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Israel:le petit ogre - Page 12

  • La vie humaine n'a pas la même valeur selon...

    Échange de prisonniers entre Israël et les Palestiniens : deux poids, deux mesures dans les JT

    Le 18 octobre dernier, le sergent Gilad Shalit a été libéré après plus de cinq ans de captivité

    dans la bande de Gaza. Le même jour, 477 prisonniers palestiniens étaient relâchés, dans le

    cadre d'un accord entre Israël et le Hamas, qui prévoit en outre que 550 autres Palestiniens

    quitteront les prisons israéliennes au mois de décembre. Cet échange a fait l'objet d'une

    intense couverture médiatique, notamment par les télévisions. Qu'ont-elles dit et montré ?

    Une étude des JT de TF1, France 2 et France 3 du 18 octobre (midi et soir) révèle un

    consternant déséquilibre dans le traitement de ce qui n'était pas une « libération d'otage »

    mais bel et bien un échange de détenus : non seulement l'essentiel du temps d'antenne et des

    moyens journalistiques ont été consacrés à la libération de Gilad Shalit et aux réactions

    israéliennes, mais les prisonniers palestiniens, leur famille, leurs proches... ont bénéficié d'un

    maigre traitement factuel, la compassion et l'empathie, l'émotion et la joie étant réservées au

    traitement médiatique des réactions israéliennes.

    « Libération de Shalit » ou échange de détenus ?

    Le choix des titres des JT parle de lui-même.

    Au 20 heures de TF1...

    Les 477 prisonniers palestiniens ne font ni la « une », ni les gros titres. Dans les JT du 18 octobre (comme dans la

    presse écrite), des sujets leur sont néanmoins consacrés. Mais le décompte du temps accordé, respectivement, à la

    libération de Gilad Shalit et aux réactions en Israël d'une part, et à la libération des prisonniers palestiniens et aux

    réactions en Cisjordanie et à Gaza d'autre part, est éloquent. Si l'on additionne ces durées dans les sept JT observés

    (13 heures et 20 heures de TF1 et de France 2, « 12/13 », « 19/20 » et « Soir 3 » sur France 3), le résultat est le

    suivant : 17 min 37 s ont été accordées à Shalit, 7 min 56 s aux prisonniers palestiniens [1]. Soit 69 % du temps

    pour le premier et 31 % pour les seconds. Ce sont notamment les duplex réalisés par les diverses chaînes qui ont

    fait pencher très nettement la balance : sur sept duplex organisés (un par JT), six ont eu lieu à Mitzpé Hila, village

    dans lequel réside la famille Shalit, et un à... Tel Nof, base militaire où Shalit a retrouvé ses parents. Aucun duplex

    n'a été réalisé depuis Gaza ou Ramallah, où des centaines de milliers de Palestiniens célébraient pourtant le retour

    des prisonniers et où les principaux dirigeants palestiniens ont prononcé des discours.

    Les titres et les dispositifs indiquent donc que le choix opéré dans l'ensemble des JT de TF1, France 2 et France 3

    était de couvrir la « libération de Shalit » avec, en arrière-plan, le « retour » des prisonniers palestiniens, comme si la

    double nationalité de Gilad Shalit suffisait à justifier une telle disproportion. Or, au-delà des chiffres, le ton et les

    termes employés montrent que les JT ont invité à partager le soulagement ou l'allégresse du côté israélien, tandis

    que les sentiments équivalents des Palestiniens étaient tenus, c'est le moins que l'on puisse dire, à une certaine

    distance.

    Une empathie à sens unique

    « Des fleurs blanches, des acclamations et des larmes de joie, le Franco-Israélien Gilad Shalit a retrouvé la liberté

    aujourd'hui après cinq ans de détention, il a retrouvé sa famille aussi. Mêmes scènes de liesse en face, côté

    palestinien, où des centaines de prisonniers échangés contre le soldat sont arrivés tout à l'heure » (David Pujadas,

    20 heures de France 2). « Il n'a que 25 ans, vient de passer cinq années prisonnier du Hamas : le Franco-Israélien

    Gilad Shalit savoure ses premières heures de liberté et ses retrouvailles avec sa famille. Scènes de liesse en

    Israël, scène de liesse aussi à Gaza et en Cisjordanie, où l'on fête le retour triomphal des 477 premiers prisonniers

    palestiniens » (Carole Gaessler, « 19/20 » de France 3) [2].

