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  • Stop the War

    5 septembre 2011

    Et maintenant, que diriez-vous d’une minute de silence pour les morts en Afghanistan, Irak, Pakistan.... ? (Stop the War)

    Lindsey GERMAN

    Les commémorations du 11/9 ont donc eu lieu, mais n’attendez pas une couverture non-stop de la guerre en Afghanistan, avec son cortège d’histoires poignantes de parents, de conjoints et d’enfants tués.

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    A mes yeux, nous avons touché le fond avec l’omniprésence de Tony Blair dans les médias. Longuement interviewé pour l’émission Today et cité par de nombreux journaux nationaux, il a profité de cet anniversaire pour justifier sa guerre illégale contre l’Irak et encourager de futures attaques contre l’Iran en particulier.

    Ce fût particulièrement scandaleux de le voir profiter de la sympathie naturelle ressentie envers ceux qui ont perdu des proches pour promouvoir de nouvelles guerres, tel un prêcheur démentiel. Et tous les va-t-en guerre l’ont rejoint dans sa mission en ignorant les morts et les destructions bien plus grandes provoquées par ces guerres présentées comme des représailles contre un acte original.

    J’attends toujours des commémorations pour ceux qui sont morts dans la guerre en Afghanistan. Cette guerre, déclenchée il y a dix ans, a tué 20.000 Afghans aux cours des deux premiers mois, selon une estimation d’un rapport de l’ONU. Des dizaines de milliers sont morts depuis, ainsi qu’un million d’Irakiens.

    Mais je ne vois pas les présidents passés et présent des Etats-Unis en train d’observer une minute de silence solennelle. Je suppose que nous n’avons pas d’histoires poignantes à raconter sur des parents, des conjoints et des enfants tués au cours de ces attaques. Je suis certaine que nous n’aurons pas droit à une couverture non-stop de deux semaines sur les moindres détails de la guerre en Afghanistan.

    Le 11/9 est donc présenté comme une terrible tragédie vécue par le peuple américain dans son ensemble – tragédie provoquée par des « fanatiques », des « extrémistes », par « des gens qui haïssent notre mode de vie » (et qui se trouvent être tous des musulmans, évidemment). Mais il n’y a pas d’équivalent pour les Afghans ou les Irakiens qui subissent des guerres toujours provoquées par des méchants issus de leurs rangs et jamais par « l’appareil militaire des Etats-Unis » dont « les objectifs impériaux » les amènent à « haïr les musulmans ».

    Pire encore, ces guerres sanglantes qui provoquent des morts, des blessés, des réfugiés déplacés pendant des années, des niveaux de violence et d’insécurité accrus, la peur, la corruption, des chefs de guerre, des tortures, des emprisonnements, ne sont pour la plupart du temps jamais mentionnées.

    Les médias font passer leurs messages soit par ce qu’ils racontent que par ce qu’ils taisent. En ignorant ces guerres tout en insistant sur le 11/9, le clou est enfoncé. Le fait de ne pas parler de ces guerres fait croire aux gens qu’elles n’ont pas vraiment lieu ou qu’elles vont bientôt se terminer.

    Je suppose que les attaques à Kaboul aujourd’hui par les Taliban sont destinées à contrer cette vision des choses et que c’est pour cela qu’elles ont eu lieu deux jours après le 11/9. Les attaques contre le quartier général de l’OTAN et l’ambassade des Etats-Unis envoient un message très simple : la guerre continue et les envahisseurs ne sont pas en train de la gagner. Ces derniers n’arrivent même pas à effectuer le transfert de pouvoir à leurs alliés afghans.

    Un témoin oculaire à Kaboul à raconté à la BBC : « Il n’y a aucune sécurité à Kaboul. Ceci est la zone la plus sûre et si nous ne sommes pas en sécurité ici alors nous ne sommes en sécurité nulle part en Afghanistan. »

    La véritable histoire de ces dix dernières années, celle qui devrait être criée sur tous les toits, c’est celle de l’échec de la guerre contre le terrorisme. La couverture médiatique du 11/9 était censée le cacher et non le révéler. Mais la réalité finit toujours par s’imposer

  • Bolivie dans la mire de Washington

    30 septembre 2011

    LE MODE D’EMPLOI POUR DÉSTABILISER LES RÉFRACTAIRES

    Bolivie dans la mire de Washington


    Oscar FORTIN

    Le président Évo Morales, lors de son intervention à l’Assemblée générale des Nations Unies, a fait ressortir, entre autres, l’insécurité générée par le nouveau mode d’emploi des Etats-Unis et de l’Otan visant la déstabilisation et le renversement de gouvernements. La crise économique les pousse vers les pays riches en pétrole, minerais et richesses de toute nature.

