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Azel Guen : Décryptage de l'Actu Autrement - Page 108

  • Sa Majesté des drones

    ÉTATS-UNIS  Sa Majesté des drones à la Maison-Blanche

    Le chroniqueur conservateur Charles Krauthammer condamne vigoureusement la stratégie de lutte contre le terrorisme adoptée par Obama. L'usage massif des drones est en totale contradiction avec l'image de droiture morale que le président affiche, estime-t-il.
    Barack Obama : Et maintenant volez, mes jolies ! Volez !! Sur la feuille : liste d’exécutions.Barack Obama : Et maintenant volez, mes jolies ! Volez !! Sur la feuille : liste d’exécutions.Dessin de John Cole paru dans The Scranton Times Tribune, Scranton.

    La lecture d'un récent article du New York Times portant sur la "petite activité hebdomadaire" du président a de quoi laisser pantois. On y apprend que tous les mardis Obama étale devant lui des cartes d'un genre très particulier où figurent les photos et les notices biographiques de terroristes présumés pour choisir quelle sera la prochaine victime d'une attaque de drone. Et c'est à lui qu'il revient de trancher : la probabilité de tuer un proche de la cible ou des civils se trouvant à proximité mérite-t-elle ou non d'interrompre la procédure ?

    Cet article aurait pu s'intituler : "Barack Obama, Seigneur des drones". On y apprend avec force détails comment Obama gère personnellement la campagne d'assassinats téléguidés. Et l'article fourmille de citations officielles des plus grands noms du gouvernement. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il ne s'agit pas de fuites mais bien d'un véritable communiqué de presse de la Maison-Blanche.

    L'objectif est de présenter Obama comme un dur à cuire. Pourquoi maintenant ? Parce que, ces derniers temps, le locataire de la Maison-Blanche apparaît singulièrement affaibli : il semble impuissant alors que des milliers de personnes se font massacrer en Syrie ; il se fait rouler dans la farine par l'Iran comme en témoigne l'échec des dernières négociations sur le nucléaire à Bagdad ; Vladimir Poutine le traite avec mépris en bloquant toute intervention dans ces deux pays et lui a même infligé un camouflet public, en décidant de se faire remplacer [par son Premier ministre Medvedev] lors des derniers sommets du G8 et de l'Otan.

    Le camp Obama pensait que l'exécution d'Oussama Ben Laden réglerait tous ses problèmes de politique étrangère. Mais la tentative par le gouvernement d'exploiter politiquement le premier anniversaire du raid meurtrier contre le chef d'Al-Qaida n'a pas eu les effets escomptés, bien au contraire. Après avoir abattu sa meilleure carte (la mort de Ben Laden), il lui fallait donc en trouver une nouvelle, et c'est là qu'intervient le "Seigneur des drones", un justicier solitaire, sans pitié pour les membres d'Al-Qaida.

    Qu'est donc devenu cet artisan de paix récompensé par un prix Nobel, ce président favorable au désarmement nucléaire, cet homme qui s'était excusé aux yeux du monde des agissements honteux de ces Etats-Unis qui infligeaient des interrogatoires musclés à ces mêmes personnes qu'il n'hésite pas aujourd'hui à liquider ? L'homme de paix a été remplacé – juste à temps pour la campagne électorale de 2012 – par une sorte de dieu vengeur, toujours prêt à déchaîner son courroux.

    Quel sens de l'éthique étrange. Comment peut-on se pavaner en affirmant que les Etats-Unis ont choisi la droiture morale en portant au pouvoir un président profondément offensé par le bellicisme et la barbarie de George W. Bush et ensuite révéler publiquement que votre activité préférée consiste à être à la fois juge et bourreau de combattants que vous n'avez jamais vus et que peu vous importe si des innocents se trouvent en leur compagnie.

    Il ne s'agit pas de condamner les attaques de drones. Sur le principe, elles sont complètement justifiées. Il n'y a aucune pitié à avoir à l'égard de terroristes qui s'habillent en civils, se cachent parmi les civils et n'hésitent pas à entraîner la mort de civils. Non, le plus répugnant, c'est sans doute cette amnésie morale qui frappe tous ceux dont la délicate sensibilité était mise à mal par les méthodes de Bush et qui aujourd'hui se montrent des plus compréhensifs à l'égard de la campagne d'assassinats téléguidés d'Obama.

