Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Economie - Page 10

  • LA SOUS-CATASTROPHE DU BANGLADESH

    09h16 le neuf-quinze
    LA SOUS-CATASTROPHE DU BANGLADESH, TROIS SEMAINES APRÈS
    Par Daniel Schneidermann le 16/05/2013

     

    C'est fait, ils ont réagi, ils sont sur le coup: France Inter est au Bangladesh, et raconte comment les grandes marques de textile (sauf Wal-Mart et Gap) vont signer un accord instaurant des inspections indépendantes des ateliers de confection. La veille au soir, le 20 heures de France 2 était aussi à Dacca, palpant les épaisses grilles des ateliers qui, lors du prochain sinistre, interdiront encore les évacuations d'urgence, ou montrant les lances à incendie, hors d'usage, transformées en fil à linge. Un excellent reportage, conclu par un plateau du journaliste économique montrant les marques occidentales mises en cause, et concluant d'un audacieux: "on peut se demander si ces marques n'ont pas préféré fermer les yeux". En effet. Bref, trois semaines après l'effondrement le 24 avril de l'atelier de la banlieue de Dacca (1120 morts à ce jour) la grosse machine bouge, envoie ses reporters, braque ses projecteurs sur l'atelier mortel de nos petites fringues sympa (si vous avez raté le début, notre émission est ici).

    Il n'aura fallu, au fond, que trois semaines. A ce rythme, ils auraient pu faire le voyage en bateau. Pourquoi trois semaines ? Quand se produit une catastrophe naturelle, même dans une région lointaine, tremblement de terre, tsunami, raz de marée, attendent-ils trois semaines ? Vous me répondrez: oui, mais s'agissant des tremblements de terre, le feuilleton ne s'arrête pas au jour de l'événement. On peut ensuite suivre les recherches des héroïques sauveteurs dans les décombres, la polémique sur les responsabilités, etc. Certes. Mais ce fut aussi le cas au Bangladesh, où l'on a retrouvé une miraculée 17 jours après l'effondrement. Miraculée qui a eu droit à quelques unes de journaux, à quelques articles ici et là, mais pas aux gros titres. Eût-elle seulement attendu quatre jours de plus...

    Pourquoi trois semaines ? Question de budget ? Mais, chère France 2, renoncez donc à vos duplex imbéciles sur le pont de l'autoroute, devant l'Elysée, ou sous la neige. Avec l'argent de cent duplex, vous vous payez le billet d'avion. Attendre trois semaines, ce n'est pas seulement réduire l'événement au statut de fatalité naturelle. C'est le cantonner dans un statut encore inférieur, encore moins important, encore plus anecdotique, d'une sous-catastrophe. Quelques minutes après le reportage au Bangladesh, le journal de 8 heures de France Inter diffuse un autre sujet, de la plus haute importance: les dernières nouvelles du film d'Abel Ferrara sur DSK, "un DSK que seul Gérard Depardieu pouvait interpréter", conclut, énigmatique, le journaliste. Escort girls, limousines, champagne, finance internationale. Sur cet événement-là, pas question d'attendre trois semaines : la première bande-annonce a été mise en ligne pas plus tard que dans la nuit. Vivement que Depardieu se laisse convaincre d'interpréter une ouvrière du Bangladesh.

    Bangladesh, marques

  • Monsanto & Co : Disparition des abeilles

    Monsanto & Co : Disparition des abeilles, menace de guerre globale et grosse monnaie !

    Le Kremlin a décidé de prévenir l'Oncle Sam.

    A force de protéger des multinationales "qui nous veulent du bien" comme Monsanto, on voit bien la volonté du gouvernement américain à venir défendre encore et toujours son économie.

    Un rapport du ministère des ressources naturelles et de l'environnement de Russie a annoncé qu'une gamme d'insecticitdes détruit purement et simplement la population d'abeilles de la planète. Ce qui, bien évidement, au vu de leur rôle de pollinisation n'est pas de bon augure.

    Suite à ce rapport, la Commission Européenne a pris des mesures de précaution, interdisant l'usage de ces pestiucides pendant 2 ans.

