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  • DRONES • Un ancien "pilote" américain raconte

    Brandon Bryant était pilote de drone au sein d’une unité spéciale de l’armée de l’air américaine. Depuis l’Etat du Nouveau-Mexique, il a tué des dizaines de personnes. Jusqu’au jour où il a déclaré forfait.

     
    Un drone MQ-1 Predator lors d'une sortie d'entraînement sur la base de Creech, dans le Nevada - US Air Force/Brian FergusonUn drone MQ-1 Predator lors d'une sortie d'entraînement sur la base de Creech, dans le Nevada - US Air Force/Brian Ferguson

    Pendant plus de cinq ans, Brandon Bryant a travaillé dans un container allongé de la taille d’une caravane, sans fenêtres, à température constante de 17 °C, et dont la porte était condamnée par mesure de sécurité. Devant les yeux de Brandon et de ses collègues scintillaient quatorze écrans. Sous leurs doigts, quatre claviers. Il suffisait que Brandon presse un bouton au Nouveau-Mexique pour qu’un homme meure à l’autre bout de la planète. 

    A l’intérieur du container, des ordinateurs ronronnent. C’est le cerveau d’un drone. Dans l’US Air Force, on appelle cette pièce un “cockpit”. A cette différence près que les pilotes du container ne volent pas – ils se contentent de piloter. 

    Brandon était l’un d’entre eux. Il se souvient très précisément des huit que décrivait le Predator dans le ciel afghan, à plus de 10 000 kilomètres de l’endroit où il se trouvait. Dans le réticule du drone, une maison aplatie en terre, avec une étable pour les chèvres, se rappelle-t-il. Lorsque l’ordre de faire feu tombe, Brandon presse un bouton de la main gauche, “marque” le toit au laser, et le pilote assis à côté de lui déclenche le tir à l’aide d’un joystick. Le drone lance un missile de type Hellfire. Il reste alors seize secondes avant l’impact. “Les secondes s’écoulent au ralenti”, se souvient Brandon aujourd’hui. Enregistrées au moyen d’une caméra infrarouge orientée vers le sol, les images sont transmises par satellite et apparaissent sur son moniteur avec un décalage de deux à cinq secondes.

    Plus que sept secondes, pas l’ombre d’un humain. A cet instant, Brandon aurait encore pu détourner le missile roquette. Trois secondes. Brandon scrute le moindre pixel sur l’écran. Soudain, un enfant qui court à l’angle de la maison. Au moment de l’impact, le monde virtuel de Brandon et le monde réel d’un village situé entre Baghlan et Mazar-e Charif se télescopent. 

    Brandon voit une lueur sur l’écran – l’explosion. Des pans du bâtiment s’écroulent. L’enfant a disparu. Brandon a l’estomac noué. 

    “On vient de tuer le gamin ?” demande-t-il à son collègue assis à côté. 
    “Je crois que c’était un gamin”, lui répond le pilote. 
    “C’était un gamin ?” continuent-ils de s’interroger dans la fenêtre de messagerie instantanée qui s’affiche sur leur écran. 
    C’est alors que quelqu’un qu’ils ne connaissent pas intervient, quelqu’un qui se trouve quelque part dans un poste de commandement de l’armée et qui a suivi leur attaque : “Non, c’était un chien.” 

    Ils se repassent l’enregistrement une nouvelle fois. Un chien sur deux jambes ? Lorsque Brandon Bryant sort de son container ce jour-là, le cœur de l’Amérique profonde s’étale devant lui : l’herbe drue de la steppe à perte de vue, des champs, l’odeur du lisier. A intervalles de quelques secondes, la tour de radar de la base de Cannon [au Nouveau-Mexique] de l’US Air Force projette un éclair dans le crépuscule. Une guerre est en cours. 

    La guerre moderne est invisible, la distance lui ôte de sa gravité. C’est une guerre larvée, contrôlée, téléguidée depuis de petites unités high-tech disséminées en différents points du globe. La guerre nouvelle se veut plus précise que l’ancienne. Pour cela, beaucoup la disent “plus humaine”. C’est la guerre d’un intellectuel : plus qu’aucun autre avant lui, Barack Obama l’a encouragée. 