    « … La crise économique du capitalisme n’est pas seulement conjoncturelle, mais surtout structurelle. Alors que font les pays capitalistes ou impérialistes ? Ils cherchent n’importe quel prétexte pour intervenir dans un pays pour y récupérer ses ressources naturelles (,,,) ils préparent des interventions lorsque les présidents, les gouvernements, les peuples sont ni pro capitalistes ni pro impérialistes. »

    Il est évident que ce qui se passe en Libye met clairement en évidence ce nouveau mode d’emploi qui a été reconnu par le président Obama comme la nouvelle façon de faire. Pour les pays émergents et les observateurs internationaux indépendants, cette nouvelle façon de faire peut se résumer aux points suivants :

    1. Infiltrer, dans les pays concernés, les foyers existants de résistance ou, en leur absence, en créer de toute pièce, par mobilisation de mercenaires, de manière à provoquer des soulèvements au sein de la population et de permettre ainsi une première vague d’information internationale visant à discréditer le gouvernement et à dévaloriser le régime. Faire ressortir le mécontentement d’une population devant un gouvernement et un leadeur toujours plus impopulaires.

    2. Cette première mise en scène sera suivie par l’armement de ces groupes qui créeront des confrontations amenant le gouvernement à utiliser ses forces policières ou son armée pour contrer ces groupes de contestataires. Ça donnera lieu à une seconde vague d’information qui répercutera sur le plan international, avec photos et vidéos, la violence et la cruauté des dirigeants qui oppriment ainsi leur peuple.

    3. Tout cela n’aura été amorcé qu’avec le soutien implicite de certains responsables gouvernementaux et hauts dignitaires politiques prêts à démissionner et à exprimer, le temps venu, leur dissidence avec le gouvernement. Ces nouveaux alliés viendront renforcer la résistance des groupes contestataires. Ainsi une autre vague d’information internationale viendra renforcer cette contestation et donnera une plus grande crédibilité aux mouvementx contestataires.

    4. Ce sera à ce moment qu’un comité national de transition (CNT) sera formé, puis reconnu par les pays membres de l’Otan. Il deviendra la face visible des nouveaux responsables du pays et pourra compter sur l’appui des forces de l’OTAN.

    5. Tout le reste devient technicité : résolution du Conseil de sécurité pour couverture aérienne, entente entre les pays pour partager les coûts des opérations militaires sans oublier le partage du pouvoir et des richesses. Encore là, une information, subtilement travaillée, occupant tout l’espace des médias écrits et visuels, sera mise au point pour convaincre le monde qu’il s’agit d’une grande opération humanitaire.

    Ce schéma, très succinct, apparait en filagramme, dans ce qui s’est passé et se passe toujours en Libye et qui est en opération en Syrie. Les derniers jours nous révèlent qu’elle est également en plein développement en Bolivie et au Venezuela.

    BOLIVIE

    Voici en quelques mots ce qui se passe actuellement en Bolivie. D’abord il y a eu la mise en chantier, il y a quelques années d’une autoroute reliant Villa Tunari-San Ignacio de Moxos. Le tracé de cette voie passe par le Territoire Indigène et le Parc National Isiboro Sécure ((TIPNIS) lequel relie les départementsde Beni y Cochabamba en Bolivie. Il s’agit d’un parc où vivent plusieurs communautés indiennes. Plusieurs communautés se sont manifestées tout au long de l’été contre le passage de cette route sur leur territoire. Le 15 août dernier, une marche, regroupant près de 600 personnes a été organisée pour protester contre ce projet. Elle avait pour destination la Paz, capitale du pays et siège du gouvernement.

    À plusieurs reprises le Président s’est dit ouvert au dialogue et a délégué divers représentants de haut niveau pour entamer des négociations avec les communautés locales et leurs dirigeants. La dernière de ces délégations s’est réalisée la semaine du 20 septembre. Le ministre des Relations extérieures, lui-même indien de source, a dirigé cette délégation.

