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sionisme

  • Vous avez dis Nucléaire Iranien ?

     

    Eh ben, t’en tire une tronche encore ce matin mon petit Isidore !

    Qu’est-ce que t’as ?

    T’as vu le diable ce matin ?

    Sont-ce les croissants qui te fond cet effet ?

    Ah, tu t’es empêtré dans la toile ?

    T’as qu’à te prendre à toi.

    Combien de fois t’ai-je dis de ne plus t’aventurer dans ses confins ?

    Et voilà, à chaque fois tu reviens avec une tête d’enterré, de quelqu’un qui viens de croiser le diable en personne…

    Qu’as-tu découvert ce matin ?

    Que le monde n’est pas juste ?

    Qu’il y a deux poids deux mesures ?

    Que la communie internationale braie et aboie a propos des tentatives de l’Iran de se doter d’une arme atomique, alors  qu’en même temps  elle a aidé a fabriquer les armes de destruction massives  dont se dote Israel depuis des décennies ?

    Et puis ? Cela a toujours été.

    Il faut que t’arrête de t’aventurer sur ces terrains traitres, tu finis toujours par te faire du mal, et qui s’est qui en subit les conséquences ? C’est bibi comme à chaque fois.

    Oui d’accord. Je t’écoute. Qu’as-tu encore déniché qu’on ne sait déjà ?

    Ah, un article sur AgoraVox ?

     

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/mille-soleils-au-neguev-2-73661

     

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    Mille soleils au Néguev (2)

    De 1954 à 1964, Israël a donc construit une usine nucléaire présentée comme civile à l’extérieur alors que ses installations souterraines, dissimulées, fabriquaient discrètement la bombe atomique. Le parallèle avec ce que l’on reproche aujourd’hui à l’Iran est donc saisissant. Si les israéliens sont si remontés contre l’Iran, cela s’explique donc facilement : ils craignent ce qu’ils connaissent très bien pour l’avoir fait eux-mêmes. Hier, nous avons vu que les français ont pris une large part au démarrage du processus qui mène à la bombe atomique israélienne. De Gaulle y ayant mis son veto dès 1958, Israël va devoir se trouver plus tard d’autres partenaires, dont les allemands et surtout l’Afrique du Sud, le pays de l’apartheid et du racisme institutionnalisé, à l’époque, qui va lui faire faire un bon de géant et surtout lui permettre de réaliser sa première explosion, qui fait de son arme une réalité fonctionnelle. Israël fait partie du club atomique très privé depuis plus de 40 ans maintenant, mais se refuse toujours à le reconnaître. Une position désormais intenable internationalement : on ne peut reprocher à un autre ce qu’on se cache à soi-même. C’est tout le problème actuel d’Israël : sans reconnaissance et acceptation lui-même de la visite de son parc par les inspecteurs de l’AIEA, Israël ne peut en aucun cas demander à l’Iran de s"y soumettre. Israël, dans ce cas, n’est en effet guère mieux que Pyongyang !

    Au milieu des années 70, en tout cas, Israël a déjà tout l’arsenal nécessaire à un conflit nucléaire : cela fait donc aujourd’hui 35 ans que l’état hébreu ment au monde entier en niant être en possession de l’arme atomique, après s’être bien moqué des inspecteurs américains venus voir ses installations. Voilà qui devrait un peu modérer les cris d’orfraie entendus ces derniers mois à propos de l’Iran. 35 années de mensonges ! Deux ans plus tard encore, Carl Duckett , "Deputy Director for Science and Technology "de la CIA fait un rapport circonstancié devant la Nuclear Regulatory Commission et le Sénat américain, en confirmant l’existence des deux : les têtes nucléaires et le missile pour les emporter. Quand Péan en France sort son livre, cela fait déjà six années que les bombes israéliennes sont un secret de polichinelle aux USA. Edward Teller, le père de la bombe à hydrogène (au Tritium), partisan de la bombe comme arme mais pas de dissuasion, a également participé à la rédaction du rapport Duckett. Oppenheimer et Teller, deux visions radicalement opposées de la science : les deux se détestaient copieusement.

    Un événement supplémentaire survenu trois ans avant a confirmé de manière inquiétante les craintes : le 22 septembre 1979, un satellite américain Vela N° 6911, survolant l’Atlantique Sud, a détecté un double flash d’une ampleur sans précédent à proximité de l’ïle Bouvet (appartenant à la Norvège !). C’est plutôt côté Océan Indien. C’est le 42eme flash qu’il apercevait : les 41 précédents avaient tous été des explosions nucléaires, de pays différents (dont la France, à Muroroa !). Un mémo supplémentaire de la CIA l’atteste ; au moment où le flash est détecté, cela fait plusieurs années que des techniciens israéliens travaillent sur place avec leurs équivalents africains. Il sont là depuis au moins six ans déjà minimum (depuis 1973 donc). En juin 1980, un autre document de la CIA précise la puissance calculée de l’engin : 2,3 kilotonnes : on est dans le domaine de la bombe atomique conventionnelle. Au moment ou Israël se lance donc visiblement dans la multiplication de ses têtes nucléaires, le pays lance l’offensive pour bombarder le réacteur Irakien Tammuz-1 (Osirak) ! Ce que je fais chez moi les autres n’ont pas le droit de le faire : Yftiah Spector y participera, pour s’apercevoir après coup que ce que fait Israël aujourd’hui ne le méritait peut être pas ! Or, fait à noter, lors de l’attaque, le 7 Juin 1981, Israël utilisera des photos fournies par les USA et leur satellite KH-11... Les USA ne souhaitent pas de prolifération SAUF pour Israël ! Toute l’ambiguïté de leur position est dans le soutien logistique, notamment des Awacs et des photos satellites mises à disposition, à l’attaque contre Osirak.