    Dans ce rapport, on peut apprendre que le marché des pesticides est contrôlé par un oligopole de 4 firmes à quasiment 100% :

    Monsanto, que nous ne présenterons plus.

    Syngenta, à la base société suisse avec une détention majoritaire de The Capital Group Companies pour 9.84 %, viens ensuite Blackrock pour 5.06% et en troisième actionnaire majoritaire, The Growth Fund of America pour 4.94%. (source), bref du fonds de pension américain... Cette société produit les très sympathiques Cruiser et Actara, faisant l'objet d'une récente interdiction européenne (parmi d'autres...)

    Dow Chemical, société américaine notamment connu pour sa participation à l'élaboration de l'agent orange.

    - et DuPont, société américaine.

    Soit approximativement entre 8 et 10 milliards de Dollar de bénéfices net chaque année à eux quatre.

    En plus de relever des dégats incommensurables sur les abeilles, d'autres dégats sont avancés sur d'autres espèces. (source)

    Ce serait donc une partie de la biodiversité et de la vie qui seraient sérieusement mise en jeu par ces multinationales par l'usage de certains de leurs produits. Mais le gouvernement américain tient à protéger une petite mine d'or. D'ailleurs ce gouvernement américain n'est il pas déjà trop infiltré par certaines de ces multinationales, pour être un minimum objectif ? 

    Mais d'ailleurs, qu'est-ce qui différencie aujourd'hui l'intérêt des grosses multinationales et du gouvernement américain ? Dur, dur de différencier...

    Et bien évidement, si les abeilles ne pollinisent plus, il va falloir acheter des semences... Et à qui va-t-on bien pouvoir acheter ces semences ? On se le demande bien...

    Alors que la Commission Européenne a pris le chemin de la criminalisation dans le domaine des graines et des plantes non enregistrées avec le gouvernement. Nous voilà, à l'aube des jours nouveaux qui pourrait bien se transformer en catastrophe planétaire, tant la situation risque de se crisper sur l'échiquier international. Poutine fait attendre John Kerry 3 heures, et prévient d'une menace de guerre concernant la capacité des Etats-Unis à brusquer l'environnement avec la disparition des abeilles. En effet, il s'agit de pouvoir manger, pour nous même et pour l'Humanité en général et à long terme.

    Obama a signé en catimini le "Monsanto Protection Act", assurant la supériorité de Monsanto vis-à-vis des lois américaines, laissant sans recours tout son peuple contre l'industrie crimino-chimique américaine. Pauvres américains...

    Qu'adviendra-t-il au moment où les Etats-Unis continuent d'assurer l'hégémonie de leur industrie toxique avec leurs organismes génétiquements modifiés ? Qu'adviendra-t-il au moment où l'on considérera cette position comme un crime contre l'Humanité ? Ou qu'adviendra-t-il, si leur funeste dessin voit le jour ?

    Quelques chose me dit que John Holdren, toujours en poste et en photo à côté du président américain se frotte les mains... L'application du livre qu'il a co-écrit en 1977 "Ecoscience : population, ressource, environnement", n'est peut-être plus très loin...

    Quelque chose me dit qu'il n'y a plus beaucoup de barbelés, mais que l'eugénisme risque de ressurgir et de prendre une forme nouvelle. Bien plus insidieuse, surtout quand on commence à contrôler Mère nature. Nous sommes bel et bien les cobayes de savants fous aux manettes, tout se passe bien sous nos yeux...

     

    "Contrôlez le pétrole et vous contrôlerez les nations, contrôlez la nourriture et vous contrôlez le peuple, contrôlez la monnaie et vous contrôlerez le monde" - Henry Kissinger

     

  • Inégalités : le retour des pharaons

     

    mardi 14 mai 2013

    « Les inégalités ont toujours existé », entend-on souvent dire par ceux qui aimeraient banaliser leur flambée. Certes, mais elles étaient encore plus prononcées du temps des pharaons. Notre modernité s’inspirerait-elle donc du temps de l’Egypte ancienne ?

    Inde, Chine, Russie, Italie, Etats-Unis, pays du Golfe : l’essor des fortunes et du nombre de milliardaires paraît caractériser l’état des lieux, comme le détaille le dernier numéro du Monde diplomatique. Un dernier exemple vient de nous en être donné dans les entreprises américaines.

