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Internet

  • Les Socialistes veulent sanctionner le buzz mensonger

    Les députés socialistes défendront ce mercredi un amendement pour alourdir les sanctions pénales contre la diffusion de fausses informations lorsqu'elles génèrent du buzz sur Internet, en particulier lorsqu'il s'agit de hoax à caractère politique.

    Mise à jour : l’amendement a été retiré.

    Dans le cadre de l’examen du projet de loi pour une République numérique d’Axelle Lemaire, l’ensemble des députés du groupe socialiste à l’Assemblée nationale ont signé un amendement n°CL387, qui vise à sanctionner plus durement les « hoax » (canulars) lorsqu’ils sont suffisamment bien élaborés pour avoir connu du succès sur les réseaux sociaux. Il sera examiné ce mercredi en commission des lois.

    La loi sur la liberté de la presse de 1881 contient déjà un article 27, rarement mis en œuvre, qui condamne la diffusion de fausses informations, « lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé la paix publique, ou aura été susceptible de la troubler ». La peine de 45 000 euros est portée à 135 000 euros lorsque cette publication, diffusion ou reproduction est « de nature à ébranler la discipline ou le moral des armées ou à entraver l’effort de guerre de la Nation ».

    Condamner les fausses informations sur l’action politique

    L’amendement des députés socialistes vise à compléter cette disposition pour préciser que seront aussi sanctionnées de 135 000 euros d’amende les diffusions de fausses nouvelles « lorsque la publication, la diffusion ou la reproduction faite de mauvaise foi aura pris une dimension virale telle qu’elle en aggrave l’ampleur ».

    On pourrait croire qu’il s’agit d’une réaction à la diffusion de fausses rumeurs lors des attentats du 13 novembre, qui avaient participé à alimenter la panique et à troubler le travail des policiers, mais l’exposé des motifs dévoile une autre ambition, plus politique à l’approche des élections présidentielle et législatives de 2017.

    image: http://www.numerama.com/content/uploads/2016/01/changementmaintenant.jpg

    changementmaintenant

    Une menace pour le bon fonctionnement de notre démocratie

    « Nombreux sont les internautes qui sont victimes, qu’ils en soient conscients ou non, de canulars informatiques ou « hoax », sous la forme de courriels ou de lettres-chaînes. Ces canulars informatiques revêtent un caractère de particulière gravité lorsqu’ils visent à diffuser, à grande échelle, une information erronée sur le contenu d’une politique publique », dénoncent ainsi les députés Socialistes, sans livre d’exemple précis.

    « L’internaute qui ne prend pas conscience de leur caractère mensonger est trompé dans son jugement là où, en tant que citoyen, il devrait toujours disposer d’une information fiable sur l’action de ses représentants. De plus, il peut également contribuer à diffuser – à son insu – des informations erronées, ce qui à grande échelle constitue une véritable menace pour le bon fonctionnement de notre démocratie ».

    Aucune sanction n’est en revanche proposée pour la diffusion de fausses promesses électorales, qui ne sont pas perçues comme une menace pour la démocratie.



  • Gratuité, neutralité, facebook

     

    Publié le dans Édito

    Voilà, ça y est, nous sommes en 2016. Et rien ne change : les États se démènent toujours autant pour nous éviter de tomber bêtement dans la richesse ou la prospérité. Force est de constater qu’ils y arrivent plutôt bien.

    C’est ainsi qu’on apprend qu’après l’Inde, c’est au tour de l’Égypte de mettre un terme à l’actuel service de Mark Zuckerberg, Free Basics, proposé depuis quelques mois dans le pays. Avec ce projet (initialement lancé sous le nom d’internet.org), le dirigeant et philanthrope de Facebook vise en effet à offrir un accès internet aux populations des pays en voie de développement qui n’y ont pas accès, et permet d’accéder via une appli mobile à tout un éventail de services gratuits couvrant les domaines de la santé, de l’emploi, ou des informations locales. Ciblant en particulier l’Afrique, l’Amérique latine et l’Asie, Free Basics est disponible dans 37 pays, via des partenariats avec des opérateurs télécoms locaux.

    facebook - become a fan

    Mais en Inde, puis en Égypte, l’initiative rencontre de vives critiques, à tel point qu’elle est interrompue : en substance, Free Basics, bien que gratuit, ne respecterait pas la neutralité du net, c’est-à-dire l’égal accès à tous les services accessibles sur internet. En Inde par exemple, Facebook décide des services gratuits et ceux payants, et favorise bien évidemment ceux de son choix : version allégée de Facebook, recherche par Bing, mais Google Search et Youtube payants.

    Bref : le service, bien que gratuit, serait honteusement biaisé et donc pas assez bon pour justifier une autorisation de commercialisation, tant l’État indien qu’égyptien savent en effet mieux que leurs citoyens ce qui est bon pour eux. Les autorités ont heureusement agi pour éviter que, de fil en aiguille, leurs citoyens s’habituent à d’aussi honteuses facilités.

    Et c’est bien normal, après tout : si c’est gratuit, c’est donc que les utilisateurs ne sont pas des clients, mais des produits. Quel scandale ! Si c’est gratuit, c’est pour augmenter le nombre d’utilisateurs de Facebook. Quelle honte ! Et si c’est gratuit maintenant, c’est à l’évidence pour obtenir un retour sur investissement pour la société de Mark Zuckerberg. Quelle ignominie !

    … Mais d’un autre côté,…

      • C’est ça ou rien. Apparemment, pour ces États, pour ces détracteurs du service Free Basics, ce « rien » est préférable, puisqu’au moins, rien serait neutre. C’est évidemment faux : « rien » est la situation de base, contre laquelle chaque individu travaille et lutte, souvent chèrement. Et lorsqu’enfin un moyen apparaît pour surpasser ce problème, l’État intervient heureusement et évite ainsi que l’abondance survienne et biaise malencontreusement une situation auparavantneutre par l’aspect universel de son emmerdement. C’est super, non ?

