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  • Brésil:Sexualité et prostitution

    le 17/07/2012 par 

    Brésil passé en revue pendant 1 an mœurs, justice et image d’un pays

    prostitution

    Le gouvernement fédéral brésilien a reconnu que des enfants et des adolescents louaient leur corps ouvertement dans plus de 1000 municipalités à travers le pays, et la police fédérale a assuré qu’elle connaissait au moins 2000 lieux spécifiques dans les rues brésiliennes où la prostitution enfantine est pratiquée tous les jours au vu et au su de tous.

    La Cour Suprême brésilienne a acquitté le 30 mars 2012 un homme accusé d’avoir violé trois fillettes de douze ans au motif qu’il s’agissait apparemment de « travailleuses du sexe », donc supposées consentantes. Une telle décision est d’autant plus révoltante que le Code Pénal brésilien punit tout rapport sexuel avec un(e) mineur(e) de moins de 14 ans. Un recours a été déposé et la section brésilienne d’Amnesty International a immédiatement réagi en déplorant un jugement choquant qui donnerait “le feu vert aux violeurs”.

     

    Cette affaire illustre une nouvelle fois l’idée plutôt répandue selon laquelle les personnes prostituées auraient une « nature » particulière qui les rendrait perpétuellement consentantes, y compris lorsqu’il s’agit de petites filles. Le statut même de prostituée effacerait les droits élémentaires applicables à toute personne humaine ? Inacceptable.

    A l’opposé on ne peut commenter cette affaire en affirmant que tous les cas de viols se valent, quel que soit l’âge et le statut de la victime, sans examiner le point de vue des juges.

    Depuis 2009 la « majorité sexuelle » est fixée à 14 ans au Brésil.  Mais le tribunal rejette la position selon laquelle le fait d’avoir des rapports sexuels avec un enfant en dessous de cet âge constituerait forcément un viol sans étude au cas par cas. Dans celui qui nous intéresse, les trois enfants travaillaient comme des prostituées. Selon les juges cela montrerait que les filles étaient loin d’être innocentes, naïves et ignorantes en ce qui concerne la sexualité. Selon eux leur maturité par rapport au consentement ne devrait pas seulement être examinée par rapport à leur âge mais aussi par rapport à leur vaste expérience sexuelle. Un observateur d’Amnesty International note de son côté que la prostitution enfantine commence d’habitude et en général avec un viol, et qu’un enfant est presque toujours forcé à se prostituer. L’ONG craint ainsi que ce jugement puisse affaiblir  la protection des droits de l’enfance en décidant qu’une enfant prostituée est une prostituée avant d’être une enfant à protéger.

     

     

    Pour mémoire, la prostitution enfantine est monnaie courante au Brésil comme l’a montré une étude réalisée en 2006 par l’université de Brasilia et l’Unicef. Le gouvernement fédéral a reconnu que des enfants et des adolescents louaient leur corps ouvertement dans plus de 1000 municipalités à travers le pays, et la police fédérale a assuré qu’elle connaissait au moins 2000 lieux spécifiques dans les rues brésiliennes où la prostitution enfantine est pratiquée tous les jours au vu et au su de tous.

    Le jour du jugement sur les 3 fillettes prostituées, le Ministère du tourisme, chargé de la campagne de communication sur la Coupe du Monde et les jeux Olympiques au Brésil, a demandé la fermeture de 1770 sites Internet qui faisaient la promotion du pays comme destination de tourisme sexuel…

     

  • Poésie

    Y’A CAS, FAUT QU’ON !

    Posté par 2ccr le 20 novembre 2010

      »en l’honneur de ceux qui ont plein d’idées, mais qui feraient bien de lever le cul de leur fauteuil … »

    Y'A CAS, FAUT QU'ON ! dans vers, rimes et proses 01yacasfautquon 
    Il faut remettre de l’ordre
    Cela ne peut plus durer
    C’est ainsi que s’expriment
    Ceux qui se sentent incapables
    Et pour une illusion de sécurité
    Ils sont prêts à tout brader
    Même leur liberté

    Il faut de l’autorité
    Les gens en ont besoin
    Voici ce que disent ceux qui ont abdiqué 
    Et pour avoir l’impression d’exister
    Ils parlent d’égalité
    Mais de toute leur vie
    Ils n’ont jamais bougé

    Il faut quelqu’un à poigne
    Peut-être un dictateur
    Ainsi parlent les lâches
    Ceux qui ont tout eu
    Et qui n’ont pas su se battre
    Pour conserver ces biens
    Légués par nos anciens

    Il faut se rappeler
    Que nous aussi, nous avons été jeunes
    Que nous avions des rêves
    Mais que nous n’avons rien fait
    Nous nous sommes contentés de vivre
    D’accumuler des biens
    Sans penser au lendemain.

    Écrit par Bob LE ROUGE