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Corruption - Page 2

  • Pilleurs d'Etat

    Pilleurs d'Etat : pourquoi nos élus en arrivent à se prendre pour des surhommes (et s'en mettent plein les poches)

    Philippe Pascot a côtoyé les élus de tout bord pendant près de 25 ans. Il recense dans cet ouvrage les abus légaux dans lesquels tombe la classe politique française : salaire exorbitant, exonération d’impôts, retraite douillette, cumuls, emplois fictifs, déclarations d’intérêts et d’activités bidons et tant d’autres petits arrangements entre amis... Extrait de "Pilleurs d'Etat", publié aux éditions Max Milo (2/2).

    Bonnes feuilles

    Publié le 15 Mai 2015

    Certains de nos élus en arrivent à se prendre pour des surhommes, au-dessus des lois. Crédit Reuters

     

    C’est l’ancienne ministre Michèle Delaunay, députée de Gironde, qui a très bien décrit le phénomène sur son blog en septembre 201430. Elle y décrit le parcours carriériste de nombre de ses collègues qui suivent tous à peu près le même chemin, certains allant juste plus vite que d’autres. Elle constate aussi que les élus (de plus en plus nombreux) et les parlementaires ne savent rien de la vraie vie, celle des fins de mois difficiles, des courses à faire pour la semaine, des repas à préparer pour les enfants, de la voiture qui tombe en panne au mauvais moment, des transports en commun bondés et toujours en retard.

    De tous ces petits détails, qui empoisonnent la vie quotidienne de tout un chacun, ils n’ont jamais connu l’ombre d’une miette. De la vie, ils ne connaissent que celle qu’ils se sont bâtie en consacrant l’essentiel de leur temps à atteindre le seul objectif qu’ils se sont fixé : être élu. Et comme le dit très justement Mme Delaunay, le virus sympathique du départ, cette envie de transformer le monde, d’aider son prochain, se mue en maladie incurable de celui qui sait tout, dont la parole devient d’évangile, la volonté de puissance remplace celle de bien faire : le surhomme vient au monde. Celui qui, parce que le système le veut, perd toute spontanéité et se met à calculer ce que veut voir l’électeur et non ce qu’il faut faire en réalité pour l’intérêt général.

    Car à ce stade de la carrière naissante de l’élu, celui-ci prend goût au pouvoir et à tout ce qu’il représente. Du jour au lendemain, son statut change, il cesse de faire partie du commun des mortels, il devient un personnage, un notable, quelqu’un de respectable et de respecté.

    Je l’ai moi-même vécu après mon élection en tant que conseiller régional d’Île-de-France, puis de président de la commission de la formation professionnelle et de l’apprentissage de la Région Île-de- France. D’un coup d’un seul, je suis devenu quelqu’un d’autre. On aurait pu croire qu’une fée s’était penchée soudainement sur mon berceau d’élu et, d’un coup de baguette magique, m’avait rendu immédiatement beau et intelligent… Du jour au lendemain, un certain nombre de courtisans administratifs, souvent des chefs de service qui hument la possibilité d’une promotion, venaient me voir, l’échine courbée, me serinant de façon obséquieuse du « Le président veut-il… » ou du « Si le président pense… » à chaque phrase requérant mon attention.

    À l’époque, ce tumulte soudain m’avait tellement perturbé que j’ai mis une bonne journée à comprendre que le président dont parlaient sans arrêt ces gens, et qui paraissait si important à leurs yeux, eh bien c’était moi ! Et non Jean-Paul Huchon, le président de Région, comme je l’ai cru toute la journée.

    Cela crée un choc et vous propulse vite, si on n’y prend pas garde, sur un nuage où on se laisse vite bercer..

    Le pouvoir que l’on vous octroie procure les avantages qui en sont l’accessoire (téléphone, Internet, frais de représentation, invitations diverses et variées…), eux-mêmes doublés d’un soupçon de privilèges et d’un zeste de passe-droits qui font que très vite, de tout là-haut sur le petit nuage, les vraies gens deviennent tout petits, voire insignifiants. Vous venez de toucher le gros lot et plus rien ne compte vraiment que la contemplation de ce que vous êtes devenu.

    Une fois bien installé, l’élu, prenant goût à la fonction, commence à réfléchir et se demande comment faire pour que de locataire de son mandat, il en devienne propriétaire. Sans s’en rendre compte ou par calcul (pour toujours davantage d’élus), l’élu fait ce qu’on appelle « un plan de carrière ». Il commence alors à cumuler : un mandat pour la soif, un autre au cas où, une viceprésidence par-ci, un petit mandat local comme base de repli par-là, un territoire à garder pour avoir sa base arrière…

    Le formatage des élus : un frein à la diversité, la créativité et la prise de risques

    On entre maintenant en politique, toutes tendances confondues, avec un plan de carrière préétabli. On va essayer dans un premier temps de gagner sa place au soleil, puis de la garder et d’agrandir à mesure son terrain de jeu. Le tout entre gens du même monde, de la même corporation, qui se serrent les coudes quand on essaye de toucher à leurs prérogatives. Certes, de temps en temps, ces gens se donnent quelques coups de griffes, mais en général ce sont plutôt des coups de pattes, comme le ferait une portée de chatons joueurs entre eux, juste pour désigner celui qui sera le dominant de la tribu.