     

      • Ça ne coûte rien au contribuable. Or, toute solution vraiment neutre apportée par l’État et ses sbires se traduira par une facture bien réelle, qui sera envoyée aux citoyens solvables (ou à leur descendance). Si ce système (collectiviste par essence) fonctionnait si bien, ça se saurait ; les cas des transports en commun, de l’eau, de l’électricité, de la santé, avec leur cortège de corruption, de capitalisme de connivence, ou de gestion publique calamiteuse viennent à l’esprit. L’alternative (revenir à la situation où le service n’existe plus, et l’État ne fait rien) coûte malgré tout, non seulement par les efforts qu’il aura fallu faire pour annuler le déploiement du service, mais par les efforts qu’il faudra faire pour chaque individu afin d’obtenir quand même le service équivalent devenu intégralement payant.

     

      • Et puis, si on comprend bien que l’utilisateur est le produit, si on imagine sans mal que Facebook en tirera, à terme, un bénéfice, on semble ici oublier très vite que pour ces individus aussi, obtenir une connectivité se traduira très vite par des retombées économiques palpables pour eux puis, par voie de conséquence, pour ceux qui vivent autour d’eux et qui commercent avec eux. Autrement dit, si Facebook sera un bénéficiaire évident de cette opération, sinon immédiat, au moins à terme par retombées commerciales diverses, il reste cependant extrêmement dommageable pour tout le monde, État y compris, de s’interdire ce genre de facilités pour des raisons qui sont exclusivement idéologiques. Par analogie, si Facebook était dans le domaine de l’eau potable, on reprocherait ainsi à cette entreprise de distribuer gratuitement une ou deux marques d’eau de source spécifiques plutôt que toutes celles possibles sur le marché. Seulement de la Volvic et pas de la St-Yorre ? Pouah, autant tout interdire !

     

    Au passage, on ne s’étonnera pas trop de retrouver dans les États qui interdiront avec le plus de véhémence ce genre de services ceux qui ont, assez généralement, beaucoup à perdre d’une nouvelle forme d’indépendance de la population vis-à-vis d’eux. Ce n’est pas un hasard du tout : si internet est un bienfait, il l’est par sa capillarité qui touche tous les individus, depuis le patron du CAC40 jusqu’au guerrier Masaï au fin fond du Kenya en passant par le petit commerçant du Caire ou de Calcutta, et qui permet à chacun d’entre eux de s’affranchir progressivement de toutes les contraintes que les États s’ingénient à construire pour se rendre omniprésents et indispensables.

    Alors oui, bien sûr, l’initiative de Zuckerberg est lourdement teintée de marketing, d’une vision qui n’est clairement pas entièrement philanthropique, mais si l’on dépasse l’idéologie idiote, purement anticapitaliste, et qu’on en reste aux faits, on doit constater qu’en définitive, les perdants de cette interdiction, bien avant Facebook, seront les individus les plus pauvres qui seront tendrement protégés d’un accès gratuit à internet.

    Ah, franchement, si l’État n’était pas là, qui s’occuperait d’interdire l’internet gratuit ?

    without government who would neglect the roads

     

  • Révolution numérique… et révolution érotique !

     

    Publié le 23 juin 2015 dans Technologies

    Par Cyrille Bret.

    Robot Love credits FatcatsimageLLC via Flickr ( (CC BY-NC-ND 2.0) )

     

    La révolution numérique est désormais partout, au travail et en vacances, dans les soirées entre amis et dans les familles, pour le shopping et les déclarations d’impôts. Et s’il est un domaine qu’elle a profondément bouleversé, c’est bien celui de notre vie érotique, au sens large : sentiments, pulsions, affections et affinités. Le compagnonnage de l’amour et de la philosophie – amour de la sagesse – exige de questionner le bouleversement des catégories de l’amour.

    Les sites de rencontre ont assurément donné un nouvel élan à nos quêtes amoureuses, à nos recherches matrimoniales et, bien sûr, à nos vagabondages sexuels. Avec leurs batteries de critères et leurs tourbillons de photographies, avec leurs boutons like et leurs outils de géolocalisation, Meetic, Happn, Tinder, Grindr ou encore Gleeden ont ouvert à nos désirs un champ à leur mesure : infini. La dynamique insatiable et nomade du désir, bien mise en évidence par Platon, Saint-Augustin ou encore Pascal, ne trouve-t-elle pas ici un terrain de jeu inépuisable ? Les startupers de l’amour n’ont-ils pas réalisé ce que les philosophes entrevoyaient à peine : le bonheur des sens et la félicité des sentiments ?

    Dans ce domaine, la disruption numérique paraît évidente : le numérique a fait disparaître l’antique métier de la marieuse et a marginalisé la vénérable institution des agences matrimoniales ou des petites annonces. Tout paraît au mieux dans le royaume de l’amour digital : le tragique des amours impossibles est aboli, la misère sexuelle appartient à un âge révolu et la solitude n’est plus jamais subie.

    Toutefois, l’amour au temps du numérique n’est peut-être pas aussi radicalement révolutionnaire et émancipé qu’il y paraît : de vieux démons amoureux et philosophiques réapparaissent en effet sous de nouvelles formes. La liberté et la félicité ne règnent pas nécessairement sur le royaume de l’amour numérique.
    L’humanité entre-t-elle réellement dans un nouvel âge de l’amour, celui du désir libre et de l’amour heureux ?

    La fin des amours tragiques Platon, smartphone en main

    De prime abord, les outils de l’amour numérique semblent supprimer le tragique de nos vies personnelles.
    Les impasses du désir amoureux sont mises en scène par Platon dans Le banquet. Pourquoi le désir est-il si puissant, si universel et souvent si malheureux ? Pour répondre, un des personnages de Platon, Aristophane, propose une allégorie philosophique. Dans les premiers temps, les êtres humains étaient complets. Androgynes, ils étaient dotés de quatre jambes, de quatre bras, de deux têtes et de deux sexes. Ils étaient heureux parce qu’autosuffisants. Leurs désirs étaient assouvis par eux-mêmes. Le vide du désir leur était inconnu. Ivres de leur félicité autarcique, ils défièrent les dieux et en furent punis de la façon la plus cruelle : les Olympiens les découpèrent en deux et les dispersèrent. La nouvelle condition humaine fut régie par les affres du désir : à la recherche éperdue de leur autre moitié, les êtres humains commencèrent à traquer le bonheur d’être complets.

