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Chercheurs de vérité contre chasseurs de conspirationnistes : la guerre est déclarée

Chercheurs de vérité contre chasseurs de conspirationnistes : la guerre est déclarée

Bientôt une association "SOS Complotisme" et le badge "Touche pas à ma version officielle"? Depuis l'attentat de Charlie Hebdo, une mouvance politico-médiatique, alignée sur le tandem Hollande-Valls, a intensifié sa traque des citoyens doutant de la parole d'État.

Le 10.02.2015 à 15h10

D'abord, ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, ensuite ils vous combattent et enfin, vous gagnez.

 Mohandas Karamchand Gandhi

Pas de quartier.

Au lendemain des évènements du 11 septembre 2001, une conflit de basse intensité traversait la société française : d'un côté, des citoyens connectés à Internet et férus d'informations passées sous silence par la presse traditionnelle de l'Hexagone; de l'autre, une poignée de personnalités (intellectuels, journalistes, militants politiques) agacées par cette lame de fond et rassemblées autour de la conceptualisation d'un terme creux qui rentrera finalement dans le Larousse en 2014 : "conspirationniste".

Se dit de quelqu'un qui se persuade et veut persuader autrui que les détenteurs du pouvoir (politique ou autre) pratiquent la conspiration du silence pour cacher des vérités ou contrôler les consciences.

Le premier à avoir tenté d'importer une telle expresssion (conspiracy theorist) apparue aux États-Unis (dans les années qui ont suivi l'assassinat de Kennedy) fut le journaliste indépendant Guillaume Dasquié, détracteur en chef de Thierry Meyssan. 

 

 

Son argument : ceux qui doutent de la version officielle du 11-Septembre, à l'instar de Meyssan, sont fondamentalement stupides et incultes, voire crypto-antisémites.

On apprendra, par la suite, que Dasquié était, comme plusieurs détenteurs de la carte de presse (Roger Auque en est le dernier exemple), un collaborateur occulte des services secrets français.

Dix ans plus tard, Le Monde s'inquiétera, à son tour, de la montée de ce phénomène -le rejet de plus en plus croissant de la narration politico-médiatique des faits majeurs d'actualité- en relayant les conclusions d'une étude réalisée par un think-tank britannique et financée par le milliardaire américain George Soros.

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Extraits croustillants du papier : 

Pour la moitié des Français, "ce n'est pas le gouvernement qui gouverne" car "on ne sait pas en réalité qui tire les ficelles". Vieilles histoires que celles des théories des complots en tout genre qui fleurissent, puis vont et viennent au gré et de l'actualité et des moyens de communication.

Toute tendance politique confondue, les trois quarts des sondés estiment que c'est la finance internationale qui dirige le monde.Un monde qui serait également aux mains des médias– un énoncé auquel adhérent près de 45 % des sondés – et de pays étrangers en mal de domination – pour 44 % d'entre eux. Viennent ensuite la conspiration ourdie par des "groupes secrets tels que les francs-maçons" (27 % d'approbation) et "certains groupes religieux" (20 %).

Le journal de référence passe sous silence que cet organisme anglais -dénomméCounterpoint- n'est pas exactement un laboratoire indépendant de recherche universitaire. Sa directrice, Catherine Fieschi, est administratrice au sein d'un influent lobby ultra-sioniste de Grande-Bretagne  : The Institute for Jewish Policy Research.

C'est d'ailleurs la caractéristique principale de la nébuleuse anti-complotiste : son engagement pro-israélien. Illustration (billet publié le 23 septembre par Panamza) : 

SIONISME ET "ANTI-CONSPIRATIONNISME" : LES 2 FACES DE LA MÊME MÉDAILLE.


ILLUSTRATION DU JOUR AVEC RUDY REICHSTADT.

Disciple de l'ultra-sioniste Pierre-André Taguieff {http://panamza.com/xq} et proche de l'islamophobe Caroline Fourest {http://panamza.com/9700}, Rudy Reichstadt {http://panamza.com/xr}, animateur de Conspiracy Watch (un site dédié à la diabolisation de toute personne ou institution remettant en cause les versions officielles issues du champ atlanto-sioniste), a participé, le weekend dernier, aux Universités d'automne de l'Union des étudiants juifs de France {http://panamza.com/aju}.

