Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

GéoPolitik - Page 13

  • Affaire Snowden

    Affaire Snowden : Obama, roi des hypocrites

    Obama vient d'annuler son prochain sommet avec Poutine qui refusait d'extrader Edward

    Snowden. En réalité, ce jeune homme mérite non pas la prison, mais une statue. Non pas la

    torture, mais notre solidarité.

    Pour avoir défendu nos libertés en démontrant au monde entier que les Etats-Unis violent la vie privée de l'humanité entière. Cet Etat qui donne sans cesse des leçons de démocratie et de morale se comporte en réalité comme le Big Brother le plus totalitaire. Ces délinquants au-dessus de toute justice espionnent leurs propres citoyens, les Etats indépendants, leurs concurrents commerciaux et même leurs « alliés ». Téléphones, mails, ordinateurs, rien n'est respecté.

     Pour quoi ?

     Pour augmenter les profits de ces multinationales qui volent le monde entier. Aujourd'hui, les 300

    personnes les plus riches de la Terre possèdent plus que les trois milliards les plus pauvres, et cela est possible seulement grâce au pillage des ressources naturelles, à la surexploitation du travail, à la criminalité économique et à des guerres jamais humanitaires. C'est pour briser nos résistances à ces multinationales voleuses que les voyous de la NSA nous espionnent, et qu'Obama les protège.

     En plus, c'est le roi des hypocrites ! Il se fâche parce que la Russie (qui n'a pas de traité d'extradition avec les USA) a refusé de livrer Snowden. Lui épargnant ainsi la torture et la prison à vie, infligées à cet autre héros Bradley Manning qui révéla des milliers de mensonges des dirigeants US.

     Or, les Etats-Unis ont toujours refusé d'extrader les criminels qui leur avaient été utiles ! Même quand il y avait un traité. En 2003 et en 2007, ils ont refusé d'extrader les agents de la CIA coupables de kidnappings politiques en Italie. En 2010, ils ont refusé d'extrader leur protégé Luis Posada Carriles qui avait placé une bombe dans un avion cubain, tuant 73 personnes. En 2010, ils ont refusé de livrer l'ancien président bolivien Gonzalo Sanchez de Lozada, qui avait massacré les Indiens Aymara, mais était protégé par la CIA et avait engagé des lobbyistes du parti démocrate. Et on peut multiplier les exemples. Jamais, les Etats-Unis ne livrent à la Justice leurs complices, même pour les crimes les plus horribles.

     Joliment hypocrites aussi, tous nos gouvernements européens. Faisant semblant de découvrir un espionnage auquel ils ont collaboré et qu'eux-même pratiquent depuis longtemps. Protestant deux minutes du bout des lèvres pour ne pas offusquer le parrain US dont ils sont le paillasson. Accordant l'asile politique à une Femen anti-Poutine et le refusant aux défenseurs de nos libertés Snowden et Assange. Contradiction passée sous silence par les grands médias.

     Et qui donc a sauvé l'honneur de la démocratie en offrant l'asile définitif à Snowden ? Le Nicaragua, la Bolivie, le Venezuela. Tandis que l'Equateur protège Assange. A méditer.

    Article 12 de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme (ONU, 1948)

     « Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes. »

     

     Sources :On Obama's cancellation of summit with Putin and extradition, Glenn Greenwald – the guardian.com

     <http://www.nytimes.com/2007/02/28/w...

    [http://www.nytimes.com/2007/02/28/world/americas/28iht-detain.4753522.html?_r=0]> <

    http://articles.washingtonpost.com/...

    Auteur(s) : Michel Collon Page 2/3Affaire Snowden : Obama, roi des hypocrites

    [http://articles.washingtonpost.com/2013-07-19/world/40669150_1_abu-omar-robert-seldon-lady-hassan-mustafa-osa

    ma-nasr]> <http://www.theguardian.com/commenti...

