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Monde - Page 3

  • USA :Police& Presse

    POLICE / PRESSE : "L'AUTRE" AFFRONTEMENT DE FERGUSON

    Par Robin Andraca le 19/08/2014

    La police continue de s'en prendre à la presse à Ferguson. Après les correspondants du Washington Post et du Huffington Post, la semaine dernière, l'interpellation d'un photographe fait grand bruit sur les réseaux sociaux. Les émeutes, elles, continuent.

    Dix jours après la mort de Michael Brown, un jeune Noir de 18 ans abattu par un policier, les tensions sont toujours aussi vives entre la communauté afro-américaine de la ville et les forces policières, majoritairement blanches. Hier, Scott Olson, un photographe de l'agence Getty, qui couvrait les émeutes de Ferguson, a été arrêté par la police avant d'être relâché quelques heures plus tard, relate The Independant. Motif invoqué ? Etre sorti de la zone réservée aux médias.

    Cette arrestation n'est pas sans rappeler celles des deux journalistes, Wesley Lowery (Washington Post) et Ryan Reilly (Huffington Post), embarqués la semaine dernière par la police de Ferguson pour ne pas avoir obtempéré assez rapidement. L'arrestation elle-même a évidemment été amplement photographiée par les collègues de Olson.

     

    Depuis la semaine dernière, la situation ne s'est pas calmée dans cette petite ville du Missouri, malgré l'arrivée du capitaine Ron Johnson à la tête de la police locale de Ferguson. Originaire de cette ville, afro-américain, sa nomination était censée apaiser les tensions entre policiers et manifestants. L'exercice de communication n'a malheureusement pas suffi et les versions de la police et de plusieurs témoins divergent toujours à propos de la mort de Michael Brown.

    Selon la police, Brown aurait tenté de dérober plusieurs paquets de cigarillos dans un magasin et aurait ensuite été abattu après avoir agressé un policier et tenté de lui dérober son arme. La version des témoins n'est pas du tout la même. Selon plusieurs témoins, il aurait été atteint de plusieurs balles alors qu'à une dizaine de mètres des policiers il était en train de crier "ne tirez pas".

    La police, elle-même, a changé de version. Quelques heures après avoir révélé l'affaire du vol de cigarillos, le chef de la police a expliqué, samedi dernier, que le premier contact entre Darren Wilson et Michael Brown n’était pas en rapport avec ce vol, mais parce que le jeune homme et son ami "marchaient au milieu de la rue, bloquant la circulation".

    Hier, les premiers résultats de l'autopsie de Brown ont été révélés par le médecin légiste mandaté par la famille de la victime : le jeune homme a été atteint par six balles, semblant avoir été tirées à une certaine distance, et "aucune trace de lutte" n'a été notée. Cette dernière donnée jette le discrédit sur la version officielle de la police qui prétend que Brown a été tué en pleine altercation avec un agent.

    Antonio French, conseiller municipal d'une circonscription de Saint-Louis et très actif sur son compte Twitter depuis le début des événements, a salué la nomination de Johnson, tout en notant que seule l'inculpation du policier permettra de ramener le calme. Soupçonné d'arrière-pensées politiques dans un portrait du Monde.fr, French a tenté de donner une image plus favorable du mouvement, mettant en valeur, toujours sur Twitter, les habitants qui s'opposent aux pillages de magasins ayant marqué les dernières nuits.

    Malgré l'état d'urgence décrété par Jay Nixon, gouverneur du Missouri, la mise en place de plusieurs couvre-feux et l'arrivée de la garde nationale appellée en renfort, les manifestations continuent à Ferguson et sur Twitter.

    Ferguson et le harcèlement policier des journalistes et des internautes : nous nous étions déjà penchés sur le sujet la semaine dernière.

