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Blog - Page 6

  • SYRIE:Gaffe ils nous passent la pilule comme en Libye

    Peut-on exiger une vraie information sans être partisan de la Syrie de Bachar Al-Assad ?

    Le traitement médiatique de la guerre en Syrie

    Frédéric ANDRE

    Il suffit aujourd’hui simplement de s’interroger sur un sujet ou les médias -dans leur majorité- ont un parti pris pour tomber dans le viseur des cerveaux bien-pensants. Le cas de la guerre actuelle en Syrie en est un exemple parmi tant d’autres.



    Toute personne, journaliste, écrivain, homme/femme politique, ou simple citoyen qui ose s’interroger sur le bien-fondé de ladite rébellion syrienne ne peut être qu’un complotiste nourri aux sites antisémites et aux thèses nauséabondes.

    "Comment pouvez-vous soutenir le tyran Bachar Al-Assad ?! Vous savez ce qu’il se passe là-bas ?!

    Vous n’y êtes pas allé ! Vous avez vu les images ?! C’est un bain de sang ! Ils ont bien raison de se révolter !!

    Le sujet est souvent pris sous l’angle émotionnel, sur le Net et en particulier les réseaux sociaux, on diffuse en masse des photos de cadavres, de personnes mutilées, d’enfants carbonisés.

    On le sait bien, cette méthode dispense souvent d’avoir à expliquer les évènements en profondeur et dans leur complexité.

    Car c’est bien de cela dont il s’agit, d’une situation bien plus complexe que ne le laissent penser les diffuseurs d’images morbides et les journalistes de grands médias parlant de bombardement massifs, de morts civils et de répression.

    Comment le spectateur du JT peut t-il se faire une opinion du conflit et en comprendre les éléments constitutifs dans ce cas.

    Cela relève de l’impossible.

    La ligne suivie par les grands médias est en revanche elle, dénuée de complexité : il s’agit d’une guerre civile opposant un dictateur et son armée meurtrière à un peuple révolté menée par d’héroïques combattants. Florence Aubenas dans un article du Monde datant du 30 juillet parle même d’un "rebelle" de l’armée syrienne libre comme d’un "un grand type aux yeux verts, beau comme un soldat de cinéma."

    Il est très facile de manipuler l’opinion ainsi, d’autant que concrètement, la Syrie de Bachar Al-Assad n’est pas un paradis de démocratie, et qu’il existe au sein du régime et de ses affiliés une corruption importante.

    Ensuite il s’agit de mettre toutes les "révolutions arabes" dans le même panier.

    Tunisie, Egypte, Yémen, Libye, Syrie, tout ça c’est la même chose : il s’agit de régimes dictatoriaux contre lesquels les peuples de ces pays se sont révoltés.

    Dans nos médias de masse, peu importent les particularités de chaque pays et de chaque conflit, ce sont tous des pays "arabes", donc tous dictatoriaux, les gens y crèvent tous la dalle et ne peuvent pas s’exprimer, donc la révolte est légitime. La révolution est légitime.

    Il est intéressant de voir comme les journalistes apprécient les révolutions loin de leur pays, plus particulièrement lorsqu’il s’agit de révoltes contre des régimes diabolisés, mais rejette ce mot aussitôt qu’il s’agit de contester l’ordre libéral, dès lors la "révolution" est implacablement associée au chaos, à la gauche radicale, au communisme, au goulag..

    Les médias de masse mettent davantage l’accent sur les ripostes de l’armée syrienne que sur les attaques des "rebelles".

    Car quel que soit la position que l’on prend, tout le monde est d’accord pour reconnaître que l’ASL entreprend des attaques et commet des attentats sur le sol syrien. Ainsi les journalistes ne peuvent faire autrement que de reconnaître que l’armée syrienne mène des contre-offensives. Elle mène des contre-attaques comme le ferait n’importe quelle armée nationale face à une guérilla armée.

    Après, il est possible évidemment de débattre de l’ampleur de ces contre-attaques.

    Il y a une autre chose frappante dans la couverture médiatique sur le conflit syrien : la plupart des chiffres sur les "massacres" commis par l’armée syrienne sont donnés par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

    Il est étonnant de voir que des médias censés être neutres, utilisent des chiffres d’une ONG clairement engagée en faveur des insurgés syriens.

    Mais une question vitale devrait se poser : qui est l’armée syrienne libre ? et qui sont les membres du conseil national syrien ?

