre de vue que cet essor a un coût social et humain que les lois sociales –fruit d’un long combat- ne peuvent suffire à corriger. Pour les tenants de l’économie sociale et solidaire, farouches partisans d’un produire mieux, il convient de se poser les bonnes questions en amont, de développer une réflexion citoyenne qui aille au delà des critères de la seule rentabilité et place l’utilité sociale au rang des critères essentiels, au même titre que le profit. Au cœur de cette démarche, les structures coopératives vont rapidement prendre une ampleur particulière. Avec la loi de 1947, elles acquièrent enfin un véritable statut. Et la crise qui bouleverse le paysage économique mondial et génère une nouvelle réflexion sur la croissance et l’entreprenariat, leur donne aujourd’hui un nouvel essor. En 2010, Coop FR qui représente en France l’Alliance coopérative internationale a formalisé autour de sept principes et de sept valeurs (la démocratie, la solidarité, la responsabilité, la pérennité, la transparence, la proximité et le service) un véritable modèle coopératif hexagonal. Aujourd’hui, la France compte 21 000 entreprises coopératives qui emploient près d’un million de salariés. Parfaitement intégrées au paysage économique, elles sont particulièrement présentes dans le secteur du commerce de proximité puisqu’elles représentent 28% de son chiffre d’affaire, avec près de 400 000 points de vente répartis dans 75 enseignes et assurant plus de 300 000 emplois. Lorsqu’il achète un survêtement chez Intersport ou du carrelage chez BigMat, lorsqu’il hésite entre un collier et un bracelet chez Julien d’Orcel, lorsqu’il s’offre une seconde monture en titane pour un euro de plus chez Optic 2000, ou lorsqu’il choisit pour ses enfants un puzzle chez Joué Club, le consommateur a le sentiment d’avoir trouvé au plus juste de son budget les produits dont il a besoin, auprès de professionnels fiables, installés en cœur de villes ou dans les grands centres commerciaux péri-urbains. Le plus souvent sans le savoir, il a été du même coup l'acteur éphémère d’une coopérative de commerçants détaillants. Sous l’égide d’une enseigne unique, chaque magasin est absolument autonome et maître de son évolution. Le système coopératif des magasins de détail fournit un cadre, une dynamique de croissance, mutualise les actions et propose un soutien logistique dans le développement notamment à la faveur d’un travail sur la marque. Mais surtout –et c’est sans doute ce qui fait son succès croissant- il instille un état d’esprit tant auprès de ses adhérents qu’auprès des consommateurs. Quand Optic 2000 lance sur l’ensemble du territoire une campagne, en 2008, « Faites vérifier votre vue pour conduire en toute sécurité », il y a un soubassement citoyen à sa démarche, lié à sa préoccupation d’être une force de proposition en matière de santé publique. Un sens citoyen corroboré par les actions de l'enseigne en France - Optic 2000 soutient l'AMF Téléthon -, où à l'étranger en menant des actions humanitaires au Burkina Faso et en Tunisie par exemple. Lorsque la marque propose aux consommateurs des montures « Mode in France » elle soutient l’emploi avec des lunettes réalisées et produites à 100% en France. Un euro sur chaque vente est aussi reversé au Téléthon. L’association AFM Téléthon, dans un récent communiqué, se félicitait ainsi du fait que «Optic 2000 participera notamment au financement des programmes qui concernent la recherche sur les maladies génétiques oculaires et le Réseau thérapie génique oculaire (R-TGO) lancé par l’AFM, Généthon et l’Institut de la vision. (...) L’opticien table sur une collecte de plus d’un million d’euros, tout au long de l’année. » Dans le même esprit, à la faveur des fêtes de fin d’année, JouéClub développe des partenariats avec des associations humanitaires pour qu’aucun enfant ne soit laissé pour compte. Et la remarque vaut tout autant pour les grandes enseignes coopératives du secteur de l’alimentation, toujours très proactives en matière de solidarité et impliquées dans les banques alimentaires. L’approche sociale et solidaire de l’économie a fait ses preuves. Elle démontre au quotidien qu’il est non seulement possible mais surtout nécessaire, aujourd'hui, d’allier la pertinence économique et les facteurs humains. Elle revient aux sources de l’entreprenariat en mettant en commun des talents et des techniques pour participer au bien être individuel et collectif, sans sacrifier l’un à l’autre. Mettre l’humain au cœur d’une démarche économique n’est pas un facteur de fragilisation pour les entreprises, bien au contraire. : Leur taux de défaillance, en l'occurrence, est particulièrement faible (0,5%). A l’image des magasins Leclerc ou des centres de lunetterie Optic 2000, l’ensemble des coopératives de commerçants détaillants est porté par une croissance forte et continue. Selon l’organisation Internationale du Travail (OIT), les institutions coopératives ont traversé la crise récente mieux que les entreprises traditionnelles. Dans leur étude « Resilience of the cooperative business model in times of crisis », publiée en 2009, deux chercheurs du Bureau International du travail, Johnston Birchalle et Lou Hammond Ketilson avancent une explication : les structures coopératives sont libérées de la pression que constitue le versement de dividendes aux actionnaires. Elles peuvent de ce fait se concentrer sur leur cœur de métier et opérer de meilleurs choix stratégiques. A méditer en cette année déclarée par l’ONU, « Année Internationale du mouvement coopératif ».




