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Terrorisme

  • Le gouvernement français ouvre officiellement la chasse aux musulmans

     

     
     
    Il n’a pas fallu attendre 3 semaines après les attentats terroristes qui ont frappé Paris pour que la France, pays autoproclamé des droits de l’homme lance officiellement la chasse aux musulmans sur son propre sol.
    Sous prétexte de « continuer et renforcer l’action de lutte contre la menace terroriste », le gouvernement Français vient en effet de mettre en ligne un site Internet www.stop-djihadisme.gouv.fr que Vichy et Pétain n’auraient pas renié si Internet avait existé à l’époque.

    En invitant les bons citoyens à « se mobiliser ensemble pour agir contre la menace terroriste et lutter contre l’enrôlement djihadiste », le gouvernement propose un arsenal de moyens pour dénoncer les personnes suspectes de son entourage.
     
    Suspectes de quoi ? C’est tout le problème.
     
    Le site s’ouvre d’abord sur un clip de 2 minutes pendant lesquelles on ne peut s’empêcher de penser à Fabius et Hollande qui nous ont cassé les oreilles pendant des semaines en ânonnant qu’il fallait absolument aller combattre Bachar El Assad en Syrie, exactement ce que font les djihadistes qu’ils prétendent aujourd’hui dénoncer.
    On ne peut pas s’empêcher non plus de penser à l’article du New York Times qui affirme que la France est le plus gros financeur d’Al Quaïda avec 58 M $ versés au titre de rançons pour libérer ses ressortissants. (1)
    Et puis, pour rester dans le ton très second degré du clip, remplacez « djihadiste » par « socialiste » et le message de fin donne :  « les discours d’embrigadement djihadistes socialistes font chaque jour de nouvelles victimes » #stopsocialisme.
     
    Bref, on se marre devant tant d’hypocrisie.
     
    Là où le site devient moins marrant, c’est quand on fouille un peu dedans. On y trouve la parfaite panoplie du collabo modèle, pardon du citoyen modèle.
    Les services de renseignements, la police et la gendarmerie sont incapables d’identifier des Merah, des Coulibaly ou des Kouachi avant qu’ils ne passent à l’action, mais toi, futur agent du renseignement, grâce à ton flair de policier, tu vas y arriver. On y croit.
     
    Le site comprend donc un numéro vert, un formulaire de signalement, un formulaire de dénonciation et un petit schéma censé aider les Français à repérer et signaler les futurs terroristes.
     
    Le numéro vert ne fonctionne qu’en semaine et de 9h à 17h. Il doit être utilisé pour « prévenir les radicalisations violentes ». Donc si vous trouvez un djihadiste en voie de radicalisation violente le vendredi à 17h05, vous le gardez bien au chaud jusqu’à lundi en espérant qu’il ne se radicalise pas trop violemment pendant le week-end. Non mais, on va quand même pas bosser le samedi, jour du Shabbat ou le dimanche, jour du Seigneur. La laïcité à ses limites.
     
    En dehors de ces horaires, on nous indique qu’on peut utiliser un formulaire de dénonciation. On passe donc sur le site du ministère de l’intérieur et là on vous propose de dénoncer un proche ou un membre de votre famille par écrit, en vous promettant de vous rappeler très rapidement.  En espérant que votre fils, neveu ou cousin que vous aimez tant au point de le foutre en taule pour des années ne prenne pas l’avion samedi ou dimanche.
     
    Enfin pour ceux qui voudraient en remettre une couche, ils peuvent aussi aller jusqu’au formulaire « signaler une apologie du terrorisme ». Vous savez, cette fameuse apologie du terrorisme dont se sert le gouvernement socialiste pour terroriser tout le monde et surtout les enfants en les inculpant à tour de bras, de 7 à 77 ans. (2)
    Bien évidemment, tout cela est anonyme, ce qui vous permet de balancer n’importe qui et n’importe quoi.
     