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    Deux pilotes aux commandes d’un drone Predator en Irak, à la Balad Air Base, en août 2007. US Air Force/CC

  • Méga parties de jambes en l'air

    INSOLITE  Méga parties de jambes en l'air avant la fin du monde

    Droits réservés

    Et vous, vous faites quoi demain ? Pour fêter notre dernier jour sur terre en beauté, une page Facebook appelle à une "partouze de la fin du monde". Ces ébats pré-apocalypse sont prévus place Masséna, à Nice, à 18 h, rapporte Le Matin. "Puisqu'on doit tous mourir le 21 décembre, autant le faire dans la bonne humeur, de toute façon, on s'en fout, le lendemain personne s'en souviendra, on sera tous morts !", clame l’organisateur. Plus de 2800 internautes ont déjà répondu présent, près de 17 000 ont été invités à cette sex-party friendly, tandis que 778 "se tâtent encore", comme l’écrit fort à propos le site suisse. L'idée fait d'ailleurs des émules chez nos amis helvètes, note La Tribune de Genève : sur Facebook, nos voisins sont appelés à s'envoyer en l'air pour la dernière fois au coeur de Lausanne. Il y fera sans doute un peu plus frisquet ...

  • INDE • Affaire du viol

    INDE  Affaire du viol : l'hommage de 600 guitaristes

     
    Les 600 guitaristes amateurs ont rendu hommage à la jeune fille victime d'un viol collectif à leur manière, en reprenant "Imagine" de Lennon - AFPLes 600 guitaristes amateurs ont rendu hommage à la jeune fille victime d'un viol collectif à leur manière, en reprenant "Imagine" de Lennon - AFP
    "Imagine all people living life in peace"... 600 guitaristes amateurs indiens ont choisi de reprendre la chanson Imagine de John Lennon en hommage à la jeune femme décédée le 29 décembre, à la suite d'un viol collectif à New Delhi. Ils se sont rassemblés le 3 janvier à Darjeeling, ville de l'Etat du Bengale-Occidental réputée pour son thé et sa culture musicale, sous la direction de Kishor Gurung, célèbre guitariste originaire du Népal voisin. 

    "Nous avons choisi cette chanson parce qu'elle parle de paix, d'espoir et de promesse", explique Sonam Bhutia, secrétaire au Tourisme du Bengale-Occidental et organisateur de l'événement, cité par l'Hindustan Times. "Cet hommage est un geste pour montrer que nous sommes aux côtés de la famille de la victime dans ce moment de tristesse inimaginable", poursuit-il. 

    Les organisateurs espéraient à l'origine réunir plus de 700 guitaristes, afin d'établir un record mondial. Les guitaristes se sont produits dans le cadre du Darjeeling Tea and Tourism Festival, qui se tenait à l'occasion des cinquante ans de la création des Beatles.

  • Fondation de l’association Réseau Voltaire France

     

    Nous publiions le 9 novembre dernier sur notre site l'article fondateur de l'association Réseau Voltaire France, que nous introduisions par le chapeau suivant : "Face à l’impérialisme états-unien, au sionisme et au renouveau du colonialisme français, des lecteurs et sympathisants de Voltairenet.org ont décidé de s’organiser pour défendre et promouvoir leurs idées. Le président du Réseau Voltaire France explicite leur démarche." Nous avons décidé de créer un compte agoravox pour diffuser certains articles, et répondre à l'occasion aux articles et messages diffamatoires dont Thierry Meyssan, en particulier, et le Réseau Voltaire, en général sont régulièrement la cible.