    [http://www.theguardian.com/commentisfree/2012/sep/09/america-refusal-extradite-bolivia]> : <

    http://www.elpasotimes.com/news/ci_... [http://www.elpasotimes.com/news/ci_16970097]> :

     Source : Investig'Action &ndash; michelcollon.info

     

    Auteur(s) : Michel Collon Page 3/3

  • NSA

    Ce que nous apprennent les dernières révélations sur la NSA

    10/08/2013 | 10h06
    Des gens portent des masquent d'Edward Snowden pendant le témoignage de Glenn Greenwald, au Brésil, le 6 août 2013 (Ueslei Marcelino/Reuters)

    Si nul ne doutait des capacités américaines à se doter de tels mécanismes de surveillance, les révélations sur les pratiques de la NSA pointent les failles d’un système américain « schizophrène » : entre surveillance à outrance et promotion de la liberté.

    Impasse. Les Etats-Unis semblaient avoir atteint une sorte de point de non-retour après l’affaire Snowden. En réalité, il se pourrait que ce ne soit qu’un début. Un ancien haut responsable de la NSA – sous couvert de l’anonymat – a confirmé ce jeudi au New York Times l’étendue du filtrage numérique de l’agence de sécurité américaine. Quelques jours plus tôt, le journaliste collaborateur du Guardian au Brésil, Glenn Greenwald, a également prévenu que l’espionnage américain ne se limitait pas à la lutte contre le terrorisme. Il serait également industriel et commercial. On se souvient du programme ECHELON (1999), utilisé pendant de nombreuses années aux Etats-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Australie et en Nouvelle-Zélande pour intercepter via des satellites les télécommunications commerciales à l’échelle mondiale.

    Glenn Greenwald aurait en sa possession près de 20 000 documents secrets reçus des mains d’Edward Snowden et pourrait les rendre public“d’ici une dizaine de jours”. C’est ce qu’il a déclaré, auditionné par la Commission des relations extérieures du Sénat brésilien sur les révélations de l’ancien consultant de la NSA actuellement en Russie. Mais si Snowden fait office de “détonateur”, il est loin d’être le seul administrateur de systèmes a avoir eu accès à ce types de données. Quatre millions d’Américains sont en effet dotés de la “top secret security clearance”. Autrement dit, 1 Américain sur 50 peut actuellement se procurer les informations confidentielles des renseignements américains. Parmi eux, on dénombre 500 000 entreprises privées comme celle pour laquelle a travaillé l’ancien consultant de la NSA.

    “Avant même d’arriver au grand public, on peut imaginer que de nouvelles fuites pourraient arriver dans les oreilles de puissances étrangères, d’entreprises du renseignement étranger ou d’autres services d’Etat”, estime Jérémie Zimmermann, porte-parole de la Quadrature du Net.

    Pour l’hacktiviste Nicolas Diaz, l’enjeu est de taille : “Les Etats-Unis risquent de perdre la confiance de leurs citoyens et des autres pays avec leur arrogance technologique”. La conséquence d’une “schizophrénie latente entre promotion des libertés fondamentales et surveillance à outrance”, selon lui

    >> A lire aussi : Plainte contre X de la FIDH dans l’affaire Snowden: “La France s’est couchée devant les autorités américaines”

    Du point de vue américain, cet espionnage acharné est “légitimé” depuis le 11 Septembre et le début de la guerre contre le terrorisme mondial initiée par Georges W. Bush. “Près de 300 terroristes ont été arrêtés”grâce à XKeyscore, affiche fièrement le diaporama de formation de la NSA. Et pour les défenseurs de l’agence de sécurité américaine, les récentes menaces d’attentats justifiant la fermeture d’ambassades américaines au Moyen-Orient et en Afrique démontrent plus que jamais la valeur de tels programmes. Sans contester leur utilité dans le démantèlement de réseaux terroristes, Nicolas Diaz déplore tout de même la position de l’administration Obama :

    “Les Etats-Unis sont encore sous la chape de plomb de la famille Bush fondée sur la terreur d’un Etat Policier. Obama continue la politique rampante créée avec le Patriot Act et c’est désemparant…”