    La coopération entre Israël et l’Afrique du Sud (aux temps de l’apartheid, donc) a été dans les deux sens : les israéliens ont apporté leur missile, déjà largement modifié et amélioré ; et les africains, avec leur société nationale Armaments Corporation (Armscor), leurs recherches sur le nucléaire, notamment la miniaturisation, condition pour fabriquer une bombe transportable par avion ou par missile. Les sud-africains, dès 1967 avaient un réacteur nucléaire, le Safari-I, situé à Pelindaba, d’origine américaine, fourni en uranium par les USA et aux techniciens formés... aux Etats-Unis. Mon mentor parisien en informatique y fera un long séjour, passé à être surveillé 24h sur 24 par quatre gardes armés (deux de la CIA, deux des services secrets sud-africains !) même à l’hôtel : ambiance lourde qu’il décrit comme "plutôt contraignante"... Dès 1977, le format de bombe est prêt, mais il n’y a pas encore assez d’uranium enrichi pour faire une bombe. En 1978, c’est fait. En 1979, on peut raisonnablement penser qu’il l’a font sauter, la phase nécessaire de fabrication à cette époque démunie d’ordinateurs assez puissants pour simuler une explosion nucléaire.

    Dix ans après, en 1989, une fusée partie d’Overberg fera 1 500 kilomètres de trajectoire de vol : c’est la version sud-africaine du Jericho-II, visible ici. L’engin de Dassault a bien grossi ! Aujourd’hui où d’autres rumeurs sur des Scuds livrés au Hezbollah resurgissent (info venue d’Israël pour légitimer une attaque en préparation prise avec scepticisme à Paris), on reste dubitatif... sur le silence américain de l’époque : le flash océanique ne sera dévoilé que bien plus tard au public. Les sud-africains avaient donc aussi développé une famille de lanceurs. Des petits RSA-1 et RSA-2 à un puis deux étages, on passe au RSA-3 et au RSA-4 à trois étages : un programme spatial est envisageable avec un R5b quatre étages. Le programme sera arrêté brusquement en 1992, après l’abandon des recherches nucléaires décidée en 1989. 1992 ; l’année du début de la fin de l’hégémonie blanche en Afrique du Sud : ceci explique sans doute cela !

    En 1991, l’Afrique du Sud rejoint le TNP, mais les inspecteurs dépêchés sur place ne trouvent quasiment rien : tout est certainement reparti...en Israël ! Les observateurs demanderont de détruire ce qui reste : "Houwteq, l’entrepreneur principal pour le lanceur spatial, démantelera ses plus grandes fusées avait rapatrié (pour les détruire) les plans et dossiers techniques de ses nombreux sous-traitants". Il se rattrapera plus tard à Baïkonour avec le SumbandilaSat ! Somchem, fabriquant des réservoirs en carbone filaire fera de même. Il ne restera rien des efforts spatiaux sud-africains, qui au final, resteront bien mystérieux... Les inspecteurs ont juste le temps de découvrir des enveloppes vides de bombes, d’un format relativement réduit. Des ogives étonnantes...

    On compte qu’entre 1977 et 1989, six ou sept exemplaires d’un "petite" bombe longue de 1,8 pour 65cm de diamètre et d’environ une tonne, porteur d’une charge de 55 kg d’uranium enrichi U-235 et de 10 à 18 kilotonnes de puissance ont été cependant fabriqués. Leur taille correspondait à la soute du vecteur choisi : un bombardier Canberra B2. Israël n’en a jamais eu, mais elle possédait un très bon équivalent à l’époque : le Vautour II français, dont elle se servait comme chasseur lourd(II A), bombardier (II B) ou de chasseur tout-temps (II N). Une vaste soute ventrale chez le IIB notamment, située entre les principaux éléments du train d’atterrissage permettait en effet d’emporter plus de 4 tonnes (elle a surtout servi en France à mettre deux réservoirs de 1500 litres, celui de l’avant alimentant le réacteur droit et l’autre derrière le réacteur gauche). Bien entendu, à cette taille, c’est aussi une tête balistique possible pour la fusée Jericho, déjà devenue Jericho2. L’ensemble a été testé à l’ Overberg Test Range, construit par la société Houwteq. C’est le général israélien Hagai Ravev, l’ancien conseiller à la Défense de Yitzhak Rabin, qui aurait supervisé tout le projet.