    Mais ce n’est pas fini. Si jamais vous n’aviez encore trouvé personne à qui vous voudriez nuire, ils ont inventé une petite infographie pour vous aider à trouver quelqu’un à qui pourrir la vie. C’est du lourd. Ca s’intitule : « les premiers signes qui peuvent alerter »
     
    Parmi ces signes que le gouvernement socialiste nous ordonne maintenant de surveiller, principalement chez nos proches, on trouve :
     
    - Ils rejettent des membres de leur famille (comme Hollande qui fait hospitaliser Trierweiler folle de rage d’être trompée)
    - Ils se méfient des anciens amis (comme les socialistes avec Cahuzac, ministre chargé de la fraude fiscale qui possédait des comptes en Suisse)
    - Ils ne regardent plus la télévision, ils fréquent assidument des sites et des réseaux sociaux
    (comme de plus en plus de monde qui se rend compte que les mass-médias ont pour unique objectif de manipuler, pas d’informer)
    - Ils changent brutalement leurs habitudes alimentaire (surtout, ne vous mettez pas dans la tête de commencer un régime en 2015, vous allez finir en garde-à-vue)
     
    Et le meilleur pour la fin :
    - Ils changent leur tenue vestimentaire, « notamment pour les filles, avec des vêtements qui cachent le corps ».
    Oui, vous ne saviez-pas ? Le vêtement laïc, lui, ne cache pas le corps, surtout en hiver. C’est par exemple la tenue « seins nus » des Femen quand elles vont pisser dans les églises. Ca c’est du vrai vêtement laïc garanti 100% anti-radicalisation. Tu m’étonnes.

    Hollande, un djihadiste en voie de radicalisation ?

    Mais il y a un gros problème. Moi, à titre personnel quand je lis ce truc, je dénoncerai bien Hollande. Il rentre dans au moins 3 cases. Il se méfie de ses anciens amis (et ses anciens amis se méfient de lui), il a rejeté des membres de sa famille (demandez à Ségolène ou Valérie…), il a changé brusquement ses habitudes alimentaires (quand il a décidé de se présenter aux présidentielles). Si on rajoute que, selon Obama, il a financé Al Quaïda et qu’il a essayé d’envoyer des milliers d’hommes combattre en Syrie, plus de doutes, je le dénonce.
     
    Donc il manque quelque chose, ça déconne leur truc. Si on peut dénoncer le Président de la République Laïque Socialiste car il présente des signes très clairs de radicalisation djihadiste, c’est qu’il y a un problème.
     
    Un appel à la délation des musulmans

    Le problème, c’est que ces bons à rien ont oublié l’essentiel, le plus important, le plus fondamental. Cet oubli est volontaire, car s’il était mentionné, le site tomberait sous le coup de l’incitation à la haine raciale et serait fermé immédiatement. Un comble…
    Oui, le plus important, qui est sous-entendu du début à la fin de ce site, qui est insinué entre chaque mot, qui transpire à chaque phrase, c’est bien évidemment que TOUS les suspects qu’on nous invite à dénoncer sont forcément MUSULMANS.
    Ne vous amusez pas à dénoncer un juif qui s’habille tout en noir ou un catholique qui fait le carême, vous pourriez vous retrouvez devant un tribunal pour dénonciation calomnieuse.
    Et puis, c’est bien connu, les juifs ou les chrétiens ne tuent pas au nom de leur Dieu des citoyens dans leur propre pays.  Il leur arrive bien de massacrer de temps en temps des populations entières, particulièrement des civils comme en Palestine, mais ça, c’est moins grave, c’est autorisé par la communauté internationale.
     
    Ne vous amusez pas non plus à dénoncer comme ça votre voisin qui vous empêche de dormir ou votre ex-mari qui veut absolument la garde des enfants. Avant toute chose, assurez-vous bien qu’il est musulman, sinon ça ne marche pas. Et n’oubliez pas le plus important, ne le dites pas hein, surtout pas d’amalgame. La France est en guerre contre les terroristes islamistes qui sont tous musulmans mais pas contre les musulmans, vous comprenez la nuance ?
     
    Et si vous ne vous sentez pas concernés, ne rêvez pas. Hier il fallait dénoncer les juifs. Aujourd’hui, il faut dénoncer les musulmans. Demain, il faudra dénoncer tous ceux qui n’adhèrent pas aux valeurs laïques socialistes. Après demain, il ne restera plus personne debout.
     
    Vive la Ripoublique, Vive la France


    (1) http://philippealain.blogspot.fr/2015/01/nous-sommes-tous-des-charlots.html

    (2) http://philippealain.blogspot.fr/2015/01/la-france-en-guerre-contre-ses-enfants.html
    Publié par à 01:11

  • La pleurniche israélienne...et la Suède

    La pleurniche israélienne fera-t-elle taire Margot Wallström ?

