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Azel Guen : Décryptage de l'Actu Autrement - Page 98

  • Atelier sextoys

    Atelier sextoys : Clément a choisi boule de geisha vibrante à distance 

    Un atelier pour faire des sextoys soi-même ? Par l’odeur du latex, alléchée, j’y suis allée. C’était au Fablab de Gennevilliers , vendredi 22 mars dernier, de 13h30 à 18h.

    Finalement, il n y a pas eu tellement de latex, mais plutôt du bois, des tournevis, de la fraiseuse et de la découpeuse.

    13 heures. En charge de l’atelier, peu avant les réjouissance, Clément rappelle l’essentiel. C’est quoi un Fablab ?

    « C’est un atelier participatif où l’on met à disposition du public des outils à commande numérique, des machines, une découpeuse laser ou des fraiseuses numérique.

    On forme les gens à s’en servir. Après, ils montent eux-même leur projet. On n’est pas là pour le faire pour eux. On est juste là pour leur donner des pistes ou pour apprendre à le faire. »

    Clément, au Faclab de Gennevilliers, en mars 2013 (Renée Greusard/Rue89)

    Une armada de machines 

    Au Faclab de Gennevilliers (il s’appelle comme ça parce qu’il est hébergé par l’université de Cergy), on trouve donc une armada de machines avec lesquelles on peut gratuitement jouer. Il y a :

    • une découpe-laser ;
    • deux imprimantes 3D ;
    • une découpe Vinyle ;
    • une fraiseuse numérique ;
    • une machine à coudre ;
    • une scie à chantourner.

    Mais sur le site internet, la couleur est annoncée : un Fablab ce n’est pas juste un endroit pour s’amuser avec de gros jouets. C’est un projet politique. Les fondateurs sont par exemple persuadés que :

    « la réappropriation des techniques est une nécessité et que l’innovation ainsi que la créativité passent par le libre échange des idées. »

    Les mots-clés du projets sont donc nombreux. Gratuité. Echange. Education. Curiosité. Créativité.

    Transformer des jeux d’enfants en sextoys 

    Voilà pour la théorie. Concrètement, pour cet atelier, les visiteurs étaient censés ramener leurs sextoys, dit Clément :

    « Ils peuvent aussi amener des objets qui n’ont rien à voir pour les transformer en sextoys, et du coup je leur donnerai les pistes. Ou alors, on peut démonter un sextoy et expliquer comment ça marche, comment c’est fait dedans, par où arrive l’électricité, à quoi sert ce petit composant là, etc. »

    L’esprit bidouille et bricolage.

    14h30. Finalement, presque pas de visiteurs, mais que des journalistes. Qu’à cela ne tienne, ce n’est pas parce qu’on est journaliste qu’on n’a pas, comme tout le monde, des envies de jouer. Et ce jour-là, des confrères suédois avaient ramené des objets à détourner. Des jeux en bois, des quilles et de grosses boules destinés aux enfants.

    Les jeux emmenés par le journaliste suédois (Renée Greusard/Rue89)

    Clément a regardé longuement tous ces objets. Le journaliste suédois lui a lancé un challenge. Qu’est-ce qu’il pouvait faire avec ça ? Le hacker a réfléchi. Puis il a lancé tout un tas d’idées.

    Le jeu qui ressemblait à une double maraca pourrait continuer de faire du bruit dans l’une de ses deux boules, mais dans l’autre un petit vibreur pourrait être caché.

    La grosse boule en bois verni pourrait devenir une grosse boule de geisha, sur laquelle des hommes pourraient s’assoir pendant leurs heures de travail. On pourrait ajouter une fonction « SMS » ou une fonction vibrante liée à un compte Twitter, qui vibrerait à chaque tweet ou message. La boule pourrait aussi fonctionner avec une télécommande.

    La magie de la bidouille 

    Après réflexion, Clément a choisi l’option boule de geisha vibrante à distance. Il entreprend d’abord de démonter un premier sextoy déjà tout fait et qui fonctionne sur télécommande. Juste pour en extraire son vibreur. Concentré, tournevis en main, il galère pas mal.

    « Putain mais c’est indémontable, cette merde ! »

    Finalement, il réussit.

    Le vibreur du sextoy démonté (Renée Greusard/Rue89)

    Puis il faut ouvrir cette fameuse boule et la creuser, car elle est pleine.

