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  • ONG's Compagnie

    Ils m’ont énervé...

    Ils sont beaux, ils sont blancs, ils sont investis d’une mission sacrée, ils ont de gros 4/4, ils ont dans le regard cette suffisance du pouvoir, ils maîtrisent leur sujet, ils brassent énormément d’argent, eux seuls comprennent ce qu’il en est réellement, ils sont inattaquables, ils sont toujours propres, j’en n’ai rarement vu de sales, ils connaissent les solutions. Un membre d’une ONG, dont je tairais le nom (FRIENDS INTERNATIONNAL) m’a fait remarquer que les enfants n’étaient pas une attraction photographique pour touristes.

    Je lui ai répondu que ne servant pas à grand-chose, ils ne restaient aux ONG rien à faire sinon à s’accaparer la misère des autres pour en faire leur gagne-pain. Puis, m’ayant passablement énervé, (c’est plutôt rare) j’en ai profité pour leur détailler le train de vie fastueux qu’ils menaient et ce rang d’ambassadeur qu’ils s’octroyaient impunément, culpabilisant à outrance toute autre initiative que la leur. Les ONG ont tendance à croire qu’ils sont le seul remède à des situations catastrophiques. Et en guise de médicaments, ils ne proposent qu’une forme d’assistanat social dont malheureusement nous sommes bien placés pour en constater les effets néfastes. L’assistanat est leur maître-mot et vu que les Cambodgiens sont loin d’être cons ça marche aussi bien que chez nous.

    Le monde des ONG au Cambodge est un monde larmoyant ou il est de bon ton de s’apitoyer sur la misère humaine. Paré de ce relent de sacrifice, ils se croient investi d’une mission quasi divine, une mission qu’eux seuls peuvent mener à bien.

    - « Oui, tu comprends, c’est dur ! Mais, si nous ne faisons rien, qui va aider ces gens ? (Là, il baisse la tête de côté pour vous montrer combien ce n’est pas facile) - « Ah ! Je sais, ça ne résoudra rien, mais si cela peut apporter un peu de réconfort… ! » (là, l’œil se mouille d’une larme venu sûrement de la cavité nasale à moins que ce ne soit le piment !)           – Je n’attends rien, c’est… Tu comprends, je suis sensible, je ne supporte pas cette misère, j’ai besoin d’aider.        (Là, c’est moi qui réponds). – Déjà, tu ne me tutoies pas, face de thon ! Tu pues la charité bon marché, Tu t’enrichis à titre personnel ? Pauvre con, conne ! C’est ça le problème tu t’enrichis toi, mais pas les autres ! (Ils, elles, eux, m’avait énervé. Règle du participe passé employé avec avoir : Le participe passé employé avec avoir s’accorde en genre et en nombre avec le COD si celui-ci est placé avant. Ici, en l’occurrence m’).

    Depuis 30 ans qu’ils arpentent ce pays le résultat est loin d’être probant. Rien n’a changé ! Tout au moins rien n’a évolué grâce à eux.

    Ils vivent grâce aux dons de généreux donateurs qui se font de plus en plus rare et aussi grâce aux subventions de l’UNICEF, organisation elle-même sponsorisé par nombre d’états dont le mien. Au passage, ils savent aussi vous ponctionner de plusieurs milliers d’euros, si par hasard votre premier contact se fait par Internet ; en ça ils ont plutôt appris des cambodgiens, à savoir comment vous vider les poches.

    J’ai par la suite rencontré bon nombre d’ONG ou de soi-disant responsable d’ONG.

    Il en est d’excellentes.

    C’est l’ONG individuelle.

    Celle qui ne demande rien à personne et qui agit le plus souvent en fonctions de maigres moyens et de beaucoup de débrouillardises. Elle est discrète, ne s’affiche pas dans les rues et surtout elle a la dignité de ne pas donner de leçons à personnes. Elle est le fruit d’une réflexion personnelle, d’un stop à la misère universelle.

    Les cambodgiens, n’ont nul besoin qu’on leur apprenne à lire, à compter, à bâtir des maisons, ils savent faire tout ça et depuis plus longtemps que nous. Les Cambodgiens en ont marre qu’on fasse passer leur pays pour une poubelle humaine, ils en ont marre d’accueillir des fumeurs de pétards investis d’une sacro-sainte mission, si les étrangers ont des problèmes de conscience qu’ils nettoient devant leurs portes.  Leur laisser régler leur problème est sûrement la meilleure façon de les aider, mais comme disait ma mémé : - L’argent des pauvres rend riches !

    C’est un putain de monde corrompu, où l’argent brassé est énorme ; ces gens-là s’engraissent impunément tout en se targuant d’être des porteurs d’espoir. Quelle incompréhension du monde asiatique et surtout quelle perversion des valeurs de ces gens qui reposant sur des notions de fierté et de réussite transforment peu à peu ces gens, pauvres, certes, mais dignes, en autant de mendiants d’assistance.

    Tous ces évangéliques à la con, toutes églises confondues qui viennent vendre leur soupe pour expliquer à de pauvres paysans que si ils croyaient en Dieu leur vie serait meilleure, tous ces lobotomiseurs d’idées, expliquant à des enfants que le litre de lait qu’ils ont dans les mains est un lait concentré fabriqué dans l’état de l’Utah par le Dieu des américains et qu’avant de le boire ils doivent apprendre le nôtre père, version étoilée. Toutes ces écoles étrangères venant dispenser le bon enseignement ; lorsque l’on voit le tarif qu’elle pratique, les pauvres ne sont pas prêt d’apprendre à lire. Tous ses scandales, pédophiles arrêtés membre d’une ONG, ONG en guinguette dans le monde des prostituées à cinq dollars, ONG tripotant dans les bars à hôtesses, ONG s’intéressant aux adolescents pubères, remarquez d’un autre côté ils peuvent toujours se justifier en prétendant initier toute une partie de la population à l’usage de la capote.