    Il y a eu, alors, un dérapage imprévisible lorsque la délégation gouvernementale, le ministre en tête, a été prise en otage et forcée de marcher en tête de la marche, servant de bouclier humain pour franchir la ligne de protection policière qui était là pour éviter qu’il y ait confrontation avec un autre groupe d’indiens, ceux-là en faveur de la route. Heureusement les otages ont pu être libérés et la confrontation entre les deux groupes opposés a pu être évitée. Cet incident a aussitôt été rapporté à la commission des droits de l’homme de l’Organisation des États Américains (OEA).

    Mais voilà que le lendemain, un responsable des forces policières donne l’ordre d’évacuer les indiens contestataires et de prendre les moyens nécessaires pour y arriver. Ce fut une répression qui a soulevé la colère des Boliviens et Boliviennes ainsi que du Président lui-même tenu à l’écart de ces actions. Il a aussitôt dénoncé fortement pareille répression et demandé que toute la lumière soit faite sur ceux qui en sont les responsables. Déjà deux ministres ont donné leur démission et le chef de la police qui avait donné l’ordre, en a fait tout autant.

    Devant l’ampleur de cette situation, le président Morales a fait appel à la Commission des droits de la personne des Nations Unies, à celle qui la représente en Bolivie, aux représentants des communautés indiennes ainsi qu’à la secrétaire d’UNASUR de participer à l’enquête devant faire toute la lumière sur cet événement et s’assurer que tous les responsables de ces actes aient à répondre de leurs gestes.

    Il faut dire que les fauteurs de trouble sont actuellement en terrain fertile. Déjà le gouvernement avait découvert des liens étroits de certains leaders des communautés dissidentes avec certains représentants du gouvernement USA ainsi que la circulation de fonds visant à les financer.

    Le Président sait également que certains de ses collaborateurs ou hauts responsables peuvent être invités à se joindre à l’opération de sabotage et, éventuellement, de renversement du gouvernement. Ne prenant aucune chance, il a aussitôt confié à des organismes hors de tout soupçon d’investiguer ce qui s’est produit et de poursuivre, le cas échéant, les véritables coupables.

    Il a également suspendu la construction de l’autoroute et promis que sa reprise sera conditionnelle à une consultation référendaire positive auprès de toutes les populations concernées. Le dernier mot, dit-il, appartiendra au peuple, celui-là même au service duquel je suis.

    Entre temps et en dépit des évènements qui avaient marqué la prise en otage de sa délégation antérieure, le Président a délégué une autre délégation de haut niveau, avec pouvoir décisionnel, auprès des communautés dissidentes pour que la bonne foi de tous et de toutes soit au rendez-vous de la paix. Les nouvelles de ce matin confirment que les échanges se font dans un bon climat et qu’un premier document a déjà été signé par toutes les parties sur les sujets à traiter et sur l’esprit avec lequel chacun doit participer.

    Évo Morales, président de la Bolivie, coupe ainsi l’herbe sous le pied de ses détracteurs et rend accessible aux populations locales toute l’information pertinente sur les véritables dispositions du gouvernement à leur endroit. En faisant appel, dès les débuts, aux organismes multilatéraux et régionaux il rend plus difficile la manipulation dont ils pourraient faire l’objet de la part des Etats-Unis et de l’Otan.

    « Il est impossible de penser que le Président ou le Vice président puissent avoir émis d’autres directives que celles de la sérénité et du dialogue, parce que quand nous étions dirigeants nous avons souffert les tortures. Nous savons ce que c’est. » Le Vice président de l’État, Alvaro García Linera

    Oscar Fortin

    Québec, le 29 septembre 2011

    http://humanisme.blogspot.com

     

  • APPEL EUROPÉEN CONTRE LA DICTATURE FINANCIÈRE

    APPEL EUROPÉEN CONTRE LA DICTATURE FINANCIÈRE

    Une crise sans précédent aggrave les inégalités sociales et la pauvreté

    et entraîne l’Europe vers une catastrophe imminente

    Nous, citoyennes et citoyens d’Europe, affirmons que cette crise n’est pas fatale comme on voudrait nous le

    faire croire : des solutions existent et elles doivent aujourd’hui être imposées par les peuples. Devant

    l’irresponsabilité de nombreux gouvernements qui font payer aux citoyens la folie des vrais responsables de la

    crise de la dette, à savoir les Marchés financiers, nous appelons à refuser la dictature de la spéculation

    financière et ses terribles conséquences sur nos vies.

