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  • Australie;une élue...jalouse




    Dessin de Esquivel, Costa Rica.

    Le pole dancing fait des dégâts

    18.07.2012 | 

    Le pole dancing ? Pourquoi pas. Aux frais du contribuable ? Pas question. Les habitants d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, ne décolèrent pas. En un an et demi, les prostituées ont tordu ou cassé 40 poteaux de signalisation. ”Elles les utilisent pour faire du pole dancing”, dénonce Donna Lee, une élue du comité de quartier d’Otara-Papatoetoe, qui publie un rapport recensant les doléances des commerçants et résidents. ”Elles s’en servent pour attirer le chaland, et elles les cassent. Certaines prostituées sont très baraquées.” La municipalité réclame au Parlement des pouvoirs spéciaux pour interdire aux péripatéticiennes de tapiner près des habitations, des maisons et des terrains de sport, indique Stuff.

  • Bresil:Bonne initiative

    Pour sortir de prison plus tôt, pédalez !

    18.07.2012 | Courrier international

    Pédaler pour produire de l’énergie en échange d’une réduction de peine : tel est le projet novateur auquel participent les détenus de la prison de Santa Rita do Sapucaí, dans l’Etat du Minas Gerais, au Brésil. L’électricité obtenue sert à illuminer de nuit une place de la ville. En pédalant toute une journée, ils produisent de l’énergie pour alimenter six réverbères. Quand la prison se sera dotée de dix bicyclettes reliées à un générateur, c’est toute une avenue qui sera ainsi illuminée. 

    Pour l’heure, les deux vélos en place sont installés dans la cour de l’établissement. L’énergie produite par les coups de pédales est transmise à deux batteries grâce à des courroies. Ce projet, imaginé par le juge José Henrique Mallmann, a été accueilli avec méfiance avant de gagner l’adhésion des détenus. “C’est un remède à l’oisiveté, et, au bout de seize heures de pédalage, ils gagnent un jour de remise de peine”, souligne le magistrat. 

    La loi n’oblige pas les prisonniers à participer à cette initiative, mais ils y voient leur intérêt : outre leur réduction de peine, ils entretiennent leur forme, et cela a changé l’ambiance au centre pénitentiaire. “En pédalant, ils se sentent utiles”, estime le directeur de l’établissement, Gilson Rafael Silva. “Ils gagnent un peu de liberté et produisent de l’énergie, une énergie propre en plus – le développement durable est très en vogue.” Le centre pénitentiaire de Santa Rita do Sapucaí compte 130 détenus. La direction de l’établissement précise que toutes les entreprises peuvent faire des dons de bicyclettes, neuves ou d’occasion. 

    Ce n’est pas le premier projet original à Santa Rita do Sapucaí. A l’initiative du juge José Henrique Mallmann, une partie des salaires des prisonniers qui travaillent est reversée aux victimes. Pour l’heure, seuls les détenus emprisonnés pour des infractions mineures, dont des vols, peuvent participer à ces projets.

  • La bonté de l’Amérique


    18.07.2012
     | Courrier international

    Il sillonnait les Etats-Unis en stop pour écrire un livre intituléKindness of America [La bonté de l’Amérique]. Dans le Montana, un automobiliste lui a tiré dessus à bout portant. Ray Dolin, hospitalisé, a eu droit à une belle vague de sympathie – jusqu’à son arrestation. Le photographe s’était en fait tiré dessus dans“un acte désespéré d’autopromotion”, rapporte The Register. Le suspect, initialement écroué, a été relâché.
  • Ah ces Italiens,toujours marrants...

    Big Brother a du nez

    23.07.2012 | Courrier international

    Des caméras renifleuses : telle est la nouvelle arme de Rome pour lutter contre les fumeurs de pétards et les buveurs invétérés. Quatorze engins de surveillance seront bientôt dotés d’un nez électronique mesurant la concentration dans l’air d’alcool et de stupéfiants. Trop d’effluves de cannabis au Trastevere ? Une alarme se déclenchera dans un centre de surveillance, alertant la police. A terme, cette détection olfactive devrait être étendue à d’autres quartiers, notamment au Campo dei Fiori et à la piazza della Madonna dei Monti. Le coûteux dispositif de surveillance mis en place à la demande des associations de riverains s’attaque aussi à la pollution sonore. Mais le système laisse un peu à désirer : le passage d’une moto pétaradante trop près des capteurs a été pris pour des coups de pistolet, rapporte Il Tempo.

