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  • Réforme bancaire, pas encore cette fois-ci

    Réforme bancaire : encore une promesse de Hollande qui fait plouf

    Pascal Riché | Redchef Rue89


    Détournement de couverture de Martine

    « Mon véritable adversaire, c’est le monde de la finance », clamait François Hollande dans une formule restée comme le marqueur de sa campagne. Neuf mois plus tard, que reste-t-il de cette volonté de réformer la machine infernale à l’origine des crises de ces dernières années ?

    Hum... La réforme la plus simple, qui consisterait à séparer de façon étanche les activités de banque de dépôt et de banque d’investissement, est en train de passer à la trappe. Le candidat socialiste à la présidentielle proposaitde « séparer les activités des banques qui sont utiles à l’investissement et à l’emploi, de leurs opérations spéculatives » (engagement n°7), mais depuis, le lobby bancaire n’a pas été inactif : la réforme présentée ce mercredi en Conseil des ministre n’est pas à la hauteur de la promesse.

    L’idée était pourtant simple : une banque ne devrait pas pouvoir faire porter sur sa clientèle « classique » (les déposants, les épargnants, les emprunteurs) le risque de ses jongleries financières. Les pertes de Jérôme Kerviel n’ont rien à voir avec les dépôts ordinaires des clients de la Société générale. Il n’y a aucune raison que les épargnants ou les contribuables payent les pots cassés des activités spéculatives de leurs banques.

    Ça serait un retour « vingt ans en arrière »

    Cette idée poussée par la gauche avant qu’elle ne soit au pouvoir, et que partagede nombreux économistes dans le monde entier, est en passe d’être abandonnée. Dès le mois d’octobre, le ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici a pris ses distances :

    « Je pense que si on sépare, on risque de fragiliser les deux activités. »

    Pour finir par juger que ce serait un retour « vingt ans en arrière ».

    L’idée n’est certes pas nouvelle : elle avait fait l’objet d’une loi aux Etats-Unis dès les années 30 (le Glass-Steagall Act) et servi de pierre angulaire bancaire aux Trente Glorieuses en France. Bill Clinton, pressé par les lobbies, avait abrogé la loi et le regrette aujourd’hui publiquement !

    Plus récemment, la séparation a été prônée par un rapport britannique conduit par John Vickers et elle est étudiée dans de nombreux pays. La proposition de Vickers n’est pas radicale : il suggère de filialiser les deux types d’activités au sein de chaque établissement.

    Mais les banques, qui ont peur d’être découpées et de maigrir, ont argué que la qualité de leurs services vient de la diversité de leurs activités. Les activités de marché les rendraient plus compétitives, ce qui aurait un impact favorable sur les conditions de crédit aux particuliers ou aux entreprises...

    Pour un peu, à les écouter, Gordon Gekko, héros du « Wall Street » d’Oliver Stone, serait au service du bas de laine de madame Michu.

    Un simple « pistolet à bouchon » pointé sur les banques

    La vérité c’est que c’est le bas de laine de madame Michu qui sert d’assurance vie aux pirouettes et à la carrière des Gordon Gekko. En effet, si l’Etat, dans plusieurs pays, est intervenu pour soutenir les banques (Citigroup, Royal Bank of Scotland, Dexia..), c’est avant tout pour éviter le chaos général.

    Séparez les activités et Gekko aura du soucis à se faire : en cas d’accident, la liquidation de ses activités sera alors possible sans trop nuire à l’économie. Le contribuable ne sera plus là pour lui sauver la mise.

    Force est de constater que le projet présenté au Conseil des ministres est une reculade par rapport à ce qui était envisagé. La sanctuarisation des activités à risque est réduite à presque rien.

    Exemple que nous fournit Christophe Nijdam, analyste bancaire chez AlphaValue : dans le cas de la BNP, il s’agit de cantonner 0,5% de son « produit net bancaire » (le chiffre d’affaires d’une banque) dans une filiale. « Ce qui n’est que l’épaisseur du trait. On ne peut pas appeler cela une réforme », commente-t-il abruptement.

    Encore moins ambitieux qu’aux Etat-Unis


    Un pistolet en plastique (Noisemedia)

    On peut en revanche l’appeler un pistolet à bouchon, pour reprendre l’expression d’Olivier Berruyer, président de DiaCrisis. Même le trading haute fréquence a été épargné !