  • Ces grandes invasions passées sous silences

     

     

    Les historiens en ont regrettablement sous estimé les conséquences et les ont totalement ignorées. Jamais vous ne verrez sur une carte du monde la progression de ces grandes invasions. Pourtant les folklores locaux confirment leurs présences un peu partout, les trollstomteselfesnixesondinsqui sont pour la plupart originaires de Scandinavie sont toujours présent dans la mémoire populaire desvieux norrois. Ils ont commencés par s’étendre en Norvège, en suède, au Danemark, l’Allemagne et vers l’Islande dissimulé dans les bagages de vikings. Et Dieu seul sait jusqu’où ils sont allés ! Il est urgent qu’une carte précise de leur progression depuis le moyen âge soit établie afin de comprendre l’origine des histoires de nos aïeux. On en trouve en France, bien installé et intégré à notre folklore familier comme ces Korrigans et Farfadets. Bien que les noms diffèrent, ils ont une seule et même origine. Ils se manifestent parfois comme des revenants ou animaux surnaturels aux pouvoirs maléfiques, par des phénomènes inexplicables que l’on raconte en des récits fantastiques inintelligibles à notre entendement commun. Entre nature et surnature la frontière est mince. Lors d’une veillée, lorsqu’une histoire nous est contée, l'important n’est-ce pas d'avoir les cheveux qui se dressent sur la tête ?

    Parce que toute chose a nécessairement son origine et ses raisons. En ce qui concerne les elfes, Adam et Eve plus connu pour l'affaire de la pomme, sont aussi les responsables de ce que j’appellerais une grosse bévue. Quand on sait que Dieu sait tout…

    Voici : Un jour que Dieu tout puissant venait faire une petite visite à Adam et Eve, ceux-ci lui firent bon accueil et lui montrèrent tout ce qu'ils possédaient dans leur maison et lui présentèrent leurs enfants qui lui parurent tout à fait prometteurs. Mais il se trouve qu'Eve n'avait pas lavé certains d’entre eux et préféra ne pas les faire voir à Dieu. Aussi les avait-elle cachés. Dieu à qui on ne cache rien demanda à Eve s'ils n'avaient pas d'autres enfants que ceux qu'ils leur avaient montrés. Eve répondit que non ! Alors Dieu dit « puisqu'il en est ainsi, ce qui doit m'être caché sera caché aux hommes aussi ». Ainsi naquirent les elfes que nous ne pouvons voir. Sauf si ceux-ci le permettent, car eux peuvent nous voir.

    Au fil des siècles, l'Islande en est devenue le berceau, ce fabuleux monde invisible et considérable. La population est de 320 000 habitants, lorsqu'un islandais veut propager une histoire, il la raconte à trois autre islandais qui à leur tour la raconte à trois autre islandais et ainsi de suite. Calculez en combien de jours tous les Islandais connaitront l’histoire sans avoir eu recours à un média national ? Mais attention, il est dit que pour chaque habitant de l’île il y a aussi un elfe, ce qui multiplie par deux la population. C’est logique que ce soit ainsi puisqu’ ici même la nature est pleine de délire avec ses paysages contradictoires et inachevés, voyez les prairies verdoyantes, les champs de laves et glaciers immaculés, les plages de sable noir, les lagunes d’icebergs, les cascades d'eau cristalline, les puissants fleuves, volcans, les tourbières, fumerolles et arc-en-ciel qui se succèdent et se renouvellent sans fin.

    Au mois de juin, il fait jour. Je veux dire il fait jour tout le temps même la nuit. Si vous voyez quelqu'un sur la terrasse d'un café, ce n'est pas parce qu'il fait chaud mais seulement parce qu'il fait jour. La lumière est très importante. Probablement qu'il faut vivre en Islande pour savoir apprécier le bonheur que procure la lumière.

    Je n’ai pas cette chance, tout ce que je saurais vous dire, c’est que par une nuit de plein jour, alors que je venais juste de m’assoir sur la ligne du 66 ème parallèle face à l’océan arctique, une Islandaise venu de je ne sais où , me demanda si elle pouvait s’assoir un moment en ma compagnie. Fort plaisamment et sans arrière pensée (pourquoi je dis ça ?) je lui répondis oui. Tout en s’asseyant près de moi elle regarda la mer et me dit « je vais vous conter une histoire ».

    Elle commença ainsi : Une fois, il y avait un homme qui habitait le Myrdalur. Un matin de très bonne heure, il alla se promener près des rochers qui longeaient la mer. Il découvrit l'entrée d'une grotte, en s’approchant il eut la surprise d’entendre à l’intérieur du tintamarre et danses joyeuses. Près de l’entrée était soigneusement allongé quantité de peau de phoque. N’osant s’aventurer à l’intérieur, il fit demi-tour en emportant avec lui une peau de phoque. Revenu à sa maison, il enferma la peau de phoque dans un coffre. Plus tard, dans la journée, la curiosité aidant, l’homme revint à la grotte et vit près de l'entrée une femme jeunette et jolie qui sanglotait. Elle était toute nue. L'homme donna des habits à la jeune fille, la consola et l'emmena chez lui. Il ne lui parla pas de son passage tôt dans la matinée.