    Qui sont ceux qui combattent et que l’ont présente si souvent comme des combattants de la liberté massacrés par le régime syrien.

    Il ne s’agit pas ici de prendre position contre Bachar Al-Assad ou contre le CNS, mais de se poser les questions essentielles à la compréhension du conflit. Et pour cela il faut connaitre les belligérants.

    En quoi montrer une image romanesque des combattants anti-régime va t-il aider à cela ?

    Si l’ASL fut formée par des militaires syriens déserteurs, elle ne se limite pas à cela.

    En premier lieu, soulevons un point essentiel : la place des combattants étrangers au sein de l’opposition syrienne.

    Parmi eux : nous trouvons Mahdi Al-Harati, l’un des leaders de la rébellion libyenne qui a renversé et tué le colonel Kadhafi.

    AL-Harati fut le numéro deux du gouvernement militaire de Tripoli derrière l’ancien djihadiste Abdelhakim Belhadj.

    Il dirige aujourd’hui le groupe islamiste extrémiste Liwa al-Umma qui combat aux côtés de l’ASL et qui est très présent dans l’actuelle bataille d’Alep (la deuxième ville du pays).

    Il y a quelques jours, le journaliste hollandais à peine libéré Jeroen Oerlemans affirmait qu’il n’avait vu aucun syrien dans le camp djihadiste où il se trouvait.

    L’ASL et ses alliés ont pu compter sur l’arrivée d’un certain nombre de combattants salafistes venues de Lybie mais aussi de tout le monde Arabe et d’Europe.

    Elle a une base en Turquie, et reçoit le soutien de ce pays ainsi que du Qatar, de l’Arabie Saoudite, des Etats-Unis et de la plupart des pays européens.

    Mais l’opposition syrienne si elle est unie dans le combat, ne forme pas une force homogène.

    Il existe en son sein des islamistes radicaux, des libéraux, etc.

    Les grands médias sont en train de nous vendre chacun à leur façon (directe ou indirecte) une Syrie post-Assad, démocratique, débarrassée de la violence et du totalitarisme. Nul besoin d’être un spécialiste de politique internationale pour comprendre qu’il s’agit d’une énorme tarte à la crème déjà servie.

    Quand nous nous rappelons de ce qu’ils disaient sur la Libye post-Kadhafi, et quand nous constatons ce qu’est devenu ce pays depuis sa chute, nous pouvons légitimement nous interroger sur la nature de l’information qui nous est diffusée sur le conflit syrien.

    Il y a peu l’ex ministre des affaires étrangères français Bernard-Henri Levy affirmait sur le plateau d’Eric Naulleau et Eric Zemmour que l’objectif en Libye n’était pas d’établir la démocratie et la laïcité mais d’en finir avec l’ère Kadhafi.

    Ce même BHL affirmait à la une de Libération : "Quoi qu’il arrive la Libye nouvelle sera meilleure".

    En cas de renversement de Bachar Al-Assad, ce sont ces mêmes journalistes qui se choqueront des massacres de Chrétiens syriens (12% de la population) et de la minorité alaouite par certains rebelles. Comme ils ont été pris pour cible en Irak après la victoire américaine. Dans le village de Hama le Père Basilios Nassar fut assassiné pour avoir tenté d’aider un homme agressé en pleine rue. A Homs plus de 200 Chrétiens furent tués par des rebelles.

    Mais le plus écœurant dans tout cela c’est certainement le deux poids deux mesures opéré par les grands médias, car ceux-ci ont étrangement été peu bavards lors de la répression des manifestants dans le Royaume de Bahreïn par les troupes saoudiennes avec la bénédiction des Etats-Unis, grands alliés des deux monarchies.

    La bataille pour l’information n’existe donc pas que dans les dictatures visibles au JT. Elle n’est pas près de s’arrêter, et les forces en présence dans chaque camp restent très inégales. C’est peut être sur ce terrain que les journalistes devraient commencer à être parties prenantes.

    Frédéric André

  • SYRIE:Nous n’avons plus de mots

    Nous n’avons plus de mots  
    Nous nous excusons auprès de nos lecteurs. Ces images sont terrifiantes mais nous ne pouvons pas nous en détourner. Elles nous disent la frayeur d’hommes, battus, humiliés, la mort en face. Elles nous appellent à cesser de soutenir l’insoutenable : l’opposition militarisée en Syrie.