    Ils chercheraient encore sans Internet…

    Mais voilà qu’entrent en scène les sites de rencontre : recrutant la multitude et démultipliant les campagnes de communication, ils offrent à chaque humain incomplet un immense terrain de recherche. La disproportion entre la finitude de la connaissance individuelle et l’infini des désirs amoureux est désormais abolie, par un usage intensif des sites et par une succession d’essais et d’erreurs, l’humain peut trouver son âme sœur et son corps manquant.

    Le tragique de la séparation originelle est désormais en voie de réduction. Ni la souffrance des Androgynes, ni le décalage entre Saint-Preux et Julie dans La nouvelle Héloïse de Rousseau ne sont désormais possibles : la félicité par la libération des désirs est à portée d’écran tactile. La misère sexuelle et la solitude subie sont elles aussi en recul : tout est affaire d’activité sur Internet.

    Armé d’un smartphone et d’une bonne appli, Platon pourrait proclamer les désirs humains à l’abri du malheur.

    L’amour au temps du numérique : le grand retour de la raison ?

    Certains aspects de l’amour au temps du numérique ne laissent pourtant pas d’intriguer le philosophe. Au premier chef le culte du soi et de la rationalité économique. Dans L’amour au temps du choléra, Gabriel Garcia Marquez met en scène l’indéfectible amour de Florentino, poète maudit, pour Fermina. L’ambitieuse jeune fille finit par préférer le riche Juvenal au dévouement inconditionnel de son adorateur. Médecin promis à une belle carrière politique, Juvénal satisfait les aspirations sociales de la belle. L’amour passionné jusqu’au sacrifice est éclipsé par les solides vertus du mariage de raison. Ce thème bien connu fleure le 19ème siècle, ses tabous bourgeois et ses unions planifiées. L’amour passion est éclipsé par le choix de raison, fondé sur des critères bien solides. Après plusieurs décennies de libération sexuelle, d’émancipation sentimentale et d’individualisation des choix, l’amour au temps du numérique ne propulse-t-il pas les choix rationnels et économiques sur le devant de la scène ?

    Choisir, c’est éliminer selon la belle maxime rousseauiste. Si le foisonnement des sites donne le vertige de possibilités infinies, les critères de recherche engagent le sujet désirant dans un processus de hiérarchisation, de sélection et, finalement d’appariement. Le désir est conscientisé, rationalisé et verbalisé. L’inconscient des pulsions est encadré pour que le match soit parfait. L’imprévu et l’inconnu de l’altérité sont réduits. L’amour non planifié (celui de Swann pour Odette dans La recherche de Proust) devient presque impossible.

    L’acteur de ces limitations du désir et le responsable de cette canalisation des souhaits n’est personne d’autre que le sujet désirant lui-même. Il calcule les chances de succès et les probabilités de compatibilité, soupèse les coûts de la recherche et les bénéfices de la conclusion. On peut même s’interroger si, dans le choix de tel ou tel site, dans l’élaboration et dans la réélaboration d’un ensemble de critères, la fermeture à l’autre ne s’exprime pas sous la forme la plus classique qui soit, le narcissisme.

    L’amour propre des moralistes du 17ème siècle réduit autrui à un instrument du culte du moi. Être ami avec telle célébrité, avoir conquis telle beauté ne sont pas des ouvertures à l’autre. Les autres ne sont que des ornements du moi et des tributs à son amour-propre. Additionner les like et varier les critères de recherche reconduit le sujet désirant à lui-même, à ses fantasmes et à la conscience qu’il a de lui-même. Sortir de soi devient bien difficile.
    L’amoureux digital ne serait-il épris que de lui-même ?

    Les nouveaux jeux de l’amour et du hasard

    La révolution numérique est incontestablement disruptive dans le domaine amoureux : les corps et les imaginaires sont libérés des tabous traditionnels ; la recherche de partenaires est affranchie des limites de l’ignorance constitutive de la condition humaine pré-numérique. Mais les limites de la révolution érotique se font elles aussi sentir : le sujet désirant se fait rapidement agent économique ; le moi assoiffé d’amour se transforme aisément en Narcisse confortablement installé dans la multiplication de relations virtuelles.
    Face au retour de la raison contre l’amour passion, contre les risques de déréalisation de l’autre et à rebours du culte du moi, certaines stratégies numériques insèrent de l’incertitude. Masquer les photographies et organiser des blind dates comme le site Smeeters ; organiser du chaos dans les relations en subvertissant les frontières entre réseaux sociaux amicaux, professionnels et érotiques, telles sont les tactiques numériques aujourd’hui à l’œuvre.
    La nouvelle carte du tendre, numérisée et interactive, ne conduit pas nécessairement l’humanité de l’âge de la frustration à l’ère du bonheur. Mais elle démultiplie les champs pour de nouveaux jeux de l’amour et du hasard.

  • L’Ananassurance: la quenelle de Dieudonné à ses fans !

    19 avril 2015
    Debout Les Belges
    Par Laurent Louis

    Il y a quelques jours, j’ai décidé de dénoncer le projet de l’Ananassurance dont l’idée de base était excellente mais qui, depuis l’arrivée d’Arnaud Sassi comme associé de Dieudonné, est en train de partir en vrille et de se transformer en pompe à fric. Malheureusement, je constate qu’on résume un peu trop ce différend en une simple querelle entre Dieudonné et moi. Je crois tout de même que le sujet qui concerne des milliers de personnes est plus important que ça et qu’il ne se limite pas à une dispute entre 2 anciens amis ou à une bête histoire de facture impayée, de jalousie ou de déception. Je vais donc tenter d’expliquer le fond du problème sans perdre mon temps, comme Dieudonné le fait depuis un certain temps sur Quenel+, dans des attaques purement personnelles.