    Et le temps s’écoula… Ou qu'il puisse aller, l’homme avait pris l’habitude de garder sur lui la clé du coffre.

     La femme lui était dévouée mais ne liait guère compagnie avec autrui. Souvent elle restait assise à regarder la mer avec des yeux triste. Au bout de quelque temps, l'homme finit par l'épouser. Tout alla bien entre eux et ils eurent des enfants. Et les années passèrent...

    Le jour de Noël, L’homme venait de revêtir ses plus beaux habits pour aller à la messe avec les gens de sa maison, mais sa femme légèrement souffrante préféra rester à la maison. Probablement inquiet de la santé de sa femme, il en avait oublié de prendre la clé du coffre resté dans la poche de ses habits de tous les jours.

    Lorsqu'il revint à la maison, il trouva son coffre ouvert, la peau de phoque et la femme avait disparu. Elle avait trouvé la clé et découvert ce qu'il y avait dans le coffre. C’était sa peau de phoque. Alors elle ne put résister, elle dit au revoir à ses enfants et se glissa dans sa peau avant de se précipiter à la mer.

    On dit qu’elle aurait murmuré : je ne sais ce que je dois faire, j'ai 7 enfants dans la mer et 7 enfants à terre.

     
     

    L'homme en fut très affecté.

    Malgré son chagrin il continua son travail et lorsqu’il se rendait à la pêche, il voyait souvent un phoque qui nageait autour de sa barque, on aurait dit que des larmes coulaient de ses yeux. Et souvent aussi, lorsque les enfants allaient sur le rivage, un phoque se montrait devant eux et jetait vers eux des poissons et de jolis coquillages de toutes les couleurs.

    Mais jamais leur mère ne revint sur terre. Ainsi se termina l’histoire.

    Dans la clarté de la nuit, j’aperçus près d’un rocher un phoque qui rejoignait la mer. « Oh ! Vous avez vu » dis-je en me retournant !

    Mais plus personne, j’étais seul et désemparé. Alors j’ai fait semblant d’attendre un hypothétique couché de soleil dans ce pays d’Islande.

     

  • Totalitarisme, idéologie suprême de la technostructure

     

    Je pense à ce député-maire « centriste », et je suggère qu’on lui inflige le supplice destiné au loubard de l’orange mécanique : lui garder les paupières grandes ouvertes et lui projeter des heures et des heures de documents sur les camps d’extermination et autres barbaries nazies. Sans grand espoir, tant la politique aujourd’hui n’est plus qu’un magma d’idées reçues, de postures, de petites phrases assassines, bref, des brèves de comptoir à la Wolinski, avec un responsable politique jouant le rôle de la grande gueule éthylisée et des « militants » jouant celui du béni-oui-oui « je ne vous le fais pas dire ». Comment une société peut-elle encore penser, se penser et avancer quand l’ensemble de ce qui y est sensé produire de l’entendement se complaît dans la caricature, s’enrobe d’un charabia répulsif pour dire la complexité ? Quand le monde, selon elle, n’est plus qu’une invasion de bougnouls, de bicots, d’albanais et de roms ; Quand l’autre, qu’il soit ici, en Chine, au Mali ou ailleurs, est forcement à la genèse de tous les problèmes qui apparaissent. Quand la parole, dévaluée jusqu’à l’écœurement, fustige ce que lapraxis soutient (les banques) et cajole ce qu’elle détruit (les peuples), dans une exhibition de cynisme jamais égalée.

     
     

    Endormir est le maître mot. En simplifiant à l’extrême, en fixant le doigt censé montrer la lune, en s’attaquant avec moult détails prouvant leur authenticité à des moulins à vent imaginaires, en tuant, jour après jour, l’eumétrie, la mesure, le lien - fondateur et ciment de la société réelle - au profit d’une autre, imaginaire, mythique où les citoyens s’entredéchirent, se maudissent, s’excluent les uns les autres.