    Ce sont ces opposants si peu rassurants -que le peuple syrien en sa majorité refuse- que nos gouvernements, nos partis politiques, nos médias traditionnels, l’ONU, les ONG humanitaires, soutiennent.

    Le gouvernement suisse vient de financer une rencontre devant préparer l’opposition syrienne à prendre le pouvoir [1]. Tout cela en violation du droit international. Nous n’avons plus de mots ; que larmes de désespoir.

    Silvia Cattori

  • Syrie:Les crimes de l’ "Armée syrienne libre"

    Les crimes de l’ "Armée syrienne libre" que les médias traditionnels cachent
    Voilà les "rebelles" que soutient l’Occident, allié aux monarchistes obscurantistes du Golfe. Voilà ceux qu’ils voudraient mettre au pouvoir en Syrie, pays laïc comme l’était la Lybie, aujourd’hui en plein chaos. Il ne s’agit pas d’une guerre civile, mais d’une guerre menée par des puissances étrangères, et programmée de très longue date... [International news]
    Voir, pour y croire. Voir l’indicible sur le site International news pour le combattre de toutes ses forces.

    Voir les actes barbares que les hommes de « l’Armée syrienne libre » (ASL), et ses unités salafistes, infligent à des civils : 
    http://www.internationalnews.fr/article-les-crimes-des-terroristes-de-l-armee-syrienne-libre-en-syrie-nouvelles-videos-107252208.html

    Ces images la presse internationale les censure non pas parce qu’elles sont choquantes, mais parce qu’elles ne cadrent pas avec sa ligne éditoriale immanquablement favorable à l’opposition militarisée qualifiée de « pro-démocratie », soutenue par les puissances occidentales et nombre d’ONG humanitaires : Amnesty International en tête.

    Il y a un peuple en Syrie qui souffre et qui en sa majorité refuse l’opposition militarisée. La complaisance, de ceux qui ont le devoir de nous informer correctement, avec ce genre d’ « opposants » criminels est inacceptable.

  • Israel:Boycottez les dattes israeliennes

    Ramadan 2012 : boycottons massivement les dattes israéliennes

    datesMejdoulmtexBeaucoup de dattes vendues en France provenant d'"Israël" sont en fait cultivées en territoires occupés palestiniens, en particulier dans la Vallée du Jourdain, mais profitent en effet à l'économie de l'occupant israélien. Ne cautionnons pas la colonisation ! 

    Voici tout le matériel nécessaire pour identifier les produits concernés et sensibiliser les commerçants ainsi que les clients à des achats qui ne cautionnent pas l'occupation israélienne.

    Affiche :

    Affiche_Ramadan_20122

    Télécharger l'affiche en haute définition

    Autre visuel :

    falestinefreeimage



    Télécharger le visuel en pdf

    Tracts :

    Photos :

    Exemples de dattes à boycotter de la marque Mehadrin, voir la campagne "Mehadrin, hors d'Europe !" :

    datesMejdoul

    Datte_medjoul_Mtex_465

    datteri-mehadrin-carrefour

    dattesredsea
     
  • Andalousie:Occupation de fermes;exemples à suivre

     

     

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    Mardi 24 juillet 2012 les ouvriers agricoles, menés par leur syndicat SOC-SAT (1), occupent la finca «Las Turquillas» au cœur de l'Andalousie à quelques kilomètres seulement de Marinaleda dans la région de Sevilla. Par cette occupation, les ouvriers ne cherchent pas à posséder cette ferme de 1200 hectares, propriété du ministère de la défense, mais seulement à la transformer en coopérative agricole permettant à des familles entières de vivre du fruit de leur travail.

     

    Les militaires n'utilisent que 20 hectares seulement de la finca pour la reproduction des chevaux; le reste des terres est en friche. Dans la Comarca, le canton où se situe la ferme, le chômage atteint 40 % de la population active ! La situation n'est guère meilleure dans les autres cantons de l'Andalousie et dans toute l'Espagne. Face à cette terrible crise économique qui ravage tout le corps social espagnol, les journaliers agricoles andalous agissent et renouent avec les occupations des terres. Juste après la mort de Franco, les occupations des domaines appartenant à des familles aristocratiques espagnoles se sont multipliées. L'exemple le plus célèbre et le plus réussi reste celui de Marinaleda (2). C'est cet exemple que les occupants de la finca «las Turquillas» veulent suivre. Car il ne s'agit pas seulement d'occuper des terres, mais de construire un projet collectif viable de créations d'emplois et de justice sociale grâce aux coopératives ouvrières. L'occupation de «las Turquillas» s'inscrit donc dans la durée.