    Oublions les attaques personnelles

    Jusqu’à présent, malgré mes arguments et mes critiques sur le fond du dossier, des arguments auxquels nombreux sont ceux qui aimeraient qu’on y réponde, l’humoriste se contente de faire ce qu’il sait faire de mieux: le comique, le clown attaquant l’homme plutôt que de répondre aux arguments. Dans les 3 articles publiés sur Quenel+ en relation avec mes révélations, pas un mot, pas une ligne sur le projet de l’Ananassurance en tant que tel. Dieudonné agit exactement comme les politiciens que j’avais en face de moi au Parlement et qui, pour éviter de répondre à des questions embarrassantes, préféraient se moquer de moi, me tourner en ridicule et humilier les personnes qui me soutiennent. Malheureusement, à vouloir trop noyer le poisson, il arrive qu’on avale soi-même de très grosses gorgées d’eau… Dieudonné est ainsi en train de gonfler dangereusement. Il n’en faut plus beaucoup pour que l’homme qu’il est réellement et ses mensonges explosent au grand jour…

    Si j’ai quitté le projet de l’Ananassurance ce n’est nullement parce que je n’ai pas obtenu le salaire ou la fonction que je souhaitais comme certains tentent de le faire croire. Si j’ai quitté ce projet c’est parce que j’ai constaté que l’esprit solidaire, social et humanitaire qui guidait ce projet à sa naissance avait disparu pour faire place à un projet purement commercial. Du fric pour le fric, ça ne m’intéresse pas.

    Dans sa première vidéo dans laquelle il évoquait l’Ananassurance, Dieudonné parlait de la situation en Palestine et proposait de créer une assurance afin de venir en aide aux Palestiniens. Il parlait même de faire un don d’un million d’euros à la Palestine grâce à son Ananassurance. (https://youtu.be/35LrpZ4QzCg) Dieudonné affirmait aussi ne pas vouloir toucher de salaire avec l’Ananassurance. L’idée m’avait totalement séduit. Venir en aide aux plus démunis, aux plus faibles et aux victimes du sionisme, voilà un projet qui me plaisait et c’est dans cet esprit que je développais l’Ananassurance après que Dieudonné m’ait confié les rennes du projet via la vidéo que vous êtes nombreux à avoir vue. A cette époque, notre entente était parfaite et nous étions sur le même longueur d’ondes ! (https://youtu.be/JuCAiC9cAVM)

    Des gens intéressés…

    Cet esprit solidaire fut présent dans le développement de l’Ananassurance jusqu’à l’arrivée dans le projet de 2 personnages: Noémie Montagne, la compagne de Dieudonné mais aussi sa productrice qui ne réfléchit qu’en terme d’euros, une femme pour laquelle le militantisme est une blague et qui voit les fans de Dieudonné uniquement comme des vaches à lait qu’il faut traire jusqu’à épuisement, et Arnaud Sassi, un ancien directeur de compagnies d’assurance qui a beaucoup bourlingué dans le milieu en Europe et au Maghreb non sans parfois connaître des difficultés comme ce fut le cas en Algérie où sa réputation fut salie alors qu’il dirigeait la compagnie d’assurance algérienne GAM. Selon une publication officielle du Conseil National des Assurances algérien dans son Press Book de 2010, l’homme fut accusé par la presse et par les autorités algériennes de fraudes financières, de transferts illégaux de devises à l’étranger, de malversations en matière de ré-assurance, de détournement de fonds, de non respect des engagements vis-à-vis de ses clients et de la commercialisation de produits non visés. En privé, Arnaud Sassi ne cache pas qu’il a dû fuir l’Algérie en en quelques jours… Avant de travailler en Algérie, Arnaud Sassi a exercé chez April Group en France où il dirigeait la filiale d’assurances dommages, Axeria IARD, après vingt années dans l’assurance, dont douze à l’international chez Groupama-GAN. Comme vous le voyez un homme de confiance pour développer une assurance émancipatrice… Laissez-nous rire !

    Noémie Montagne et Arnaud Sassi ont senti le potentiel économique du projet que je développais. Ils ont donc décidé de prendre la main et d’en changer la philosophie. Terminé la solidarité, terminé la lutte contre le monde des assurances, terminé les dons aux plus pauvres. L’Ananassurance allait désormais travailler en direct avec les compagnies d’assurance comme Axa, Allianz et les autres par souci de rentabilité mais en plus, les bénéfices futurs n’allaient plus servir à aider les démunis ou les victimes du sionisme mais bien être utilisés pour de nouveau générer des bénéfices. C’est ce que Dieudonné et Jo Lecorbeau appellent « l’économie vertueuse »: faire de l’argent avec l’Ananassurance et investir cet argent en rachetant des entreprises qui, elles-mêmes, produiront des bénéfices qui seront, de nouveau, investis pour produire encore et toujours plus de pognon. Cette logique est plus que rentable mais elle perd selon moi l’essentiel: son esprit solidaire !

    Comment fonctionnera l’Ananassurance ?

    Alors, vous vous demandez peut-être comment fonctionnera pratiquement l’Ananassurance. C’est en réalité très simple et je vais vous l’expliquer.

    En fait lorsque le client arrivera sur le site www.ananassurance.com, il devra choisir son pays en tout premier lieu. Ensuite, il choisira l’assurance qu’il souhaite souscrire (auto, habitation, etc…). Une fois l’assurance choisie, le client devra fournir toutes ses informations. Ses informations personnelles bien entendu mais aussi les informations sur le bien qu’il souhaite assurer. Le client devra télécharger les documents utiles à l’établissement de la police mais aussi sa dernière police d’assurance, les conditions générales de son contrat actuel et bien entendu la facture mentionnant le prix de la police actuellement payée. C’est à ce moment là qu’Arnaud Sassi entrera en lice avec son équipe basée en Hongrie ou au Maroc. Le client, après avoir renseigné toutes ces informations, sera invité à patienter de 12 à 24h. Passé ce délais, l’Ananassurance ou plutôt Arnaud Sassi, non sans avoir bien entendu signé des accords avec des compagnies d’assurances traditionnelles dont il connaît parfaitement les patrons, reviendra vers le client pour lui proposer 3 compagnies d’assurances afin que le client puisse faire « librement » son choix sur base des conditions du contrat et du prix de la prime proposée.

    Une fois son choix effectué, le client payera le prix de sa prime en direct sur le site de l’Ananassurance qui, en bon partenaire fiable, reversera à la compagnie d’assurance son dû. L’Ananassurance tirera ses bénéfices des économies qu’elle permettra aux clients d’effectuer (une commission de 30% du montant économisé sera demandée aux clients). Autant dire que la protection du client sera réduite au minimum afin de diminuer autant que possible les primes. Le rôle de l’Ananassurance sera aussi réduit autant que possible.