    Sur France 2 comme sur France 3, dans les « lancements », on explique donc que les « scènes de liesse » ont lieu

    côté israélien et côté palestinien. En revanche, seule la famille de Gilad Shalit est mentionnée, comme si les

    prisonniers palestiniens n'allaient pas, eux aussi, retrouver leurs familles et leurs maisons. La présentation épouse,

    là encore, une asymétrie qui vaut parti pris, qu'il soit ou non volontaire. Tandis que les Palestiniens rentrent « à Gaza

    », « à Ramallah », ou « en Cisjordanie », Gilad Shalit rentre « à la maison », comme l'ont souligné des incrustations:

    L'emploi de l'expression « retour à la maison » ou les fréquentes références à la « famille » de Gilad Shalit invitent à

    la proximité et au partage : ils n'ont pas d'équivalent, s'agissant de la libération des prisonniers palestiniens. Quoi

    que l'on pense des raisons et de la légitimité de la détention de l'un et des autres, qui peut soutenir que les

    souffrances endurées par les familles et les proches de ces derniers n'étaient pas équivalentes à celles qu'ont

    endurées la famille et les proches de Gilad Shalit ?

    On l'a dit, 477 prisonniers ont été relâchés le jour de la libération de Gilad Shalit. Et 550 autres suivront en

    décembre. Sur l'ensemble des sept JT du 18 octobre, seuls deux prisonniers ont été nommés et interviewés (chacun

    durant quelques secondes) : « Abdulrahmane Elqeeq » (au 20 heures de TF1) et « Alla Bazian » (au « 19/20 » de

    France 3 et au « Soir 3 ») [3]. Les autres demeurent des anonymes, que l'on ne voit pas rentrer « à la maison » ou

    retrouver leur « famille ». Au cours des sept JT, la parole a été donnée une fois à un membre de la famille d'un

    prisonnier. C'était sur TF1, où l'on a entendu brièvement la mère de l'un des prisonniers libérés (dont on ne nous

    précise pas le nom) remercier ceux qui avaient détenu Gilad Shalit. Était-ce la seule réaction qui pouvait être

    recueillie ? Rien n'est moins sûr... Mais ce qui est certain est que de tels propos, a fortiori lorsqu'ils sont les seuls

    rapportés, ne peuvent guère susciter d'empathie chez le téléspectateur. Aucune des trois chaînes n'a choisi de filmer

    le « retour à la maison » de l'un des prisonniers, ou de permettre aux téléspectateurs de partager l'émotion des proches des détenus. Volontaire ou non, cette option révèle que l'empathie a été réservée à Shalit et à ses proches,

    tandis qu'une distance permanente a été maintenue non seulement avec les prisonniers palestiniens - dont certains

    venaient de passer vingt ou trente ans derrière les barreaux [4], mais également avec leurs familles, comme si elles

    étaient responsables de leur propre douleur, désormais apaisée.

    Lors du 13 heures de France 2, le contraste était encore plus saisissant. L'envoyé spécial en Israël, Claude

    Sempère, explique : « la famille de Gilad Shalit a quitté son domicile du nord d'Israël. Ils ont été conduits sur une

    base militaire. Dans quelques heures, ils vont pouvoir serrer leur fils dans leurs bras ». Quelques minutes plus

    tard, en plateau, Élise Lucet explique à son tour : « À Gaza, on a assisté à des scènes de liesse, à des

    embrassades avec les responsables du Hamas ». Et avec les familles ? On ne le saura pas. On n'en apprendra

    pas plus lors du 20 heures de David Pujadas, durant lequel on sera néanmoins bien informé : « [Gilad Shalit] est

    toujours dans sa maison, qui se trouve à 200 mètres derrière moi, et il a besoin de communiquer, manifestement il

    parle, il raconte son histoire à ses proches à sa famille et, autre information importante, il vient de terminer un

    excellent dîner » (Dorothée Ollieric, envoyée spéciale en Israël) [5].

