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Démocratie quand tu nous tiens...

Les maux de la démocratie

http://www.voltairenet.org/Video-Thierry-Meyssan-un-massacre

 

La faillite de la démocratie est due à la mainmise desmédias sur l'information. Une mainmise sans responsabilité, ou du moins une responsabilité qui n'a pas de conséquence ni sur le plan judiciaire ni sur le plan politique. Ces médias qui redoutent le peuple qui est capable de suivre un leader politique au lieu de suivre leur recommandation. Ils redoutent le peuple, ils redoutent le référendum, ils redoutent le bon sens populaire. Les maux des médias ont pour conséquence les maux de la démocratie ? On nous a mis en garde contre une République des juges, ou une République des fonctionnaire bureaucrate, ou encore une République des partis, mais rarement ou jamais n'a été soulevé le danger des médias sur la République.

Les médias courent derrière les scoop, cherchant le sensationnel, se transformant en outil de divertissement. Le spectaculaire prime sur l'information, l'énoncé informatif en est victime et cède le pas au spectacle divertissant ou compatissant, comme il y a le sex appeal il y a le info appeal qui consiste à produire de l'information qui attire le chaland en premier lieu, tout en s'assurant de d'orienter l'opinion publique vers un objectif bien déterminée, l'opinion publique se travaille comme la pâte feuilletée.

 

Les gens restent néanmoins très sceptiques quant à l'honnêteté des médias, ils ne sont pas dupes de ce qui se joue contre eux.

Le rôle actuel des médias est de couvrir des actions immorales, des politiques injustes, perfides, partisanes et contre l'intérêt des peuples et de la démocratie. Les médias couvrent ces actions et ces politiques d'un habillage moral et font croire par des procédés de manipulation des esprits que ce qui se fait contre les peuples est dans leur intérêt ou tout simplement l'unique voie raisonnable à suivre.

L'information sur la guerre se transforme en tartuferie, c'est l'exemple parfait et le plus abouti dans son élaboration. L'information intéressante pour les citoyens est ainsi noyée dans un flot d'informations secondaires, périphériques la rendant insignifiante au final. Les médias s'arrangent également pour donner la parole à des gens, expérologues en tous genres, suggérant à l'esprit du lecteur ou du téléspectateur qu'en dehors de leurs suggestions, de leurs appréciations il n'y a pas de légitimité et pas de salut. Les médias propagent les analyses et les exhortations des sachants patentés par le système comme parole sacrée à ne pas discuter ou remettre en cause. Les faits sont relégués derrière les incantations et les professions de foi. Par exemple, ce qui compte ce n'est pas l'échec de l'euro et ses conséquences désastreuses sur la vie des citoyens, le constat amer est noyé dans un flot de considérations sur les souhaits, les espérances, les sommets de la dernière chance, les rêves chimériques d'une Europe prospère et puissante. Il y a toute une panoplie de moyens et de stratagèmes pour faire illusion, il suffit de mettre une information de haute importance sur le bandeau défilant en bas de l'écran (ou un petit encart dans la presse écrite) pour que le média se donne bonne conscience de s'être acquitté de son devoir d'information, tout au plus sera lue comme une brève ne nécessitant pas de commentaire, tandis que d'autres sujets qui n'ont rien à voir avec l'information prennent une couverture médiatique extraordinaire mobilisant des moyens exceptionnels : un mariage princier ou royal, une investiture, une audience judiciaire etc.

Les ONG (think tank, associations humanitaires, fondations etc) s'y adjoignent également aux médias en hiérarchisant l'information par la médiatisation de certains thèmes, comme par exemple le thème sur le coût du travail potentiellement porteur de projets de réformes libérales ou des évènements dramatiques à très haute portée humanitaire et donc à forte valeur ajoutée en charge émotionnelle. Les médias occidentaux qui font la couverture des guerres sont ni plus ni moins des machines de propagande et de désinformationCe n'est pas une exagération que de le dire. La situation a atteint un degré jamais imaginable. Ils ont largement dépassé la Pravda et la presse acquise à la cause de la guerre nationale et patriote. C'est à se poser la question pour quelle cause secrète les médias occidentaux œuvrent dans la désinformation et la possession des esprits par des manipulation allant des plus grossières aux plus subtiles et sophistiquées, dans un unanimisme étrange. Il suffit de faire une analyse du texte et de l'image pour se rendre que l'univers du roman 1984 est largement dépassé et les forums des médias en ligne sont très parlant, les critiques sont sans concessions et l'indignation des lecteurs d'être pris pour des idiots sont monnaie courante.