    Le projet est moins ambitieux que ce qui a été engagé aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne. Et bien moins ambitieux que le projet de réforme bancaire européen à l’étude, connu sous le nom de rapport Liikanen. Pour reprendre l’exemple de Nijdam, l’application minimaliste de Liikanen cantonnerait, toujours dans le cas de la BNP, 13% de son produit net bancaire, soit 26 fois plus !

    Pierre Moscovici avait promis qu’avec la réforme bancaire, il y aurait un « avant » et un « après ». Sauf si le gouvernement ou les députés se ressaisissent, il n’y aura en réalité qu’un « avant » qui perdure.

    Pour le monde « d’après », celui dans lequel la finance sera remise à sa place, celle d’un outil au service de l’économie, il faudra attendre. Et hélas, probablement attendre la prochaine crise.

    HOLLANDE : « JE VAIS VOUS DIRE QUEL EST MON VÉRITABLE ADVERSAIRE »
  • Mediapart, média à abattre

     

    Chassez cette ligue de vertueux que je ne saurais entendre. Elisabeth Levy dans Causeur résume bien le sentiment d’une partie des médias et de l’élite parisienne qui à l’occasion de l’affaire Cahuzac revendique le droit de ne pas savoir. Autrement dit, de ne pas informer.

    Elisabeth Levy prompte pourtant d’habitude à l’apostrophe fait aujourd’hui l’apologie d’une presse en col blanc. Une presse de commentaires et de publi-reportage, bien pensante, peu dérangeante qui refuse de mettre les mains dans le cambouis. Bref, un quatrième pouvoir qui n’a de "pouvoir" que celui de se taire et de casser les miroirs. A moins qu’il ne s’agisse de monnayer son silence au cinquième pouvoir, celui de l’argent.

    L’affaire Mediapart-Cahuzac est le signe tangible du délitement de la société française comme en témoigne parle mauvais classement de notre pays dans la lutte contre la corruption. La démocratie française est malade, bien malade. Forte avec les faibles et faible avec les forts.

    Il flotte décidément sur la France à l’aube de 2012 un parfum d’ancien régime avec une aristocratie dirigeante bien décidée à laver son petit linge sale en famille mais certainement pas à la vue du peuple français au nom duquel pourtant se rend la justice. Au triptyque républicain, elle préfère le sien : cupidité, solidarité, immunité.

    L’invention du fameux responsable mais pas coupable a ouvert une porte dont on mesure aujourd’hui tous les effets. Elle a constitué un appel d’air à une nouvelle façon de faire de la politique. Sans panache, sans un sens minimum de l’honneur. Désormais, on ne démissionne plus. On s’accroche aux postes coûte que coûte, en faisant le gros dos, comme une moule à son rocher. Woerth et Cahuzac même combat, même scénario ?

    Les vidéos du web
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    De quoi Mediapart est-il le nom ? Pas de sanguinaires ou attardés tribunaux populaires mais, d’une aspiration légitime d’une société qui a la démocratie chevillée au corps et encore quelques gênes de sans culotte au fond de celle-ci. Car sur un plan constitutionnel, ce qui distingue la démocratie de l’absolutisme c’est que gouvernants sont comptables de leurs actes devant les gouvernés.

    Dans le combat engagé, le site d’Edwy Plenel compte les soutiens sur les doigts de la main. Les plus notoires sont Rue 89Sud-Ouest et Lyon capitale qui résume dans un titre la situation : "Jérôme Cahuzac : un silence médiatique étrange, des soutiens politiques inattendus". Pourtant même le très sérieux et réservé quotidien Helvétique Le Temps s’étonne que le mis en cause ne demande pas à UBS une simple attestation indiquant qu’il n’a jamais disposé de compte chez eux, ce qui serait une opportunité simple pour se disculper.

    L’avenir et peut être la justice diront si Mediapart avait raison. Les blessures seront longues à cicatriser entre une presse dont la complaisance a été mise à jour et les rares organes de presse qui disposent encore d’une réelle liberté de ton et d’une volonté d’investigation.