    Ce texte législatif voté le 26 octobre 2001 autorise la surveillance de toutes les télécommunications sans aucune autorisation préalable au nom de la défense des intérêts américains contre la menace terroriste. Il vient amender une autre loi, le Foreign Intelligence Surveillance Act (Fisa) qui autorise les agents du renseignement américain à collecter “statutairement [des] informations des renseignements étrangers (…) à partir des fournisseurs de services électronique sous supervision judiciaire”. Malgré quelques modifications en 2007, Fisa rend légal la surveillance de citoyens américains pouvant être en relation avec des cibles terroristes étrangères. Ce que Jérémie Zimmermann considère comme un “emballement du système juridique américain post-11 Septembre qui donne de plus en plus de pouvoirs à la NSA”.

    Ces mêmes prérogatives dont l’ampleur a été mise à nue par les deux derniers programmes espions en date de la NSA : Prism, dévoilé par leGuardian et le Washington Post fin juillet, puis XKeyscore décrypté par le Guardian début août. Ce dernier permettrait à ses analystes de recueillir en temps réel à les métadonnées d’un internaute lambda à l’aide d’un simple formulaire et sans autorisation préalable. Emails, tchats, sites visités, tout pourrait être collecté grâce à 700 serveurs disposés dans le monde entier.

    “Grâce à ces révélations, on a appris que les Etats-Unis sont effectivement postés au niveau de ces ‘backbones’ ou ‘nœuds névralgiques’ numériques, qui fonctionnent comme des péages”, explique Nicolas Diaz.

    En étant présent au niveau de ces passages numériques obligés, les Etats-Unis interceptent ainsi tous les flux d’information qu’ils souhaitent à l’étranger comme sur leur territoire et font ensuite leur tri grâce à la puissance de calcul de Xkeyscore.

    Une surveillance “massive et généralisée”

    Pour ce faire, les agents de la NSA remplissent un formulaire, précisent la période pendant laquelle les informations doivent être stockées (la période de stockage varie selon le poids et l’importance des données concernées, quelques jours tout au plus) en justifiant plus ou moins précisément les motifs de sa recherche. Ils ont ainsi accès à l’ensemble des contenus et les “contenants”, plus connus dans le jargon sous le nom de métadonnées (nom d’utilisateur, adresse, langue…à des messages réceptionnés. Pour Jérémie Zimmermann ces révélations sont bien “la preuve irréfutable du caractère massif et généralisé de cette surveillance” :

    “Jusque là, on n’avait que de très fortes suspicions et on se faisait taxer de complotistes, de paranoïaques. On a aujourd’hui l’assurance que c’est une réalité”, ajoute le porte-parole de la Quadrature du Net.

    Tout internaute est donc susceptible d’être contrôlé. Si de son côté la NSA affirme ne surveiller que des “cibles étrangères”, le fameux témoignage d’un de ses anciens employés au New York Times tue une nouvelle fois dans l’œuf les prétentions de l’agence de sécurité américaine. Selon lui, en effet, la NSA stockerait non seulement les communications d’Américains en contact direct avec des étrangers sous surveillance mais elle filtrerait également tout contenu mentionnant des informations relatives à ces cibles, avant de les “copier” puis de les stocker pendant un laps de temps plus ou moins long, selon l’importance et la taille de telles données. Chargée de réagir à ces nouvelles déclaration, la porte-parole de la NSA, Judith A. Emmel, ressort le même discours :

    “Les renseignements recueillis ne visent pas les Américains mais ‘les puissances étrangères et leurs agents, les organismes étrangers et les terroristes internationaux’.”

    L’agence de sécurité précise que ses opérateurs doivent être sûrs à 51 % que l’individu ciblé soit étranger pour lancer leur traque numérique, dans le cadre notamment de l’autre programme d’espionnage Prism. Un“habillage cosmétique pour dire qu’ils accèdent aux données de tout le monde, tout le temps”, d’après Jéremy Zimmermann : “Quand tu es sûr à 50% de quelque chose, c’est pile ou face +1, tu n’es sûr de rien du tout”,ironise-t-il.

