Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Gouvernement français:décryptage - Page 24

  • L’ENFER C’EST LES UNS

     

    Posté par 2ccr le 26 avril 2012

    L'ENFER C'EST LES UNS Sur 10 crimes commis, 9 le sont par un proche de la victime : un conjoint, un ami, un collègue, un voisin…quelqu’un de familier, quelqu’un à qui il est inutile d’ouvrir la porte blindée, après avoir neutralisé le système de vidéo surveillance, puisqu’il est à priori déjà à l’intérieur.

    On a donc peu de chance ou plutôt de malchance, d’être violé, agressé, spolié, détroussé par un inconnu, un étranger, un autre, à moins d’être au mauvais endroit au mauvais moment et d’avoir gagné au loto mais à l’envers.

    C’est au sein même de la famille que la violence, 9 fois sur 10 surgit. Violence conjugale, drames familiaux, incestes, crimes passionnels, jalousies, ressentiments, vengeances, carnages…Particulièrement les soirs de noël, l’alcool aidant, nous dit-on !

    Si l’on est trahi, cela ne peut être que par l’un des siens, vu qu’il est assez rare que l’on accorde sa confiance à quelqu’un de l’extérieur. L’autre n’est donc pas forcément l’ennemi, (qui est sot, puisque comme le disait le regretté Desproges, il croit que c’est nous l’ennemi alors que c’est lui) et finalement en allant jusqu’à l’absurde, il ne pourrait le devenir qu’à partir du moment où il devient notre ami.

    On ne tue bien que ceux qu’on aime. Pourtant dans cette nauséeuse campagne électorale on compte sur les uns (et pour compter on compte) tout en dénonçant les autres, la faute de l’autre, le danger de l’autre, le risque de l’autre…

    A cause de l’immigré, le musulman, le chinois, le grec, l’allemand, le sans papier, le chômeur, l’assisté, l’improductif, le pauvre, voire même le riche. Comme si être riche ou pauvre était une identité. Il y a toutes sortes de riches et toutes sortes de pauvres et bien des manières honorables ou pas de dépenser son argent ou de ne pas en gagner. Le problème n’étant pas le statut de riche mais le partage et la redistribution. Le problème n’étant pas le statut de pauvre mais les conditions de l’évolution sociale.

    Le syndrome fort Alamo, c’est concevoir son espace (Schengen par exemple) en vue de se prémunir des autres. Sauf qu’à s’enfermer comme ça, se refermer sur soi, c’est précisément prendre le risque en crevant de peur que le danger vienne de l’intérieur, jusqu’à cet ironique fait divers où l’on retrouva un riche propriétaire mort dans sa ‘panic room’ inviolable.

    Comme ces gens de ma propre famille (que je ne fréquente pas rassurez-vous) possédant une maison de vacances avec une vue superbe et imprenable et s’étant privé volontairement de balcon et de terrasse par peur du cambriolage. (Fallait y penser). Et pourquoi pas comme le propose ce crétin de Klarsfeld, au sujet de la maison Europe, mettre des barbelés autour et des miradors.

    Etrange tournure d’esprit du pavillonnaire que de se priver pour toujours d’un plaisir quotidien à cause d’un déplaisir éventuel. Un peu comme s’empêcher de vivre de peur de mourir.

    A vivre reclus entre soi, à se réduire en se barricadant, à opter pour l’enfermement, à établir des camps retranchés, des bunkers, c’est choisir volontairement de s’asphyxier, de se bouffer de l’intérieur, jusqu’au pétage de plombs de l’heureux proprio, versus de Ligonnès, quand le père dépressif en instance de divorce, dézingue méthodiquement la famille entière.

    Nous sommes sans doute notre propre ennemi intérieur, et la plaie et le couteau et la victime et le bourreau, tant on n’est jamais aussi bien asservi que par soi-même.

    C’est bien pourquoi, plutôt que de faire contre les autres, il serait sans doute plus enthousiasmant d’avoir pour projet de faire avec. Les uns avec les autres, ensemble. Je préfère une vue sur la mer, plutôt que sur un coffre-fort.