    Mais c’est dans le milieu politique que viendra le plus fort séisme. Pour ne pas avoir compris qu’à partir du moment où on a donné à l’austérité, au tour de vis budgétaire, c’est-à-dire à la réduction des crédits publics dans la vie quotidienne le visage de Jérôme Cahuzac, celui-ci ne pouvait pas, ne pas être exemplaire dans sa relation avec l’administration fiscale. Pour ne pas avoir saisi que les NTIC ont révolutionné les relations entre dirigeants et citoyens. En offrant à ces derniers un accès au savoir, à la mémoire et la possibilité de comparer les promesses d’hier avec les actes d’aujourd’hui.

    Mediapart par son travail, et c’est ce qui dérange, joue un rôle de lanceur d’alerte. Ces gens souvent ordinaires que Wikipédia définit comme des personnes ou groupes de personnes qui estiment avoir découvert des éléments qu'ils considèrent comme menaçants pour l'homme, la société, l'économie ou l'environnement et qui de manière désintéressée décident de les porter à la connaissance générale.

    On peut tenter de les ignorer par une politique de l’autruche comme le propose Elisabeth Levy ou, on peut tenter de les faire taire. Le plus sage est encore de les écouter.

     
     
  • La vidéo que Manuel Valls tente de faire disparaître

     

    Par Hicham Hamza

    Censure. Depuis son accession au pouvoir, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls essaye d’étouffer le scoop d’Oumma dévoilant sa propre confession de son « lien éternel » avec « la communauté juive et Israël ». Retour sur les dessous d’une information embarrassante pour celui qui vise désormais Matignon et l’Élysée.

     

     

    Depuis quelques semaines, la rumeur parcourt les réseaux sociaux et les sites alternatifs : selon certains, Manuel Valls aurait lui-même demandé à Youtube et Dailymotion de retirer une vidéo, révélée en 2011 par Oumma, dans laquelle il affirma, entre autres paroles stupéfiantes, être « par sa femme, lié, de manière éternelle, à la communauté juive et à Israël ». Voici la vidéo en question, désormais remise en ligne.

     

     

    À l’origine de sa diffusion, Oumma apporte aujourd’hui des éléments inédits d’information au sujet du retrait attesté de cette vidéo.

    Rappel chronologique

    - 17/06/11 : candidat aux primaires socialistes, Manuel Valls est invité par Radio Judaïca Strasbourg dans le cadre d’une conférence-débat.

     

     

    - 20/06/11 : le site de la radio communautaire met en ligne un extrait de 4’41 intitulé « Coup de gueule de Manuel Valls à Radio Judaïca » et publié via son compte Dailymotion.

    - 29/09/11 : Oumma repère la vidéo et fait le buzz en publiant le premier articleconsacré à l’information principale contenue dans cette confession choc de Manuel Valls – son « lien éternel » avec « la communauté juive et Israël ». Nous avions alors souligné l’incongruité de la scène : un élu républicain – censé servir la France et le principe de laïcité – en train de déclamer, en raison de son lien conjugal, une préférence communautaire spécifique et une allégeance, formulée en des termes religieux, envers une nation étrangère pratiquant, de surcroît, une politique colonialiste. Le scoop devient rapidement viral : près de 100 000 visionnages cumulés sur le Net et plus de 3 400 partages de l’article sur Facebook (un chiffre rivalisant aisément avec les articles les plus partagés du site Lemonde.fr).

    - Automne 2011/hiver 2012 : l’information continue d’être abondamment relayée et commentée sur le web, notamment via les forums communautaires. Une curieuse exception est à signaler : le célèbre blog ultra-nationaliste Fdesouche – qui se targue de lutter contre le communautarisme, surtout quand celui-ci est musulman – a d’abord publié la vidéo avant de la retirer subitement et sans explication. Une capture d’écran du cache de Google fut réalisée pour attester de cette délicatesse inattendue de la part de la blogosphère identitaire envers Manuel Valls.

     

     

    En dépit du buzz, le plafond de verre médiatique n’est pas percé pour autant : l’ensemble des médias généralistes continuent d’ignorer le sujet.