    Chacun aura compris qu'il ne s'agit pas ici de contester une émotion bien réelle ou de ternir la joie compréhensible

    de la famille et des proches de Shalit. Mais, à bien regarder les JT du 18 octobre, le « retour » des prisonniers

    palestiniens méritait à peine qu'on s'y attarde : non seulement ces prisonniers semblaient n'avoir ni nom, ni visage, ni

    maison, mais ils n'avaient ni famille, ni proches, ni soutiens dignes d'empathie. Pourtant leurs souffrances et leur joie

    étaient elles aussi compréhensibles. Et ce au-delà des prises de position dans le « conflit ». Aussi le double standard

    de l'émotion est-il probablement une forme de prise de position...

    ***

    ... Comme l'est également la totale absence de mention de l'existence et du sort du détenu franco-palestinien Salah

    Hamouri. Lors des sept JT du 18 octobre, son nom n'a jamais été prononcé. Sa situation est-elle comparable à celle

    de Gilad Shalit ? Cette question excède de très loin le champ de la critique des médias. Mais pour comprendre

    pourquoi les médias l'ont ignorée, nous renvoyons nos lecteurs à l'émission (payante) d'« Arrêt sur images » qui lui a

    été consacrée [6]. Si l'hyper-médiatisation de la libération de Shalit résulte, comme certains semblent le penser, du

    simple fait qu'il possède la nationalité française, alors le silence concernant Hamouri n'en est que plus assourdissant.

    Certes, le 19 octobre, le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a été questionné sur France Inter au sujet du cas

    Hamouri (qu'il a affirmé ne pas connaître...) Mais une recherche sur la base de données Factiva [7] indique qu'il y a

    eu dans la presse française, au cours de l'année passée, 2503 occurrences du nom « Shalit » contre... 173

    occurrences du nom « Hamouri ». Soit un rapport de 1 à 14,5.

    À la lumière du traitement de l'échange du 18 octobre, le sort des prisonniers palestiniens, qu'ils aient ou non la

    nationalité française, ne semble guère préoccuper les grands médias. C'est ainsi qu'aucun des JT du 18 octobre n'a

    jugé bon de mentionner le fait que plusieurs centaines de prisonniers palestiniens étaient en grève de la faim depuis

    la fin du mois de septembre, soutenus par une grève de la faim « tournante » de 3000 de leurs codétenus, pour

    protester contre leurs conditions de détention, notamment la pratique abusive de l'isolement et les restrictions sur les droits de visite [8]. Gageons que le retour des 477 premiers libérés et la libération annoncée de 550 détenus

    supplémentaires sera l'occasion, pour les grands médias, d'approfondir la question des prisonniers palestiniens,

    indispensable pour une réelle compréhension des enjeux de la situation au Proche-Orient et d'une hypothétique «

    résolution du conflit ».

    Colin Brunel

     

     

     

  • La Turquie ne doit pas laisser Israël

    10 septembre 2011

    La Turquie ne doit pas laisser Israël s’en tirer une fois de plus (Information Clearing House)


    Linda S. HEARD

    Une puissance nucléaire est constamment considérée comme la victime pendant que le peuple qu’elle occupe est qualifié de terroriste

    Il faut féliciter Ankara de tenir tête à son ancien allié Israël qui refuse de s’excuser pour le meurtre de 9 militants turcs embarqués sur un bateau d’aide humanitaire turc qui essayait de briser le blocus israélien de Gaza. Ce qui a mis du sel sur la plaie, ce sont les fuites d’un rapport de la commission Palmer missionné par l’ONU qui est clairement orienté en faveur d’Israël au point de légaliser son siège de Gaza et de confirmer le droit d’Israël d’arraisonner des navires dans les eaux internationales pour empêcher le contrebande d’armes.