    Comme de plus en plus d’élus à responsabilités multiples ont quasiment le même parcours pour arriver au pouvoir, qu’ils sont tous issus à peu près des mêmes couches sociales (à quelques rares exceptions près), qu’ils ne travaillent, vivent, respirent quasiment qu’en vase clos, il tombe sous le sens que la compréhension de la vie au quotidien leur échappe. Dans le même moule de fonctionnement, ne vivant que pour et par leur carrière emportée de haute lutte, entourés d’une foule d’assistants courtisans qui les conseillent tout en montant autour d’eux un cordon sanitaire infranchissable pour celui qui n’est pas coopté par le « sérail », ces élus parlementaires aux mandats multiples ne peuvent plus comprendre et sentir les besoins d’une population dont ils ne font plus partie car ils n’en partagent plus rien (si ce n’est les petits fours lors des inaugurations, des comices agricoles et pince-fesses nombreux).

    Ils décident, peaufinent, détaillent, inventent des règles et des lois qui sont à 100 000 lieues des préoccupations quotidiennes de la population. Comment des parlementaires peuvent-ils comprendre qu’il est difficile de vivre avec un revenu de 500 euros par mois alors que tous sont plus que largement à l’abri du besoin ? En 2012, il ne restait au sein du Palais-Bourbon qu’un seul député ouvrier. Depuis cette date, légère amélioration, il y a 11 députés ouvriers et employés, soit environ 3 % de l’ensemble de l’Assemblée31.

    Si on ne doit pas tomber dans les clichés simplistes et stériles, on est quand même obligé de constater que nos parlementaires ne sont plus à l’image de leurs mandants. La fracture entre ceux « d’en haut » et ceux « d’en bas » s’agrandit d’année en année.

    Dans un rapport du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof ) de 201232, on constate qu’il n’y a quasiment plus aucun parlementaire qui le devient au titre d’un premier mandat. Quasiment tous ont déjà une longue carrière politique ou d’appareil derrière eux. La plupart ayant commencé leur parcours avant 25 ans dans des instances politiques soit comme assistants parlementaires, soit comme conseillers municipaux ou régionaux.

    La politique n’est plus vue comme un sacerdoce dans lequel on s’engage pour défendre la veuve et l’orphelin mais comme une carrière au long cours. Il faut la gérer avec prudence au sein d’un groupe qui vous protégera, et sa continuité passera, pour beaucoup, par une soumission profonde sous des dehors de liberté apparente.

    Sans soutien, sans appui, sans argent, il est quasiment impossible aujourd’hui de gagner une élection parlementaire. Le trublion qui vient déranger la machine bien huilée du parcours obligatoire du candidat programmé ne passe plus que très rarement la barre du premier tour. Il faut être du « sérail ».

    Tous ces élus forment un conglomérat bien tassé dont les couleurs politiques se distinguent de moins en moins, tant le fonctionnement interne de ce bloc uniformisé procède d’un immobilisme prudent nécessaire pour conforter un parcours politique qu’ils veulent sans risque.

    Les parlementaires se gardent bien de s’aventurer dans des réformes profondes de la société en évolution ou sur des terrains trop voyants qui les exposeraient à la critique ou pire, à la vindicte populaire.

    La prise de risque altruiste s’amoindrit pour faire place à une prise de risque calculée qui n’entachera pas leur plan de carrière.

    Extrait de "Pilleurs d'Etat", de Philippe Pascot, publié aux éditions Max Milo, 2015. Pour acheter ce livre, cliquez ici.

  • Palmyre: LETTRE OUVERTE À LA DIRECTRICE GÉNÉRALE DE L’UNESCO

    LETTRE OUVERTE À LA DIRECTRICE GÉNÉRALE DE L’UNESCO

    Madame Bokova, Palmyre, Sana’a et Ninive exigent votre démission

    par Hassan Hamadé

    L’intellectuel libanais Hassan Hamadé interpelle Irina Bokova, la directrice générale de l’Unesco, au vu de sa passivité devant les destructions des trésors archéologiques syro-mésopotamiens. Pour lui, elle n’a aucune excuse, alors que le vice-président des États-Unis, Joe Biden, a publiquement dénoncé les trois États qui arment et soutiennent Daesh.

    Au IIIe siècle après J.C., Zénobia, épouse du prince de Palmyre Odénat —un général ayant reçut la nationalité romaine et ayant vaincu les Perses sassanides—, profita du désordre à Rome pour proclamer son fils empereur. Elle libéra tous les Etats du Levant de la dictature romaine et fit de sa cité, Palmyre, la capitale des peuples libres. La « cité du désert » devint un modèle unique de liberté philosophique et religieuse, où égyptiens, juifs, zoroastriens, païens et chrétiens discutaient d’égal à égal. Ce fut aussi un centre artistique exceptionnel jusqu’à son occupation par les légions d’Aurélien. Palmyre est à la fois le symbole de la résistance au colonialisme occidental de l’époque et une civilisation bien plus raffinée que le militarisme romain.
    © Unesco/Ron Van Oers

    Madame,

    Cela va faire faire bientôt un mois et demi que l’une des plus prestigieuses perles de notre patrimoine archéologique est tombée sous les coups de Daesh et risque de subir le même triste sort que d’autres phares de la culture syro-mésopotamienne : la destruction totale par explosion ou par bulldozers. Je vous adresse un cri d’alarme, un SOS, qui se résume par un seul mot : Palmyre.

    Avez-vous jamais entendu ce mot avant ?... Rien n’est moins sûr, hélas.