    Le jouet pour enfant creusé (Renée Greusard/Rue89)

    16h30. Enfin, avec de la colle, Clément insère la partie vibrante au creux de la boule.

    Le vibreur collé dans la boule (Renée Greusard/Rue89)

    La suite, on ne la verra pas. Il manquait quelques bidules-trucs à Clément, et puis du temps aussi. Mais a priori, par la magie de la bidouille, il obtiendra comme souhaitée une boule de geisha vibrante sur commande, et sur laquelle on peut s’assoir pendant ses heures de travail.

    « Le but, c’est la preuve du concept  

    Sera-t-elle vraiment opérationnelle ? Rien n’est moins sûr. Clément a tout de suite vu les écueils d’un tel bricolage : le vernis qui pourrait être toxique, pas tellement adapté à des muqueuses vaginales ou anales.

    Et puis une fois reformée, cette boule ne promet en rien d’être hermétique. Qui a envie de se retrouver avec un petit truc électronique perdu dans un orifice ?Personne.

    Mais, explique Clément, le but de ce type de « hacking », ce n’est pas forcément de s’empresser de se donner du plaisir avec l’objet obtenu.

    « Le but, c’est la preuve du concept. »

    Ce qui est important, c’est de laisser libre cours à sa créativité, ses fantasmes, d’imaginer.

    « Si on est vraiment créatifs et qu’on observe vraiment les objets du quotidien, on peut trouver toutes sortes d’applications différentes pour des objets qui à la base ne sont pas conçus pour ça. »

    Un prétexte ludique pour échanger sur le sexe 

    En d’autres occasions, Clément a réalisé des jouets utilisables. Il est arrivé aux Sextoys DIY (do it yourself, « fais le toi-même » en français) par Vanessa, « une nana d’un autre hacker space », L’usinette .

    Vanessa venait des Beaux-arts et travaillait beaucoup sur les questions de genre et le post porn , un mouvement d’art contemporain pornographique. Un mouvement d’émancipation sexuelle visant à montrer la sexualité autrement, à casser aussi les stéréotypes genrés du porn. Au téléphone, elle dit :

    « Pour, moi, c’est évident que la démarche des ateliers sextoys s’inscrit dans le post porn et les questions de genre. [...] C’est un prétexte ludique, une occasion pour échanger sur le sexe. »

    Elle dit que la pudeur et l’intimité ne sont pas les ennemies de l’information sur le sexe, qu’on peut le libérer. Elle parle de gynécologie alternative, aimerait qu’on puisse vraiment apprendre à connaître nos corps.

    « Le périnée par exemple, on ne vous en parle que quand vous avez une grossesse. Il y a pleins de nanas qui découvrent qu’elles peuvent prendre du plaisir en le stimulant, seulement quand elle vont se faire rééduquer après un accouchement. »

    Sextoy à plusieurs 

    Aujourd’hui, Vanessa a quitté L’usinette pour fonder un nouveau collectif, Pointpointpoint.org (leur site n’est pas encore très prêt, mais bientôt, il y en aura un tout propre). Avec deux ans passés sur ces réflexions, elle a déjà accompli pas mal de choses.

    Avec ses acolytes et Emmanuel Gilloz, qu’elle décrit comme un ingénieur « bidouilleur impénitent et cofondateur du makerspace de Nancy » , ils ont « modélisé et imprimé » le sextoy ci-dessous.

    Le sextoy orange réalisé avec Emmanuel Gilloz (Emmanuel Gilloz/Vanessa)

    Pour une autonomie encore plus totale, Vanessa et son collectif de hackers refusent d’utiliser des machines achetées toutes faites. C’est donc grâce à « l’expeditive Foldarap », une imprimante 3D portative et open source entièrement conçue par Emmanuel Gilloz, qu’ils ont pu réaliser ce sextoy.

    Autre création, imaginée cette fois-ci avec un hacker activiste espagnol, Jonathan García Lana : un ampli, sextoy pour plusieurs, doté d’un haut-parleur intégré qui « génère des vibrations ».

    Les partenaires, chacun raccordés à l’ampli, doivent pour activer ces vibrations se toucher entre eux. On vous laisse imaginer la suite.

