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Gouvernement français:décryptage - Page 32

  • L’affaire Siné

    Et puis vient l’affaire Siné.

     Le dessinateur a brodé dans Charlie Hebdo sur l’opportunisme du fils de Super Sarko :

     « Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général de l’UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le Parquet a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est arabe ! Ce n’est pas tout : il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit 

  • France : Patrie des Droits de l’Homme ?

    France : Patrie des Droits de l’Homme ?


    Il y a une certaine hypocrisie à se poser la question :

    "La France est-elle toujours le pays des Droits de l’Homme ?". 

    L’hypocrisie est dans la question elle-même. Elle sous entendrait que la France ait déjà été la patrie des Droits de l’Homme. 

    Je suis désolé de vous apporter cette triste information mais notre beau pays n’est pas la mère patrie de ces droits mondialement spoliés.
    Et ce n’est pas Nicolas Sarkozy qui a enclenché le mouvement. Ce serait lui accorder trop d’importance, trop de compétences.

    Toute d’abord, si la France revendique la paternité de la lettre, l’esprit est bien plus anglo-saxon. L’Habeas Corpus de 1679, le Bill of Rights de 1689 et la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis d’Amérique de 1776 en sont témoins.

    D’ailleurs, si Voltaire et Rousseau n’ont pas connu la Révolution Française, ils n’en ont pas moins animé Les Lumières qui accoucheront des Droits de l’Homme et du Citoyen. Ces deux philosophes rendirent hommages chacun à leur manière à l’Angleterre notamment dans les Lettres philosophiques de Voltaire (1734) et dans le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes de Rousseau (1755).

     Dans les faits, la France n’a t’elle assumé cette « paternité » qu’elle revendique ?

     Voici un florilège de contradictions entre cette revendication et son actualité ainsi que son Histoire.

     ACTUALITE :

     Si, en 2009, la France était la patrie des Droits de l’Homme, elle la serait :

     En admettant son incapacité à accueillir les personnes immigrées par l’installation du Haut Commissariat aux Réfugiés à Calais en mai ;

    En arrêtant les écoliers à la sortie de l’école pour un « vol » de vélo et en auditionnant un enfant de 8ans suite à une « bagarre » en mai ;

    En connaissant la discrimination envers les femmes dans leur vie professionnelle (chômage, salaire, harcèlement, évolution…) et privée (80% des tâches domestiques…) ;

    En connaissant la discrimination envers les personnes issues de minorités, ou en raison de leur sérologie, de leur aspect physique, de leur adresse, de leur sexualité…

    En étant montrée du doigt par le Rapport 2009 d’Amnesty International en raison de « bavures » policières, de la situation des sans papiers, de l’adoption de la loi sur la rétention de sûreté…

     HISTOIRE :

     Depuis la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789, la France aurait été la patrie des Droits de l’Homme :

     En ayant connu la Terreur entre 1793 et 1794 ;

    Sous les règnes bonapartistes de 1799 à 1814 et de 1848 à 1870 ;

    En n’abolissant définitivement l’esclavage qu’en 1815 ;

    Sous la monarchie de 1814 à 1848 ;

    En ayant appliqué la peine capitale pour crime politique jusqu’en 1848 ;

    En condamnant Dreyfus en 1894, et en conformant cette condamnation en 1898, sans qu’il n’est commis aucun autre crime que celui d’être juif ;

    En étendant son empire coloniale du XVI° au XX° siècle ;

    En ayant connu la collaboration de 1940-1944 ;

    En n’accordant le droit de vote aux femmes qu’en 1944 ;

    En ayant lutté militairement 17 années consécutives contre la décolonisation (Indochine : 1945-1954 et Algérie : 1954-1962) ;

    En ayant connu des « ratonnades » meurtrières en 1961 alors que Maurice Papon était encore Préfet de Police de Paris ;

    En interdisant les Interruptions Volontaires de Grossesse jusqu’en 1974 ;

    En fichant les homosexuels jusqu’en 1982 ;

    En appliquant la peine de mort jusqu’en 1981 ;

    En ayant pratiqué 210 essais nucléaires, dont 192 en Polynésie, de 1960 à 1996...

     Bien sûr cette liste n’est pas exhaustive. Vous pourrez vous-même trouver bien d’autres exemples. Bien sûr des français(es) ce sont élevé(e)s et s’élèvent encore contre chacune des ces contradictions. Il n’en reste pas moins que la majorité silencieuse permet tout cela depuis plus de deux siècles. Et cela continue…

     

    Je ne poserais donc même pas la question : La France a t’elle été la patrie des Droits de l’Homme ? Non, ce serait absurde. Ce n’est inscrit ni dans son Histoire, ni dans son présent.
    Dans son futur peut être ?

     

  • Sarkozy, l’été meurtrier

    Sarkozy, l’été meurtrier : Lagarde, Libye, économie et Takieddine

    Peut-être que le 4 août 2011, date symbolique s'il en fut, sera le signal que le pouvoir sera renversé un jour ou l'autre d'une manière ou d'une autre. Ce fameux 4 août dernier, après des atermoiements, la Cour de jutsice de la république a décidé, enfin, à lancer une enquête allant plus loin encore que ne l'avait demandé le maintenant retraité Nadal. Nous venons d'assister une séquence assez rare en politique, une sorte de point culminant où, alors que Sarkozy se dore la pillule à Cap Négre et regarde en tongs s'arrondir le ventre de sa Dulcinée, quel que soit le domaine auquel Sarkozy touche, c'est une éruption volcanique avec les cendres qui devraient retomber et enterrer ce pouvoir inepte, amoral, dangereux mais avec les scories qui retombent brûlantes sur la France la défigurant pour longtemps. 

