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Ces grandes invasions passées sous silences

 

 

Les historiens en ont regrettablement sous estimé les conséquences et les ont totalement ignorées. Jamais vous ne verrez sur une carte du monde la progression de ces grandes invasions. Pourtant les folklores locaux confirment leurs présences un peu partout, les trollstomteselfesnixesondinsqui sont pour la plupart originaires de Scandinavie sont toujours présent dans la mémoire populaire desvieux norrois. Ils ont commencés par s’étendre en Norvège, en suède, au Danemark, l’Allemagne et vers l’Islande dissimulé dans les bagages de vikings. Et Dieu seul sait jusqu’où ils sont allés ! Il est urgent qu’une carte précise de leur progression depuis le moyen âge soit établie afin de comprendre l’origine des histoires de nos aïeux. On en trouve en France, bien installé et intégré à notre folklore familier comme ces Korrigans et Farfadets. Bien que les noms diffèrent, ils ont une seule et même origine. Ils se manifestent parfois comme des revenants ou animaux surnaturels aux pouvoirs maléfiques, par des phénomènes inexplicables que l’on raconte en des récits fantastiques inintelligibles à notre entendement commun. Entre nature et surnature la frontière est mince. Lors d’une veillée, lorsqu’une histoire nous est contée, l'important n’est-ce pas d'avoir les cheveux qui se dressent sur la tête ?

Parce que toute chose a nécessairement son origine et ses raisons. En ce qui concerne les elfes, Adam et Eve plus connu pour l'affaire de la pomme, sont aussi les responsables de ce que j’appellerais une grosse bévue. Quand on sait que Dieu sait tout…

Voici : Un jour que Dieu tout puissant venait faire une petite visite à Adam et Eve, ceux-ci lui firent bon accueil et lui montrèrent tout ce qu'ils possédaient dans leur maison et lui présentèrent leurs enfants qui lui parurent tout à fait prometteurs. Mais il se trouve qu'Eve n'avait pas lavé certains d’entre eux et préféra ne pas les faire voir à Dieu. Aussi les avait-elle cachés. Dieu à qui on ne cache rien demanda à Eve s'ils n'avaient pas d'autres enfants que ceux qu'ils leur avaient montrés. Eve répondit que non ! Alors Dieu dit « puisqu'il en est ainsi, ce qui doit m'être caché sera caché aux hommes aussi ». Ainsi naquirent les elfes que nous ne pouvons voir. Sauf si ceux-ci le permettent, car eux peuvent nous voir.

Au fil des siècles, l'Islande en est devenue le berceau, ce fabuleux monde invisible et considérable. La population est de 320 000 habitants, lorsqu'un islandais veut propager une histoire, il la raconte à trois autre islandais qui à leur tour la raconte à trois autre islandais et ainsi de suite. Calculez en combien de jours tous les Islandais connaitront l’histoire sans avoir eu recours à un média national ? Mais attention, il est dit que pour chaque habitant de l’île il y a aussi un elfe, ce qui multiplie par deux la population. C’est logique que ce soit ainsi puisqu’ ici même la nature est pleine de délire avec ses paysages contradictoires et inachevés, voyez les prairies verdoyantes, les champs de laves et glaciers immaculés, les plages de sable noir, les lagunes d’icebergs, les cascades d'eau cristalline, les puissants fleuves, volcans, les tourbières, fumerolles et arc-en-ciel qui se succèdent et se renouvellent sans fin.

Au mois de juin, il fait jour. Je veux dire il fait jour tout le temps même la nuit. Si vous voyez quelqu'un sur la terrasse d'un café, ce n'est pas parce qu'il fait chaud mais seulement parce qu'il fait jour. La lumière est très importante. Probablement qu'il faut vivre en Islande pour savoir apprécier le bonheur que procure la lumière.

Je n’ai pas cette chance, tout ce que je saurais vous dire, c’est que par une nuit de plein jour, alors que je venais juste de m’assoir sur la ligne du 66 ème parallèle face à l’océan arctique, une Islandaise venu de je ne sais où , me demanda si elle pouvait s’assoir un moment en ma compagnie. Fort plaisamment et sans arrière pensée (pourquoi je dis ça ?) je lui répondis oui. Tout en s’asseyant près de moi elle regarda la mer et me dit « je vais vous conter une histoire ».

Elle commença ainsi : Une fois, il y avait un homme qui habitait le Myrdalur. Un matin de très bonne heure, il alla se promener près des rochers qui longeaient la mer. Il découvrit l'entrée d'une grotte, en s’approchant il eut la surprise d’entendre à l’intérieur du tintamarre et danses joyeuses. Près de l’entrée était soigneusement allongé quantité de peau de phoque. N’osant s’aventurer à l’intérieur, il fit demi-tour en emportant avec lui une peau de phoque. Revenu à sa maison, il enferma la peau de phoque dans un coffre. Plus tard, dans la journée, la curiosité aidant, l’homme revint à la grotte et vit près de l'entrée une femme jeunette et jolie qui sanglotait. Elle était toute nue. L'homme donna des habits à la jeune fille, la consola et l'emmena chez lui. Il ne lui parla pas de son passage tôt dans la matinée.

Et le temps s’écoula… Ou qu'il puisse aller, l’homme avait pris l’habitude de garder sur lui la clé du coffre.

 La femme lui était dévouée mais ne liait guère compagnie avec autrui. Souvent elle restait assise à regarder la mer avec des yeux triste. Au bout de quelque temps, l'homme finit par l'épouser. Tout alla bien entre eux et ils eurent des enfants. Et les années passèrent...

Le jour de Noël, L’homme venait de revêtir ses plus beaux habits pour aller à la messe avec les gens de sa maison, mais sa femme légèrement souffrante préféra rester à la maison. Probablement inquiet de la santé de sa femme, il en avait oublié de prendre la clé du coffre resté dans la poche de ses habits de tous les jours.

Lorsqu'il revint à la maison, il trouva son coffre ouvert, la peau de phoque et la femme avait disparu. Elle avait trouvé la clé et découvert ce qu'il y avait dans le coffre. C’était sa peau de phoque. Alors elle ne put résister, elle dit au revoir à ses enfants et se glissa dans sa peau avant de se précipiter à la mer.

On dit qu’elle aurait murmuré : je ne sais ce que je dois faire, j'ai 7 enfants dans la mer et 7 enfants à terre.

 
 

L'homme en fut très affecté.

Malgré son chagrin il continua son travail et lorsqu’il se rendait à la pêche, il voyait souvent un phoque qui nageait autour de sa barque, on aurait dit que des larmes coulaient de ses yeux. Et souvent aussi, lorsque les enfants allaient sur le rivage, un phoque se montrait devant eux et jetait vers eux des poissons et de jolis coquillages de toutes les couleurs.

Mais jamais leur mère ne revint sur terre. Ainsi se termina l’histoire.

Dans la clarté de la nuit, j’aperçus près d’un rocher un phoque qui rejoignait la mer. « Oh ! Vous avez vu » dis-je en me retournant !

Mais plus personne, j’étais seul et désemparé. Alors j’ai fait semblant d’attendre un hypothétique couché de soleil dans ce pays d’Islande.

 

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