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France - Page 19

  • BATHO : UN INDUSTRIEL DU GAZ

    BATHO : UN INDUSTRIEL DU GAZ DE SCHISTE SAVAIT-IL À L'AVANCE ?

    Les coulisses d'un diner "off" dans l'Ohio
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    Comment un industriel du gaz de schiste a-t-il pu évoquer la marginalisation de la ministre de l'environnement deux semaines avant son éviction ? En posant cette question lors de sa conférence de presse, Delphine Batho a dénoncé les groupes de pression à l'origine de son renvoi. La veille,Challenges avait expliqué comment Philippe Crouzet, président du directoire de Vallourec (leader mondial de la fabrication de tubes utilisés dans l'exploitation des gaz de schiste) avait annoncé mi-juin, devant plusieurs journalistes, que "le problème Batho était en passe d’être réglé". Une information d'autant plus crédible que Crouzet est par ailleurs l'époux de Sylvie Hubac, directrice de cabinet de François Hollande. Mais joints par @si, plusieurs participants à ce "dîner informel" contestent l'interprétation du journaliste de Challenges.

    Après l'éviction de Nicole Bricq du ministère de l'environnement à cause du lobby pétrolier, Delphine Batho a-t-elle été victime d'une attaque au gaz (de schiste) ? Jeudi 4 juillet, au cours de sa conférence de presse, la ministre a dénoncé les lobbys du gaz de schiste et du nucléaire : "ces forces ne se sont pas cachées de vouloir ma tête", a-t-elle affirmé. Exemple :"Est-il normal que le patron de l'entreprise Vallourec, directement intéressée par l'exploitation des gaz de schiste, ait pu annoncer ma marginalisation des semaines à l'avance devant des responsables de son entreprise aux Etats-Unis ?"

    Le patron de Vallourec aurait même déclaré qu'elle était "un désastre" picto

     

    C'est le site Challenges qui a évoqué cette histoire pour la première fois.

    C'était dans les tuyaux

    "Le mois dernier, lors d’un voyage aux Etats-Unis, le président du directoire de Vallourec, Philippe Crouzet, avait dit devant l’état-major américain de son groupe, qu’elle était “un vrai désastre”. Philippe Crouzet (...) avait ajouté que le problème Batho était en passé d’être réglé, car son influence au gouvernement allait désormais décroître. Un propos prémonitoire qui montre que cela faisait belle lurette que la ministre de l’Ecologie n’était plus en odeur de sainteté auprès des proches du président"écrit ainsi Challenges.fr le 3 juillet.

    picto Article publié la veille de sa conférence de presse expliquant son limogeage

    Le voyage de presse en question a eu lieu du 11 au 14 juin à l'occasion de l'inauguration aux Etats-Unis d'une nouvelle aciérie du groupe français Vallourec, leader mondial des tubes sans soudures utilisés notamment dans l'exploitation du gaz de schiste. Lors de ce voyage de presse à destination de Youngstown (Ohio), six médias étaient présents : l'AFP, Le Monde, Le FigaroLes Echos, Challenges et le Financial Times. Quand l'AFPLe FigaroLes Echos et Challenges ont évoqué cette inauguration, aucun d'entre eux n'a signalé qu'il s'agissait d'un voyage de presse financé (totalement ou en partie, selon les médias) par Vallourec. "Quand les journalistes politiques voyagent avec le staff présidentiel, est-ce qu'ils le disent ?" se défend l'un des journalistes concernés.

    Seul Le Monde, qui avait été épinglé pour un précédent voyage de presse organisé par Total, l'a raconté dans un compte rendu publié le 2 juillet, quelques heures avant l'éviction de Batho, en indiquant que le président du directoire de Vallourec "avait invité pour la circonstance plusieurs journalistes, dont celui du Monde".