    Alors que quelques jours auparavant, les avocats de Lagarde dont certains, sont aussi crapuleux - pour le moins moralement et intellectuellement - que les crapules qu'ils défendent, annonçaient à coups de trompe de Jéricho que le classement sans suite des recours par le Conseil d'Etat était la preuve que le dossier (L’affaire Tapie) était vide à l'encontre de Lagarde alors que ce n'était qu'un classement de forme car deux des contribuables ont été jugés infondés à poser recours et que celui de Courson, a été jugé trop tardif (donc aucun des recours n'avait été jugés sur le fond), la Cour de Justice de la République a décidé d'être plus sévère que ce que demandait Nadal, ce qui est une belle réponse à ce panier de crabes aux pinces en or qui disaient que ce dossier était vide et qu'il ne franchirait pas cette deuxième étape. Les avocats de Lagarde sont persuadés d'un non lieu.Le NouvelObs : La Cour de justice de la République (CJR) française a décidé jeudi 4 août d'ouvrir une enquête sur la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, pour le rôle qu'elle a joué dans l'affaire Tapie/Crédit Lyonnais quand elle était ministre de l'Economie.

    Cette enquête est ouverte pour "complicité de faux" et "complicité de détournement de biens publics", confirmant ainsi une information du Nouvel Observateur.

    Les chefs retenus sont passibles de dix ans de prison et 150.000 euros d'amende.

    Cécile Petit, procureur général près la Cour de cassation par intérim, saisira la commission d'instruction de la CJR "dans les prochains jours" pour enquêter sur l'ancienne ministre de l'Economie, a ajouté le Parquet général dans un communiqué.

    L'arrogance de cette femme est telle qu'elle avait déclaré le 6 juillet dernier : Que la commission des requêtes décide ou non de poursuivre ou non les investigations, j'ai exactement la même confiance et la même sérénité.

    Il paraît que le FMI, qui avait été parfaitement au courant de cette histoire, de cette possible enquête, lui garderait toute sa confiance. Il est vrai que ce même FMI avait détourné les yeux dans l'affaire Piroska Nagy/DSK quand bien même cette dernière avait déclaré qu'elle avait subi bien évidemment un abus d'autorité ce qui aurait dû valoir au directeur général du FMI un renvoi immédiat dans ses foyers et l'obliger à s'occuper d'Anne Sinclair qui lui paye tous ses caprices avec un argent qu'elle a eu pour seule peine et seul mérite à acquérir de naître. Il faudra bien qu'un jour les administrateurs du FMI pour ces deux cas sulfureux rendent des comptes tout comme pour leurs rémunérations non imposées - un comble - et pharaoniques quand ces mêmes administrateurs demandent, quand ils daignent prêter de l'argent aux nations au bord du gouffre, avec l'argent d'autres peuples et non le leur, des efforts de salaires et de payer des impôts plus lords aux peuples déjà au fond du ravin.

    L'affaire est évidemment gravissime et son directeur de cabinet, qui est évidemment impliqué dans l'affaire de l'arbitrage, a déclaré qu'évidemment Sarkozy n'était pour rien là-dedans (le JDD) : Y a-t-il eu un feu vert de l’Élysée ? Une insistance de Nicolas Sarkozy sur le sujet ?

    J’avais des contacts réguliers avec la présidence de la République, et la question a été évoquée avec l’équipe du Président ; mais il n’y a eu ni insistance particulière ni feu vert de l’Élysée. Je rappelle qu’abréger cet interminable feuilleton judiciaire avait été déjà tenté plusieurs fois avant 2007.

     

    Rappelons quelques faits sur ce monsieur afin que vous ayez un avis sur sa crédibilité. Tout d'abord dans ce même article il déclare ce stupéfiant : Apparemment, la notion de "préjudice moral" n’était pas prévue dans le protocole initial et aurait été ajoutée, ce qui semble ouvrir aujourd’hui des poursuites pour faux visant Christine Lagarde…

    Ce point est apparu pour la première fois cette semaine, et je suis tombé des nues.

    En fait cela fait des mois que l'on sait qu'il y a une problème et que le protocole approuvé par le CDR ne serait pas le même que celui mis en application avec justement la modification qui limitait le montant à 50 millions d'euros au global s'est vu restreint au seul préjudice moral. Revenons à notre bon Richard. Un homme qui a été condamné à 660 000 € pour fraude fiscale dont 5 % de mauvaise foi a une parole à mettre en doute. Ensuite il est très proche de Nicolas Sarkozy qui l'a breloqué en février 2007 et a déclaré lors de la cérémonie : « Franchement, tu as de la chance... Tu as une belle maison, tu es riche... Tu t’es fait tout seul et tu as réussi seul contre tous. Un jour, je serai aussi riche que toi !  ». Comme l'on voit, il est si peu proche de Sarkozy qui l'a imposé à Lagarde.

    Voici trois petits paragraphes qui en disent long sur celui qui s'est fait tout seul (Capital) :

    Sa garde à vue surprise C’est par un bizutage en règle que le haut fonctionnaire a commencé dans le privé. En 1993, Guy Dejouany, le puissant patron de la Compagnie générale des eaux, l’a envoyé faire le ménage dans une filiale opaque, la compagnie immobilière Phénix, dirigée par Jean-Marc Oury et sa lieutenante Catherine Mamet. Ces deux-là ont résisté pendant des mois avant d’accepter de quitter le navire, en échange d’un gros chèque. Fier de son coup de balai, Stéphane Richard a quand même oublié quelques moutons sous le tapis… Les gendarmes de Versailles le lui ont rappelé en le convoquant un lundi de janvier 2006 à 15 heures. Alors qu’il s’attendait à un interrogatoire de routine, il est resté en garde à vue jusqu’au milieu de la nuit dans le cadre d’une enquête sur Christian Pellerin, un ancien de la Générale des eaux. L’instruction, depuis, est au point mort.

    Ses fluctuations politiques Fan de François Mitterrand, dont il citait les maximes à ses copains de lycée, Stéphane Richard s’est logiquement présenté sur une liste de gauche quand il a été candidat aux municipales de Bandol (Var) en 1989. « Mais, après notre défaite, il s’est rapproché de la majorité élue », se souvient, amer, Christian Goux, le candidat PS de l’époque. De fait, quand il s’est représenté en 2008, notre énarque avait cette fois l’étiquette UMP. Un ralliement qui ne lui a pas porté chance : encore battu. Sur le plan national, son retournement de veste a été plus positif. Passé en 1991 par le cabinet de Dominique Strauss-Kahn, alors ministre de l’Industrie, il n’a pas hésité une seconde quand Nicolas Sarkozy lui a proposé en 2007 de diriger le cabinet du ministre de l’Economie, Jean-Louis Borloo (remplacé ensuite par Christine Lagarde). Une joie sans mélange ? Pas pour sa mère, militante socialiste, qui ne lui a pas adressé la parole pendant des semaines.

