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Israel:le petit ogre - Page 4

  • Ne pas oublier Gaza

    720 tonnes de munitions sont tombées sur Gaza entre le 8 juillet et le 26 aout 2014 pendant l’opération “Bordure protectrice”, soit deux tonnes par kilomètre carré. La violence de ce dernier assaut devient plus claire encore quand on compare ces chiffres avec ceux de l’opération israélienne précédente. En 2008/2009, c’est 50 tonnes de « Plomb durci » qui s’étaient abattues sur l’enclave palestinienne.

    Il est important de rappeler que ces bombes et obus ne sont pas tombés sur un terrain vague ni au milieu d’un désert mais sur des femmes, des hommes, des enfants. La bande de Gaza est l’un des endroit les plus peuplés au monde. Les conséquences sont donc effrayantes. 2188 Palestiniens ont perdu la vie. 1658 étaient des civils. Plus de 11 231 Palestiniens furent gravement blessés. Plus de 18 000 maisons furent détruites entièrement ou en partie.

    Des chiffres terribles, qui font froid dans le dos.

    Les images, quant à elles, sont choquantes, effroyables et souvent insoutenables. Il faut dire que cette fois-ci, Israel n’a pas réussi à interdire aux journalistes, même à ceux travaillant pour des grandes chaines internationales, de rester sur place.

    Ces images qui ont choquées le monde entier. Ce sont elles qui ont poussée des centaines de milliers de personnes à travers le monde à descendre dans la rue pour manifester leur colère et leur dégoût, non seulement devant les actes commis par l’armée israélienne mais aussi devant la complicité de leurs propres gouvernements.

    Le Tribunal Russell sur la Palestine, qui s’est réuni à 5 reprises entre 2009 et 2013, voyant les réactions incroyables des gouvernements « occidentaux » (qui devant le troisième assaut de l’armée israélienne sur la population de Gaza en 6 ans, le plus violent et le plus long que Gaza ait subi depuis 1967, n’eurent même pas la décence de « condamner » cette attaque ignominieuse ni même d’appeler Israël à la « réserve »), décida qu’il était crucial de se réunir une nouvelle fois. Pour les Palestiniens, mais aussi pour les citoyens du monde entier. Pouvons-nous espérer vivre en paix alors qu’un peuple occupé, encerclé et affamé se fait massacrer dans l’indifférence la plus totale ?

    Une session extraordinaire du tribunal fut donc organisée à Bruxelles les 24 et 25 septembre 2014. Le mandat du tribunal et des membres de son jury (Michael Mansfield, Ken Loach, Vandana Shiva, Ahdaf Soueif, Christiane Hessel, Roger Waters, Ronnie Kasrils, Radhia Nasraoui, Miguel Angel Estrella, Richard Falk, John Dugard et Paul Laverty) était clair : le tribunal, devant la férocité de l’attaque de l’armée israélienne, parlerait, pour la première fois en ce qui concerne Israël, du « crime des crimes » : le crime de Génocide et celui d’incitation au Génocide.

    Pour secouer et réveiller les consciences.

    Il est effectivement crucial de ne pas isoler cette dernière agression israélienne pour en faire un cas à part. L’opération « Bordure protectrice » s’inscrit, comme les précédents assauts, dans une politique de nettoyage ethnique, de colonisation et d’apartheid mise en place depuis la création de l’état d’Israël. Là est aussi le rôle du tribunal : remettre les faits qu’il examine dans un contexte historique global, revenir sur le passé pour mieux comprendre le présent et espérer un futur plus juste. Cet exercice, que les grands médias et les gouvernements, par choix, ne font jamais, est nécessaire pour l’existence même de la civilisation humaine. Comment prétendre comprendre « l’autre » et le respecter si l’on ne tient pas compte de son vécu, de son passé ? Si l’on ignore son histoire, ou l’omet ?

    Durant la journée du 24 septembre, témoins, juristes et spécialistes en armement se succédèrent donc devant plus de 500 personnes venues du monde entier pour écouter, comprendre et agir pour que de telles monstruosités ne se reproduisent plus jamais. 
    John Dugard, juriste de renom, ouvrit la séance en rappelant à tout le monde que la bande de Gaza, malgré le départ des colons et de l’armée en 2005, reste un territoire sous occupation, soumis à un siège qui n’est rien d’autre qu’une punition collective. Israël, en effet, détient les clefs de cette prison à ciel ouvert et en contrôle les entrées, les sorties, les registres de population ainsi que l’espace aérien et maritime.