 

Le quatrième pouvoir 

D'un contre pouvoir à un pouvoir vassal, le quatrième pouvoir se mue pour le moins en charlatanisme.

 

Toutes les guerres depuis celles de la Yougoslavie, la Serbie, sa Province le Kosovo et Metohija , l'Irak, l'Afghanistan, le Pakistan, la Tunisie, L'Egypte, le Soudan, la Somalie, le Yemen, et tout récemment la Libye, et maintenant la Syrie sont des guerres préparées et décidées par une élitocratie dominant le monde. Et les preuves ne manquent pas.

 

Cette élitocratie s'est affranchie de plus en plus des gardes fous mis en place pour protéger les peuples. Ceux-ci mêmes qui payent le prix fort pour ces guerres. Ce n'est plus les parlements qui décident de l'opportunité et de la justesse de faire la guerre. De même, et après avoir fait la guerre par pays interposés, les guerres se font maintenant par l'intermédiaire de mercenaires ou de sociétés privées et au nom de l'aide humanitaire et l'ingérence humanitaire pour libérer les peuples de leur dictateur. Ainsi les lois et les conventions internationales sont-elles contournées. Les peuples à qui l'on fait la guerre sont agressés et n'ont aucun moyen de poursuivre qui que ce soit, non seulement l'arsenal juridique et judiciaire est un labyrinthe qui ne mène nul part mais en plus le rapport des forces est déséquilibré, il vaut mieux se rendre à l'évidence qu'il n'y pas de justice pour les pays faibles et pour leur population. Au fil des années, l'ancien droit international a été modifié pour permettre des poursuites judiciaires de chef d'État et les traduire en justice. Ainsi nous observons la disparition de la compétence territoriale des cours pénales internationales qui deviennent ipso facto des cours pénales spéciales pour les chefs d'État des pays vaincus au nom de l'ingérence humanitaire. La force détermine la souveraineté laquelle détermine la justice et même plus que la justice : le droit du plus fort.

Ainsi les populations des pays faibles sont-elles agressées sous de fallacieux motivations humanitaires et sous de faux soutiens pour la liberté et la démocratie. Pourtant, ces mensonges ne trompent personne, mais tant pis, c'est pour l'affichage. Les peuples au nom desquels est faite la guerre sont dés-informés, manipulés et bafoués dans leur droit inaliénable de décider de faire ou non la guerre. Par ailleurs, ce n'est plus un pays qui fait une guerre contre un autre, mais une coalition qui décide, abritée derrière le droit international, de faire la guerre.Des guerres injustes sont faites et les responsabilités sont diluées. Des pays ont été dévastés et leur souveraineté violée et le vaincu paie l'addition au vainqueur alors qu'il n'a rien fait dans le déclenchement des hostilités. Ce n'est pas la peine de revenir sur les désinformations pour déclencher des guerres depuis 1998, c'est dorénavant connu au-delà des initiés.

La presse s'en est sortie à chaque fois par une pirouette, sous prétexte que l'information n'a pas été accessible, et qu'elle se fiait aux autorités des-dits agresseurs. Ces derniers ont la caution d'être des pays démocratiques ayant des pouvoirs et des contre pouvoirs, un processus d'élaboration de la prise de décision transparent, et en tout cas préservant l'intérêt des uns et des autres. En conséquence de quoi, rien invite de prime abord à la méfiance ou à la suspicion envers les motivations des décisions de guerre, se défendent-ils. Le postulat sacré, indiscutable, indiscuté est qu'il ne faut pas remettre en cause la bonne foi d'une décision de faire la guerre. Les guerres Américaines sont ainsi faites sous le sceau de la justice, de la liberté, de la libération, de l'aide humanitaire, de la lutte contre le terrorisme etc. Remettre en cause ce postulat en prouvant le contraire ( le mensonges, les manipulations, le complot, les contradictions etc), revient à se condamner pour hérésie contre la doctrine officielle et ses procureurs, ses chiens de garde : les journalistes et les intellectuels au service du système de moins en moins démocratique. Se taire et attendre que les officiels admettent d'eux-mêmes ce qui fut interdit de dire tant que le feu vert n'a pas été donné.