    La réaction de la Turquie à ce rapport -qui contredit un rapport précédent du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU qui stipulait que le blocus était illégal- a été rapide. Ankara a réduit ses relations diplomatiques avec tel Aviv, gelé ses liens militaires, envisage de rompre ses liens commerciaux et a annoncé que l’affaire serait portée devant la Cour Criminelle Internationale de la Hayes pour qu’elle statue sur la légalité ou l’illégalité du siège de la bande de Gaza. Etant donné que la punition collective d’une population civile est une violation de la Quatrième Convention de Genève, je ne vois pas comment des juges crédibles pourraient faire autrement que de la déclarer illégale.

    Le secrétaire général de l’Organisation de Coopération Islamique (OCI) et le secrétaire général de la Ligue Arabe ont exprimé leur soutien à l’initiative de la Turquie et ont condamné le rapport de la Commission Palmer comme étant une oeuvre de blanchissement qui légitime l’attaque d’Israël sur la flottille humanitaire et son blocus illégal de Gaza.

    Amr Moussa, l’ancien président de la Ligue Arabe qui est aussi un des plus importants candidats à la présidence de l’Egypte, a dit que le Caire devrait prendre exemple sur Ankara et rappeler son ambassadeur de Tel Aviv à cause de la récente incursion d’Israël sur son territoire qui a causé la mort de membres du personnel de la sécurité égyptienne.

    Selon un quotidien égyptien, le premier ministre turc, Recep Tayyep Erdogan doit se rendre au Caire la semaine prochaine pour rencontrer son homologue égyptien et les leaders du Conseil Suprême des Forces Armées pour discuter d’une nouvelle alliance stratégique avec le plus grand pays du monde arabe. Les Israéliens craignent que la Turquie ne soit en train de s’extirper du camp israélo-étasunien dans le but de changer de camp.

    J’espère que la Turquie inspirera aux états arabes l’idée de se joindre à elle pour donner à Tel Aviv une leçon qu’il aurait recevoir depuis longtemps, une leçon que l’occident n’a jamais osé lui donner. Les crimes d’Israël envers le peuple palestinien depuis la création de l’état en 1948 quand des villages entiers ont été rasés et leurs habitants désarmés assassinés ou chassés par les impitoyables Irgun, Stern Gang et Haganah, sont trop nombreux pour qu’on puisse en faire la liste. Israël est un état qui est né grâce au terrorisme et qui depuis lors vit par les armes. Les politiciens israéliens adorent parler du "terrorisme arabe" tout en feignant l’amnésie quand il s’agit de leurs propres actes de terrorisme.

    Ils oublient que leurs "pionniers" ont fait sauter l’hôtel du roi David et l’hôtel Semiramis à Jérusalem, ils oublient les massacres de Palestiniens de Deir Yassin, Dawayma et Kibya, leur attaque du navire étasunien Liberty pour laquelle le Caire a failli être bombardé par les USA en représailles.

    Ils n’ont pas eu à répondre de leur implication dans le massacre des réfugiés des camps de Sabra et Shatila en 1982, ni du meurtre de 1200 civils libanais en 2006, ni de "l’opération Cast Lead" qui a fait 1400 morts à Gaza en 2008. Et à ce jour ils ont réussi à maintenir 1,5 millions de Gazaouis dans une prison virtuelle pendant des années sans que la communauté internationale n’y trouve à redire.

    C’est tout à fait honteux qu’on ait laissé Israël tuer les Palestiniens et les empêcher de gagner leur vie, brûler leurs vergers et leurs oliviers, enfermer leurs enfants pour avoir lancé des pierres et humilier un peuple fier, les vrais filles et fils de cette terre, pendant plus de 60 ans sous les applaudissements de l’Occident.

    L’Angleterre est coupable du grave méfait d’avoir initié le processus avec la Déclaration Balfour. Ni cette puissance impérialiste sur le déclin, ni la Ligue des Nations n’avaient aucun droit moral de donner la Palestine à des émigrants européens qui étaient autorisés à s’armer et à s’entraîner militairement pendant que les Palestiniens étaient condamnés à la prison à vie quand on trouvait un couteau sur eux et à la peine mort s’ils avaient une arme à feu.