    En outre le Seigneur des drones est un piètre stratège, car les terroristes morts ne peuvent pas parler. Les frappes aériennes de drones ne coûtent pas cher, ce qui est une bonne chose. Mais aller à la facilité a un coût. Ces attaques ne nous offrent aucune information sur les réseaux terroristes ni sur leurs projets. Capturer un seul homme pourrait être plus utile qu'en tuer dix. Le gouvernement Obama a révélé publiquement son opposition aux tribunaux militaires, sa volonté de juger Khalid Cheik Mohammed [considéré comme le cerveau des attentats du 11 septembre 2001] à New York et d'essayer vigoureusement (mais sans succès puisque, ô surprise, il n'y a pas d'autres solutions) de fermer Guantanamo Bay. Et pourtant ces délicates attentions à l'égard des terroristes quand ils sont prisonniers coexistent avec une volonté de les tuer directement dans leur lit.

    Les prisonniers ont des droits, alors ne faisons pas de prisonniers, il y a là une morale perverse. Nous n'hésitons pas à tuer des terroristes, mais nous renonçons délibérément à obtenir des informations qui pourraient sauver des vies. Mais cela nous y penserons plus tard. Pour l'instant, réjouissons-nous de la haute stature morale et de l'absence de complaisance de notre Seigneur des drones présidentiel.

    Graphiques drônes

     
  • DRONES • Un ancien "pilote" américain raconte

    Brandon Bryant était pilote de drone au sein d’une unité spéciale de l’armée de l’air américaine. Depuis l’Etat du Nouveau-Mexique, il a tué des dizaines de personnes. Jusqu’au jour où il a déclaré forfait.

     
    Un drone MQ-1 Predator lors d'une sortie d'entraînement sur la base de Creech, dans le Nevada - US Air Force/Brian FergusonUn drone MQ-1 Predator lors d'une sortie d'entraînement sur la base de Creech, dans le Nevada - US Air Force/Brian Ferguson

    Pendant plus de cinq ans, Brandon Bryant a travaillé dans un container allongé de la taille d’une caravane, sans fenêtres, à température constante de 17 °C, et dont la porte était condamnée par mesure de sécurité. Devant les yeux de Brandon et de ses collègues scintillaient quatorze écrans. Sous leurs doigts, quatre claviers. Il suffisait que Brandon presse un bouton au Nouveau-Mexique pour qu’un homme meure à l’autre bout de la planète. 

    A l’intérieur du container, des ordinateurs ronronnent. C’est le cerveau d’un drone. Dans l’US Air Force, on appelle cette pièce un “cockpit”. A cette différence près que les pilotes du container ne volent pas – ils se contentent de piloter. 

    Brandon était l’un d’entre eux. Il se souvient très précisément des huit que décrivait le Predator dans le ciel afghan, à plus de 10 000 kilomètres de l’endroit où il se trouvait. Dans le réticule du drone, une maison aplatie en terre, avec une étable pour les chèvres, se rappelle-t-il. Lorsque l’ordre de faire feu tombe, Brandon presse un bouton de la main gauche, “marque” le toit au laser, et le pilote assis à côté de lui déclenche le tir à l’aide d’un joystick. Le drone lance un missile de type Hellfire. Il reste alors seize secondes avant l’impact. “Les secondes s’écoulent au ralenti”, se souvient Brandon aujourd’hui. Enregistrées au moyen d’une caméra infrarouge orientée vers le sol, les images sont transmises par satellite et apparaissent sur son moniteur avec un décalage de deux à cinq secondes.

    Plus que sept secondes, pas l’ombre d’un humain. A cet instant, Brandon aurait encore pu détourner le missile roquette. Trois secondes. Brandon scrute le moindre pixel sur l’écran. Soudain, un enfant qui court à l’angle de la maison. Au moment de l’impact, le monde virtuel de Brandon et le monde réel d’un village situé entre Baghlan et Mazar-e Charif se télescopent. 

    Brandon voit une lueur sur l’écran – l’explosion. Des pans du bâtiment s’écroulent. L’enfant a disparu. Brandon a l’estomac noué. 

    “On vient de tuer le gamin ?” demande-t-il à son collègue assis à côté. 
    “Je crois que c’était un gamin”, lui répond le pilote. 
    “C’était un gamin ?” continuent-ils de s’interroger dans la fenêtre de messagerie instantanée qui s’affiche sur leur écran. 
    C’est alors que quelqu’un qu’ils ne connaissent pas intervient, quelqu’un qui se trouve quelque part dans un poste de commandement de l’armée et qui a suivi leur attaque : “Non, c’était un chien.” 

