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France - Page 30

  • Réforme bancaire


    EDITO
    19/12/2012 à 16h38

    Réforme bancaire : encore une promesse de Hollande qui fait plouf

    Pascal Riché | Redchef Rue89


    Détournement de couverture de Martine

    « Mon véritable adversaire, c’est le monde de la finance », clamait François Hollande dans une formule restée comme le marqueur de sa campagne. Neuf mois plus tard, que reste-t-il de cette volonté de réformer la machine infernale à l’origine des crises de ces dernières années ?

    Hum... La réforme la plus simple, qui consisterait à séparer de façon étanche les activités de banque de dépôt et de banque d’investissement, est en train de passer à la trappe. Le candidat socialiste à la présidentielle proposait de « séparer les activités des banques qui sont utiles à l’investissement et à l’emploi, de leurs opérations spéculatives » (engagement n°7), mais depuis, le lobby bancaire n’a pas été inactif : la réforme présentée ce mercredi en Conseil des ministre n’est pas à la hauteur de la promesse.

    L’idée était pourtant simple : une banque ne devrait pas pouvoir faire porter sur sa clientèle « classique » (les déposants, les épargnants, les emprunteurs) le risque de ses jongleries financières. Les pertes de Jérôme Kerviel n’ont rien à voir avec les dépôts ordinaires des clients de la Société générale. Il n’y a aucune raison que les épargnants ou les contribuables payent les pots cassés des activités spéculatives de leurs banques.

    Ça serait un retour « vingt ans en arrière »

    Cette idée poussée par la gauche avant qu’elle ne soit au pouvoir, et que partage de nombreux économistes dans le monde entier, est en passe d’être abandonnée. Dès le mois d’octobre, le ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici a pris ses distances :

    « Je pense que si on sépare, on risque de fragiliser les deux activités. »

    Pour finir par juger que ce serait un retour « vingt ans en arrière ».

    L’idée n’est certes pas nouvelle : elle avait fait l’objet d’une loi aux Etats-Unis dès les années 30 (le Glass-Steagall Act) et servi de pierre angulaire bancaire aux Trente Glorieuses en France. Bill Clinton, pressé par les lobbies, avait abrogé la loi et le regrette aujourd’hui publiquement !

    Plus récemment, la séparation a été prônée par un rapport britannique conduit par John Vickers et elle est étudiée dans de nombreux pays. La proposition de Vickers n’est pas radicale : il suggère de filialiser les deux types d’activités au sein de chaque établissement.

    Mais les banques, qui ont peur d’être découpées et de maigrir, ont argué que la qualité de leurs services vient de la diversité de leurs activités. Les activités de marché les rendraient plus compétitives, ce qui aurait un impact favorable sur les conditions de crédit aux particuliers ou aux entreprises...

    Pour un peu, à les écouter, Gordon Gekko, héros du « Wall Street » d’Oliver Stone, serait au service du bas de laine de madame Michu.

    Un simple « pistolet à bouchon » pointé sur les banques

    La vérité c’est que c’est le bas de laine de madame Michu qui sert d’assurance vie aux pirouettes et à la carrière des Gordon Gekko. En effet, si l’Etat, dans plusieurs pays, est intervenu pour soutenir les banques (Citigroup, Royal Bank of Scotland, Dexia..), c’est avant tout pour éviter le chaos général.

    Séparez les activités et Gekko aura du soucis à se faire : en cas d’accident, la liquidation de ses activités sera alors possible sans trop nuire à l’économie. Le contribuable ne sera plus là pour lui sauver la mise.

    Force est de constater que le projet présenté au Conseil des ministres est une reculade par rapport à ce qui était envisagé. La sanctuarisation des activités à risque est réduite à presque rien.

    Exemple que nous fournit Christophe Nijdam, analyste bancaire chez AlphaValue : dans le cas de la BNP, il s’agit de cantonner 0,5% de son « produit net bancaire » (le chiffre d’affaires d’une banque) dans une filiale. « Ce qui n’est que l’épaisseur du trait. On ne peut pas appeler cela une réforme », commente-t-il abruptement.

    Encore moins ambitieux qu’aux Etat-Unis


    Un pistolet en plastique (Noisemedia)

    On peut en revanche l’appeler un pistolet à bouchon, pour reprendre l’expression d’Olivier Berruyer, président de DiaCrisis. Même le trading haute fréquence a été épargné !