    Rien n’a changé depuis. Quand Israël utilise des hélicoptères de combat et des missiles Apache pour attaquer Gaza ou quand il envoie ses commandos arraisonner des navires transportant de l’aide humanitaire dans les eaux internationales, les leaders occidentaux disent toujours que Israël a droit à la sécurité. Quand les combattants pour la liberté palestiniens - car c’est ce qu’ils sont- envoient des roquettes artisanales vers Israël qui pour la plupart tombent dans le désert, on les qualifie de "terroristes". Réfléchissez bien ! C’est incroyable qu’une puissance occupante qui possède l’armée la plus puissante de la région soit constamment décrite comme la victime pendant que la population occupée est considérée comme l’agresseur.

    Depuis que l’oncle Sam a pris la torche sioniste à la Grande Bretagne qui n’est plus grande, les Israéliens pensent à juste titre qu’ils peuvent commettre les pires crimes contre les Palestiniens et d’autres peuples en toute impunité. Washington, dont les législateurs sont ensorcelés par le lobby pro-israélien, non seulement laisse Israël faire les pires choses mais il a l’intention d’empêcher les Palestiniens d’utiliser des canaux légaux reconnus en utilisant son droit de veto au conseil de sécurité de l’ONU.

    Le président Obama sait très bien que le premier ministre israélien Binyamin Netanyahu n’a aucune intention de rendre les territoires palestiniens occupés en échange de la paix ; mais il a annoncé qu’il mettrait son veto à toute déclaration palestinienne unilatérale d’un état palestinien à la fin du mois. Et en même temps, le Congrès vote une loi pour supprimer l’aide étasunienne à l’Autorité Palestinienne si elle s’entête à porter l’affaire sur la scène internationale.

    Alors que 140 états membres soutiennent la demande palestinienne, les USA tentent de rouler les leaders Palestiniens en leur faisant miroiter de fausses négociations de paix pour sauver la face. En même temps, le secrétaire général de l’ONU, Ban-Ki moon, fait pression sur la Turquie pour qu’elle accepte de se réconcilier avec Israël pour sauver un processus de paix qui s’est totalement évaporé depuis que Bill Clinton a quitté ses fonctions.

    Le premier ministre Erdogan et le président Mahmoud Abbas doivent maintenir leur résolution de corriger Israël à n’importe quel prix et si la Ligue Arabe et l’OCI sont vraiment prêts à se jeter à l’eau ensemble, les Israéliens comprendront peut-être qu’ils se trouvent dans une région de plus en plus hostile et que l’autobus marqué "Paix" est celui qu’il faut prendre.

    Linda S. Heard

    Linda S. Heard est un écrivain anglais spécialiste du Moyen Orient. la joindre à heardonthegrapevines@yahoo.co.uk.

    Pour consulter l’original : http://www.informationclearinghouse.info/article29069.htm

    Traduction : Dominique Muselet

     

  • Toujours les 2 poids...

    En attendant c’est la seule communauté qui a 2 milices légales en France alors qu’elles sont interdites même en Israël , protégées par les médias et la police nationale ...
    la seule communauté au nom de laquelle ( je dis bien au nom de laquelle ... ) le CRIJF ( Conseil représentatif des institutions juives de France... , pas françaises au cas ou vous ne l’auriez pas compris ... ) invite l’ensemble du gouvernement français ... De TOUS les français
    Il n’y a qu’à voir la sur représentation de cette communauté dans les médias , la politique et la finance ... Bref il y a des circonstances qui font que ce 2 poids 2 mesures devient de plus en plus flagrant pour une grande majorité de personnes ( il n’y a qu’à voir la différence de traitement médiatique lors de violences dirigées contre des juifs ).
    Juste pour rappel la communauté juive en France représente à peu près 600.000 personnes donc il y a une sur -représentation dangereuse à terme pour l’équilibre entre les communautés, à moins que ce ne soit pas le but visé et dans ce cas c’est d’autant plus dangereux

  • Piratage Israelien de France 2

    La propagande israélienne pirate les ondes de France 2


    Ce lundi 31 mai, quelques heures seulement après l'abordage de la flottille humanitaire en

    route pour Gaza, les autorités israéliennes ont procédé à un nouvel acte de piraterie, celui des

    ondes de France Télévisions. Parti pris, mensonges grossiers, désinformation... Le journal

    télévisé de France 2 naviguait en eaux troubles ce soir-là.