  • SYRIE:Gaffe ils nous passent la pilule comme en Libye

    Peut-on exiger une vraie information sans être partisan de la Syrie de Bachar Al-Assad ?

    Le traitement médiatique de la guerre en Syrie

    Frédéric ANDRE

    Il suffit aujourd’hui simplement de s’interroger sur un sujet ou les médias -dans leur majorité- ont un parti pris pour tomber dans le viseur des cerveaux bien-pensants. Le cas de la guerre actuelle en Syrie en est un exemple parmi tant d’autres.



    Toute personne, journaliste, écrivain, homme/femme politique, ou simple citoyen qui ose s’interroger sur le bien-fondé de ladite rébellion syrienne ne peut être qu’un complotiste nourri aux sites antisémites et aux thèses nauséabondes.

    "Comment pouvez-vous soutenir le tyran Bachar Al-Assad ?! Vous savez ce qu’il se passe là-bas ?!

    Vous n’y êtes pas allé ! Vous avez vu les images ?! C’est un bain de sang ! Ils ont bien raison de se révolter !!

    Le sujet est souvent pris sous l’angle émotionnel, sur le Net et en particulier les réseaux sociaux, on diffuse en masse des photos de cadavres, de personnes mutilées, d’enfants carbonisés.

    On le sait bien, cette méthode dispense souvent d’avoir à expliquer les évènements en profondeur et dans leur complexité.

    Car c’est bien de cela dont il s’agit, d’une situation bien plus complexe que ne le laissent penser les diffuseurs d’images morbides et les journalistes de grands médias parlant de bombardement massifs, de morts civils et de répression.

    Comment le spectateur du JT peut t-il se faire une opinion du conflit et en comprendre les éléments constitutifs dans ce cas.

    Cela relève de l’impossible.

    La ligne suivie par les grands médias est en revanche elle, dénuée de complexité : il s’agit d’une guerre civile opposant un dictateur et son armée meurtrière à un peuple révolté menée par d’héroïques combattants. Florence Aubenas dans un article du Monde datant du 30 juillet parle même d’un "rebelle" de l’armée syrienne libre comme d’un "un grand type aux yeux verts, beau comme un soldat de cinéma."

    Il est très facile de manipuler l’opinion ainsi, d’autant que concrètement, la Syrie de Bachar Al-Assad n’est pas un paradis de démocratie, et qu’il existe au sein du régime et de ses affiliés une corruption importante.

    Ensuite il s’agit de mettre toutes les "révolutions arabes" dans le même panier.

    Tunisie, Egypte, Yémen, Libye, Syrie, tout ça c’est la même chose : il s’agit de régimes dictatoriaux contre lesquels les peuples de ces pays se sont révoltés.

    Dans nos médias de masse, peu importent les particularités de chaque pays et de chaque conflit, ce sont tous des pays "arabes", donc tous dictatoriaux, les gens y crèvent tous la dalle et ne peuvent pas s’exprimer, donc la révolte est légitime. La révolution est légitime.

    Il est intéressant de voir comme les journalistes apprécient les révolutions loin de leur pays, plus particulièrement lorsqu’il s’agit de révoltes contre des régimes diabolisés, mais rejette ce mot aussitôt qu’il s’agit de contester l’ordre libéral, dès lors la "révolution" est implacablement associée au chaos, à la gauche radicale, au communisme, au goulag..

    Les médias de masse mettent davantage l’accent sur les ripostes de l’armée syrienne que sur les attaques des "rebelles".

    Car quel que soit la position que l’on prend, tout le monde est d’accord pour reconnaître que l’ASL entreprend des attaques et commet des attentats sur le sol syrien. Ainsi les journalistes ne peuvent faire autrement que de reconnaître que l’armée syrienne mène des contre-offensives. Elle mène des contre-attaques comme le ferait n’importe quelle armée nationale face à une guérilla armée.

    Après, il est possible évidemment de débattre de l’ampleur de ces contre-attaques.