    Et ils ont pour eux l’aval de quasiment tout le bien-pensant des nations donatrices, quelle fumisterie ! A quoi cela rime-t-il ? Aider n’est pas un métier. C’est l’inné naturel qui doit nous différencier de l’animal ; nul besoin de reconnaissance, l’acte se doit d’être irréfléchi, spontané et non pas géré comme une multinationale.

    Les ONG me font penser aux restos du cœur.

    – Oui, mais c’est bien les restos du cœur !

    Non ce n’est pas bien ! C’est nul ! Tu réfléchis un peu à ce que tu dis avant de l’ouvrir ? Un état qui se respecte ne devrait pas supporte cela ; Les restos du cœur n’auraient dû que durer un an, puis la seule réaction logique aurait été de dire : - J’ai honte, je vais résoudre le problème ! Mais non, maintenant c’est institutionnalisé, on donne à manger à NOS PAUVRES ! Scandaleux ! Ils font partie du paysage, on accepte de vivre avec ça et tout va bien… Allez remets-nous une tournée Lucette, c’est la mienne !

    Conclusion. Lorsque je prends une photo d’un enfant, d’un adulte, pauvre et miséreux ce n’est pas pour faire du sensationnel, ni témoigner, ni imposer quoi que ce soit à l’heure des repas. Ni pour m’entendre dire : - Ah ! Mon Dieu, mais qu’est-ce qu’ils sont pauvres… ou une connerie de ce genre !

    Lorsque je prends une photo, et je ne la prends pas en cachette mais face à face, c’est qu’à un moment donné ce fut le seul moyen que j’ai eu de dire : Excuse-moi ! Je peux rien pour toi, il va falloir que tu te démerdes !

    Alors à tous ces connards à l’auréole néo-colonisatrice, car ils me font penser à ces conquistadors qui importaient et imposaient la foi chrétienne à grands coups d’épées par la tronche : ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE !

    Aujourd’hui je vais vous parler de ma mémé.

    Mémé est née pendant la guerre, le grande ! Pas une de ces guerres minables où le nombre de tués est dérisoire, non une vraie guerre, une mondiale ! Des morts par millions, du sang, des os broyés, des bouts de cervelles tapissant la noble campagne d’incongrus champignons de Paris. Le ton était donné, sa vie sera à l’image de cette guerre, une lutte perpétuelle pour survivre ; (joliment dit)

    Le premier qui en fit les frais, fut le microbe de la grippe espagnole qui lorsqu’il rencontra mémé sut d’emblée que la Madame était loin d’être facile. Le microbe repartit chez lui une paire de castagnettes accrochées à ses roubignoles : à défaut d’avoir contaminé mémé, il se lança dans des cours de danse à Madrid qui eurent un temps un réel succès ;

    Coqueluche, choléra, polio, malaria, peste noire (sous toutes ses formes) tous tentèrent en vain de stopper la croissance de mémé. Mais, élevée avec les poings et une bonne dose de lard, mémé s’avéra indestructible ; elle atteignit l’âge de 9 ans ce qui à cette époque représentait déjà une performance. A 9 ans, mémé fut placé chez des paysans.

    (La femelle du paysan est la paysanne) Elle apprit ainsi le rude contact de la vie à la ferme, ses us, ses coutumes et son droit de cuissage. Elle savait lire… Le A. Elle parlait le patois, s’initiait au Français et de temps en temps au François, et de plus avait quelques rudiments de bovidés et autres animaux hantant les basses-cours de cette époque.

    Elle grandissait et aux dires de ses contemporains c’était une belle femme, en 1939, elle apprit à lire une seconde lettre, le Q, et tomba enceinte. Son fiancée de l’époque se tua quelques temps plus tard en moto. Du coup, on la maria en vitesse avec un boxeur, qui lui en donnait… Des coups.

    Petite parenthèse sur pépé : Plus rouge que Staline, Espagnol, pépé a tué plein de nazis et de collaborateurs dans la joie et la bonne humeur. Puis il est mort avec 12 kilos de balles dans le ventre car faire la guerre entraîne parfois des complications. Depuis le paradis est devenu une MJC, Saint-Pierre à sa carte indestructible au parti et il y a de grandes chances que la vierge Marie ne le soit plus réellement.

    Mémé fut décorée : VEUVE  Elle éleva ses enfants par le biais de personnes interposées. Le premier après de brillantes études de facteur finit alcoolique, clochard et à Sainte-Marie. Le deuxième a voulu faire curé, puis flic. Finalement il devint syndicaliste et comme bon nombre de retraités finit mort un an après. Le troisième s’engagea comme mousse, non pas dans une brasserie mais dans la marine. Mort au champ d’honneur en faisant un footing. La quatrième, ma mère fut malheureuse et se suicida à la Camel filtre.  Le cinquième, lui, né durant ce long veuvage est toujours en vie, comme quoi les bâtards sont souvent plus solides. Et le dernier, c’est RIKIKI, c’est moi, et j’ai rien eu.

    Bref, mémé n’a pas eu une vie facile, elle s’est débattue pour survivre dans sa misère et je ne lui en veux pas, bien au contraire. Elle a fait ce qu’elle a pu et ce n’est pas moi qui oserais émettre un quelconque jugement sur sa vie.  Si elle a retrouvé pépé, ça doit chier là-haut, car le pépé ne doit pas apprécier de porter des cornes.  Mémé elle, sa seule chance fut son derrière, un peu comme au Cambodge. Mais hélas aucune ONG ne s’est penchée sur son cas.

    Quelle fumisterie !

    Bruno Rey

  • L’embrouille dans toute sa splendeur

    Parlons Net
    Le bruit et l’odeur (du Nouvel-Observateur)

    Le Nouvel Observateur (2 août 2012) titre :« Obama aurait signé une directive secrète de soutien aux rebelles syriens ».