Les expériences meurtrières et dévastatrices se suivent et se ressemblent, sans que des responsabilités pénales aient été déterminées. Ils ont fait la guerre, ils ont détruits, ils ont tués et ils trouvent que cela s'est fait avec les données du moment, ne surtout pas faire d'évaluation après coup, sinon c'est de l'anachronisme. Mais a-t-on finalement et sérieusement cherché à évaluer les guerres avec les données du moment en déterminant les omissions, les dés-informations et notamment les chaînes de prise de décision si elles ont été respectées on non. La guerre d'Irak était ainsi une nécessité au vu des menaces de l'époque ou en tout cas ce dont on savait comme informations vraies (bébés sortis des couveuses, jetés à terre et piétinés, les Armes de Destruction Massives etc) et il faut maintenant en retenir, combien même il a eu dés-information, il faut retenir l'avantage d'avoir débarrassé le peuple irakien de son dictateur nous expliquent-ils pour se dédouaner de toute responsabilité et complicité les hérauts de l'information.

En résumé, plus d'une décennie de morts, d'attentats, d'instabilité sont un prix infime comparé à l'avantage inestimable de vivre dans le chaos total, l'insécurité mais sans dictateur. Les Irakiens doivent une éternelle reconnaissance aux Américains, autant que les Européens savent rendre hommage aux libérateurs de l'Europe.

 

C'est pendant la guerre d'Irak que l'on ait assisté pour la première fois aux journalistes embedded. Ils étaient pour la plupart sinon exclusivement des Angloxasons. Aujourd'hui, faute d'armée de coalition ils sont embedded avec des terroristes décrits pour l'occasion en fanatiques de la liberté, ce n'est pas en soi répréhensible d'après les nouveaux standards actuels, quand bien même armés et violents. Au contraire, on fait même écho même aux voix qui appellent à les armer, que l'on peut traduire à les sur-armer. Tuer sans jugement, et s'improviser général commandant une compagnie et imposer la terreur sur un territoire donne des frissons à nos reporters élevés au Bledina, c'est l'occasion de faire un scoop ou de publier un livre romançant l'aventure de aventuriers de la liberté et de la démocratie. Des articles et un style qui sont largement médiocres mais qui brillent par leur langage à double standard, la naïveté en guise de couverture de peu de neutralité, voire son absence absence si ce n'est un manque évident de professionnalisme, l'abondance de descriptions qui invitent le lecteur à l'empathie envers des terroristes et par conséquent la haine et le rejet des gouvernements légaux et souverains et l'indifférence envers les victimes des actes terroristes de moment où ce ne sont pas les occidentaux qui en sont victimes.

Portant, les journalistes et notamment les Anglo-saxons ont fait leur mea culpa en reconnaissant le manque de professionnalisme d'avoir relayés la version d'une seule partie et s'être faits mis en situation d'empathie complète au point qu'ils aient été l'instrument de la propagande militaire d'une partie au conflit, mais avec la couverture de la carte de presse qui dispense le lecteur et le spectateur d'avoir du recul ou de la méfiance spontanée envers la source de l'information. Celle-ci émanait non plus directement des États-majors militaires mais des agences de presse, des quotidiens et des divers médias. Personne ne prêta attention à l'époque que l'information fut produite par les états majors militaires avant d'être recyclée comme un travail journalistique.

Rien n'a changé depuis. La situation s'est même aggravée. En plus des journalistes embedded, nous assistons à la naissance d'une autre catégorie de personnes qui sont décrits comme journalistes, alors qu'ils le sont juste par la volonté des médias qui leur donnent la parole et qu'ils s'autoproclament eux même journalistescomme d'autres se sont autoproclamés officiers d'une armée libre. Ils se sont autoproclamés journalistes comme d'autres se sont autoproclamés représentant d'un peuple. Rien n'est donc plus facile que de réunir un groupe de personnes qui ont en commun la cupidité, l'opportunisme, la félonie le peu de scrupules de servir un État impérialiste contre leur propre pays et patrie, en résumé des mercenaires. Il y en a ceux qui sont payés pour porter les armes et faire régner la terreur et la désolation et d'autres sont également payés pour cautionner ces actes et les couvrir d'éloge par leur plume, le verbe et les discours, comme le magicien, faire illusion par la rhétorique que l'on est pas face à une politique criminelle mais des actions nobles et louables.