    C'est toujours Le Monde, après la publication de l'article de Challenges sur les propos qu'aurait tenus Crouzet, qui a dévoilé une partie des coulisses d'un "dîner informel" organisé au cours du voyage : "Lors de ce repas, auquel a assisté un journaliste du Monde, Philippe Crouzet, à la tête du groupe depuis 2009, avait invité les responsables américains de l'entreprise française à détailler l'ampleur de la révolution introduite aux Etats-Unis par l'exploitation du gaz de schiste (...) A cette occasion, M. Crouzet s'était livré à une attaque en règle de la ministre de l'époque, la qualifiant d'incompétente, notamment dans sa gestion du débat national sur la transition énergétique. M. Crouzet, à demi-mot, avait laissé entendre qu'il souhaitait que ce débat soit conduit autrement, voire par une autre personne. Il ne semblait toutefois pas indiquer que son sort était scellé".

    Crouzet dans Le Monde

    "C'EST DÉLICAT DE PARLER D'UN OFF, D'AILLEURS, À MON TOUR, JE RÉCLAME LE OFF"

    Un problème Batho "en passe d'être réglé" pour Challenges, une ministre dont le sort n'est pas "scellé" pour Le Monde, autant dire que les journalistes n'ont pas vraiment entendu la même chose. Sur les cinq journalistes français présents à ce dîner, nous avons réussi à en contacter quatre. Un dîner informel ? "C'est un dîner off où l'on discute à bâtons rompus sans qu'il y ait de déclarations officielles", nous explique Gilles Paris du Monde. Si aucun des journalistes ne se souvient précisément de ce qu'il a mangé, tous se rappellent bien des circonstances du dîner, même si certains convives se sentent encore gênés d'en parler. "C'est délicat de parler de quelque chose qui est off, d'ailleurs, à mon tour, je réclame le off pour moi aussi", nous demande par exemple l'un des hôtes de Vallourec.

    La scène se passe donc mardi 11 juin, dans un restaurant de Youngstown, à 21 heures (heure locale). "C'était après un long voyage et avec du décalage horaire qu'il a parlé d'elle", indique l'un des participants, comme pour dédouaner Crouzet. "Je n'ai pas pris de notes mais on a parlé à 95% des gaz de schiste et à 5% de Delphine Batho, à la fin", explique Gilles Paris du Monde. Et qu'a dit Crouzet ? "Il nous a dit que la ministre n'était pas compétente, que ça finirait pas se voir", indique le journaliste du Monde. "Il a été critique envers elle, mais c'était les critiques d'un président d'un groupe qui fait des affaires aux Etats-Unis grâce au gaz de schiste, il n'a jamais dit que Batho était sur un siège ejectable", assure un autre. Un troisième journaliste, qui souhaite lui aussi rester anonyme, a une autre interprétation : "A aucun moment il n'a dit qu'elle allait tomber, je n'ai vraiment pas entendu ça. Mais il a dit que la gestion dont il se plaignait était remontée". Remontée jusqu'où ? "Il ne l'a pas dit, c'était sous-entendu mais selon lui, il y avait eu une prise de conscience que sa gestion posait problème" en haut lieu. Comprendre : l'Elysée. Le fait qu'il soit marié à la directrice de cabinet de Hollande, ça n'a pas interpellé les journalistes ? "En rentrant à l'hôtel, on en a parlé, mais on ne connaissait pas le rôle exact de son épouse, on pensait qu'elle était simple conseillère", explique l'un d'entre eux.

    D'une manière générale, sur ce dîner, certains des journalistes présents sont gênés que le journaliste de Challengesait grillé le off : " Si on commence à citer des propos des patrons du CAC 40 qui se lâchent sur leur ministre de tutelle, on n'est pas sorti de l'auberge", s'agace l'un des convives.