    « Le président américain Barack Obama a signé un document secret autorisant l’aide américaine aux rebelles syriens, qui tentent de renverser le régime de Bachar el-Assad, ont rapporté des chaînes de télévision américaines mercredi 1 août […] La directive était incluse dans une "conclusion" - un instrument permettant aux services secrets américains (CIA) d’agir clandestinement, ont affirmé NBC et CNN, citant des sources non-identifiées. »

    Du glissement du titre prudent (« aurait signé ») au texte péremptoire (« a signé ») à l’évocation d’un« document secret » (dont on ne sait donc rien) et jusqu’à l’évocation des « services secrets », de la CIA et d’actions « clandestines », on voit bien qu’on est tombés dans le domaine du complot et de laconspiration initiés par « des sources non-identifiées » (1).

    Or, une filiale du Nouvel-Obs (non, pas Sanibroyeur, l’autre : Rue 89) nous a expliqué récemment que le manque de rigueur dans le choix des informations, les penchants complotistes et conspirationnistes sur fond d’anti-impérialisme primaire convoquent insidieusement le négationnisme, une branche de l’antisémitisme.

    Par conséquent, je compte bien que LGS se démarque et ne cite plus jamais NBC, CNN, le Nouvel-Obs, Rue89 (relaxe pour Sanibroyeur).

    Arrière les roses-bruns !

    Théophraste R. (dénonciateur de bruit (de chiotte) et d’odeur).

    (1) Cela ne vous fait pas penser à un sketch de Coluche ?

  • Démocratie quand tu nous tiens...

    Les maux de la démocratie

    http://www.voltairenet.org/Video-Thierry-Meyssan-un-massacre

     

    La faillite de la démocratie est due à la mainmise desmédias sur l'information. Une mainmise sans responsabilité, ou du moins une responsabilité qui n'a pas de conséquence ni sur le plan judiciaire ni sur le plan politique. Ces médias qui redoutent le peuple qui est capable de suivre un leader politique au lieu de suivre leur recommandation. Ils redoutent le peuple, ils redoutent le référendum, ils redoutent le bon sens populaire. Les maux des médias ont pour conséquence les maux de la démocratie ? On nous a mis en garde contre une République des juges, ou une République des fonctionnaire bureaucrate, ou encore une République des partis, mais rarement ou jamais n'a été soulevé le danger des médias sur la République.

    Les médias courent derrière les scoop, cherchant le sensationnel, se transformant en outil de divertissement. Le spectaculaire prime sur l'information, l'énoncé informatif en est victime et cède le pas au spectacle divertissant ou compatissant, comme il y a le sex appeal il y a le info appeal qui consiste à produire de l'information qui attire le chaland en premier lieu, tout en s'assurant de d'orienter l'opinion publique vers un objectif bien déterminée, l'opinion publique se travaille comme la pâte feuilletée.

     

    Les gens restent néanmoins très sceptiques quant à l'honnêteté des médias, ils ne sont pas dupes de ce qui se joue contre eux.

    Le rôle actuel des médias est de couvrir des actions immorales, des politiques injustes, perfides, partisanes et contre l'intérêt des peuples et de la démocratie. Les médias couvrent ces actions et ces politiques d'un habillage moral et font croire par des procédés de manipulation des esprits que ce qui se fait contre les peuples est dans leur intérêt ou tout simplement l'unique voie raisonnable à suivre.

    L'information sur la guerre se transforme en tartuferie, c'est l'exemple parfait et le plus abouti dans son élaboration. L'information intéressante pour les citoyens est ainsi noyée dans un flot d'informations secondaires, périphériques la rendant insignifiante au final. Les médias s'arrangent également pour donner la parole à des gens, expérologues en tous genres, suggérant à l'esprit du lecteur ou du téléspectateur qu'en dehors de leurs suggestions, de leurs appréciations il n'y a pas de légitimité et pas de salut. Les médias propagent les analyses et les exhortations des sachants patentés par le système comme parole sacrée à ne pas discuter ou remettre en cause. Les faits sont relégués derrière les incantations et les professions de foi. Par exemple, ce qui compte ce n'est pas l'échec de l'euro et ses conséquences désastreuses sur la vie des citoyens, le constat amer est noyé dans un flot de considérations sur les souhaits, les espérances, les sommets de la dernière chance, les rêves chimériques d'une Europe prospère et puissante. Il y a toute une panoplie de moyens et de stratagèmes pour faire illusion, il suffit de mettre une information de haute importance sur le bandeau défilant en bas de l'écran (ou un petit encart dans la presse écrite) pour que le média se donne bonne conscience de s'être acquitté de son devoir d'information, tout au plus sera lue comme une brève ne nécessitant pas de commentaire, tandis que d'autres sujets qui n'ont rien à voir avec l'information prennent une couverture médiatique extraordinaire mobilisant des moyens exceptionnels : un mariage princier ou royal, une investiture, une audience judiciaire etc.

    Les ONG (think tank, associations humanitaires, fondations etc) s'y adjoignent également aux médias en hiérarchisant l'information par la médiatisation de certains thèmes, comme par exemple le thème sur le coût du travail potentiellement porteur de projets de réformes libérales ou des évènements dramatiques à très haute portée humanitaire et donc à forte valeur ajoutée en charge émotionnelle. Les médias occidentaux qui font la couverture des guerres sont ni plus ni moins des machines de propagande et de désinformationCe n'est pas une exagération que de le dire. La situation a atteint un degré jamais imaginable. Ils ont largement dépassé la Pravda et la presse acquise à la cause de la guerre nationale et patriote. C'est à se poser la question pour quelle cause secrète les médias occidentaux œuvrent dans la désinformation et la possession des esprits par des manipulation allant des plus grossières aux plus subtiles et sophistiquées, dans un unanimisme étrange. Il suffit de faire une analyse du texte et de l'image pour se rendre que l'univers du roman 1984 est largement dépassé et les forums des médias en ligne sont très parlant, les critiques sont sans concessions et l'indignation des lecteurs d'être pris pour des idiots sont monnaie courante.

     

    Le quatrième pouvoir 

    D'un contre pouvoir à un pouvoir vassal, le quatrième pouvoir se mue pour le moins en charlatanisme.

