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Blog - Page 5

  • Brésil:Initiative à suivre

    Au Brésil, autant en rapporte le vent

     

    Dans un village du nord-est du pays, l’arrivée d’un gigantesque complexe éolien a changé la vie des habitants.

    26.07.2012 | Ramona Ordoñez* | O Globo

    Si vous pensez qu’il est impossible de vivre du vent, revoyez vos a priori car c’est ce qui est en train d’arriver à 300 familles du Sertão da Bahia, une région [du nord-est du pays] marquée par la sécheresse. A l’image de Terezinha Maria da Rocha Paes, qui, grâce à sa récolte de cactus fourrager et de capim [graminée fourragère], vendue aux éleveurs de bétail, survivait à Caetité [ville de 47 000 habitants située à 750 kilomètres de Salvador de Bahia] avec 600 à 1 000 reais par an [240 à 400 euros]. En permettant l’installation d’une éolienne sur ses terres, Terezinha bénéficie désormais d’une rente de 5 500 reais par an et d’un T4 meublé – sa maison était très proche de l’éolienne –, où elle vit avec son mari, leurs deux enfants et sa mère. “Cela a été une bénédiction, mais mes frères ont failli me tuer parce qu’ils pensaient que l’entreprise allait me prendre ma terre”, se souvient en riant Terezinha. 

    Dans la région, Renova Energia [filiale de la CEMIG, l’une des principales compagnies d’électricité du Brésil] a installé 184 éoliennes qui forment le complexe éolien Alto Sertão, le plus grand d’Amérique latine, avec ses 14 parcs. Inauguré le 8 juillet dernier, il possède une puissance installée de 294 mégawatts (MW), suffisante pour alimenter en énergie 540 000 foyers (près de 1,5 million de personnes). L’entreprise a investi 1,2 milliard de reais [près de 500 millions d’euros] dans le projet. Le complexe est présent dans les communes de Caetité, Igaporã et Guanambi, dans le sud-ouest de l’Etat de Bahia. Près de 135 000 habitants des trois municipalités, essentiellement des personnes qui vivaient dans une pauvreté extrême, bénéficient ainsi d’une augmentation de leurs revenus. Outre sa nouvelle maison, Terezinha a pu en construire une pour l’un de ses enfants. Si certains ont seulement une éolienne dans leurs champs, d’autres en ont jusqu’à onze – soit 5 500 reais par an (la valeur du marché) multipliés par onze. C’est un grand changement pour ceux qui vivaient d’une agriculture familiale de subsistance, principalement du manioc, de la tomate, du cactus fourrager et du capim. 

    Carte de situationQuand Renova est arrivé, beaucoup d’habitants se sont montrés méfiants et n’ont pas voulu louer leurs terres. L’entreprise a dû modifier son projet et changer le lieu d’implantation de certaines éoliennes. Aujourd’hui, rapporte Terezinha, ceux qui étaient contre le regrettent. Jesulino Barbosa Neto continue avec sa femme à planter du manioc, qu’il transporte en char à bœuf jusqu’à la ville. Ses revenus ne dépassaient pas les 400 reais annuels. Désormais, avec ce qu’il reçoit de la location de sa terre, il raconte fièrement qu’il peut payer à l’un de ses huit enfants des études de médecine à Salvador. “Je n’ai pas eu peur, mes revenus ont beaucoup augmenté. Cette éolienne, c’est une merveille pour moi. Mais il y avait des gens qui perdaient le sommeil par peur de se voir prendre leur terre.” 

    Mathias Becker, le PDG de Renova, a annoncé qu’en octobre l’entreprise ­lancerait deux nouveaux projets de complexes éoliens. Le premier possédera six parcs éoliens comptant 103 éoliennes, avec une capacité installée de 153 MW ; il entrera en activité en septembre 2013. L’autre aura neuf parcs composés de 127 éoliennes et 212,6 MW de capacité installée pour un démarrage prévu en juillet 2014. 

    Le prix de l’énergie éolienne baisse chaque année. Selon le coordinateur du complexe Alto Sertão, Roberto Araújo, lors de la première mise en vente, en 2009, le prix était de 144,99 reais le mégawattheure (MWh). Pour le parc prévu en ­sep­tembre 2013, son coût a été fixé à 121,25 reais le MWh. Pour celui de 2014, il est passé à 98,53 reais. 

    Jamais les vents n’ont soufflé aussi fort au Brésil. L’an prochain, Brasília deviendra le dixième centre mondial en capacité installée, avec 5 183 MW d’énergie éolienne – il est vingtième aujourd’hui. Avec les projets en cours, l’ambition est d’atteindre une capacité de 8 088 MW en 2016, six fois plus qu’en 2011. Selon Mauricio Tolmasquim, président de l’EPE [une entreprise publique d’études énergétiques], l’énergie éolienne est devenue plus compétitive avec l’arrivée dans le pays de nombreuses entreprises en quête de nouveaux marchés, du fait de la crise en Europe. Et, au Brésil, cette énergie peut être un complément de l’énergie hydraulique, étant donné que la fréquence des vents la plus importante se produit entre mai et novembre, la période sèche des cours d’eau, lorsqu’il faut réduire la production dans les centrales hydroélectriques. “On ne peut pas stocker l’énergie éolienne. Mais elle peut l’être indirectement via les réservoirs d’eau des centrales. Quand il y a du vent, on arrête de produire l’énergie hydroélectrique et on stocke de l’eau. Quand il n’y a plus de vent, on utilise cette eau. Le réservoir devient la batterie de la centrale”, affirme Mauricio Tolmasquim. Le potentiel éolien estimé à l’heure actuelle au Brésil est de 143 000 MW, mais Tolmasquim estime qu’il peut atteindre les 300 000 car il a été calculé en se fondant sur des éoliennes de 50 mètres de hauteur, alors qu’il en existe d’ores et déjà qui atteignent les 100 mètres, ce qui augmente la capacité de production.