    Simple cabinet de courtage, l’Ananassurance ne remplira aucune des missions de suivi d’un courtier traditionnel. L’Ananassurance se contentera de vous proposer 3 compagnies traditionnelles et de prendre sa commission. Ensuite, en cas de sinistre ou de difficultés, le client devra s’adresser directement à sa compagnie d’assurance. De belles difficultés en perspective pour les clients de l’Ananassurance… C’est donc en réduisant ses services et en diminuant les protections que l’Ananassurance pourra proposer à ses clients des primes réduites. On diminue la qualité pour réduire les coûts dans la plus pure logique commerciale que nous connaissons actuellement. Bien sûr, vu la position un peu précaire des clients face à la compagnie suggérée par l’Ananassurance, Arnaud Sassi a sorti un lapin de son chapeau: inviter les clients à souscrire à une protection juridique, histoire de montrer qu’on veut tout de même protéger ses clients face aux grosses compagnies d’assurance mais surtout afin de faire rentrer de plantureux bénéfices mensuels dans les caisses de l’Ananassurance. Achetée à 1 euro par Arnaud Sassi, la protection juridique de l’Ananassurance sera revendue à 4,99 euros/mois. Jakpot garanti !

    Un exemple:

    Afin de bien vous expliquer, voici un exemple: un client veut assurer sa voiture en passant par l’Ananassurance. Actuellement il paye 1200 euros/an pour son assurance auto chez AXA. Après avoir remplis les formalités, l’Ananassurance lui proposera 3 compagnies: une assurance à 900 euros chez AXA, une assurance à 700 euros chez GAN et une assurance à 600 euros chez BTA Assurance (une compagnie lettone active en France). Attiré par l’économie de 600 euros, imaginons que le client choisisse BTA Assurance. Il devra donc payer directement en ligne, en un seul paiement, et sans le moindre contact humain sur le site de l’Ananassurance, la prime de 600 euros. Bien entendu, comme l’Ananassurance doit se financer et tirer des bénéfices, elle prendra une commission de 30% sur le montant économisé par le client à savoir: 1200 euros – 600 euros = une économie de 600 euros sur laquelle une commission de 30% sera exigée au client soit une commission dans le présent exemple de 180 euros.

    Afin de vous protéger face à cette compagnie lettonne peu connue et peu recommandée, l’Ananassurance vous proposera de souscrire à une protection juridique de 4,99 euros par mois. Ainsi, votre prime via l’Ananassurance s’élèvera à 600 euros (pour la compagnie) + 180 euros (pour l’Ananassurance) soit 780 euros et 4,99 euros/mois pour la protection juridique. Une telle réduction peut paraître intéressante mais qu’en sera-t-il de votre protection ? Pensez-vous parvenir à négocier directement avec une compagnie d’assurance lettonne si vous avez un sinistre ? Ne regretterez-vous pas en cas de problème de ne pas avoir un courtier qui puisse vous guider et vous aider dans vos démarches ? Réduire le prix, c’est bien et c’est simple mais s’il impose une réduction des services est-ce toujours aussi avantageux ? C’est là que se posent les plus gros problèmes au niveau de l’Ananassurance. Sans compter que dans une telle philosophie, l’Ananassurance travaille main dans la main et en direct avec les compagnies d’assurance traditionnelles qu’elle prétend combattre. Soyons clairs, les seules victimes de l’Ananassurance seront les courtiers indépendants et les futurs clients qui risquent de tomber de très haut au moindre problème… Je doute réellement que l’Ananassurance puisse connaître une longue vie dans ces conditions mais la pérennité est-elle l’objectif de Dieudonné ? J’en doute sincèrement !

    Une pompe à fric !

    Dans cette forme-là, l’Ananassurance n’est qu’une simple pompe à fric ! C’est faire de l’argent pour l’argent en engraissant les 2 actionnaires de la société: Noémie Montagne (+ou- 70%) et Arnaud Sassi (30%). Un argent qui en tout premier lieu devait aussi servir à Dieudonné pour s’acheter un théâtre propre. Une fois de plus, après son domaine du Mesnil-Simon près de Dreux, après la propriété de Saint Lubin utilisée comme bureaux pour les Productions de la Plume, après l’empire dont il dispose au Cameroun, voilà que les bénéfices de l’Ananassurance devraient encore être utilisés pour développer le patrimoine personnel de Dieudonné… A moins qu’ils ne servent à organiser la fuite au Cameroun de Dieudonné qui a déjà promis que son prochain spectacle ‘Dieudonné en paix » serait le dernier. Un spectacle dans lequel, comme par hasard, il ne parlerait ni des Juifs ni des chambres à gaz, 2 sujets qui ont fait son succès… Une volonté de partir en beauté, après une belle tournée d’adieu et des caisses bien remplies grâce à l’Ananassurance ? Dieudonné avait pourtant promis dans sa première vidéo que, contrairement aux patrons d’Axa, d’Allianz, etc, il ne profiterait pas de l’argent de ses clients pour s’enrichir ? Mais bon Dieudonné a déjà dit tant de choses qu’il n’a jamais respectées qu’il n’y aurait rien d’étonnant à un nouveau revirement… Ceux qui connaissent Dieudonné en privé, ceux qui ont travaillé avec lui et qui ne font pas partie de sa famille ou de celle de Noémie Montagne savent tous que la parole de l’homme ne vaut rien et qu’il respecte rarement ses engagements…

    Soyons bien clairs, en soi, ça ne me gêne pas. Dieudonné a le droit de gagner de l’argent et de s’enrichir mais ce qui me gêne c’est que Dieudonné mente et maintienne un voile trouble sur le concept mais aussi sur les buts et finalités de l’Ananassurance. Jamais jusqu’à présent il n’a communiqué sur la réalité du projet qu’il développait. Jamais il n’a accepté de répondre à mes accusations. Cette manière de faire est trop proche des méthodes utilisées par nos dirigeants pour nous entuber ! Dieudonné sait que l’Ananassurance ne sera pas une compagnie d’assurance mais un simple bureau de courtage. Il sait qu’il a décidé de travailler en direct avec les grandes compagnies qu’il disait vouloir combattre. Il sait que l’Ananassurance va combattre les petits courtiers indépendants et engraisser le système. Dieudonné sait qu’Arnaud Sassi est un homme trouble. Dieudonné sait que les clients de l’Ananassurance seront moins bien protégés en passant par ses services. Il sait que ses fans pensent sincèrement que l’Ananassurance sera une compagnie d’assurance émancipatrice alors qu’il n’en sera rien et pourtant, il se tait et cache la réalité qu’il sait difficile à accepter pour ceux qui le suivent. Plus il tente de gagner du temps et plus il s’enfonce dans la mensonge. Tout cela à cause de l’argent qui est en jeu. C’est triste.