     

    Toutes les guerres depuis celles de la Yougoslavie, la Serbie, sa Province le Kosovo et Metohija , l'Irak, l'Afghanistan, le Pakistan, la Tunisie, L'Egypte, le Soudan, la Somalie, le Yemen, et tout récemment la Libye, et maintenant la Syrie sont des guerres préparées et décidées par une élitocratie dominant le monde. Et les preuves ne manquent pas.

     

    Cette élitocratie s'est affranchie de plus en plus des gardes fous mis en place pour protéger les peuples. Ceux-ci mêmes qui payent le prix fort pour ces guerres. Ce n'est plus les parlements qui décident de l'opportunité et de la justesse de faire la guerre. De même, et après avoir fait la guerre par pays interposés, les guerres se font maintenant par l'intermédiaire de mercenaires ou de sociétés privées et au nom de l'aide humanitaire et l'ingérence humanitaire pour libérer les peuples de leur dictateur. Ainsi les lois et les conventions internationales sont-elles contournées. Les peuples à qui l'on fait la guerre sont agressés et n'ont aucun moyen de poursuivre qui que ce soit, non seulement l'arsenal juridique et judiciaire est un labyrinthe qui ne mène nul part mais en plus le rapport des forces est déséquilibré, il vaut mieux se rendre à l'évidence qu'il n'y pas de justice pour les pays faibles et pour leur population. Au fil des années, l'ancien droit international a été modifié pour permettre des poursuites judiciaires de chef d'État et les traduire en justice. Ainsi nous observons la disparition de la compétence territoriale des cours pénales internationales qui deviennent ipso facto des cours pénales spéciales pour les chefs d'État des pays vaincus au nom de l'ingérence humanitaire. La force détermine la souveraineté laquelle détermine la justice et même plus que la justice : le droit du plus fort.

    Ainsi les populations des pays faibles sont-elles agressées sous de fallacieux motivations humanitaires et sous de faux soutiens pour la liberté et la démocratie. Pourtant, ces mensonges ne trompent personne, mais tant pis, c'est pour l'affichage. Les peuples au nom desquels est faite la guerre sont dés-informés, manipulés et bafoués dans leur droit inaliénable de décider de faire ou non la guerre. Par ailleurs, ce n'est plus un pays qui fait une guerre contre un autre, mais une coalition qui décide, abritée derrière le droit international, de faire la guerre.Des guerres injustes sont faites et les responsabilités sont diluées. Des pays ont été dévastés et leur souveraineté violée et le vaincu paie l'addition au vainqueur alors qu'il n'a rien fait dans le déclenchement des hostilités. Ce n'est pas la peine de revenir sur les désinformations pour déclencher des guerres depuis 1998, c'est dorénavant connu au-delà des initiés.

    La presse s'en est sortie à chaque fois par une pirouette, sous prétexte que l'information n'a pas été accessible, et qu'elle se fiait aux autorités des-dits agresseurs. Ces derniers ont la caution d'être des pays démocratiques ayant des pouvoirs et des contre pouvoirs, un processus d'élaboration de la prise de décision transparent, et en tout cas préservant l'intérêt des uns et des autres. En conséquence de quoi, rien invite de prime abord à la méfiance ou à la suspicion envers les motivations des décisions de guerre, se défendent-ils. Le postulat sacré, indiscutable, indiscuté est qu'il ne faut pas remettre en cause la bonne foi d'une décision de faire la guerre. Les guerres Américaines sont ainsi faites sous le sceau de la justice, de la liberté, de la libération, de l'aide humanitaire, de la lutte contre le terrorisme etc. Remettre en cause ce postulat en prouvant le contraire ( le mensonges, les manipulations, le complot, les contradictions etc), revient à se condamner pour hérésie contre la doctrine officielle et ses procureurs, ses chiens de garde : les journalistes et les intellectuels au service du système de moins en moins démocratique. Se taire et attendre que les officiels admettent d'eux-mêmes ce qui fut interdit de dire tant que le feu vert n'a pas été donné.

    Les expériences meurtrières et dévastatrices se suivent et se ressemblent, sans que des responsabilités pénales aient été déterminées. Ils ont fait la guerre, ils ont détruits, ils ont tués et ils trouvent que cela s'est fait avec les données du moment, ne surtout pas faire d'évaluation après coup, sinon c'est de l'anachronisme. Mais a-t-on finalement et sérieusement cherché à évaluer les guerres avec les données du moment en déterminant les omissions, les dés-informations et notamment les chaînes de prise de décision si elles ont été respectées on non. La guerre d'Irak était ainsi une nécessité au vu des menaces de l'époque ou en tout cas ce dont on savait comme informations vraies (bébés sortis des couveuses, jetés à terre et piétinés, les Armes de Destruction Massives etc) et il faut maintenant en retenir, combien même il a eu dés-information, il faut retenir l'avantage d'avoir débarrassé le peuple irakien de son dictateur nous expliquent-ils pour se dédouaner de toute responsabilité et complicité les hérauts de l'information.

    En résumé, plus d'une décennie de morts, d'attentats, d'instabilité sont un prix infime comparé à l'avantage inestimable de vivre dans le chaos total, l'insécurité mais sans dictateur. Les Irakiens doivent une éternelle reconnaissance aux Américains, autant que les Européens savent rendre hommage aux libérateurs de l'Europe.

     

    C'est pendant la guerre d'Irak que l'on ait assisté pour la première fois aux journalistes embedded. Ils étaient pour la plupart sinon exclusivement des Angloxasons. Aujourd'hui, faute d'armée de coalition ils sont embedded avec des terroristes décrits pour l'occasion en fanatiques de la liberté, ce n'est pas en soi répréhensible d'après les nouveaux standards actuels, quand bien même armés et violents. Au contraire, on fait même écho même aux voix qui appellent à les armer, que l'on peut traduire à les sur-armer. Tuer sans jugement, et s'improviser général commandant une compagnie et imposer la terreur sur un territoire donne des frissons à nos reporters élevés au Bledina, c'est l'occasion de faire un scoop ou de publier un livre romançant l'aventure de aventuriers de la liberté et de la démocratie. Des articles et un style qui sont largement médiocres mais qui brillent par leur langage à double standard, la naïveté en guise de couverture de peu de neutralité, voire son absence absence si ce n'est un manque évident de professionnalisme, l'abondance de descriptions qui invitent le lecteur à l'empathie envers des terroristes et par conséquent la haine et le rejet des gouvernements légaux et souverains et l'indifférence envers les victimes des actes terroristes de moment où ce ne sont pas les occidentaux qui en sont victimes.