    Tout cela ne nous dit pas pourquoi l’Afrique du Sud, celle des Afrikaners blancs à la tête alors du pays avait-elle développé cette science des fusées et de l’atome. La réponse ne viendra pas avant les années 80. C’est le Président Jimmy Carter qui, dans les derniers mois de sa présidence, a accusé ouvertement le gouvernement d’apartheid d’ Afrique du Sud d’avoir "testé une bombe atomique dans l’océan indien". Les journaux allemands et américains, - en dépit des dénégations de Pretoria - vont se lancer à la suite de sa déclaration à la recherche des origines de cette bombe et découvrir tout un réseau de sociétés écrans qui ont mené à la Bundeswehr ouest-allemande, et à une multitude de personnels et des liens avec des officiers militaires dont certains ayant eu des liens dans le passé avec le Troisième Reich. On retombe sur le vieux spectre du complot des techniciens nazis réfugiés dans un pays ou le nazisme a reçu un écho auprès des Afrikaners, ces blancs racistes qui dirigent alors le pays et pratiquent un apartheid d’un autre âge. Laissons cette voie aux complotistes habituels et aux abonnés aux X-Files.

    Mais notons quand même que l’Afrique du Sud a été une des destinations privilégiées des Rats-Lines, ces circuits organisés pour faire échapper les nazis d’Allemagne. L’Afrique du Sud et l’Egypte, en Afrique, si bien qu’on se retrouvera avec cet incroyable paradoxe. D’un côté un état d’Israël qui lutte contre Nasser, dont l’armée est infestée de nazis réfugiés, et de l’autre se fait aider par un des afrikaners blancs néo-nazis (à voir leurs drapeaux il n’y a aucun doute), eux mêmes aidés par de véritables. Sternhell à parlé à propos d’Israël de nation schizophrène. On est tout proche là. Pour les allemands, c’était simple : il suffisait de ne pas laisser de traces : Guenther Hillinger ( nom changé) a un problème. L’ingénieur expérimenté de l’usine AEG à Wedel l’avait simplement trouvé sur une note interne. Un memoire interne l’instruisait lui et ses collègues : " Sujet : LTDS hardware/documents de production : il ne doit pas y avoir de logos "AEG" sur aucune des pièces détachées (...) Au cas ou le hardware existe déjà avec des logos AEG pour les prototypes, cette marque doit être enlevée avant que l’équipement soit livré". C’était en 1986".

     

    L’objectif, en tout cas était clair : La République fédérale a fourni, une assistance technologique massive en Afrique du Sud (et en Israël comme il s’est avéré plus tard) dans les domaines de l’enrichissement d’uranium et de plutonium par la transmutation par centrifugeuses, et via d’autres processus, en contrepartie de laquelle, l’Afrique du Sud, riche en uranium, a fourni la matière la première des bombes atomiques elles-mêmes aux israéliens qui, eux apportaient leur missile. La centrifugation, le moyen le plus économique de parvenir à fabriquer un matériau suffisamment enrichi pour arriver à la bombe. Economique, mais... lent, à moins de multiplier les centrifugeuses. Or c’est exactement le scénario iranien depuis le début ! Si Israël soupçonne autant l’Iran, c’est bien parce qu’il a fait le même chemin voilà 50 ans maintenant, en clamant partout qu’il ne s’occupait que de "recherches civiles" ! Tout était réuni, manifestement, pour faire de l’axe Israël-Afrique du Sud un fabricant de bombes atomiques. Une situation connue des américains, qui n’ont pourtant jamais menacé de bombarder ni Israël ni l’Afrique du Sud...

    En 1971, un satellite Corona US détecte des bâtiments nouveaux à 45 km au sud de Tel-Aviv, à la à Zekharyah, près d’Ashkelon, sur la base de Sedot Mikha (Sdot Micha). La capsule de photos qu’il a pris, éjectée et récupérée au vol par un Fairchild C-119. Développée, la pellicule de 9,60m de long au format 70 mm exposée montre neuf construction nouvelles, des "garages", qui s’avèrent être les abris de neuf missiles Jericho1. En 2002, un satellite Ikonos affine les connaissances en découvrant un nombre important de "caches" et d’endroits semi-enterrés : on décompte une cinquantaine d’abris en dur, et d’autres pour des missiles Jericho2, montés sur des engins mobiles, des TELs (Transporter-Erector-Launchers). Les routes précédentes des années 70 ont été élargies, les hangars sont plus grands pour un missile plus imposant. Une centaine de fusées sont décomptées, toutes capables d’ogives nucléaires. L’arsenal israélien s’est beaucoup étoffé depuis la guerre du Kippour. Israël est bien en possession de ce qu’on appelle des "armes de destructions massives."

    Les modèles de fusées connues des sud-africains se calquent parfaitement sur ceux des israéliens : "le matériel présent sur les fusées d’Afrique du Sud fournit un aperçu des programmes israéliens. Le RSA-2 correspond à l’évidence étroitement à la Jericho-2, et le RSA-3 au lanceur Shavit (cf : le lanceur de satellites israélien). Il est intéressant de noter qu’il y ait eu aucune mention d’une contrepartie Israélienne du moteur de la classe Peacekeeper de la RSA-4, destiné à un premier étage. Cela peut représenter une capacité d’Israël à upgrader encore l’ ICBM Jericho-2, mais qui n’aurait jamais été rendue publique. Il existe aussi des rapports sur le développement par Israël d’une capacité MIRV de ses missiles. L’étage de propulsion de l’ogive pourrait correspondre au quatrième étage de la RSA-4 sud-africaine". L’Arrow II de 2005, le missile d’interception israélien, son "Patriot", est directement issu du programme Shavit, dont la fusée à tous ces étages à poudre. Boeing y a activement et largement participé.