    Il y a une autre chose frappante dans la couverture médiatique sur le conflit syrien : la plupart des chiffres sur les "massacres" commis par l’armée syrienne sont donnés par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

    Il est étonnant de voir que des médias censés être neutres, utilisent des chiffres d’une ONG clairement engagée en faveur des insurgés syriens.

    Mais une question vitale devrait se poser : qui est l’armée syrienne libre ? et qui sont les membres du conseil national syrien ?

    Qui sont ceux qui combattent et que l’ont présente si souvent comme des combattants de la liberté massacrés par le régime syrien.

    Il ne s’agit pas ici de prendre position contre Bachar Al-Assad ou contre le CNS, mais de se poser les questions essentielles à la compréhension du conflit. Et pour cela il faut connaitre les belligérants.

    En quoi montrer une image romanesque des combattants anti-régime va t-il aider à cela ?

    Si l’ASL fut formée par des militaires syriens déserteurs, elle ne se limite pas à cela.

    En premier lieu, soulevons un point essentiel : la place des combattants étrangers au sein de l’opposition syrienne.

    Parmi eux : nous trouvons Mahdi Al-Harati, l’un des leaders de la rébellion libyenne qui a renversé et tué le colonel Kadhafi.

    AL-Harati fut le numéro deux du gouvernement militaire de Tripoli derrière l’ancien djihadiste Abdelhakim Belhadj.

    Il dirige aujourd’hui le groupe islamiste extrémiste Liwa al-Umma qui combat aux côtés de l’ASL et qui est très présent dans l’actuelle bataille d’Alep (la deuxième ville du pays).

    Il y a quelques jours, le journaliste hollandais à peine libéré Jeroen Oerlemans affirmait qu’il n’avait vu aucun syrien dans le camp djihadiste où il se trouvait.

    L’ASL et ses alliés ont pu compter sur l’arrivée d’un certain nombre de combattants salafistes venues de Lybie mais aussi de tout le monde Arabe et d’Europe.

    Elle a une base en Turquie, et reçoit le soutien de ce pays ainsi que du Qatar, de l’Arabie Saoudite, des Etats-Unis et de la plupart des pays européens.

    Mais l’opposition syrienne si elle est unie dans le combat, ne forme pas une force homogène.

    Il existe en son sein des islamistes radicaux, des libéraux, etc.

    Les grands médias sont en train de nous vendre chacun à leur façon (directe ou indirecte) une Syrie post-Assad, démocratique, débarrassée de la violence et du totalitarisme. Nul besoin d’être un spécialiste de politique internationale pour comprendre qu’il s’agit d’une énorme tarte à la crème déjà servie.

    Quand nous nous rappelons de ce qu’ils disaient sur la Libye post-Kadhafi, et quand nous constatons ce qu’est devenu ce pays depuis sa chute, nous pouvons légitimement nous interroger sur la nature de l’information qui nous est diffusée sur le conflit syrien.

    Il y a peu l’ex ministre des affaires étrangères français Bernard-Henri Levy affirmait sur le plateau d’Eric Naulleau et Eric Zemmour que l’objectif en Libye n’était pas d’établir la démocratie et la laïcité mais d’en finir avec l’ère Kadhafi.

    Ce même BHL affirmait à la une de Libération : "Quoi qu’il arrive la Libye nouvelle sera meilleure".

    En cas de renversement de Bachar Al-Assad, ce sont ces mêmes journalistes qui se choqueront des massacres de Chrétiens syriens (12% de la population) et de la minorité alaouite par certains rebelles. Comme ils ont été pris pour cible en Irak après la victoire américaine. Dans le village de Hama le Père Basilios Nassar fut assassiné pour avoir tenté d’aider un homme agressé en pleine rue. A Homs plus de 200 Chrétiens furent tués par des rebelles.

    Mais le plus écœurant dans tout cela c’est certainement le deux poids deux mesures opéré par les grands médias, car ceux-ci ont étrangement été peu bavards lors de la répression des manifestants dans le Royaume de Bahreïn par les troupes saoudiennes avec la bénédiction des Etats-Unis, grands alliés des deux monarchies.

    La bataille pour l’information n’existe donc pas que dans les dictatures visibles au JT. Elle n’est pas près de s’arrêter, et les forces en présence dans chaque camp restent très inégales. C’est peut être sur ce terrain que les journalistes devraient commencer à être parties prenantes.

    Frédéric André