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Societe - Page 25

  • La reconquête citoyenne

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    L’espoir fait vivre.

    La crise semble interminable et aucune lueur d’optimisme nous est donnée pour penser qu’elle finira sous peu. La crise est systémique, inhérente au système, et ne pourra donc finir que mal…Dans toute chose malheur est bon dit-on, alors peut-être que cette crise sera le détonateur pour retourner aux vraies valeurs humaines qui importent à chacun d’entre nous.

    La solidarité est la seule opposition à la volonté destructrice.

    La solidarité est la seule opposition à la volonté destructrice.

     

    La crise est inhumaine de par son ampleur dévastatrice et sa propension à frapper durement les plus pauvres, les plus modestes, les plus fragiles d’entre nous, alors qu’elle favorise outrancièrement les plus riches, les plus favorisés, les plus forts. Cette dichotomie sociétal nous mène droit à la rupture il ne peut en être autrement. Cette rupture peut avoir deux conséquences fortes et opposées: une guerre civile ou la construction d’une nouvelle société.

    La guerre civile et plus largement une guerre mondiale, est la volonté de l’oligarchie dominante pour sceller la rupture sociétal. Les riches ne veulent plus assumer les pauvres, les pauvres ne peuvent plus encaisser les riches. Pour « libérer de la place » dans la pyramide sociale rien de tel qu’une bonne guerre. On remplacera par des humains d’importation, du bétail que l’on fera venir par routes mal famées d’Afrique et qu’on embarquera sur des embarcations de fortune à qui l’on demandera de railler la terre promise européenne. Remplacer une classe de pauvres mais ayant une certaine éducation entrainant une conscience claire de leur situation sociale dans la société, par une classe d’esclaves immigrés ne parlant parfois même pas la langue du pays d’accueil n’est que bénéfice pour cette classe oligarchique capitaliste et mondialiste. Elle a beau jeu de dénoncer le racisme lorsque les pauvres s’opposent à l’arrivée de vague migratoire incessante qui de plus ne s’intègre nullement, ou très peu, à la culture française.
    Le réel bénéfice c’est que les esclaves sont prêts à tout pour survivre et savent se contenter de peu. Les pauvres, eux, aspirent au moins à la dignité et même cela on leur refuse. En mettant en contact les pauvres et les esclaves ont travaille à l’érosion du lien social indispensable dans une société humaine responsable. On crée les conditions du racisme nécessaire à la future guerre civile que l’on prépare avidement. Tout est fait pour diviser surtout que dans les mêmes temps on rogne sur les prestations sociales, on augmente la précarité salariale, on repousse le droit à la retraite, on fait des coupes dans le budget de la santé, on privatise les droits élémentaires,…bref on repousse toujours plus loin les conditions de l’indignité.

    Les pauvres, qui au départ ne l’étaient pas toujours, pourraient avoir la haine facile contre ces esclaves mais quel bénéfice pour eux au final si ce n’est la lente descente aux enfers? C’est là le piège que nous tend notre oligarchie notamment à travers la stigmatisation de l’Islam qui est la religion majoritaire de ces nouveaux arrivants. Attiser la tension religieuse amène le soufre satanique. Bien sûr nous avons une identité culturelle et religieuse à défendre, ce sont nos racines, mais la montée de l’Islam en France n’est que la conséquence d’une volonté oligarchique. Plus il y aura d’immigrés islamiques, plus il y aura de tensions, plus les pauvres se taperont dessus entre eux, et moins ils s’occuperont des affaires de l’état, de LEUR état, de LEUR société.

    Du moins c’est ce qu’ils espèrent! Mais l’âme humaine de ce XXI ème siècle reflète quand même le poids de l’histoire. On sait dans nos fibres culturelles ce que représente une révolte populaire avec les dégâts que cela entrainent. On sait que cela finit toujours mal pour celles et ceux qui en viennent aux armes car la force est TOUJOURS du côté de l’oligarchie car elle détient le nerf de la guerre: l’argent. Ce combat est donc perdu d’avance si on se décide à la suivre.
    En fait le vrai chemin, la voie à suivre, est celui de reconstruire du lien social, une société humaine, sans eux. Avec des valeurs humaines simples et compréhensibles par tous: le respect, la dignité, les droits et les devoirs, … Cette société-là n’est pas une utopie elle est à notre portée et elle a d’ailleurs déjà commencée. Il existe des embryons de micro-société, d’entraides solidaires et citoyennes, qui fait qu’on pourrait avoir la possibilité de désamorcer les plans de guerre de l’oligarchie faute de combattants.

