Le nouveau cabinet ministériel israélien
Le nouveau cabinet ministériel israélien : un aréopage de racistes et d’extrémistes !
- Publié le : jeudi 28 mai
- Mots-clés : International; Israël; Palestine; Politique
- Commentaires : 15
- Source : info-palestine.eu
Les nouveaux ministres israéliens ont pris leurs fonctions dimanche passé et ce, après que le 34ème gouvernement du pays ait été assermenté tard dans la journée du jeudi. Il s’agit d’un gouvernement composé d’extrémistes qui soutiennent la colonisation et les crimes de guerre tout en exprimant ouvertement la propagande raciste et l’incitation à la haine contre les Palestiniens.
Qui sont les membres du gouvernement Netanyahu et quelles sont leurs postions ?
Benjamin Netanyahu, Premier Ministre, Ministre des Affaires Etrangères :
« Jérusalem est indivisible et nous ne ferons jamais de concessions. Nous ne nous retirerons jamais de notre terre. »
Naftali Bennett, Ministre de l’Education, de Jérusalem et des Affaires de la Diaspora :
« Il n’y aura pas d’état Palestinien au sein de la petite terre d’Israël. »
Moshe Ya’alon, Ministre de la Défense :
« Les caractéristiques de la menace palestinienne sont comme celles du cancer. »
Yuval Steinitz, Ministre de l’Infrastructure Nationale, de l’Energie et de l’Eau :
« Nous n’accepterons pas la division de Jérusalem ni l’abandon de la Vallée du Jourdain. »
Ayelet Shaked, Ministre de la Justice :
« Lorsque votre mari le pilote est aux commandes de son avion, souhaiteriez-vous qu’il bombarde violemment les Arabes ? (Rires) « Oui. »
Silvan Shalom, Ministre de l’Intérieur :
« Nous sommes tous contre l’établissement d’un état Palestinien, cela ne fait aucun doute. »
Moshe Kahlon, Ministre des Finances :
« Nous devons annexer tous les territoires le jour même. » (Ce fut sa réponse lorsqu’on lui a demandé son avis sur ce que ferait Israël si les Palestiniens déclaraient unilatéralement leur indépendance).
Uri Ariel, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural :
« Je pense que dans cinq ans, il y aura 550 000 voire 600 000 Juifs en Judée- Samarie [la Cisjordanie], plutôt que les 400 000 actuels. »
Zeev Elkin, Ministre de l’Immigration et de l’Absorption, et des Affaires Stratégiques :
« Il n’y a pas de place pour un état Palestinien, ni sur les frontières temporaires ni dans n’importe quelle autre configuration. »
Ofir Akunis, Ministre sans portefeuille :
« Je m’oppose fermement à l’établissement d’un état Palestinien là où notre nation est née. »
Danny Danon, Ministre de la Science, de la Technologie et de l’Espace :
« Nous renforcerons les colonies en Judée-Samarie [la Cisjordanie]. »
Yisrael Katz, Ministre des Transports, de la sécurité Routière et des Renseignements :
« L’idée de l’établissement d’un état Palestinien est inacceptable et je m’y oppose en raison, principalement, de nos droits sur cette terre. »
Gila Gamliel, Ministre de l’Egalité des Sexes, des Minorités et des Séniors :
« Je refuse qu’on utilise le mot « occupation »…La Bande de Gaza peut se rattacher à l’Égypte et la Jordanie peut annexer quelques Palestiniens. Ils ont le choix entre plusieurs pays. »
Benny Begin, Ministre sans portefeuille :
« Si la solution à deux états est l’unique solution, alors il n’y a pas de solution. »
Haim Katz, Ministre du Bien-Etre et des Services Sociaux :
« La conclusion est on ne peut plus Claire : non à l’établissement d’un état Palestinien car ce sera un état terroriste à la périphérie de Tel Aviv. »
Yariv Levin, Ministre du Tourisme et de la Sécurité Publique :
« Une loi Israélienne claire prouvera que nous sommes un état Juif. »
Miri Regev, Ministre de la Culture et des Sports, Ministre du Renseignement :
« La Terre d’Israël appartient au peuple Juif, et pas seulement aux Juifs qui vivent sur cette terre. »
Eli Ben-Dahan, vice-ministre de la Défense :
« Les Palestiniens sont des animaux, pas des êtres humains. »
À la lumière de toutes ces déclarations, les alliés d’Israël, notamment l’Union Européenne, continueront-ils d’agir comme si de rien n’était ?
Pour rappel, lorsque l’extrême droite autrichienne représentée par le Parti de la Liberté était arrivé second lors des élections de 1999, les états membres de l’Union Européenne avaient imposé des sanctions diplomatiques qui ont été levées en septembre 2000. Actuellement, plus de 30 pays soumis à plusieurs types de sanctions ou de « mesures restrictives » sont inscrits sur la liste de l’Union Européenne.
Récemment, d’anciens politiciens et diplomates Européens ont exhorté une réévaluation urgente de la politique européenne, en insistant sur le fait de tenir Israël pour responsable de la colonisation de la terre Palestinienne. En Avril, 16 ministres européens des Affaires étrangères ont appelé à une introduction généralisée à travers toute l’Union Européenne de directives concernant l’étiquetage correct et exact des produits en provenance des colonies israéliennes, ainsi que des « mesures plus sévères » supplémentaires. En janvier, 63 membres du Parlement européen ont exprimé leur soutien à la suspension de l’Accord d’Association entre l’UE et Israël.
Les Palestiniens et plusieurs groupes de la société civile en Europe ont, pendant un certain temps, appelé à l’application de ces mesures et bien d’autres similaires. Aujourd’hui, la question qui se pose est la suivante : avec un gouvernement Israélien qui rejette effrontément les normes internationales et les droits des Palestiniens, va-t-on enfin assister à une prise de décision et d’action radicale et significative de la part de Bruxelles pour en finir avec sa complicité avec l’apartheid Israélien ?