    Ainsi que le rappelle Business Week (1), qui ne passe pas pour une publication anticapitaliste, le très célèbre théoricien du management Peter Drucker avait théorisé en 1977 qu’une entreprise dans laquelle les écarts de salaires dépassaient un rapport de 1 à 25 voyait ses performances diminuer. Car plus les inégalités se creusent, plus une mentalité individualiste destructrice sape le travail collectif, l’esprit d’équipe et, au final, les résultats de l’entreprise, y compris pour ses actionnaires. Être payé autant en une journée que d’autres en un mois semblait donc représenter la limite à ne pas dépasser. Non pas tant pour les ouvriers et employés qui, en général, ne se font guère d’illusion sur le côté « famille heureuse » de la structure privée qui les emploie (« Ils sont déjà persuadés, écrivait Drucker, que leurs patrons sont des escrocs »). C’est donc plutôt de l’encadrement que les problèmes surgiraient : au-delà d’un certain écart de rémunération, le cynisme gagne, le cœur à l’ouvrage se perd, l’absentéisme s’envole.

    Logiquement, Business Week a donc voulu savoir quelle était la situation actuelle aux Etats-Unis. C’est peu de dire que l’écart de 1 à 25 est pulvérisé. J. C. Penney, qui vend des chemises et des pantalons bon marché, permet aussi à son patron de ne pas se soucier de faire des économies vestimentaires. Chaque jour, la rémunération de Ronald Johnson correspond en effet à plus de six années de salaire d’un de ses employés. Car l’écart va de 1 à 1 795 entre la paie annuelle du premier (53,3 millions de dollars) et celle du vendeur moyen (vraisemblablement une vendeuse…), de J. C. Penney (29 000 dollars). A Abercrombie (2), médaille d’argent de l’iniquité, l’écart va de 1 à 1 640.

    Parmi les autres « lauréats » de ce classement, Starbucks est cinquième (écart de 1 à 1 135). Et Ralph Lauren, Nike, Ebay, Honeywell, Walt Disney, Wal-Mart et Macy’s se disputent les vingt premières places. A Intel, centième (et dernier) de la liste, l’égalité n’est pas tout à fait réalisée non plus, mais l’écart n’est « que » de 1 à… 299 (3).

    Bien sûr, certains vont trouver injuste de mettre sur le même plan la rémunération d’un « capitaine d’industrie » — forcément brillant, talentueux, innovant — avec celle d’un de ses employés qui, lui, n’aurait d’autre souci dans la vie que d’obéir. L’étude d’une autre publication, tout aussi peu subversive que Business Week, risque par conséquent de les décontenancer. Consacrant un dossier détaillé aux « Entreprises plus fortes que les Etats », L’Expansion (mai 2013) a cette fois comparé la rémunération des patrons du privé avec celle de responsables politiques de premier plan, à qui il arrive peut-être, à la Maison Blanche ou à l’Elysée, de prendre des décisions qui ne sont pas insignifiantes. On apprend alors que M. Tim Cook, patron d’Apple gagne près de 1 000 fois le salaire annuel de son compatriote Barack Obama (378 millions de dollars dans un cas, 400 000 dollars dans l’autre). Et que M. Maurice Lévy, patron (intouchable) de Publicis, s’attribue 127 fois la rémunération de son compatriote François Hollande.

    (1) Elliot Blair Smith et Phil Kuntz, «  Disclosed : the pay gap between CEOs and employees  », 6 mai 2013.

    (2) L’enseigne de prêt-à-porter s’est encore illustrée récemment, comme le relevait Rue89, par son refus de faire don des vêtements invendus, préférant les brûler.

    (3) Le patron d’Intel, Paul Otellini, s’adjuge 17,5 millions de dollars par an, contre 58 400 dollars à son salarié moyen.