    Le divorce LOUIS-Dieudonné !

    C’est parce que je ne voulais plus mentir aux gens que j’ai décidé d’annoncer il y a une semaine mon départ de l’Ananassurance. J’en ai marre de voir ce beau projet être transformé en un simple produit commercial ! Dieudonné peut le faire si ça lui chante mais de grâce qu’il dise la vérité à ceux qui le suivent et lui font confiance ! Il est trop facile de séduire les clients en parlant d’émancipation, en parlant de projets sociaux, de solidarité, de générosité ou de séduire les Musulmans en parlant d’aider Gaza alors que sur les bénéfices potentiels de l’Ananassurance (calculés sur une base de 60 000 personnes, soit 10 millions d’euros annuels) seront, selon les statuts de la société Nicomède qui gèrera l’Ananassurance, distribué aux 2 actionnaires: 70% pour Noémie et donc pour Dieudonné et 30% pour Arnaud Sassi. Avez-vous vraiment envie de verser 3 millions d’euros par an à Arnaud Sassi ? A vous de voir…

    De mon côté, j’ai toujours présenté des arguments de fond. C’est la philosophie de l’Ananassurance, son fonctionnement et les personnes qui dirigent la structure qui ne me plaisent pas. Dieudonné, quant à lui, s’est amusé à faire rédiger par ses sbires des articles calomnieux à mon encontre pour tenter de me discréditer et de noyer le poisson en me faisant passer pour un homme intéressé, amateur d’argent et ambitieux. Comique, c’est exactement ce qu’est Dieudonné… Enfin bref, ces attaques mesquines démontrent à quel point mes révélations sont justes. Si tel n’était pas le cas, Dieudonné aurait répondu à mes accusations au lieu d’attaquer l’homme. C’est un aveu d’impuissance ! Dieudonné est pris la main dans le sac et chacune de ses réactions la lui enfonce un peu plus à l’intérieur. La quenelle est douloureuse…

    Puisque Dieudonné attaque l’homme que je suis, je vais répondre aux accusations car je n’ai strictement rien à cacher: depuis le mois de juin 2014, Dieudonné m’a proposé de travailler à ses côtés dans l’Ananassurance. Dès le départ, il m’avait promis de m’offrir un salaire équivalent à celui que je touchais au Parlement belge en qualité de député. Ce salaire devait me permettre de poursuivre mes activités politiques en Belgique et de faire face aux nombreux procès auxquels je m’expose. 8500 euros bruts, ça peut paraître énorme mais quand vous êtes la cible de l’Etat, quand tous les mois vous devez vous présenter au tribunal, payer vos avocats, financer un mouvement politique, développer des actions concrètes sur le terrain, etc, ce n’est vraiment pas exagéré. En tout cas, ça ne permet pas de s’enrichir ! Pour jouer la carte de la transparence, après mon divorce en 2013 où j’ai accepté de perdre par amour le petit patrimoine hérité de mes parent, je ne dispose plus aujourd’hui que de quelques milliers d’euros de côtés et d’une Audi A4 de 120 000km. Je ne suis même pas propriétaire de l’appartement que j’occupe ! Etre l’ennemi du système, ça ne m’a jamais permis de m’enrichir. On ne peut pas en dire autant de Dieudonné… Cherchez l’erreur !

    En janvier 2015, Dieudonné m’a proposé de devenir le directeur de l’Ananassurance mais pour ce faire, il fallait que je quitte la Belgique et que j’abandonne mes prétentions politiques pour travailler dans l’ombre de Dieudonné. Le projet était tellement beau que j’acceptais rapidement la proposition. Me mettre au service d’une telle cause ne me dérangeait pas. Cependant, pour pouvoir m’installer en France et louer une maison, j’avais besoin d’un contrat de travail, ce que je n’avais pas. J’étais en outre obligé de continuer à payer mon loyer en Belgique jusqu’en juin 2015 pour des raisons strictement privées. Je ne pouvais assumer 2 loyers. C’est à ce moment-là que j’ai dû demander des garanties à Dieudonné. C’est alors que Noémie Montagne est entrée dans la danse reniant toutes les promesses de Dieudonné les unes après les autres. Et oui, chez Dieudonné, c’est Madame qui porte la culotte et prend les décisions importantes. Dieudonné n’a plus qu’à la fermer !

    En quelques semaines, Noémie m’a fait tourner en bourrique, elle m’a humilié, manqué de respect à plusieurs reprises, minimisé mes compétences et traité ma famille, ma femme et ma fille handicapée, comme des moins que rien. Je peux bien entendu prouver l’ensemble de ce que j’avance grâce aux mails que nous avons échangés… Dieudonné m’avait promis un salaire de député. Noémie me proposait 2000 euros nets par mois. Dieudonné m’avait promis de me louer une maison adaptée au handicap de ma fille. Noémie me proposait une caravane humide ! Dieudonné m’avait promis une voiture de fonction sécurisée pour assurer mon rôle de directeur de l’Ananassurance, un rôle sensible et particulièrement exposé. Noémie me proposait un vélo ! Et je vous passe encore l’épisode où Dieudonné m’avait proposé d’emménager chez lui, dans une des maisons situées sur sa propriété du Mesnil-Simon, une maison récemment rachetée à une vieille dame. Je devais y emménager avec ma petite famille au début février. Nous avions fait nos caisses, préparé nos valises mais 3 jours avant le déménagement, un mail laconique de Noémie m’informait que le déménagement n’aurait finalement pas lieu car cette solution portait atteinte à son intimité… Il nous fallait défaire nos caisses suite à la volonté de la Reine-mère ! Peut-on traiter une famille de cette manière ? Peut-on proposer d’héberger une petite fille âgée de 6 ans et lourdement handicapée dans une caravane en l’exposant à l’humidité et au froid alors qu’on habite soi-même une énorme propriété composée de 3 maisons, d’un parc, d’un terrain de tennis et d’une piscine ? Peut-on demander à un homme de quitter son pays pour une caravane et 2000 euros alors qu’on sait très bien que, vu sa situation familiale, il est le seul à pouvoir travailler ? Si c’est ça l’humanisme de Dieudonné, il y a de quoi avoir peur et se poser de grosses questions…

    Pour ma part,revoyant mes prétentions à la baisse, j’étais prêt à emménager en France pour 4000 euros nets et un logement décent. Ce ne fut jamais accepté. Je crois pourtant qu’il ne s’agissait pas là d’exigences démesurées surtout quand on sait que l’homme qui aujourd’hui me remplace, Arnaud Sassi, touchera 3 millions d’euros par an !

