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Monde - Page 10

  • ÉGYPTE • Aliaa Magda

    ÉGYPTE  Aliaa Magda Elmahdy à nouveau nue contre le régime de Morsi

    Accompagnée par des activistes du groupe Femen, la militante féministe Aliaa Magda Elmahdy a manifesté devant l'ambassade égyptienne à Stockholm, pour protester contre l'islamisation de son pays.
     
    L'activiste égyptienne Aliaa Magda Elmahdy et des militantes du groupe féministe Femen devant l'ambassade égyptienne à Stockholm le 20 décembre 2012.L'activiste égyptienne Aliaa Magda Elmahdy et des militantes du groupe féministe Femen devant l'ambassade égyptienne à Stockholm le 20 décembre 2012.
    Le 20 décembre, l'Egyptienne Aliaa Magda Elmahdy a manifesté nue avec d'autres militantes du groupe Femen [Mouvement international de femmes] devant l'ambassade de son pays à Stockholm contre le régime des Frères musulmans et l'application d'une constitution islamique,rapporte Now LebanonAliaa avait déjà suscité la polémique et reçu des menaces de la part d'extrémistes musulmans [fin octobre 2011] quand elle avait posé nue sur son blog. 

    [Lors de son happening à Stockholm], elle cache la partie "sensible" de son corps avec un carton sur lequel elle a écrit "Coran", tandis que deux militantes européennes en portent également, avec respectivement l'inscription "Bible" et "Torah". Sur une autre photo, elle apparaît sous le titre "la fin de Mohamed", Mohamed désignant en l'occurrence probablement le président égyptien Mohamed Morsi puisqu'une des militantes a écrit sur son corps "l'apocalypse par Morsi", tandis que Aliaa a écrit sur son torse : "La charia n'est pas une constitution". 

    En légende de la photo, le texte appelle "le grand peuple égyptien d'empêcher l'asservissement religieux de la part du nouveau prophète Morsi" et de "permettre à l'Egypte de parvenir à un véritable développement démocratique". De même, le groupe Femen met en garde le président Morsi que, s'il devait donner l'ordre d'ouvrir le feu sur son peuple, sa fin sera parmi les crocodiles du Nil et non pas dans une sépulture digne des pyramides. "A mort la servitude religieuse, vive la liberté et les droits de l'homme", conclu la page.

  • CONSOMMATION • Quelque chose de pourri au royaume de l'abondance

     

    La société de consommation, c'est le choix, donc la liberté, donc le bonheur ? En réalité, estime une sociologue slovène dans un livre récent, ce sentiment d'être parfaitement maître de nos décisions et de nos vies a un revers angoissant. Et tue l'action collective.
    Dessin de Boligán paru dans El Universal, Mexique.Dessin de Boligán paru dans El Universal, Mexique.
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    Aux noix ? Aux pommes ? Aux baies des bois ? Croquant ? Allégé ? Au sucre ou au miel ? Avec ou sans gluten ? On peut dire que la multiplication des offres variées présentées à notre choix provoque en nous cette douce euphorie de l’abondance qui rappelle la joie de l’enfant devant le sapin de Noël. Le problème, c’est que le plaisir vire facilement à l’inconfort, voire à la franche angoisse. Car nous sommes en permanence confrontés à des choix, ainsi qu’à une variété toujours plus grande d’options possibles. 

    Vous avez besoin d’un téléphone portable ? D’accord, mais de quelle marque et quel modèle, avec quel opérateur et quel type d’abonnement ?
    Vous êtes libre de choisir, mais aussi en grave danger de faire le mauvais choix. 