    Le colonel Desmond Travers, un des membres du rapport Goldstone, évoqua plus particulièrement la doctrine « Dahiyah ». Créée lors de la guerre du Liban en 2006, celle-ci consiste à organiser une attaque d’une magnitude disproportionnée afin de graver dans la mémoire des victimes, ou plutôt des survivants, un souvenir durable du prix à payer lorsque l’on résiste à l’armée israélienne.

    Le journaliste David Sheen a, quant à lui, fait état de la montée du discours d’incitation à la haine et au crime contre les Palestiniens au sein de la société israélienne. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un phénomène récent, D. Sheen a démontré qu’il était aujourd’hui devenu « acceptable » et accepté, qu’il n’était plus nécessaire de se défendre d’avoir des positions ouvertement racistes en Israël, à tel point que certaines figures publiques majeures, même issues des franges les plus « libérales », justifient régulièrement le massacre de civils palestiniens. D. Sheen a, par ailleurs, mis en lumière que ce discours ne se limitait désormais plus à une certaine partie de l’opinion publique, mais qu’on le retrouvait dans tous les secteurs de la société israélienne, des religieux aux responsables politiques en passant par les journalistes et universitaires. Un récent sondage a révélé que 95% de la population israélienne approuvaient les opérations militaires israéliennes de cet été.

    Le journaliste palestinien Mohammed Omer s’est appuyé sur trois situations dont il a été témoin pour illustrer le recours à trois pratiques spécifiques employées par l’armée israélienne : l’usage de palestiniens comme boucliers humains, les exécutions sommaires de civils ainsi que l’interdiction de se déplacer faite aux ambulances et aux services de la Croix-Rouge. Ivan Karakashian de l’organisation « Defense for Children International » a corroboré le témoignage de M. Omer, expliquant que cela était courant de la part des soldats israéliens.

    Les médecins Mads Gilbert et Mohammed Abou Arab, quant à eux, travaillant à Gaza durant l’opération « Bordure protectrice » (ainsi que pendant l’opération « Plomb durci »), ont évoqué la destruction en masse des infrastructures hospitalières et des attaques sur le personnel médical (spécifiant que 17 des 32 hôpitaux de Gaza furent détruits cet été).

    Le jury, parfois abasourdi, se retira le soir du mercredi 24 septembre et délibéra pendant de longues heures.

    C’est unanimement qu’il a conclu que le crime d’incitation au génocide ainsi que des crimes contre l’humanité ont été commis à Gaza et que le discours employé à différents niveaux de la société israélienne pendant l’été 2014 avait parfois atteint le seuil nécessaire pour pourvoir le qualifier d’incitation directe et publique au génocide.

    Le jury a ajouté : « Nous avons sincèrement peur que dans un environnement d’impunité et d’absence de sanctions pour des crimes graves et répétés, les leçons du Rwanda et d’autres atrocités de masse, restent lettre morte ».
     
    Le Tribunal Russell est un tribunal populaire, des peuples, pour le peuple. Nous sommes prévenus. Maintenant, il faut agir et vite.

    Avant qu’il ne soit trop tard.

  • Gaza : le silence tue, la désinformation rend complice - Acrimed | Action Critique Médias

    Quel bilan tirer de l’opération israélienne « Bordure Protectrice », 3 semaines après l’accord d’un cessez-le feu ? C’est avec amertume, indignation, mais aussi avec inquiétude que nous nous interrogeons sur le traitement médiatique de la tragédie qui a frappé la Bande de Gaza. En faisant - consciemment ou non - usage d’expressions communément acquises, la presse s’est rendue coupable de désinformation.

    Nous, citoyens belges et européens, accusons la majorité des médias d’appliquer – délibérément ou non – la politique des « deux poids, deux mesures » lorsqu’il s’agit d’aborder ces événements atroces. Ainsi, parler de « guerre » est-il correct alors que le conflit oppose David à Goliath ? L’histoire atteste que nous sommes face à une répression de type colonial contre une population en résistance face aux occupants. Nous sommes consternés par la représentation d’un « conflit » où oppresseurs et opprimés se valent. Le principe d’« équidistance » a-t-il quelque sens dans un affrontement qui oppose l’armée israélienne - considérée comme la cinquième armée la plus puissante au monde - à des roquettes palestiniennes, pour la plupart artisanales ?