    Conscient, comme les millions d’humains épris de justice et de paix, de l’importance extrême de la protection des patrimoines culturels des peuples en général et du notre en particulier, celui de la Sainte Syrie et de la Mésopotamie, j’ai suivi avec désolation, tristesse et colère votre attitude décevante, timide et irresponsable face aux génocides culturels continus qui frappent ce berceaux de la civilisation humaine : Sourakia.

    En tant que dirigeante de l’Unesco vous n’auriez pas dû vous contenter de lancer de simples appels routiniers à la sauvegarde des sites archéologiques et des autres vestiges culturels, ni de vous contenter de jeter la responsabilité sur la seule organisation terroriste Daech. Ce n’est plus un secret pour personne que cette organisation, ainsi que ses cousines de la tristement célèbre Al-Quaïda, est armée et financée par des États « politiquement corrects » selon les normes de la soi-disant « communauté internationale ».

    Leur rôle dans le financement et l’armement de ces organisations a été dénoncé par le vice-président des États-Unis, Joe Biden, lors d’une conférence tenue à l’université de Harvard le 2 octobre 2014. Il s’agit, selon M. Biden, de l’Arabie saoudite, de la Turquie et des Émirats arabes unis [1].

    Je présume que vous vivez comme nous sur la planète terre, Madame, et que vous avez eu écho de ces révélations. Qu’en avez-vous fait, vous qui êtes directement concernée par la protection des sites archéologiques ? ...Au nom de la conscience culturelle mondiale dont vous êtes dépositaire vous auriez dû agir en lançant une vaste campagne juridico-médiatique afin de sensibiliser l’opinion publique internationale, saisir la justice internationale ainsi que les Nations unies, et ce en accord avec les résolutions pertinentes du conseil de sécurité (2170 [2], 2178 [3] et 2199 [4]) prises sous le chapitre 7 de la Charte [5]. Au lieu d’agir conformément à vos responsabilités, c’est-à-dire de faire tout simplement votre travail —car vous êtes payée par nous, citoyens des États membres de l’Onu—, vous avez opté pour le moindre effort, fuyant ainsi les exigences de votre tâche. Cette attitude est on ne peut plus perverse, honteuse, je dirai même déshonorante. N’oubliez pas, Madame, que votre mutisme est une sorte de non-assistance à patrimoine culturel mondial en danger d’autant que vous portez la responsabilité primordiale de veiller à la survie de ce patrimoine.

    Il semblerait, Madame, que votre comportement est calqué sur celui des gouvernements engagés dans la Coalition internationale. Ceux-là prétendent faire la guerre contre Daech tandis que leurs actions militaires contredisent totalement leur prétention. Ce n’est plus un secret pour personne que la connivence totale qui existe entre l’US Air Force, colonne vertébrale de l’aviation coalisée qui contrôle tout l’espace aérien de Sourakia, et les destructeurs des sites a rendu et rend toujours possible l’exécution de leurs plans annoncés d’avance. C’est bien grâce à cette connivence que les gigantesques colonnes de blindés, de bulldozers et de véhicules de transports de troupes se déplacent en parfaite quiétude à travers l’immensité des déserts syro-mésopotamiens, parcourant à ciel découvert des centaines de kilomètres, allant d’une ville historique à une autre, attaquant l’un après l’autre ces sites millénaires. Ces colonnes de braconniers culturels auraient pu être prises pour cibles faciles par l’aviation coalisée. Leur anéantissement, leur extermination, est à la portée de cette aviation.

    Face à ce génocide culturel continu, votre attitude parait compromettante et pose la grande question sur l’utilité de l’organisation que vous dirigez.

    À l’engagement inlassable qu’exigerait votre fonction, et aux actions qui devraient en découler, vous semblez lui préférer les privilèges de celle-ci. Entre les paroles et les actes, vous semblez préférer celles-là. En écoutant vos condamnations je ne pouvais que penser à Paul Valery qui avait raison de dire :

    « Il est des mots que l’on peut détacher de toute proposition et d’autres qui ne sont qu’en acte, et qui n’ont point de puissance ».

    Libre à vous, Madame, de respecter ou d’ignorer cette sentence du grand poète.

    Au nom de Palmyre (Syrie), de Sana’a (Yémen) et de Ninive (Irak), je vous prie de démissionner.

     

  • Afrique : un top 5 des corrompus

     

    Publié le 2 juillet 2015 dans Afrique

    Qui sont les dirigeants corrompus les plus dommageables au développement de l’Afrique ?

    Si l’Afrique est un continent d’une extraordinaire abondance minérale, végétale, et bien sûr humaine et culturelle, ce qui la caractérise trop souvent dans l’inconscient collectif – aidé en cela par des médias prompts à ne relayer que les catastrophes – est l’instabilité des régimes politiques des pays qui la composent. C’est bien cette instabilité qui provoque famines, guerres et pauvreté sur une majeure partie de ce continent pourtant si riche.

    À la source de cette instabilité, difficile de ne pas voir l’incroyable corruption des dirigeants de ces pays. Pour illustrer ce lien néfaste entre la corruption des dirigeants et la misère qu’elle entraîne au sein des populations concernées, passons en revue cinq des dirigeants de pays les plus corrompus.