    La collaboration effective des géants d’Internet

    Les révélations successives relatives aux manœuvres de la NSA ont aussi cela d’inédit qu’elles dévoilent la collaboration effective des géants de la recherche sur Internet avec la NSA dans da traque globale des Etats-Unis. Le programme Prism permettrait aux renseignements américains d’utiliser les données issues des plus grands fournisseurs d’accès internet grand public : Google, Yahoo!, AOL, Youtube… Pour autant, un “accès direct” à leur données a très vite été démenti par les principaux concernés.

    “Nous n’avons pas de preuve qu’un contrat imposerait à Google et consorts de laisser les renseignements américains avoir directement accès à leurs serveurs”, confirme Nicolas Diaz.

    Les fournisseurs d’accès semblent jouer sur les mots, alors que la présentation du programme Prism mis en ligne par le Washington Postliste les compagnies concernées.

    “Ces firmes nient avoir un accès direct, mais des accès indirects suffisent… leur démenti est par là-même une arnaque complète”, continue le porte-parole de la Quadrature du Net.

    En France, ces soupçons de collusion ont également été réaffirmés par la FIDH à travers une plainte contre X déposée conjointement avec la LDH devant le procureur de la République française le 12 juillet dernier. Interrogé par les Inrocks, le président d’honneur de la Fédération, Patrick Beaudoin, a lui aussi émis des doutes certains sur cette collusion :

    “L’objet d’une potentielle enquête pourra apprécier si ces multinationales ont été complices ou victimes de ce système comme elles le laissent entendre. Mais je n’imagine pas qu’elles n’aient pu avoir connaissance d’une intrusion des renseignements dans leur logistique.”

    L’accusation peut inquiéter ces prestataires numériques qui se targuent d’une transparence absolue de leurs méthodes et du droit à la liberté numérique de leurs utilisateurs : “Votre vie privée est notre priorité”,rappelait Microsoft dans sa dernière campagne de pub, en mai dernier.

    Alors que son administration a été récemment sommée de s’expliquerdevant le Sénat, Barack Obama viendrait tout juste de recevoir à la Maison Blanche plusieurs représentants de sociétés high-tech, dont Tim Cook (PDG d’Apple) et Vint Cert (vice-président de Google) pour échanger sur les pratiques de surveillance de son gouvernement.

     
  • Au cœur des technologies d’espionnage !!!


    Dans un monde aussi vaste, et abondant, la probabilité que vous soyez sous surveillance voire espionné peut atteindre les 70 %, notamment si on prend considérations les technologies développées à ce jour, et qui ont ravagé la plupart des services secrets au monde.

    Ainsi l’univers de l’espionnage a connu un essor considérable de plus d’un siècle, et cela à travers le Globe.

    Le début

    1-L’histoire débuta au lendemain de la première guerre mondiale où les principaux rivaux allemands et anglais s’affrontaient mutuellement pour déceler des codes secrets, par suite ils ont généré le fameux art de la cryptographie spécialité des Mathématiciens connus à cette époque, notamment celui de Arthur Sherbius qui a conçu la Machine Enigma qui a pour principe d’avoir trois roulettes rotatives qui permutaient les lettres plusieurs fois. Même si une puissance ennemie parvenait à voler une machine Enigma et à comprendre fonctionnement, elle ne pourrait déchiffrer les messages sans savoir séquence d'encodage choisie par l'opérateur de la machine. Grâce à ce système, il y avait environs 15 milliards de séquences d'encryptage possibles, le code émit par Enigma était donc incassable, du moins c’est ce qu’il pensait avant d’être surpris par leurs adversaires !!

    2- C’est en suite que va apparaître la NSA célèbre pour ses techniques avancées et approfondies en ce qui concerne l’espionnage, celle-ci va pleinement jouer son rôle consistant à intercepter minutieusement et de manière ciblée les transmissions soviétiques via des Satellites très performants. C’est le cas du programme Corona caché sous le nom de DISCOVERER, il était destiné à des fins Biomédicales, mais à vrai dire sa réelle mission était plutôt militaire, en effet c’était un satellite de reconnaissance optique, qui fit 17 révolutions autour de la terre durant 24 heures, du coup la capsule contenant le film fut automatiquement éjectée, et descendu lentement sous parachute.