    Ils se repassent l’enregistrement une nouvelle fois. Un chien sur deux jambes ? Lorsque Brandon Bryant sort de son container ce jour-là, le cœur de l’Amérique profonde s’étale devant lui : l’herbe drue de la steppe à perte de vue, des champs, l’odeur du lisier. A intervalles de quelques secondes, la tour de radar de la base de Cannon [au Nouveau-Mexique] de l’US Air Force projette un éclair dans le crépuscule. Une guerre est en cours. 

    La guerre moderne est invisible, la distance lui ôte de sa gravité. C’est une guerre larvée, contrôlée, téléguidée depuis de petites unités high-tech disséminées en différents points du globe. La guerre nouvelle se veut plus précise que l’ancienne. Pour cela, beaucoup la disent “plus humaine”. C’est la guerre d’un intellectuel : plus qu’aucun autre avant lui, Barack Obama l’a encouragée. 

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    Deux pilotes aux commandes d’un drone Predator en Irak, à la Balad Air Base, en août 2007. US Air Force/CC

  • Méga parties de jambes en l'air

    INSOLITE  Méga parties de jambes en l'air avant la fin du monde

    Droits réservés

    Et vous, vous faites quoi demain ? Pour fêter notre dernier jour sur terre en beauté, une page Facebook appelle à une "partouze de la fin du monde". Ces ébats pré-apocalypse sont prévus place Masséna, à Nice, à 18 h, rapporte Le Matin. "Puisqu'on doit tous mourir le 21 décembre, autant le faire dans la bonne humeur, de toute façon, on s'en fout, le lendemain personne s'en souviendra, on sera tous morts !", clame l’organisateur. Plus de 2800 internautes ont déjà répondu présent, près de 17 000 ont été invités à cette sex-party friendly, tandis que 778 "se tâtent encore", comme l’écrit fort à propos le site suisse. L'idée fait d'ailleurs des émules chez nos amis helvètes, note La Tribune de Genève : sur Facebook, nos voisins sont appelés à s'envoyer en l'air pour la dernière fois au coeur de Lausanne. Il y fera sans doute un peu plus frisquet ...

  • INDE • Affaire du viol

    INDE  Affaire du viol : l'hommage de 600 guitaristes

     
    Les 600 guitaristes amateurs ont rendu hommage à la jeune fille victime d'un viol collectif à leur manière, en reprenant "Imagine" de Lennon - AFPLes 600 guitaristes amateurs ont rendu hommage à la jeune fille victime d'un viol collectif à leur manière, en reprenant "Imagine" de Lennon - AFP
    "Imagine all people living life in peace"... 600 guitaristes amateurs indiens ont choisi de reprendre la chanson Imagine de John Lennon en hommage à la jeune femme décédée le 29 décembre, à la suite d'un viol collectif à New Delhi. Ils se sont rassemblés le 3 janvier à Darjeeling, ville de l'Etat du Bengale-Occidental réputée pour son thé et sa culture musicale, sous la direction de Kishor Gurung, célèbre guitariste originaire du Népal voisin. 

    "Nous avons choisi cette chanson parce qu'elle parle de paix, d'espoir et de promesse", explique Sonam Bhutia, secrétaire au Tourisme du Bengale-Occidental et organisateur de l'événement, cité par l'Hindustan Times. "Cet hommage est un geste pour montrer que nous sommes aux côtés de la famille de la victime dans ce moment de tristesse inimaginable", poursuit-il. 

    Les organisateurs espéraient à l'origine réunir plus de 700 guitaristes, afin d'établir un record mondial. Les guitaristes se sont produits dans le cadre du Darjeeling Tea and Tourism Festival, qui se tenait à l'occasion des cinquante ans de la création des Beatles.

  • Fondation de l’association Réseau Voltaire France

     

    Nous publiions le 9 novembre dernier sur notre site l'article fondateur de l'association Réseau Voltaire France, que nous introduisions par le chapeau suivant : "Face à l’impérialisme états-unien, au sionisme et au renouveau du colonialisme français, des lecteurs et sympathisants de Voltairenet.org ont décidé de s’organiser pour défendre et promouvoir leurs idées. Le président du Réseau Voltaire France explicite leur démarche." Nous avons décidé de créer un compte agoravox pour diffuser certains articles, et répondre à l'occasion aux articles et messages diffamatoires dont Thierry Meyssan, en particulier, et le Réseau Voltaire, en général sont régulièrement la cible.