    Guinée Équatoriale – Teodoro Obiang

    Teodoro Obiang - Amanda Lucidon for White House - domaine public

    Teodoro Obiang - Amanda Lucidon for White House – domaine public

    La Guinée équatoriale est un état pétrolier de 700 000 habitants. Le revenu annuel par habitant y est de 27 000 € mais il cache des disparités abyssales, la majorité de la population vivant avec moins d’un euro par jour. Ce pays est actuellement dirigé par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, au pouvoir depuis plus de 32 ans, ce qui lui a largement laissé le temps de s’enrichir dans des proportions assez inouïes.

    Cette richesse semble provenir pour une bonne part du trafic international de drogue. Elle s’étend au moins jusqu’à son fils, récemment impliqué dans une vaste affaire de corruption pour laquelle il a dû négocier avec les États-Unis. Il a en effet accepté de renoncer à 30 millions de dollars (23 millions d’euros) d’avoirs dans le cadre d’un accord passé avec le gouvernement américain qui le poursuit pour corruption. Il vendra sa villa de Malibu en Californie, une Ferrari et six statues grandeur nature de Michael Jackson, selon le ministère américain de la justice. Il lui est reproché d’avoir acheté tous ces biens avec de l’argent issu de la corruption, et d’avoir usé de son influence pour « amasser plus de 300 millions de dollars (230 millions d’euros) d’avoirs par la corruption et le blanchiment d’argent, en violation de la loi de Guinée équatoriale et des États-Unis ».

    Guinée – Alpha Condé

    alpha condé Alpha Condé at WEF 2012 in Davos - CC BY SA 2.0

    Alpha Condé at WEF 2012 in Davos – CC BY SA 2.0

    L’élection d’Alpha Condé en 2010 a été controversée. Alpha Condé a en effet perdu le premier tour du scrutin avec 18% des voix contre 44% pour son adversaire principal. Dix jours avant le second tour, le responsable de la commission électorale de Guinée a été emprisonné pour fraude électorale. Suite à de nombreux reports du second tour, Alpha Condé a remporté les élections avec une marge de 141 000 voix après que 177 000 voix aient été déclarées nulles.

    Le 9 novembre 2012, la directrice du trésor public guinéen, une ardente défenderesse de la transparence et de la lutte contre la corruption au sein du ministère des finances du pays, a été assassinée.

    En avril 2015, alors qu’Ebola faisait rage en Guinée, Alpha Condé séjournait au moins 4 nuits au luxueux hôtel Four Seasons à Washington D.C. dans une suite présidentielle coûtant 18 500 dollars la nuit (le revenu national par habitant en Guinée est de 1,2 dollar par jour).

    Malgré de riches ressources naturelles (la région guinéenne de Simandou contient ce qui est probablement le plus grand gisement de minerai de fer non-exploité au monde), la plupart des Guinéens vivent dans la pauvreté, en partie à cause de la corruption rampante.

    Cinq ans après son élection, il est devenu clair que la gestion des ressources minérales du pays est plus que jamais sous le contrôle personnel d’Alpha Condé et de soutiens extérieurs comme Tony Blair et George Soros par exemple. Ce contrôle prend la forme du protectionnisme et des expropriations. La corruption dans l’entourage d’Alpha Condé est endémique. Peu de temps après l’élection d’Alpha Condé, l’entreprise Rio Tinto aurait ainsi versé 732 millions d’euros à l’État guinéen sans que l’on en connaisse la raison exacte. On semble depuis avoir perdu la trace de cet argent.

    Soudan – Omar Al Bashir

    Omar Al Bashir -12th AU Summit - Jesse B. Awalt - Domaine Public

    Omar Al Bashir -12th AU Summit – Jesse B. Awalt – Domaine Public

    Le président actuel, Omar Al Bashir, en place depuis plus de 21 ans, s’est maintenu au pouvoir en écrasant systématiquement toute contestation, au besoin dans le sang.
    Cette longue période aura laissé toute latitude au dirigeant pour appauvrir sa population en pillant les ressources du pays : selon les télégrammes diplomatiques américains qui ont fuité fin 2010, plus de 9 milliards de dollars ont été ainsi siphonnés du pays vers des banques londoniennes.

    Luis Moreno-Ocampo, procureur de la Cour Pénale Internationale qui a ouvert une instruction pour génocide en 2008 à l’encontre du président soudanais, a révélé qu’une partie des fonds étaient détenus dans la Llyods Banking Group, partiellement nationalisée. Il a aussi expliqué à des officiels américains qu’il devenait nécessaire de rendre public l’ensemble de ces informations et l’échelle des extorsions et méfaits d’Al Bashir pour pouvoir retourner l’opinion publique mondiale contre lui.

    Zimbabwe – Robert Mugabe

    Robert Mugabe - 12th AU Summit - Jesse B. Awalt - Domaine Public

    Robert Mugabe – 12th AU Summit – Jesse B. Awalt – Domaine Public

    Dans la liste des corrompus africains, on ne présente plus guère Robert Mugabe, en poste depuis plus de 27 ans, qui a assez phénoménalement réussi à propulser son pays sur les pires pentes du socialisme et du collectivisme avec tout ce que cela peut comporter de corruption, de misère et de violences.

    Outre les tortures et meurtres d’opposants, outre une hyperinflation galopante qui a durement touché son pays suite à des décisions monétaires désastreuses et qui est devenue depuis emblématique de ce qu’il ne faut surtout pas faire en matière d’économie, Robert Mugabe apparaît régulièrement sur les listes des leaders les plus corrompus du monde.