    Les politiques actuelles conduisent à une impasse économique

    Prétextant la crise de la dette, les gouvernements imposent partout des plans de réduction des dépenses

    publiques qui détruisent des institutions vitales pour le bien commun : École, Hôpital, Justice, Recherche,

    Sécurité sociale...

    Après la crise de 2008, nos dirigeants nationaux et européens s’étaient fermement engagés à limiter les effets

    dévastateurs de la spéculation financière : ces engagements n’ont pas été tenus ! Pire : la spéculation la plus

    débridée se déchaîne impunément et mine toute chance de relance économique et de réduction du chômage.

    Nous refusons que la finance soit une arme qui broie les peuples au profit des plus riches

    Les organismes financiers doivent être au service de la vie sociale et de l’économie, et non l’inverse. Aussi,

    nous affirmons qu’il faut aujourd’hui changer de politique et de modèle économique.

    Nous appelons les citoyennes et citoyens des pays européens à user de tous les moyens démocratiques et

    pacifiques dont ils disposent pour imposer les cinq premières mesures suivantes à leurs gouvernements et aux

    institutions européennes :

    – l’annulation des plans d’austérité ;

    – l’interdiction de toute spéculation financière aux banques de dépôts ;

    – une taxe substantielle sur les transactions financières harmonisée à l'échelle européenne ;

    – l’audit indépendant des dettes publiques en vue de leur résorption ou de leur annulation ;

    – des réformes fiscales visant à redistribuer équitablement les richesses.

    Nous nous déclarons solidaires de tous les Indignés et nous appelons à soutenir, développer et fédérer au

    niveau européen tous les mouvements de protestation.

    À cette fin, nous appelons à occuper chaque dimanche, massivement et pacifiquement, les places

    publiques des grandes villes. Ces rassemblements hebdomadaires se répéteront aussi longtemps que la

    volonté des peuples n’aura pas été entendue et respectée. Ils ont vocation à se transformer en véritables

    forums citoyens pour la reconquête de la souveraineté des peuples. Reprenons en main nos destins pour lutter

    de façon unie et solidaire contre la dictature financière !

    Mi l l e r ass embl ement s popul ai r es pour une Eur ope des ci t oy ens  !

    M i l l e f o r u m s c i t o y e n s c o n t r e l a d i c t a t u r e f i n a n c i è r e  !

    Pour signer l'appel :

    http://blogs.mediapart.fr/blog/les-invites-de-mediapart/180811/appel-europeen-contre-ladictature-financiere

  • AH, AH, AH ! LA CRIIIISE…

    Par Max Angel - Club de Mediapart

     

    Je me marre.

    Pourtant, il paraît que ce n’est pas drôle.
    Ah bon ! M… Edwy Plenel nous a remis en mémoire le « discours de
    Toulon » de notre Immense Président. Impeccable. Des propos d’une sagesse,
    d’une clairvoyance, d’une volonté qui forçaient nécessairement le plus minus
    des minus. Mêmes les anti-sarkosystes ! Sur le cul.

    Deux minutes, parce que déjà, je me souviens,
    je m’étais doucement marré.

    « Je
    vais moraliser le système »… «  Nous allons supprimer les paradis
    fiscaux… 
    », déjà rien que ces deux saillies, ça valait son pesant de
    sperme de mammouth.

    Et le plus bidonnant, c’est qu’il nous a
    sorti ça avec une conviction, un allant, une sincérité à faire pleurer les
    rombières et se pâmer les petits porteurs.

     

    Parce que, comme disait l’autre :
    « Faut pas prendre les enfants du
    bon dieu pour des canards sauvages
     ».

    La seule morale du système, c’est de s’en
    mettre jusque là par tous les moyens en ayant des gouvernements à sa botte.

    Parce que les paradis fiscaux, même les
    états y ont recours et non seulement par le truchement des entreprises
    nationalisées ou mixtes, mais les états tout seuls.

     

    Je me marre.

     

    N’importe quel lycéen qui redouble sa
    troisième terminale sait que le capitalisme ne vit que de crise en crise. C’est
    du yoyo. « Tu vends quand ça a bien
    monté et t’achètes quand ça a bien baissé.
     » Donc, pour cela, il faut
    que ça monte et que ça baisse. Et comme la mode est aux tours, aux gratte-ciel,
    crois-moi que l’ascenseur il monte et il descend de plus en plus vite, de plus
    en plus fréquemment.