    Certes vous penserez comme moi, à un vrai scenario Hollywoodien digne des films de science-fiction, en revanche cela témoignait de la seule et véritable réalité des techniques de Surveillance adopté à cette époque.

    3-Enfin c’est au début des années 90 que l’on constatera la montée des réseaux capteurs, des petits serveurs et des récepteurs d’énergie soigneusement coordonnées avec ce qui sera le « futur joujou » des services secrets, autrement dit l’Internet. Que dire donc ?!!

    Ces gadgets "connectés" seront capables de lire dans votre vie comme dans un livre ouvert et pourront même être commandés à distance.

    3-Récemment, l’agence Kaspersky géant de la sécurité informatique a scrupuleusement détecté un réseau large de cyber espionnage baptisée sous le nom de « RED OCTOBER » et qui cible les organisations gouvernementales, diplomatique, voire scientifique ! Leur méthode repose sur les logiciels courants comme Acrobat Reader d’Adobe ou Word et Excel de Microsoft. Une fois installé, le virus permet aux hackers de contrôler la machine infectée, même s’il est détecté et supprimé de l’ordinateur. Pour l’installer, les hackers ont utilisé les méthodes traditionnelles comme le phishing ciblé qui consiste à le dissimuler dans un fichier joint dans un mail.

    Facebook, twitter etc… sont-ils sous surveillance ??

    Effectivement, les récentes déclarations d’Edward Snowden (ancien agent de la NSA) affirmant par suite que cette dernière a largement intégrées le cercle des réseaux sociaux quitte à fouiner dans toutes les vies privées, en elle détient un programme d’équipement qui lui donnera à terme une capacité mémoire de 10 puissance 25 octets, soit l’équivalent de 10 milliards de disques durs, un par habitant futur de la planète.

    Une telle puissance n’a de sens qu’au service d’une ambition divine consistant à savoir tout ce qui se passe sur terre.
    -La quasi totalité des informations collectées n’a aucun intérêt d’aucune sorte, d’autant qu’elle ne devient utile, pour l’instant en tout cas, que lorsqu’elle produit une réaction dans un esprit humain. Il faut des moteurs de recherche d’une puissance prodigieuse pour en extraire des données ponctuelles significatives (identifier dans un milliard de sms, le message plus ou moins codé relatif à un acte de terrorisme par exemple) ou, grâce à des algorithmes, faire des synthèses permettant, par exemple, d’anticiper un basculement de majorité politique dans un pays.

    En tout cas les réseaux sociaux font le bonheur des espions car ils ont réalisé ce que un siècle d’essor technologique n’a pu réaliser.

    Tout le monde peut-être concerné... mais pas forcément ciblé 

    Il est évident que tout le monde n'est pas concerné tous les jours par les attaques ciblées, en revanche, les attaques opportunistes plus ou moins évoluées sont quotidiennes. Nous recevons tous du phishing, des spam ou des virus par mail ou autre. Ces d'attaques font partie du bruit ambiant sur internet mais contrairement à ce qu'on pourrait croire, si elles existent encore, c'est qu'elles fonctionnent toujours.

    Comment Stopper cette hémorragie ?

    Evidemment, en lisant cela on peut se sentir vulnérable, cela dit il y’a des solutions basiques pour arrêter ce déluge :

    1-Inculquer aux jeunes ces nouvelles méthodes pour pallier le manque de compétences

     2-Booster les moyens des agences et société à travers des technologies de l’information.

    3-Avoir un regard critique à l’égard des éditeurs d’antivirus, qui nous laisse sans bouclier lors d’une attaquer de haut niveau.

    4- Enfin bien choisir des mots de passe avant de se lancer dans des projets personnels.