Dans la lignée de son confrère Patrick Klugman {http://panamza.com/4214}, l'avocat Sacha Reingewirtz, président de l'UEJF, est un militant communautariste et sioniste qui se réjouit de l'accroissement de l'immigration juive en Israël comme ce fut encore le cas lors d'une récente interview réalisée par un complaisant Eric Brunet de RMC {http://panamza.com/ajt}.

Rappel : Rudy Reichstadt, fonctionnaire de la Ville de Paris, est également membre de l'Observatoire des radicalités politiques (ORAP) de la Fondation Jean-Jaurès {http://panamza.com/xy}. Ce think-tank, dirigé par Gilles Finchelstein (un ex-conseiller de DSK, Fouks et Cahuzac), est essentiellement subventionné par l'État {http://panamza.com/xv}. L'ORAP est piloté par le chercheur Jean-Yves Camus, un intervenant régulier du CRIF {http://panamza.com/xw} qui a présenté -lors d'une réunion organisée par un centre communautaire juif- le monde arabo-musulman comme une aire culturelle globalement "antisémite", "complotiste" et "négationniste"{http://panamza.com/xx}.

Le monde est petit : Jean-Yves Camus est également un chroniqueur de Charlie Hebdo (l'homme au pull vert dans l'image ci-dessous, venu sur la scène de l'attentat).

Son papier était d'ailleurs le premier article à découvrir (en page 4) dans le journal paru après l'attentat. Son titre? "Les charognards du complot". L'objet de sa diatribe :  la diabolisation des citoyens préoccupés par les zones d'ombre de l'attentat et tous rassemblés sous le vocable délicat de "négationnistes" de "la gauche radicale, de l'ultradroite antisémite et de la sous-culture islamogauchiste".

Mieux encore : Camus veut faire pénaliser financièrement quiconque doutera publiquement (via les réseaux sociaux) de tel ou tel récit délivré par les autorités et docilement relayé sans sourciller par les médias de masse. Extrait d'un article de Libération (journal racheté par le militant "sioniste" autoproclaméPatrick Drahi) :

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Autre exemple emblématique d'un Torquemada de l'anti-complotisme qui recouvre, plus profondément, la traque du moindre opposant déclaré au régime d'apartheid de Tel Aviv : Frédéric Haziza.

Exposé, à maintes reprises, par Panamza pour ce qu'il est -un chien de gardedu sionisme-, le journaliste salarié par le service public n'a pas hesité à demander -dimanche, sur Radio J- au patron du Parti socialiste (Jean-Christophe Cambadélis, ex-intermédiaire d'ELNET, un lobby israélo-américainégalement proche d'Haziza) de "mettre fin" à plusieurs sites "islamistes" -dont celui fondé par l'auteur de ces lignes. Extrait audible à 1'15 :

 

 

Évidemment, tous les chasseurs de complotistes ne sont pas nécessairement, à l'instar de Camus et Haziza, des amis zélés du Crif ou des chantres sincères d'Israël.

Le complotisme est LE fléau de nos démocraties européennes.

Caroline Fourest, Journée du Livre Politique, 08.02.14

Les autres acteurs de cette mouvance -tacitement adoubée par François Hollande (notamment lors de son dernier discours au mémorial de la Shoah) etsoutenue par le gouvernement Valls- se caractérisent davantage par leur serviabilité envers l'idéologie atlanto-sioniste promulguée par l'appareil d'Etat.

Prenez l'exemple de Martin Boudot, journaliste de l'agence Premières Lignes et nouveau venu dans le club des détracteurs de Panamza.

Le jeune homme a saisi l'opportunité d'un article qui comportait deux erreurs mineures -et dans lequel il était pointé du doigt comme le vidéaste à l'origine d'un document retouché dans l'affaire Charlie Hebdo- pour adopter la posture victimaire d'un homme traqué par d'odieux "complotistes" qui "vendent leur salade".

Dans son droit de réponse, le reporter dément évidemment toute falsification de sa vidéo, prétendument "compressée par mail". Un argument qui n'a pas convaincu de nombreux lecteurs du site, férus de vidéo et d'informatique, qui ont jugé absurde et fallacieuse une telle explication.