    Bref historique sur la genèse du Réseau Voltaire

    L’association française Réseau Voltaire à été créée par Thierry Meyssan en 1994. Je m’y suis rapidement joint et suis considéré comme un de ses membres fondateurs. J’en suis devenu par la suite administrateur. Le Réseau Voltaire à l’origine avait pour but d’œuvrer en faveur de la liberté d’expression, et s’élevait contre tout ordre moral et contre toute censure. Il cherchait à publier des informations introuvables dans les médias dominants. Ces informations paraissaient dans un feuillet photocopié qui était adressé par courrier à des abonnés.

    Le Réseau Voltaire faisait partie à ses débuts de la gauche républicaine. Thierry Meyssan était secrétaire national du Parti Radical de Gauche dont je suis brièvement devenu membre par la suite.

    Des membres du parti des Verts ont également adhéré au début de l’existence de cette association, puis, une fois qu’il eut été admis que des partis pouvaient adhérer au Réseau Voltaire, trois partis politiques figurèrent a son conseil d’administration : le PRG, le Parti Communiste Français et Les Verts. La ligne éditoriale du Réseau Voltaire à ses débuts fustigeait l’extrême droite et le cléricalisme. Thierry Meyssan était également coordinateur adjoint du Comité national de vigilance contre l’extrême droite ; de nombreux procès l’ont opposé à cette époque au Front National. Cette association était financée en grande partie par Michel Sitbon qui avait fait fortune dans l’édition en grande partie pornographique.

    Le Réseau Voltaire une association en évolution constante

    Dans son activité principale de critique de l’information dominante, nous avons fait un premier travail conséquent durant la guerre du Kosovo en 1999 en comparant l’information diffusée par les médias des pays membres de l’OTAN et celle diffusée dans des pays hors OTAN. Nous nous sommes aperçu alors d’une forte discordance : Non seulement l’histoire qui était racontée était très différente, mais en zone OTAN l’identité de vue des grands médias était totale, alors qu’hors OTAN l’approche des journalistes était variée et nuancée.

    Puis nous avons travaillé sur les réseaux secrets de l’OTAN en Europe appelés « stay behind » (voir sur ce sujet le livre de l’historien suisse Daniele Gänser) ; nous apparûmes alors comme une association très critique à l’égard de l’OTAN et ses visées impérialistes. À titre personnel j’ai fortement appuyé cette nouvelle ligne éditoriale. En effet, membre et cadre du PCF pendant près de trente ans, j’ai, dans ce parti, participé à maintes luttes contre l’impérialisme étasunien et ses diverses marionnettes, par exemple contre la guerre US du Vietnam, ou pour la fin de l’apartheid en Afrique du Sud et la libération de Nelson Mandela.

    Les attentats du 11 septembre 2001 nous firent passer dans une autre dimension

    Dès le premier jour, à l’instar de nombreux agents des services de renseignement français, nous avons constaté des incohérences dans le déroulement des événements et leur interprétation par les grands médias. Rapidement nous avons publié le « jeu des sept erreurs » sur notre site, qui montrait de façon intuitive et incontestable l’absurdité complète de la version officielle du crash du vol AA77 sur le pentagone. Thierry Meyssan publia ensuite, en mars 2002, le premier livre remettant en cause la version officielle du 11/09 : L’Effroyable Imposture. Quelques jours avant sa parution, curieusement, le Pentagone décidait de publier la preuve par image de l’impact du Boeing 757, à savoir les fameuses et fumeuses cinq images d’une des 89 caméras de vidéosurveillance du Pentagone. Dans un premier temps le livre de Thierry reçut un accueil médiatique classique. Il fut notamment invité à l’émission C dans l’air sur France 5 le 21 mars 2002, émission au cours de laquelle un des débatteurs invités, Éric Denece, directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement, affirma notamment qu’il appréciait beaucoup la manière dont Thierry Meyssan s’efforçait de faire la synthèse des éléments disponibles sur le crash du vol AA77 sur le Pentagone. 5 jours plus tôt, avait eu lieu l’émission de Thierry Ardisson qui faillit coûter sa place au présentateur. Thierry Meyssan en cette occasion avait pu, de façon très convaincante, longuement développer ses vues en toute liberté. Devant le succès de l’émission, le CSA, quelques jours plus tard, via sa directive 151, sommait France Télévisions « de prendre des mesures pour que la vérité soit rétablie et que de tels dérapages ne se renouvellent pas  » (sic).