    Article original ici

    « Le monde est dangereux à vivre! Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire »…A.EINSTEIN

  • LE DISCOURS SECURITAIRE

     

    Posté par 2ccr le 5 mai 2011

    LE DISCOURS SECURITAIRE dans société Dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, le droit à la sûreté, est la protection des individus contre les arrestations et les emprisonnements arbitraires de l’État dans le but d’assurer leur liberté. Aujourd’hui, ce qu’on appelle le droit à la sécurité, c’est plutôt l’instauration d’un État arbitraire et policier, qui va précisément restreindre nos libertés ! C’est le monde à l’envers !

    Le discours sécuritaire permet, aux classes dominantes, de mener une politique d’agression inouïe contre les classes populaires, en se présentant sous un visage protecteur et universaliste. Parler de lutte contre l’insécurité, c’est  construire une représentation rassurante du pouvoir en place et  justifier toutes les régressions sociales et démocratiques par la nécessité de vaincre les ennemis de la liberté et de la sécurité.

    Transformer la vision du champ social 
    en construisant des divisions travailleur/chômeur, privé/public,  avec papiers/sans papiers, français/immigrés, etc. Cela permet, en divisant la société en groupes et sous-groupes concurrents et de briser l’unité du camp social contre les classes dominantes.

    En favorisant une délinquance de basse intensité pour concentrer l’attention publique sur ce qui porte atteinte à la propriété privée des biens (vols, cambriolages, etc.) insupportable à l’ordre social, en laissant du coup dans l’ombre tout ce qui porte atteinte aux droits et à la propriété collective.

    Construire un discours
     fondé sur la peur, qui ne s’adresse donc pas à l’intelligence des individus, mais à leurs pulsions. Et du coup, renvoyer tous ceux qui s’opposent au discours sécuritaire dans le camp des beaux parleurs qui s’opposent à ceux qui agissent. Se rendre immédiatement compréhensible, face à ceux qui essaient encore de penser qu’une autre société est possible


    Imposer une politique de l’urgence, 
    puisqu’il faut réagir vite à une menace vitale. Ce qui permet d’accélérer le passage des lois, et  de contourner les canaux de résistance démocratique. C’est aussi ce qui permet d’expliquer les régressions du droit, y compris juridique, et la nécessité de restaurer l’arbitraire de la justice : gardes à vues prolongées, jugements express, peines plancher, etc.

    Interdire toute pensée d’une alternative à l’ordre dominant, puisque ce qu’on ne peut préserver que ce qui existe, et que ce qui existe, c’est précisément le libéralisme qu’il faut protéger contre tout ce qui pourrait l’affaiblir. C’est le fameux TINA de Tatcher, ou alors la raison, le bon sens (Fillon : la réforme des retraites n’est ni de droite ni de gauche, etc.)

    L’’étau se resserre autour de nous. Il est indispensable de trouver des alternatives, et pas seulement d’en appeler, aux valeurs de la « République », à ces fameuses institutions dont on voit qu’elles sont compatibles avec l’arbitraire et la guerre aux pauvres. Nous avons encore le choix : ou bien des individus toujours plus aliénés et opprimés dans une société policée sous la coupe d’un État policier, ou bien une société enfin libérée du libéralisme et de son double : l’idéologie sécuritaire, raciste et antidémocratique.

    D’après un texte d’Antonio MOLFESE

    « Qui préfère la sécurité à la liberté aura tôt fait de perdre les deux » B. FRANKLIN

  • POURQUOI J’AI PEUR ?

     

    Posté par 2ccr le 13 avril 2012

    Recherche: jean pierre acasocapeur contre consciencelutter peur devant gens

    POURQUOI J'AI PEUR ? dans société Pourquoi sommes-nous aussi passifs et résignés, pourquoi acceptons-nous facilement certaines injustices et pas d’autres, pourquoi acceptons-nous de vivre dans un monde dominé par les forces de l’argent, pourquoi acceptons-nous d’être gouvernés par des gens sans scrupules, pourquoi sommes-nous arrogants et prétentieux devant les faibles et soumis et domestiqués devant les forts,  pourquoi sommes nous désemparés devant la mort et le chaos !