    Son retour sur investissement de 2 300% Tous les jours de sa vie, Stéphane Richard peut remercier Jean-Marie Messier. En 2000, celui qui était alors patron de Vivendi a décidé de se débarrasser de la CGIS, une filiale spécialisée dans l’immobilier. Les acquéreurs : des fonds d’investissement et une douzaine de managers, dont Richard. Sa mise personnelle ? 810 000 euros. Un coup de maître, car, quatre ans plus tard, la valeur de cette société devenue Nexity avait explosé. Et le petit-fils de berger a pu revendre ses parts pour 20 millions d’euros. Mais un contrôleur des impôts zélé a constaté que l’heureux investisseur n’avait pas payé assez d’impôts. Bilan des courses ? Un redressement de 660 000 euros que le contribuable Richard a négocié le 15 mai 2007 avec le sous-directeur du contrôle fiscal à Bercy. Deux jours plus tard, il revenait sur les lieux, mais cette fois comme bras droit du ministre.

    Le problème pour lui c'est qu'il est aussi mis en cause par Scemama (Le Monde) : Avez-vous reçu un "ordre de mission" à votre arrivée ?

    Oui. J'ai été reçu dès ma nomination par Stéphane Richard, le directeur du cabinet de la ministre des finances, Christine Lagarde. Il m'a tout de suite parlé du dossier Tapie et m'a donné une consigne claire : il fallait aller à l'arbitrage. "C'est la décision du gouvernement", m'a-t-il dit. Il m'a expliqué que cela faisait des années que cette affaire traînait, et qu'il fallait en finir.

    En avez-vous parlé avec Mme Lagarde directement ?

    Non. En revanche, j'ai reçu des courriers d'elle me donnant des instructions, par exemple sur la garantie du Crédit lyonnais. Mon seul interlocuteur, c'était Stéphane Richard. Mais quand le directeur de cabinet parle, c'est la ministre qui parle.

    Auriez-vous pu vous opposer à la solution imposée par la ministre ?

    Je ne vois pas comment. D'abord, je n'avais pas les éléments d'analyse au moment de ma nomination, le processus étant déjà très avancé. Puis, à l'époque, le choix de l'arbitrage ne semblait pas aberrant. Enfin, j'ai quand même été nommé par un décret du chef de l'Etat, à la tête d'une structure publique, donc censée appliquer les décisions de l'autorité politique : je ne pouvais pas m'opposer au choix du gouvernement ! Enfin, toutes les décisions ont été votées, souvent à l'unanimité, par les conseils d'administration du CDR et de l'EPFR.

    Il ne faut pas oublier de ces faits que c'est Sarkozy qui a, de fait, nommé Richard et Lagarde, que l'on peut difficilement imaginer autre chose qu'une intervention directe de Sarkozy dans ce dossier explosif, que c'est Sarkozy qui après avoir poussé à la nomination de DSK tout en l'ayant prévenu de se tenir à carreaux, a poussé à la nomination de Large au FMI et qui plus est a payé sa campagne avec notre argent, pauvres de nous de contribuables, pendant qu'elle continuait à recevoir ses émoluments de ministre alors qu'elle se promenait à travers le monde pour sa petite gueule personnelle. Il faudra donc se souvenir de la responsabilité de Sarkozy à tous les niveaux de cette affaire, de ce scandale d'état. Il faudra aussi se souvenir que les Borloo, Aubry et Hollande ont quasi sauté de joie quand Lagarde fut nommée directrice générale de FMI alors que rares furent ceux qui ont émis de très sévères réserves dont Bayrou. Il a du reste été très étonnant de voir le PS se féliciter de cette nomination assez scandaleuse, sauf Hamont, alors que ce sont des députés PS qui ont initié une action contre Lagarde.

    http://i.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L236xH216/bourse-4-2-1a9d1.jpgA ce scandale d'état s'ajoute, en plein milieu de cet été meurtrier, l'aggravation de la crise économique et financière. Alors que l'on disait avec une mauvaise foi patente que Sarkozy avait sauvé la zone euro et la Grèce - en fait il n'avait rien fait du tout, il n'avait fait que se coucher devant Merkel, et surtout il a eu la très lourde responsabilité de n'avoir pas agi en temps et en heure en 2008 alors que la France présidait l'Europe et qu'à l'époque déjà on nous avait bourré le mou, la preuve en étant que rien n'avait été fait, cela avait été en réalité chacun pour soi et Dieu pour tous, alors qu'il aurait fallu mettre en application tout de suite un emprunt européen avec des taux faibles et une masse suffisante pour redresser le plus vite possible la situation, il a fallu attendre deux ans qui ont aggravé les choses avec des taux d'intérêts insupportables qui ont appauvri la Grèce, l'Espagne, l'Irlande et le Portugal. On nous a refait le coup il y a quelques semaines en nous présentant Sarkozy comme le sauveur, et on recommence alors que le Président français se fait bronzer, bien que président du G8 et du G20, et passe des coups de téléphone les orteils dans la Méditerranée. On vit un nouveau krach boursier avec une chute vertigineuse et Sarkozy bronze. Ce sera sans doute le Président de la Vé à avoir pris le plus de vacances. Les 5 semaines sont pour lui un lointain objectif. On ne compte plus ses week-end de trois ou quatre jours et ses mois de juillet et d'août à Cap Nègre, ce fut le cas pour la crise géorgienne et c'est à nouveau le cas aujourd'hui. C'est au début de l'été que nous avons appris le cumul des catastrophes économiques :

    - explosion du chômage

    - explosion des déficits budgétaire et commercial

    - explosion de la dette

    Dire que Lagarde, poursuivie en justice, avait été présentée comme une des meilleure économiste afin de justifier sa nomination qui ressemble plus à du copinage qu'à un réel souci d'avoir the right woman in the right place. Qu'elle parle parfaitement l'américain n'en fait pas une spécilaiste idoine. Du reste ce FMI le savait puisque, quelques jours après la nomination de Lagarde, ce sont ses services qui ont mis en cause la gestion économique de Lagarde ministre de l'économie et qui ont mis en garde la France de Lagarde contre sa politique budgétaire et économique. Ce fut une grande farce que cette nomination. La Chine n'y a pas été pour rien. Il est vrai que l'UMP - une première en France - avait signé grâce au ravi Bertrand (lui aussi poursuivi pour diffamation part Médiapart, du reste pour être dans ce gouvernement si on n'a pas quelques problèmes avec soit la morale, soit la justice, soit les deux on n'a pas sa place) un pacte avec le PCC !