    A .A

     
     
  • Yemen : La menace terroriste


    Yemen : La menace terroriste est une pure fabrication selon le diplomate français Gilles Gauthier
    Au sujet de la menace terroriste présentée par les États-Unis comme imminente au Yémen et des fermetures d’ambassades occidentales, M. Gilles Gauthier (*), ancien ambassadeur de France au Yémen, a déclaré sur les ondes de France Culture, que les dirigeants européens se sont couverts de ridicule.
    8 AOÛT 2013

    Gilles Gauthier 
     Au journaliste [1] qui demandait si les éléments qui ont permis aux États-Unis de faire état d’une menace imminente au Yémen étaient crédibles et si la fermeture des ambassades et l’évacuation des ressortissants américains ne servaient pas à justifier les écoutes généralisées dénoncées par Edward Snowden M. Gilles Gauthier a répondu :

    « Je voulais d’abord vous dire que j’ai beaucoup aimé votre présentation [2] parce que depuis quelques jours je suis ahuri par la présentation des évènements […] touchant le Yémen par la presse, par tous les médias.

    Effectivement on a un évènement totalement fabriqué ; une communication américaine qui devient un évènement […] et à ce moment là tout le monde commence à s’affoler [...]. Je crois qu’il y a un emballement ; c’est-à-dire que nos chancelleries à nous, nos dirigeants européens, sont pris dans le mouvement, ne savent plus trop ce qu’ils font et ils suivent et ils ferment eux aussi les ambassades […]. C’est un peu dérisoire tout ça…Je suis très content que votre radio, votre émission remette un peu les choses d’aplomb… ».

    […]

    « J’étais ambassadeur au Yémen jusqu’à il y a 3 ans ; et j’y suis retourné au mois de janvier [...] Il y avait eu un moment où le mouvement d’Al-Qaïda avait entièrement contrôlé une assez importante région proche d’Aden. Depuis, le président yéménite a réussi très intelligemment à la récupérer entièrement. On n’en a pas beaucoup parlé ; c’était un évènement positif. […] Les Américains avec leurs drones ne sont pas capables de faire ça. Cela a été fait en coopération avec le président et les tribus du sud. Du coup les gens d’Al-Qaïda se sont trouvés dispersés […] Donc effectivement il y a un danger de ce type … pour les Américains, mais ils sont en danger aussi à cause de leur politique… »

    À la question de savoir si la méthode des États-Unis – l’usage des drones pour combattre le terrorisme - n’est pas contreproductive et si on ne créé pas du terrorisme avec les drones, Obama étant sur la même ligne que George Bush junior, Gilles Gauthier a répondu :

    « Bien sûr, la politique des drones est une façon de fabriquer les terroristes […] Oui c’est dommage, c’est regrettable. Il (Obama) est totalement sur la même ligne ; il l’a même accentuée […] ; les États-Unis, un pays qui a des valeurs démocratiques, sont totalement en dehors de tout droit international ; l’usage des drones en dehors des situations de guerre […] les opérations de guerre sur un territoire étranger, sont une monstruosité. […] Le Yémen n’est pas les État-Unis ; ils n’ont aucun accord militaire officiel qui les autorise à faire cela ; ils sont dans un cadre tout à fait illégitime qui peut être qualifié d’opération terroriste […] ce sont des opérations qui n’entrent dans le cadre d’aucune légitimité internationale. »

    Silvia Cattori




     

    [1] Lors de l’émission « Les Matins d’été » de France Culture, du 8 août.

    [2] Nous avions nous aussi été agréablement surpris par l’honnêteté rare de la part du journaliste

     


  • Libye:Comment la France a ouvert la voie au chaos

    ENTRETIEN19/05/2013 à 16h25

    « Sahelistan » : comment la France a ouvert la voie au chaos

    Pierre Haski | Cofondateur Rue89

    Après s’être rendu dans les zones de Libye sous contrôle islamiste, Samuel Laurent montre comment l’intervention voulue par Sarkozy a déstabilisé toute la région.


    Sahelistan

    Samuel Laurent est un personnage inclassable.