     - Tu as vu chérie ? Ils recommencent à diffuser des publicités après 20h sur France Télévisions. - Mais non mon

    amour, c'est le JT de Pujadas !

     Etonnant ! Comme beaucoup d'autres chaînes de télévision à travers le monde, France 2 a ouvert le grand bal de

    l'actualité de ce 31 mai sur l'attaque israélienne menée contre la flottille humanitaire à destination de Gaza. Mais la

    couverture médiatique de cet événement a vite donné au journal télévisé des allures de spot gouvernemental

    israélien.

     David Pujadas nous rapporte le récit du raid sur la flottille « pro-palestinienne », évitant systématiquement l'emploi

    de l'adjectif « humanitaire » pourtant utilisé partout ailleurs pour qualifier le convoi. Selon l'homme-tronc de France 2,

     l'opération a fait neuf morts. D'autres médias, y compris israéliens, font pourtant état d'un plus grand nombre de

    victimes. La plupart en tout cas, emploient prudemment le conditionnel ou précédent leur chiffre d'un « au moins »

    professionnel, tant il est difficile dans pareille situation d'obtenir des informations précises. Mais David Pujadas, lui,

    confirme son nombre de victimes à plusieurs reprises durant l'émission avec tout l'aplomb du journaliste s�r de

    ses sources. Mais de quelles sources s'agit-il exactement ? Durant la journée du 31 mai, seule l'armée israélienne a

    communiqué le chiffre de neufs morts.

     En fait, toute l'émission était axée sur la version de Tel-Aviv : les soldats ont gentiment prié le convoi de les suivre

    jusqu'au port israélien d'Ashdod ; les « pro-palestiniens » ont refusé d'obtempérer ; un commando israélien est

    monté à bord d'un bateau où il a été attaqué à coups de bâtons, de couteaux et de billes ; les soldats ont été

    contraints d'ouvrir le feu. Le récit est appuyé par des images gracieusement fournies par l'armée israélienne qui,

    selon M. Pujadas, « veut ainsi prouver que ses soldats ont été agressés ». Des propos confirmés par les

    interventions de la porte-parole de l'armée israélienne, du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, ainsi

    que par une interview du porte-parole du ministère israélien des Affaires Etrangères, Daniel Saada. Nous

    reviendrons plus loin sur cette interview.

     De la version « pro-palestinienne » des événements, nous saurons juste que les activistes ont qualifié l'attaque de «

    délibérée ». C'est tout ? Oui ! Pas un mot sur les témoignages concordants établissant qu'un bateau grec avait

    essuyé des tirs à balles réelles depuis un hélicoptère durant la nuit. Ces informations apportent pourtant un éclairage

    pertinent aux images diffusées par France 2 mais doivent avoir le fâcheux inconvénient de contredire la version

    israélienne.

     Pas un mot non plus sur l'aspect illégal du raid israélien. Le reportage de France Télévisions rapporte que l'attaque

    s'est déroulée dans les eaux internationales, au-delà des eaux territoriales israéliennes. Mais la chaîne du service

    public se garde bien de préciser que l'opération viole donc le droit international et qu'elle constitue un acte de

    piraterie. Par conséquent, non seulement France 2 ne précise pas que l'équipage de la flottille humanitaire était en

    état de légitime défense. Mais de plus, la chaîne publique surexpose la version israélienne, inversant la victime et

    l'agresseur.

    Auteur(s) : Grégoire Lalieu Page 2/4La propagande israélienne pirate les ondes de France 2

     La présentation offerte par France 2 du convoi « pro-palestinien » cadre elle aussi parfaitement avec la propagande

    israélienne. Il fallait zapper si vous désiriez découvrir, comme c'est le cas généralement pour la couverture

    d'événements humanitaires, le portrait de courageux pacifistes s'embarquant dans une aventure solidaire. Il fallait

    zapper également si vous désiriez en apprendre d'avantage sur la présence de députés européens, d'un rescapé de

    la Shoah ou d'un prix Nobel de la paix. Le reportage de France 2 nous expliquait plutôt comment la flottille

    humanitaire avait été essentiellement préparée par une ONG turque, proche du Hamas « qui contrôle Gaza ».