    Il ne s’agit pas ici de reprocher aux médias de parler « des deux camps », mais bien leur représentation systématique, toujours au nom de l’« équidistance », des opérations des uns et des autres. Cette approche crée chez le lecteur, l’auditeur ou le téléspectateur le sentiment d’une égalité entre protagonistes. Ainsi, les roquettes palestiniennes, qui pour près de 87% sont interceptées, en arrivent à être présentées comme l’équivalent des chars, drones, F16, hélicoptères et missiles dernier-cri israéliens. Les 1,7 million de Gazaouis, eux, n’ont pas de Dôme de fer… Ils connaissent par contre une densité démographique supérieure à celle du Bangladesh sur 365 km2 (la moitié de la superficie du littoral belge). Une telle densité permet d’apprécier à sa juste valeur le leitmotiv propagandiste des « boucliers humains » du Hamas et la prétention d’Israël à s’en tenir à des « frappes chirurgicales ».

    Nous dénonçons cette prétendue égalité entre protagonistes, renforcée par un traitement le plus souvent purement événementiel de l’actualité. Il faut rappeler que la Bande de Gaza est occupée depuis 1967 et assiégée depuis l’arrivée au pouvoir du Hamas, il y a 7 ans. Depuis, la population entière en fait les frais : encerclée par mer, terre et air pour avoir « mal choisi », dit-on, ses dirigeants. On l’a souvent dit : « Gaza est une prison à ciel ouvert ». Ce qui explique que l’ONU considère toujours le territoire comme étant sous occupation. Ni sortie de secours, ni lieu sûr. Pas même au sein des hôpitaux ou des écoles. Dans cette atmosphère oppressante, toute tentative de révolte des Palestiniens est présentée comme « activité terroriste » par des journalistes qui se font ainsi les porte-voix de la propagande israélienne. Faut-il rappeler que les résolutions de l’ONU et principalement la résolution 37/43 légitiment la lutte armée contre la domination coloniale ? Trop souvent, nos médias présentent exclusivement le Hamas comme un mouvement « islamiste radical », jamais comme un mouvement de libération nationale, déclenchant ainsi de façon pavlovienne des réflexes de peur et de rejet.

    C’est l’enlèvement de trois jeunes Israéliens retrouvés morts en Cisjordanie occupée qui est systématiquement présenté comme l’élément déclencheur des hostilités entre Israël et Gaza. Le Hamas, accusé sans preuves de ce rapt a vu des centaines de ses militants et cadres locaux arrêtés. Malgré l’humiliation et les privations quotidiennes que subissent les Gazaouis, ce n’est que suite à ces arrestations d’envergure que les premières roquettes ont été tirées depuis la Bande de Gaza. Les premières du Hamas depuis… 2012. C’est aussi l’élimination, le 7 juillet, de sept combattants du Hamas qui a mené celui-ci à considérer que le cessez-le-feu avec Israël, négocié en novembre 2012 et qui engageait chaque partie à ne pas mener d’opérations militaires contre l’autre, était rompu.

    Les finalités de l’opération israélienne « Bordure Protectrice » se voient tout à fait discréditées : mener des attaques de « représailles légitimes » afin d’éradiquer les tirs de roquettes. Or l’on sait que ce sont les opérations militaires israéliennes qui engendrent davantage de tirs de roquettes et font donc des victimes israéliennes. La boucle est bouclée, le cercle vicieux installé. Israël dit vouloir arrêter la violence contre ses citoyens, mais, contribue paradoxalement à la provoquer.

    Nous accusons la plupart des médias de manipuler l’opinion en présentant le Hamas comme « l’organisation qui n’a pas accepté la trêve » ou « qui la viole constamment ». Et qui par conséquent, ne protège pas ses civils. Rappelons que la première proposition de cessez-le-feu a été discutée entre le gouvernement israélien et le gouvernement égyptien dirigé par le maréchal Al-Sissi, fervent opposant au Hamas. Peut-on imaginer la négociation d’une trêve si toutes les parties concernées ne sont pas présentes aux discussions ou si aucune des conditions demandées, par les représentants du peuple palestinien, n’a été évoquée ?