    Le ministre suédois veut une enquête sur les meurtres extrajudiciaires

    L’État hébreu n’a pas apprécié que la ministre suédoise demande une enquête sur d’éventuels meurtres extrajudiciaires par Israël. Ce n’est pas la première fois que les relations sont tendues entre les deux pays.

    Elle soutient le terrorisme, et incite à la violence. Voilà ni plus ni moins l’opinion de l’Etat d’Israël sur la ministre des Affaires étrangères de la Suède, Margot Wallström. C’est en tout cas ce qu’a estimé ce mardi l’État hébreu dans un communiqué pour le moins acerbe.

    Benjamin Netanyahu et son gouvernement n’ont en effet pas apprécié que Margot Wallström plaide, devant le parlement suédois, pour l’ouverture d’une enquête afin de déterminer si Israël s’était rendu coupable de meurtres extrajudiciaires de Palestiniens lors des récentes violences. « Il est essentiel qu’il y ait une enquête sur ces décès afin de clarifier la situation et que chacun rende des comptes », a-t-elle exigé.

    Pour l’État hébreu, de telles déclarations sont « irresponsables et délirantes », mais surtout, « apportent leur soutien au terrorisme et incitent à la violence », explique un communiqué incendiaire.

    Un ministre israélien cité par le Jerusalem Post va encore plus loin et considère que l’enquête demandée par Wallström devrait être orientée pour comprendre « comment une femme qui déteste Israël a pu être nommée, et tenir toujours, le rôle de ministre des Affaires étrangères de la Suède ».

    « La seule chose que la ministre des Affaires étrangères suédoise n’ait pas faite est de rejoindre physiquement les terroristes palestiniens et de poignarder des juifs » a déclaré l’ancien ministre de Benjamin Netanyahou Avigdor Liberman. « À la lumière de son attitude, il faut espérer que cela n’arrivera pas » a-t-il ajouté.

    Il faut dire que Margot Wallström n’en est pas à son premier coup d’éclat contre Israël et a considérablement rafraichi les relations entre les deux pays. Des accusations similaires d’exécutions extrajudiciaires avaient poussé le Premier ministre Netanyahou à téléphoner à son homologue Stefan Löfven pour protester.

    Suite aux attentats de Paris, Margot Wallström avait aussi affirmé que les tueries étaient liées au conflit israélo-palestinien. Les relations entre les deux pays sont de toute manière très compliquées depuis la reconnaissance par la Suède d’un État palestinien en 2014 et l’ouverture de la première ambassade de Palestine en Europe occidentale en février dernier.

  • De peuple élu à...

    De peuple élu à race supérieure, il n’y a qu’un pas

     

     

    Des Israéliens font expulser deux Arabes d’un avion grec sur simple critère ethnique

    Le ministère grec de la Justice a condamné jeudi « tout traitement discriminatoire », après l’affaire des deux passagers d’un vol d’Aegean Airlines, un Arabe israélien et un Palestinien, qui ont dû quitter un avion dimanche soir après avoir suscité par leur présence l’anxiété d’autres passagers israéliens.

    « À l’occasion de l’incident survenu le 3 janvier sur le vol (Athènes-Tel Aviv, ndlr) de la compagnie grecque Aegean, le ministère rappelle qu’il faut respecter rigoureusement le principe de l’égalité du traitement dans la prestation des services et des produits » entre les personnes, a-t-il indiqué dans un communiqué. Le ministère ajoute qu’il « condamne tout traitement discriminatoire pour des raisons d’origine raciale ou ethnique, de convictions religieuses ou autres ».

     

    Rappel des faits

    Dimanche, ces deux passagers ont dû descendre de l’avion d’Aegean Airlines avant le départ, quand des passagers israéliens se sont alarmés de leur présence dans le même appareil. La protestation, d’abord limitée à quelques personnes, s’est étendue à 60 ou 70 passagers, selon la compagnie.

     

    Résistance du pilote

    Malgré la résistance du pilote, qui a invité, selon la compagnie, ceux qui ne se sentaient pas à l’aise à débarquer à leurs frais, les deux passagers visés ont fini par demander eux-mêmes à descendre de l’avion, selon Aegean. La compagnie a précisé leur avoir offert une nuit d’hôtel et le transport jusqu’à l’aéroport et a tenu à « les remercier pour leur compréhension et collaboration ».