    Cette sommation marqua le coup d’envoi d’une vaste campagne de diabolisation du Réseau Voltaire en général, et de Thierry Meyssan en particulier.

    Des centaines d’articles de presse, des dizaines d’ouvrages, des dizaines d’émissions de télévision, parfois très fouillées, furent consacrées à la diabolisation systématique du Réseau Voltaire.

    Des spécialistes de la diffamation comme Fianetta Vener ou Caroline Fourest s’en donnèrent à cœur joie pour aller fouiller dans la vie privée de Thierry Meyssan et en sortir des éléments qui, accommodées de mensonges éhontés, permettaient de dépeindre l’homme comme l’incarnation du mal.

    Une rhétorique particulière, commença à être utilisée de façon systématique : remettre en cause la version la version officielle des attentats du 11 septembre 2001, cela revenait ni plus ni moins, et sans la moindre nuance, à remettre en cause la version officielle du génocide des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, position interdite par la loi mémorielle Fabius-Gayssot de 1990.

    C’est ainsi que de militants de la gauche libertaire bien reçus dans les médias, nous passâmes rapidement à l’état de suppôts du nazisme et interdits de parole dans les médias.

    Le Cercle de l’Oratoire, cercle de réflexion français proche des néoconservateurs états-uniens joua un rôle majeur dans cette campagne de diabolisation.

    Cette façon de placer sous l’éteignoir toute opposition, qui consiste à insinuer ou affirmer que tout dissident est un nazi diabolique voulant de nouveau massacrer des juifs, a été appliquée ensuite à bien d’autres puis généralisé à tous ceux s’opposant aux visées hégémoniques des USA. Ce « passe-partout » est à présent utilisé sans scrupules, sans recul critique, et sur tous les sujets qui dérangent par les journalistes et les politiques dès qu’ils se trouvent hors d’état de pouvoir répondre par des faits et des arguments. Un climat de terreur médiatique s’installa en France et dans tous les pays sous l’influence de l’OTAN.

    Michel Sitbon, dont le père était un proche de l’État d’Israël, décida de nous couper tout financement. Nous eûmes brièvement par la suite quelques relais de généreux donateurs qui nous permirent, entre autres, d’organiser la conférence Axis for Peace à Bruxelles, en 2005, mais finalement nous nous trouvâmes hors d’état d’entretenir notre siège et l’équipe de 5 permanents que comptait l’association.

    En 2007, avec l’avènement de Nicolas Sarkozy et la multiplication des menaces à l’encontre de Thierry Meyssan, des sabotages sur nos serveurs et des dissensions consécutives à notre évolution anti impérialiste, nous décidâmes de dissoudre l’association en France.

    Le bureau du Réseau Voltaire s’installa à Damas, puis à Beyrouth, puis de nouveau à Damas et nous dispersâmes les serveurs de par le monde. Le Réseau Voltaire devint www.voltairenet.org, un réseau de presse international avec échange d’articles.

    Aujourd’hui le Réseau Voltaire est connu dans le monde entier et Thierry Meyssan est invité dans de nombreux pays ; il rencontre de nombreux chefs d’État et est devenu hors de la zone OTAN une personnalité française importante et reconnue.

    En France bien sûr, le flot d’injures et de calomnies de toutes sortes ne tarit pas et continue d’entretenir la légende noire. Mais ces procédés malhonnêtes et malveillants sont de moins en moins efficaces. Pour un nombre croissant de citoyens, surtout parmi les jeunes générations, qui ont tôt appris à se méfier des médias de masse grâce à l’internet, ce traitement diffamatoire n’a pour effet que d’accroître la méfiance envers les pratiques de certains journalistes, et à renforcer la réputation du Réseau Voltaire en général, et de Thierry Meyssan en particulier.

    Nous avons donc été amenés à penser qu’il était nécessaire de fonder un nouveau Réseau Voltaire en France.

    Fondation de Réseau Voltaire France

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    Il y a 1 mois - 1 minute

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    Certains dans mon entourage politique ont voulu me convaincre qu’en France le Réseau Voltaire était grillé, définitivement mort, qu’il fallait en oublier jusqu’au nom et hasarder autre chose sous une autre bannière.