    - 10/05/12 : l’auteur de ces lignes reçoit le message, envoyé depuis une adresse Hotmail, d’un certain Olivier Jelinek lui demandant de retirer la vidéo, pourtant contextualisée, de son propre compte Youtube. L’homme se présente comme le responsable du site web de Radio Judaïca Strasbourg. Bizarrement, le nom figurant dans la partie « expéditeur » du mail fait référence à Olivier Singer, et non Olivier Jelinek. Le mail est envoyé sept mois après la mise en ligne de notre vidéo – siglée Oumma.com – et quatre jours seulement après l’élection de François Hollande à la présidence de la République. C’est durant ces jours-ci qu’une rumeur prend de l’ampleur : le prochain ministre de l’Intérieur pourrait être Manuel Valls.

     

     

    - 17/05/12 : le journaliste Alain Gresh du Monde diplomatique fait une brève allusion aux propos de Manuel Valls à la fin de d’un billet publié sur son blog.

    - 30/05/12 : l’auteur de ces lignes reçoit un mail de Youtube lui indiquant que ses 2 vidéos (extrait court d’1’/intégral de 4’41) ont été supprimées de son propre compte à la suite d’une demande formulée par Patrick Cohen, président de Radio Judaïca, pour « atteinte aux droits d’auteur ». Si d’autres comptes Youtube ont connu le même sort à propos de cette vidéo, force est de constater que les représailles de la radio communautaire se sont exercées, non pas dans l’immédiat mais huit mois après notre mise en ligne et de manière particulièrement sélective : l’extrait d’une minute continue ainsi d’être disponible sur plusieurs autres comptes vidéo. Entre la date du mail de réclamation et celle du retrait opéré, Manuel Valls est devenu « le premier flic de France ». Faut-il y voir une corrélation ? Toujours est-il que la vidéo de Radio Judaïca est depuis passée, sur le compte Dailymotion du média strasbourgeois, en « mode privé », rendant également impossible son visionnage.

    - 08/11/12 : l’émission « Envoyé spécial » de France 2 consacre un sujet à l’encyclopédie en ligne Wikipédia. Les journalistes du service public y font état d’une information troublante : la mention relative à « son lien éternel » avec « la communauté juive et Israël » a disparu de la page consacrée à Manuel Valls. Prétexte invoqué selonPierre-Carl Langlais, co-administrateur du site : cette information serait « totalement anecdotique ». La question fait pourtant débat comme le révèlent les échanges entre les contributeurs du site.

     

     

    - 09/11/12 : le journaliste Daniel Schneidermann publie sur son site Arrêt sur imageset sur Rue89 un billet à propos de l’émission de France 2. Il s’interroge notamment sur le motif invoqué pour supprimer la déclaration de Valls : « En quoi la citation de Valls, ministre en exercice, sur Israël, est-elle plus “anecdotique” que celle de Georges Frêche sur Jean-Paul II ? »

    - 14/11/12 : la journaliste Aurore Gorius du site Arrêt sur images publie son enquête, très débattue parmi les internautes, à propos de la double suppression – sur Wikipedia et Youtube – des propos de Manuels Valls. Interrogé sur le motif de son intervention, Patrick Cohen accuse Oumma.com d’avoir « détourné notre vidéo » en y « apposant son nom et un commentaire prétendant que Manuel Valls faisait allégeance à une communauté étrangère ». Curieuse allégation : nul « détournement » ni prise d’otage ne s’est produit à propos de cette vidéo.

    À l’instar de nos confrères de la presse généraliste ou alternative, nous avons simplement relayé ce document, avant qu’il ne disparaisse – comme ce sera finalement le cas – et en prenant le soin d’en indiquer la provenance. Quant au fait d’« apposer son nom », c’est la pratique élémentaire quand un média, quel qu’il soit, est à l’origine d’une information exclusive ou passée inaperçue. Partisans du devoir d’informer l’opinion publique sur les dérives de nos élus, nous avons, en conséquence, apposé notre signature, contextualisé les faits et formulé en complément notre propre commentaire éditorial.