    Vanessa et un garçon essayent le sextoy qu’ils ont crée (Vanessa/DR)

    Pas de format pour la sexualit é

    Ce ne sont pas les idées qui manquent. Avec Pointpointpoint.org, Vanessa imagine déjà des « battles de périnées en réseaux », un jeu vidéo en réseau où les manettes ne seraient plus dans les mains, mais dans le pantalon ou sous la robe.

    Elle parle d’une prise de pouvoir, de sortir des normes étriquées, de s’offrir de l’imaginaire pour se réinventer une sexualité. Parce que :

    « La sexualité, c’est de toute façon DIY. Il ne devrait pas y avoir de format, c’est une rencontre avec l’autre. »

    Clément, l’a tout de suite compris. Membre de l’association des paralysés de France et en fauteuil roulant, il a vu dans cette autonomie offerte la possibilité d’offrir une sexualité aux personnes handicapées qui n’en avaient pas.

    Ces temps-ci, il est par exemple en train de fabriquer un sextoy pour une femme handicapée, dont les jambes sont paralysées. Elle pourra l’actionner avec le joystick de son fauteuil. Et puis, sa peau est peu sensible, alors elle voulait un vibreur costaud. Clément va l’inventer avec elle.

     
  • Chez la fille de Pierre Rabhi

    Chez la fille de Pierre Rabhi, une école où l’adulte s’adapte à l’enfant 

    Au cœur d’un écovillage auto-construit, une école et un collège proposent un projet éducatif original inspiré de Montessori et d’autres méthodes alternatives.

    L’histoire de l’établissement sonne comme un conte pour petits et grands. Le projet de Sophie Rabhi, fille du spécialiste mondial d’agronomie biologique et pionnier de l’écologie humaniste Pierre Rabhi , prend forme en 1999.

    La maternité et ses convictions écologiques l’amènent à créer la Ferme des enfants , une école maternelle et primaire, d’abord à Montchamp (Ardèche) chez ses parents. En 2008, elle est transférée au Hameau des buis, un écovillage pédagogique et intergénérationnel, fondé dès 2002 avec son compagnon Laurent Bouquet et construit de toutes pièces par ses habitants et des bénévoles sur un plateau de l’Ardèche méridionale.

    En contrebas, la rivière Chassezac, ses gorges et ses campings, où les touristes s’ébrouent l’été. En haut, et en pleine nature, l’école, entourée d’une cour de récréation, de balançoires, d’un jardin et d’une ferme pédagogique. Aujourd’hui, les deux classes de maternelle et de primaire accueillent cinquante élèves, tandis que le collège – ouvert en 2011 – reçoit 16 adolescents.

    L’influence de Montessori, Freinet, Steiner, Krishnamurti, Alice Miller et Dolto 

    L’originalité du projet éducatif de la Ferme des enfants tient en une idée : changer le comportement des adultes face aux enfants. Pour y parvenir, l’équipe d’enseignants (10 personnes) est influencée par la pédagogie Montessori, mais aussi par Freinet, Steiner, Krishnamurti, Alice Miller ou encore par l’école de Neuville (Dolto). Sophie Rabhi explique :

    « On ne respecte pas vraiment l’enfant car on ne respecte pas ses besoins. En y arrivant, on favorise l’émergence d’un être humain accompli. Montessori a trouvé un certain nombre d’activités qui sont en résonance avec l’enfant, période après période, pour répondre à ses besoins naturels. On n’agit pas sur lui, on agit sur son environnement. D’où l’idée de le mettre dans la ferme et la nature. »

    Le système classique de notes et de compétitivité sur l’apprentissage est abandonné. Le petit nombre d’élèves permet un suivi personnalisé. Les activités manuelles (ferme aux animaux, jardinage…) sont aussi importantes que les apprentissages « intellectuels ». Le rôle des adultes est bien défini. Sophie Rabhi raconte :

    « Le plus important, c’est l’attitude des adultes : comment est-ce qu’on règle les problèmes ? Comment éviter les situations de domination ? Comment abandonner les situations de récompense, de punition ? La bienveillance est centrale, c’est elle qui apporte la liberté et la fluidité. »

    Lutter contre le « formatage émotionnel  

    L’adulte qui s’adapte à l’enfant. Stéphane Villoud, ex-chef d’entreprise, et sa femme ont quitté la ville (Grenoble) pour changer de vie et d’offrir une éducation à leurs enfants plus conforme à leurs souhaits. Stéphane pointe :

    « L’école publique inflige des douces violences à nos enfants. Il y a un formatage émotionnel réel, une pression des adultes et des valeurs de performance qui ne nous conviennent pas. Notre démarche est de critiquer notre éducation en gardant le positif. On ne veut pas de rupture. On apprend tous les jours, mais on se questionne aussi beaucoup ».