    Si on décidait de faire tout l’inverse de ce à quoi elle nous prépare? Si au lieu de nous déchirer entre nous on commençait à créer des filières de solidarité ne serait-ce qu’avec notre entourage, notre famille, nos amis? Si on comprenait qu’il existe des choses beaucoup plus importantes que de se battre pour ce Dieu? Oui chacun de nous avons une théorie sur la vie, l’univers, Dieu mais cela vaut-il le coup de se battre pour l’imposer aux autres? C’est ce que l’on fait depuis que ce livre biblique a été écrit non? Et puis l’argent fait-il vraiment le bonheur? Est-ce l’essence même de la vie? Est-ce vraiment notre raison de vivre? Il y a matière en tout cas à  profiter de « l’opportunité » de cette crise systémique pour construire une société véritablement humaine.

    Un exemple de mouvement citoyen qui nait de la dureté des circonstances et qui commence à imposer sa « loi » aux autorités:

     

                    Mis en ligne par : News360x

    Publié par : le citoyen engagé

  • Dix façons d’éviter un PV

     

    Les conducteurs ne sont pas toujours bien informés de leurs droits et de leurs de voirs. Voici ce qu’il faut savoir pour ne pas prendre de contraventions et les cas où on peut les contester.

    AYMERIC RENOU | Publié le 28 mai 2013, 07h00
     
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Si vous vous êtes fait flasher et que vous souhaitez contester la contravention, vous avez quarante-cinq jours pour le faire. 

Si vous vous êtes fait flasher et que vous souhaitez contester la contravention, vous avez quarante-cinq jours pour le faire. (LP/Jean-Baptiste Quentin.)
     
    Des radars automatiques toujours plus nombreux et plus perfectionnés, des PV de stationnement désormais électroniques, et des sanctions qui coûtent de plus en plus d’argent et de points au permis : l’arsenal pour lutter contre les infractions au Code de la route n’a jamais été aussi sophistiqué. Comme le veut l’adage, nul n’est censé ignorer la loi, et mieux vaut connaître ses droits. Voici, en dix questions, les cas d’école les plus couramment rencontrés par les conducteurs, et les conseils de Rémy Josseaume, spécialisé en droit routier, membre fondateur de l’Automobile Club des avocats et auteur du guide « les Droits de l’automobiliste » (Editions du Puits fleuri).

    1 Les forces de l’ordre m’incitent à payer une amende tout de suite après un contrôle routier. Que faire?

    Payer immédiatement permet de réduire la facture, 22 € d’amende minorée au lieu de 35 € pour un feu orange ou l’absence de certificat d’assurance, 90 € au lieu de 135 € pour un feu rouge ou un défaut de ceinture. Mais cela équivaut à reconnaître l’infraction et empêche toute possibilité de recours. « On peut s’offrir un petit délai de réflexion, trois jours pour régler l’amende minorée, recommande Rémy Josseaume, ne serait-ce que pour retarder une éventuelle perte de points de permis. »
    Attention, à l’étranger, la règle veut que l’on paye tout de suite, et en liquide, le PV réclamé sur le bord de la route, sous peine de subir l’immobilisation de son véhicule.

    2 Que faire pour contester un PV? 

    Il est indispensable de respecter le délai de quarante-cinq jours prévu par la loi. Joindre l’original de l’avis de contravention et de la requête, ainsi qu’une lettre manuscrite expliquant les raisons de cette contestation. Ne surtout pas oublier de poster le tout en recommandé avec accusé de réception. Dans les cas des radars automatiques, il faut aussi consigner le montant de l’amende. « Contester n’est pas un acte anodin car, sauf si l’affaire est classée sans suite, il expose à une citation devant un tribunal, prévient Rémy Josseaume. Beaucoup regrettent de s’être lancés dans une procédure longue pour des amendes dont le montant apparaît faible par rapport au temps passé et au stress causé. »

    3 Est-ce que je peux récupérer mon véhicule alors que la fourrière est en train de l’enlever?

    L’enlèvement n’est possible que pour un stationnement gênant ou dangereux, jamais pour défaut de paiement du parking, sauf dans le cas des véhicules-ventouses restant immobiles plus de sept jours. On peut récupérer sa voiture en payant les frais de fourrière et de transport si plus de deux roues ont quitté la chaussée lors de l’opération d’enlèvement. Si la voiture a encore les quatre pneus sur le bitume, on peut exiger de la reprendre en ne payant que les frais de déplacement et, bien sûr, mais plus tard, l’amende.