    Ni journaliste, ni diplomate, ni chercheur, il s’aventure là où plus personne n’ose aller : au plus près de la mouvance jihadiste du Sahel, dans cette zone grise où se mêlent idéologie, terrorisme, trafics en tous genres, et, surtout, où la vie humaine ne coûte pas cher.

    C’est un homme d’apparence lisse, qui publie un livre où il faut le croire sur parole. Consultant pour des entreprises chinoises, cet auteur atypique...

    • plonge dans le maelström libyen post-Kadhafi,
    • se frotte aux brigades islamistes qui mettent le pays en coupe réglée,
    • fait parler ceux que l’on entend rarement,
    • et débusque au passage les idées reçues en Occident, singulièrement en France.

    Au cœur du récit, cette idée-force selon laquelle Nicolas Sarkozy, mal inspiré par Bernard Henri-Lévy, a déstabilisé, en déclenchant la guerre de Libye en 2011, une zone bien plus vaste, qui s’étend jusqu’au Maroc et à la Mauritanie, et dont l’intervention française au Mali n’a été qu’une des conséquences.

    Le récent attentat contre l’ambassade de France à Tripoli en est visiblement une autre manifestation.


    Parade de miliciens libyens, Tripoli, 2012 (AP Photo/Abdel Magid Al Fergany, File)

    Voici la dernière phrase de son livre :

    « L’incompétence et la myopie de nos présidents successifs génèrent une cascade de mauvaises décisions dont la France et l’Afrique commencent tout juste à payer le prix ».

    « Sarkozy d’une irresponsabilité folle »


    Samuel Laurent, mai 2013 (Pierre Haski/Rue89)

    Dans un entretien à Rue89, Samuel Laurent nuance son propos :

    « Je suis plus sévère à l’encontre de Sarkozy que de Hollande.

    Sarkozy n’était pas obligé d’intervenir comme il l’a fait. Il a été d’une irresponsabilité folle, ouvrant la boîte de Pandore.

    Il a laissé à son successeur un choix impossible : soit laisser s’installer un califat sur l’ensemble du Mali, soit monter une intervention qui n’allait régler aucun problème et simplement le déplacer.

    Le Mali est une opération largement inutile. En nettoyant le nord du Mali, on a renforcé les positions de ces mêmes islamistes dans le sud de la Libye et même en Tunisie, en Mauritanie, au Niger, jusqu’à poser un risque pour le Maroc. »

    Un « échec retentissant »

    En Libye, l’intervention de l’Otan initiée par la France « se solde aujourd’hui par un échec retentissant », écrit Samuel Laurent dans son livre. Il en liste les maux :

    « Meurtres, règlements de comptes, tortures, arrestations arbitraires, viols, massacres, pour ne pas dire génocide à l’encontre des Africains et des tribus noires du pays, présence massive d’Aqmi dans le sud, implantation d’Al Qaeda en Cyrénaïque (Est de la Libye, ndlr), trafic de drogue, trafic d’armes et déstabilisation régionale... »

    Il ajoute :

    « C’est une nation en lambeaux, disloquée et plus fragile que jamais, pleine de violence et de dangers, qu’on nous cache depuis maintenant des mois ».

    Mais au-delà de ce constat, dont les lecteurs de Rue89 avaient pu avoir un avant-goût au travers des analyses d’Hélène Brevin sur le rôle des Touaregs libyens ou la montée des milices islamistes armées, il y a la dimension de déstabilisation régionale.

    Sud Libye, zone interdite

    Samuel Laurent nous emmène dans le sud de la Libye, région où quasiment plus aucun étranger ne se rend désormais,

    Il parvient à se rendre, non sans mal, à Oubari, dans le désert du Sud libyen, aux confins du Niger et, surtout, de l’Algérie.

    L’auteur gagne, grâce à des complicités parmi les Toubous, cette partie de la Libye qui échappe au contrôle de Tripoli, afin de vérifier l’implication libyenne dans l’opération des jihadistes de Mokhtar Belmokhtar contre la raffinerie d’In Amenas, en Algérie, au début de cette année.