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    Mais cette action et ce projet collectif ne dépendent pas seulement de la volonté des journaliers agricoles et de leur syndicat, ils dépendent également du rapport de force engagé avec le gouvernement et les militaires propriétaires de la finca. Les hommes et les femmes qui occupent en permanence la ferme sont déterminés à travailler, à irriguer et à faire fleurir cette finca andalouse. Ils sont soutenus par la plupart des habitants des communes alentours dont les maires (de Marinaleda, de Pedrera, de Lantejuela notamment) sont souvent présents à las «Turquillas». Marinaleda par exemple mobilise toute la population de la commune et met à la disposition de l'ensemble des militants et sympathisants des bus pour aller soutenir leurs camarades en lutte. Cette commune est prête également à mettre à la disposition des occupants de la finca «Las Turquillas» son savoir-faire technique et agronomique, comme elle le fait déjà avec la finca Somonté à Palma de Rio occupée elle aussi par les travailleurs agricoles du SAT depuis le 4 mars 2012. Les poivrons de Somonte par exemple seront transformés dans les coopératives industrielles de Marinaleda. L'ingénieur agronome de la commune met ses connaissances scientifiques à la disposition des ouvriers agricoles qui occupent la finca Somonte.

    La réussite de l'occupation de cette ferme donne beaucoup d'espoir aux occupants de «Las Turquillas». La détermination , le soutien populaire et l'aide précieuse de la commune de Marinaleda sont des armes efficaces dont se servent les ouvriers et les ouvrières qui occupent la finca «Las Turquillas» contre le gouvernement qui, pour l'instant, ne songe pas à utiliser la force envers les occupants. Quoi qu'il en soit, les journaliers agricoles n'ont pas d'autres choix que d'occuper cette ferme s'ils ne veulent pas subir les souffrances et la misère du chômage. Et si jamais on décide de les expulser, ils reviendront autant de fois que nécessaire jusqu'à ce que le gouvernement cède cette terre aux travailleurs : «si nos expulsan, volveremos y lo haremos hasta que el gobierno ceda esas tierras a los trabajadores» (3).

     

    Si le pouvoir politique ne sait que produire des chômeurs par millions, les ouvriers agricoles, eux, savent créer des emplois qui font vivre des familles entières en occupant et en travaillant la terre souvent laissée en friche ou dédiée comme ici à «Las Turquillas» à l'élevage et à la reproduction des chevaux. Fabrication du chômage et des chômeurs d'un côté, création d'emplois de l'autre !

     

    Les politiques économiques poursuivies par les gouvernements espagnols successifs et la crise du capitalisme ont produit la situation désastreuse que connaît l'Espagne aujourd'hui. Mais elles ont produit en même temps des hommes et des femmes qui se battent pour vivre dignement du fruit de leur travail et non de la spéculation ou de l'exploitation du travail d'autrui. C'est le cas des journaliers agricoles andalous qui mènent un combat admirable pour que la terre serve celles et ceux qui la travaillent. Ils ne cherchent nullement à posséder la terre (au sens de propriété privée), mais seulement son utilisation : «No queremos la propiedad de la tierra, queremos su uso» disait Diego Cañameroporte-parole national du SAT le jour de l'occupation de «Las Turquillas» (4).

     

    El Humoso de Marinaleda hier, Somonte et «Las Turquillas» aujourd'hui sont des exemples de combats d'ouvriers et d'ouvrières sans terre contre les injustices de classes et pour que la terre appartienne à celles et à ceux qui la travaillent. D'autres fermes seront peut-être occupées demain dans cette Andalousie ravagée par le chômage de masse. Le SOC-SAT a déjà lancé un appel à tous les travailleurs sans terre les encourageant et les incitant à mener des actions d'occupation des terres dans toute l'Andalousie. Seuls le travail et la sueur des hommes et des femmes sont capables de faire fleurir cette terre andalouse et redonner à des milliers de travailleurs espoir et dignité. Et comme l'écrivaitle grand poète espagnol Miguel Hernández :

    «Dites, andalous de Jaen,

    qui a fait naître l'olivier ?

    O andalous de Jaen

    Ce ne fut pas le néant

    Ni l'argent, ni le Seigneur,

    Mais la terre silencieuse,

    Le travail et la sueur».

     

     

    Mohamed Belaali