    Tout cela en connaissance de cause, volontairement, car personne ne peut croire que les énarques qui nous gouvernent, à quelques exceptions près, sont des ignares, des analphabètes, des crétins patentés. A la limite, on aurait espéré qu’ils le soient, que nos élites n’y connaissent rien de leurs classiques, que pour eux l’Hubris n’est qu’un mot barbare non identifié. Que Voltaire était un vieillard aigri et Prométhée un artificier maladroit. On aurait espéré que Mme Lagarde n’ait jamais entendu Sophocle dire aux athéniens « lorsque nous croyons avoir raison, nous pouvons aussi avoir tort  ». Hélas, ils connaissent leurs classiques. Mais ils préfèrent faire semblant de les oublier, les garder pour eux, tout comme leurs fortunes et leur patrimoine. En y jetant dans l’arène pour passionner les foules des certitudes barbares et des poncifs explosifs afin de pouvoir vivre entre eux en paix.

     Et quand les rares résistants à cette déferlante de basses passions choisissent de les attaquer, comme Mediapart, en mettant à nu le désormais généralisé fais ce que je dis mais pas ce que je fais, ils les condamnent au silence et à l’abrogation judiciaire de leur mémoire.

     

    Parodie de la pensée politique

    Si Prométhée a rendu l’âme, et ses cendres dispersées le long des centaines de kilomètres de friche des jadis glorieux conglomérats industriels des républiques soviétiques, son frère Epiméthée est bien vivant et arpente en sifflotant la rue Hermès, se demandant, avec sa naïveté bien connue, pourquoi tant de magasins ont baissé définitivement leurs stores dans cette rue commerciale d’Athènes. Il symbolise au mieux notre époque mais surtout nos élites dirigeantes. L’insouciance et le manque d’anticipation ayant définitivement remplacé la démesure, cette maladie de la techné qui a si profondément marqué le XXe siècles et ses horreurs. Désormais, nos banquiers soixante-huitards jouissent de l’instant et de leurs milliards, lançant de temps en temps, comme les précieuses ridicules, leur oups, on s’est trompé, signe annonciateur d’une nouvelle ponction chez les citoyens contribuables par le biais de nos dirigeants - et ce, quelle que soit leur couleur politique -. Car ces derniers, loin de tout esprit volontariste et ne croyant plus à rien, ne font que gérer l’instant, quitte à béatement ouvrir, chaque jour un peu plus, la boite de Pandore. Jadis on gouvernait selon des convictions (plus ou moins) partagées par une portion de l’électorat un moment (plus ou moins) majoritaire. Aujourd’hui on mène une politique apolitique, dite (c’est le mot à la mode) « sérieuse » et qui consiste à tout faire pour continuer à emprunter aux moindres frais (fait-on semblant de croire). En conséquence, on ne gouverne plus, on gère. Ils nous gèrent donc, comme des parents prisonniers de produits psychotropes (en substance argent et pouvoir) tout en espérant qu’interdire, sanctionner et circonscrire des enfants turbulents (les citoyens en occurrence) leur laissera pleinement le temps de voguer dans le nirvana de leurs illusions de toute puissance. Ils titubent, essayant désespérément d’apparaître sérieux et irréprochables, pris inlassablement la main dans le sac ou dans l’erreur. Oups, je me suis trompée dit-elle en souriant Mme Lagarde en 2011 et on la nomme illico à la présidence du FMI.Oups, on s’est trompés murmurent les Goldman et Sachs. Et on imprime chaque mois aux Etats-Unis autant de papier dollars que durant l’ensemble de la période du plan Marshall. Oups, on s’est trompés déclare Monsieur Mario Draghi, et les millions de chômeurs grecs espagnols ou portugais semblent soulagés. A tort. Car il faut continuer dans l’erreur, sinon s’en est fini de notre sérieux et des taux bas pour emprunter. Mais à quoi ca sert d’emprunter, puisque, malgré les chômeurs, les boutiques qui ferment, les exportations qui s’effondrent, les écoles et les hôpitaux qui disparaissent la dette augmente ? Rétorque EUROSTAT. Ca sert, répond Mario fort de son expérience à Goldman Sachs, à pouvoir encore et toujours emprunter malgré l’augmentation de la dette, preuve incontestable de notre sérieux. Et puis, si ça foire on pourra toujours dire, une fois n’est pas coutume, oups, on s’est trompé…

     