    Le projet est moins ambitieux que ce qui a été engagé aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne. Et bien moins ambitieux que le projet de réforme bancaire européen à l’étude, connu sous le nom de rapport Liikanen. Pour reprendre l’exemple de Nijdam, l’application minimaliste de Liikanen cantonnerait, toujours dans le cas de la BNP, 13% de son produit net bancaire, soit 26 fois plus !

    Pierre Moscovici avait promis qu’avec la réforme bancaire, il y aurait un « avant » et un « après ». Sauf si le gouvernement ou les députés se ressaisissent, il n’y aura en réalité qu’un « avant » qui perdure.

    Pour le monde « d’après », celui dans lequel la finance sera remise à sa place, celle d’un outil au service de l’économie, il faudra attendre. Et hélas, probablement attendre la prochaine crise.

     
  • Rouler sous une pluie battante

     

    La folie de ces gens.

    Vidéo illustrative

    Rouler à tomb(r)eaux ouverts

    JPEG - 13.2 ko

    Ils doivent tous être équipés de ce gentil coyote qui annonce à l'avance radars fixes ou mobiles, ce procédé hypocrite pour cinglés du champignon et roi de l'incivisme automobile ! Ils nous doublent dans une visibilité improbable, sur une route couverte d'eau. Ils se pensent au-dessous des règles élémentaires de la sécurité et de la prudence.

    Je ne parle même pas de cette mesure pratiquement jamais appliquée de la limitation de la vitesse par temps de pluie. Les radars, pour le prix qu'ils ont coûté à la collectivité ne remplissent même pas cette mesure de prudence, la seule qui conviendrait vraiment à ces mouchards aveugles ; réduire la vitesse des fous furieux quand il pleut !

    Ils foncent dans la brume et le brouillard, ils restent tout un trajet sur la troisième file, celle des seigneurs de la route, des possesseurs de grosses berlines, des gens au porte-feuille souvent rembourré et à la conscience collective inversement proportionnelle. Ils se croient invulnérables dans leurs grosses voitures, surpuissants dans leur confort factice.

    Ils sont en faute et pourtant si par malheur vous veniez à dépasser trop lentement à leur gré un poids-lourds, ils vous font appels de phares et menaces diverses. Ils vous collent pour montrer leur exaspération et leur désir de vous passer sur le corps. Ils sont furieux, vous devinez à leurs gestes les tombereaux d'injures qu'ils vous déversent pour avoir ralenti de quelques secondes leur marche triomphale vers la mort au volant.

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    Il y a 6 jours - 32 minutes

    22 Décembre 2012,Lille,sous une pluie battante et glaciale,des associations de soutien aux sans (...)

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    Car la route, en dépit de la fiscalité routière reste un espace de pure folie. Bien sûr, le plus grand nombre, lassé du racket d'état ou convaincu par civisme de cette nécessité collective, a depuis longtemps rangé ses prétentions de vitesse au rayon des souvenirs anciens. C'est une petite frange de conducteurs irascibles qui reste insensible à cette prudence élémentaire.

    Ceux-là sont bardés désormais d'électronique pour traquer le radar et le policier. Ils sont protégés par des véhicules de plus en plus massifs, de plus en plus dangereux pour les autres. Ils sont souvent dissimulés derrière des vitres opaques ou fumées pour échapper à la vue de la plèbe. Ils sont les seigneurs en tout lieu ou pour toute chose.

    Alors que ce soit la pluie, le brouillard, la neige ou bien des travaux, ils sont dispensés des règles communes. Ce sont les décideurs, les profiteurs, les jouisseurs de cette société inique. Ils arrivent parfois qu'un pauvre bougre désargenté rejoigne cette cohorte incivique. La griserie de la vitesse lui donne ainsi l'impression d'appartenir à cette caste supérieure.

    Je sais, je fais une fixation sur ces braves gens qui s'offrent, parce qu'ils l'ont mérité naturellement par un travail acharné et des mérites incommensurables de grosses berlines, allemandes la plupart du temps, tout terrain de plus en plus souvent ! Je suis d'une parfaite mauvaise foi, jaloux, envieux, mesquin et tout ce que vous trouverez encore à me dire. Mais prenez la peine d'observer ceux qui vous doublent ainsi en dépit de la raison et vous me direz si je me trompe vraiment.