     

    L’OLP indignée

    Mercredi, l’Organisation de libération de la Palestine s’est indignée de l’incident et a pressé Athènes de sévir contre ces agissements « racistes ». « Nous sommes scandalisés devant les préjugés et la discrimination dont deux Palestiniens ont fait l’objet de la part du personnel de cabine de (la compagnie) Aegean » qui a « cédé aux pressions des passagers israéliens », a affirmé Saëb Erakat, secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine.

     

    Regrets

    À la suite de cette protestation, la compagnie aérienne Aegean a exprimé « son grand regret » pour cet incident dans une lettre adressée à M. Erekat. Elle a souligné que l’équipage de l’avion « devait gérer une situation très difficile » et qu’elle « rejetait naturellement toute possibilité de discrimination qui est complètement contre nos principes ».

  • Best of de l’apartheid

     

    27 décembre 2015

     

    On connait l’arsenal de lois racistes et répressives votées régulièrement par le parlement israélien. Mais pour ceux qui croiraient encore que la Cour suprême israélienne rétablit ne serait-ce qu’un peu de justice, l’ONG Palestinienne Adalah énumère ici 10 décisions discriminatoires, de nature à renforcer l’apartheid israélien.

     

    2015 : année anti-Droits de l’Homme pour la Cour Suprême israélienne

    1. La loi du seuil électoral

    En janvier 2015, la Cour Suprême a confirmé la hausse du pourcentage de voix nécessaire pour avoir des députés au parlement, dans le but évident d’éliminer les candidats d’organe palestinienne. Ce qui a contraint les citoyens Palestiniens d’Israël à abandonner leurs droits au multipartisme, comprenant différentes idéologies et plateformes, et à fusionner leur 4 principaux partis politiques en une seule liste électorale, afin d’obtenir des sièges et des représentations à la Knesset.

    2. La loi Anti-Boycott

    En avril, la Cour Suprême a rejeté une requête contre la loi Anti-Boycott qui autorise les israéliens à poursuivre en justice les individus ou les groupes qui appellent à un boycott économique, culturel ou académique d’Israël ou des colonies israéliennes en Cisjordanie.

    La Cour a affirmé que le boycott équivalait à du « terrorisme politique », ignorant le caractère légitime et non-violent de cet acte de liberté d’expression, et de pression sur l’état d’Israel afin qu’il cesse son occupation militaire et ses lois racistes.

    3. La Loi sur la Propriété des Absents à Jérusalem-Est

    En avril, la Cour Suprême a approuvé la décision du gouvernement d’étendre la Loi de 1950 sur la Propriété des Absents à Jérusalem-Est occupée, autorisant ainsi l’Etat à confisquer les propriétés des citadins Palestiniens qui vivent actuellement en Cisjordanie. Israël a « annexé » Jérusalem-Est à la suite de son occupation de la ville en 1967, et a depuis maintenu une politique visant à séparer géographiquement, socialement et politiquement la ville Sainte du reste de la Cisjordanie occupée.L’objectif de ces confiscations vise à faciliter davantage la construction de colonies israéliennes dans les Territoires occupés.

    4. Interdire l’enseignement supérieur pour les prisonniers de "haute sécurité*

    En avril dernier, la Cour Suprême a décidé d’adopter la position du Service Général de la Sécurité (le Shin Bet ou Shabak) rejetant la demande d’abrogation de l’interdiction faire aux prisonniers palestiniens "de haute sécurité" de poursuivre un enseignement supérieur en prison. La Cour a affirmé que la distinction faite entre les prisonniers de droit commun et les prisonniers de haute sécurité (comme sont appelés la grande majorité des prisonniers palestiniens) était « légale et légitime ».

    5. Démolition d’Atir & Umm al-Hiran

    En mai 2015, la Cour Suprême a approuvé la décision du gouvernement de démolir les deux villages Bédouins jumelés et non-reconnus d’Atir et Umm al-Hiran, dans le but d’étendre la forêt artificielle ’Yatir’ et de construire une ville juive nommée ’Hiran’ sur leurs ruines. La décision de la Cour autorise la démolition de douzaines de maisons et le déplacement forcé de 1000 citoyens bédouins d’Israël. Cette décision fut prise en dépit du fait que l’état avait déplacé ces familles bédouines sur leurs terres actuelles en 1956 après les avoir expulsé de leur village de Khirbet Zubaleh en 1948, et que la Cour avait reconnu ces habitants comme n’étant pas des ’intrus’. La décision de la Cour viole les droits des bédouins à la dignité et au logement, en plus de légitimer la politique raciste du gouvernement consistant à déplacer des villages non-reconnus.