    Portant, les journalistes et notamment les Anglo-saxons ont fait leur mea culpa en reconnaissant le manque de professionnalisme d'avoir relayés la version d'une seule partie et s'être faits mis en situation d'empathie complète au point qu'ils aient été l'instrument de la propagande militaire d'une partie au conflit, mais avec la couverture de la carte de presse qui dispense le lecteur et le spectateur d'avoir du recul ou de la méfiance spontanée envers la source de l'information. Celle-ci émanait non plus directement des États-majors militaires mais des agences de presse, des quotidiens et des divers médias. Personne ne prêta attention à l'époque que l'information fut produite par les états majors militaires avant d'être recyclée comme un travail journalistique.

    Rien n'a changé depuis. La situation s'est même aggravée. En plus des journalistes embedded, nous assistons à la naissance d'une autre catégorie de personnes qui sont décrits comme journalistes, alors qu'ils le sont juste par la volonté des médias qui leur donnent la parole et qu'ils s'autoproclament eux même journalistescomme d'autres se sont autoproclamés officiers d'une armée libre. Ils se sont autoproclamés journalistes comme d'autres se sont autoproclamés représentant d'un peuple. Rien n'est donc plus facile que de réunir un groupe de personnes qui ont en commun la cupidité, l'opportunisme, la félonie le peu de scrupules de servir un État impérialiste contre leur propre pays et patrie, en résumé des mercenaires. Il y en a ceux qui sont payés pour porter les armes et faire régner la terreur et la désolation et d'autres sont également payés pour cautionner ces actes et les couvrir d'éloge par leur plume, le verbe et les discours, comme le magicien, faire illusion par la rhétorique que l'on est pas face à une politique criminelle mais des actions nobles et louables.

    De deux choses l'une :

    1- soit l'on est en présence de personnes incompétentes et en nombre. Ce qui n'arrange pas l'expression démocratique ni l'expression libre.

    On est en droit de soutenir que c'est de l'incompétence grave qui révèle une incurie généralisée. Le système de formation des journalistes et leur encadrement sont à revoir. Une faillite grave qui porte atteinte au fonctionnement de la démocratie et une telle atteinte ne peut être suppliée par de simple mea culpa ou des déclarations dédouanant les journalistes de leur responsabilité, en rejetant la faute sur la nouveauté du phénomène, argument souvent brandi pour justifier et absoudre leur complicité dans la désinformation.

    l'incompétence et l'incurie nécessite des réactions salutaires pour le métier de journaliste. La moindre des sanctions est le renvoi et le discrédit définitif d'exercer le métier de journaliste pour tous ceux qui ont failli dans leur devoir. Non seulement les responsabilités n'ont pas été établies mais les mêmes qui ont failli se trouvent souvent promus et continuent d'officier en tant qu'éditorcarte ou supervisant les nouvelles recrues du métier. La traîtrise, la félonie, l'absence d'honneur sont par inversement des valeurs devenues des valeurs appréciables puisqu'elles apportent un bénéficie matériel et professionnel et surtout et le plus grave, cela ne suscite aucune indignation ou aucun effroi. Ainsi voit-on des professionnels des médias changer de peau comme le serpent et devenir de jour au lendemain politiques. Des politiques se recycler dès la fin de leur mandat en homme d'affaire ou dirigeant de société multinationale. (cas Gerhard Schröder, Tony Blair etc ), et le pire reste à découvrir (Draghi et le conflit d'intérêts). Que les choses soient édulcorées comme en Occident ou qu'elles soient manifestes de manière insolente comme en Tunisie, Egypte etc, la nature de la corruption et du conflit d'intérêts reste la même.

    C'est parce qu'il n'y a aucun risque dans la désinformation volontaire ou non qu'ils continuent à s'abriter derrière des excuses de genre « c'est facile de juger les évènements une fois ceux-ci terminés.. », ou « il n'est pas évident de faire la part entre le bon grain de l'ivraie... » etc

    Les journalistes préfèrent se draper des difficultés et des risques que comporte l'accès à l'information (chose que personne ne remet en cause dans certaines situations) alors que l'accès difficile à l'information n'est jamais une excuse de se contenter, sans critique, de celle livrée par une seule source ayant intérêt à en maîtriser le contenu, se transformant accessoirement en scriptes, speakers et alors qu'ils ont un rôle primordial dans le divertissement selon le sens pascalien.

    Brodant les histoires et les scénarisant pour qu'elles soient facilement absorbable par le peu de ce qui reste du cerveau disponible du téléspectateur, habitué au prêt à penser.


    2- Si ce n'est pas de l'incompétence voire de l'incurie c'est manifestement (et vu l'ampleur des manquements) que le métier de journalisme n'a plus que le nom et le statut. Force est de constater qu'il couvre maintenant une tout autre réalité.

    Il n'est pas impossible qu'il soit utilisé comme couverture. Sans oublier l'aliénation réelle de beaucoup de journalistes. Ils sont de simples salariés, des employés aux services d'intérêts qui les dépassent. Ils sont maintenant des scriptes et des vidéastes, des photographes sur commande qui produisent le prêt à penser que les patrons des médias leur intiment l'ordre de produire, que cette commande soit faite ouvertement ou non. Ceux des journalistes qui font de la rétention de l'information laquelle autrement aurait permis à l'opinion publique de ne pas suivre une voie balisée, ceux des journalistes qui dés-informent sciemment, et ils sont légion, ces journalistes sont tout simplement des agents doubles qui répondent à des agendas déterminés par des intérêts sauf ceux des peuples et ils ont à cœur à ce que l'opinion publique ne soit pas bien avertie.