    T’ajoutes à ça des martingales de crânes
    d’œufs issus de l’X, de Sup de Co, qui te transforment du vide en plein, de la
    faillite en futur gain, de la dette en subprimes, de la titrisation, de
    l’entourloupe et du vent, et on va se marrer. TOUS.

     

    Et le tournis, l’illusion capitalistique,
    la grande déconnade financière, ça a commencé vraiment avec Reagan et Thatcher,
    les néo-cons, les pourfendeurs de keynesisme, les ennemis jurés  du care et du welfare, les vampires de la
    classe ouvrière, des suceurs du sang des pauvres, qui se faisaient mettre et
    suçaient les riches auxquels ils s’étaient acoquinés.

     

    « Le
    Saint Marché priez pour nous ! 
    »

    La solidarité devant l’adversité ?
    C’est fini !

    La défense de la veuve et de
    l’orphelin ? C’est fini !

    Le rôle régulateur de l’Etat ? C’est
    fini !

    Les entreprises nationalisées ? C’est
    fini !

    Tout au privé. Tout. Le Marché
    s’autorégule, rien à craindre, tout le monde s’en trouvera bien.
    Regardez-nous ! Ex- mauvais acteur de séries B devenu Président de
    l’Empire Amerlocain. Ca vous en bouche un coin, ça ! And me, fille
    d’épicier, devenue Lady, avant de devenir gaga. Et que je te cogne sur ces
    salauds de pauvres qui font rien qu’à réclamer de ne plus l’être en voulant que
    les riches partagent leurs richesses. Mais où est-ce qu’on a vu ça ?

     

    Quand le charbon polak ou chinois débarqué
    sur les quais de Liverpool ou de Dunkerque vaut dix fois moins que celui qui
    vient d’à-côté, il n’y a pas photo. A la poubelle, les mineurs. Et plus vite que
    cela. Peuvent crever de faim comme un salaud d’irlandais, soit disant
    prisonnier politique que l’on traite comme un assassin  et qui ne vaut même pas le prix de la balle
    qu’on ne peut même pas lui faire entrer dans le crâne. La G-B, c’est pas la
    Chine. Mais la Chine, elle a bien du charme.

    On a vu les délocalisations vers la
    Maghreb, puis encore plus loin, vers l’Inde et la Chine, et dans quelques mois,
    on va encore tourner et du coup, on va p’t’être bien relocaliser parce que les
    salaires seront tellement tombés bas en Europe et aux States que cela
    redeviendra rentable d’investir dans ces pays-là.

     

    Je me marre…un peu moins.

     

    « Prolétaires
    de tous les pays, unissez-vous ! 
    » qu’il leur avait suggéré le
    barbu de Trier réfugié à London. Pas con le Marx, pas con !

    Les riches ont reçu le message 5/5, et mis
    en application. La planète est devenue un « village » dirigée par des
    pantins que la finance a bien en mains parce que justement, dans le système
    politique libéral, pour que les esclaves se donnent des maîtres, ceux-ci doivent
    faire la pute, se vendre, et ça coûte de plus en plus cher. Faut lever des
    fonds énormes. Record détenu par Barrack Obama. Mais il n’y a pas que là. En
    Sarkosye aussi, une campagne électorale ça coûte bonbon. Alors tous les coups
    et toutes les entourloupes sont permis, mais à condition qu’il y ait retour sur
    investissement. Lire Médiapart et toutes ses enquêtes sur les rapports frelatés
    de Nico de Neuilly et la pègre affairiste.

     

    A la téloche, sur les écrans je les vois,
    nos « représentants », au G8, à l’ONU, à Bruxelles. Ils ont des
    costards taillés à leurs mesures, des robes griffées, mais en réalité, ils
    n’ont rien sous la jupe et plus souvent le pantalon aux chevilles qu’à la
    ceinture. (Au figuré le plus souvent, mais aussi au sale, apparemment, si j’en
    juge par la rencontre fortuite entre un certain DSK et une femme de ménage peu
    respectueuse de l’intimité des clients de l’hôtel.) Parce qu’ils sont à la
    merci, aux ordres de ceux qui les financent, qui pourraient les reconduire dans
    leurs fonctions de « chefs d’état ou de gouvernement ».

    Les rois du CAC 40, les princes de la
    thune, les filous et prédateurs en chefs, croyez-moi, ils sont comme moi quand
    ils les voient se serrer les pognes, se bisouter, se tapoter les épaules,
    sourire jaune devant les caméras, ils se marrent.