    Des médias comparent les statistiques des morts civils palestiniens à celles des soldats israéliens tombés. Comparaison honteuse. D’autres médias cultivent la peur des « djihadistes » belges ou français partis combattre en Syrie, mais épargnent l’image de ces autres Belges ou français enrôlés dans l’armée d’occupation israélienne.

    Cette approche médiatique, ce constat flagrant de sympathie première envers Israël se révèlent consternants et nous poussent à nous interroger sur les fondements d’une « osmose culturelle » avec cet État, alors que ce dernier piétine de manière constante les principes démocratiques et le droit international.

    « Bordure protectrice » a fait plus de 2.100 victimes palestiniennes dont 500 enfants.

    Nous, lecteurs, auditeurs, et téléspectateurs belges et européens, accusons une partie de la presse, de désinformation lorsqu’il s’agit de traiter des crimes de guerre commis par Israël à Gaza et en Palestine occupée.

    Des gouvernements en passant par la population, toute la société dépend du Quatrième pouvoir, celui des médias, pour se forger son opinion. Jusqu’à présent, le travail indispensable d’investigation journalistique a souvent fait défaut. Sous couvert de neutralité, beaucoup de médias désinforment. Ils se rendent et nous rendent complices de la tragédie de Gaza.

    Comme l’affirmait Desmond Tutu, « rester neutre face à l’injustice, c’est choisir le camp de l’oppresseur ».



    Anissa Amjahad - Docteure en sciences politiques et sociales (ULB) 
    Frank Barat - Militant et auteur 
    Sébastien Boussois - Docteur en sciences politiques 
    François Burgat - Politologue, Aix-en-Provence 
    Paul Delmotte - Professeur retraité de politique internationale à l’Institut des Hautes Études des Communications Sociales 
    Ricardo Gutiérrez - Secrétaire général de la Fédération européenne des Journalistes 
    Imane Nachat - Étudiante en dernière année de Master en Sciences de la communication - VUB 
    Julien Salingue - Chercheur en science politique

     Pour l’analyse d’Acrimed sur le traitement médiatique de la dernière offensive israélienne contre Gaza, voir notre article : « Offensive israélienne contre Gaza : les partis pris du traitement médiatique ».

  • Gaza : la désolation

    Gaza : la désolation de la ville d’Al-Shejaiya, vue du ciel, après 51 jours de guerre

     
         

    51 jours de guerre, 51 jours de bombardement sur un territoire minuscule. Le conflit entre le Hamas et Israël a laissé des traces indélébiles sur la bande de Gaza et sur la ville d’Al-Shejaiya en particulier.

    Media Town, une société de production palestinienne, a publié vendredi dernier une vidéo impressionnante sur sa chaîne Youtube. Elle a filmé, à l’aide d’un drone les ruines de la ville. Une minute de survol où on ne voit que de la désolation à perte de vue.

    Selon les sources palestiniennes, 2 149 personnes ont perdu la vie durant ce conflit, dont près d’un quart d’enfants. Des milliers d’habitations ont été détruites et 540 000 Palestiniens ont été déplacés.

    La reconstruction prendra du temps. Beaucoup de temps.

  • La direction de la BBC d’Israël...

    La direction de la BBC lui ordonne de ne pas parler d’Israël : Max Keiser démissionne

         

    Max Keiser, célèbre journaliste de la chaîne britannique BBC et producteur de films documentaires d’origine écossaise, a annoncé dimanche 3 août le refus de poursuivre son émission.

    « La raison pour laquelle j’ai quitté l’émission de la BBC : je recevais des ordres stricts m’interdisant de mentionner Israël dans n’importe quel contexte. C’est ce genre de censure qui mène à l’horreur de Gaza » a-t-il écrit sur son compte Twitter.

    Le journaliste Britannique n’a visiblement peur de rien puisqu’il est d’ailleurs connu pour avoir volontairement fait chuter l’action de la firme Coca-Cola, à l’aide d’un fond spéculatif.

    Censurés pour avoir dévoilé la vérité et le génocide palestinien : de plus en plus de journalistes sont victimes de pressions constantes de la part des médias occidentaux.

    Outre Max Keiser, la journaliste et reporter de CNN Diana Magnay avait partagé son dégoût sur son compte Twitter en observant des israéliens contempler les bombardements depuis une colline à Gaza. Sa réaction n’a pas été du goût de la chaîne qui a décidé de la muter à Moscou.