    Mourir en voiture, c'est bien la plus stupide, la plus absurde, la plus choquante des manières de quitter cette vallée de larmes. Comment se fait-il encore qu'il y ait des inconscients qui ne perçoivent pas ce risque démoniaque. Si seulement ces montres d'égoïsme avaient la décence de réserver cette issue fatale qu'à eux-mêmes, mais souvent ce sont de pauvres bougres, qui ne demandaient rien à personne qui trinquent à leur place.

    La route demeure l'espace qui révèle la stupidité d'un petit nombre de sinistres personnages. Parce que l'état a fait le choix de la répression aveugle et si rentable, nous n'avons pas une police de la route pour ramener à la raison (si c'est possible) ces pauvres fous toujours pressés, toujours plus malins que les autres. La pluie continue de tomber, ils foncent et je les maudis !

    Prudemmment leur.

  • Mangeons et buvons… c’est Noël !

     

    La scène qui va être narrée est absolument authentique. Elle a inspiré quelques considérations sur le sens (éventuel) de la vie.

    21 décembre 2012, à la Poste. Nous sommes trois dans le bureau : la postière, avec qui je viens de traiter, moi-même donc, puis une charmante dame aux très beaux cheveux gris, qui connaît bien la préposée. Tandis que je trie quelques lettres, elle se met à raconter ce qui enchante sa vie :

     « Mon mari s’est fait plaisir. Il est retraité, il s’est commandé un 4x4 Volkswagen, et celui-ci est arrivé ! Le père Noël a été généreux ! Oh, notre voiture marchait tout à fait bien, mais il a eu envie d’en acheter une autre. Pour faire de la route, pour doubler, aller dans la neige, c’est parfait. Nous allons passer Noël en Dordogne. Mais on ne partira que la veille, parce que mon mari veut aller à la chasse. D’ailleurs, comme il ne veut pas salir le 4x4, il va prendre ma Twingo. »

     Un peu par provocation, je parle de ma R 25 de vingt et un ans qui, cet été, a vaillamment avalé 4 000 km de routes espagnoles sans le moindre problème :

     « Oh ! nous avions une R 25, il y a des années ! C’était une voiture magnifique, jamais le moindre problème. Un matin, mon mari m’a dit : ‘Je t’offre le petit-déjeuner à La Rochelle !’ On est partis, et comme il n’y avait pas de circulation, on a fait le trajet avec cette R 25 en moins de trois heures ! »

     Cette dame n’était vraiment pas désagréable. Elle ne cherchait même pas à frimer. Elle racontait son bonheur, son mari capable de la faire rêver avec un plein d’essence pour aller manger des croissants, et aujourd’hui avec son inutile 4x4. Probablement a-t-elle oublié de parler de leur camping-car, must du retraité qui ne sait pas quoi faire de ses sous. Elle aurait pu parler des voyages en avion ou des croisières qu’ils se sont payés. À n’en pas douter, la vie n’est pour elle et son époux qu’une longue vacance et une oasis de consommation.

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    Il y a 7 mois - 1 minute

    Étonnante reprise de la célèbre musique du film Requiem For a Dream par un groupe pour le moins original.

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     Pendant ce temps, il y a des gens qui n’ont pas de quoi se chauffer, des vieux qui mangent des boîtes de Ronron, des ouvriers qui se disent : « J’voudrais travailler encore/ Forger l’acier rouge avec mes mains d’or » (Lavilliers).

    Peut-être sont-ce les sidérurgistes de Florange qui ont fourni l’acier à Volkswagen… Il faut consommer, même n’importe quoi, pour soutenir nos industries et, ici, celles des Allemands. Il n’en reste pas moins qu’il y a en France (et ailleurs) des gens dont le problème est le suivant : Comment vais-je dépenser mon argent ?, et d’autres dont le problème symétrique est : Quel argent va-t-il me rester à dépenser ?

    Trop d’inégalités (et cette dame n’était pas la femme de Depardieu !). Trop d’écarts entre les gens aisés trop aisés, et les pauvres trop pauvres.

    Et surtout, trop de non-sens dans tout ça. Des gens qui rêvent de posséder plus, et des dealers de banlieue dont le rêve est de leur ressembler.