  • Bangladesh : la terreur du capitalisme

     

    13 mai 2013

    Article en PDF : Enregistrer au format PDF
     

    Mercredi 24 Avril. Au lendemain de la demande faite par les autorités aux propriétaires de faire évacuer leur usine de confection, l’immeuble s’est écroulé. Le bâtiment, le Rana Plaza, situé dans la banlieue de Dhaka, à Savar, confectionnait des vêtements pour la chaîne de fabrication qui prend forme dans les champs de coton en Asie du Sud et finit dans les enseignes de distribution occidentales. Les vêtements de marques célèbres y sont cousus, comme le sont les habits que l’on retrouve disposés sur les étagères sataniques de Wal-Mart. Les secours ont pu sauver deux mille personnes à l’heure où nous écrivons, confirmant ainsi la mort de trois cents autres. Le bilan devrait inéluctablement s’alourdir (on en est à plus de 1100 aujourdhui, ndlr). Il est intéressant de mentionner que le tribut payé lors de l’incendie de la Shirtwaist Factory de New York en 1911 s’élevait à cent quarante-six personnes. Le bilan est à ce stade deux fois plus élevé à Dhaka. Cet « accident » survient cinq mois après l’incendie de l’usine de confection de Tazreen (le 24 Novembre 2012) qui a coûté la vie à cent douze travailleurs au moins.

     

     
    Dans les décombres du Rana Plaza.
    Photo de Taslima Akhter.

     

     

    La liste des « accidents » est longue et insoutenable. En Avril 2005, une usine de confection s’est effondrée à Savar, tuant soixante-quinze salariés. En Février 2006, une autre usine a connu le même sort, tuant dix-huit personnes. En juin 2010, un bâtiment s’est effondré à Dhaka, tuant 25 personnes. Telles sont les « usines » de la Mondialisation de ce 21e siècle – des abris à peine construits où la production s’opère lors de longues journées de travail, à l’aide de machines de piètre qualité et réalisée par des travailleurs dont les vies sont soumises aux impératifs de la production en « just in time ». Ecrivant alors sur le régime de production en Angleterre au 19e siècle, Karl Marx soulignait « Dans sa quête aveugle et sans limites, face à son appétit insatiable de productivité toujours accrue, le capital a non seulement outrepassé le seuil moralement acceptable, mais aussi les limites physiques d’une journée de travail. Il usurpe le temps nécessaire au développement, à la croissance et à l’entretien sain du corps. Il vole le temps requis à la consommation d’air frais et de soleil…sa seule préoccupation est d’utiliser uniquement et simplement le maximum de main-d’œuvre possible au cours d’une journée de travail. Il atteint son but en écourtant la durée de vie du travailleur, à la manière d’un fermier trop gourmand qui arracherait une production accrue de la terre en réduisant sa fertilité » (Capital, Chapitre 10).


    Ces usines du Bangladesh sont un exemple du paysage offert par la mondialisation et qui est reproduit dans ces usines le long de la frontière Américano-Mexicaine, à Haïti, au Sri Lanka, et à d’autres endroits qui ouvrent leurs portes au nouvel ordre de production et de commerce de l’industrie de la confection des années 1990. Des pays soumis, qui n’ont ni la volonté patriote de se battre pour leurs citoyens ni le moindre intérêt dans l’affaiblissement de leur ordre social à long-terme, se sont précipités pour accueillir la production textile. Les gros fabricants de textile ne voulaient plus investir dans des usines – ils se sont tournés vers les sous-traitants en proposant des marges très faibles et les forçant ainsi à gérer leurs usines comme de véritables prisons du travail. Ce modèle de la sous-traitance a permis à ces firmes de nier toute responsabilité pour ce que faisaient les vrais patrons de ces petites usines, leur permettant de profiter des bénéfices des produits à bas prix sans que leur conscience ne soit entachée par la sueur et le sang des travailleurs. Cela a aussi permis aux consommateurs occidentaux d’acheter d’énormes quantités de biens, souvent à crédit, sans qu’ils se soucient des méthodes de production. Une vague d’indignation ponctuelle pourra voir le jour contre telle ou telle enseigne, mais ce sera sans une appréciation globale des méthodes de production que des entreprises comme Wal-Mart ont introduites, sans appréciation non plus des pratiques commerciales qui ont été normalisées et qui sont à l’origine de telle ou telle campagne d’indignation.