    Le dédale des techniques

    Imaginer - et affirmer désirer - un futur radieux, le déconnectant des actions (généralement erronées) quotidiennes que l’on surnomme, pour mieux les déguiser, « réformes », « moyens » ou « mesures », c’est ne rien comprendre a la puissance entropique de la techné. De l’art de gouverner, la technostructure au pouvoir n’a retenu que le pire : le but, continue-t-elle a croire, justifie les moyens. Les cohortes de chômeurs se justifient par une sortie du tunnel, dont, précurseur, Giscard d’Estaing « entrevoyait » déjà la sortie. Les technocrates qui nous gouvernent ne s’aperçoivent nullement que comme le dit si justement Bruno Latour, si l’on ne s’aperçoit pas combien l’usage de la technique déplace, traduit, modifie, infléchit, l’intention initiale, c’est tout simplement parce que l’on a changé de but et que, par un glissement de la volonté, on s’est mis à vouloir autre chose que ce qu’on avait désiré au départ.

    Tout projet politique cesse de l’être, se transformant en une combinaison de décisions techniques, complètement déconnectées des notions du bien et du mal, au nom d’un but idéal phantasmatique qui, bien entendu, ne surviendra jamais. Tout au plus le technocrate au pouvoir, qu’il soit de droite de gauche ou d’ailleurs déclarera, tel le premier ministre grec que pour faire une omelette il faut casser des œufs (sic). C’est en cela que la notion même de sérieux devient apocalyptique (dans les deux sens du terme). L’inquisition dans son temps (ou les fondamentalistes aujourd’hui) n’agissait pas autrement. La seule différence résidant au fait que leurs techniques ambitionnaient un au-delà paradisiaque, tandis que pour les gouvernants contemporains elles se justifient par un futur d’ici.

    Le terme de sérieux devenant ainsi synonyme de totalitaire puisque les moyens cruels utilisés aujourd’hui contre les citoyens sont employés pour leur bien de demain. Ainsi, la technostructure se pourvoit d’une idéologie, c’est à dire d’une vision du monde hermétiquement coupée de la réalité, et incapable de juger son action, puisque celle-ci se dilue dans une série de moyens pensés comme passagers. Cela, en outre, permet d’affirmer que le but réside à se débarrasser de la finance mais que les moyens consistent à ruiner les peuples et les Etats pour continuer, avec sérieux, à emprunter au marché. 

    Ainsi, cette incapacité d’anticiper, embourbée dans une diarrhée de mesures dites techniques ne se met ainsi jamais en cause et se croit insanctionnable comme jadis on se croyait infaillible, voire immortel. 

  • Les droits de l’Homme à la une

     
     

    10 octobre 2013

     
     

    IRIB-Jamais les droits de l'Homme n'ont été autant mis à mal, depuis la fin des colonialismes, mais jamais ils n'ont été autant « défendus » que ces dernières années. Jamais les maîtres du crime contre les peuples n'ont développé un tel acharnement dans la « défense » de l'Humanité, que depuis qu'ils ont décidé de tuer en son nom. Jamais des militants des droits de l'Homme n'ont eu une telle consécration internationale et jamais ils n'ont disposé de tels moyens pour se faire entendre.

     

    Comme dans la nature, ils ont commencé à pulluler à la faveur d'un environnement qui encourage l'accroissement des effectifs et qui élimine les déperditions. Ces militants des droits de l'Homme sont d'un genre particulier, ils luttent contre les droits de l'Homme. Dès que la campagne de recrutement s'est ouverte, ils se sont rués vers les places offertes.
     
    A coups de millions de dollars, des officines ont ouvert des postes d'emplois dans un grand nombre de pays. Elles prennent en charge les frais de premier établissement, les salaires, les frais divers, les visas, les voyages, la technologie, la formation, la protection judiciaire et politique et les moyens publicitaires.
     
    Au bout de l'effort, une toile d'araignée couvre la planète et rares sont les pays, hors pays de l'OTAN, où l'on ne trouve pas un organe ou des individus avec la patente "certifiée" et "labélisée" au nom des "droits de l'Homme". Leur travail est très simple. Ils disposent de modes opératoires standardisés, qu'ils ne doivent pas mettre en œuvre sans qu'ils soient activés. Selon les objectifs, l'activation peut inciter à des actions de plus ou moins grande ampleur.
     
    Il peut s'agir de manifestations pour mettre à mal les gouvernements visés, tout en restant dans les limites de la légalité en vigueur, comme il peut s'agir de mouvements de grande ampleur, susceptibles de déstabiliser un pays ou même de provoquer une spirale de violence qui doit aboutir au démantèlement du pouvoir en place, au risque d'un chaos dévastateur.
     