  • La démocratie par les bombes expliquée par François Hollande

    La démocratie par les bombes expliquée par François Hollande

    M Hollande vient de prononcer devant la conférence des ambassadeurs un véritable discours d'anthologie.

    Derrière le ton policé et les mots choisis, ce discours constitue une telle rupture avec les fondements de la démocratie et les normes qui définissent les relations internationales qu'il mérite d'être totalement décrypté.

    Le Président de la République s'est adressé à l'opposition syrienne, lui demandant de former un gouvernement provisoire que la France reconnaîtra.

    « Bachar el-Assad doit partir. Il n'y a pas de solution politique avec lui… La situation en Syrie est insupportable pour la conscience humaine, inacceptable pour la sécurité et la stabilité de la région », a-t-il affirmé. François Hollande, qui a redit hier que la France ne participerait pas à une intervention sans mandat international de l'ONU, a également affirmé qu'il travaillait, avec ses partenaires, sur des « zones tampons ».

    Nous avons donc une diplomatie qui encourage et assiste des bandes armées dans le but avoué du renversement par la force et la violence du gouvernement légal d'une nation souveraine.

    Je ne m'attarderai pas sur le sens que peut avoir pour M Hollande la conscience humaine, ni sur le caractère sélectif de ses indignations, chacun connaît le statut d'extraterritorialité des territoires palestiniens occupés et les accommodements que peut trouver la conscience universelle au sort qui est fait à ses populations.

    M Hollande affirme donc que la France ne participera pas à une intervention sans mandat international de l'ONU, ce qui ne lui interdit nullement de voter toutes les résolutions présentées en ce sens et de peser de tout son poids pour ouvrir une telle issue.

    En attendant que l'obstacle du veto russe et chinois soit levé, il resterait ces 'zones tampons' qui permettraient de sauver les apparences tout en violant cet engagement de ne pas intervenir sans mandat de l'ONU.

    Une sorte d'équivalent des couloirs humanitaires ou des zones d'exclusion aérienne, en un mot la voie ouverte à l'intervention étrangère et au bombardement 'humanitaire' du pays, avant son éventuel démembrement si nécessaire à la 'sécurité et la stabilité de la région'.

    Rappelons simplement que la dernière fois que Damas a été bombardée, c’était en 1945 par le gouvernement du Général de Gaulle, ce dont chaque syrien se souvient.

    Les engagements de M Hollande quant au respect de la légalité internationale valent à peu près autant que ceux de M Sarkozy. Il prévient que l'utilisation d'armes chimiques en Syrie serait « une cause légitime d'intervention directe ». En attendant que la transition politique s'accélère, le chef de l'État entend continuer à faire pression sur la Chine et la Russie, qui font échec avec leur veto à toute résolution du Conseil de sécurité. « Le blocage du système, a-t-il regretté, conduit soit à son contournement, soit à son impuissance. »

    La farce des armes de destruction massive ayant déjà été jouée, on nous agite le chiffon rouge des armes chimiques qui justifieraient ce recours à la force que l'on fait semblant de condamner.

    Dans un aveu, sans doute involontaire, M Hollande nous explique « Le blocage du système, a-t-il regretté, conduit soit à son contournement, soit à son impuissance. »

    Nous allons donc contourner les principes que nous venons de proclamer inviolables, jolie leçon de morale politique à l'intention de nos ambassadeurs.

    M Hollande poursuit sa leçon d'édification morale en évoquant l'Iran,

    Dans un monde caractérisé selon lui par « l'instabilité » et « l'incertitude », la plus grave des menaces « tient au risque de la prolifération nucléaire et de ses conséquences » ainsi qu'aux « réactions légitimes préventives qu'elle peut provoquer, menaçant directement la paix ». En ligne de mire, la bombe iranienne et les menaces d'intervention israéliennes.