    Les travailleurs bangladais ne sont pas aussi bien placés que les consommateurs occidentaux pour le faire. Pas plus tard qu’en Juin 2012, des milliers de travailleurs de la zone industrielle d’Ashulia, à l’extérieur de Dhaka, ont manifesté pour réclamer des augmentations de salaire et des meilleures conditions de travail. Pendant plusieurs jours, ces travailleurs ont fermé plus de 300 usines, bloquant l’autoroute Dhaka-Tangali à Narasinghapur. Les travailleurs gagnent entre 3000 taka (35$) et 5500 taka (70$) par mois ; ils demandaient une augmentation comprise entre 1500 taka (19$) et 2000 taka (25$) par mois. Le gouvernement a envoyé trois mille policiers pour sécuriser la zone, et le Premier Ministre a vaguement promis qu’elle se pencherait sur leur cas. Un comité composé de trois membres a été créé, mais rien de substantiel n’en a est ressorti.


    Conscients de la futilité des négociations avec un gouvernement entièrement acquis à la logique de la chaîne de fabrication, Dhaka a connu une explosion de violence à mesure que les informations en provenance de l’usine de Rana survenaient. Les travailleurs ont bouclé le secteur de Dhaka, bloquant les routes et vandalisant des voitures. L’insensibilité de l’Association des Fabricants de textile du Bangladesh (BGMEA) a également contribué à jeter de l’huile sur le feu. A la suite des manifestations de Juin, Mr Shafiul Islam, à la tête de la BGMEA, a accusé les travailleurs d’être impliqués dans « une conspiration  ». Il a argué du fait qu’il n’y avait « aucune raison logique pour augmenter le salaire de travailleurs  ». Cette fois-ci, le nouveau Président de la BGMEA, Mr Atiqul Islam, a suggéré que le problème n’était pas la mort des travailleurs ou des mauvaises conditions d’exercice des travailleurs, mais « l’arrêt de la production causé par le mécontentement et les hartals (grèves) ». Ces grèves, a-t-il dit, sont « juste un coup dur porté au secteur de la confection  ». Il ne fait dès lors plus aucun doute que ceux qui sont descendus dans la rue n’ont plus foi en les sous-traitants et en leur gouvernement.


    Les tentatives pour solutionner l’exploitation ont été mises à mal par une pression continue de la part des autorités et par le recours au meurtre. Toute approche visant à faire évoluer le Code du travail au Bangladesh est éclipsée par une exécution très sommaire de la part du Service d’Inspection du Ministère du Travail. On dénombre en tout et pour tout 18 inspecteurs et inspecteurs-adjoints pour contrôler 100 000 usines sur la zone de Dhaka, où sont situées la plupart des usines de confection. Si une infraction est détectée, les amendes sont trop faibles pour initier une quelconque réforme. Quand les travailleurs essaient de se regrouper en syndicat, la répression féroce de la part de la Direction suffit à réduire tout effort à néant. La Direction préfère le recours anarchique à la violence plutôt que le maintien durable de la main-d’œuvre. En effet, la violence a conduit le Gouvernement bangladais à créer une Cellule de Gestion de Crise ainsi qu’une Police Industrielle, non pas en vue de contrôler les violations au Code du Travail, mais pour surveiller les leaders syndicaux. En Avril 2012, des agents de la capitale ont kidnappé Aminul Islam, un des organisateurs clés du Centre pour la Solidarité des Travailleurs au Bangladesh. Il a été retrouvé mort quelques jours après, son corps présentant de nombreuses marques de torture.


    Le Bangladesh est secoué ces derniers mois par des vagues de protestation historiques – la violence terrible qui s’est abattue sur les combattants pour la liberté de la Jamaat-e-Islamien 1971 a entraîné l’arrivée de milliers de personnes à Shanbagh à Dhaka ; cette protestation s’est transformée en une guerre civile entre les deux principaux partis, laissant de côté les appels à la justice pour les victimes de ces violences. Cette contestation a enflammé le pays, avec pour conséquence, une répression assez sanguinaire et une terreur quotidienne contre les travailleurs du secteur de l’habillement. L’accident du Rana Building peut constituer un moment charnière du mouvement de protestation. Sans quoi, il partira à la dérive.