    Le psychologue américain Barry Schwartz s’est amusé à compter, dans un seul magasin d’électronique, le nombre d’installations stéréo différentes compatibles avec les appareils présents. Résultat : 6 millions et demi. Auteur d’un livre intitulé Le Paraxode du choix [Michel Lafon, 2006] et conférencier plein d’humour, Barry Schwartz remporte depuis quelques années un franc succès en décrivant la gueule de bois du consommateur dans les sociétés occidentales avancées. Jusqu’ici, dit-il, ce dernier a adhéré sans mollir au “dogme” libéral : plus on a de choix, plus on est libre, plus on est heureux. Or il s’aperçoit que l’excès de choix, loin d’augmenter son bien-être, a sur lui un effet paralysant. Et même s’il parvient à surmonter cette paralysie, il sombre dans l’angoisse et l’insatisfaction chronique de celui qui ne peut jamais être en paix avec ses choix. Il y a quelque chose de pourri au royaume de l’abondance. 

    Chacun maître de sa vie et chacun pour soi

    Un peu de choix, c’est bien, mais l’excès de choix est notre “fléau”. Après Barry Schwartz l’Américain, voici Renata Salecl la Slovène, avec La Tyrannie du choix, qui paraît ces jours-ci en français [chez Albin Michel]. Renata Salecl est philosophe et sociologue, spécialiste de la dimension émotionnelle et psychanalytique du droit. Avec la distance critique de celle qui a découvert tardivement le paradis de la consommation, elle reprend la réflexion en la radicalisant : son livre explore les enjeux inconscients, mais aussi collectifs et politiques du paradoxe de l’abondance. L’idéologie du choix, rappelle-t-elle, est loin de s’appliquer aux seuls objets de consommation. Elle alimente l’idée que chacun d’entre nous est le maître ultime de sa vie et de son bien-être. Depuis sa religion jusqu’à la forme de ses fesses, de son métier à ses objets amoureux, de son programme TV à son identité sexuelle, l’individu occidental contemporain est censé tout choisir, en toute liberté. 

    Plus encore, encouragé à “devenir lui-même” par les innombrables avocats du développement personnel, il ne cesse de travailler à sa propre amélioration. Son corps est son projet, sa petite entreprise, tout comme son couple, ses enfants, ses loisirs, son profil professionnel. 

    C'est pourquoi le jour où il tombe malade, le jour où il est licencié, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même : au lieu d’être en colère, il se sent honteux. Nous vivons en somme dans un monde qui encourage en nous le fantasme de toute-puissance. Mais en oubliant que l’autre face de la toute-puissance, c’est la culpabilité : l’idée que nous serions les maîtres ultimes de nos orientations, de notre santé, de notre bonheur n’est pas seulement libératrice, elle est également accablante. Surtout, elle n’est qu’un leurre, rappelle cette familière de la psychanalyse. 

    L'idéologie du choix, politiquement déstabilisante

    Contrairement à l’illusion entretenue, la plupart de nos choix, à commencer par celui de l’objet amoureux, sont régis par des forces inconscientes 
    et irrationnelles. L’ambivalence est notre pain quotidien et le désir intimement lié à l’interdit. C’est pourquoi, face à l’absence de restrictions, nous nous fabriquons nos propres mécanismes d’auto-contrainte. Nous nous ruinons en livres de conseils pleins d’objectifs à atteindre, objectifs que nous culpabilisons d’avoir lamentablement manqués, ce qui nous amène, le moral dans les talons, à sonner à la porte des psychothérapeutes… 

    Mais le reproche principal que Renata Salecl fait à l’idéologie du choix, c’est d’être politiquement démobilisante. Apprendre à gérer sa colère peut certainement être bénéfique, écrit-elle, mais n’oublions pas que la colère est le carburant du changement collectif. “Obsédés par l’idée de nous améliorer individuellement, nous perdons l’énergie nécessaire pour nous engager dans le changement social.” Voulons-nous vraiment d’un monde qui préfère l’autocritique à la critique sociale ? où “la honte de ne pas réussir a remplacé le combat contre l’injustice” ? où “le problème de santé devient le péché intime de l’individu” ? Renata Salecl est bien placée pour savoir qu’en matière d’organisation sociale le choix des modèles gagnants est loin d’être illimité. N’empêche : la manière qu’elle a de questionner notre bonne vieille société de consommation est drôlement rafraîchissante.