    4 Quelles sont les règles pour le téléphone et le kit mains libres?

    Le kit mains libres n’est pas interdit, mais on peut se faire verbaliser si les forces de l’ordre estiment que ces  interfèrent avec la maîtrise du véhicule. Le téléphone est strictement interdit. La sanction a été alourdie : 135 € et trois points de permis. On peut être verbalisé à l’arrêt en train de téléphoner au volant : l’infraction est caractérisée à partir du moment où l’on se trouve dans le trafic, en position de reprendre de l’allure à tout moment.

    5 Fumer ou manger un sandwich au volant est-il interdit?

    Ce ne sont pas ces actes en eux-mêmes qui sont réprimandés mais la situation de « défaut de maîtrise du véhicule » dans laquelle se met le conducteur. L’article R. 413-17 du Code de la route impose au conducteur de rester maître de son véhicule en toutes circonstances. « C’est l’article fourre-tout par excellence, dénonce Rémy Josseaume. Pour qu’un PV soit valable, il faut que l’agent caractérise l’infraction, manger un sandwich ou fumer une cigarette par exemple. Généralement, pour des cas comme ceux-là, la jurisprudence permet de faire annuler la sanction devant un tribunal. »

    6 Faut-il avoir un éthylotest? 

    Longtemps annoncée, l’obligation de posséder un éthylotest dans l’habitacle a été abandonnée il y a quelques mois. Il faut en revanche avoir un gilet réfléchissant et un triangle de signalisation, sous peine d’une amende de 135 €.

    7 Faut-il attendre trente minutes avant de souffler dans le ballon?

    Un contrôle d’alcoolémie doit être effectué, pour être légal, trente minutes après le dernier verre, une cigarette ou un repas (étonnant mais vrai). Mais les forces de l’ordre n’apprécient guère que l’on prétende venir de quitter la table et de boire un verre. Pour contester l’infraction, la procédure est très longue et coûteuse.

    8 Comment connaître le nombre de points qu’il nous reste?

    Il est malheureusement impossible d’obtenir un solde « à jour » car les délais d’enregistrement en préfecture des points perdus peuvent prendre plusieurs mois et jusqu’à un an. On peut avoir une idée de son solde en se rendant dans n’importe quelle préfecture ou sous-préfecture pour une première consultation. Ensuite, tout peut se faire via .

    9 Suis-je obligé de dénoncer l’ami à qui j’ai prêté ma voiture et qui s’est fait flasher?

    Non. La loi n’impose à personne d’en dénoncer une autre même si les policiers ou les magistrats brandissent parfois le délit « d’entrave à la justice » (qui n’existe pas en matière contraventionnelle). Il suffit de contester le PV et d’apporter les preuves (factures CB, attestation d’employeur…) que l’on ne pouvait se trouver au volant au moment de l’infraction. C’est à l’Etat de prouver l’identité du contrevenant.

    10 Dans quels cas un PV pour excès de vitesse peut-il être, à coup sûr, annulé?

    Deux mentions doivent figurer sur l’avis de contravention : le lieu précis où a été commise l’infraction, numéro et nom de rue pour un stationnement, point kilométrique (pkr) pour un excès de vitesse. Le document doit également être signé par l’agent verbalisateur. En l’absence de ces mentions, le PV est nul et peut facilement être contesté.

  • Armes à feu


    Armes à feu : le congrès survolté de la NRA

    04 MAI 2013 | PAR LA RÉDACTION DE MEDIAPART

    La convention annuelle de la NRA, le puissant lobby des armes, bat son plein ce week-end du 4 mai à Houston. 70 000 personnes sont attendues pour cette réunion de trois jours, dont le thème est « Stand and Fight » (Debout et au combat), et au cours de laquelle les participants peuvent visiter un gigantesque salon d’armes, assister à des concerts de musique country, et écouter de nombreux discours enflammés condamnant les partisans d’une loi plus stricte sur le contrôle des armes.

    Les participants sont revigorés par la récente défaite au Congrès américain de nouvelles mesures de contrôle des armes, qui avaient été proposées par le président Barack Obama dans la foulée de la tuerie de Newtown l'an dernier dans une école primaire du Connecticut.