    Le fait que la première puissance nucléaire du monde soit la seule qui en fait usage à Hiroshima et Nagasaki, que cette puissance a manifesté une fâcheuse tendance à l'usage immodéré de la force et au bombardement d'une liste interminable de pays, rien de tout ceci ne révolte la conscience de M Hollande.

    L’éventuelle guerre déclenchée par Israël contre l'Iran est qualifiée par lui de « réaction légitime préventive, un peu l'histoire du gars qui quand il n'attaque pas ne cherche qu'à se défendre. La solution serait sans doute que l'Iran ou la Syrie ne puissent disposer que de pistolets à eau et d'épées de bois, mais on sait ce qu'il advient à ceux qui n'ont ques frondes contre des chars.

    Le pire de toute cette fumisterie est le sérieux et l'aplomb avec lequel elle est présentée, les graves hochements de tête approbateurs qui l'accompagnent et les applaudissements qui couvrent le fracas des bombes.

  • SYRIE, quand le NPA soutient les "rebelles"

    SYRIE, quand le NPA soutient les "rebelles"

    Après de longs mois de silence et de mensonges, il apparaît de plus en plus difficile de cacher à l'opinion publique la véritable nature de cette 'Armée syrienne libre ' ( ASL ) qui met la Syrie à feu et à sang.

    Son encadrement et son armement fournis par les puissances occidentales, sa nature de légion étrangère financée par les émirats du Golfe, la prépondérance en son sein d'islamistes radicaux liés à Al Qaïda ou à la confrérie des frères musulmans, tout cela s'expose même dans la presse la plus hostile à Bachar el Assad.

    Dans cet environnement difficile, nos 'amis de la Syrie' plus morte que vive, peuvent compter sur un soutien aussi inattendu que surprenant, celui du NPA qui avait déjà apporté un très révolutionnaire soutien à la guerre impérialiste contre la Libye.

    Je lis sur le site du NPA  ce communiqué délirant d'un hypothétique 'courant de la gauche révolutionnaire en Syrie'

    Les signes du début d'effondrement du régime sont visibles à travers les luttes du peuple syrien révolté dans toute la Syrie, ses succès et ses inventions des méthodes d’action. Ils sont visibles également dans les initiatives généralisées et diversifiées de milliers de groupes de jeunes et de personnes de tout âge dans les agglomérations et les lieux de travail où personne n'est plus surprise de voir des insurgés s'introduire presque quotidiennement dans des édifices appartenant à des institutions où s’enchevêtrent les pouvoirs de l'État et de la junte brutale, comme les postes de police, les sections du parti Baas et des bâtiments gouvernementaux transformés en centres d’organisation des sorties des odieux chabbiha.

    Même au Figaro, ou sur CNN et ALJEZIRA, ils n'avaient pas osé qualifier ainsi les actions militaires et les attaques terroristes de l'ASL.

    'Les luttes du peuple syrien... ses succès et ses inventions des méthodes d'action, les initiatives généralisées et diversifiées de milliers de groupes de jeunes...'

    Bien entendu, on pourrait sourire en voyant des actions terroristes présentées comme l'expression de la créativité révolutionnaire du peuple syrien révolté, on pourrait sourire si derrière de telles niaiseries ne se cachait pas le soutien à l'intervention étrangère.

    Certes le NPA condamne, au détour de phrases alambiquées, l'intervention étrangère directe, intervention qu'il avait soutenue dans le cas de la Libye, mais sa revendication principale reste celle d'Obama, de Cameron, de Fabius et des roitelets du Golfe : Bachar doit partir !.

    Surtout en refusant toute caractérisation politique de l'ASL, en présentant la guerre en cours comme opposant un régime sanguinaire à un peuple révolté, il donne une légitimité révolutionnaire à ceux qui sont précisément les agents de l'intervention étrangère, parce que l'intervention étrangère en Syrie est d’ores et déjà effective sous la forme d'une armée de mercenaires que même les puissances impérialistes reconnaissent armer et soutenir.

    Il est tout de même épouvantable qu'il n'y ait que dans la presse du NPA que l'on ne trouve rien des crimes et des atrocités commises par les 'rebelles', rien sur la présence majoritaire en leur sein d'éléments étrangers (afghans, tchétchènes, turcs...)

    Il paraît que ce parti est en crise et perd des militants, avec une telle orientation c'est bien la moindre des choses et c'est à peu près tout ce qu'on lui souhaite.