    Mais si nous cédions à consentir une aussi triste mise en bière, cela signifierait une forme de capitulation de notre part, et une victoire pour le pouvoir impérialiste et ses dociles relais médiatiques, qui se sentiraient encouragés à poursuivre leur stratégie de diabolisation visant à rejeter toute opposition sérieuse dans le camp de l’extrême droite néo nazie la plus inhumaine. Il n’y aurait plus pour eux qu’à passer au suivant, puis au suivant, et ainsi de suite, en se servant pour chaque serrure du même inusable et répugnant passe-partout.

    Allions nous céder devant ce terrorisme médiatique et nous saborder ? Non, évidemment.

    Il est dans l’intérêt de tous et dans l’intérêt de la France de mettre en échec ce travail de destruction programmée d’une idée et d’une organisation politique qui dénonce depuis plus de dix ans les visées impérialistes d’une entité dont le dessein est de s’assurer la place de seul maître du monde au XXIème siècle.

    Nous avons décider de résister !

    Réseau Voltaire France est une organisation qui a sa place dans l’éventail dispersé des organisations de médias, associations et partis politiques de tous ordres contestant à des degrés divers le système. D’abord le Réseau Voltaire dont elle est l’héritière fut la première organisation dissidente (post 11-Septembre) du système et elle a acquis de ce fait une solide expérience.

    Le Réseau Voltaire a acquis à la longue une réputation mondiale, même en France, où depuis 10 ans il est régulièrement diffamé et diabolisé par la plupart des journalistes.

    Réseau Voltaire France possède une spécificité inscrite dans ses statuts et rappelée dans sa Déclarationissue de son assemblée constitutive.

    Réseau Voltaire France milite pour que la Nation française recouvre son indépendance totale suivant en cela la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen de 1789, préambule à notre constitution et dont l’article 3 précise que « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation ».

    Réseau Voltaire France est un mouvement de libération nationale réclamant que notre République sorte de l’OTAN, de L’UE et de l’euro.

    Réseau Voltaire France milite également avec le Réseau Voltaire International pour imposer le respect du droit international défini par la Charte de l’ONU en 1945, garantissant l’indépendance des nations et réaffirmé lors de la conférence de Bandoeng de 1955.

    Réseau Voltaire France continuera à dénoncer la frauduleuse version officielle des attentats du 11 septembre 2001 et exiger que toute la lumière soit faite sur ces événements graves qui ont été érigés encasus belli par les USA pour relancer une politique impérialiste extrêmement meurtrière et attentatoire aux libertés individuelles.

    Réseau Voltaire France fustige et dénonce les agressions et menaces des USA et de ses marionnettes contre des pays souverains comme la Libye, la Syrie, la République Démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, l’Iran, le Venezuela, et bien d’autres.

    Réseau Voltaire France milite pour la libération de la Palestine occupée et pour la création sur ce territoire d’un seul et unique état laïque dans lequel juifs, chrétiens, musulmans et athées pourraient vivre en paix.

    Réseau Voltaire France milite pour la liberté d’expression et contre le totalitarisme de la presse dominante dont le rôle se réduit de plus en plus à la préparation et à la justification des guerres de l’impérialisme.

    Réseau Voltaire France, n’est ni de droite ni de gauche, distinctions obsolètes qui ne veulent plus rien dire : il est national et républicain.

    Réseau Voltaire France enfin rejette toutes discriminations raciales et religieuses, et se refuse à désigner des boucs émissaires qu’il soient traditionnels (juifs, francs-maçons, immigrés) ou nouvellement mis en avant par les médias (musulmans, russes, « rouges-bruns », « conspirationnistes »).

    Réseau Voltaire France est fondé de manière à pouvoir légalement s’associer avec d’autres partis ou organisations partageant même partiellement ses objectifs dont les plus essentiels sont la sortie de l’OTAN, de l’Union Européenne et de l’euro.

    Réseau Voltaire France milite pour la création d’un vaste Front Patriotique rassemblant tous les Français sans exclusive : partis politiques, associations et individus désirant seulement que la France recouvre la totalité de son indépendance.

    Réseau Voltaire France va s’ouvrir à l’adhésion (contact : revofra@gmail.com) en pouvant accueillir tous membres d’autres partis et organisations, dans le respect de ses principes et statuts.