    L'UMP contrôle-t-elle la France ? Etrange vocabulaire… Le reportage vise en fait à ternir l'image de la mission

    humanitaire qui aurait caché un objectif politique : briser le blocus pour renforcer le Hamas. Des députés européens,

    un rescapé de la Shoah et un prix Nobel œuvrant pour une « organisation terroriste » sous couvert d'actions

    humanitaires : joli scoop ! Quelques erreurs déontologiques plus tard, M. Pujadas nous annonce l'interview

    imminente de Daniel Saada, porte-parole du ministère des Affaires Etrangères, et envoie un reportage sur le blocus

    israélien, « pour bien comprendre » et mettre à l'aise l'officiel israélien. Le reportage de France Télévisions nous

    apprend en effet qu'Israël a imposé un blocus politique et économique sur Gaza depuis que le Hamas y a pris le

    pouvoir « par la force » en 2007. Il s'agit d'un mensonge grossier répété inlassablement depuis plusieurs années. Le

    25 janvier 2006, le Hamas a remporté haut la main des élections législatives dans la bande de Gaza. Ces élections

    avaient mobilisé plus de trois-quarts des électeurs sous le regard de 900 observateurs internationaux ayant validé la

    parfaite régularité du scrutin. Le reportage revient ensuite sur la guerre de Gaza : « après des tirs de roquette par le

    Hamas sur le Sud d'Israël, l'armée de Tsahal lance une offensive majeure sur Gaza ».

     Le journaliste laisse ainsi entendre que le Hamas aurait rompu la trêve avec Israël et que ce dernier aurait agi en

    état de légitime défense. Il s'agit d'un vulgaire mensonge sur lequel s'est basée la propagande israélienne et que

    France Télévision propage, une fois de plus, complaisamment. La trêve conclue entre le Hamas et Israël impliquait

    comme condition le desserrement du blocus sur Gaza. Non seulement le gouvernement israélien n'a pas respecté

    cette condition mais il avait même lancé, en novembre 2008, un raid meurtrier sur l'enclave palestinienne, déclarant

    par la suite que la trêve n'était pas pour autant rompue !

     Dans son rapport sur la guerre de Gaza, le juge Richard Goldstone, mandaté par les Nations Unies, a établi que

    c'est bien Israël qui avait rompu la trêve. Visiblement, l'avis d'une commission indépendante de l'ONU a moins de

    valeur pour France Télévisions que la propagande d'un pays en guerre.

     Après avoir déroulé son tapis rouge de mensonges, M. Pujadas passe donc à l'interview du porte-parole du

    ministère israélien des Affaires Etrangères. Introduit par un reportage légitimant à demi-mot le blocus et la guerre

    contre Gaza, M. Saada joue sur du velours. La haute pugnacité M. Pujadas va-t-elle le faire vaciller ?

     Première question : « Finalement il y a eu neuf morts, pouvez-vous reconnaître que l'opération était

    disproportionnée ? ». Pas très mordant : en droit, une opération disproportionnée est une opération de légitime

    défense qui exagère dans ses proportions. Par le choix de ce vocabulaire insidieux, David Pujadas prend donc déjà

    la défense du crime israélien. Réponse de l'officiel : « Lorsqu'on voit la violence inouïe déployée par les activistes à

    bord du bateau (…) on est amené à dire que les soldats israéliens ont fait preuve d'une retenue et d'une

    maîtrise de soi absolument exceptionnelle ». Peut-être M. Pujadas aurait-il pu rebondir sur les propos pour le moins

    surprenants de son interlocuteur. Mais le journaliste enchaîne aussi tôt : « N'avez-vous pas renforcé ceux que vous

    voulez combattre, le Hamas et ses alliés ? ». Réponse de Daniel Saada, imperturbable : « C'est le contraire qui s'est

    passé. L'objectif de cette mission n'était pas humanitaire (…) mais consistait à briser le blocus pour renforcer le

    Hamas ». Une idée déjà évoquée précédemment dans un reportage du journal télévisé : la boucle est bouclée.