  • Méga parties de jambes en l'air

    INSOLITE  Méga parties de jambes en l'air avant la fin du monde

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    Et vous, vous faites quoi demain ? Pour fêter notre dernier jour sur terre en beauté, une page Facebook appelle à une "partouze de la fin du monde". Ces ébats pré-apocalypse sont prévus place Masséna, à Nice, à 18 h, rapporte Le Matin. "Puisqu'on doit tous mourir le 21 décembre, autant le faire dans la bonne humeur, de toute façon, on s'en fout, le lendemain personne s'en souviendra, on sera tous morts !", clame l’organisateur. Plus de 2800 internautes ont déjà répondu présent, près de 17 000 ont été invités à cette sex-party friendly, tandis que 778 "se tâtent encore", comme l’écrit fort à propos le site suisse. L'idée fait d'ailleurs des émules chez nos amis helvètes, note La Tribune de Genève : sur Facebook, nos voisins sont appelés à s'envoyer en l'air pour la dernière fois au coeur de Lausanne. Il y fera sans doute un peu plus frisquet ...

  • INDE • Affaire du viol

    INDE  Affaire du viol : l'hommage de 600 guitaristes

     
    Les 600 guitaristes amateurs ont rendu hommage à la jeune fille victime d'un viol collectif à leur manière, en reprenant "Imagine" de Lennon - AFPLes 600 guitaristes amateurs ont rendu hommage à la jeune fille victime d'un viol collectif à leur manière, en reprenant "Imagine" de Lennon - AFP
    "Imagine all people living life in peace"... 600 guitaristes amateurs indiens ont choisi de reprendre la chanson Imagine de John Lennon en hommage à la jeune femme décédée le 29 décembre, à la suite d'un viol collectif à New Delhi. Ils se sont rassemblés le 3 janvier à Darjeeling, ville de l'Etat du Bengale-Occidental réputée pour son thé et sa culture musicale, sous la direction de Kishor Gurung, célèbre guitariste originaire du Népal voisin. 

    "Nous avons choisi cette chanson parce qu'elle parle de paix, d'espoir et de promesse", explique Sonam Bhutia, secrétaire au Tourisme du Bengale-Occidental et organisateur de l'événement, cité par l'Hindustan Times. "Cet hommage est un geste pour montrer que nous sommes aux côtés de la famille de la victime dans ce moment de tristesse inimaginable", poursuit-il. 

    Les organisateurs espéraient à l'origine réunir plus de 700 guitaristes, afin d'établir un record mondial. Les guitaristes se sont produits dans le cadre du Darjeeling Tea and Tourism Festival, qui se tenait à l'occasion des cinquante ans de la création des Beatles.

  • En Inde, on construit

    En Inde, on construit une tour de dix étages en 48 heures

    • Publié le : 
      18/12/2012 à 14h32

     

    Dans l’Etat indien du Pendjab, une société de travaux publics a monté une tour faite d’éléments préfabriqués et préassemblés en... deux jours. Le chantier a mobilisé deux cents ouvriers et trois grues. La tour peut résister à des tremblements de terre, annoncent ses concepteurs qui ne disent rien de ses performances écologiques, énergétiques et thermiques, rapporte le site Aujourd’hui l’Inde, partenaire de Rue89.

    Comme le montre cette vidéo en accéléré, le chantier de ce building de dix étages a commencé le jeudi 29 novembre à 16h37 heure locale, et s’est achevé très exactement deux jours plus tard, dans une scène de liesse. L’édifice, fait de 200 tonnes d’acier, est entièrement réalisée en matériaux ultramodernes assemblés en préfabriqué, sans quoi le timing n’aurait pas pu être respecté.

    Interrogé sur cette prouesse, Harpal Singh, patron du groupe Synergy Thrislington, explique simplement à la chaîne indienne NDTV qu’il « voulait montrer que cela était possible »...