    Ils « crisent ».

     

    La preuve, en 2008, les états ont garanti
    les pertes, avancé de l’oseille réelle et fictive, et évité le « krach
    boum hue final ». Celui qui mettra le dollar au niveau du CFA et
    l’euro à parité avec le monopoly.

    Vu ce que l’on avait entendu, à Toulon, et
    repris par les folliculaires, les « voix de son maître », la meute
    des bassets en quête de maroquins ou titulaires et désirant le rester, c’est
    humain ces inhumains-là, on s’attendait à ce que les états si généreux avec la
    racaille en cols blancs exigent des garanties, nationalisent un peu, demandent
    un droit de regard, élèvent des barrières de sécurité. Que dalle !
    Nada ! Niente ! Nothing !

     

    Les pauvres et les couches moyennes
    paieront. Désengagement des états. Privatisation à tout va.

    Même les routes nationales, on parle de les
    faire payer quand on les porte à deux fois deux voies sur certains tronçons.
    Après avoir revendu au privé des autoroutes payées par les contribuables et dont
    les péages, avant, contribuaient à leur entretien et à la création de nouveaux
    axes mais qui aujourd’hui, servent à enrichir ceux qui ont des actions chez les
    compagnies que l’on n’a pas trop « égorgées » au moment de la vente. Politique
    envisagée sous Jospin et mise en musique avec de Villepin.

    Ajoutons à cela des exonérations pour les
    plus hautes fortunes, une législation de la contribution des citoyens,
    impitoyable pour les salariés, les revenus moyens, les petits entrepreneurs et
    d’une compréhensive douceur pour les plus fortunés, qui, eux, ont les moyens de
    se payer des « avocats fiscalistes » et autres « conseillers
    fiscaux ». De l’art d’échapper à l’impôt en toute légalité.

     

    Auquel s’ajoute, l’illégalité par le
    truchement de sociétés écrans avec boites à lettres dans les paradis fiscaux
    dont on nous avait promis, juré, craché, la disparition.

    Et je ne parle pas des expatriés en Suisse
    ou à Monaco, ces grands et immenses français admirables, Halliday, Aznavour et
    autres joueurs de tennis, de golf ou de foot. Copains comme cochons avec les
    marionnettes de l’info.

     

    Depuis, quelques jours, suite aux émeutes
    britanniques, les pilleurs de magasins défilent à la barre des tribunaux
    ouverts vingt quatre heures sur vingt quatre. Le président est tout rouge sous
    sa perruque, et il éructe des condamnations à la face de cette racaille de
    jeunes qui sont allés faire leurs courses sans payer et en brûlant un peu
    quelques immeubles, quelques voitures.

     

    « Shame on you ! ».

    A la City, on vole les états à coups de
    milliards de livres, on joue sur les cours du pétrole, du cacao, du blé, du
    riz. On réduit à la famine des régions entières. On jette à la rue des familles
    par milliers. On condamne des pauvres types à la déchéance matérielle, puis
    morale, et certains se suicident, ce qui fait au total bien plus de victimes
    que durant les émeutes. Du moins pour le moment.

     

    Que fait la justice ?

    Que fait la police ?

    Elles protègent ces braves employés de
    banques, ces vertueux traders, gardiens du système, ces pourvoyeurs de fraîche
    pour les hommes politiques qu’ils financent.

     

    Un abruti pris la main dans le sac est
    condamné avec la plus extrême rigueur, parce que c’est d’abord un imbécile qui
    joue petit.

    Une racaille qui joue des milliards et la
    vie de milliers de gens, c’est un génie de la calculette. Tant qu’il gagne.

    On a vu avec Kerviel, que lorsqu’il perd
    trop, on lui fait pan pan cul cul. « Ce n’est pas bien, cher
    Monsieur ».

     

    Je me marre… jaune.

     

    Moi, je n’ai pas de portefeuilles, je n’ai
    que ma retraite que j’aimerais bien qu’on continue de me payer. Je paie des
    impôts. Ce qui est normal, bon signe. J’aimerais même en payer plus, ce qui
    signifierait que j’en gagnerais plus. Si je me marre tout de suite, en cas de
    grand krach, j’espère bien continuer à me marrer jusqu’à ce que je me fasse
    péter le caisson ce qui hâterait de quelques années une fin inéluctable.