    Le choix concerté de l’école et de changement de mode vie avec ses enfants est assumé par toute la famille, mais n’est pas sans créer des ajustements :

    « C’est un lieu où les enfants expérimentent l’indépendance. La difficulté pour nous, parents, réside dans le décalage avec nos règles familiales. »

    Les programmes de l’Education nationale pas toujours suivis 

    Las, cette école n’est pas accessible à toutes les bourses. Les frais scolaires s’élèvent à 2 600 euros par an et par élève. L’inspection académique a donné le feu vert à la rentrée 2011 pour que l’école primaire de La Ferme des enfants passe sous contrat.

    L’école et le collège sont soumis à l’obligation scolaire du socle de compétence , mais les programmes de l’Education nationale ne sont pas forcément suivis. L’objectif est d’offrir un enseignement au plus près des envies de l’enfant. Rodolphe Herino, coresponsable du collège, explique :

    « On a rencontré les parents et les ados pour connaître leurs projets à la rentrée. Pour ceux qui veulent passer le brevet, on va coller au programme de l’Education nationale. Pour ceux qui veulent une insertion professionnelle rapide, on va cibler le socle commun et les apports de base, etc. »

    Que deviennent les enfants qui retournent dans le public ? Rodolphe Herino et sa femme Claire, qui dirigent le collège depuis son ouverture, admettent qu’ « on manque de recul », mais ont une certitude :

    « On fait le pari qu’un ado ayant les connaissances de base, qui est bien dans ses baskets, qui sait s’exprimer et dire ses émotions, aura les ressources pour se préparer et faire face à ces situations. »

     
  • Appel à refuser la visite d'Obama

    Appel à refuser la visite d'Obama et à manifester contre toute reprise des négociations avec Israël 

    10 mars 2013, Ramallah occupée : Le groupe des jeunes Palestiniens de "Palestiniens pour la dignité" appelle à refuser la visite du Président des Etats-Unis Obama dans le territoire palestinien occupé prévue entre le 20 et le 22 mars, et à manifester contre un possible retour aux négociations. 
    La visite du Président Obama dans le territoire palestinien occupé a lieu à un moment où nos prisonniers mènent la bataille de la grève de la faim face à l'obstination du gouvernement israélien, et face au silence des Etats-Unis envers le lent assassinat auquel ces héros sont soumis. Très récemment, le prisonnier palestinien Arafat Jaradat est mort pendant un interrogatoire dans la prison israélienne de Megiddo. En outre, la visite a lieu alors qu'Israël est de plus en plus isolé au niveau international et que de plus en plus de campagnes de boycott le cible.
    Palestinia​ns for Dignity
    Mardi 12 Mars 2013

    Appel à refuser la visite d'Obama et à manifester contre toute reprise des négociations avec Israël
    D'un côté, il est tout simplement naïf de dire que la politique des Etats-Unis vis-à-vis d'Israël a changé depuis l'entrée en fonction d'Obama. Un rapport de mars 2012 du congrès des Etats-Unis parle de 3,1 milliards de dollars d'aide militaire pour la seule année 2013, dont le financement du système Dôme d'Acier, et une augmentation du soutien bilatéral des Etats-Unis à Israël de 115 milliards de dollars depuis 1949. De plus, les Etats-Unis soutiennent la sécurité d'Israël au dépens des vies, de la terre et des moyens d'existence des Palestiniens ; que ce soit en justifiant les massacres des Palestiniens à Gaza, ou par son silence sur l'expansion des colonies, les destructions des maisons, le transfert forcé et autres politiques israéliennes. 