    6. Nier les revendications territoriales de la famille Uqbi

    En Mai encore, la Cour Suprême a rejeté un appel émis par la famille Uqbi, citoyens bédouins d’israel, revendiquant 1000 dunams de possession territoriale familiale dans le Neguev. La Cour a refusé de reconnaître l’appartenance historique de la terre à la famille, bien que la famille en fût propriétaire avant 1948. Décision qui ne respecte pas la déclaration de l’ONU au regard des Droits des Peuples Autochtones.

    7. Interdire l’unification familiale pour les Palestiniens de Gaza

    En juin, la Cour Suprême a rejeté une demande de lONG israélienne Hamoked qui s’opposait à un décret du gouvernement ordonnant au Ministère de l’Intérieur de refuser les requêtes de réunification pour les familles palestiniennes, si l’un des parents ou conjoint était originaire de la bande de Gaza.Le décret considère tous les civils de Gaza comme une menace pour la sécurité de façon généralisée et discriminatoire, au lieu de traiter les individus au cas par cas. En outre, il viole gravement les droits constitutionnels des Palestiniens à la vie de famille.

    8. condamnation de l’ancien premier ministre Said Nafaa

    En août, la Cour Suprême a rejeté un appel de Said Nafaa, ancien membre de la Knesset, demandant à annuler une décision prise par la cour fédérale. En effet, celle-ci le condamne pour avoir voyagé en Syrie, un ’Etat ennemi’, dans lequel il organisa une visite des lieux saints avec des clercs druzes et des figures publiques, et où il rencontra des personnalités politiques palestiniennes qualifiées par la loi israélienne comme des ’agents étrangers’.

    La Cour a reconnu que les rencontres de l’ancien ministre Nafaa ne comportaient d’aucun élément ni d’aucune répercussion lié à la sécurité. Néanmoins, la Cour a choisi de criminaliser la communauté palestinienne dans ses droits à des activités et à une représentation politique, ainsi que dans son droit d’établir des liens avec leurs compatriotes dans la région arabe.

    9. Détention administrative des citoyens palestiniens

    En octobre, la Cour Suprême a approuvé la prolongation d’une ordonnance de détention administrative de 3 mois à l’encontre de A.H., une Palestinienne citoyenne d’Israël âgée de 19 ans. Un message de nature politique qu’elle a envoyé à ses frères et qui représenterait prétendument une menace pour la sécurité, d’après les services de sécurité israéliens, en est la cause. La décision de la Cour légitime l’utilisation des Mesures d’Exceptions de 1945 dans le but d’arrêter des citoyens sans preuve qu’ils aient commis des infractions criminelles, violant ainsi les droits fondamentaux des citoyens à un procès en bonne et due forme.

    10. Démolitions des maisons comme punition collective

    En novembre, la Cour Suprême a rejeté une demande mettant en cause la politique du gouvernement consistant à démolir les maisons des familles de Palestiniens suspectés, accusés ou condamnés pour avoir attaqué Israël ou ses citoyens.

    La décision autorise l’Etat à mener à bien des démolitions sous couvert de mesures punitives et de représailles, ce qui constitue pourtant une grave violation du droit humanitaire international et du droit pénal international.

    Source : Adalah. Traduit par Fadoua EH pour EuroPalestine

     

  • Un monde immonde engendre...

     
     
     

    15 novembre 2015

     
     

    A l’heure où nous écrivons le bilan des tueries parisiennes est de 128 morts et de 300 blessés. L’horreur de cette violence injustifiable est absolue. La condamnation doit l’être tout autant, sans aucune restriction et/ou nuance. Les acteurs et/ou commanditaires de ces meurtres aveugles ne peuvent invoquer aucune raison légitime pour justifier ces actes immondes. La tragédie que nous vivons débouchera sur une prise de conscience collective des dangers qui nous menacent ou au contraire sur un processus de reproduction dramatique, en fonction de notre capacité collective à tirer les leçons de la situation qui engendre un tel résultat. L’émotion est légitime et nécessaire mais ne peut pas être la seule réponse. La réponse uniquement sécuritaire est également impuissante. C’est justement dans ces moments marqués par l’émotion collective que nous ne devons pas renoncer à la compréhension, à la recherche des causes et à la lucidité face aux instrumentalisations de l’horreur.