    L’Occident, quant à lui, est bien trop absorbé par les Guerres contre le terrorisme et la crise économique pour espérer une introspection profonde sur le mode de vie qui repose sur une consommation alimentée par le crédit et qui se fait au détriment des travailleurs de Dhaka. Les personnes ayant trouvé la mort dans l’accident de Rana sont les victimes non seulement de la malfaisance de sous-traitants, mais aussi de la mondialisation du 21e siècle.

     

  • La reconquête citoyenne

     

    L’espoir fait vivre.

    La crise semble interminable et aucune lueur d’optimisme nous est donnée pour penser qu’elle finira sous peu. La crise est systémique, inhérente au système, et ne pourra donc finir que mal…Dans toute chose malheur est bon dit-on, alors peut-être que cette crise sera le détonateur pour retourner aux vraies valeurs humaines qui importent à chacun d’entre nous.

    La solidarité est la seule opposition à la volonté destructrice.

    La solidarité est la seule opposition à la volonté destructrice.

     

    La crise est inhumaine de par son ampleur dévastatrice et sa propension à frapper durement les plus pauvres, les plus modestes, les plus fragiles d’entre nous, alors qu’elle favorise outrancièrement les plus riches, les plus favorisés, les plus forts. Cette dichotomie sociétal nous mène droit à la rupture il ne peut en être autrement. Cette rupture peut avoir deux conséquences fortes et opposées: une guerre civile ou la construction d’une nouvelle société.

    La guerre civile et plus largement une guerre mondiale, est la volonté de l’oligarchie dominante pour sceller la rupture sociétal. Les riches ne veulent plus assumer les pauvres, les pauvres ne peuvent plus encaisser les riches. Pour « libérer de la place » dans la pyramide sociale rien de tel qu’une bonne guerre. On remplacera par des humains d’importation, du bétail que l’on fera venir par routes mal famées d’Afrique et qu’on embarquera sur des embarcations de fortune à qui l’on demandera de railler la terre promise européenne. Remplacer une classe de pauvres mais ayant une certaine éducation entrainant une conscience claire de leur situation sociale dans la société, par une classe d’esclaves immigrés ne parlant parfois même pas la langue du pays d’accueil n’est que bénéfice pour cette classe oligarchique capitaliste et mondialiste. Elle a beau jeu de dénoncer le racisme lorsque les pauvres s’opposent à l’arrivée de vague migratoire incessante qui de plus ne s’intègre nullement, ou très peu, à la culture française.
    Le réel bénéfice c’est que les esclaves sont prêts à tout pour survivre et savent se contenter de peu. Les pauvres, eux, aspirent au moins à la dignité et même cela on leur refuse. En mettant en contact les pauvres et les esclaves ont travaille à l’érosion du lien social indispensable dans une société humaine responsable. On crée les conditions du racisme nécessaire à la future guerre civile que l’on prépare avidement. Tout est fait pour diviser surtout que dans les mêmes temps on rogne sur les prestations sociales, on augmente la précarité salariale, on repousse le droit à la retraite, on fait des coupes dans le budget de la santé, on privatise les droits élémentaires,…bref on repousse toujours plus loin les conditions de l’indignité.

    Les pauvres, qui au départ ne l’étaient pas toujours, pourraient avoir la haine facile contre ces esclaves mais quel bénéfice pour eux au final si ce n’est la lente descente aux enfers? C’est là le piège que nous tend notre oligarchie notamment à travers la stigmatisation de l’Islam qui est la religion majoritaire de ces nouveaux arrivants. Attiser la tension religieuse amène le soufre satanique. Bien sûr nous avons une identité culturelle et religieuse à défendre, ce sont nos racines, mais la montée de l’Islam en France n’est que la conséquence d’une volonté oligarchique. Plus il y aura d’immigrés islamiques, plus il y aura de tensions, plus les pauvres se taperont dessus entre eux, et moins ils s’occuperont des affaires de l’état, de LEUR état, de LEUR société.