    D'un autre côté, il est hypocrite et malhonnête que l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) ne tienne pas compte du rôle de l'administration Obama dans le blocage de sa demande d'adhésion de 2011 au Conseil de Sécurité, et son vote contre la résolution à l'Assemblée générale en 2012. De plus, le congrès des Etats-Unis a imposé des sanctions financières aux institutions internationales qui reconnaissaient la "Palestine". Et pour ajouter l'insulte à la blessure, alors que l'OLP/PA affirment aux Palestiniens qu'elles considèrent Jérusalem comme la capitale palestinienne, elles reçoivent le président des Etats-Unis dans l'enclave de Ramallah. 

    Malgré les tentatives de la "direction" palestinienne de détendre l'atmosphère avec des déclarations sur les pressions d'Obama sur le gouvernement israélien au sujet des prisonniers politiques palestiniens, ou sur des promesses d'aide US insignifiante, les trois objectifs de la visite sont clairs. 

    1) Soulager la pression qui pèse sur le gouvernement israélien, de plus en plus isolé au plan international (fût-ce par des paroles plus que des actions). 
    2) Contenir la frustration de la rue palestinienne qui bouillonne en solidarité avec les prisonniers palestiniens, 
    3) Prolonger la durée de vie prévue de l'Autorité palestinienne, qui, 20 ans après sa création, est de plus en plus déconnectée de son peuple. 

    Le peuple palestinien n'acceptera pas de jouer un rôle dans la réussite de ces intérêts, et ne succombera pas à ces pressions. Ce que nous devons faire, en tant que Palestiniens, c'est mener un boycott complet de notre occupant sur tous les fronts : sécuritaire, économique, politique, culturel et universitaire, et reconstruire une entité représentative pour les Palestiniens où qu'ils soient. Et non aider à soulager la pression sur le gouvernement israélien en s'engageant dans un processus futile, et en lui permettant d'achever sa politique expansionniste et son annexion en déracinant les Palestiniens de leur terre et de leurs maisons. 

    En conséquence, nous appelons le peuple palestinien en masse à changer cette trajectoire et à manifester contre la réception de celui qui considère Israël comme "son plus proche allié dans la région", et à refuser le retour aux négociations futiles. Nous appelons à enraciner les sacrifices des martyrs et des prisonniers en refusant de se soumettre et à travailler avec les Palestiniens, où qu'ils se trouvent, pour échafauder un programme stratégique de résistance, où le politique, l'économique, le militaire, le populaire et autres formes diverses de résistance et de tâches seront partagées par chacun en fonction de ses compétences. 

    Nous vous invitons à descendre dans les rues le jour prévu de la visite, entre le 20 et le 23 mars, proche du jour de la commémoration de la Bataille de Al-Karamah (la Dignité), pour restaurer une partie de notre dignité et refuser l'hégémonie occidentale et le colonialisme sioniste. 

    Palestinians for Dignity 
    فلسطينيون من أجل الكرامة
     


    Note : Le jour exact de la visite sera confirmé, ainsi que l'heure, le lieu de la manifestation et des détails sur les activités organisées. 


    Traduction : MR pour ISM
    Mardi 12 Mars 2013
    Commentaires
    1.Posté par Nadia Abdesselami le 12/03/2013 21:34 | Alerter
    Par sa perfidie sioniste, Israel avec la complicité lâche des USA et celle de la communauté internationale, a continué sa colonisation sauvage et le vol des terres aux palestiniens. « Nous devons expulser les Arabes et prendre leur place » (Ben Gourion, 1937). « Chacun doit bouger, courir et s’emparer d’autant de collines qu’il est possible pour agrandir les colonies, parce que tout ce que l’on prendra maintenant restera à nous… Tout ce que nous ne prendrons pas leur restera. » (Sharon, 1998).
    Apartheid, tu ne durera point car le royaume des méchants est voué à sa disparition tôt ou tard.
     

  • L’occupation pénètre dans le centre

    L’occupation pénètre dans le centre de la bande de Gaza et rase les terres agricoles 29/03/2013 

    Les forces d'occupation sionistes se sont déplacées de manière limitée, dans la matinée d’aujourd’hui, à l'est du camp de Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza.

    Un rapport a indiqué qu'un certain nombre de véhicules militaires sionistes ont pénétré à l'est du camp de réfugiés de Maghazi, avec des tirs sporadiques vers les terres palestiniennes, sans blessés signalés, indiquant que les bulldozers ont commencé à raser les régions agricoles de la région.