    De son côté, le journaliste de Challenges, Nicolas Stiel, maintient ses informations et conteste avoir grillé le off : "C'est un dîner on. Mais quand Crouzet s'est mis à dire des horreurs sur Batho, dont il n'a jamais prononcé son nom, la responsable de la com', Caroline Philips, nous a dit que c'était off. Ensuite, tout le monde s'est couché, et le lendemain, pour l'inauguration de l'usine, quand un journaliste le relance sur Batho, il poursuit sur le même ton. J'ai alors estimé que ce n'était plus off". Si deux journalistes considèrent que Crouzet n'a jamais laissé entendre qu'il disposait d'information en haut lieu, le journaliste de Challenges soutient le contraire : "Il a dit que son périmètre allait être réduit, qu'elle allait avoir moins d'influence et qu'elle serait recadrée. J'estime qu'il a été très imprudent en disant cela", conclut Stiel. Comment expliquer une telle différence d'appréciation ? Le décalage horaire peut-être, à moins que ce soit la barrière de la langue. Oui, car le dîner s'est déroulé entièrement en anglais en raison de la présence d'une partie de l'état major américain de Vallourec. Do you understand ?

    Dans un communiqué, le groupe Vallourec a indiqué que Philippe Crouzet "n'a jamais fait aucun commentaire sur un éventuel départ du gouvernement de Delphine Batho". 

    (avec Marion Mousseau)

     
     

    Mots-clés : Do you understand ?

  • Assommons les pauvres

     

    mardi 11 juin 2013, par Alain Garrigo

    Une expression obsède la novlangue d’aujourd’hui : « réformes de structure ». Il faut donc croire qu’il y a d’autres réformes, plus anodines, mais qu’on ne saurait plaisanter avec les réformes « de structure », si profondes, vitales et sans doute douloureuses. La litote sert à désigner les mesures destinées à accroître la flexibilité du travail, retarder l’âge de la retraite, diminuer les prestations sociales, baisser les dépenses de l’Etat, diminuer les impôts et les salaires.

    « Assommons les pauvres ! », enjoignait cruellement Charles Baudelaire dans Le Spleen de Paris (1869). Dans cette fable grotesque composée entre 1864 et 1865, il ne proposait pas de les assommer pour s’en débarrasser, mais pour les sauver. Son personnage, « revenu des promesses » d’une période optimiste, se met à rouer de coups un vieux mendiant au lieu de lui faire l’aumône. Surprise ! « L’antique carcasse » se rebelle, et rend alors les coups de manière si convaincante que l’agresseur partage alors volontiers son bien. Baudelaire nous a-t-il indiqué la meilleure voie pour sortir de la misère ?

    Assommer les pauvres, la solution ne paraît pas si absurde aux « réformateurs de structures », ces nouveaux « entrepreneurs de bonheur public » [1]. Ils assurent chaque jour, à travers sondages et sermons, que l’accumulation privée est le meilleur moyen de garantir du travail aux pauvres, de participer à l’enrichissement collectif. Ils raillent les résistances et les peurs, vaines tentatives d’aller contre la nécessité. Après une telle débauche d’arguments, comment les pauvres n’accepteraient-ils pas d’être assommés pour leur bien ? Telle l’inquisition jadis, promettant aux pécheurs un gain futur (le paradis ou la prospérité) au prix d’une peine présente, il leur est commandé, pour tirer demain quelques bénéfices, de faire aujourd’hui sacrifice. Mis devant la responsabilité d’agir, ou de mourir, les voilà enfin sommés, ces assistés, ces tricheurs, de s’en sortir par l’initative et le courage ! Ainsi parlent les adversaires de la redistribution : chômeurs ? Créez votre entreprise. Chômeurs ? Travaillez.

    La guerre des pauvres ?