    Mais les fiascos de cet été ne se résument pas à l'affaire Lagarde et à l'économie, elle concerne aussi la Libye dont le repris de justice Juppé disait que cela durerait quelques jours, prouvant son bon sens et sa connaissance parfaite de la situation. Après l'assassinat d'un des maîtres de la rébellion on découvre que rien ne va plus, si tant est que les choses allaient bien avant. Le Figaro : Le limogeage du conseil exécutif révèle les divisions des insurgés./Les rebelles libyens, minés par des divisions internes, étaient mardi sans gouvernement. La suspension des 15 ministres du comité exécutif a été annoncée par le président du Conseil national de transition, Moustapha Abdeljalil. Selon un porte-parole, ce remaniement constitue la suite logique de l'assassinat toujours inexpliqué, le 28 juillet, du chef militaire de la rébellion, le général Abdelfatah Younès, ancien ministre de l'Intérieur de Kadhafi

    « Il y a eu des erreurs administratives », s'est contenté d'expliquer le porte-parole. Partisan de l'option militaire, le général Younès aurait pu être exécuté pour ouvrir la voie à une solution négociée. D'autres sources affirment, au contraire, que cet ancien proche de Kadhafi aurait été soupçonné de jouer double jeu. Il a pu aussi être abattu pour venger des victimes de la torture dans les prisons de Kadhafi.

    Quoi qu'il en soit, son assassinat a révélé une fracture profonde dans le gouvernement et dans le CNT lui-même. Des membres de la famille de Younès et de sa tribu, les Obeidat, ont immédiatement manifesté les armes à la main, en demandant justice.

    Plus loin dans l'article on apprend que l'assassinat de Younès aurait libéré le blocage. Voilà, ce n'est pas plus compliqué que cela : on assassine et on repart de bonne humeur. Le fiasco est donc total pour l'instant. Tant au niveau de CNT que du côté des faits militaires : Sur le terrain, après six mois d'insurrection, la situation semblait toujours bloquée. Au sud-ouest, les Berbères du Djebel Nefoussa consolidaient leurs positions dans la bourgade de Bir al-Ghanam, à 80 km environ de Tripoli. À l'est, les insurgés tentaient, toujours sans succès, de reprendre le terminal pétrolier de Brega, à 240 km de Benghazi en direction de Tripoli. Dans le port de la capitale, l'aviation de l'Otan a détruit une frégate. De son côté, le régime de Kadhafi a accusé l'Otan d'avoir tué 85 civils à l'est de Tripoli.

    On a appris que les renseignements fournis par la France étaient complètement à côté de la plaque, que Kadhafi dort sur un tas d'or et qu'il pourra tenir aussi longtemps qu'il le voudra. La voie engagée avec des dégagements de nombreux pays de la coalition qui se retirent des actions militaires laissant à notre pays une charge financière de plus en plus lourde et un combat mal préparé, fait en partie pour redorer un blason crotée de tous les mensonges, de toutes les vilenies du pouvoir, en politique intérieure française, n'était visiblement pas la bonne.

    Pour couronner le tout, alors que la presse française décide de ne rien voir, de se taire quand Médiapart, jour après jour nous montre une face inimaginablement horrible de ce pouvoir lié à ce trafiquant d'armes et de relations qu'est Takieddine. Mediapart : Les documents Takieddine ou la sale vérité du sarkozysme

    Les documents Takieddine, dont Mediapart a commencé la publication le 10 juillet, dévoilent la vérité de la présidence de Nicolas Sarkozy. Et cette vérité est sale. Ayant pour fil conducteur l'argent noir des ventes d'armes, cette documentation sans précédent dans l'histoire de la République met à nu un système dont l'intérêt financier est le seul mobile, au détriment des lois en vigueur et de la morale publique.

    Parmi les 5 000 documents que possède Médiapart il y en a qui concerne la Syrie, ce pays où l'on assassine à tour de bras et pour lequel on se fâche tout rouge en tournant le dos. Voilà ce que nous pouvons en lire : Les documents Takieddine. Syrie : l'inavouable diplomatie occulte de l'Elysée avec la dictature

    Les frontières des compromissions du sarkozysme avec les régimes autoritaires s'agrandissent. Après le Pakistan, l'Arabie saoudite et la Libye : la Syrie. Alors que les forces de sécurité syriennes continuent de réprimer dans le sang les manifestations, Mediapart publie une série de documents inédits qui prouvent que le marchand d'armes Ziad Takieddine, soupçonné de financement politique occulte dans l'affaire Karachi, a été, entre 2007 et 2009, l'homme-orchestre du rapprochement entre la France et la Syrie et l'introducteur du président français auprès du chef de l'Etat syrien. Le tout sur fond d'intérêts financiers.

    Il y a des questions que nous sommes en droit de nous poser. Médiapart a affirmé que Chirac, soupçonnant un possible financement de la campagne de Sarkozy, avait fait arrêter le contrat Miksa en cours avec l'Arabie saoudite, impliquant Guéant, Hortefeux, Sarkozy et Takieddine avec à la clef 350 millions d'euros de commissions (pour 7 milliards de contrat). Par ailleurs on sait que Takieddine a fait fortune avec le contrat de Karachi et Sawari, qu'il semble qu'il ait aussi touché dans les négociations avec la Libye. Nous savons aussi que malgré un patrimoine de 40 millions d'euros Takieddine ne paye pas un rond d'impôts en France. La question, qui est somme toute logique, serait de savoir si une partie de la fortune de Takieddine ne serait pas réservée à des hommes politiques français qui l'ont aidé par leur pouvoir au sein de la République française, pouvoir décisionnaire qui pour des pays en avidité d'armes et pour un pays producteur d'armes est d'une utilité certane pour signer des contrats juteux et honteux.