    C’est à cette période que je proposais à Dieudonné de nous quitter bons amis. Je sentais qu’on s’enlisait et qu’on allait droit dans le mur. J’avais travaillé des mois sur le projet, j’avais tout misé au niveau de ma reconversion sur l’Ananassurance, j’avais fait des dizaines de déplacements sur Paris, j’avais même été en Tunisie avec Dieudonné pour trouver des pistes mais vu l’impasse, vu le manque de respect de la parole donnée, je proposais à Dieudonné de rester bons amis tout en continuant nos routes chacun de notre côté.

    Je lui demandais juste de payer le travail de consultance que j’avais effectué. Une facture brute de 10 400 euros TTC. Une somme qui peut paraître importante mais qui n’est rien par rapport au temps passé à développer ce projet et à tenter de respecter les propos un peu irréfléchis de Dieudonné qui avait affirmé qu’il était très simple de créer une assurance. Une affirmation très éloignée de la réalité… Voulant éviter à tout prix de me payer pour ce travail, Dieudonné préféra retarder le paiement de cette facture en me faisant miroiter la direction de l’Ananassurance Belgique.

    A partir de ce moment-là, Dieudonné et Noémie me firent patienter sans manquer de me demander de suivre une formation de courtier à mes frais (3000 euros) afin de pouvoir développer l’Ananassurance Belgique. Pour être actif en Belgique, Dieudonné a en effet besoin d’un bureau de courtage belge, la raison pour laquelle il m’encouragea à suivre une formation de 150h que j’ai réussie sans difficultés. J’ai fais confiance à Dieudonné car je le considérais comme un de mes rares amis. Ce fut une grosse erreur de ma part.

    Mi-avril, constatant que Dieudonné n’avait aucune parole, constatant que le beau projet que j’avais développé se transformait entre les mains d’Arnaud Sassi en simple pompe à fric, j’ai décidé de faire une croix sur l’Ananassurance Belgique et de dévoiler les secrets de Dieudonné. C’est ainsi que j’ai dénoncé l’arnaque de l’Ananassurance et surtout les mensonges de Dieudonné. Ayant encouragé de nombreuses personnes à s’engager dans l’Ananassurance, j’avais le devoir moral de les informer de la situation et de l’arnaque mise en place. Je parle d’arnaque car une chose semble se vérifier: Dieudonné est en train de préparer sa fuite au Cameroun après avoir pompé une dernière fois et à grande échelle ses fans. Ne parle-t-il pas de son prochain spectacle « Dieudonné en paix » comme de son dernier spectacle ? L’homme en tout cas est fatigué et rêve d’une retraite paisible à la Picsou… Par amour de l’artiste, doit-on le laisser arnaquer ceux qui voient en lui un héros ou un sauveur ? Je ne crois pas !

    Depuis le mois de février ma facture de 10 400 euros est impayée alors que Dieudonné gagne 300 000 euros par mois avec sa tournée. Rien ne l’empêche de payer cette facture afin que nous nous séparions en bons termes mais il préfère le clash. Un clash qu’il pense pouvoir utiliser pour une fois de plus s’exonérer de ses dettes en jouant le pauvre petit artiste victime du chantage de jaloux. C’est trop facile ! Dieudonné doit assumer ses actes et ses paroles. Comment pourrions-nous admirer un homme qui donne des leçon à tout le monde alors qu’il n’est même pas capable de respecter ses propres promesses ?

    Pourquoi tout balancer ?

    S’il n’y avait que cette facture impayée, je n’aurais rien dit mais cette facture n’est rien par rapport à l’arnaque de l’Ananassurance. Arnaud Sassi a déjà fait n’importe quoi avec l’argent de ses clients en Algérie, allons-nous le laisser faire de nouveau ? Allons-nous accepter sans broncher les mensonges de Dieudonné ? Allons-nous tolérer de voir Dieudonné escroquer ses fans en mentant sur les buts, la philosophie et les finalités de l’Ananassurance ? Allons-nous nous taire et participer à une arnaque qui touchera les 125 000 personnes signataires de la pétifion de Dieudonné ?

    Non, quand on est un homme de vérité comme je le suis, on dénonce tous les mensonges, toutes les supercheries, toutes les manipulations, toutes les escroqueries ! Le projet de l’Ananassurance pouvait être magnifique, j’aurais pu être le garant de l’esprit de Dieudonné, le garant de l’éthique mais des gens mal intentionnés sont parvenus à transformer Dieudo en marionnette du système. Dieudonné est aujourd’hui aveuglé par l’appât du gain. Il est de notre devoir de le réveiller, de tenter par tous les moyens de le remettre sur le droit chemin même si je crains qu’il ne soit trop tard. Des figures éminentes de la résistance en ont déjà fait les frais… Dieudonné n’en est pas à son premier mensonge… Après Soral qui nous a prouvé son incohérence en montrant lamentablement qu’il n’appliquait pas dans sa vie privée les principes moraux qu’il défend dans ses analyses, Dieudonné est en train de dévoiler sa véritable personnalité. Le mensonge est toujours dévoilé à un moment donné. L’heure du jugement a sonné pour les usurpateur de la dissidence qui ont transformé ce beau mouvement en simple business !

    L’argent est en train de faire perdre la tête à l’homme qui était en mesure de développer le plus beau et le plus grand projet d’émancipation du 21ème siècle ! C’est une catastrophe pour de nombreuses personnes et une grande déception en ce qui me concerne. J’ai cru en toi Dieudo mais l’homme que j’ai appris à connaître n’est pas un homme digne de confiance qui mérite notre admiration. Continue sur la voie que tu suis actuellement, elle te mènera à la richesse financière mais aussi à la pauvreté morale !