    C’est à cause de la peur qui nous habite tous, la peur d’un autre monde, la peur de l’inconnu, la peur de perdre nos repères, peur de manquer, peur de la misère, peur de la solitude, peur du vide et du changement. C’est cette peur qui a servi à inventer la sorcellerie, la magie et une toute puissance divine. La peur, est un instrument puissant du pouvoir. La peur nous maintient dans l’incertitude du lendemain et fixe des barrières à nos espérances, en distillant en nous la peur sociale, la peur de l’autre ou la peur écologique.

    Le monde est tel qu’il est car il est conforme aux clivages habituels auxquels l’on nous a conditionnés. L’on nous a fait croire que nos valeurs reposent sur la prédation et la domination de son prochain. Nous sommes programmés pour penser qu’un monde pyramidal est le meilleur. Au sommet il y a ceux qui  méritent leur place et progressivement nous descendons vers la base où une multitude lèvent les yeux et quémandent les miettes du festin pantagruélique dont se gavent les puissants. Mais si la base refuse de porter sur ses épaules le fardeau, la pyramide s’écroule. La base n’est pas consciente de son pouvoir, alors que le système repose entièrement sur ses efforts ! Il est temps de se débarrasser de ces pseudos élites sans morale qui régentent la planète pour leur seul profit égoïste.

    Un éveil des consciences  est essentiel pour le devenir de l’humanité. Nous ne pouvons pas continuer à laisser faire. Nous ne pouvons plus nous permettre uniquement quelques réformes. Nous devons réfléchir à d’autres alternatives. Nous devons redéfinir la manière de vivre ensemble. Nous ne pouvons plus accepter le diktat d’une classe de privilégiés au seul dire que les rôles sont distribués ainsi « parce qu’ils le valent bien », il est grand temps de prendre conscience « qu’ils ne valent rien » !

    Le Capitalisme  ne sert qu’une poignée d’individus, et devant leur soif insatiable de richesses et de pouvoir, il  devient un monstre incontrôlable. On nous fait croire qu’il n’existe aucune alternative à ce modèle sociétal, c’est faux. Il faut seulement oser, mais la peur du changement, la fameuse peur inscrite au plus profond de nos gènes refait surface. Alors que la seule solution à tous nos problèmes passe inévitablement par une redistribution des richesses, nous cherchons des raisons pour ne rien faire. Nous dépendons de ce système depuis tellement longtemps que nous n’osons pas en imaginer un autre. Pour nous en persuader, nous répétons docilement ce que l’on nous a appris : on ne peut pas faire autrement, c’est de l’utopie !

    Mais si nous ne changeons pas, nous sommes condamnés à servir nos maitres pour l’éternité. Évidemment que ce n’est pas facile, mais la Liberté se mérite, des peuples se sont saigner pour l’obtenir, c’est un manque de respect envers eux et surtout envers nos anciens qui se sont battus pour nous. Nous ne pouvons condamner les générations futures à l’esclavage en restant immobile. Osons !

    Jean Pierre ACASOCA

    « La peur n’alimente qu’elle même . Alors n’ayons pas peur ! »…Patrice LEPAGE.

  • Mafiafrique

     

    Mafiafrique

    Mafiafrique

    LE 11 NOVEMBRE, 2012 DANS LECTURE DU DIMANCHE PAR

    La Françafrique, c’est comme un iceberg. Vous avez la face du dessus, la partie émergée de l’iceberg : la France meilleure amie de l’Afrique, patrie des droits de l’Homme; et puis, en fait, vous avez 90% de la relation qui est immergée : l’ensemble des mécanismes de maintien de la domination française en Afrique avec des alliés africains.
    On voit ici l’application d’un monde sans lois, d’un monde sans règles, plein de détournements financiers, de criminalité politique, de polices tortionnaires ou de soutiens à des guerres civiles. Autrement dit des fonctionnements de solidarité entre un certain nombre de français et d’Africains qui se sont organisés en réseaux pour tenir ces pays politiquement (par ladictature), militairement (avec les mercenaires), et à travers un certain nombre de circuits financiers pompant l’argent des matières premières, l’argent de la dette, l’argent de l’aide publique au développement. Des réseaux faisant en sorte que ces peuples d’Afrique aient encore pire qu’un dictateur, un dictateur « légitimé démocratiquement ». En effet ces réseaux ont passé leur temps à faire « valider » par les urnes l’inverse de la volonté du peuple, quitte à dégoûter les gens de la démocratie.