    La dernière preuve de l’existence d’un programme nucléaire d’envergure en Israël sera apportée par l’espionnage, et la révélation du vol de 810 krytrons, des interrupteurs a très haute vitesse servant de détonateurs dans les bombes, envoyés de 1979 à 1983 en Israel par un américain, Richard Smyth, gérant de la firme Milco, qui est inculpé en 1985 d’espionnage. Le nombre important de composants subtilisés est inquiétant. L’homme réussira à fuir avant d’être arrêté : personne ne sait ce qu’il est advenu de lui depuis : tout le monde l’imagine aujourd’hui réfugié en Israël. Un autre fournisseur de Krytrons, Arnon Milchan, producteur d’Hollywood, (celui d’Amadeus ou de Brazil ou de JFK !), en liaison avec Smyth, apparaitra aussi au même moment : un tour autre cas de figure que celui-là ! Un sérieux calibre !

    Né à Rehovot, en territoire colonisé palestinien, descendant d’une famille russe immigrée, ancien soldat de Tsahal (durant les deux conflits de 67 et 73), ancien avant centre du Tel Aviv Maccabi et et de l’équipe nationale de football (?), l’homme a un palmarès personnel particulièrement étonnant. Il se retrouve lui aussi accusé d’avoir transmis de 1977 à 1982 d’autres éléments essentiels (en plus de Krytrons) à la réalisation de bombes nucléaires. Arnon Milchan, dans sa dépositon au FBI, indiquera sans vergogne qu’il servait aussi d’intermédiaire avec... l’Afrique du Sud pour des contrats de vente d’armes israéliennes et auprès de Raytheon, North American Rockwell, Beechcraft, Bell Helicopter et Magnavox ! L’armée d’Afrique du Sud, comme l’armée allemande d’ailleurs avec ses Uzi, se muniera, on le sait, d’armes israéliennes en quantité, notamment en fusils Galil : l’homme y est pour beaucoup.

    On trouvera à Pretoria également un autre intermédiaire efficace dans ces transactions, Yael Klein, du kibboutz Nitzanim, le Victor Bout local, mouillé dans l’affaire des "contras", qui fera le représentant de commerce israélien jusqu’en Colombie, notamment. Milchan, on le trouvait déjà dans les années au milieu des ventes de missiles Hawk ou de celle du Patriot, touchant les commissions au passage ! Les fameux missiles Hawk israéliens... qui atterriront en Iran pour protéger les centres nucléaires iraniens !!! Il ne sera pourtant jamais inquiété ! Il a aussi produit "Piège en eau trouble", avec Bruce Willis : ça doit aider ! Terry Gillan, le réalisateur de Brazil, qui se fâchera avec, expliquera un jour comment son producteur, Milchan, lui avait fait visiter à Paris le salon du Bourget, où il avait été reçu comme un roi sur tous les stands d’armements présents ! L’homme connaissait visiblement tout le monde et été respecté de tous comme vendeur d’armes !

    Selon Milchan en personne, son entreprise exportatrice de Krytons interdits travaillait selon lui "en pleine connaissance des gouvernements israélien et américain !" A l’époque donc, les américains et les israéliens coopèrent, après avoir joué au chat et à la souris dix ans auparavant. Le tout toujours à l’insu du grand public, donc. Milchan, hypervisible et sur-médiatisé, posant en compagnie de Brad Pitt ou d’Angelina Jolie est en réalité une couverture parfaite : possédant la double nationalité monégasque et israélienne, il voyage partout dans le monde sans jamais être inquiété. L’espion à la gabardine couleur passe-muraille est terminée, vous ai-je déjà dit ici-même ! Au départ, la famille du nôtre avait une entreprise d’engrais, Milchan Bros, qu’il a transformé ses dernières années en trust chimique : il est aujourd’hui la 240e fortune mondiale ! Mais aussi le responsable de l’Yitzhak Rabin Center à Tel Aviv !

    La liste de ses plus "grands amis" politiques qu’il égrène devant les journalistes explique sa véritable immunité : "Shimon Peres, Ehud Barak, Binyamin (qu’il appelle "Bibi") Netanyahu". Ça aide aussi, sans doute. Aujourd’hui, l’homme parle "de paix", songe à jouer un rôle politique... et revend pas mal de ses investissements.. en Israël, en 2008... puis décide de rentrer au pays en 2009, alléché par les exonérations de son poulain Benyamin. C’est l’Alya capitaliste ! Dorénavant, un Israélien installé à l’étranger depuis au moins 5 ans bénéficie, à son retour en Israël, du statut detochav hozer ou « résident qui revient ». Ce statut lui permet d’être exonéré d’impôt en Israël pendant 10 ans sur tous ses revenus produits à l’étranger : intérêts, dividendes, loyers, etc. Sans compter qu’un Israélien de retour est aussi dispensé de déclarer ses revenus au fisc israélien pendant 10 ans. Voilà de quoi tenter les Israéliens qui ont fait fortune à l’étranger et qui cherchent logiquement à payer moins d’impôts."