    La liste des scandales dans lesquels il est directement ou indirectement impliqué (au travers de sa famille qui a mis le pays en coupe réglée) est maintenant si fournie qu’il est difficile de les énumérer. Citons au passage des détournements de diamants, le pillage du fonds de soutien aux victimes de guerre, le scandale de la ZISCO (Zimbabwe Iron and Steel Company), celui de la ZUPCO (Zimbabwe United Passenger Company), celui de la NOCZIM (National Oil Company of Zimbabwe) ou celui de l’extension de l’aéroport international d’Harare.

    Cameroun – Paul Biya

    Paul Biya - Amanda Lucidon - White House - Domaine public

    Paul Biya – Amanda Lucidon – White House – Domaine public

    Paul Biya est le président du Cameroun depuis plus de 32 ans, et, comme son homologue Mugabe pour le Zimbabwe, il est régulièrement dépeint comme l’un des dirigeants de pays les plus corrompus au monde (ce dernier a même reçu la douteuse distinction de Pays le plus corrompu au monde en 1998 et en 1999).

    L’histoire de la République du Cameroun, un État pétrolier de l’Afrique centrale, est assez typique de la trajectoire suivie par les pays décolonisés dans les années 50. Paul Biya est arrivé au pouvoir en 1982 (il y a plus de 30 ans, donc) avec le support tacite de la communauté. En 2008, il réussit à modifier la constitution du Cameroun pour en devenir quasiment le président à vie.
    Dans un récent rapport du CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement) sur les Biens Mal Acquis, il est estimé que la fortune personnelle de Biya s’élève à plus de 200 millions de dollars. La liste des possessions personnelles de Biya est énorme : plusieurs châteaux en France et en Allemagne, et la villa Isis sur la Côte d’Azur.

     
  • Une dominance bête et méchante

     

    Hidalgo, BHL, Basse, Le ParisienLibé, Fourest, Val, Taubira… Difficile d’être au cœur du système, d’en profiter, et d’être populaire. Aujourd’hui, ça ne marche plus. Il faut tellement avaler et faire avaler de serpents pour arriver en haut de la pyramide du mensonge, qu’à la fin, les serpents ressortent dans tous leurs discours. Les gens s’écartent de ces empoisonneurs, et ça coupe le pays en deux : pas seulement entre élite et peuple, mais entre lucides et non lucides. Ceux qui vomissent ont besoin de ceux qui avalent, les méchants ont besoin des idiots, mais ils finissent par devenir idiots eux-mêmes.

     

    Référendum européen : Oui ou oui ?

     

     

    10 ans après avoir entubé le peuple français et montré que le référendum est une grosse blague dans une fausse démocratie, l’évolution de l’Europe a confirmé les pires craintes des pires sceptiques de l’avant 29 mai 2005. Rien que pour ça, l’arnaque du 29 mai (une date à marquer au fer rouge sur les fesses de la Nation) est une excellente chose, qui devrait déciller les yeux des Français encore gobe-mensonges. Les crédules qui croient dur comme fer que la démocratie existe, alors que l’actualité leur met chaque jour sous les yeux des exemples frappants de menterie. Visiblement, ça ne suffit toujours pas. Faudra-t-il crever les yeux des gens pour qu’ils consentent à les ouvrir ? Le Réel s’en chargera.

     

    Le peuple n’a pas le choix du choix

     

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    Nicolas Jamet-Dupont-Aignan

     

    Dominique Jamet, journaliste de droite devant l’Éternel, est aussi le vice-président de DLR (Debout la République, la boîte de Dupont-Aignan). À ce titre, il prend sa plume chaque dimanche. Dans la livraison du 31 mai 2015, on a retenu ça :

    « L’enseignement des deux sondages parus à quelques jours d’intervalle dans Le Parisien est pourtant assez clair : “Vous ne nous aurez pas une seconde fois. On vous a essayés, on vous a testés, on vous a rejetés. Comment Hollande pourrait-il être l’homme du changement ? Comment Sarkozy pourrait-il être l’homme du renouveau ? On ne veut plus de vous. On ne prend pas les mêmes et on ne recommence pas.” Sont-ils à ce point durs d’oreille, sont-ils à ce point prisonniers de leur ego et de leur cour que le cri du peuple ne parvient pas jusqu’à eux ? Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. »

    Notre petit commentaire, en toute modestie : c’est le système qui produit ces paires d’hommes usés et usants, faux concurrents et menteurs pathologiques. Opposition binaire seulement en apparence, qui est un produit du système, pas un choix du peuple, qui n’a jamais eu le choix du choix, c’est-à-dire du pré-choix ! En vérité, la présidentielle commence longtemps avant l’élection proprement dite, car il faut « vendre » non pas le candidat, mais le futur président au peuple. Ainsi, Sarkozy a-t-il été adoubé par les puissances de l’Argent dès la chute de Balladur, en 1995. Dix ans plus tard, le maire de Neuilly resurgira, tout neuf malgré un passé glandilleux, avec le même programme que Balladur : la privatisation des morceaux juteux du pays et sa dénationalisation dans tous les sens du terme. Le reste, c’est de la littérature.