     



    Les postures face à notre tragédie

    En quelques heures toute la panoplie des postures possibles face à la tragédie s’est exprimée. Il n’est pas inutile de s’arrêter sur chacune d’entre elles. La première se contente de dénoncer Daesh et à exiger cette dénonciation de manière pressante de nos concitoyens musulmans réels ou supposés. Le projet politique de Daesh et les actes qui en découlent ont déjà été dénoncés par la très grande partie des habitants de notre pays, populations issues de l’immigration incluses.

    Il faut vraiment être coupés de nos concitoyens musulmans réels ou supposés pour en douter. Ces concitoyens français ou étrangers vivant en France sont les premiers à souffrir de cette instrumentalisation de leur foi à des fins politiques, réactionnaires et meurtrières. « Qu’est-ce qu’on va encore prendre » est la réaction la plus fréquente qui suit l’émotion face à ces meurtres, conscients qu’ils sont des instrumentalisations de l’émotion à des fins islamophobes qui ne manquerons pas. Il ne s’agit pas d’une paranoïa mais de l’expérience tirée du passé et en particulier des attentats du début de l’année. Dans ce contexte les injonctions à la dénonciation sont ressenties comme une suspicion de complicité ou d’approbation. Une nouvelle fois ce qui est ressenti c’est une accusation d’illégitimité de présence chez soi. Voici ce qu’en disait Rokhaya Diallo dans une émission radio à la suite des attentats de janvier :

    « Quand j’entends dire que l’on somme les musulmans de se désolidariser d’un acte qui n’a rien d’humain, oui, effectivement, je me sens visée. J’ai le sentiment que toute ma famille et tous mes amis musulmans sont mis sur le banc des accusés. Est-ce que vous osez me dire, ici, que je suis solidaire ? Vous avez vraiment besoin que je verbalise ? Donc, moi, je suis la seule autour de la table à devoir dire que je n’ai rien à voir avec ça (1). »

    La seconde posture est l’essentialisme et le culturalisme. Les actes barbares que nous vivons auraient une explication simple : ils sont en germe dans la religion musulmane elle-même qui à la différence des autres, porterait une violence congénitale, une barbarie consubstantielle et une irrationalité dans son essence. Cette religion à la différence des autres religions monothéiste serait allergique à la raison et inapte à la vie dans une société démocratique. De cette représentation de la religion découle la représentation de ses adeptes. Les musulmans seraient, contrairement aux autres croyants, une entité homogène partageant tous le même rapport au monde, à la société et aux autres. Une telle posture conduit inévitablement à l’idée d’une éradication, l’islam apparaissant comme incompatible avec la république, la laïcité, le droit des femmes, etc. Résultat de plusieurs décennies de diffusion politique et médiatique de la théorie du « choc des civilisations », cette posture s’exprime dans des formes plus ou moins nuancées mais est malheureusement bien ancrée dans notre société (2).

    La troisième posture est celle de la relativisation de la gravité des tueries. Celles-ci ne seraient que le résultat d’une folie individuelle contre laquelle on ne pourrait rien si ce n’est de repérer le plus tôt possible les signes annonciateurs dans les comportements individuels. Nous ne serions qu’en présence d’accidents dans les trajectoires individuelles sans aucune base sociale, matérielle, politique. Une telle posture de "psychologisation" occulte que les individus ne vivent pas hors-sol et que leur mal-être prend telle ou telle forme en rencontrant un contexte social précis. C’est à ce niveau que se rencontre l’individu et sa société, la trajectoire individuelle et son contexte social, la fragilisation et les offres sociales et politiques qui la captent pour l’orienter. Il est évident que les candidats « djihadistes » sont issus de trajectoires fragilisées mais cela ne suffit pas à expliquer le basculement vers cette forme précise qu’est la violence nihiliste (3).