    Le narrateur du petit poème en prose, abusé voilà quelques années par des marchands d’illusions des deux bords — « de ceux qui conseillent à tous les pauvres de se faire esclaves, et de ceux qui leur persuadent qu’ils sont tous des rois détrônés » — semble à peine un peu moins pauvre que le vieux mendiant auquel il s’en prend. Il lui sera d’autant plus facile de partager son bien qu’il en a peu. Tous deux ont été abusés, tous deux partagent une même violence dans la misère, énième illustration de l’adage populaire qui veut que les miséreux se battent entre eux au lieu de s’en prendre aux riches. La fable de Baudelaire est réaliste et pessimiste en somme, alors qu’on s’étonne aujourd’hui du manque de réaction à la crise. La mise en cause des aides sociales, de l’immigration, du parasitisme social, ne sont-ils pas des épouvantails commodes, conduisant les pauvres à s’en prendre aux pauvres ? Plus grande est la peur du déclassement, plus grande la haine contre ceux qui donnent l’image d’une chute prochaine ou d’un lent déclin. La réalité des riches est quant à elle bien plus lointaine... et elle a au moins l’avantage d’offir des rêves pour occuper les nuits et les jeux.

    A moins que cette fable ne soit paradoxalement optimiste. Après tout, ses pauvres protagonistes s’accordent pour réagir à leur misère. Ils en sont certes venus aux mains, mais la violence agit sur eux comme une révélation. Que faut-il pour que la vérité de la spoliation sorte de l’apathie ? Sans doute les désastres de l’histoire ont-ils guéri de bien des illusions révolutionnaires, mais n’est-il pas pire d’endurer la violence en connaissance de cause ? Telle pourrait être la substance de la fable et sa leçon pour notre temps, alors que les choses n’ont jamais été aussi claires sur la violence, l’enrichissement des plus riches et l’appauvrissement des plus pauvres. La crise justifie efforts et sacrifices, entend-on proférer par les apôtres des réformes de structure. Ce qu’ils ne disent pas, c’est que cet appel est implicitement lancé aux pauvres. On apprend donc, de classementForbes en classement Fortuneque le nombre des milliardaires augmente chaque année, ainsi que leur fortune individuelle ; on apprend que les actions des entreprises cotées connaissent des hausses bien supérieures à leurs chiffres d’affaires, que les rémunérations et indemnités des dirigeants augmentent quand bien même les bénéfices ne seraient pas au rendez-vous, et les appels à la modération restent sans écho. Les riches ne seraient-ils pas assez nombreux ni assez riches pour partager le fardeau, leur richesse n’aurait-elle donc aucun lien avec l’appauvrissement des autres ? Demander des sacrifices aux plus démunis en laissant libres les plus nantis a quelque chose de sidérant.

    Baudelaire, qui avait partagé les espérances de 1848, entouré de ces« livres où il est traité de l’art de rendre les peuples heureux, sages et riches en vingt-quatre heures », fut lui-même assommé par les journées de juin 1848 qui virent l’armée de la République massacrer les ouvriers. Puis ce fut le coup d’Etat de décembre 1851. Sa posture balance entre la révolte et le spleen face à l’interminable soumission. Il en était complètement« dépolitiqué », écrivait-il alors dans sa correspondance [2]. On dirait aujourd’hui dépolitisé. Il ne l’était pas complètement, à moins qu’on ne puisse jamais l’être définitivement.

    Notes

    [1] Op. cit.

    [2] Lettre à Monsieur Ancelle du 5 mars 1852.

  • Aux armes citoyennes

    TRIBUNE11/06/2013 à 11h04

    « Aux armes citoyennes, sortez vos beaux nichons, et allaitons ! »

    Gabrielle Girot | Etudiante

    TRIBUNE

    La première fois que je l’ai fait, j’avais 25 ans et c’était avec une fille. Ce fut un moment de plaisir mêlé d’angoisse, comme l’aboutissement d’un moment de ma vie et le début d’un autre, inconnu et plein de promesses. J’avais peur de ne pas savoir m’y prendre, d’avoir mal. Mais ce fut à la fois charnel, sensuel et fusionnel, tout en étant pragmatique et vital.

    C’était le début d’une grande aventure, car ensuite je l’ai fait partout et tout le temps ! Je l’ai fait couchée, assise, debout. Je l’ai fait le jour et la nuit. Bien sûr, je l’ai fait au lit, mais aussi sur le canapé, sur une chaise...