    En 1975, le gouvernement israélien dirigé par Yitzhak Rabin avec à la Défense Shimon Peres avait aussi recruté Milchan, le "mystery mogul", pour "blanchir" l’argent de l’Afrique du Sud. "Milchan a admis le blanchiment d’une partie des plus de 100 millions de dollars dépensés par les Sud Africains dans les années 1970 dans une tentative d’améliorer l’image du gouvernement blanc à l’étranger ", disent les auteurs de "The Iran-Contra Connection"... Or, c’était quoi l’image de marque de l’Afrique du Sud, à ce moment là ? Celle de l’apartheid, pardi, celle d’un Terreblanche défilant en pleine rue de Prétoria ! "L’homme qui voulait pendre Mandela" ? Israël-Afrique du Sud façon Afrikaners, même combat ?

    L’épilogue on l’aura finalement en 1986 avec Mordechai Vanunu, un technicien nucléaire israélien à Machon 2, un des bunkers souterrains de Dimona où les bombes sont construites. Licencié en 1985, il a eu le temps de réaliser en cachette 60 photos du site, qu’il transmet au journal anglais le Sunday Times, car il a alors quitté Israël et est devenu John Crossman. Les photos révèlent un l’existence d’un laboratoire de traitement de Tritium : les israéliens ont donc fabriqué et détiennent donc bien des bombes à hydrogène, encore plus dévastatrices ! Des bombes à neutrons, aussi, fort logiquement ! Vanunu tombera dans un piège classique du Mossad, celle de la belle espionne, Cheryl Bentov (Cheryl Hanin), alors présentée comme "Cindy," qui l’entraînera à Rome où il se fera capturer. On la retrouvera plus tard à Kochav Yair.

    Les photos paraissent le 5 octobre 1986, mais son auteur emprisonné échoppe de 18 années de prison pour trahison. Or, ce qu’il révèle est bien plus effrayant encore : "Selon Vanunu depuis la deuxième moitié des années 70, (après la guerre de Kippour) Israël a étendu et modernisé son infrastructure nucléaire à Dimona, pour pouvoir produire de nouveaux types d’armes avancées, petites et grandes, et en plus grande quantité. Selon les dires de Vanunu et de certains experts, Israël a produit des armes plus conséquentes peut être même thermonucléaires, mais aussi des armes tactiques plus sophistiquées telles des armes à radiation nucléaire. En plus fin 1970, Israël a commencé à produire des missiles à tête nucléaire Jéricho II d’une portée de 1500 Kms et plus, testés vers la fin des années 80 et déployés dans les années 89-90." Les leçons Afrikaners on bien été retenues : Israël possède des bombes à hydrogène, mais aussi des bombes nucléaires tactiques, miniaturisés. Et ce, en grandes quantités : dans les années 1990, on évoquait déjà 180-200 têtes au total.

    Aujourd’hui, les évaluations atteignent le double pour certains, 400 charges (**), bombes tactiques à emporter sous F-16 ou têtes multiples à insérer au sommet des Jericho2 comprises. L’arsenal israélien, qui n’a jamais été menacé d’être bombardé, à eu largement le temps de proliférer. Et de rompre le fragile équilibre existant dans la région. La menace principale n’est donc pas obligatoirement, au vu de l’histoire, nécessairement là où on la situe de nos jours.

    (**) Selon Brower, Kenneth S., “A Propensity for Conflict : Potential Scenarios and Outcomes of War in the Middle East,” Jane’s Intelligence Review, Special Report no. 14, (February 1997), 14-15.

    http://www.dailymotion.com/video/x9...

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    les documents écrits du dossier, notamment les télégrammes de Gomberg, sont ici :

    http://www.gwu.edu/ nsarchiv/israel...

    http://www.gwu.edu/ nsarchiv/israel...

    http://www.gwu.edu/ nsarchiv/israel...

    nombre de bombes :

    http://www.fas.org/nuke/guide/israe...

     

  • Média quand tu nous tiens

     

    Quand je vous parle du travail de sape, le pouvoir, les finances et les médias contribuent à façonner, orienter et lobotomiser la mentalité du peuple tout en se faisant passer pour les redresseurs de tord.

    Et devinez qui se cache-se cache ?- derrière tout ça ?

    Vous n’avez qu’à voir les noms des intervenants dans cette émission pour comprendre.

    « Effroyables imposteurs » sur Arte : le roi est nu

    mercredi 10 février 2010, par Mona Chollet

    Rarement le désarroi des caciques des médias devant le discrédit qui les frappe aura été aussi évident que lors de cette soirée sur Arte, mardi 9 février, intitulée « Main basse sur l’info » (et encore visible une semaine sur le site Arte+7). Le premier documentaire diffusé, « Les effroyables imposteurs » de Ted Anspach, consacré aux complotistes qui pullulent sur Internet, dépeint la Toile comme une boîte de Pandore moderne d’où s’échapperaient, au premier clic de souris, tous les fléaux de l’univers – histoire de ramener les téléspectateurs, ces brebis égarées, vers les bons bergers dont ils n’auraient jamais dû s’éloigner.