    Des affaires comme celle de Lagarge et celles de Takieddine, dont la presse ne raffole pas, auraient fait sauter n'importe quel pouvoir dans n'importe quelle démocratie digne de ce nom.

     

    Il nous reste près de neuf mois pour nous débarrasser de ce pouvoir. Faisons notre Révolution en 2012, et avant si possible.

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    Si vous êtes intéressés par les textes ci-dessous, vous pouvez les retrouver en cliquant sur les liens et ce totalement gratuitement car il est hors de question que je touche un Kopek sur le dos de la Sarkozye qui, étant le règne du bling bling et de l’argent roi et corrupteur, sera combattue par son contraire : la gratuité (ou en compensation faire un don à Agoravox ou vous abonnez à Médiapart). Pour simple information, si vous êtes sur iPhone ou iPad, sans flash, en haut de la page dans le bandeau vous pouvez télécharger les textes en pdf, et pour tous les diffuser le plus possible autour de vous. Pour le télécharger il y a un onglet sous le texte. Il faut vous inscrire à Issuu ce qui permet aussi de télécharger tous les textes nombreux et intéressants de ce site. Sinon vous pouvez toujours vous désinscrire ensuite. Si tout cela vous gêne je pourrais vous les envoyer par e-mail (imhotep.forumlogos@free.fr). Le texte sur Woerth est régulièrement mis à jour (aujourd’hui 16é version du 3 août 2011) :

    ·         La première année de Sarkozy

    ·         La biographie de Sarkozy apocryphe

    ·         La Biographie de Lefebvre

    ·         L’affaire Tapie

    ·         Les petites affaires de l’Immaculé Eric

    ·         Révolution

     N’oublions jamais :

    ·         l’affaire Karachi

    ·         l'affaire Takieddine (patrimoine de 40 m€ non imposé, Karachigate, SAWARI II, MIKSA (350 millions d'euros), contrats avec la Libye et commissions occultes, tractations obscures avec la Syrie

    ·         l’affaire GDF

    ·         l’affaire Tapie, enrichie d'évasion fiscale du magot vers la Belgique

    ·         l’affaire Clearstream

    ·         l’affaire Bettencourt

    ·         les affaires Wildenstein

    ·         l'affaire César

    ·         l'affaire Pleyel

    ·         l’affaire de Compiègne

    ·         l’affaire Peugeot

    ·         l'affaire Abdallah Senoussi, bras droit de Kadhafi, patron des services spéciaux libyens et beau-frère de Kadhafi, condamné à une peine de perpétuité en France dans l'affaire de l'attentat contre le DC10 d'UTA et visé depuis lors par un mandat d'arrêt international., que Guéant et Sarkozy ont tenté de protéger

    ·         les micros partis de Copé, Wauquiez, Woerth, Sarkozy etc.

    ·         l'affaire du Fetia Api

    ·         les discours de Dakar, Riyad, Latran et du Puy en Velay, la lettre de Guy Môquet, le parrainage d'un enfant de la Shoa, sur la mort de Ben Laden

    ·         l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, celle d'El Assad en décembre 2010, le copinage avec Dos Santos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobel de la paix, la présence l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine

    ·         les fils Pierre et Jean invités dans les voyages officiels à l'étranger (Mexique, Maroc) alors qu'ils ne représentent aucun intérêt pour le bien de la nation.

    ·         la gestion catastrophique de la crise Géorgienne (le Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles), celle de la crise financière, celle de l'Europe, celle des révolutions tunisienne et égyptienne, le fiasco libyen, l'inaction en Syrie

    ·         l’affaire de la Jatte, du Fouquet's payé par Desmarais, du Paloma payé par Bolloré, de la villa mexicaine, de Wolfeboro payé par les dirigeants de Prada et Tiffany, des repas au Bristol 2 fois par semaine, du voyage en Egypte …

    ·         l’affaire Pérol

    ·         l’affaire de l’Epad (et du scooter)

    ·         Gandrange

    ·         les vaccins du virus H1N1

    ·         les accords entre l'UMP et le Parti Communiste Chinois, l'UMP et la mairie de Paris pour payer les frasques de Chirac, l'envoi par l'UMP des bulletins d'adhésion aux restaurateurs dans la période de la baisse de la TVA à 5,5 %

    ·         les affaires Yade, Boutin, Copé, Juppé, Joyandet, Bertrand, Blanc, Estrosi, Lefebvre, Santini, Proglio, Amara, Laporte, Péchenard,Mitterrand, Ouart, Solly, Soubie, Richard, Fillon, Marleix, Charon, Longuet, Bachelot, Mignon, Morano, Giacometti, Besson, Courroye,Tron, Laroque (Baroin), Guéant (contrats avec la Libye) …

    ·         l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées

    ·         l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine, l'utilisation des moyens de l'Etat pour la propagande et pour préparer et faire la campagne du candidat Sarkozy, la proposition de Sarkozy à Lauvergeon d'une prime de 2 ans de salaires comme si Aréva lui appartenait et qu'il sortait l'argent de sa poche

    ·         les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot etc.)

    ·         l'Air Sarko One (250 millions d'euros dont 50 % de dépassement selon René Dosière) et ses deux fours à plus de 131 000 € (TTC et avec l'étude), le cocktail de New York à 400 000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros

    ·         la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité, le fichier EDVIGE, Wauquiez et son cancer de la société, le RSA

    ·         l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007 (rémunération comme ministre de l'intérieur alors que Nicolas Sarkozy est président), l'augmentation stratosphérique, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé

    ·         la circulaire Hortefeux, ses amitiés avec Takieddine, ses déclarations d'Auvergnat, celles de Guéant dont celles répétées sur l'échec scolaire des enfants d'immigrés, l'autre récidiviste, celles de Guaino (béatification, prison, etc.)