    Le plus souvent, je l’ai fait chez moi, mais parfois je l’ai aussi fait chez ma mère, chez ma sœur, chez mon frère et même chez des amis. Il m’est arrivé de le faire dans le cabinet de mon dentiste ou au restaurant. Je dois l’avouer, je l’ai aussi fait dans la rue ou dans la voiture, le train et même dans l’avion. Je l’ai fait en vacances à Rome et à Paris, sur une plage de Normandie et dans les champs de l’Aveyron.

    Pourquoi louper la moitié de la fête ?

    MAKING OF

    Le mois dernier, une cliente d’un magasin Celio de Montpellier qui allaitait sa fille s’est vu intimer l’ordre de se cacher dans une cabine ou de sortir de la boutique. Choquées, plusieurs femmes ont ouvert une page Facebook, « Téter où je veux quand je veux ». Une riveraine, Gabrielle Girot, étudiante en dernière année à l’Ecole normale supérieure de Lyon et mère depuis quatre mois, nous a envoyé ce texte.

    M.D.

    Oui, j’ai allaité ma fille dans tous ces endroits. Car quand elle a faim, ma réponse est de lui donner le sein. Certaines de mes amies dégainent bien leur biberon. Alors, moi, je dégrafe mon corsage pour donner la gougoutte à ma fille. Mais à l’inverse de la chanson de Brassens, tous les gars du village ne sont pas là !

    Parce qu’allaiter en public n’est ni sexuel ni obscène, et vraiment pas exhibitionniste. Parce qu’allaiter en public n’est pas un « attentat à la pudeur » – terme juridique qui n’existe plus depuis 1994.

    Parce que mon sein vaut autant que celui de Madonna ou de Lady Gaga, et n’allez pas me dire qu’on en voit moins chez elles que chez moi ! Parce qu’allaiter est sain et naturel, il faut pouvoir le faire partout et tout le temps.

    Non, on ne peut pas demander aux mères de se cacher – pourquoi devraient-elles transmettre à leur enfant que manger est quelque chose de tabou ? Ni de cacher leur enfant sous un châle – avez-vous déjà vu une vache ou une chatte se cacher sous un drap pour allaiter ? Ni de s’isoler dans un coin – pourquoi devrions-nous louper la moitié de la conversation ou de la fête ?

    Je ne cacherai pas ce sein...


    Détail de « La Liberté guidant le peuple », d’Eugène Delacroix (Olivier Bacquet/Flickr/CC)

    Je me souviens de mon amie Laëtitia, dont le beau-frère ne voulait pas qu’elle allaite en sa présence. Je me souviens de mon amie Justine, qui n’a pas voulu allaiter parce que c’est compliqué, surtout à l’extérieur.

    Je me souviens de cette maman qui a été expulsée d’un magasin. Je me souviens de cette maman qui, après avoir essuyé des remarques désagréables, a peu à peu arrêté d’allaiter son enfant.

    Alors oui, il faut défendre l’allaitement comme un choix et un droit pour chaque enfant et chaque mère face à la pression sociale du qu’en-dira-t-on, du glamour, des préjugés ou encore de la pudeur mal placée ! Ce n’est pas aux enfants de changer leur comportement sain, naturel et millénaire, c’est à la société de changer son regard, et non, je ne cacherai pas ce sein que vous ne sauriez voir.

    Et plus vous en verrez, plus vous trouverez cela normal ; alors...

    Aux armes citoyennes !

    Sortez vos beaux nichons !

    Allaitons, allaitons,

    Qu’un lait bien bon,

    Abreuve not’ belle nation !

  • La reconquête citoyenne

    .

    L’espoir fait vivre.

    La crise semble interminable et aucune lueur d’optimisme nous est donnée pour penser qu’elle finira sous peu. La crise est systémique, inhérente au système, et ne pourra donc finir que mal…Dans toute chose malheur est bon dit-on, alors peut-être que cette crise sera le détonateur pour retourner aux vraies valeurs humaines qui importent à chacun d’entre nous.