    Il faut qu'un jour ces faux journalistes soient démasqués et mis hors d'état de nuire.

    Je sais que la liberté d'expression a été vidé de sa substance et de sa pratique. Entre d'une part les lois dites mémorielles, la pénalisation des critiques sur des points historiques, la diffamation etc et d'autre part la pression médiatique pour condamner tout doute ou tout questionnement sur les versions officielles concernant certains évènements récents ou actuels c'est la censure et l'autocensure qui en sortent gagnantes dans le débat intellectuel aussi bien français que international.
     

    Les conséquences sur la démocratie

    la mainmise sur les moyens de l'information par un groupe de personnes, une minorité très infime, qui a un intérêt direct dans l'orientation des prises de décisions politiques, des orientations sociales, politiques et jusqu'à la décision de faire la guerre.

    Ce contre pouvoir qui est censé équilibrer les trois autres, législatif, exécutif et judiciaire, devient ipso facto un outil au service du législatif et de l'exécutif. Ces derniers étant maintenant largement diminués ou inféodés à des intérêts économiques que l'on ne peut absolument pas considérés comme d'intérêt public ou d'intérêt national.

    En ce qui concerne la France, la souveraineté n'est plus qu'une réminiscence lointaine, sa réalité et sa vérité n'ont plus rien à voir avec le concept tel qu'il était forgé par les traités de Westphalie. La souveraineté a l'avantage de défendre les États faibles et de peu d'importance militairement contre la voracité des empires et contre l'envie de grandeur aux dépens de nations plus petites.

    C'est ce système bien que imparfait qui permettait une lisibilité des rapports de force entre les États. Il n'en est plus rien aujourd'hui, en tous les cas pour les États européens et notamment la France. L'Union européenne faute d'avoir substitué aux anciennes souverainetés une souveraineté européenne forte face aux autres États de la planète, elle a phagocyté les nations européennes sans que ces dernières aient eu en contre partie un avantage égal ou supérieur à ce qu'elles avaient perdu.

     

    Ainsi La France se trouve-t-elle diminuée par le jeu des transferts progressifs et répétés de sa souveraineté à l'UE et à l'OTAN. Elle s'est dessaisie des attributs de sa souveraineté sans qu'elle en ait eu en contre partie un avantage conséquent qui peut justifier l'exercice d'une souveraineté collective sur le plan européen.

    La France s'est contentée d'un projet, d'une hypothétique Europe forte dans la mondialisation comme monnaie de change ( monnaie de singe ?) contre sa souveraineté. Rétrospectivement et pourtant ceci fut largement prévisible (le discours de Philippe Seguin est très long, mais cela vaut la peine de l'écouter ou le réécouter). La France n'a plus de souveraineté étatique et l'Europe demeure toujours un nain politique sans souveraineté, vaisseau fantôme en errance dans un océan de réformes et de politiques aussi désastreuses les unes que les autres.Les

    quatre pouvoirs n'ont pratiquement plus rein comme autorité sinon les vestiges de leur âge doré, les oripeaux.

    Le lieu des décisions politiques et économiques ne se trouve plus aux parlements nationaux. Et par conséquences, la responsabilité gouvernementale devant la représentation nationale et la responsabilité des parlementaires devant leurs électeurs n'ont plus aucun sens. Nous assistons à un renversement de processus décisionnel. Les États nations ont gagné leur indépendance et leur souveraineté face à des Empires. La consolidation des nations fut très longue et laborieuse. Les États nations sont en cours de disparaître laissant la place à des entités plus petites comme les régions ou les provinces ou encore des territoires gouvernés par le chaos et des chefs de bandes armées. La fragmentation des États en entités très réduites et surtout très faibles a un intérêts indéniable pour les libéraux. En outre, le lien d'appartenance ne se fait plus vis à vis de l'État garant de l'intérêt commun, le lien s'établit par assujettissement à des personnes plus ou moins fortes militairement ou économiquement, le lien n'est plus un lien de citoyenneté vis-à-vis de l'État mais un lien personnel vis-à-vis à une communauté laquelle est dominée par une famille ou un clan (le Qatar, l'Arabie saoudite en sont le parfait exemple) et l'utilité d'un tel système d'organisation sociale c'est que la prise de décision n'a plus besoin du consentement de plus grand nombre, le chef décide pour sa communauté ou son clan.

     

    À l'image des consommateurs démunis face aux multinationales et aux entreprises, les divisions et les rivalités des petites entités favoriseront l'émergence et le renforcement du pouvoir de la structure qui prendra le relais des États, cependant ce ne sera certainement pas à l'avantage des citoyens divisés horizontalement entre plusieurs corps.

    Les conséquences de ces changements sont très visibles dans les rapports de force entre d'une part les marchés financiers, les bourses, les agences de notation et surtout les multinationales qu'elles soient agro-alimentaires ou militaires et d'autre part les États de plus en plus démunis face au mot d'ordre est de réduire l'État à la portion congrue.

     

    La démocratie n'est plus. Le journalisme n'est plus.

    Certains journalistes qui dominent l'espace médiatique sont des mercenaires intellectuels dont le rôle est de banaliser et de vulgariser l'achèvement de l' ère des États nations. Nous nous achemineront progressivement mais sûrement vers des États où les rapports personnels remplacent les rapports à la loi, comme dans les monarchies du Golf. C'est le système idéal pour l'épanouissement de l'ultra-libéralisme en dominant les peuples. La démocratie représentative est morte. Les exemples ne manquent pas : la Grèce, l'Espagne, l'Italie etc.

     

    Une nouvelle organisation mondiale est en cours d'élaboration sous nos yeux. Sa forme définitive est pour le moment imprécise. Elle pourrait être une calamité pour les hommes comme elle peut être bénéfique pour eux.

    Personnellement, je n'ai aucune confiance dans ce changement et d'après ces guerres injustes et injustifiables l'on peut pronostiquer sans risque de se tromper que la prospérité et le bien être ne seront pas au rendez-vous.