    ·         la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir

    ·         la réforme constitutionnelle

    ·         les ministres aussi maires ou élus, le mélange des genres, la non séparation de l'exécutif et du législatif avec le retour sans élection des députés virés du pouvoir 

    ·         l'irresponsabilité pénale du Président de la république

    ·         la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui

    ·         l’affaire des sondages

    ·         les classements du parquet

    ·         les évictions des préfets pour crimes de lèse-pelouse ou de sifflets

    ·         la paralysie des villes et les moyens de quasi guerre (2 000 CRS pour 600 habitants par exemple) au coût pharaonique pour les déplacements du président

    ·         l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage

    ·         l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac

    ·         la scientologie

    ·         l'affaire Servier dont Nicolas Sarkozy a été l'avocat. Coût 1,2 milliards à la Sécurité Sociale en plus des morts.

    ·         l'affaire Bongo

    ·         la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus), l'utilisation de la Libye et du Japon par Nicolas Sarkozy pour raison électorale

    ·         les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc. Et la Ferrari prêtée en 2009 en pleine crise à Fillon, ses voyages à 27 000 € pour retourner en Sarthe alors que le train met 1h20

     

     

  • APPEL EUROPÉEN CONTRE LA DICTATURE FINANCIÈRE

    APPEL EUROPÉEN CONTRE LA DICTATURE FINANCIÈRE

    Une crise sans précédent aggrave les inégalités sociales et la pauvreté

    et entraîne l’Europe vers une catastrophe imminente

    Nous, citoyennes et citoyens d’Europe, affirmons que cette crise n’est pas fatale comme on voudrait nous le

    faire croire : des solutions existent et elles doivent aujourd’hui être imposées par les peuples. Devant

    l’irresponsabilité de nombreux gouvernements qui font payer aux citoyens la folie des vrais responsables de la

    crise de la dette, à savoir les Marchés financiers, nous appelons à refuser la dictature de la spéculation

    financière et ses terribles conséquences sur nos vies.

    Les politiques actuelles conduisent à une impasse économique

    Prétextant la crise de la dette, les gouvernements imposent partout des plans de réduction des dépenses

    publiques qui détruisent des institutions vitales pour le bien commun : École, Hôpital, Justice, Recherche,

    Sécurité sociale...

    Après la crise de 2008, nos dirigeants nationaux et européens s’étaient fermement engagés à limiter les effets

    dévastateurs de la spéculation financière : ces engagements n’ont pas été tenus ! Pire : la spéculation la plus

    débridée se déchaîne impunément et mine toute chance de relance économique et de réduction du chômage.

    Nous refusons que la finance soit une arme qui broie les peuples au profit des plus riches

    Les organismes financiers doivent être au service de la vie sociale et de l’économie, et non l’inverse. Aussi,

    nous affirmons qu’il faut aujourd’hui changer de politique et de modèle économique.

    Nous appelons les citoyennes et citoyens des pays européens à user de tous les moyens démocratiques et

    pacifiques dont ils disposent pour imposer les cinq premières mesures suivantes à leurs gouvernements et aux

    institutions européennes :

    – l’annulation des plans d’austérité ;

    – l’interdiction de toute spéculation financière aux banques de dépôts ;

    – une taxe substantielle sur les transactions financières harmonisée à l'échelle européenne ;

    – l’audit indépendant des dettes publiques en vue de leur résorption ou de leur annulation ;

    – des réformes fiscales visant à redistribuer équitablement les richesses.

    Nous nous déclarons solidaires de tous les Indignés et nous appelons à soutenir, développer et fédérer au

    niveau européen tous les mouvements de protestation.

    À cette fin, nous appelons à occuper chaque dimanche, massivement et pacifiquement, les places

    publiques des grandes villes. Ces rassemblements hebdomadaires se répéteront aussi longtemps que la

    volonté des peuples n’aura pas été entendue et respectée. Ils ont vocation à se transformer en véritables

    forums citoyens pour la reconquête de la souveraineté des peuples. Reprenons en main nos destins pour lutter

    de façon unie et solidaire contre la dictature financière !

    Mi l l e r ass embl ement s popul ai r es pour une Eur ope des ci t oy ens  !

    M i l l e f o r u m s c i t o y e n s c o n t r e l a d i c t a t u r e f i n a n c i è r e  !

    Pour signer l'appel :

    http://blogs.mediapart.fr/blog/les-invites-de-mediapart/180811/appel-europeen-contre-ladictature-financiere

  • AH, AH, AH ! LA CRIIIISE…

    Par Max Angel - Club de Mediapart

     

    Je me marre.

    Pourtant, il paraît que ce n’est pas drôle.
    Ah bon ! M… Edwy Plenel nous a remis en mémoire le « discours de
    Toulon » de notre Immense Président. Impeccable. Des propos d’une sagesse,
    d’une clairvoyance, d’une volonté qui forçaient nécessairement le plus minus
    des minus. Mêmes les anti-sarkosystes ! Sur le cul.

    Deux minutes, parce que déjà, je me souviens,
    je m’étais doucement marré.

    « Je
    vais moraliser le système »… «  Nous allons supprimer les paradis
    fiscaux… 
    », déjà rien que ces deux saillies, ça valait son pesant de
    sperme de mammouth.

    Et le plus bidonnant, c’est qu’il nous a
    sorti ça avec une conviction, un allant, une sincérité à faire pleurer les
    rombières et se pâmer les petits porteurs.

     

    Parce que, comme disait l’autre :
    « Faut pas prendre les enfants du
    bon dieu pour des canards sauvages
     ».

    La seule morale du système, c’est de s’en
    mettre jusque là par tous les moyens en ayant des gouvernements à sa botte.

    Parce que les paradis fiscaux, même les
    états y ont recours et non seulement par le truchement des entreprises
    nationalisées ou mixtes, mais les états tout seuls.

     

    Je me marre.