     

    Ce qui m’emmerde au plus haut point, c’est
    l’avenir de mes enfants et petits-enfants. Mais je dois être un peu con sur les
    bords.

    Regardez les riches. Ils n’en n’ont rien à
    cirer de l’avenir de leur progéniture. Mais alors rien de rien. Ils crèveront
    asphyxiés par un air devenu irrespirable, emportés par des cyclones, des
    typhons, des ouragans, noyés par la montée des eaux, irradiés par des centrales
    obsolètes, repliés dans leurs marinas défendues de la pollution des mers et des
    océans par des filets… Et alors ?

     

    Ce qui compte, c’est « accumuler du
    capital ». Point final.

     

    Pour quoi ?

     

    Pour rien. Parce que c’est comme ça. Vous
    ne voulez tout de même pas la fin du système capitaliste ? Non. Bon.

    Vous voulez l’améliorez ? Pourquoi
    pas.

    Avec qui et contre qui ?

    Ah, ah ! On a du mal à répondre. On
    peine. On se mord les doigts. On se triture les méninges.

    En taxant.

    Ben voyons ! Le plus facile.  En taxant les plus riches ? Oh !
    Vous ne seriez pas un petit peu à gauche. Hein ?

     

    Hum ! En taxant le moins possible les
    riches et le plus possible le plus grand nombre.

    Voilà qui est mieux. Beaucoup mieux. Je
    sens que l’on va s’en sortir.

    On.

    Que les riches vont encore s’en sortir.

     

    C’est qui les riches, au fait ?
    Hein ?... On commence à combien de revenus par mois ? Eh, eh… Pas
    facile.

     

    Bof ! Un riche, pour moi, c’est
    quelqu’un qui ne sait pas exactement combien il possède.

     

    Ah ! La criiiise ! Je me marre.

     

    Tenez, une dernière poilade avant de nous
    quitter.

    Je suggère, « en cette période
    d’austérité nécessaire pour rééquilibrer les comptes de la Nation de supprimer le
    Sénat, de le transformer en appartements pour les sans-abris et à reverser les
    avoirs et la valeur de sa cassette au Trésor Public.

    Je propose que les déplacements du Chef de
    l’Etat soient considérés comme inutiles au bien de la Nation et relèvent de son
    intérêt strictement personnel, ils seront donc inclus dans les frais de
    campagne électorale.

    Je souhaite que les indemnités versées aux
    élus à quelque échelon des assemblées auxquelles ils appartiennent soient
    versées au prorata de leur présence aux séances de travail de ces dites
    assemblées.»

     

    La taxe Tobin que je porte à 0,5% sur les
    fluctuations boursières me semble obligatoire sur l’ensemble des places
    financières de la planète, le montant serait reversé au trésor de l’ONU à
    charge de le redistribuer aux ONG, Gouvernements sérieux, banques d’investissements
    de travaux d’infrastructures des pays les plus pauvres.

     

    J’arrête là pour aujourd’hui.

     

    Et là, j’en connais qui ne se marrent plus
    du tout.

     

    12/08/2011

     

     

     

     

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    [12] http://blogs.mediapart.fr/mot-cle/krach-boursier
    [13] http://blogs.mediapart.fr/mot-cle/paradis-fiscaux
    [14] http://blogs.mediapart.fr/mot-cle/sarkosysme

     

  • Je rêve d'un monde

    Je rêve d’un monde


    Je rêve d’un monde où la note de Moody’s sera dégradé par Standard Poor’s et vice et versa ;

    Je rêve d’un monde où une coalition africaine et sud-américaine libérerait le peuple étasunien de son asservissement à la bêtise, de son aliénation à l’argent ;

    Je rêve d’un monde où le peuple élu serait déchu de son impunité ;

    Je rêve d’un monde où la presse parlerait plus de politique que des hommes politiques, plus des hommes politiques que de leurs épouses ;

    Je rêve d’un monde où Dieu se souviendra qu’il a créé l’Afrique ;

    Je rêve d’un monde où l’ONU et l’OTAN seront poursuivies pour crime de guerre ;

    Je rêve d’un monde où Cuba serait aidé par tous les pays du monde pour service rendu à l’humanité ;

    Je rêve d’un monde où le producteur ne sera pas un sous-produit de la société ;

    Je rêve d’un monde où chacun sera jugé pour ce qu’il a fait et non pour ce qu’il a accumulé ;

    Je rêve d’un monde…