    Enumérons rapidement certains de ces réseaux:

    Il y a ce qu’on appelle les réseaux politico-affairistes; le plus important d’entre eux, c’était le réseau Foccart, créé sous De Gaulle; disons que c’était le réseau gaulliste. Et puis il y eut les réseaux néogaullistes – principalement le réseau Pasqua -, le réseau Giscard, le réseauMitterrand, le réseau Madelin, le réseau Rocard, etc…

    Ensuite, il y a quelques très grandes entreprises qui jouent un rôle dominant là où elles se trouvent. Il y a Elf, bien entendu, qui faisait la politique de la France au Gabon, au Cameroun, au Congo-Brazzaville, au Nigéria, en Angola, etc… Il y a Bouygues, qui contrôle les services publics en Côte d’Ivoire, qui a hérité d’une grande partie, des subventions d’investissements de l’aide publique au développement. Il y a Bolloré, qui a le monopole des transports et de la logistique sur la bonne partie de l’Afrique. Il y a Castel, qui contrôle les boissons, etc…

    Et puis il y a les militaires. La plupart des hauts dignitaires de l’armée française ont fait leurs classes en Afrique où ils ont eu des carrières accélérées, deux ou trois fois plus rapides, avec des soldes faramineux. L’armée française tient beaucoup à l’Afrique; elle fait encore la politique de la France au Tchad ou à Djibouti. La plupart des généraux africains francophones, y compris les généraux-présidents, sont ses « frères d’armes ».

    Vous avez encore les différents services secrets, qui se disputent entre eux et qui ont chacun un rôle dans la Françafrique. Vous avez la DGSE, le principal service secret vers l’étranger, qui contrôlait de près chacun des « gouverneurs à la peau noire ». Vous en avez un autre, qu’il est beaucoup plus surprenant de rencontrer en Afrique, la DST (Direction de la sécurité du territoire). En principe, elle ne devrait que s’occuper de l’intérieur de la France. Mais elle s’occupe aussi de l’extérieur pour diverses raisons; d’abord parce qu’il s’agirait de protéger la France, des dangers de l’immigration. Ensuite la DST, qui est une police politique, fait de la coopération avec l’ensemble des polices politiques de toutes les dictatures du monde. Donc, elle devient copine avec toutes les « sécurités intérieures » des pires dictatures. Et du coup, la DST se retrouve impliquée dans beaucoup de pays, comme le Gabon, le Burkina, l’Algérie, l’Angola, etc…
    J’ai oublié de dire que, bien entendu, les réseaux françafricains sont devenus les mêmes auMaghreb qu’en Afrique noire, avec exatement les mêmes mécanismes en Algérie, en Tunisie et au Maroc que ceux que je vous ai décrits jusqu’à présent.
    Après la DGSE et la DST, il y a la Direction du renseignement militaire, poisson-pilote de l’armée, qui fait la propagande de la France lors des conflits en Afrique, et puis l’ancienne Sécurité militaire, qu’on appelle maintenant DPSD, qui, entre autres, contrôle les mercenaires et lestrafics d’armes.

    Il faut rajouter un certain nombre de réseaux d’initiés : une obédience franc-maçonnedévoyée, la Grande Loge nationale française (GLNF), fort à droite, à laquelle appartiennent tous les dictateurs franco-africains, une forte proportion des responsables des services secrets, des généraux français et africains, les dirigeants de grands médias commeTF1, une partie du lobby nucléaire et pétrolier, etc… Vous avez des sectes très présentes en Afrique et liées à la Françafrique, comme les Rose-Croix ou même le mandarom

    Il y a encore le Trésor, du ministère des Finances, l’ administration française la plus puissante : elle applique à l’Afrique les politiques de la Banque mondiale.