    En Espagne également, Yolanda Alvarez, correspondante à Jérusalem, a été injustement accusée par l’ambassade israélienne à Madrid qui l’a qualifié de « pro-Hamas », simplement parce qu’elle montrait les horreurs à Gaza : des photos des victimes palestiniennes.

    Domination juive et liste noire !

    • Penelope Cruz et Javier Bardem vont devoir payer le prix fort leurs prises de position en faveur des Palestiniens. Fin juillet, dans les colonnes du quotidien ibérique El Diario, ils ont exprimé (...)

    • RDP | 12 août |73 International  

      Censure

      Sur la radio d’État France Inter, il ne fait pas bon critiquer BHL et souligner la politique génocidaire d’Israël...

    • Le président de la République écrit à François Hollande

      Roger Cukierman, dans un courrier adressé le 5 aout à François Hollande, a alerté le Président de la République sur l’utilisation des termes "carnage" et "massacre" pour qualifier les opérations de (...)

  • On compte plus de 1000 morts à Gaza

     

    On compte plus de 1000 morts à Gaza alors que la trêve est prolongée (THE JORDAN TIMES)

    Vue générale du quartier Shejaiya à Gaza City, Samedi (photo AP de Khalil Hamra)

    Il ne faut pas s’en laisser compter par les médias Français qui osent encore parler d’Israël comme d’un pays qui se défend d’un agresseur. Tsahal déploie des forces inouïes et totalement disproportionnées contre une bande de terre étranglée par 7 ans de blocus, voilà la réalité. Plus de 1000 morts depuis le 8 juillet date de début de la guerre, 100 000 déplacés, des villages, des quartiers entiers détruits, des civils en grande majorité martyrisés. C’est cela que les médias alternatifs doivent relayer.

    Israël veut bien prolonger la trêve mais veut continuer la destruction de la bande de Gaza et plus particulièrement des tunnels .... Mais, où est le dialogue là ? Les tunnels approvisionnent Gaza sous blocus ... Cynisme ...

    Il faudra combien de morts, combien de blessés physiques et psychologiques pour que l’ONU reconnaisse réellement qu’il y a crime contre l’humanité ? Ce grand machin comme le disait si bien de Gaulle.

    Combien de destructions pour que le gouvernement français cesse de se focaliser sur de soi-disant « émeutes » à Paris (alors que tant de manifestations dans le monde et le reste de la France se déroulent dans le calme !). Les p’tits marlous n’ont rien à voir avec tous ces hommes et femmes qui marquent leur soutien avec un autre (encore !) peuple martyrisé. Ils ne sont pas pro-palestiniens, ils sont contre ce crime de guerre qui se déroule sous nos yeux.

    Irak, Lybie, Syrie, Ukraine ... poussée de violence qui embrase le monde et blesse l’humanité.

    Libre Plume.

    On compte plus de 1000 morts à Gaza alors que la trêve est prolongée (THE JORDAN TIMES)

    Le nombre de morts à Gaza était passé à plus de 1000 samedi alors qu’on enlève les corps des décombres pendant la trêve de 12 heures quasiment imposée par la diplomatie internationale à Israël et le Hamas.

    Après que le fragile cessez-le-feu soit entré en vigueur vers 5h du matin, des équipes médicales ont commencé à creuser les ruines de centaines de maisons. Elles y ont découvert plus 100 corps enfouis.

    Ces découvertes sinistres a mis le nombre de morts à Gaza à plus de 1000 alors que le Secrétaire d’Etat John Kerry rencontre ses homologues d’Europe et du Moyen Orient et poussent pour que la trêve soit prolongée.

    « Nous appellerons tous les parties à prolonger un cessez-le-feu humanitaire » à déclarer le ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius à des journalistes après avoir rencontré Kerry et les ministres des affaires étrangères Britannique, Allemand, Italien, Quatari et Turque ainsi que les représentants de l’Union Européenne
    .
    « Nous voulons tous obtenir un cessez-le-feu qui tienne dans le temps le plus vite possible, un cessez-le-feu qui rejoigne les exigences israéliennes en terme de sécurité et palestiniennes en terme de développement socio-économique.

    Pas de réponse immédiate du Hamas, mais du côté israélien, une radio publique a cité les propos d’un Officiel israélien expliquant que son pays était ouvert à l’extension de la trêve à la condition de pouvoir continuer à détruire les tunnels.