     

    Anne Hidalgo contre la rumeur

     

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    À bientôt 56 ans, Anne, aussi pudique qu’elle est bien conservée, excite les convoitises au PS (Parti sexy)

     

    C’est pas nous m’sieur c’est Fogiel qu’a posé la question vache à la reine de Paris ! Dans son émission Le Divan, cette psychanalyse pour les nuls, Marco reçoit Hidalgo et lui demande – car c’est plus fort que lui, hein, le scorpion pique et Marco verse dans le people même pendant une séance d’analyse – Marco donc lui demande si son enfant ne serait pas aussi un petit peu celui de François Hollande. Rumeur balayée d’une main par la danseuse espagnole de Bertrand Delanoë et des services culturels de l’Ambassade israélienne, avec l’élégance qu’on lui connaît :

    « Des conneries comme ça y en a un paquet sur la Toile et dans les dîners en ville ! »

    Ce qui est vrai. Dans un dîner parisien, même si on essaye de faire dans le sérieux (« et toi Shlomo, tu nous prépares un article sur quoi cette semaine ? »), on finit toujours par déraper dans le kibezki, c’est fatal, que voulez-vous, humains, trop humains. La réponse vigoureuse de la fabuleuse socialiste ne laisse aucune place au doute, et nous sommes rassurés. Traduction : ce sont mes compétences politiques qui m’ont permis de monter les échelons au PS, ce que d’autres n’auront pas pu ou su faire. Sélection naturelle, voilà tout. Les bons en haut, les nazes en bas. Il y a une dernière possibilité : discrimination positive due à la parité, avec un net avantage catégoriel pour les femmes sexy et pas farouches. C’est le côté sombre du féminisme : laissez-moi passer, je suis une (jolie) femme !

     

    Europe 1 fête ses 60 ans de sionisme

     

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    Hé, attends, mais attends, Nico !

     

    On plaisante, comme Coluche. La radio a commencé officiellement dans l’indépendance, jusqu’à ce qu’elle vire, comme la plupart des initiatives médiatiques trop indépendantes, dans le giron de la pensée dominante. Mais non, on déconne encore ! Europe numéro un a été créée par Charles Michelson, émigré de Roumanie en 1900, qui à force de combines, transformera une petite station de Tanger en grande radio française, qui bénéficiera au départ des avantages de l’extraterritorialité. À la manière de RTL avec le Luxembourg.

    « Dans les années 20, Charles Michelson est un commercial pur et dur. Patron de presse à 36 ans, ses fréquentations l’ont amené à sympathiser avec Marcel Bleustein, déjà patron de Publicis, qui le présente à Georges Mandel, alors Ministre des PTT, duquel Michelson deviendra conseiller. »

    En France, on ne devient pas riche si on ne sait pas mélanger public et privé. Cette petite note est tirée du site officiel de la maison de production audiovisuelle de Monaco, la SAMIPA. On rappelle que Georges Mandel est soupçonné d’être un rejeton non officiel de la dynastie Rothschild. Michelson, avec un flair exemplaire, constitue un petit empire audiovisuel dans les failles du monopole d’État, juste après la guerre, dans les années 50. Sa régie commerciale, baptiséePropagande et Publicité, (sa « Régie n°1 » étant partagée à 50 % avec Publicis), assure le liant entre toutes ses sociétés. Il gagne énormément d’argent lorsqu’il cède ses activités à Sylvain Floirat, qui sera le père spirituel de Jean-Luc Lagardère, dont tout le monde connaît le succès. Arnaud, c’est autre chose. Et une autre histoire, que nous vous conterons dans La Fabuleuse Histoire des Fils et Filles De. Ah oui, Europe 1 : aujourd’hui, le parti pris américano-sioniste de la station en a fait la risée de tous les amoureux de l’information intelligente. Même les Guignols, pourtant pas bien lucides, ont senti le basculement. Et Aphatie, ancien patron de l’info sur RTL, la rejoint. C’est dire.

     

    Lâche attaque antisémite sur un juif sans défense et innocent

     

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    Le palais de Tanger visé par un missile, les 45 membres du personnel de maison de BHL perdent leur emploi.

     

    La photo circule sur le réseau des réseaux. BHL, l’homme qui a détruit la Libye, s’est pris une tarte par Le Gloupier. Jusque-là, rien de nouveau. Le philosophe en charge de la politique extérieure de la France depuis 10 ans a dénoncé la « meute » à l’origine de cette agression inqualifiable (donc on ne la qualifiera pas). Comprendre lynchage, comprendre pogrom, ghetto, injustice, violon, etc. Après le trauma, ayant repris ses esprits, Lévy lance :

    « On ne peut pas se laisser intimider par des incultes pareils qui ne savent même pas qui est Baudelaire. »

    Genre c’est la Culture qu’on assassine. Si nous ne cautionnons pas l’entartage d’un homme – nous on entarte plutôt les idées – qui contribue à lui donner une image de victime, ce qu’il n’est absolument pas, on ne peut pas laisser croire que c’est la Barbarie qui a voulu punir la Culture. Quand on appelle à bombarder tel ou tel pays, tel ou tel groupe humain, on prend ses responsabilités. Une tarte dans la gueule, c’est quand même moins dur qu’un missile sur la chaise d’un handicapé, fût-il extrêmement antisioniste. Israël s’étant fait une spécialité de l’élimination physique de ses opposants non plus militaires (ce qu’on pourrait comprendre), mais politiques, voire scientifiques ! Au fait, pourquoi on parle d’Israël ? Aucun rapport avec BHL, toutes nos excuses à nos lecteurs.

     

    Pierre-Louis, l’homme des Basse œuvres

     

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    Le fascisme ne passera pas par mon standard !