    On a ensuite droit à une réalisation de Denis Jeambar, ancien directeur de L’Express, où interviennent « huit journalistes en colère » (Franz-Olivier Giesbert, Arlette Chabot, David Pujadas, Philippe Val, Jean-Pierre Elkabbach, Edwy Plenel, Eric Fottorino, Axel Ganz) filmés sur fond noir, à grands renforts d’images saccadées et de gros plans intimistes, dans un style qui évoque à la fois un film d’espionnage ringard et un clip publicitaire shooté par Karl Lagerfeld.

    Les moyens mis en œuvre pour restaurer un prestige dont l’érosion a atteint le seuil critique sont particulièrement grossiers. Tentant de ranimer les braises de l’antique fascination suscitée par la profession de Tintin et d’Albert Londres, la voix off annonce une « sacrée brochette de journalistes » qui « connaissent de l’intérieur la folle machine des médias » et qui auront « carte blanche pour dire tout haut ce qu’ils pensent tout bas, pour dire ce qu’on ne vous dit pas ». Ici, l’audience retient son souffle, dans l’attente de sa becquée de savoir : les dieux vont l’admettre dans leur secret. « Ecoutez bien ! » intime encore la voix off.

    Et on n’est pas déçu. Mieux vaut s’accrocher, en effet, pour ne pas tomber de son fauteuil lorsqu’on entend David Pujadas déclarer que le journalisme « souffre d’abord de conformisme et de mimétisme ». On retrouve cependant vite un discours plus familier lorsqu’il explicite ce qu’il veut dire par « conformisme » : « L’idée que par définition le faible a toujours raison contre le fort, le salarié contre l’entreprise, l’administré contre l’Etat, le pays pauvre contre le pays riche, la liberté individuelle contre la morale collective. »

    Dans cet insupportable penchant gauchisant, libertaire et tiers-mondiste qui suinte des reportages des grandes chaînes françaises et des pages des journaux, il voit « une dérive mal digérée [sic] de la défense de la veuve et de l’orphelin, une posture qui valorise le journaliste et qui a l’apparence – l’apparence ! – du courage et de la révolte ». Où se situent, alors, le véritable courage, la véritable révolte ? C’est drôle : on a l’impression de deviner.

    Comme pour mieux inciter à la révérence, Pujadas est présenté comme « une star de l’info » ; Arlette Chabot est « à la tête d’un bataillon de deux cents journalistes » ; Franz-Olivier Giesbert est « une des grandes figures du journalisme français ». Dans les plans de coupe, tous sont montrés en contexte, parés des attributs qui – faute de mieux ? – fondent leur autorité : menant une interview, le casque de radio sur la tête ; marchant d’un pas décidé dans les couloirs de rédactions affairées et cossues ; penchés à plusieurs, d’un air concentré, sur un écran d’ordinateur, en plein processus de production d’une information fiable et impartiale ; ou encore, dans le cas de Philippe Val – car le ridicule ne tue pas –, en pleine conversation téléphonique, le combiné collé à l’oreille. Lorsqu’ils parlent face caméra, ils comptent : « Quatre, trois, deux, un… », avant d’entamer leur discours (« Allez, on y va », lance gaillardement Arlette Chabot). Ils regardent le téléspectateur droit dans les yeux, tels des magnétiseurs hypnotisant leur patient.

    « Chacun à sa place ! » Retour à la table des matières

    Avant tout, bien sûr, il faut redire à tous ces inconscients combien Internet, c’est mal, et combien les grosses pointures journalistiques qui leur parlent sont indispensables à leur gouverne. Qu’on pouffe devant une émission d’Arlette Chabot ou à la lecture du « roman d’amour » que vient de publier Franz-Olivier Giesbert, en effet, et « c’est toute la démocratie qui est en danger ». Si Arte le dit… « Il faut cesser de faire croire, assène Elkabbach, que le citoyen journaliste va se substituer bientôt au journaliste citoyen : toutes les expériences citoyennes ont besoin de vrais journalistes pour sélectionner, vérifier et écrire. Alors, chacun à sa place ! » Axel Ganz, fondateur de Prisma Presse, dont les publications (Voici, Gala, Capital, VSD, Télé-Loisirs…) sont réputées pour leur contribution de haut vol à la vitalité de la démocratie, estime qu’à long terme Internet fera naître chez les jeunes « un scepticisme sur les valeurs de notre société » : terrifiante perspective.

    Arlette Chabot, presque racinienne, supplie : « Méfiez-vous des théories du complot selon lesquelles la vérité, les vérités de l’information seraient sur la Toile tandis que les médias traditionnels vous cacheraient la vérité. C’est vrai : grâce à Internet, plus aucune information ne pourra être enterrée ou dissimulée. Mais je vous demande d’être prudents, car un jour vous apprendrez que vous avez été manipulés, trompés. Sur Internet, la traçabilité des images n’est pas garantie. » Même la voix off s’y met : « Sur le Web, chacun crée son propre média et se croit journaliste. » La vieille histoire de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf, en somme. Tout ça finira mal – mal pour les internautes, ces buses présomptueuses, cela s’entend. Philippe Val, qui poursuit le Net de sa vindicte depuis le jour où il a découvert que ce machin pouvait permettre à des cuistres de critiquer sa politique éditoriale à Charlie Hebdo [1], le dit avec fougue : « La presse écrite survivra à Internet, j’en suis sûr. »

    Les casseroles que traînent certains de nos preux « journalistes en colère » étant trop pléthoriques pour que leur fracas ne parvienne pas à leurs propres oreilles, ils sont obligés d’en passer par l’exercice de l’autocritique – d’en passer rapidement, qu’on se rassure. Jean-Pierre Elkabbach, qui réclame à grands cris « la rigueur, la curiosité, la qualité », et qui s’exclame : « Marre de nous complaire dans la pipolisation, l’irrationnel et le voyeurisme, j’en peux plus ! », reconnaît à demi-mot : « Est-ce que moi, je me suis fait honte ? Peut-être pour une erreur que j’ai commise et assumée » – référence un brin sibylline à son annonce prématurée, sur Europe 1, en avril 2008, de la mort de l’animateur de télévision Pascal Sevran.