     David Pujadas conclura l'entretien par une troisième et dernière question sur le crédit d'Israël. Le porte-parole

    rétorquera que les actions de son gouvernement sont souvent mal interprétées. Au regard de l'étonnant reportage

    ayant introduit l'interview, de la torpeur journalistique de M. Pujadas et des réponses psalmodiées par M. Saada, le

    téléspectateur sera en droit de se poser des questions sur la spontanéité de l'entretien. Et au regard de l'ensemble

    des reportages consacrés à l'attaque de la flottille pour Gaza, n'importe quel esprit critique se posera des questions

    Auteur(s) : Grégoire Lalieu Page 3/4La propagande israélienne pirate les ondes de France 2

    sur l'indépendance de France Télévisions face à la propagande israélienne.

     Le Journal Télévisé de David Pujadas est-il une exception dans le paysage médiatique ? La couverture de l'attaque

    de la flottille pour Gaza est-elle une anomalie dans le traitement quotidien du conflit israélo-palestinien ?

    Malheureusement, non. Dès qu'il s'agit de ce conflit, la propagande israélienne s'invite dans les médias occidentaux

    suivant ces cinq règles de la « propagande de guerre », telles qu'elles sont décrites par Michel Collon dans le livre

    Israël, parlons-en ! :

     1. Cacher l'Histoire. Avant d'interviewer M. Saada, David Pujadas nous a proposé un reportage sur les raisons du

    blocus israélien, « pour bien comprendre ». Pour bien comprendre, il aurait fallu rappeler les causes profondes du

    conflit et comment Israël, Etat colonial, occupe des territoires palestiniens en violation du droit international.

     2. Cacher les intérêts économiques. Pourquoi un pays se croit-il autorisé à assassiner des membres d'un

    équipage humanitaire dans les eaux internationales ? Jusqu'ici, Israël a toujours jouit d'une impunité car il est

    soutenu par les plus grandes puissances occidentales, principalement les Etats-Unis. Sa mission ? Jouer le rôle du

    gendarme du pétrole dans la région stratégique du Moyen-Orient.

     3. Diaboliser l'adversaire. Par la magie de France 2, un convoi humanitaire regroupant diverses ONG, des députés

    européens et même un prix Nobel de la Paix s'est transformé en action de déstabilisation politique au service du

    Hamas. Le mouvement de résistance palestinien démocratiquement élu étant présenté comme une organisation

    islamiste ayant pris le contrôle de Gaza par la force et étant la principale source de conflits.

     4. Inverser la victime et l'agresseur. La propagande essaie de nous faire croire que le commando israélien a

    perdu le contrôle de la situation, attaqué par une bande d'activistes surexcités. Difficile de savoir ce qui s'est

    réellement passé sur les bateaux. Ce qui est clair par contre, c'est qu'Israël a abordé le convoi dans les eaux

    internationales. Il s'agit d'un acte de piraterie illégal qui place les activistes pro-palestiniens en situation de légitime

    défense.

     5. Monopoliser l'info, exclure le vrai débat. La version israélienne a occupé la majeure partie du temps d'antenne

    consacré à l'attaque de la flottille. La rédaction de France 2 a tenté de comprendre ce qui s'était passé : les activistes

    étaient-ils armés ? Qui a attaqué en premier ? La flottille avait-elle un objectif caché ? Ces questions restent

    secondaires et il serait difficile d'y apporter des réponses précises pour l'instant car l'armée israélienne exerce un

    contrôle sur l'information. L'élément principal de ces événements, c'est le blocus illégal et inhumain qu'impose Israël

    à la population de Gaza. Ne l'oublions pas, des personnes ont payé de leur vie pour essayer de briser cette situation

    injustifiable.

     Source : michelcollon.info [http://www.michelcollon.info/La-propagande-israelienne-pirate.html]

    Auteur(s) : Grégoire Lalieu Page 4/4

  • Palestine;un minimum d'actions

    Israel boycott

    La campagne BDS ne pourra pas être stoppée : les militants de Mulhouse s’expliquent

     

    http://www.youtube.com/watch?v=rejCWJxlxQg&feature=player_embedded