    Sur place, les ambulances palestiniennes se hâtent dans les quartiers de Gaza dans lesquels il était trop dangereux d’entrer ces derniers jours. (...)

    Côté israélien, 37 soldats tués ainsi que 2 civils et un ouvrier thaï.

    Aujourd’hui, les Palestiniens s’aventurent dans les rues de Gaza, certains veulent vérifier leurs maisons qu’ils ont dû fuir, les autres font des stocks de nourriture tant qu’il est encore possible de le faire.

    Ils sont soufflés de trouver tant d’endroit dévastés : bâtiments rasés, des quartiers complètement rayés de la carte par les bombardements israéliens.

    Au nord, à Beit Hanoun, même l’hôpital a été sérieusement endommagé par un bombardement. Là, des correspondants de l’AFP enjambent le corps calciné d’un paralysé alors que des hommes cherchent d’autres corps.

    Scènes similaires à Shejaiya, où les corps raidis des morts sont entreposés là dans une pièce d’une maison, un est couvert de sang, tous sont couverts de poussière.

    « Fenêtre humanitaire »

    A l’est de Khan Younis qui se trouve plus au sud de la Gaza, des habitants hésitent à entrer dans le quartier de Khuzaa, ils disent que les forces armées israéliennes sont restées à l’intérieur de Gaza sur la frontière.

    Et non loin de là, à Bani Suheila où 20 personnes ont été tuées lors d’un seul bombardement juste avant que la trêve ne commence, des femmes et des enfants pleurent en découvrant leurs maisons détruites.

    Le Hamas et Israël se sont mis d’accord pour accorder une « fenêtre humanitaire » tôt samedi matin, après que le « Security Cabinet » israélien ait rejeté vendredi la proposition étatsusiennes d’une trêve de 7 jours pendant laquelle les deux parties pourraient négocier un accord à long-terme.

    En parlant de ce refus lors d’une conférence au Caire avec le Secrétaire Général des Nations-Unies,Ban Ki-moon, Kerry confia qu’Israël et le Hamas devaient encore se mettre d’accord sur « quelques points de terminologie » pour entériner un cessez-le-feu, il ajouta même qu’ils avaient « le cadre fondamental » pour une trêve. Mais les deux camps restent en fait en désaccord profond sur ce que sera Gaza finalement après cette attaque.

    Le Hamas demande que toute trêve doit voir à la base l’assurance de la fin du blocus de Gaza alors qu’en Israël des voix se font entendre pour demander que dans l’accord soit inclus la démilitarisation de la bande de Gaza.

    Tensions à l’ouest

    La situation à Gaza a créé des tensions sur la façade ouest où des mouvements de protestation contre Israël dans ce conflit ont éclaté après les prières de vendredi.

    Les troupes ont abattu deux adolescents palestiniens tôt samedi dans deux accrochages au nord et au sud de la façade ouest.

    Ces morts font suite à celles de six Palestiniens vendredi – 5 abattus par les troupes israéliennes et un abattu par un colon israélien.

    La communauté internationale s’inquiète du nombre de civils tués pendant le conflit de Gaza, compris l’attaque de jeudi dernier où au moins 15 personnes sont mortes après le bombardement d’une école sous protection des Nations Unies. Elle abritait quelques-uns des 100 000 palestiniens qui ont fuis leurs maisons lors des combats.

    Des organisations des droits de l’homme soulignent qu’à ce jour 80 % des victimes sont des civils, et l’UNICEF, la branche des Nations Unies qui s’occupent de l’enfance, a annoncé quant à elle la mort de 192 enfants lors de ce conflit.

    Ce samedi, l’armée israélienne annonce la mort de 2 soldats à la suite des combats de vendredi soir. L’un d’eux était le sergent Guy Boyland, 21 ans, pas d’autres précisions furent apportées.

    Trois civils encore ont été tués sur le territoire d’Israël par une roquette envoyée de Gaza samedi matin juste avant la trêve (...)

    60 roquettes ont été envoyées sur le sud d’Israël vendredi, 15 autres furent interceptées.

    THE JORDAN TIMES, WEB

    Traduction Libre Plume

    »» http://jordantimes.com/gaza-toll-passes-1000-as-truce-extension-urged