    Toutes les stars républicaines ayant des ambitions présidentielles ont pris la parole lors de la séance d’ouverture : le sénateur texan Ted Cruz, nouvelle idole du Tea Party, le gouverneur de la Louisiane, Bobby Jindal, l’ancien candidat Rick Santorum, dénonçant la partialité des médias.

    Toujours populaire, Sarah Palin a clos la séance d'ouverture en accusant le président Obama et le maire de New York, Michael Bloomberg, d’utiliser la tuerie de Newtown pour faire avancer leur agenda politique. Et elle a salué les membres de la NRA : « Vous ne battez pas en retraite et vous menez un combat dont je suis fière de faire partie. Je vous remercie la NRA. Je vous demande à tous de conserver la foi et de continuer de lutter pour notre liberté. Que Dieu vous bénisse et bénisse les Etats-Unis d’Amérique. »

    Ne voulant pas abandonner le terrain aux pro-armes, les anti-armes sont aussi présents ce week-end à Houston pour sensibiliser l’opinion à la violence générée par les armes. Ils ont commencé à lire en continu les noms des quelque 4 000 victimes d’armes à feu depuis Newtown.

    Voir quelques images sur le site d'Euronews

     

  • Donner la parole

    EN VIDÉO  Donner la parole à ceux qui vivent avec un dollar par jour

    Le réalisateur cambodgien Rithy Panh lance une œuvre collective et participative sur Internet pour réfléchir à la valeur d’un billet vert.Courrier International est partenaire et diffusera en janvier 2014 le webdocumentaire composé de portraits de ceux qui vivent avec un dollar.
    Un extrait du film "Le ministre de la papaye" - DRUn extrait du film "Le ministre de la papaye" - DR
    La crise économique mondiale génère des déficits qui se chiffrent à plusieurs milliards de dollars. Pourtant, dans les pays en développement, des hommes et des femmes travaillent au quotidien pour gagner quelques billets verts. C’est ce constat qui a conduit le réalisateur cambodgien Rithy Panh à proposer la création de One Dollar, une plateforme interactive construite à partir de portraits vidéo de ceux qui font la petite économie des pays en développement. Il s’agit d’interroger la relation entre le travail et l’argent, et la valeur travail. 



    "Ce projet est une passerelle qui reconnecte le monde virtuel et le monde réel. Les hommes et les femmes ne sont plus des indicateurs ou des statistiques dans des rapports d’institutions internationales, mais des voix, des regards, des corps qui nous ramènent à la réalité", écrit Rithy Panh dans sa note d’intention. 
    L’appel à participation, lancé en mars 2013, s’adresse aux réalisateurs, expérimentés ou débutants, aux geeks et aux membres d’ONG, séduits par la thématique. Ils sont invités à réaliser des courts-métrages de sept minutes racontant le quotidien de personnes qui vivent avec approximativement un dollar par jour. Les portraits seront mis en ligne sur une carte du monde qui servira de plateforme interactive. Ainsi, citoyens, artistes, chercheurs économistes pourront alimenter le site de leurs commentaires, une manière de générer une réflexion de fond sur des problématiques transversales. 
    Cette plateforme interactive sert également de matrice à la conception d’une application de création vidéo pour smartphones et tablettes, libre de droits. Car l’ambition va au-delà de la mise en ligne des portraits. Les producteurs de One Dollar développent un outil permettant de concevoir en quelques clics des contenus pour les nouveaux supports numériques. C’est en observant des habitants de Phnom Penh victimes d’expulsions que le directeur de production du projet, Damien Sueur, s’est rendu compte de l’importance d’offrir une application. "Les habitants de ce quartier étaient équipés d’une tablette qui leur permettait d’archiver le quotidien de la lutte militante de leur communauté, constate-t-il. Nous voulons donc créer un outil qui permettra de maîtriser toute la chaîne de production du tournage à la mise en ligne en passant par le montage. Cela sera utile aux créateurs, militants, journalistes citoyens." 
    La plateforme sera mise en ligne début 2014. Elle offrira une photographie de l’extrême pauvreté quelques mois avant l’échéance des objectifs du millénaire fixée par les Nations unies, dont le premier était de réduire de moitié le nombre de personnes qui vivent avec moins de un dollar par jour.  
    Pour soutenir ce projet ambitieux, Courrier international s’est engagé comme diffuseur. La plateforme interactive sera mise en ligne sur notre site en janvier 2014. Vous pouvez aussi participer en proposant de réaliser un portrait, en faisant circuler l’information ou en soutenant financièrement le projet. 
    Retrouvez ici :