    Mais tout ça va encore plus loin… Pour comprendre prenons l’exemple de l’Angola :

    Dans ce pays il y a d’énormes gisements pétroliers, et là il faut se partager le gâteau. On fait ce qu’on appelle des consortiums, c’est à dire des camemberts. Dans un gisement classique, vous avez 42,5% pour TotalElf, et 42,5% pour une firme américaine ou britannique. Là, vous vous apercevez que le discours anti américain de la Françafrique c’est vraiment du pipeau, parce que dès qu’il s’agit de choses sérieuses, on se réconcilie. Mais le plus intéressant, ce sont les 15% restants. Dans ces 15% vous avez par exemple 10% pour une firme qui s’appelle Falcon Oil. Falcon Oil, c’est monsieur Falcone. Ce vendeur d’armes, qui n’est pas plus pétrolier que vous et moi, a fondé une firme pétrolière. Où ça ? Aux Etats-Unis. Et ce proche de Pasqua, le pourfendeur des Américains, a aussi été le premier contributeur de la campagne de Bush, à égalité avec le PDG d’Enron. Donc, 10% du gisement pour un vendeur d’armes. Et 5% pour une firme de mercenaires… Vous voyez ainsi que dans l’exploitation des plus grands gisements de la planète sont inscrits, quasi génétiquement, la fourniture de 15% de biens et service de guerre: des armes et des mercenaires. Et vous vous étonnez après ça que la quasi-totalité des pays pétroliers africains soient plus ou moins constamment en guerre civile ? Il n’y a pourtant pas de quoi s’étonner : les armes et le pétrole, ça va en permanence ensemble.

    Alors là, on va passer à la mondialisation. Pourquoi les armes et le pétrole sont-ils pratiquement le même commerce ? Pourquoi les principaux acteurs de l’affaire Elf – les Sirven, Marchiani, Tarallo, Lethier – sont-ils autant dans les armes que dans le pétrole ? Pourquoi l’affaire Elf a d’abord été une affaire de ventes d’armes à Taiwan ? Tout simplement parce que le pétrole et les armes sont les secteurs de la plus grande corruption, avec des pourcentages de commissions allant de 20 à 30 ou 50%, et que cette corruption, forcément, doit passer par lesparadis fiscaux. Dès lors forcément, commercer des armes et du pétrole, cela revient à maîtriser les flux financiers et les circuits bancaires dans les paradis fiscaux… »

    Francois-Xavier Verschave ( extraits De la Françafrique à la mafiafrique -3 décembre 2003)

  • Démocratie : faut-il croire aux résultats des élections ?


    En revenant sur les révélations du très sérieux quotidien italien, le Corriere della Sera, on se pose une question fondamentale au sujet du sens à donner aux élections et à leurs résultats dans nos respectables démocraties. Le Colonel Kadhafi et ses proches auraient donc été victimes d’une« guerre de liquidation » destinée à faire disparaître des témoins gênants en rapport avec le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy. On avait pourtant cru, de bonne foi, à la version officielle.

    La guerre de Libye fut menée par les Occidentaux en vue de prévenir les massacres, voire un « génocide »contre les habitants de Bengazi. Et lorsqu’on s’efforçait de ne pas croire à la version officielle, on percevait derrière cette guerre des enjeux pétroliers. Il fallait voir beaucoup plus loin : le Guide libyen, et surtout son fils Saïf al-Islam, persuadés qu’ils étaient intouchables (vu les milliards de dollars qu’ils avaient amassés)risquaient de « balancer », avec des preuves indiscutables. Il fallait régler le problème[1] de main de maître. Puisque ces révélations aurait ruiné des tas de carrières en France, voire sur l’ensemble du Vieux Continent. Elles auraient, par-dessus tout, dévasté le moral des peuples attachés à la démocratie et à des « valeurs »millénaires. L’effondrement de tout un monde.

    En tout cas, sur le plan du droit, un tel financement occulte, en partie reconnu par Claude Guéant (environ 5.000[2] euros, avait-il avoué, 50 millions selon l’hebdomadaire italien) constitue un motif d’annulation du scrutin présidentiel (article 50 de l’ordonnance du 07 novembre 1958[3]). Encore que le cadre juridique ne permet pas de tirer toutes les conséquences qu’une affaire de cette nature mérite, en commençant par le dédommagement des personnes lésées.