De deux choses l'une :

1- soit l'on est en présence de personnes incompétentes et en nombre. Ce qui n'arrange pas l'expression démocratique ni l'expression libre.

On est en droit de soutenir que c'est de l'incompétence grave qui révèle une incurie généralisée. Le système de formation des journalistes et leur encadrement sont à revoir. Une faillite grave qui porte atteinte au fonctionnement de la démocratie et une telle atteinte ne peut être suppliée par de simple mea culpa ou des déclarations dédouanant les journalistes de leur responsabilité, en rejetant la faute sur la nouveauté du phénomène, argument souvent brandi pour justifier et absoudre leur complicité dans la désinformation.

l'incompétence et l'incurie nécessite des réactions salutaires pour le métier de journaliste. La moindre des sanctions est le renvoi et le discrédit définitif d'exercer le métier de journaliste pour tous ceux qui ont failli dans leur devoir. Non seulement les responsabilités n'ont pas été établies mais les mêmes qui ont failli se trouvent souvent promus et continuent d'officier en tant qu'éditorcarte ou supervisant les nouvelles recrues du métier. La traîtrise, la félonie, l'absence d'honneur sont par inversement des valeurs devenues des valeurs appréciables puisqu'elles apportent un bénéficie matériel et professionnel et surtout et le plus grave, cela ne suscite aucune indignation ou aucun effroi. Ainsi voit-on des professionnels des médias changer de peau comme le serpent et devenir de jour au lendemain politiques. Des politiques se recycler dès la fin de leur mandat en homme d'affaire ou dirigeant de société multinationale. (cas Gerhard Schröder, Tony Blair etc ), et le pire reste à découvrir (Draghi et le conflit d'intérêts). Que les choses soient édulcorées comme en Occident ou qu'elles soient manifestes de manière insolente comme en Tunisie, Egypte etc, la nature de la corruption et du conflit d'intérêts reste la même.

C'est parce qu'il n'y a aucun risque dans la désinformation volontaire ou non qu'ils continuent à s'abriter derrière des excuses de genre « c'est facile de juger les évènements une fois ceux-ci terminés.. », ou « il n'est pas évident de faire la part entre le bon grain de l'ivraie... » etc

Les journalistes préfèrent se draper des difficultés et des risques que comporte l'accès à l'information (chose que personne ne remet en cause dans certaines situations) alors que l'accès difficile à l'information n'est jamais une excuse de se contenter, sans critique, de celle livrée par une seule source ayant intérêt à en maîtriser le contenu, se transformant accessoirement en scriptes, speakers et alors qu'ils ont un rôle primordial dans le divertissement selon le sens pascalien.

Brodant les histoires et les scénarisant pour qu'elles soient facilement absorbable par le peu de ce qui reste du cerveau disponible du téléspectateur, habitué au prêt à penser.


2- Si ce n'est pas de l'incompétence voire de l'incurie c'est manifestement (et vu l'ampleur des manquements) que le métier de journalisme n'a plus que le nom et le statut. Force est de constater qu'il couvre maintenant une tout autre réalité.

Il n'est pas impossible qu'il soit utilisé comme couverture. Sans oublier l'aliénation réelle de beaucoup de journalistes. Ils sont de simples salariés, des employés aux services d'intérêts qui les dépassent. Ils sont maintenant des scriptes et des vidéastes, des photographes sur commande qui produisent le prêt à penser que les patrons des médias leur intiment l'ordre de produire, que cette commande soit faite ouvertement ou non. Ceux des journalistes qui font de la rétention de l'information laquelle autrement aurait permis à l'opinion publique de ne pas suivre une voie balisée, ceux des journalistes qui dés-informent sciemment, et ils sont légion, ces journalistes sont tout simplement des agents doubles qui répondent à des agendas déterminés par des intérêts sauf ceux des peuples et ils ont à cœur à ce que l'opinion publique ne soit pas bien avertie.

Il faut qu'un jour ces faux journalistes soient démasqués et mis hors d'état de nuire.

Je sais que la liberté d'expression a été vidé de sa substance et de sa pratique. Entre d'une part les lois dites mémorielles, la pénalisation des critiques sur des points historiques, la diffamation etc et d'autre part la pression médiatique pour condamner tout doute ou tout questionnement sur les versions officielles concernant certains évènements récents ou actuels c'est la censure et l'autocensure qui en sortent gagnantes dans le débat intellectuel aussi bien français que international.
 