    Le citoyen français est perdant. Deux générations (les jeunes et les retraités) ont déjà été sacrifiée pour le plaisir des expérimentations d'une Europe libérale, sans frontière donnant la primauté à la concurrence libre et non faussée alors que celle-ci n'est qu'une illusion. Ces deux générations subissant ainsi les conséquences des plans d'austérité et un endettement public sans précédent.

    Quant aux banques et aux multinationales, elles bénéficient à chaque fois du soutien financier et juridique de l'État pour les sortir de leurs propres turpitudes. L'État devient ainsi un tampon entre d'une part les citoyens (le peuple) et d'autre part les banques, les multinationales, les marchés financiers. Une sorte de rempart ou de vigile pour protéger les seconds des premiers. L'utilité de l'État a été dévoyée au profit des seconds quand sa disparition purement et simplement n'est pas encore envisageable.

     

    Nous sommes pris dans un engrenage et personne n'est en mesure de prévoir quand est-ce que cela se terminera ni comment cela se soldera ni quelles conséquences à venir nous subiront. Peut-être une guerre civile (celle-ci est facilement exportée dans le pays choisi comme on exporte n'importe quelle produit de consommation), peut-être une famine. Je vous laisse imaginer les scénarios divers et variés de notre avenir, très sombre. La France n'est pas à l'abri de conflit interne ou de guerre civile voire même religieuse. Tant que l'État fort apporte un équilibre à l'ensemble des composantes de la société, la société apparaît comme homogène et harmonieuse. Mais dès que l'Etat s'effrite, surgit des oppositions entre la diversité sociale et tout prétexte serait bon pour réveiller les divisions territoriales qui remontent à l'ancien régime : Pays d'Oc, Berry, Orléanais etc, sans compter sur les divisions religieuses et ethniques.

    Si ce n'est pas par empathie avec les Irakiens, les libyens et les syriens, notre propre intérêt et notre salut nous commandent à être attentifs à ce qui se passe dans ces régions du monde. Ils impactent notre avenir.

     

    Les mensonges, les manipulations des esprits, les manquements aux lois nationales et internationales sont des preuves que l'on est bel et bien dans l'univers orwelien.

    Ce que l'on considérait comme une spécificité des régimes dictatoriaux se révèle un phénomène commun à n'importe quelle société et n'importe quel organisation, l'on sait maintenant que l'on peut y arriver par l'adhésion et non seulement par la contrainte. C'est une réelle démission face à nos responsabilité.

    Le jour J, où la spoliation totale et complète des droits des citoyens soit définitivement consommée, rien ne servira alors de s'agiter, il n'est pas dit qu'il soit encore possible d'inverser le cours des évènements une fois le piège enclenché.

    Liens :

    http://www.dailymotion.com/video/xsjvys_interview-de-benjamin-dormann-avec-partie-censuree-par-audrey-pulvar_news

    http://www.acrimed.org/article3866.html

    http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/11-septembre-de-la-misere-106482

    http://www.youtube.com/watch?v=xAwCMgEVYQw

    http://reflexionssurlemonde.blogspot.fr/2012/07/syrie-la-guerre-de-linformation.html

    http://reflexionssurlemonde.blogspot.fr/2012/06/volte-face-de-la-presse-anglaise.html

    http://www.infosyrie.fr/actualite/alep-2-aout/

  • Syrie : panique chez les gentils…

    Syrie : panique chez les gentils…

    Cet été, alors que les tensions en Syrie semblent être ravivées plus que jamais, le voile médiatique s’avère de moins en moins efficace pour cacher la réalité.

    Dans un article du 31 août, le Figaro rapporte le témoignage de deux journalistes pris en otage dans le nord de la Syrie par des djihadistes d’Al-Qaïda ayant, selon eux, « de forts accents londoniens ».

    http://www.lefigaro.fr/international/2012/07/30/01003-20120730ARTFIG00439-en-syrie-des-djihadistes-en-embuscade.php

    Selon le Figaro : « Ces militants islamistes internationaux sont manifestement plus intéressés par l’instauration d’un État islamique dans la Syrie de l’après-Bachar que par une quelconque participation aux combats contre l’armée syrienne, rappelant en cela l’attitude d’Al-Qaïda dans les dernières années de la guerre contre les Soviétiques en Afghanistan. »

    Cet article stipulant que des djihadistes ayant un fort accent anglais se comportant comme Al-Qaida du temps où il était communément admis qu’il opérait avec l’argent de la CIA peut laisser certains lecteurs dubitatifs quant à la nature des évènement en Syrie.

    En effet, la propagande officielle caricature la situation en opposant le “méchant Bachar” contre les “gentils opposants”.

    Ainsi, lorsque le lecteur lambda apprend qu’il y a des méchants parmi les gentils, les médias se doivent de rectifier le tir et se justifier en affirmant que les djihadistes sont minoritaires et ne contrôlent pas la rébellion.

    Mais que dire du fait que ces terroristes parlent anglais ? Les gentils sont-ils des méchants, ou les méchants sont-ils des gentils ??

    Dans un autre registre, sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin, un Syrien vivant en France s’exprime sur la réalité des évènements en Syrie. Il explique les nuances à apporter sur le sujet, et montre ainsi un tout autre témoignage que celui prévu initialement par le journaliste de RMC.

    Mais c’est en Autriche que le voile des illusions crève les yeux. Une photographie trafiquée, publiée dans le principal quotidien du pays (Kronen Zeitung), fait actuellement polémique sur la toile. Le photographe qui est l’auteur de la photo originale non retouchée a d’ailleurs porté plainte contre le journal, montrant ainsi la supercherie médiatique.

    Ainsi, cet été, le voile des média n’est pas aussi efficace que votre écran total face au soleil et laisse passer quelques rayons de vérité.

    Mais si le soleil de la presse ne vous a pas encore assommé, je vous invite à regarder ce sketch des inconnuqui résume assez bien la caricature à laquelle les média nous bassinent tous les jours.