    Des électeurs qui, de bonne foi, croient s’acquitter de leur devoir civique en votant dans le cadre d’une élection« démocratique », sont naturellement blessés en apprenant que des acteurs cachés (libyens) étaient à la manœuvre pour « dicter » l’issue du scrutin.

    Quant à la candidate malheureuse, Ségolène Royal, on lui aurait préféré une autre vocation que la politique. Si elle avait pratiqué du vélo, elle serait, aujourd’hui, en train de se frotter les mains. En disqualifiant Lance Armstrong, les hautes instances du cyclisme vont devoir attribuer les trophées du septuple champion de France à ses concurrents venus juste en seconde position. Madame Royal, elle, a définitivement perdu sa chance d’accéder au Palais de l’Elysée, même si des enquêtes aboutissent un jour à la certitude que le vainqueur de 2007 avait « triché » dans cette compétition avec des valises libyennes. Il y a vraiment quelque chose d’injuste dans le sort réservé aux politiques qui font l’effort de la sincérité.

    Pour revenir sur les aspects juridiques, on va peut-être trop vite, trop loin. On imagine difficilement des juges français se bousculer sur cette affaire des « valises libyennes ». Les « évènements » ont débouché sur une métamorphose de l’environnement politique et sécuritaire telle que le moindre commencement d’une action judiciaire semble voué à l’échec. Les preuves ont disparu, les témoins liquidés. Saïf al-Islam qui croyait détenir un moyen de chantage est à un cheveu de la mort. Les autres sont dispersés aux quatre coins de la planète où ils tiennent à rester « invisibles ». Et même si quelques « courageux » se prêtaient à un début d’instruction judiciaire, on se demande bien à quoi elle aboutirait.

    Déjà, lorsque le juge constitutionnel, compétent en matière électorale, constate qu’il y a eu de graves irrégularités, par exemple, au sujet des comptes de campagne, il préfère « passer l’éponge ». L’ancien président du Conseil constitutionnel, Roland Dumas, a fait des aveux hallucinants selon lesquels les comptes de campagne des candidats Chirac et Balladur avaient été validés par la haute institution alors qu’ils comportaient des « dépassements » et des « recettes injustifiées ». Il avoue, de fait, que sur le plan du droit, l’élection présidentielle de 1995 aurait dû être annulée. La France aura donc vécu sept ans durant sous un mandat, celui du Président Chirac, qui n’avait pas lieu d’être. Mais il y a pire.

    Le Conseil constitutionnel, garant du respect des lois qui régissent l’ensemble de notre vie nationale, aurait donc trahi la nation française en se prêtant à un « arrangement » qui aurait justifié la démission de l’ensemble de ses membres. Pourtant, personne ne démissionna. Et lorsqu’on croit tenir le pire, on n’est pas au bout de ses surprises.

    En effet, pendant des années, la Françafrique a littéralement « acheté » la démocratie française. Nos élus de droite, de gauche et même d’extrême droite défilaient devant un « vieux chef d’Afrique » qui distribuait des valises. L’électeur français n’y a vu que du vent. Une vidéo à peine croyable a circulé sur le net avant de disparaître, comme par hasard. On croyait qu’il y avait d’irréductibles « racistes » parmi nos politiques et que les électeurs de la « France pour les Français » pouvaient légitimement espérer que quelqu’un incarnait leurs aspirations à l’occasion des scrutins successifs. On croyait également qu’il y avait des personnalités de gauche et des personnalités de droite.

    Tous les électeurs se sont fait avoir, pendant des années, puisque « là-haut » tout le monde mangeait dans la gamelle,… ou plutôt dans la même calebasse concoctée par le « vieil ami africain » Omar Bongo.