  • Australie;une élue...jalouse




    Dessin de Esquivel, Costa Rica.

    Le pole dancing fait des dégâts

    18.07.2012 | 

    Le pole dancing ? Pourquoi pas. Aux frais du contribuable ? Pas question. Les habitants d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, ne décolèrent pas. En un an et demi, les prostituées ont tordu ou cassé 40 poteaux de signalisation. ”Elles les utilisent pour faire du pole dancing”, dénonce Donna Lee, une élue du comité de quartier d’Otara-Papatoetoe, qui publie un rapport recensant les doléances des commerçants et résidents. ”Elles s’en servent pour attirer le chaland, et elles les cassent. Certaines prostituées sont très baraquées.” La municipalité réclame au Parlement des pouvoirs spéciaux pour interdire aux péripatéticiennes de tapiner près des habitations, des maisons et des terrains de sport, indique Stuff.

  • Bresil:Bonne initiative

    Pour sortir de prison plus tôt, pédalez !

    18.07.2012 | Courrier international

    Pédaler pour produire de l’énergie en échange d’une réduction de peine : tel est le projet novateur auquel participent les détenus de la prison de Santa Rita do Sapucaí, dans l’Etat du Minas Gerais, au Brésil. L’électricité obtenue sert à illuminer de nuit une place de la ville. En pédalant toute une journée, ils produisent de l’énergie pour alimenter six réverbères. Quand la prison se sera dotée de dix bicyclettes reliées à un générateur, c’est toute une avenue qui sera ainsi illuminée. 

    Pour l’heure, les deux vélos en place sont installés dans la cour de l’établissement. L’énergie produite par les coups de pédales est transmise à deux batteries grâce à des courroies. Ce projet, imaginé par le juge José Henrique Mallmann, a été accueilli avec méfiance avant de gagner l’adhésion des détenus. “C’est un remède à l’oisiveté, et, au bout de seize heures de pédalage, ils gagnent un jour de remise de peine”, souligne le magistrat. 

    La loi n’oblige pas les prisonniers à participer à cette initiative, mais ils y voient leur intérêt : outre leur réduction de peine, ils entretiennent leur forme, et cela a changé l’ambiance au centre pénitentiaire. “En pédalant, ils se sentent utiles”, estime le directeur de l’établissement, Gilson Rafael Silva. “Ils gagnent un peu de liberté et produisent de l’énergie, une énergie propre en plus – le développement durable est très en vogue.” Le centre pénitentiaire de Santa Rita do Sapucaí compte 130 détenus. La direction de l’établissement précise que toutes les entreprises peuvent faire des dons de bicyclettes, neuves ou d’occasion. 

    Ce n’est pas le premier projet original à Santa Rita do Sapucaí. A l’initiative du juge José Henrique Mallmann, une partie des salaires des prisonniers qui travaillent est reversée aux victimes. Pour l’heure, seuls les détenus emprisonnés pour des infractions mineures, dont des vols, peuvent participer à ces projets.

  • La bonté de l’Amérique


    18.07.2012
     | Courrier international

    Il sillonnait les Etats-Unis en stop pour écrire un livre intituléKindness of America [La bonté de l’Amérique]. Dans le Montana, un automobiliste lui a tiré dessus à bout portant. Ray Dolin, hospitalisé, a eu droit à une belle vague de sympathie – jusqu’à son arrestation. Le photographe s’était en fait tiré dessus dans“un acte désespéré d’autopromotion”, rapporte The Register. Le suspect, initialement écroué, a été relâché.
  • Ah ces Italiens,toujours marrants...

    Big Brother a du nez

    23.07.2012 | Courrier international

    Des caméras renifleuses : telle est la nouvelle arme de Rome pour lutter contre les fumeurs de pétards et les buveurs invétérés. Quatorze engins de surveillance seront bientôt dotés d’un nez électronique mesurant la concentration dans l’air d’alcool et de stupéfiants. Trop d’effluves de cannabis au Trastevere ? Une alarme se déclenchera dans un centre de surveillance, alertant la police. A terme, cette détection olfactive devrait être étendue à d’autres quartiers, notamment au Campo dei Fiori et à la piazza della Madonna dei Monti. Le coûteux dispositif de surveillance mis en place à la demande des associations de riverains s’attaque aussi à la pollution sonore. Mais le système laisse un peu à désirer : le passage d’une moto pétaradante trop près des capteurs a été pris pour des coups de pistolet, rapporte Il Tempo.