    Cette activation est, bien sûr, coordonnée avec une mobilisation médiatique adaptée à la nature des résultats recherchés. En Ukraine, par exemple, il s'agissait d'imposer des "pro-occidentaux", contre des "pro-russes". En Syrie, il s'agit de "changer" le "régime".
     
    Dans le premier cas, le processus s'est contenté de manifestations de rue, largement soutenues et couvertes par les grands bouquets de télévisions.
     
    Dans le second cas, il fallait pousser à la violence armée et appeler à l'intervention militaire de la "communauté internationale".
     
    La conséquence fondamentale de cette situation réside dans la marginalisation, voire la neutralisation des mouvements populaires, qui ne trouvent plus d'espaces d'expression ou qui se voient débordés, s'ils arrivent à se construire suffisamment pour pouvoir peser et se faire entendre. L'actualité nous en livre la démonstration.
     
    En Syrie l'alternative démocratique et sociale a été balayée, au profit d'une dynamique dont les seules issues sont, soit une longue période de violences terroristes et contre-terroristes, soit la chute chaotique du gouvernement avec les risques de guerre de tous contre tous, soit une reprise en main par Bachar Al Assad, qui repoussera très loin dans le temps, l'institution d'une société ouverte. 

     

  • Chroniques vénézuéliennes

    Venezuela : Les "démocrates" tombent le masque

     

    Jean Ortiz décrypte les résultats serrés de l'élection présidentielle de dimanche. Ainsi donc c'est désormais Washington qui déciderait de l'écart nécessaire pour valider une élection? Nous le savions déjà: la CIA et le Pentagone sont, pour l'Amérique latine, les meilleurs instruments de dépouillement...

    Les Etats-Unis, par des "audits" militaires en 1954 (Guatemala), 1961 (Cuba), 1965 (République Dominicaine),  1981-1988 (Nicaragua), 1989 (Panama), contre des gouvernements légitimes, souverains, ont montré à quel point ils étaient soucieux de démocratie électorale. Les GIS, les "Marines", savent se convertir en efficaces scrutateurs lorsque les intérêts de "l'empire" sont menacés.

    En 2002, la Maison Blanche reconnut en quelques minutes le président fantoche (Pedro Carmona) issu du coup d'Etat contre un président élu: Hugo Chavez. "Pedro l'éphémère" était  de surcroît président du Medef local, Fedecamaras, la meilleure agence électorale du pays... A l'époque, pour Washington et le fasciste Aznar (à la manoeuvre avec sa fondation FAES), pour toutes les droites et quelques brebis égarées, il n'y avait pas "abus de pouvoir" mais "rétablissement de la démocratie"... comme plus tard au Honduras du président Zelaya.

    Le même processus serait-il en marche aujourd'hui au Venezuela ?

    50,75% des voix ne suffiraient pas pour être élu? Prétexte pour tenter une revanche sur 15 ans de défaites politiques, électorales, démocratiques !! Depuis 15 ans, l'opposition vénézuélienne, qui va de l'ultra droite à trois partis affiliés à l'Internationale Socialiste, hurle à la fraude à toutes les élections, sans apporter aucune preuve tangible. Elle sait que derrière la prétendue "défense de la démocratie", se cache en fait une stratégie globale de déstabilisation contre un régime anti-néolibéral, anti-impérialiste...
    50,75% des voix pour 
    Nicolas Maduro ! L'écart est faible mais bien réel. Que dire alors de la victoire d'Aznar aux législatives espagnoles du 3 mars 1996 avec 37,6% des voix? de celle de Clinton en novembre 1992 avec 43% des voix?

    Stratégie irresponsable de l'opposition

    Par la violence (déjà 7 morts), l'opposition vénézuélienne cherche à transformer une défaite en "victoire volée par les chavistes". Stratégie irresponsable. Des groupes ultras ont incendié des locaux du PSUV, des dispensaires, saboté des installations électriques, agressé des dirigeants chavistes...Que se passerait-il si le président Maduro et les chavistes perdaient leur sang froid? La droite ne peut supporter, ici comme ailleurs, que l'on porte atteinte à ses intérêts de classe.