    La quatrième posture s’exprime sous la forme de la théorie du complot. Les tueries seraient le fait d’un vaste complot ayant des objectifs précis : complot juif mondial, "illuminati", actes des services secrets, etc. Elle conduit à un aveuglement face au réel et à l’abandon de l’effort de compréhension du monde et des drames qui le secouent. Elle suscite une dépolitisation se masquant derrière une apparente sur-politisation : dépolitisation car il serait vain de rechercher dans l’économique, le social, le politique, etc., les causes de ce que nous vivons et sur-politisation car tout serait issu d’une cause politique occulte portée par un petit groupe secret. Elle est entretenue par la négation dominante de la conflictualité sociale, des oppositions d’intérêts et des stratégies des classes dominantes pour orienter l’opinion dans le sens de ses intérêts matériels. A ce niveau l’accusation de « confusionnisme » de toute dénonciation des stratégies des classes dominantes conduit consciemment ou non à entretenir la théorie du complot. Certains « anti-confusionnistes » de bonne foi ou non entretiennent en effet boomerang le « complotisme ». Ce faisant, certains « anti-confusionnistes » entretiennent la confusion (4).

    La cinquième posture est l’explication en terme du « virus externe ». Notre société serait victime d’une contamination venant uniquement de l’extérieur contre laquelle il faudrait désormais se prémunir. Elle débouche sur une logique de guerre à l’externe et sur une logique sécuritaire à l’interne. Elle est créatrice d’une spirale où la peur et le discours sur la menace externe suscite une demande d’interventions militaires à l’extérieur et de limitation des libertés à l’interne. Susciter une demande pour ensuite y répondre est un mécanisme classique des périodes historiques réactionnaires. L’absence de mouvement anti-guerre dans notre société est le signe que cette posture est largement répandue. Or comme la précédente, elle conduit d’une part à l’abandon de la recherche des causes et d’autre part au sentiment d’impuissance (5).

    Il reste la posture matérialiste ne renonçant pas à comprendre le monde et encore plus quand il prend des orientations régressives et meurtrières. Minoritaire dans le contexte actuel, cette posture est pourtant la seule susceptible d’une reprise de l’initiative progressiste. Elle suppose de recontextualiser les événements (et encore plus lorsqu’ils prennent des formes dramatiques) dans les enjeux économiques, politiques et sociaux. Elle nécessite la prise en compte des intérêts matériels qui s’affrontent pour orienter notre demande et qui produisent des conséquences précises. Elle inscrit les comportements individuels comme étant des résultats sociaux et non des essences en action. Elle prend l’histoire longue et immédiate comme un des facteurs du présent. Elle peut certes se tromper en occultant par méconnaissance une causalité ou en la sous-estimant, mais elle est la seule à permettre une réelle action sur ce monde.

    Dans un monde marqué par la violence croissante sous toutes ses formes, le renoncement à la pensée nous condamne pour le mieux à une posture de l’impuissance et pour le pire à la recherche de boucs-émissaires à sacrifier sur l’autel d’une réassurance aléatoire.

    Une offre de « djihadisme » qui rencontre une demande

    Il existe une offre de « djihadisme » à l’échelle mondiale et nationale. Elle n’est ni nouvelle, ni inexplicable. Elle a ses espaces de théorisations et ses Etats financeurs. L’Arabie Saoudite et le Qatar entre autres, pourtant alliés des Etats-Unis et de la France, en sont les principaux (6).

    Ces pétromonarchies appuient et financent depuis de nombreuses années des déstabilisations régionales dont elles ont besoin pour maintenir et/ou conquérir leur mainmise sur les richesses du sol et du sous-sol du Moyen-Orient. Cette base matérielle est complétée par un besoin idéologique. Elles ont besoin de diffuser une certaine vision de l’Islam pour éviter l’émergence et le développement d’autres visions de l’Islam progressistes et/ou révolutionnaire qui menaceraient l’hégémonie idéologique qu’elles veulent conquérir. Plus largement les pétromonarchies sont menacées par toutes les théorisations politiques qui remettent en cause leur rapport aux grandes puissances qui dominent notre planète : nationalisme, anti-impérialisme, progressisme dans ses différentes variantes, communisme, théologie de la libération, etc.