    Et Philippe Val, avec une désinvolture qu’on s’en voudrait de prendre pour de la suffisance : « J’ai dû dire une connerie y a pas longtemps. Je ne me souviens plus ce que c’est, mais je me suis trompé, mais méchamment. Putain, c’était la honte. » Moins défaillante que la sienne, notre mémoire a l’embarras du choix. Peut-être pense-t-il à sa récente déclaration selon laquelle l’« actionnaire » de France Inter, Nicolas Sarkozy, ne serait « pas très bien traité » par les journalistes de la station – assertion qui lui donne une légitimité indiscutable pour réfléchir au redressement de la profession ?

    « Partenariats » médiatico-idéologiques Retour à la table des matières

    Passons sur les viriles amitiés qui nous valent régulièrement ce genre de grandes opérations médiatico-idéologiques : cette soirée d’Arte était produite par Doc en Stock, la société de Daniel Leconte, en partenariat avec France Inter. Daniel Leconte et Philippe Val sont de grands amis : le premier a réalisé un film sur l’affaire du procès de Charlie Hebdo pour les caricatures de Mahomet, le « coup » publicitaire qui a définitivement lancé la carrière du second ; bien souvent, lors de précédents « débats » sur Arte, ils ont fustigé de concert la chienlit gauchiste [2].

    Tous deux partagent avec Denis Jeambar, réalisateur de « Huit journalistes en colère » et instigateur en son temps du virage néoconservateur de L’Express, de solides convictions atlantistes. Les incessantes professions de neutralité journalistique et politique, les invocations d’une information « ni de droite ni de gauche », qui auront émaillé cette soirée – y compris lors du débat animé ensuite par Daniel Leconte –, sont franchement désopilantes, tant les obsessions propagandistes de ses initiateurs ont la discrétion d’un éléphant au milieu d’un couloir. Leur cible principale : les contempteurs de la politique israélienne, qui seraient tous, de même que ceux qui trouvent à redire à la politique américaine, de fieffés antisémites.

    « Le pire ennemi du journalisme, avance Philippe Val, c’est sa conviction d’être au service du bien et de la pureté. » Celui qui, du temps où il éditorialisait à Charlie Hebdo, maniait avec une égale aisance l’insulte, la diffamation décomplexée et le fantasme échevelé, met en garde contre la « tentation de faire primer la thèse sur les faits » : « Le nombre de journalistes qui sont tombés dans le piège du bien est suffisamment important pour que la profession en soit profondément malade. Le discours démagogique des uns marginalise le travail sérieux des autres. Ce n’est pas quand il exprime une opinion que le journaliste est libre et indépendant : c’est quand il pense d’abord contre son opinion pour ensuite livrer son analyse. (…) On ne discute pas de l’Amérique, on ne peut pas discuter d’Israël et de la Palestine : il y a des tas de sujets sur lesquels on ne peut pas discuter parce que c’est le Bien et le Mal. Il y a des rédactions qui sont malades de ça. »

    Le documentaire évoque également un incident navrant, qui en dit long sur cette « poubelle de la démocratie » qu’est la télévision, et qui vit la rédaction de France 2 – sous l’influence méphitique, il est vrai, de l’Instrument de Satan – diffuser, en pleine offensive israélienne sur Gaza, « des images récupérées sur Internet et accablant Israël. Après vérification, Arlette Chabot s’excuse : c’était de l’intox ». Il est bien établi aujourd’hui, en effet, qu’à l’hiver 2008-2009, à Gaza, l’armée israélienne s’est comportée avec un humanisme extravagant [3]. Et dire qu’il est encore de dangereux désinformateurs, en liberté sur Internet, pour persuader les âmes crédules du contraire…

     

  • Kouchner persiste dans le flou...

    Tout est une affaire de volonté, d'intérêts et de connivence.

    J'ai trouvé cet article d'Alain Gresh sur son blog:

    http://blog:mondediplo.net/2010-04-06-Trois-suggestions-a-Bernard-Kouchner

    Et il m'a interpellé car nous vivons encore actuellement et maintenant toutes les vicissitudes et les conséquences de ce travail de sape des organisations sionistes agissants et prospérant sur la planète.