     

    N’importe quel lycéen qui redouble sa
    troisième terminale sait que le capitalisme ne vit que de crise en crise. C’est
    du yoyo. « Tu vends quand ça a bien
    monté et t’achètes quand ça a bien baissé.
     » Donc, pour cela, il faut
    que ça monte et que ça baisse. Et comme la mode est aux tours, aux gratte-ciel,
    crois-moi que l’ascenseur il monte et il descend de plus en plus vite, de plus
    en plus fréquemment.

    T’ajoutes à ça des martingales de crânes
    d’œufs issus de l’X, de Sup de Co, qui te transforment du vide en plein, de la
    faillite en futur gain, de la dette en subprimes, de la titrisation, de
    l’entourloupe et du vent, et on va se marrer. TOUS.

     

    Et le tournis, l’illusion capitalistique,
    la grande déconnade financière, ça a commencé vraiment avec Reagan et Thatcher,
    les néo-cons, les pourfendeurs de keynesisme, les ennemis jurés  du care et du welfare, les vampires de la
    classe ouvrière, des suceurs du sang des pauvres, qui se faisaient mettre et
    suçaient les riches auxquels ils s’étaient acoquinés.

     

    « Le
    Saint Marché priez pour nous ! 
    »

    La solidarité devant l’adversité ?
    C’est fini !

    La défense de la veuve et de
    l’orphelin ? C’est fini !

    Le rôle régulateur de l’Etat ? C’est
    fini !

    Les entreprises nationalisées ? C’est
    fini !

    Tout au privé. Tout. Le Marché
    s’autorégule, rien à craindre, tout le monde s’en trouvera bien.
    Regardez-nous ! Ex- mauvais acteur de séries B devenu Président de
    l’Empire Amerlocain. Ca vous en bouche un coin, ça ! And me, fille
    d’épicier, devenue Lady, avant de devenir gaga. Et que je te cogne sur ces
    salauds de pauvres qui font rien qu’à réclamer de ne plus l’être en voulant que
    les riches partagent leurs richesses. Mais où est-ce qu’on a vu ça ?

     

    Quand le charbon polak ou chinois débarqué
    sur les quais de Liverpool ou de Dunkerque vaut dix fois moins que celui qui
    vient d’à-côté, il n’y a pas photo. A la poubelle, les mineurs. Et plus vite que
    cela. Peuvent crever de faim comme un salaud d’irlandais, soit disant
    prisonnier politique que l’on traite comme un assassin  et qui ne vaut même pas le prix de la balle
    qu’on ne peut même pas lui faire entrer dans le crâne. La G-B, c’est pas la
    Chine. Mais la Chine, elle a bien du charme.

    On a vu les délocalisations vers la
    Maghreb, puis encore plus loin, vers l’Inde et la Chine, et dans quelques mois,
    on va encore tourner et du coup, on va p’t’être bien relocaliser parce que les
    salaires seront tellement tombés bas en Europe et aux States que cela
    redeviendra rentable d’investir dans ces pays-là.

     

    Je me marre…un peu moins.

     

    « Prolétaires
    de tous les pays, unissez-vous ! 
    » qu’il leur avait suggéré le
    barbu de Trier réfugié à London. Pas con le Marx, pas con !

    Les riches ont reçu le message 5/5, et mis
    en application. La planète est devenue un « village » dirigée par des
    pantins que la finance a bien en mains parce que justement, dans le système
    politique libéral, pour que les esclaves se donnent des maîtres, ceux-ci doivent
    faire la pute, se vendre, et ça coûte de plus en plus cher. Faut lever des
    fonds énormes. Record détenu par Barrack Obama. Mais il n’y a pas que là. En
    Sarkosye aussi, une campagne électorale ça coûte bonbon. Alors tous les coups
    et toutes les entourloupes sont permis, mais à condition qu’il y ait retour sur
    investissement. Lire Médiapart et toutes ses enquêtes sur les rapports frelatés
    de Nico de Neuilly et la pègre affairiste.

     

    A la téloche, sur les écrans je les vois,
    nos « représentants », au G8, à l’ONU, à Bruxelles. Ils ont des
    costards taillés à leurs mesures, des robes griffées, mais en réalité, ils
    n’ont rien sous la jupe et plus souvent le pantalon aux chevilles qu’à la
    ceinture. (Au figuré le plus souvent, mais aussi au sale, apparemment, si j’en
    juge par la rencontre fortuite entre un certain DSK et une femme de ménage peu
    respectueuse de l’intimité des clients de l’hôtel.) Parce qu’ils sont à la
    merci, aux ordres de ceux qui les financent, qui pourraient les reconduire dans
    leurs fonctions de « chefs d’état ou de gouvernement ».

    Les rois du CAC 40, les princes de la
    thune, les filous et prédateurs en chefs, croyez-moi, ils sont comme moi quand
    ils les voient se serrer les pognes, se bisouter, se tapoter les épaules,
    sourire jaune devant les caméras, ils se marrent.

    Ils « crisent ».

     

    La preuve, en 2008, les états ont garanti
    les pertes, avancé de l’oseille réelle et fictive, et évité le « krach
    boum hue final ». Celui qui mettra le dollar au niveau du CFA et
    l’euro à parité avec le monopoly.

    Vu ce que l’on avait entendu, à Toulon, et
    repris par les folliculaires, les « voix de son maître », la meute
    des bassets en quête de maroquins ou titulaires et désirant le rester, c’est
    humain ces inhumains-là, on s’attendait à ce que les états si généreux avec la
    racaille en cols blancs exigent des garanties, nationalisent un peu, demandent
    un droit de regard, élèvent des barrières de sécurité. Que dalle !
    Nada ! Niente ! Nothing !

     

    Les pauvres et les couches moyennes
    paieront. Désengagement des états. Privatisation à tout va.

    Même les routes nationales, on parle de les
    faire payer quand on les porte à deux fois deux voies sur certains tronçons.
    Après avoir revendu au privé des autoroutes payées par les contribuables et dont
    les péages, avant, contribuaient à leur entretien et à la création de nouveaux
    axes mais qui aujourd’hui, servent à enrichir ceux qui ont des actions chez les
    compagnies que l’on n’a pas trop « égorgées » au moment de la vente. Politique
    envisagée sous Jospin et mise en musique avec de Villepin.