    C’est à ce double niveaux matériel et idéologique que s’opère la jonction avec la « réal-politique » des puissances impérialistes. Elles aussi ont un intérêt matériel à la déstabilisation de régions entières pour s’accaparer les richesses du sol et du sous-sol, pour justifier de nouvelles guerres coloniales en Afrique et au Moyen-Orient, pour supplanter leurs concurrents, pour contrôler les espaces géostratégiques et pour balkaniser des Etats afin de mieux les maîtriser. Elles aussi ont un besoin idéologique de masquer les causes réelles du chaos du monde c’est-à-dire la mondialisation ultralibérale actuelle. Il n’y a aucune amitié particulière entre les classes dominantes occidentales et les pétromonarchies et/ou les « djihadistes », mais une convergence relative d’intérêts matériels et idéologiques. Comme le soulignait De Gaulle pour décrire la réal-politique : « Les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts ». C’est cette réal-politique qui a conduit dans le passé à présenter les « djihadistes » en Afghanistan comme des combattants de la liberté et qui conduit un Fabius à dire aujourd’hui : « El Nosra fait du bon boulot ».

    Mais se limiter à l’offre ne permet pas de comprendre l’efficacité actuelle du phénomène. Encore faut-il expliquer le fait que cette offre rencontre une « demande ». Nous disions plus haut que cette offre n’est pas nouvelle. Nous l’avons-nous même rencontrée dans les quartiers populaires, il y a plus de trois décennies. Simplement à l’époque, elle ne rencontrait aucune « demande ». Nous pensions à vivre, à nous amuser, à militer et à aimer et regardions ces prédicateurs comme des allumés. C’est la raison pour laquelle il faut se pencher sur les processus d’émergence et de développement de cette demande « made in France ». A ce niveau force est de faire le lien avec les processus de paupérisation et de précarisation massive qui touchent les classes populaires. L’existence avérée de candidats « djihadistes » non issus de familles musulmanes souligne que c’est bien l’ensemble des classes populaires qui sont concernés par ces processus conduisant les plus fragilisés de leurs membres à sombrer dans des comportements nihilistes. Force également est de faire le lien avec les discriminations racistes systémiques et institutionnelle qui abîment des vies pour nos concitoyens noirs, arabes et musulmans. Force enfin est de prendre en compte dans l’analyse les effets des discours et pratiques islamophobes qui se sont répandus dans la société française et qu’il de bon ton de relativiser, d’euphémiser, voir de nier. Ce sont l’ensemble de ces processus qui conduisent à l’émergence du nihilisme contemporain.

    Enfin la vision méprisante des habitants des quartiers populaires comme « sous-prolétariat » incapable de penser politiquement conduit à sous-estimer le besoin du politique dans les classes populaires en général et dans leurs composantes issues de l’immigration post-coloniale en particulier. Ces citoyennes et citoyens observent le monde et tentent de le comprendre avec les grilles disponibles dans une séquence historique donnée. Ils et Elles ne peuvent que constater que des guerres se multiplient et que l’on trouve des financements pour le faire alors qu’on leur serine que les caisses sont vides. Elles et ils ne peuvent qu’interroger la soi-disant nécessité urgente d’intervenir en Irak, en Afghanistan, en Syrie, en Lybie, en Côte d’Ivoire, au Mali, etc. et à l’inverse la soi-disant nécessité urgente à soutenir l’Etat d’Israël en dépit de ses manquements à toutes les résolutions des Nations-Unies. Tous ces facteurs conduisent pour la majorité à une révolte qui cherche un canal d’expression et pour une extrême minorité à l’orientation nihiliste.

    A ne pas vouloir comprendre qu’un monde immonde conduit à des actes immondes, on constitue le terreau de la rencontre entre l’offre et la demande de nihilisme.

    Notes :

    1) http://www.atlasinfo.fr/Charlie-Heb...

    2) Voir sur ce sujet : Jocelyne Cesari, l’Islam à l’épreuve de l’Occident, La Découverte, Paris, 2004.

    3) Sur la rencontre entre le contexte social et effets fragilisant sur les trajectoires individuelles voir Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs, Le Seuil, 1952.

    4) Luc Boltanski, Enigmes et complots. Une enquête à propos d’enquêtes, Gallimard, Paris, 2012.

    5) Voir notre article avec Yvon Fotia « Discrimination systémique » , Dictionnaire des dominations de sexe, de race, de classe, Syllepse, Paris, 2012.

    6) David Benichou, Farhad Khosrokhavar, Philippe Migaux, Le jihadisme, comprendre pour mieux combattre, Plon, Paris, 2015. Et Richard Labévière, Les dollars de la terreur, Les Etats-Unis et l’islamisme, Grasset, Paris, 1999.