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Bresil:Bonne initiative

Pour sortir de prison plus tôt, pédalez !

18.07.2012 | Courrier international

Pédaler pour produire de l’énergie en échange d’une réduction de peine : tel est le projet novateur auquel participent les détenus de la prison de Santa Rita do Sapucaí, dans l’Etat du Minas Gerais, au Brésil. L’électricité obtenue sert à illuminer de nuit une place de la ville. En pédalant toute une journée, ils produisent de l’énergie pour alimenter six réverbères. Quand la prison se sera dotée de dix bicyclettes reliées à un générateur, c’est toute une avenue qui sera ainsi illuminée. 

Pour l’heure, les deux vélos en place sont installés dans la cour de l’établissement. L’énergie produite par les coups de pédales est transmise à deux batteries grâce à des courroies. Ce projet, imaginé par le juge José Henrique Mallmann, a été accueilli avec méfiance avant de gagner l’adhésion des détenus. “C’est un remède à l’oisiveté, et, au bout de seize heures de pédalage, ils gagnent un jour de remise de peine”, souligne le magistrat. 

La loi n’oblige pas les prisonniers à participer à cette initiative, mais ils y voient leur intérêt : outre leur réduction de peine, ils entretiennent leur forme, et cela a changé l’ambiance au centre pénitentiaire. “En pédalant, ils se sentent utiles”, estime le directeur de l’établissement, Gilson Rafael Silva. “Ils gagnent un peu de liberté et produisent de l’énergie, une énergie propre en plus – le développement durable est très en vogue.” Le centre pénitentiaire de Santa Rita do Sapucaí compte 130 détenus. La direction de l’établissement précise que toutes les entreprises peuvent faire des dons de bicyclettes, neuves ou d’occasion. 

Ce n’est pas le premier projet original à Santa Rita do Sapucaí. A l’initiative du juge José Henrique Mallmann, une partie des salaires des prisonniers qui travaillent est reversée aux victimes. Pour l’heure, seuls les détenus emprisonnés pour des infractions mineures, dont des vols, peuvent participer à ces projets.

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