Les conséquences sur la démocratie

la mainmise sur les moyens de l'information par un groupe de personnes, une minorité très infime, qui a un intérêt direct dans l'orientation des prises de décisions politiques, des orientations sociales, politiques et jusqu'à la décision de faire la guerre.

Ce contre pouvoir qui est censé équilibrer les trois autres, législatif, exécutif et judiciaire, devient ipso facto un outil au service du législatif et de l'exécutif. Ces derniers étant maintenant largement diminués ou inféodés à des intérêts économiques que l'on ne peut absolument pas considérés comme d'intérêt public ou d'intérêt national.

En ce qui concerne la France, la souveraineté n'est plus qu'une réminiscence lointaine, sa réalité et sa vérité n'ont plus rien à voir avec le concept tel qu'il était forgé par les traités de Westphalie. La souveraineté a l'avantage de défendre les États faibles et de peu d'importance militairement contre la voracité des empires et contre l'envie de grandeur aux dépens de nations plus petites.

C'est ce système bien que imparfait qui permettait une lisibilité des rapports de force entre les États. Il n'en est plus rien aujourd'hui, en tous les cas pour les États européens et notamment la France. L'Union européenne faute d'avoir substitué aux anciennes souverainetés une souveraineté européenne forte face aux autres États de la planète, elle a phagocyté les nations européennes sans que ces dernières aient eu en contre partie un avantage égal ou supérieur à ce qu'elles avaient perdu.

 

Ainsi La France se trouve-t-elle diminuée par le jeu des transferts progressifs et répétés de sa souveraineté à l'UE et à l'OTAN. Elle s'est dessaisie des attributs de sa souveraineté sans qu'elle en ait eu en contre partie un avantage conséquent qui peut justifier l'exercice d'une souveraineté collective sur le plan européen.

La France s'est contentée d'un projet, d'une hypothétique Europe forte dans la mondialisation comme monnaie de change ( monnaie de singe ?) contre sa souveraineté. Rétrospectivement et pourtant ceci fut largement prévisible (le discours de Philippe Seguin est très long, mais cela vaut la peine de l'écouter ou le réécouter). La France n'a plus de souveraineté étatique et l'Europe demeure toujours un nain politique sans souveraineté, vaisseau fantôme en errance dans un océan de réformes et de politiques aussi désastreuses les unes que les autres.Les

quatre pouvoirs n'ont pratiquement plus rein comme autorité sinon les vestiges de leur âge doré, les oripeaux.

Le lieu des décisions politiques et économiques ne se trouve plus aux parlements nationaux. Et par conséquences, la responsabilité gouvernementale devant la représentation nationale et la responsabilité des parlementaires devant leurs électeurs n'ont plus aucun sens. Nous assistons à un renversement de processus décisionnel. Les États nations ont gagné leur indépendance et leur souveraineté face à des Empires. La consolidation des nations fut très longue et laborieuse. Les États nations sont en cours de disparaître laissant la place à des entités plus petites comme les régions ou les provinces ou encore des territoires gouvernés par le chaos et des chefs de bandes armées. La fragmentation des États en entités très réduites et surtout très faibles a un intérêts indéniable pour les libéraux. En outre, le lien d'appartenance ne se fait plus vis à vis de l'État garant de l'intérêt commun, le lien s'établit par assujettissement à des personnes plus ou moins fortes militairement ou économiquement, le lien n'est plus un lien de citoyenneté vis-à-vis de l'État mais un lien personnel vis-à-vis à une communauté laquelle est dominée par une famille ou un clan (le Qatar, l'Arabie saoudite en sont le parfait exemple) et l'utilité d'un tel système d'organisation sociale c'est que la prise de décision n'a plus besoin du consentement de plus grand nombre, le chef décide pour sa communauté ou son clan.

 

À l'image des consommateurs démunis face aux multinationales et aux entreprises, les divisions et les rivalités des petites entités favoriseront l'émergence et le renforcement du pouvoir de la structure qui prendra le relais des États, cependant ce ne sera certainement pas à l'avantage des citoyens divisés horizontalement entre plusieurs corps.

Les conséquences de ces changements sont très visibles dans les rapports de force entre d'une part les marchés financiers, les bourses, les agences de notation et surtout les multinationales qu'elles soient agro-alimentaires ou militaires et d'autre part les États de plus en plus démunis face au mot d'ordre est de réduire l'État à la portion congrue.