    Voilà donc comment la presse de masse transforme des informations grave en un sketch tragi-comique qui se moque de vous et du peuple Syrien.

  • Brésil:Initiative à suivre

    Au Brésil, autant en rapporte le vent

     

    Dans un village du nord-est du pays, l’arrivée d’un gigantesque complexe éolien a changé la vie des habitants.

    26.07.2012 | Ramona Ordoñez* | O Globo

    Si vous pensez qu’il est impossible de vivre du vent, revoyez vos a priori car c’est ce qui est en train d’arriver à 300 familles du Sertão da Bahia, une région [du nord-est du pays] marquée par la sécheresse. A l’image de Terezinha Maria da Rocha Paes, qui, grâce à sa récolte de cactus fourrager et de capim [graminée fourragère], vendue aux éleveurs de bétail, survivait à Caetité [ville de 47 000 habitants située à 750 kilomètres de Salvador de Bahia] avec 600 à 1 000 reais par an [240 à 400 euros]. En permettant l’installation d’une éolienne sur ses terres, Terezinha bénéficie désormais d’une rente de 5 500 reais par an et d’un T4 meublé – sa maison était très proche de l’éolienne –, où elle vit avec son mari, leurs deux enfants et sa mère. “Cela a été une bénédiction, mais mes frères ont failli me tuer parce qu’ils pensaient que l’entreprise allait me prendre ma terre”, se souvient en riant Terezinha. 

    Dans la région, Renova Energia [filiale de la CEMIG, l’une des principales compagnies d’électricité du Brésil] a installé 184 éoliennes qui forment le complexe éolien Alto Sertão, le plus grand d’Amérique latine, avec ses 14 parcs. Inauguré le 8 juillet dernier, il possède une puissance installée de 294 mégawatts (MW), suffisante pour alimenter en énergie 540 000 foyers (près de 1,5 million de personnes). L’entreprise a investi 1,2 milliard de reais [près de 500 millions d’euros] dans le projet. Le complexe est présent dans les communes de Caetité, Igaporã et Guanambi, dans le sud-ouest de l’Etat de Bahia. Près de 135 000 habitants des trois municipalités, essentiellement des personnes qui vivaient dans une pauvreté extrême, bénéficient ainsi d’une augmentation de leurs revenus. Outre sa nouvelle maison, Terezinha a pu en construire une pour l’un de ses enfants. Si certains ont seulement une éolienne dans leurs champs, d’autres en ont jusqu’à onze – soit 5 500 reais par an (la valeur du marché) multipliés par onze. C’est un grand changement pour ceux qui vivaient d’une agriculture familiale de subsistance, principalement du manioc, de la tomate, du cactus fourrager et du capim. 

    Carte de situationQuand Renova est arrivé, beaucoup d’habitants se sont montrés méfiants et n’ont pas voulu louer leurs terres. L’entreprise a dû modifier son projet et changer le lieu d’implantation de certaines éoliennes. Aujourd’hui, rapporte Terezinha, ceux qui étaient contre le regrettent. Jesulino Barbosa Neto continue avec sa femme à planter du manioc, qu’il transporte en char à bœuf jusqu’à la ville. Ses revenus ne dépassaient pas les 400 reais annuels. Désormais, avec ce qu’il reçoit de la location de sa terre, il raconte fièrement qu’il peut payer à l’un de ses huit enfants des études de médecine à Salvador. “Je n’ai pas eu peur, mes revenus ont beaucoup augmenté. Cette éolienne, c’est une merveille pour moi. Mais il y avait des gens qui perdaient le sommeil par peur de se voir prendre leur terre.” 

    Mathias Becker, le PDG de Renova, a annoncé qu’en octobre l’entreprise ­lancerait deux nouveaux projets de complexes éoliens. Le premier possédera six parcs éoliens comptant 103 éoliennes, avec une capacité installée de 153 MW ; il entrera en activité en septembre 2013. L’autre aura neuf parcs composés de 127 éoliennes et 212,6 MW de capacité installée pour un démarrage prévu en juillet 2014. 

    Le prix de l’énergie éolienne baisse chaque année. Selon le coordinateur du complexe Alto Sertão, Roberto Araújo, lors de la première mise en vente, en 2009, le prix était de 144,99 reais le mégawattheure (MWh). Pour le parc prévu en ­sep­tembre 2013, son coût a été fixé à 121,25 reais le MWh. Pour celui de 2014, il est passé à 98,53 reais. 

    Jamais les vents n’ont soufflé aussi fort au Brésil. L’an prochain, Brasília deviendra le dixième centre mondial en capacité installée, avec 5 183 MW d’énergie éolienne – il est vingtième aujourd’hui. Avec les projets en cours, l’ambition est d’atteindre une capacité de 8 088 MW en 2016, six fois plus qu’en 2011. Selon Mauricio Tolmasquim, président de l’EPE [une entreprise publique d’études énergétiques], l’énergie éolienne est devenue plus compétitive avec l’arrivée dans le pays de nombreuses entreprises en quête de nouveaux marchés, du fait de la crise en Europe. Et, au Brésil, cette énergie peut être un complément de l’énergie hydraulique, étant donné que la fréquence des vents la plus importante se produit entre mai et novembre, la période sèche des cours d’eau, lorsqu’il faut réduire la production dans les centrales hydroélectriques. “On ne peut pas stocker l’énergie éolienne. Mais elle peut l’être indirectement via les réservoirs d’eau des centrales. Quand il y a du vent, on arrête de produire l’énergie hydroélectrique et on stocke de l’eau. Quand il n’y a plus de vent, on utilise cette eau. Le réservoir devient la batterie de la centrale”, affirme Mauricio Tolmasquim. Le potentiel éolien estimé à l’heure actuelle au Brésil est de 143 000 MW, mais Tolmasquim estime qu’il peut atteindre les 300 000 car il a été calculé en se fondant sur des éoliennes de 50 mètres de hauteur, alors qu’il en existe d’ores et déjà qui atteignent les 100 mètres, ce qui augmente la capacité de production.