    Ces incursions s’ajoutent aux violations sionistes continues, après que les autorités d'occupation ont décidé pratiquement d’annuler la trêve qui avait été déclarée le 21 novembre dernier avec la résistance palestinienne, et en particulier le Hamas, et ont resserré le siège sur la bande de Gaza.

     
     
  • Les Cannabis Social Clubs

    Les Cannabis Social Clubs entrent en scène 

    Gilles Devers
    Vendredi 29 Mars 2013
    Les Cannabis Social Clubs entrent en scène
    Pour lutter contre le trafic, produisons nous même le cannabis dans l’esprit d’une coopérative ; pour faire face au risque sanitaire, organisons-nous par de petits groupes, avec une production limitée ; pour faire bouger la loi, créons des associations loi 1901, et soyons prêts pour le débat judiciaire. Voici l’entrée en scène des Cannabis Social Clubs, nouveau front de la désobéissance civile.   
    La Fédération des Cannabis Social Clubs Français (FCSCF) a déposé ses statuts d'association à la préfecture d'Indre-et-Loire, le 4 mars, à Tours, inaugurant une vague de déclarations de Cannabis Social Clubs, sous forme d’association loi 1901. 

    Dominique Broc, président de la fédération annonce que 400 clubs vont se déclarer à partir de cette fin mars : « On demande au gouvernement de trancher sur le cas des Cannabis Social Clubs. S’il y a des dissolutions au fur et à mesure, on va faire ça dans la durée et occuper les tribunaux pendant un long moment ». 

    L’idée des Cannabis Social Clubs a été rodée aux US, en Espagne et en Belgique. Il s’agit, pour ces consommateurs amateurs, de revendiquer une production et des pratiques clean. On est loin des bandes qui tiennent les quartiers Nord de Marseille mieux que la mairie, ou des go fast, cette pratique semi-industrielle du trafic. Non ce sont de petits groupes, une vingtaine de personnes. Ces amis autoproduisent et défendent des pratiques responsables. Pour être membre de l’association, on paie une petite cotisation, mais personne n’achète ou ne vend le cannabis, qui est le produit du terroir. 

    C’est de la pure désobéissance civique : montrer que la loi répressive est inadaptée, dès lors qu’il n’y a pas de trafic, et pas de danger car le petit groupe vit dans la clarté d’une déclaration en préfecture, et avec une production limitée.
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    Le ministère de l’intérieur ne peut que réagir. 

    Les associations reposent sur un régime déclaratif. Ainsi, dès lors que les statuts correspondent au schéma de la loi de 1901, et que les formalités constitutives ont été respectées, la préfecture est tenue d’enregistrer l’association. Mais si le préfet estime que l’objet est illicite, il doit saisir le tribunal de grande instance d’une demande de dissolution.  La fédération compte sur cette vague de déclarations pour que suive une vague de procès, en espérant une bonne campagne de presse, et peut-être un jugement dissident, qui mettrait l’ambiance. 


    Mais, il y a aussi un volet pénal. L’article 222-35 du Code pénal punit la production ou la fabrication de vingt ans de prison et de 750 000 € d’amende, et si les faits sont commis en bande organisée, la peine grimpe à trente ans de réclusion criminelle et à 7,5 millions d’euros d’amende. 
    La fédération des Cannabis Social Clubs a déjà son argumentaire : «  Si par hasard on décidait de nous poursuivre, nous exigerions de l’être collectivement et demanderions à être jugés, en tant que producteurs de stupéfiants en bande organisée par la Cour d’assise spéciale prévue à cet effet ». 
    Pas gagné… Le Parquet est maître de la gestion des poursuites, et il peut agir contre les personnes, à titre individuel… avec des sanctions qui ne feront pas planer… 
    Le risque judiciaire est élevé, mais le but est de démontrer l’impasse des politiques répressives, alors que la consommation d’alcool, tellement partagée, est plus dangereuse. 
    Une étude récente faite par les profs de médecine pour la Société française d’alcoologie a établi que le nombre de séjours hospitaliers dûs à l’alcool est de 470 000 par an. Les troubles liés à la consommation représentent 60 % des séjours, et la dépendance 36 %. Ces hospitalisations liées à la dépendance ont augmenté de 30 % en trois ans et sont désormais aussi nombreuses que celles liées au diabète. 
    Ceci en toute légalité…
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