    Patrick Cohen affirma également à la journaliste qu’il n’a pas subi de pression pour faire retirer la vidéo tout en précisant être « en contact » avec le cabinet de Manuel Valls. Quant au motif du retrait de la vidéo de son propre site, il est savoureux : « Manuel Valls avait changé de statut entre-temps. Et cela me gênait car il répondait à une question du public qui accusait le PS d’être anti-juif. Il s’emporte un peu dans sa réponse. Mais dans la vidéo, on ne voit pas le contexte. » Avant de conclure : « Et ce n’était plus d’actualité depuis des mois. Un site doit être mis à jour. »

    Le même jour, sur son blog, Alain Gresh s’étonne du prétexte invoqué par Patrick Cohen au sujet des « droits d’auteur », ajoutant que « la censure est difficile sur Internet ». Une réalité numérique déjà conceptualisée dans ce que l’on nomme « l’effet Streisand » : en tentant de faire disparaitre du Net la photo de sa maison, Barbra Streisand avait décuplé sa diffusion. En outre, le recours à des sites étrangers de partage vidéo comme Rutube ou Metacafe permet d’ores et déjà de contourner toute tentative de censure hexagonale.

     

     

    - 27/11/12 : le journaliste du Monde diplomatique revient à nouveau sur les déclarations passées sous silence de l’homme de la place Beauvau. Dans un nouveaubillet, il affirme : « Lorsque l’on a un ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, qui peut proclamer que, par sa femme,il est “lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël”, nous pouvons nous inquiéter. Valls a tenté d’obtenir la suppression de cette citation, notamment dans sa biographie sur Wikipedia et en demandant à la radio de Strasbourg, sur laquelle il a proféré ces insanités, de les retirer au nom du droit d’auteur. Mais la censure ne peut rien contre Internet. »

    Quand Valls reprend le mensonge des « jumelles de Giscard »

    En ce 12 décembre 2012, la vidéo de Manuel Valls continue de susciter l’étonnement des nombreux internautes, jour après jour, qui la découvrent. Sur la forme, l’image contraste avec celle affichée dans la récente émission « Des paroles et des actes » de France 2. On y découvre un homme coléreux, vindicatif et un brin méprisant, notamment à l’encontre de Roland Dumas et de Valéry Giscard d’Estaing.

    Sur le fond, son dédain manifesté à propos de ces deux anciens responsables politiques est tout aussi révélateur que sa phrase, désormais célèbre, au sujet de la communauté juive et d’Israël. Sur la question israélo-palestinienne, Valls et Dumas – qualifié de « sale bonhomme » – représentent deux écoles de pensée radicalement opposées. Il en va de même sur la controverse du 11-Septembre : si Roland Dumas ne croit pas à la version officielle – comme il nous l’avait expliqué en 2010 – Manuel Valls, lui, considèreque tout sceptique sur le sujet est comparable à ceux qui « nient la Shoah ». Une attitude saluée par les membres de l’association « Europe-Israël » comme l’illustre leur montage vidéo.

     

     

    Quant à l’ancien président de la République, il permet à l’ex-candidat aux primaires socialistes de se joindre aux artisans d’une désinformation politico-communautaire qui perdure : selon Manuel Valls, Valéry Giscard d’Estaing se serait rendu coupable d’avoir « regardé Israël depuis la Jordanie avec des jumelles ». L’élu fait ici allusion à une photo de VGE, capturée par l’agence Gamma lors d’un périple moyen-oriental en mars 1980 et diffusée par Henri Hadjenberg, alors responsable du mouvement « Renouveau juif » et futur dirigeant du CRIF. Comme le démontra en 1992 la journaliste Josette Alia, il s’agissait d’une opération mensongère de propagande visant, en période pré-électorale, à diaboliser VGE, jugé trop pro-palestinien, au profit de son rival François Mitterrand.

    La chose est troublante : en juin 2011, soit trente ans plus tard, le futur responsable de la police nationale et du Renseignement intérieur faisait mine, pour séduire les électeurs strasbourgeois pro-israéliens, de croire qu’il s’agissait d’une authentique photo afin de pouvoir s’en indigner avec emphase.

     

     

    Oumma reviendra prochainement sur Manuel Valls en publiant un portrait spécial consacré à l’homme qui se rêve déjà président de la République. Nous reviendrons en détail sur ses connexions politiques, sécuritaires et communautaires, notamment à travers sa relation avec des personnages essentiels de « l’État profond » français telAlain Bauer. Enfin, nous tenterons d’expliquer pourquoi le ministre, loin d’être simplement un social-libéral clintonien, est davantage un néoconservateur à la française, de plus en plus dévoué à l’axe atlanto-sioniste et potentiellement menaçant pour la liberté d’information des citoyens.

     

    Quelques commentaires d'internautes...