    Ajoutons à cela des exonérations pour les
    plus hautes fortunes, une législation de la contribution des citoyens,
    impitoyable pour les salariés, les revenus moyens, les petits entrepreneurs et
    d’une compréhensive douceur pour les plus fortunés, qui, eux, ont les moyens de
    se payer des « avocats fiscalistes » et autres « conseillers
    fiscaux ». De l’art d’échapper à l’impôt en toute légalité.

     

    Auquel s’ajoute, l’illégalité par le
    truchement de sociétés écrans avec boites à lettres dans les paradis fiscaux
    dont on nous avait promis, juré, craché, la disparition.

    Et je ne parle pas des expatriés en Suisse
    ou à Monaco, ces grands et immenses français admirables, Halliday, Aznavour et
    autres joueurs de tennis, de golf ou de foot. Copains comme cochons avec les
    marionnettes de l’info.

     

    Depuis, quelques jours, suite aux émeutes
    britanniques, les pilleurs de magasins défilent à la barre des tribunaux
    ouverts vingt quatre heures sur vingt quatre. Le président est tout rouge sous
    sa perruque, et il éructe des condamnations à la face de cette racaille de
    jeunes qui sont allés faire leurs courses sans payer et en brûlant un peu
    quelques immeubles, quelques voitures.

     

    « Shame on you ! ».

    A la City, on vole les états à coups de
    milliards de livres, on joue sur les cours du pétrole, du cacao, du blé, du
    riz. On réduit à la famine des régions entières. On jette à la rue des familles
    par milliers. On condamne des pauvres types à la déchéance matérielle, puis
    morale, et certains se suicident, ce qui fait au total bien plus de victimes
    que durant les émeutes. Du moins pour le moment.

     

    Que fait la justice ?

    Que fait la police ?

    Elles protègent ces braves employés de
    banques, ces vertueux traders, gardiens du système, ces pourvoyeurs de fraîche
    pour les hommes politiques qu’ils financent.

     

    Un abruti pris la main dans le sac est
    condamné avec la plus extrême rigueur, parce que c’est d’abord un imbécile qui
    joue petit.

    Une racaille qui joue des milliards et la
    vie de milliers de gens, c’est un génie de la calculette. Tant qu’il gagne.

    On a vu avec Kerviel, que lorsqu’il perd
    trop, on lui fait pan pan cul cul. « Ce n’est pas bien, cher
    Monsieur ».

     

    Je me marre… jaune.

     

    Moi, je n’ai pas de portefeuilles, je n’ai
    que ma retraite que j’aimerais bien qu’on continue de me payer. Je paie des
    impôts. Ce qui est normal, bon signe. J’aimerais même en payer plus, ce qui
    signifierait que j’en gagnerais plus. Si je me marre tout de suite, en cas de
    grand krach, j’espère bien continuer à me marrer jusqu’à ce que je me fasse
    péter le caisson ce qui hâterait de quelques années une fin inéluctable.

     

    Ce qui m’emmerde au plus haut point, c’est
    l’avenir de mes enfants et petits-enfants. Mais je dois être un peu con sur les
    bords.

    Regardez les riches. Ils n’en n’ont rien à
    cirer de l’avenir de leur progéniture. Mais alors rien de rien. Ils crèveront
    asphyxiés par un air devenu irrespirable, emportés par des cyclones, des
    typhons, des ouragans, noyés par la montée des eaux, irradiés par des centrales
    obsolètes, repliés dans leurs marinas défendues de la pollution des mers et des
    océans par des filets… Et alors ?

     

    Ce qui compte, c’est « accumuler du
    capital ». Point final.

     

    Pour quoi ?

     

    Pour rien. Parce que c’est comme ça. Vous
    ne voulez tout de même pas la fin du système capitaliste ? Non. Bon.

    Vous voulez l’améliorez ? Pourquoi
    pas.

    Avec qui et contre qui ?

    Ah, ah ! On a du mal à répondre. On
    peine. On se mord les doigts. On se triture les méninges.

    En taxant.

    Ben voyons ! Le plus facile.  En taxant les plus riches ? Oh !
    Vous ne seriez pas un petit peu à gauche. Hein ?

     

    Hum ! En taxant le moins possible les
    riches et le plus possible le plus grand nombre.

    Voilà qui est mieux. Beaucoup mieux. Je
    sens que l’on va s’en sortir.

    On.

    Que les riches vont encore s’en sortir.

     

    C’est qui les riches, au fait ?
    Hein ?... On commence à combien de revenus par mois ? Eh, eh… Pas
    facile.

     

    Bof ! Un riche, pour moi, c’est
    quelqu’un qui ne sait pas exactement combien il possède.

     

    Ah ! La criiiise ! Je me marre.

     

    Tenez, une dernière poilade avant de nous
    quitter.

    Je suggère, « en cette période
    d’austérité nécessaire pour rééquilibrer les comptes de la Nation de supprimer le
    Sénat, de le transformer en appartements pour les sans-abris et à reverser les
    avoirs et la valeur de sa cassette au Trésor Public.

    Je propose que les déplacements du Chef de
    l’Etat soient considérés comme inutiles au bien de la Nation et relèvent de son
    intérêt strictement personnel, ils seront donc inclus dans les frais de
    campagne électorale.

    Je souhaite que les indemnités versées aux
    élus à quelque échelon des assemblées auxquelles ils appartiennent soient
    versées au prorata de leur présence aux séances de travail de ces dites
    assemblées.»

     

    La taxe Tobin que je porte à 0,5% sur les
    fluctuations boursières me semble obligatoire sur l’ensemble des places
    financières de la planète, le montant serait reversé au trésor de l’ONU à
    charge de le redistribuer aux ONG, Gouvernements sérieux, banques d’investissements
    de travaux d’infrastructures des pays les plus pauvres.

     

    J’arrête là pour aujourd’hui.

     

    Et là, j’en connais qui ne se marrent plus
    du tout.

     

    12/08/2011

     

     

     

     

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