     

    Le Canard enchaîné du 27 mai nous apprend que c’est le transfuge d’Europe 1 qui a écrit le discours de Hollande au Panthéon, pour la canonisation des quatre Résistants, deux hommes plus deux femmes. Ça tombe bien, Pierre-Louis était l’animateur d’Europe 1 le plus en pointe dans la lutte contre le fascisme, le vichysme, le nazisme, et donc un ardent défenseur de la Résistance (lui, le collabo du moment), de la shoah (qui avait bien besoin de l’aide d’un relou) et de l’équipe de France de foot multicolore qui gagne. Avant qu’il ne mange dans la gamelle élyséenne, le faux journaliste mais vrai propagandiste ne manquait pas une occasion de fustiger ses invités s’ils se montraient coupables de la moindre proximité, même accidentelle, avec le nauséabond marais fasciste. Il montait alors sur ses grands chevaux, criait dans le micro, invectivait les impudents (Paul-Marie Coûteaux se fera copieusement insulter) pour qu’on entende bien de quel bon côté il se situait, faisant l’admiration de ses maîtres, le ridicule de son émission, et de la station.

     

    Le Parisien : mort d’un grand journal devenu petit

     

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    Le Parisien, un nouveau parfum (de luxe)

     

    Il aurait pu être le journal des gens, du petit peuple, il est devenu le torchon du ministère de l’Intérieur, une espèce de variante de Détective avec trois infos sur le PSG et une interview d’homme politique par des « lecteurs » bien triés. Quand on pense que les journaux des autres pays mettent des enquêtes dans leurs pages, des sujets magazine, de la culture, de la vraie, pas de la merde pour les cons, on a mal pour le journalisme français et ses lecteurs captifs. 300 journalistes pour pondre un journal maigrelet de 32 pages, qu’on croirait sorti un jour de grève de la rédaction. Un service minimum, contrôlé par le gouvernement pour ses pages « politique » et par des amis de l’axe américano-israélien pour ses pages « international ».

    Il y a 20 ans, on aimait ouvrir Le Parisien dans un bistrot, les clients le voulaient, le commentaient ensemble, ça faisait du lien social. Aujourd’hui, la rédac de qualité s’est barrée, laissant les faits divers (même pas bien traités) manger le cœur du canard. Quant aux pages « people », n’en parlons pas. Elles auront juste permis de recycler des containers de cirage de basse qualité. Dans le monde de la presse, petit poisson deviendra grand, pourvu que le public lui prête vie. Et qu’on ne se foute pas de sa gueule. Comment alors regretter un seul instant que cet organe prestigieux bascule dans les bras d’un annonceur, comme au Monde ou à Libé ? Un journal pour annonceurs, mais pas pour ses lecteurs. Nos décideurs ont juste oublié une loi d’airain : sans lecteurs, plus d’annonceurs.

     

    « Libération fait peau neuve » (Le Grand Journal du 29 mai)

     

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    « Épée, lève-toi sur mon Bergé. Et sur l’homme qui est mon compagnon ! Dit l’Eternel des armées. Frappe le Bergé, et que les brebis se dispersent ! Et je tournerai ma main vers les petits. » (Zacharie, 13 :7)

     

    On aurait bossé à Libé, on aurait titré « Libé fait pot neuve », mais c’est méchant. Homophobe et vulgaire. Justement, Le Monde nous apprend que l’homophobie recule (de 38 %), mais qu’elle « s’enracine en France ». Une agression tous les deux jours, sous-titre le journal du Bergé.

    Mais alors, comment qualifier les sorties lourdement homophiles et hétérophobes du Petit Journal ? L’homophobie vaut-elle mieux que l’hétérophobie ? Les homos sont-ils une race supérieure ? Beaucoup de Français ressentent ces déclarations et sketches comme de véritables agressions à la « normalité », à l’hétérosexualité, devenue déviante, et à la défense des valeurs (travail, famille, patrie), carrément associées au nazisme. De la dinguerie pure et dure.

    Les chiffres des associations du type LGBT sont tellement trafiqués que ça a dû leur faire mal au cul d’admettre une chute de 38 %. En réalité, ça doit faire dans les 380 %, mais ça n’a pas dû être trop vendeur.

     

    La bonne de Maître Bergé lutte contre l’esclavage…

     

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    « L’égalité est reconnue mais pas quotidiennement appliquée, c’est pourquoi il faut continuer la lutte. Je suis et resterai une banderille fichée dans le coeur sec des profiteurs ! » Lol.

     

    Restons dans le domaine des races sup/inf avec notre ministre à la fois la plus inquiétante, et la plus discrète. Son discours contre l’esclavage à Saint-Denis et donc pour le respect humain est un peu malvenu de la part de l’esclave personnelle de Pierre Bergé, qui l’oblige à faire passer des lois contre… le respect humain ! Mais bon, une contradiction n’a jamais empêché personne de vivre, sinon on serait tous morts, reconnaissons-le.

    Là, ce qui gêne, c’est qu’on parle du ministre de la justice, qui fait dans le clientélisme éhonté. Pas de leçons à donner à Sarkozy et sa clique de ce côté-là ! Nous, ce qu’on voudrait, par exemple, c’est criminaliser tous les assassins de vieilles dames, tous les violeurs d’enfants, ou tous ceux qui traitent les autres d’antisémites à la moindre incartade ou trait d’humour, histoire de bousiller leur image ou leur carrière. Ce maccarthysme français (mac-sionisme ?) fait du mal au pays, à son information, à son humour, à son unité. Puisse-t-il un jour dégager, comme a dégagé le sénateur américain du même nom, symbole de la paranoïa de tout un système. Bon, OK, aujourd’hui, les lobbies sionistes américains font un peu la loi dans des domaines secondaires (finance, médias, politique étrangère, renseignement), mais c’est pas une raison pour ne pas en gommer les aspects les plus excessifs. Un peu moins de sionisme voyant, quoi, merde. Soyons réalistes, demandons le possible !