    le site du projet One Dollar  

    l'article traduit du Phnom Penh Post

  • ITALIE • Une ministre noire

    ITALIE  Une ministre noire pour revenir sur la loi anti-immigrés

    D’origine congolaise, la nouvelle ministre italienne de l’Intégration est la première femme de couleur au gouvernement. Depuis sa nomination et encore plus depuis qu'elle veut assouplir les lois anti-immigration votées par la droite en 2002,  elle est victime d'insultes racistes.
    Cécile Kyenge compte abroger la loi de 2002 sur l'immigration - Andreas Solaro/AFPCécile Kyenge compte abroger la loi de 2002 sur l'immigration - Andreas Solaro/AFP
    Dès le premier jour de sa nomination, Cécile Kyenge a fait l'objet d'insultes, notamment dans les commentaires de certains sites d'information en ligne qui annonçaient la nouvelle. Depuis quelques jours, ce sont carrément des hommes politiques qui profèrent des remarques racistes à son encontre. "C'est un choix de merde", a déclaré Mario Borghezio, député européen de la Ligue du Nord. "La ministre Kyenge doit rester chez elle, au Congo. C'est une étrangère dans ma maison", a de son côté déclaré Erminio bosco, un ex-sénateur de la Ligue du Nord. 

    A tel point que le chef du gouvernement a pris soin de prendre sa défense. "Cécile Kyenge est fière d'être noire et nous sommes fiers de l'avoir dans notre gouvernement comme ministre de l'Intégration", ont affirmé dans un communiqué conjoint Enrico Letta et le vice-président du Conseil, Angelino Alfano (droite).

    "La nouvelle ministre de la Coopération internationale et de l’Intégration du gouvernement Letta, Cécile Kyenge Kashetu, née en République démocratique du Congo, souhaite assouplir les lois anti-immigration, rapporte Il Fatto Quotidiano. Dans sa ligne de mire, la loi Bossi-Fini : voté en 2002, ce texte encadre très strictement l’entrée des étrangers, facilite les reconductions à la frontière et institue l’usage des centres de détention des immigrés clandestins.

    Elue du Parti démocrate aux législatives de février 2013, Cécile Kyenge était déjà le premier député noir dans l’histoire italienne (élue conjointement à Khalid Chaouki, premier député maghrébin) ; elle est aujourd’hui la première ministre noire. "J’ai été surprise de cette nomination", déclare-t-elle, "mais elle est significative : elle montre que finalement, en Italie, les choses commencent à changer. Ce pays est aussi fait de personnes qui viennent d’autres nations, qui ont une autre couleur de peau mais qui vivent ici et forment, toutes ensemble, un corps unique de citoyens." C’est pour eux, pour "les invisibles, les sans-droits, les sans-voix" que "je parlerai comme ministre", ajoute-t-elle.

    Etendre la citoyenneté

    Diplômée de médecine et de chirurgie et spécialisée dans l’ophtalmologie, Cécile Kyenge "se bat depuis 2004 pour faire entrer ‘le métissage au Parlement’", explique le journal Il Fatto Quotidiano, sur le site duquel la nouvelle ministre avait accepté d’ouvrir un blog quelques jours avant sa nomination. Elle a commencé sa carrière politique avec une priorité en tête : "changer la loi Bossi-Fini".

    "La charge qui m’est confiée par Enrico Letta est un pas décisif pour changer concrètement le pays, tant sur le plan légal, avec l’abrogation de la loi Bossi-Fini, que culturel", affirme la ministre au Fatto Quotidiano. "On compte sur toi", lui ont répondu de nombreux internautes sur les réseaux sociaux.  La Ligue du Nord ne l'entend pas ainsi. "Nous sommes déterminés à mener une opposition totale à la ministre de l’Intégration, symbole d’une gauche angélique et hypocrite, (...) qui ne pense qu’aux droits et jamais aux devoirs des immigrés", a fait savoir la formation régionaliste au discours musclé sur l'immigration. Ajoutant, par la voix de son secrétaire Matteo Salvini : "Qu’elle vienne dans certaines villes du Nord voir comment l’immigration de masse a réduit les Italiens à une minorité dans leurs quartiers."