 

La démocratie n'est plus. Le journalisme n'est plus.

Certains journalistes qui dominent l'espace médiatique sont des mercenaires intellectuels dont le rôle est de banaliser et de vulgariser l'achèvement de l' ère des États nations. Nous nous achemineront progressivement mais sûrement vers des États où les rapports personnels remplacent les rapports à la loi, comme dans les monarchies du Golf. C'est le système idéal pour l'épanouissement de l'ultra-libéralisme en dominant les peuples. La démocratie représentative est morte. Les exemples ne manquent pas : la Grèce, l'Espagne, l'Italie etc.

 

Une nouvelle organisation mondiale est en cours d'élaboration sous nos yeux. Sa forme définitive est pour le moment imprécise. Elle pourrait être une calamité pour les hommes comme elle peut être bénéfique pour eux.

Personnellement, je n'ai aucune confiance dans ce changement et d'après ces guerres injustes et injustifiables l'on peut pronostiquer sans risque de se tromper que la prospérité et le bien être ne seront pas au rendez-vous.

Le citoyen français est perdant. Deux générations (les jeunes et les retraités) ont déjà été sacrifiée pour le plaisir des expérimentations d'une Europe libérale, sans frontière donnant la primauté à la concurrence libre et non faussée alors que celle-ci n'est qu'une illusion. Ces deux générations subissant ainsi les conséquences des plans d'austérité et un endettement public sans précédent.

Quant aux banques et aux multinationales, elles bénéficient à chaque fois du soutien financier et juridique de l'État pour les sortir de leurs propres turpitudes. L'État devient ainsi un tampon entre d'une part les citoyens (le peuple) et d'autre part les banques, les multinationales, les marchés financiers. Une sorte de rempart ou de vigile pour protéger les seconds des premiers. L'utilité de l'État a été dévoyée au profit des seconds quand sa disparition purement et simplement n'est pas encore envisageable.

 

Nous sommes pris dans un engrenage et personne n'est en mesure de prévoir quand est-ce que cela se terminera ni comment cela se soldera ni quelles conséquences à venir nous subiront. Peut-être une guerre civile (celle-ci est facilement exportée dans le pays choisi comme on exporte n'importe quelle produit de consommation), peut-être une famine. Je vous laisse imaginer les scénarios divers et variés de notre avenir, très sombre. La France n'est pas à l'abri de conflit interne ou de guerre civile voire même religieuse. Tant que l'État fort apporte un équilibre à l'ensemble des composantes de la société, la société apparaît comme homogène et harmonieuse. Mais dès que l'Etat s'effrite, surgit des oppositions entre la diversité sociale et tout prétexte serait bon pour réveiller les divisions territoriales qui remontent à l'ancien régime : Pays d'Oc, Berry, Orléanais etc, sans compter sur les divisions religieuses et ethniques.

Si ce n'est pas par empathie avec les Irakiens, les libyens et les syriens, notre propre intérêt et notre salut nous commandent à être attentifs à ce qui se passe dans ces régions du monde. Ils impactent notre avenir.

 

Les mensonges, les manipulations des esprits, les manquements aux lois nationales et internationales sont des preuves que l'on est bel et bien dans l'univers orwelien.

Ce que l'on considérait comme une spécificité des régimes dictatoriaux se révèle un phénomène commun à n'importe quelle société et n'importe quel organisation, l'on sait maintenant que l'on peut y arriver par l'adhésion et non seulement par la contrainte. C'est une réelle démission face à nos responsabilité.

Le jour J, où la spoliation totale et complète des droits des citoyens soit définitivement consommée, rien ne servira alors de s'agiter, il n'est pas dit qu'il soit encore possible d'inverser le cours des évènements une fois le piège enclenché.

Liens :

http://www.dailymotion.com/video/xsjvys_interview-de-benjamin-dormann-avec-partie-censuree-par-audrey-pulvar_news

http://www.acrimed.org/article3866.html

http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/11-septembre-de-la-misere-106482

http://www.youtube.com/watch?v=xAwCMgEVYQw

http://reflexionssurlemonde.blogspot.fr/2012/07/syrie-la-guerre-de-linformation.html

http://reflexionssurlemonde.blogspot.fr/2012/06/volte-face-de-la-presse-anglaise.html

http://www.infosyrie.fr/actualite/alep-2-aout/

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