    Les factieux ne passeront pas mais ils veulent donner une image chaotique du Venezuela. Ils peuvent compter sur nos "grands" médias et nos politiciens de droite (et de quelques venus d'ailleurs), aux ordres de "l'empire", pour leur emboîter le pas. Ils confondent sciemment liberté de la presse et libre entreprise, démocratie et démocratie de marché... sans scrupules, et quelles qu'en soient les conséquences, pourvu que les intérêts des classes dominantes soient protégés. Opposition, oui, subversion, non, a mis en garde hier le président Maduro. Les factieux, encouragés par l'attitude de l'ultra-libéral (travesti en social-démocrate) Henrique Capriles, entendront-ils raison?

    17/04/2013, 11:30Par TOURITOURIST

    "La France, elle, n'a pour l'instant pas reconnu sa victoire."!!!!!!

    Alors Hollande, qu'est-ce que tu attends? Le feu vert d' Obama? Ou que Caprilès ait fait son coup d'état avec l'aide de la CIA? T'as oublié Allende? T'as pas honte?

     

    "République Bolivarienne du Venezuela

    Ministère du Pouvoir Populaire pour les Affaires Etrangères

             COMMUNIQUE

    Le Président de la République Bolivarienne du Venezuela, le Commandant Hugo Chavez, félicite le président élu de la République Française, Monsieur François Hollande, qui a remporté une nette victoire dans le second tour des élections présidentielles le dimanche 6 mai 2012.

    Trente et un ans après la victoire historique de François Mitterrand, et dans le contexte d’une Europe assiégée par la crise économique, le peuple français a réaffirmé sa profonde vocation républicaine, qui place la volonté politique au dessus de la fatalité des marchés, la sensibilité sociale au dessus des ordonnances financières et la justice et la solidarité au dessus de l’exclusion.

    Dans cette conjoncture historique marquée par la crise structurelle du capitalisme, le gouvernement bolivarien du Venezuela fait le vœu que dans cette nouvelle période politique, la France reprenne le chemin de la construction d’un monde multipolaire, où règnent la paix, le respect de la souveraineté et la solidarité entre les nations.

    En cette occasion spéciale, le Président Hugo Chavez et son gouvernement réitèrent leur volonté d’approfondir la coopération avec la République Française et, sur la base du respect mutuel, d’explorer des espaces d’échange novateurs qui aident à élever à un autre niveau les relations historiques d’amitié qu’ont maintenu nos pays.

    Caracas, le 06 mai 2012"

     

    Nouveau 16/04/2013, 14:29Par CHENPENEUZER

    La plus grande démocratie du monde dit-on ...

    "Une histoire populaire des etats unis" de Howard Zin ne raconte pas les évènements tout à fait comme il est "convenu" de les connaitre.

    "Nous sommes tous américains" voulait Le Monde à une certaine date.

    Humaniste, universaliste, citoyen du monde, sans aucun doute, mais pas américain.

    Les citoyens du monde sont plus proches des Kogis colombiens que des fast food et autres abominations guantanamesques.

    Heureusement, il existe des américains honteux de Guantanamo et de Goldman Sachs, mais nos mediacrates n'en parlent pas beaucoup.

    La politique est véritablement le terrain révélateur des poisons humains.

    Ici, nous avons Valls avec les Roms, Civitas avec les homosexuel-les, machin contre truc, ...

    Guantanamo ?

    Fruit du délire monothéiste de Bush, intégriste chrétien, du délire de ceux et celles qui se croient êtres humains supérieurs, de la peur des petits blancs, de l'angoisse du lendemain, de l'orgueil démentiel de ses croyances-vérité unique, de la folie de l'avidité, et en première cause fondamentale de la stupidité de l'ignorance d'une loi de la vie que tout le monde connait mais que très peu appliquent: quand on plante des cerises, on récolte des cerises. Quand on plante des chardons, on récolte des chardons. Nul n'a jamais récolté la paix en plantant la guerre et le vol organisé "légalement".

    La fraternité ne fait plus recette depuis longtemps, si tant est qu'elle l'ait déjà faite, à part dans quelques communautés très restreintes.

    Une petite Valls à l'ANI ?

     

     

     

     

    17/04/2013, 10:04Par LUTIN2

    Hollande et Ayrault sont plus prompts à encenser la vieille carne fachiste tatcher amie de pinochet, assassin des députés, tueuse de grévistes, que de reconnaître une élection au Vénézuela.

    un exemple de plus qui confirme qu'ils sont en train de faire de notre pays une colonie étésunienne (otan, marchés financiers, casse du service public, mise à mal des acquis sociaux, etc). Il n'y a plus rien à attendre de ces malfrats.