    Toutes ces élections méritaient d’être annulées et les élus, parvenus aux postes qu’ils avaient occupés, condamnés à de lourdes peines. Mais la justice n’a pas les moyens qu’elle mériterait d’avoir et les juges, qui croulent sous des montagnes de dossiers, mettent des années pour dénicher quelques indices. Il en faut autant pour amorcer la procédure et davantage pour aboutir à la moindre condamnation sachant qu’un appel sera interjeté et mettra d’autres années de procédure et que, même si les juges du second degré confirmaient le verdict initial, un pourvoi en cassation est systématiquement formé par les condamnés. Lorsque tout ceci sera fini, le concerné sera trop vieux pour aller en prison. A quoi ça servirait d’ailleurs de l’envoyer en prison où il risque de perdre la vie, ce qui ferait passer le juge d’application des peines pour un monstre qui enferme des grabataires ?

    Mais personne, à ce moment-là, trente ou quarante ans plus tard, ne se demande à quel point cela est grave d’avoir truqué une élection et d’avoir abusé de la foi en la démocratie de l’électeur français. C’est encore pire de nos jours, semble-t-il.

    Les vidéos du web
    PlayArrow
    http://www.mtv.fr
    PlayArrow
    http://www.eurosport.fr
    PlayArrow
    www.sp06.fr
    PlayArrow
    vinci-immobilier-scellier
    PlayArrow
    http://www.mtv.fr
    PlayArrow
    http://www.eurosport.fr
    Il y a 8 mois

    Actu culturelle de la semaine : Cheval de guerre, Les Infidèles, Le territoire des loups, Mass (...)

    www.mtv.fr [?]

    Il parait que la plupart des élections dans nos respectables démocraties sont jouées d’avance. Sans qu’il ne soit besoin de prêter le flanc à l’abominable« théorie du complot », il y a des « choses » dont on peut aisément se rendre compte, rien qu’en observant.

    Le Réseau Voltaire, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, a révélé que pour permettre à Nicolas Sarkozy de gagner l’élection de 2007, « tout » avait été entrepris pour affaiblir politiquement et médiatiquement ses adversaires les plus redoutables, de gauche comme de droite. On parle d’un certain Laurent Fabius. On y croit ou on n’y croit pas, mais il faut que quelqu’un trouve une explication rationnelle sur le fait que dans une démocratie tous les journaux, presque tous les jours, ont systématiquement consacré leur une à une personne, alors simplement ministre et réservé à ses adversaires le rôle d’idiots utiles. Et lorsqu’un certain 14 mai 2011, des individus se livrent à une « danse de joie » pour célébrer le sabordage réussi d’un illustre personnage engagé dans la course à l’Elysée ; et que le Procurer Cyrus Vance Jr préfère jeter l’éponge alors qu’il tenait là un magnifique trophée pour sa carrière, on est difficilement disposé à croire que les choses arrivent par hasard.

    Plus globalement, lorsqu’on se rend dans un bureau de vote, il y a une question qu’on se pose systématiquement : pourquoi nous demande-t-on de choisir entre ces deux-là ? Il n’y a vraiment rien de mieux en France que Hollande-Sarkozy ? Rien de mieux aux Etats-Unis qu’Obama-Romney ? Pourquoi le peuple, sur la base des listes électorales, ne devrait pas avoir le droit d’établir la liste des candidats qu’il considère comme« valables » pour chacune des formations politiques ?

    Une telle précaution permettrait, au moins, d’empêcher que de bons candidats passent à la trappe lors des« manœuvres d’appareil » qui représentent la première phase de l’« arnaque » dans laquelle les partis, et les lobbies qui grouillent dans leur sillage, entraînent les électeurs et, avec eux, toute notre démocratie.

    Boniface MUSAVULI


    [2] Difficile de croire que Kadhafi (plusieurs dizaines de milliards de dollars) n’a pu donner que 5.000 euros. Et même dans ce cas, il s’agirait d’un financement occulte d’un candidat à la présidentielle française par un Etat étranger, ce qui constitue un indiscutable motif d’annulation de son élection.

    [3] Article 50 de l’ordonnance n° 58-1067 du 07 novembre 1958 portant loi organique sur le Conseil constitutionnel : « Dans le cas où le Conseil constitutionnel constate l'existence d'irrégularités dans le déroulement des opérations, il lui appartient d'apprécier si, eu égard à la nature et à la gravité de ces irrégularités, il y a lieu soit de maintenir lesdites opérations, soit de prononcer leur annulation totale ou partielle. »