    La solidarité est la seule opposition à la volonté destructrice.

    La solidarité est la seule opposition à la volonté destructrice.

     

    La crise est inhumaine de par son ampleur dévastatrice et sa propension à frapper durement les plus pauvres, les plus modestes, les plus fragiles d’entre nous, alors qu’elle favorise outrancièrement les plus riches, les plus favorisés, les plus forts. Cette dichotomie sociétal nous mène droit à la rupture il ne peut en être autrement. Cette rupture peut avoir deux conséquences fortes et opposées: une guerre civile ou la construction d’une nouvelle société.

    La guerre civile et plus largement une guerre mondiale, est la volonté de l’oligarchie dominante pour sceller la rupture sociétal. Les riches ne veulent plus assumer les pauvres, les pauvres ne peuvent plus encaisser les riches. Pour « libérer de la place » dans la pyramide sociale rien de tel qu’une bonne guerre. On remplacera par des humains d’importation, du bétail que l’on fera venir par routes mal famées d’Afrique et qu’on embarquera sur des embarcations de fortune à qui l’on demandera de railler la terre promise européenne. Remplacer une classe de pauvres mais ayant une certaine éducation entrainant une conscience claire de leur situation sociale dans la société, par une classe d’esclaves immigrés ne parlant parfois même pas la langue du pays d’accueil n’est que bénéfice pour cette classe oligarchique capitaliste et mondialiste. Elle a beau jeu de dénoncer le racisme lorsque les pauvres s’opposent à l’arrivée de vague migratoire incessante qui de plus ne s’intègre nullement, ou très peu, à la culture française.
    Le réel bénéfice c’est que les esclaves sont prêts à tout pour survivre et savent se contenter de peu. Les pauvres, eux, aspirent au moins à la dignité et même cela on leur refuse. En mettant en contact les pauvres et les esclaves ont travaille à l’érosion du lien social indispensable dans une société humaine responsable. On crée les conditions du racisme nécessaire à la future guerre civile que l’on prépare avidement. Tout est fait pour diviser surtout que dans les mêmes temps on rogne sur les prestations sociales, on augmente la précarité salariale, on repousse le droit à la retraite, on fait des coupes dans le budget de la santé, on privatise les droits élémentaires,…bref on repousse toujours plus loin les conditions de l’indignité.

    Les pauvres, qui au départ ne l’étaient pas toujours, pourraient avoir la haine facile contre ces esclaves mais quel bénéfice pour eux au final si ce n’est la lente descente aux enfers? C’est là le piège que nous tend notre oligarchie notamment à travers la stigmatisation de l’Islam qui est la religion majoritaire de ces nouveaux arrivants. Attiser la tension religieuse amène le soufre satanique. Bien sûr nous avons une identité culturelle et religieuse à défendre, ce sont nos racines, mais la montée de l’Islam en France n’est que la conséquence d’une volonté oligarchique. Plus il y aura d’immigrés islamiques, plus il y aura de tensions, plus les pauvres se taperont dessus entre eux, et moins ils s’occuperont des affaires de l’état, de LEUR état, de LEUR société.

    Du moins c’est ce qu’ils espèrent! Mais l’âme humaine de ce XXI ème siècle reflète quand même le poids de l’histoire. On sait dans nos fibres culturelles ce que représente une révolte populaire avec les dégâts que cela entrainent. On sait que cela finit toujours mal pour celles et ceux qui en viennent aux armes car la force est TOUJOURS du côté de l’oligarchie car elle détient le nerf de la guerre: l’argent. Ce combat est donc perdu d’avance si on se décide à la suivre.
    En fait le vrai chemin, la voie à suivre, est celui de reconstruire du lien social, une société humaine, sans eux. Avec des valeurs humaines simples et compréhensibles par tous: le respect, la dignité, les droits et les devoirs, … Cette société-là n’est pas une utopie elle est à notre portée et elle a d’ailleurs déjà commencée. Il existe des embryons de micro-société, d’entraides solidaires et citoyennes, qui fait qu’on pourrait avoir la possibilité de désamorcer les plans de guerre de l’oligarchie faute de combattants.