     

    Pas bête… et méchant

     

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    « Non je lirai pas Caroline Fourest et Val, mais c’est très clair, je vois bien ce qu’ils disent ; honnêtement… pour moi ce serait intellectuellement dégradant quand même. J’ai mon travail. Mais pour moi ce sont des fanatiques religieux. Et des fanatiques religieux qui mettent toutes les minorités en danger. » (Emmanuel Todd, Clique TV, 28 mai 2015)

    Méchant, pas bête, et dur pour Val et Fourest, triste paire d’illusionnistes ultrasionistes déguisés en laïcards républicains. La phrase de fin pour Todd :

    « L’esprit du 11 janvier, pour moi, c’est ferme ta gueule. »

    Manu, tu prends ta carte chez E&R quand tu veux.

  • Six hauts responsables de la FIFA arrêtés pour corruption

     

     
         

     

    Six responsables du monde de football soupçonnés de corruption ont été arrêtés mercredi matin à Zurich à la demande des autorités américaines, ont indiqué les autorités suisses, à deux jours de l’élection présidentielle de la FIFA, alors que le président Joseph Blatter brigue un cinquième mandat. Selon le New-York, 14 ou 15 personnes sont impliquées dans le dossier, mais Sepp Blatter n’y figure pas.

    "La police cantonale a arrêté six fonctionnaires du football (...) à la demande des autorités américaines. Des représentants des médias sportifs et de sociétés de marketing sportif seraient impliqués dans des versements à de hauts fonctionnaires d’organisations footballistiques (des délégués de la FIFA et d’autres personnes appartenant à des organisations affiliées à la Fédération Internationale de Football Association) en échange de droits médiatiques et des droits de marketing de compétitions organisées aux États-Unis et en Amérique du Sud", a indiqué le ministère suisse de la Justice dans un communiqué, précisant agir à la demande du parquet du district est de New York.

    Ils sont suspectés d’avoir accepté des dessous de table d’un montant de plusieurs millions des années 1990 à nos jours, précisent les autorités judiciaires suisses. Le chiffre de 100 millions a été évoqué par le New York Times.

    Pas Sepp Blatter

    Le New York Times, citant une source officielle, précise que les six personnes sont Jeffrey Webb, vice-président de la FIFA, des Iles Caïmans, l’Uruguayen Eugenio Figueredo, Jack Warner de Trinidad & Tobago, ancien vice-président de la FIFA, déjà impliqué dans des dossiers de corruption en 2011, Eduardo Li, président de la fédération costa-ricienne de football, le Nicaraguéen Julio Rocha, Costas Takkas, membre de la CONCACAF, le Venezuélien Rafael Esquivel, le Brésilien José Maria Marin, ancien président de la fédération brésilienne, et le Paraguayen Nicolás Leoz, président de la Commebol, qui avait annoncé sa démission de la FIFA il y a deux ans pour avoir été mêlé aussi à des affaires de corruption dans le passé. Des charges pourraient aussi être retenues contre des responsables de marketing sportif Alejandro Burzaco, Aaron Davidson, Hugo Jinkis et Mariano Jinkis. Les autorités visent aussi José Margulies en tant qu’intermédiaire, ayant facilité les paiements illégaux, toujours selon le New York Times.

    "Selon la demande d’arrestation américaine, l’entente relative à ces actes aurait été conclue aux Etats-Unis, où ont également eu lieu les préparatifs. Des paiements auraient transité par des banques américaines", ajoute le communiqué suisse. Les suspects, interpellés dans un grand hôtel de Zurich où ils se trouvent pour assister au Congrès de la FIFA, font l’objet d’une demande d’extradition américaine.

    Extradition

    Ils vont être entendus par la police de Zurich. Ceux qui accepteront leur extradition feront l’objet d’une procédure simplifiée "par laquelle l’OFJ (Office Fédéral de la Justice) pourra sans délai approuver la demande d’extradition vers les États-Unis et l’exécuter. Pour celles qui s’y opposeront, l’OFJ priera les États-Unis de faire parvenir une demande formelle d’extradition à la Suisse dans le délai de 40 jours prévu par le traité d’extradition en vigueur entre les deux pays", selon le communiqué.

    Le parquet du district est de New York qui tiendra une conférence de presse mercredi matin encore à Brooklyn, à 10h30 locales.

    De con côté, la FIFA cherche "à clarifier" la situation après ces arrestations, a indiqué une porte-parole. "Nous avons vu les comptes rendus des médias. Nous cherchons à clarifier la situation. Nous ne ferons pas de commentaire à cette étape", a déclaré la porte-parole.

    Mardi, Joseph Blatter, dirigeant en exercice de la FIFA depuis 1998 et qui cherche sa réélection vendredi, s’était adressé à huis clos, à une réunion de Concacaf (Amérique du nord, Amérique centrale et Caraïbes), qui représente 35 voix sur les 209 votants, dans un grand hôtel de Zurich.

    "Sepp" Blatter, 79 ans, est favori pour un cinquième mandat face au Prince Ali, 39 ans, un de ses vice-présidents.