    Camus écrit dans La peste  : « Il peut y avoir de la honte à être heureux tout seul. » J’ose espérer que ce chasseur en 4x4 et sa charmante épouse ne gardent pas tout leur fric pour eux tout seuls. Si la fin du monde, comme prévu, n’est pas pour tout de suite, il y a une autre échéance : la fête de Noël où, faut-il le rappeler, on célèbre la naissance de Celui qui est venu nous sauver de notre médiocrité, de notre égoïsme, et du non-sens d’une vie qui n’a que cette vie présente comme perspective ultime. « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons » (La Bible, És 2.13, 1 Co 15.32). Certes, mais il y a diverses façons de manger et de boire, et diverses façons de mourir, le moment venu.

    En un mot comme en cent : Qu’est-ce que nous foutons sur terre ?…

     
     
  • Le mystère de la langue

    Le mystère de la langue

    La Bonimenterie de Chouzé

    Vidéo en contre point

    La Loire source de toute chose.

    Il était un temps si lointain que nul ne peut en témoigner de nos jours. Le monde n'était pas soumis aux mêmes forces que celles qui animent notre planète aujourd'hui. Les lois de la physique ne répondaient pas aux mêmes règles. Ainsi, les eaux ne coulaient pas sous les ponts qui d'ailleurs n'existaient pas. Seuls les mages, les fées, les sorcières et les elfes vivaient alors au bord de notre rivière nourricière.

    Nous sommes en un lieu que l'on nommera par la suite le Val d''Or. Les hommes pour y commémorer ce que je vais vous conter y bâtirent ensuite la Basilique de Fleury. Des forces mystérieuses y célèbrent le mariage de la lumière et des eaux de la Loire.

    Mais alors, en cette époque reculée, bien au-delà des hommes, nul mouvement dans les eaux comme dans le ciel. Un paysage figé, une immobilité parfaite de carte postale. Merlin ne pouvait plus supporter ce qu'il prenait pour une absence de vie, une image factice. D'autres prétendaient vivre au paradis, c'est sans doute parce qu'on n'y manquait de rien. Mais la vie suppose des envies et des frustrations, des désirs et des refus. Il fallait mettre un peu de mouvement dans ce décor figé.

    Merlin eut alors géniale intuition. Rien ne bougeait en cet Éden magnifique car les choses n'étaient pas nommées. Il prit alors sa baguette magique et d'un geste solennel entreprit de donner un nom à tout ce qu'il voyait. Chaque partie du décor ainsi désigné se mettait à se mouvoir au gré du vent et des eaux. Car, en bon ligérien qu'il était, c'est la Loire que Merlin baptisa en premier.

    De ce jour mémorable d'entre tous, des noms désignent toutes les plantes, les animaux et les idées qui venaient à notre mage en regardant son œuvre. Arbres, fleurs, insectes, poissons, nuages, paysage, chacun avait son appellation et tout semblait prendre de la vie.

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    Il y a 1 mois - 10 minutes

    critique de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen 2/2

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    Pourtant bien vite, Merlin comprit qu'il manquait encore quelque chose. Que s'il y avait mouvements et variétés dans ce décor en évolution, il semblait lui manquer un peu de fantaisie, un souffle de volupté. Rien de nouveau n'apparaissait. Après quelque temps, quand il eut finit de constituer son lexique initial, il ne se passait plus rien de neuf et de surprenant.

    Merlin réfléchit longuement. Il fallait apporter un petit brin de folie, un désir qui venait du plus profond de chaque chose. C'est une petite fée friponne qui lui souffla dans le cou ce petit frisson qui le mit dans le droit chemin. Il créa alors des petits mots qui, placés devant les noms, leur donna un genre et un nombre. Voilà une idée fort singulière et si déterminante. Il y avait des garçons et des filles, du désir et des attirances. La vie pouvait prendre un tout autre essor.

    Une fois encore, après une longue période d'euphorie et de volupté, Merlin comprit que sa création manquait encore de vérité. Si les mouvements et les amours étaient désormais partie intégrante du décor, il lui semblait que rien ne changeait, que tout restait en l'état. Il manquait des différences, des variations, des débuts et une fin. Mais comment s'y prendre ?

    C'est en observant la Loire qui n'est jamais tout à fait pareille, tout à fait la même qu'il se dit qu'un mot devait se parer de mille et une facettes. Son monde avait besoin de nuances, de couleurs et de caractère. Il créa, pour notre plus grand bonheur l'immense troupe des adjectifs. Il y avait des plus jeunes, des plus vieux, des moins gros, des plus grands, des lestes et des balourds, des gentils et des méchants …. La vie était désormais pleine de surprises comme de déceptions.