    Si on décidait de faire tout l’inverse de ce à quoi elle nous prépare? Si au lieu de nous déchirer entre nous on commençait à créer des filières de solidarité ne serait-ce qu’avec notre entourage, notre famille, nos amis? Si on comprenait qu’il existe des choses beaucoup plus importantes que de se battre pour ce Dieu? Oui chacun de nous avons une théorie sur la vie, l’univers, Dieu mais cela vaut-il le coup de se battre pour l’imposer aux autres? C’est ce que l’on fait depuis que ce livre biblique a été écrit non? Et puis l’argent fait-il vraiment le bonheur? Est-ce l’essence même de la vie? Est-ce vraiment notre raison de vivre? Il y a matière en tout cas à  profiter de « l’opportunité » de cette crise systémique pour construire une société véritablement humaine.

    Un exemple de mouvement citoyen qui nait de la dureté des circonstances et qui commence à imposer sa « loi » aux autorités:

     

                    Mis en ligne par : News360x

    Publié par : le citoyen engagé

  • Dix façons d’éviter un PV

     

    Les conducteurs ne sont pas toujours bien informés de leurs droits et de leurs de voirs. Voici ce qu’il faut savoir pour ne pas prendre de contraventions et les cas où on peut les contester.

    AYMERIC RENOU | Publié le 28 mai 2013, 07h00
     
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Si vous vous êtes fait flasher et que vous souhaitez contester la contravention, vous avez quarante-cinq jours pour le faire. 

Si vous vous êtes fait flasher et que vous souhaitez contester la contravention, vous avez quarante-cinq jours pour le faire. (LP/Jean-Baptiste Quentin.)
     
    Des radars automatiques toujours plus nombreux et plus perfectionnés, des PV de stationnement désormais électroniques, et des sanctions qui coûtent de plus en plus d’argent et de points au permis : l’arsenal pour lutter contre les infractions au Code de la route n’a jamais été aussi sophistiqué. Comme le veut l’adage, nul n’est censé ignorer la loi, et mieux vaut connaître ses droits. Voici, en dix questions, les cas d’école les plus couramment rencontrés par les conducteurs, et les conseils de Rémy Josseaume, spécialisé en droit routier, membre fondateur de l’Automobile Club des avocats et auteur du guide « les Droits de l’automobiliste » (Editions du Puits fleuri).

    1 Les forces de l’ordre m’incitent à payer une amende tout de suite après un contrôle routier. Que faire?

    Payer immédiatement permet de réduire la facture, 22 € d’amende minorée au lieu de 35 € pour un feu orange ou l’absence de certificat d’assurance, 90 € au lieu de 135 € pour un feu rouge ou un défaut de ceinture. Mais cela équivaut à reconnaître l’infraction et empêche toute possibilité de recours. « On peut s’offrir un petit délai de réflexion, trois jours pour régler l’amende minorée, recommande Rémy Josseaume, ne serait-ce que pour retarder une éventuelle perte de points de permis. »
    Attention, à l’étranger, la règle veut que l’on paye tout de suite, et en liquide, le PV réclamé sur le bord de la route, sous peine de subir l’immobilisation de son véhicule.

    2 Que faire pour contester un PV? 

    Il est indispensable de respecter le délai de quarante-cinq jours prévu par la loi. Joindre l’original de l’avis de contravention et de la requête, ainsi qu’une lettre manuscrite expliquant les raisons de cette contestation. Ne surtout pas oublier de poster le tout en recommandé avec accusé de réception. Dans les cas des radars automatiques, il faut aussi consigner le montant de l’amende. « Contester n’est pas un acte anodin car, sauf si l’affaire est classée sans suite, il expose à une citation devant un tribunal, prévient Rémy Josseaume. Beaucoup regrettent de s’être lancés dans une procédure longue pour des amendes dont le montant apparaît faible par rapport au temps passé et au stress causé. »