    Personnellement je ne vois (ou plutôt revois) rien de bien nouveau....pour réussir une carrière politique en France,il faut être ouvertement acquis à la cause sioniste,ça n’a rien de nouveau,même si,je vous l’accorde s’est malheureusement la preuve que la pseudo-démocratie n’est qu’une sinistre illusion "humaniste" et que tout est manipulé en coulisse par cette communauté à qui il faut en permanence cirer les pompes crasseuses pour pouvoir accéder aux miettes qu’elle veut bien nous laisser.
    La communauté juive de France représentant 1% de la population devrais selon toute logique occuper 1% de la scène médiatico-politique....on voit bien la l’inversion des proportions....vu qu’elle l’occupent à 99% ^^ 
    A part ça,ces gens ont toujours été persécuté à tort au cours de l’histoire....la bonne blague....persécuté pour leur religion soit disant,rien à voir avec les agissements abjectes dont ils sont coupable,c’est l’art de présenter le bourreau en victime



     

    Vidéo disponible également ici, pour ceux qui comme moi n’ont pas réussi à la télécharger depuis Rutube : http://www.youtube.com/watch?v=2_ZF...

     

    De mon côté c’est bon, stockée chez moi et dupliquée sur des serveurs distants. Lien envoyé à des contacts qui vont eux aussi la télécharger.

     

    Valls grillé.

     

     

     

     

     

    Je vous l’avez dit. Celui là c’est le pire de tous, un vrai salaud de traitre vendu à l’américano-sionisme intégralement et sans aucune concession. N’oublions pas que les politiciens du futurs seront avertis concernant "les dangers" d’Internet car de plus en plus jeunes et conscients de la gestion très fine et rusée de leur image.

    Je n’ai qu’une question à poser à Vals : "Que t’as dis Rockefeller pauvre enflure ? Quels furent les consignes distillées et qu’est-ce qui nous pend au nez pour les années à venir". N’oublions pas que Vals fut convoqué à la Kommandantür Etats-Unienne et ça c’est pas bon du délire de parano vu qu’il le confirme aux gars de WAC Paris.

     

     

     

     

     

    "Valls avec Bachir"
    Il arrive que les masques tombent. Encore faut-il savoir ou et quand regarder. Ou : Radio Judaïca Strasbourg, quand : dans le passé, comme malheureusement trop souvent, en juin 2011. Emmanuel Valls, notre actuel Ministre de l’Intérieur, ne reçoit pas de leçon d’antisémitisme mais nous en donne une MAGISTRALE ! Grinçant ? oui, très. Quand je pense a tous les musulmans qui on voté Hollande et PS… quelle tristesse… quelle politique de la confusion… Valls s’échauffe, remue, dénonce dans une finalité électorale, et nous assistons a une véritable déclaration d’amour et de fidélité a Israël en vue d’écarter l’amant de droite Sarkosy d’un futur électorat O combien influent… Mais cela va bien plus loin, il y est question de sa propre personne ou se mêlent ses convictions intimes, sa situation familiale, dans un lien sacralisé et inébranlable avec Israël. Cela explique sa fougue, que m’inspirerait celle d’un cocu éternel ou d’un prétendant de seconde classe. Ce qu’il est et restera d’ailleurs. Car n’oublions pas que Valls joue d’abord ses primaires PS, dont on se souvient tous le score… Mr le Ministre nous dévoile ici son sinistre intérieur. « Merde ! quand même ! », a chacun d’apprécier…

     

     

     

  • Nous sommes pensées

     

     
    Book

    Nous sommes pensées

    Jeanne Siaud Facchin cover book

    « Nos pensées sont le produit de notre intellect, qui croise notre patrimoine de souvenirs et de connaissances avec la perception et l'analyse de l'ici et maintenant de la situation vécue. 

    De cette confrontation consciente, émerge un sens. Mais nous sommes aussi habités par des pensées qui s'activent à notre insu. 

    Ou encore, nous pouvons avoir l'illusion - consciente - que certaines pensées nous appartiennent alors qu'elles ne sont pas à nous.
     » 

    « D'où viennent ces pensées ? » 

    Première source : l'histoire de nos ancêtres. Ce qu'ils ont vécu, leurs traumatismes, leurs secrets, constituent un héritage dont nos comportements, nos émotions, sont porteurs. Et cette trame sera la toile de fond, invisible, sur laquelle nous construirons des pensées qui nous sembleront personnelles. Illusion. 