    Du moins c’est ce qu’ils espèrent! Mais l’âme humaine de ce XXI ème siècle reflète quand même le poids de l’histoire. On sait dans nos fibres culturelles ce que représente une révolte populaire avec les dégâts que cela entrainent. On sait que cela finit toujours mal pour celles et ceux qui en viennent aux armes car la force est TOUJOURS du côté de l’oligarchie car elle détient le nerf de la guerre: l’argent. Ce combat est donc perdu d’avance si on se décide à la suivre.
    En fait le vrai chemin, la voie à suivre, est celui de reconstruire du lien social, une société humaine, sans eux. Avec des valeurs humaines simples et compréhensibles par tous: le respect, la dignité, les droits et les devoirs, … Cette société-là n’est pas une utopie elle est à notre portée et elle a d’ailleurs déjà commencée. Il existe des embryons de micro-société, d’entraides solidaires et citoyennes, qui fait qu’on pourrait avoir la possibilité de désamorcer les plans de guerre de l’oligarchie faute de combattants.

    Si on décidait de faire tout l’inverse de ce à quoi elle nous prépare? Si au lieu de nous déchirer entre nous on commençait à créer des filières de solidarité ne serait-ce qu’avec notre entourage, notre famille, nos amis? Si on comprenait qu’il existe des choses beaucoup plus importantes que de se battre pour ce Dieu? Oui chacun de nous avons une théorie sur la vie, l’univers, Dieu mais cela vaut-il le coup de se battre pour l’imposer aux autres? C’est ce que l’on fait depuis que ce livre biblique a été écrit non? Et puis l’argent fait-il vraiment le bonheur? Est-ce l’essence même de la vie? Est-ce vraiment notre raison de vivre? Il y a matière en tout cas à  profiter de « l’opportunité » de cette crise systémique pour construire une société véritablement humaine.

    Un exemple de mouvement citoyen qui nait de la dureté des circonstances et qui commence à imposer sa « loi » aux autorités:

     

                    Mis en ligne par : News360x

    Publié par : le citoyen engagé

     
     
     
    Par DeNsIbLuNe - Publié dans : nature - Communauté : VOTRE ACTUALITE A LA UNE ! 
    Ecrire un commentaire
    Samedi 3 novembre 2012

    sandy_fake.jpg<< L’ouragan Sandy, rapidement rebaptisé Frankenstorm, a atteint NewYork avant-hier, y causant aussitôt une dizaine de morts. Le quotidien Libération a alors publié un article titré Sandy touche terre et fait ses premières victimes, ce qui semble un peu léger, puisqu’avant d’atteindre la côte Est des États-Unis, le cyclone a tout de même fait au moins soixante-quinze morts dans les caraïbes, dont cinquante sur la seule île d’Haïti1. >>

    Article entier....

    Publié par : le dernier des blog

    via : les mots ont un sens

     
     
     
    Par DeNsIbLuNe - Publié dans : nature - Communauté : Journalistes et clubs presse 
    Ecrire un commentaire
    Mercredi 19 septembre 2012

    Un monde sans oiseaux serait bien triste, je vous invite

    à aider ceux qui nous font l'honneur de rester pour nous

    accompagner cet hiver à se nourrir et à s'abriter !

    Merci pour eux.

     
     
     
    Par DeNsIbLuNe - Publié dans : nature - Communauté : VOTRE ACTUALITE A LA UNE ! 
    Ecrire un commentaire
    Mardi 28 août 2012

     

                 
    mis en ligne par : joetke
    publié par : Vérités et mensonges
     
     
     
    Par DeNsIbLuNe - Publié dans : nature - Communauté : VOTRE ACTUALITE A LA UNE ! 
    Ecrire un commentaire
    Samedi 4 août 2012

    Sinkholes.jpg<< Je remarque, particulièrement dans les derniers jours, et depuis les deux dernières années, un nombre incroyable d'affaissements (sinkholes) de la route ou de partie de sol dans différentes régions du globe. À presque tous les jours, les médias rapportent ce type de phénomène, la plupart du temps associé à des bris de canalisation d'eau. Ces bris de tuyauterie souterraine, selon les explications données, sont causés par des pluies diluviennes. >>

    article et vidéos....

    publié par : conscience du peuple

     
     
     
    Par DeNsIbLuNe - Publié dans : nature - Communauté : VOTRE ACTUALITE A LA UNE ! 
    Ecrire un commentaire