    3 Est-ce que je peux récupérer mon véhicule alors que la fourrière est en train de l’enlever?

    L’enlèvement n’est possible que pour un stationnement gênant ou dangereux, jamais pour défaut de paiement du parking, sauf dans le cas des véhicules-ventouses restant immobiles plus de sept jours. On peut récupérer sa voiture en payant les frais de fourrière et de transport si plus de deux roues ont quitté la chaussée lors de l’opération d’enlèvement. Si la voiture a encore les quatre pneus sur le bitume, on peut exiger de la reprendre en ne payant que les frais de déplacement et, bien sûr, mais plus tard, l’amende.

    4 Quelles sont les règles pour le téléphone et le kit mains libres?

    Le kit mains libres n’est pas interdit, mais on peut se faire verbaliser si les forces de l’ordre estiment que ces  interfèrent avec la maîtrise du véhicule. Le téléphone est strictement interdit. La sanction a été alourdie : 135 € et trois points de permis. On peut être verbalisé à l’arrêt en train de téléphoner au volant : l’infraction est caractérisée à partir du moment où l’on se trouve dans le trafic, en position de reprendre de l’allure à tout moment.

    5 Fumer ou manger un sandwich au volant est-il interdit?

    Ce ne sont pas ces actes en eux-mêmes qui sont réprimandés mais la situation de « défaut de maîtrise du véhicule » dans laquelle se met le conducteur. L’article R. 413-17 du Code de la route impose au conducteur de rester maître de son véhicule en toutes circonstances. « C’est l’article fourre-tout par excellence, dénonce Rémy Josseaume. Pour qu’un PV soit valable, il faut que l’agent caractérise l’infraction, manger un sandwich ou fumer une cigarette par exemple. Généralement, pour des cas comme ceux-là, la jurisprudence permet de faire annuler la sanction devant un tribunal. »

    6 Faut-il avoir un éthylotest? 

    Longtemps annoncée, l’obligation de posséder un éthylotest dans l’habitacle a été abandonnée il y a quelques mois. Il faut en revanche avoir un gilet réfléchissant et un triangle de signalisation, sous peine d’une amende de 135 €.

    7 Faut-il attendre trente minutes avant de souffler dans le ballon?

    Un contrôle d’alcoolémie doit être effectué, pour être légal, trente minutes après le dernier verre, une cigarette ou un repas (étonnant mais vrai). Mais les forces de l’ordre n’apprécient guère que l’on prétende venir de quitter la table et de boire un verre. Pour contester l’infraction, la procédure est très longue et coûteuse.

    8 Comment connaître le nombre de points qu’il nous reste?

    Il est malheureusement impossible d’obtenir un solde « à jour » car les délais d’enregistrement en préfecture des points perdus peuvent prendre plusieurs mois et jusqu’à un an. On peut avoir une idée de son solde en se rendant dans n’importe quelle préfecture ou sous-préfecture pour une première consultation. Ensuite, tout peut se faire via .

    9 Suis-je obligé de dénoncer l’ami à qui j’ai prêté ma voiture et qui s’est fait flasher?

    Non. La loi n’impose à personne d’en dénoncer une autre même si les policiers ou les magistrats brandissent parfois le délit « d’entrave à la justice » (qui n’existe pas en matière contraventionnelle). Il suffit de contester le PV et d’apporter les preuves (factures CB, attestation d’employeur…) que l’on ne pouvait se trouver au volant au moment de l’infraction. C’est à l’Etat de prouver l’identité du contrevenant.

    10 Dans quels cas un PV pour excès de vitesse peut-il être, à coup sûr, annulé?

    Deux mentions doivent figurer sur l’avis de contravention : le lieu précis où a été commise l’infraction, numéro et nom de rue pour un stationnement, point kilométrique (pkr) pour un excès de vitesse. Le document doit également être signé par l’agent verbalisateur. En l’absence de ces mentions, le PV est nul et peut facilement être contesté.