Gloire au ricaneur

Peu importe pour les confrères mainstream de Boudot et leurs relais sur les réseaux sociaux : sa complainte condescendante n'a pas manqué d'être rapidement promue par 20 Minutes et L'Obs (ce journalsubtilement islamophobe qui a récemment été brocardé par Panamza pour zèle pro-israélien).

Inutile, par ailleurs, de rechercher une quelconque connexion sioniste dans l'entourage de Martin Boudot: l'homme répond davantage au profil-type de la nouvelle génération de journalistes issus des principales écoles labellisées du pays. Par conformisme intellectuel, d'une part, et par souci de carrière, d'autre part, la vaste majorité d'entre eux a déjà intériorisé -sans rechigner- la crainte d'être taxé de "complotiste" en cas d'interrogation publiquement formulée à propos de telle ou telle version officielle.

Il ne s'agit pas là d'une hypothèse théorique mais d'une observation pratique : en 2009, l'auteur de ces lignes, étudiant au Centre de formation des journalistes, avait pu constater l'incroyable zèle unanime avec lequel une trentaine d'élèves avaient réalisé un dossier sur le 11-Septembre parfaitement aligné sur la narration délivrée par l'Administration Bush. Les rares qui exprimaient une remarque -en privé- sur telle anomalie relative aux délits d'initiés ou à l'arrestation d'agents du Mossad le faisaient presque en catimini, à voix basse et dans les couloirs de l'établissement. Christophe Deloire -alors directeur du CFJ, aujourd'hui patron de Reporters sans frontières et auteur d'un ouvrage islamophobe encensé par l'ex-Frontiste Bruno Mégret- avait fait appel à son ami pour diriger cette pseudo-enquête collective publiée par Rue89 et fustigée aussitôt par la quasi-totalité des commentateurs du site : un certain Guillaume Dasquié, démasqué plus tard comme collaborateur de l'espionnage français.

Soulignons cependant le bon sens tactique de Boudot et de ses camarades : l'homme travaille indirectement pour France 2, la chaîne dépendante des deniers de l'État (via le ministère de la Culture et de la Communication, actuellement dirigée par la Bilderberg Fleur Pellerin).

Rappel : en 2002, le CSA avait tancé les dirigeants de France 2 pour un motif digne des pays totalitaires.

Le Conseil a adressé un courrier au président de France Télévision au sujet de l'émission Tout le monde en parle, diffusée le 16 mars 2002 sur France 2 : Thierry Ardisson y avait en effet reçu M. Thierry Meyssan pour son livre 11 septembre 2001 – L'effroyable imposture et avait repris à son compte, sans la moindre distance critique ni précaution de langage, la propagation d'informations à l'évidence fausses, après avoir explicitement accordé à son auteur des labels de légitimité et de respectabilité.

Le Conseil a rappelé au président de France Télévision les termes du préambule du cahier des missions et des charges de la chaîne qui précisent notamment que " les sociétés nationales de programme ont vocation à constituer la référence en matière d'éthique " et ceux de l'article 2 qui disposent que " la société assure l'honnêteté, l'indépendance et le pluralisme de l'information ". Il lui a demandé de prendre des mesures pour que la vérité soit rétablie et que de tels dérapages ne se renouvellent pas.

C'est bien connu :  hormis les diaboliques assertions de Meyssan, jamais, ô grand jamais, France 2 et ses homologues de la presse audiovisuelle n'ont diffusé des"informations à l'évidence fausses".

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Désormais, quiconque exerçant la profession de journaliste dans le secteur audiovisuel -notamment public- ne doit plus se contenter d'éviter de promouvoir les nouveaux pestiférés que sont les complotistes. Il lui est vivement encouragé, comme l'a parfaitement compris Boudot, à s'inscrire dans la chasse -désormais encouragée par l'Élysée et Matignon- aux conspirationnistes en tentant, souvent maladroitement, de diaboliser la moindre remise en question de la parole d'État ou de la production médiatique institutionnelle.

Bonne nouvelle néanmoins pour tous les chercheurs de vérité, qu'ils soient simples citoyens désireux de décrypter l'actualité, militants associatifs engagés contre la désinformation ou journalistes non-issus du sérail : Internet demeure la voie.

Celle qu'aucune censure, aucun piratage informatique, aucun blocage administratif ne pourra abolir.

D'abord, ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, ensuite ils vous combattent et enfin, vous gagnez.

HICHAM HAMZA  

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