    Deuxième source : le contenant culturel, qui structure nos pensées et donne sens aux contenus de pensées. Par exemple, si vous êtes français et que vous parlez à un autre français, il comprendra facilement vos mots (le contenu), car il a à sa disposition la langue française (le contenant). Si vous dites la même chose à un Japonais, bien que vos paroles gardent le même sens, votre interlocuteur n'en comprendra pas un traître mot. Le contenu est identique, mais le contenant a changé et le sens est perdu. Ainsi, à la source de ce que nous prenons pour nos pensées individuelles, des contenants culturels s'activent imperceptiblement et structurent, sans que nous en ayons conscience, un très grand nombre de nos pensées. Par exemple, la morale judéo-chrétienne, en Occident, imprègne nos idées de bien et de mal, de culpabilité, de peur du jugement... L'inconscient collectif, notion développée par Carl Jung, représente la phase la plus aboutie de ce processus. Cette dimension inconsciente de la pensée humaine est faite de croyances anciennes, de traditions ancestrales, d'héritages culturels ou spirituels, qui nous habitent au même titre que notre conscience propre. Les rêves portent souvent ces symboles de ce que Jung a aussi appelé la « pensée des profondeurs ». 

    Troisième source : tout ce que nous avons construit à force de répétitions et de renforcements. Le mécanisme en est assez simple : nous pensons important de nous comporter de telle ou telle manière, nous évitons d'avoir telle ou telle pensée, nous décidons d'agir de telle ou telle façon... et l'expérience nous indique que nous avons eu raison. Alors nous érigeons en forteresses ces croyances qui doivent nous protéger du monde et conforter notre personnalité. Ainsi des idées comme : « Il vaut mieux être seul que mal accompagné », « Les rapports humains sont toujours intéressés », « Je ne comprends rien aux maths », etc., guident nos actions qui deviendront conformes à ces croyances. Nous avons donc la confirmation qu'elles sont vraies ! Et nous les gravons en nous de façon encore un peu plus indélébile. Le tour est joué ! Ainsi, nous sommes pensées, au-delà, et en deçà de notre conscience. Les pensées les plus automatiques, les plus facilement disponibles, proviennent de ce corpus de pensées tissé au fil de notre vie et qui constitue un réservoir de pensées bien loin de notre illusoire « liberté de penser » ! 

    Redevenir libre. Retrouver une pensée libre, la méditation nous en ouvre le chemin. Un chemin qui nous rend à nous-mêmes et qui nous ouvre une infinité de possibilités.
    Jeanne Siaud-Facchin se base sur Bernard Gibello, « La pensée décontenancée »
    « La pensée humaine est constituée par plusieurs courants dont les formes et les lois sont différentes et qui, normalement, interagissent harmonieusement. L'histoire de chacun, son langage, ses traditions, sa sexualité, sa curiosité, la maîtrise de son corps construisent une pensée créative, libre et contenue. Mais, en certaines circonstances, la pensée se décontenance : pensée de la névrose ou de la psychose, pensée du retard mental ou des troubles d'apprentissage, pensée de la souffrance, pensée privée de langage, pensée du fanatisme... L'auteur propose une compréhension de la pensée et de ses troubles qui intègre les conceptions psychanalytiques, psychologiques, neurologiques et biologiques. Les contenus de pensée (perceptions, affects, représentations psychiques) prennent sens sous l'influence des processus dynamiques qu'il nomme contenants de pensée. L'altération de l'un ou l'autre des contenants entraîne les dérèglements psychiques décrits par la psychopathologie. Fondée sur une expérience clinique approfondie, cette analyse permet de choisir les moyens adéquats de prise en charge. Destiné d'abord aux médecins, psychanalystes et psychothérapeutes, psychologues, éducateurs et enseignants spécialisés à qui il apporte des repères en vue du traitement ou de la remédiation des troubles de la pensée, ce livre intéressera tous ceux pour qui la réflexion sur l'esprit est un métier ou une passion. »
    Source : 
    Jeanne Siaud Facchin, « Comment la méditation a changé ma vie... et pourrait bien changer la vôtre », p.125-128