    Encore une fois Merlin n'était pas encore tout à fait satisfait de son œuvre. Si de ses yeux, il assistait à un merveilleux spectacle, il ne parvenait pas trouver tous ses mots. Il lui fallait une autre catégorie de termes pour décrire le mouvement. Contrairement à ce que prétend la bible, c'est Merlin qui inventa le verbe bien après avoir donné un nom à chaque chose de la création.

    Il pouvait désormais jouir du spectacle qu'il avait créé tout en ayant le bonheur de pouvoir le traduire en mots pour en faire part aux autres mages sur facebook. Les eaux roulaient, grondaient, s'endormaient, se réveillaient, brillaient. Le vent soufflait, tombait, tempêtait. Le soleil pouvait enfin se lever ou se coucher et le ciel s'empourprait. La vie était devenue cette merveille pour laquelle la Loire constituait un écrin.

    Merlin était fier de ce qu'il avait accompli. Il prit grand plaisir à se raconter des histoires, à s'inventer des aventures merveilleuses qui se passaient en bord de Loire. Il s'arrêta pourtant au milieu du gué. Il n'avait pas inventé les adverbes et les prépositions, les pronoms et les conjonctions. Mais c'était là besoins bien trop complexes pour nos mages. Il lui semblait en avoir assez fait ! Tout le monde n'écrit pas des bonimenteries ...

    Grammaticalement sien.

  • Utérus à louer, la pire des prostitution ?

     

    Lorsque Monsieur Bergé affirme, après une manifestation en faveur du mariage homosexuel en décembre à Paris : « louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? », il fait preuve d’une grande naïveté scientifique. Autant louer ses bras pour actionner une machine, ou son vagin pour des plaisirs sexuels, ne crée pas de lien biologique durable entre les différents partenaires, autant la location d’un utérus fait intervenir d’autres facteurs. De la puberté jusqu’à la ménopause (en l’absence de contraception médicamenteuse) l’utérus se prépare périodiquement à accueillir un œuf fécondé, et si tel est le cas, il ne se contente pas d’être un nid douillet au sein duquel l’œuf serait couvé comme chez les ovipares, mais il développe un ensemble d’interactions extrêmement complexes entre l’œuf et la mère (génétique ou non), pour en assurer la gestation. Le développement du placenta au cœur même de l’endomètre provoque chez la mère de très nombreuses réactions hormonales et immunologiques visant entre autres, à ne pas expulser cet œuf forcément différent d’elle-même, car contenant des chromosomes étrangers. Le fœtus dispose pour cela d’un système immunologique qui empêche les cellules maternelles et le considérer comme un corps étranger et donc de le détruire, mais ce n’est là qu’un des aspects de cette relation mère-embryon extrêmement complexe, sur le plan immunologique, biochimique, et hormonal qui évoluera pendant neuf mois, tout au long du développement du fœtus, lui forgeant ainsi une mémoire biologique dont il ne saurait se séparer même après la section du cordon ombilical. Au niveau maternel, l’embryon impose aussi sa trace, et toutes les études récentes prouvent l’importance de ces liens intimes, que la mère soit génétique ou non, pendant la grossesse qui perdurent même après l’accouchement, chez la mère comme chez le nouveau né. Ainsi assimiler la location d’un utérus à celle d’un bras, c’est sur le plan scientifique faire référence à des notions erronées, dont ne peuvent se contenter que ceux qui veulent exaucer leurs caprices en niant à leur profit des réalités maintenant bien établies. Sur le plan éthique, qu’il s’agisse de morale religieuse ou dite républicaine, le fait de louer son corps pour des pratiques sexuelles, s’appelle de la prostitution. On peut être pour, contre, ou indifférent, peu importe, il ne s’agit là que d’une location temporaire, et comme pourrait le dire Monsieur Bergé (cette fois-ci à juste titre) louer son vagin ou ses bras : quelle différence ?

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    Cependant la location d’un utérus ne se situe pas au même niveau, il ne s’agit pas du simple usage d’une cavité physiologique moyennant finances, mais d’une relation dont les aboutissants sont beaucoup plus complexes et qui ont des répercussions sur la vie des intervenants.

    Admettre la location d’un utérus à des fins gestationnelles, c’est admettre la pire forme de prostitution.

    Dr. J-M Lacroix