    Bon vent Dieudo et merci pour ces quenelles…

    Laurent LOUIS

    En cliquant sur l’image ci-dessous, retrouvez l’interview de Laurent LOUIS sur Meta TV dans laquelle le Président de DEBOUT LES BELGES balance tout sur Dieudonné et l’Ananassurance:

    A la demande de Monsieur Arnaud SASSI et sous la menace de poursuites en justice, nous publions ci-dessous le droit de réponse que le nouvel associé de Dieudonné a souhaité nous livrer. En ce qui nous concerne, pour la partie consacrée à Monsieur Sassi, nous avons basé notre article sur des articles de presse algériens. Si ceux-ci sont faux et que les médias en question ont été condamnés, nous ne comprenons pas comment ils peuvent encore aujourd’hui se trouver sur le net… Pour ce qui est du passage sur l’Ananassurance, il est évident qu’en supprimant les courtiers et en laissant les futurs clients de l’Ananassurance de Dieudonné se débrouiller SEULS face aux compagnies d’assurances traditionnelles en cas de sinistre, il est très difficile de croire que ce projet pseudo révolutionnaire puisse renforcer la protection des assurés. Dans sa logique actuelle, en cas de sinistre, la seule réponse de Dieudonné à ses clients de l’Ananassurance sera sans aucun doute sa phrase culte: « ALLEZ TOUS VOUS FAIRE ENCULER ! »

  • Non, nous ne mettrons pas de mouchards dans notre réseau

    Publié le 16/04/2015 à 12h52.

    Dans les réflexions sur la surveillance, notamment la surveillance généralisée, il revient souvent la question d’un de ses effets : l’autocensure. Soumis au regard constant ou même simplement à la crainte de ce regard, on en vient à modifier nos comportements, nos paroles, nos actes, voire nos pensées de peur d’attirer sur nous les foudres du pouvoir scrutateur et inquisiteur.

    Autocensure et autosurveillance

    Making of

    Parmi ce qu'on appelle les FAI (fournisseurs d'accès à Internet), il n'y a pas que SFR, Orange et Free. Il en existe d'autres – petits, associatifs – qui défendent souvent une autre vision de l'Internet. Mais eux aussi devront appliquer la loi sur le renseignement en discussion depuis lundi à l'Assemblée nationale et installé des programmes surveillant leurs abonnés.

    Julien Rabier – président du AFI associatif Ilico et vice-président de la Fédération des fournisseurs d'accès associatifs à Internet, dite FDN – a écrit sur son blog le dilemme moral face auquel il allait se trouver. Un dommage collatéral d'une loi qui pose tant de questions. Nous reproduisons ce post avec l'aimable autorisation de son auteur. Xavier de La Porte

     

    C’est un phénomène bien connu, théorisé et même observé. C’est un phénomène dévastateur auquel les Français ont été peu confrontés ces dernières décennies et pourtant, il va nécessairement émerger du vote à l’Assemblée nationale de la mise en place de « boîtes noires » dans les réseaux des opérateurs et hébergeurs sur Internet.

    Au-delà de cet effet d’autocensure, dont je ne suis pas le mieux placé pour parler, il est un autre phénomène bien moins massif mais tout aussi intéressant qui va se mettre en place : l’autosurveillance.

    Soumis à la loi comme tous les autres, les fournisseurs d’accès associatifs devront l’appliquer et permettre à l’œil inquisiteur des services de renseignement de scruter les agissements de leurs abonnés en temps réel.

    Logés à la même enseigne que les grands opérateurs commerciaux, et pourtant, il est une différence fondamentale dans le fonctionnement de ces structures associatives : les bénéficiaires du service sont leur propre fournisseur d’accès à Internet.

    Mettre fin à la confiance

    Ce que ça signifie, c’est que chaque personne participe dans la mesure des ses moyens à l’élaboration du service dont elle bénéficie. Et chaque personne a un droit de regard sur les questions techniques, financières et éthiques qui sont associées à ce service. En assemblée générale, nous décidons collectivement des tarifs pour l’année à venir, nous décidons de promouvoir la neutralité du Net, nous décidons ou non de nous soumettre à la loi, rien que la loi, juste la loi. Ici, avec le projet de loi relatif au renseignement et ses fameuses boîtes noires, nous allons donc nous voir imposer de nous mettre sous surveillance nous-mêmes.

    Une mosaïque de Space Invader
    Une mosaïque de Space Invader - Ludovic Bertron/Flickr/CC

    Comment un groupe de personnes peut décider collectivement de mettre fin à ce qui fait le liant de ce même groupe : la confiance ? Comment imaginer qu’un groupe de personnes puisse accepter collectivement une telle intrusion dans la vie privée de chacun ?

    Je suis président fondateur d’une telle association depuis 2010 – Ilico (pour Internet libre en Corrèze) –, et j’ai beau retourner la question dans tous les sens, elle me transit : si un service de renseignement me demande d’installer un tel dispositif de surveillance généralisée au sein de notre réseau au motif qu’une ou plusieurs de nos adhérentes sont des terroristes potentielles…

    Nous sommes une force collective

    Je dis bien « notre réseau », car nous participons toutes et tous à le maintenir. Et ils viendront me voir moi, car je suis le représentant légal. Et justement, en tant que représentant élu par mes adhérent-es, comment pourrais-je accepter une telle contrainte ? Comment pourrais-je accepter une telle intrusion ? Comment pourrions-nous collectivement l’accepter ? Nous ne le pourrions pas. J’ai beau retourner la question dans tous les sens, la réponse m’est toujours aussi évidente : non.

    Non, nous ne mettrons pas de mouchards dans notre réseau. Non, nous ne nous mettrons pas sous surveillance. Il ne peut y avoir d’autosurveillance comme il peut y avoir un autocontrôle ou une autocensure. Parce que nous ne sommes pas des individus isolés. Parce que nous sommes des individus en réseau, une force collective, nous ne pouvons nous soumettre à une telle mesure. Parce que nous formons un réseau humain avant de former un réseau de machines. Non.