    Ce qu’il décrit est décoiffant :

    • une région contrôlée par la brigade islamiste 315, fondée par un Touareg malien lié par mariage à Mokhtar Belmokhtar, lié à Al Qaeda, engagé dans le trafic de drogue et le transport de jihadistes ;
    • une région où des stocks d’armes de l’ère Kadhafi sont entreposés dans des bunkers souterrains, dont les Touaregs révèlent l’emplacement au plus offrant ;
    • une région où, au vu et au su de Tripoli, Mokhtar Belmokhtar a rassemblé les hommes qui ont lancé l’attaque d’In Amenas, à quelques centaines de kilomètres de là, et l’imposant matériel de guerre dont de l’explosif Semtex qui devait servir à faire exploser la raffinerie algérienne ;
    • une région hors de tout contrôle : « A Tripoli, tout le monde connaît l’existence de ces groupes terroristes implantés chez les Touaregs. Mais sans moyens militaires et sans véritable volonté politique, impossible d’intervenir ! Alors on enterre le dossier en faisant de son mieux pour que l’Occident reste à l’écart. »

    Samuel Laurent demande à son interlocuteur à Oubari, qui dit avoir prévenu Tripoli de ce qui se tramait, si l’attaque d’In Amenas aurait pu être évitée. Sa réponse :

    « Sans l’ombre d’un doute ! Beaucoup de gens savaient ce qui se préparait. Mais personne ne voulait risquer sa vie pour en parler. D’ailleurs, à qui auraient-ils bien pu s’adresser ? »

    « L’incompétence de nos services »

    Il en va de même pour l’attentat à la voiture piégée qui a détruit l’ambassade de France à Tripoli, le 23 avril. Samuel Laurent

    met en cause « l’incompétence de nos services, qui n’ont pas su évaluer le risque » :

    « Certains Libyens travaillant à l’ambassade avaient alerté sur l’absence de sécurité. N’importe qui un peu attentif savait que c’était très dangereux. »


    Des officiels et des gardes de sécurité sur le site de l’attentat à Tripoli, en Libye, le 23 avril 2013 (Abdul Majeed Forjani/AP/SIPA)

    Samuel Laurent ne partage pas la thèse d’une responsabilité d’Aqmi, aidée de jihadistes locaux. Une thèse renforcée par les dernières menaces d’Aqmi contre la France.

    « Aqmi n’a rien à voir avec les attentats du nord, c’est impossible. Raison simple : les islamistes du nord sont partisans de la “loi d’isolation politique” visant les ex-collaborateurs de Kadhafi.

    Qui sont les premiers collaborateurs de Kadhafi ? Les Touaregs, qui sont aujourd’hui ceux qui protègent Aqmi dans le sud. Il y a donc une vraie méfiance des gens du Nord vis-à-vis du Sud. »

    Samuel Laurent privilégie plutôt une piste Al Qaeda en provenance de l’Est, en particulier la milice Ansar el Charia (fondée par un ancien garde du corps de Ben Laden), originaire de la ville de Derna, fief jihadiste.

    Le « Sahelistan », nouvel Afghanistan

    Si le récit et les informations de Samuel Laurent sont exactes, la déstabilisation est à l’échelle régionale. Elle a créé un vaste espace ouvert aux groupes jihadistes et/ou trafiquants en tous genres, qui se déplacent au gré des événements.

    Quand l’Algérie boucle ses frontières après In Amenas, ou quand la France et ses alliés reconquièrent le nord du Mali, le foyer se déplace dans le sud tunisien ou dans son sanctuaire du sud de la Libye, sans problèmes d’argent ou d’armes, prêt à ressurgir ailleurs.

    De quoi relativiser les termes de la victoire française annoncée au Mali, pays qui ne peut être jugé isolé du reste de ce que Samuel Laurent, surnomme le « Sahelistan », un petit frère, plus modeste, de l’Afghanistan, mais plus près de l’Europe...