    Député, Hervé de Charette a quitté l’UMP en décembre 2009 et a rejoint le Nouveau Centre. Le 24 mars 2010, lors des questions au gouvernement, il est intervenu sur la question palestinienne :

    « Monsieur le ministre des affaires étrangères, dites-nous jusqu’à quand l’Europe, et avec elle la France, va continuer de supporter sans réagir la politique réactionnaire du Gouvernement israélien à l’égard du peuple palestinien. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.) Le Gouvernement israélien décide de construire 1 600 nouveaux logements dans la partie arabe de Jérusalem, qu’Israël occupe depuis quarante ans sans aucun droit. Que fait l’Europe ? Rien. »

    « La malheureuse population de Gaza est enfermée dans une vaste prison à ciel ouvert où des milliers de familles sont livrées à la misère, au milieu des ruines laissées par la guerre déclenchée par l’armée israélienne. Que fait l’Europe ? Rien. »

    « La colonisation se poursuit inlassablement en Cisjordanie. Que dit l’Europe ? Rien. Des milliers de Palestiniens sont détenus dans les prisons et les camps israéliens sans jugement et sans droit. Que dit l’Europe ? Rien. Toujours rien. »

    « Monsieur le ministre, les provocations récentes du Premier ministre israélien, son intention délibérée de rendre impossible quelque négociation que ce soit avec les dirigeants palestiniens, ont atteint un niveau qu’on avait sans doute jamais connu dans le passé. Tous dans cette assemblée, nous souhaitons pour Israël un avenir de paix, de sécurité et de prospérité, mais nous sommes nombreux à refuser de sacrifier le peuple palestinien à l’intolérance et à l’aveuglement du gouvernement israélien d’aujourd’hui. »

    « Plus encore qu’au ministre des affaires étrangères, je m’adresse au French Doctor qui s’est toujours intéressé aux droits de l’homme dans le monde. (Exclamations.) Je vous en supplie : entendez l’appel de la Palestine, qui depuis des années, subit l’injustice de l’Histoire. (Applaudissements.) »

    La réponse du ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner est désarmante.

    « Monsieur de Charette, j’ai bien entendu votre éloquent constat. Permettez-moi de le juger un peu excessif. (Protestations sur les bancs du groupe SRC.) Vous ne proposez pas plus d’action que vous ne dénoncez l’inaction. Permettez-moi de vous dire que si nous sommes d’accord, hélas, sur tous les points que vous avez cités, qu’il s’agisse de la poursuite de la colonisation ou la situation insupportable à Gaza, vous ne pouvez pas dire que l’Europe ne fait rien. »

    « Que peut-on faire alors que tous les jours, à toutes les réunions, non seulement nous dénonçons mais nous proposons également. Nous avons, à partir de la conférence de Paris, mis au point avec Salam Fayad, Premier ministre palestinien, des projets qui se poursuivent jour après jour. La situation a changé en Cisjordanie, même si elle est encore extrêmement difficile. La situation ne change pas à Gaza, et nous le dénonçons. Le Président de la République a prononcé les mêmes mots à la Knesset et à Ramallah : nous n’avons jamais accepté l’annexion de Jérusalem Est, nous n’avons jamais accepté la poursuite de la colonisation, nous avons fortement dénoncé la construction de 1 200 appartements annoncée au moment de la visite du Vice-Président américain Joe Biden. »

    « Nous poursuivons ces efforts, et nous essayons d’être présents sur place. Que pouvons-nous faire d’autre, dites-le moi ? »

    M. Roland Muzeau (député communiste). « Agissez sur les accords de coopération ! »

    M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères. « Avez-vous une idée sur ce que nous pourrions opposer pour être efficace ? Nous n’en avons pas beaucoup, alors nous faisons, et l’Europe avec nous, beaucoup de choses. Ne soyez pas injuste. »

    A part des déclarations, non seulement le gouvernement français ne fait rien, mais il développe les relations bilatérales avec Israël sur tous les plans, indépendamment de ce qui se passe dans les territoires occupés, sans même obtenir la moindre reconnaissance de Tel-Aviv (lire « Tel-Aviv piétine ses alliés », Le Monde diplomatique, avril 2010).

    Alors, comme le suggère le député Roland Muzeau, le gouvernement français pourrait demander la suspension de l’accord d’association liant Israël à l’Union européenne. Les violations permanentes des droits de la personne en Palestine sont un motif suffisant, comme le prévoit l’article 2 de cet accord (lire Isabelle Avran, « Atermoiements de l’Union européenne face à Israël », La valise diplomatique, jeudi 25 juin 2009).

    Et comme M. Bernard Kouchner semble à court d’idées, en voici trois qui démontreraient que la France refuse dans les faits la colonisation, qui est une violation du droit international, et qui mérite donc une riposte.

    D’abord, et ce serait seulement se conformer au droit et aux décisions de l’Union européenne, lancer une campagne pour tracer l’origine des produits israéliens exportés en France et interdire (pas seulement taxer) les produits des colonies.

    Ensuite, affirmer que l’installation de colons dans les territoires occupés n’est pas acceptable et que ceux-ci devraient donc être soumis à une demande de visa s’ils désirent se rendre en France, une mesure facile à mettre en œuvre à partir des adresses des individus désirant visiter notre pays.

    Enfin, proclamer que des citoyens français qui effectuent leur service militaire en Israël ne sont pas autorisés à servir dans les territoires occupés. Leur participation aux actions d’une armée d’occupation pourrait entraîner des poursuites judiciaires.

    Ces trois mesures démontreraient au gouvernement israélien, ainsi qu’à la population israélienne, que la colonisation a un prix...