    Bref historique sur la genèse du Réseau Voltaire

    L’association française Réseau Voltaire à été créée par Thierry Meyssan en 1994. Je m’y suis rapidement joint et suis considéré comme un de ses membres fondateurs. J’en suis devenu par la suite administrateur. Le Réseau Voltaire à l’origine avait pour but d’œuvrer en faveur de la liberté d’expression, et s’élevait contre tout ordre moral et contre toute censure. Il cherchait à publier des informations introuvables dans les médias dominants. Ces informations paraissaient dans un feuillet photocopié qui était adressé par courrier à des abonnés.

    Le Réseau Voltaire faisait partie à ses débuts de la gauche républicaine. Thierry Meyssan était secrétaire national du Parti Radical de Gauche dont je suis brièvement devenu membre par la suite.

    Des membres du parti des Verts ont également adhéré au début de l’existence de cette association, puis, une fois qu’il eut été admis que des partis pouvaient adhérer au Réseau Voltaire, trois partis politiques figurèrent a son conseil d’administration : le PRG, le Parti Communiste Français et Les Verts. La ligne éditoriale du Réseau Voltaire à ses débuts fustigeait l’extrême droite et le cléricalisme. Thierry Meyssan était également coordinateur adjoint du Comité national de vigilance contre l’extrême droite ; de nombreux procès l’ont opposé à cette époque au Front National. Cette association était financée en grande partie par Michel Sitbon qui avait fait fortune dans l’édition en grande partie pornographique.

    Le Réseau Voltaire une association en évolution constante

    Dans son activité principale de critique de l’information dominante, nous avons fait un premier travail conséquent durant la guerre du Kosovo en 1999 en comparant l’information diffusée par les médias des pays membres de l’OTAN et celle diffusée dans des pays hors OTAN. Nous nous sommes aperçu alors d’une forte discordance : Non seulement l’histoire qui était racontée était très différente, mais en zone OTAN l’identité de vue des grands médias était totale, alors qu’hors OTAN l’approche des journalistes était variée et nuancée.

    Puis nous avons travaillé sur les réseaux secrets de l’OTAN en Europe appelés « stay behind » (voir sur ce sujet le livre de l’historien suisse Daniele Gänser) ; nous apparûmes alors comme une association très critique à l’égard de l’OTAN et ses visées impérialistes. À titre personnel j’ai fortement appuyé cette nouvelle ligne éditoriale. En effet, membre et cadre du PCF pendant près de trente ans, j’ai, dans ce parti, participé à maintes luttes contre l’impérialisme étasunien et ses diverses marionnettes, par exemple contre la guerre US du Vietnam, ou pour la fin de l’apartheid en Afrique du Sud et la libération de Nelson Mandela.

    Les attentats du 11 septembre 2001 nous firent passer dans une autre dimension

    Dès le premier jour, à l’instar de nombreux agents des services de renseignement français, nous avons constaté des incohérences dans le déroulement des événements et leur interprétation par les grands médias. Rapidement nous avons publié le « jeu des sept erreurs » sur notre site, qui montrait de façon intuitive et incontestable l’absurdité complète de la version officielle du crash du vol AA77 sur le pentagone. Thierry Meyssan publia ensuite, en mars 2002, le premier livre remettant en cause la version officielle du 11/09 : L’Effroyable Imposture. Quelques jours avant sa parution, curieusement, le Pentagone décidait de publier la preuve par image de l’impact du Boeing 757, à savoir les fameuses et fumeuses cinq images d’une des 89 caméras de vidéosurveillance du Pentagone. Dans un premier temps le livre de Thierry reçut un accueil médiatique classique. Il fut notamment invité à l’émission C dans l’air sur France 5 le 21 mars 2002, émission au cours de laquelle un des débatteurs invités, Éric Denece, directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement, affirma notamment qu’il appréciait beaucoup la manière dont Thierry Meyssan s’efforçait de faire la synthèse des éléments disponibles sur le crash du vol AA77 sur le Pentagone. 5 jours plus tôt, avait eu lieu l’émission de Thierry Ardisson qui faillit coûter sa place au présentateur. Thierry Meyssan en cette occasion avait pu, de façon très convaincante, longuement développer ses vues en toute liberté. Devant le succès de l’émission, le CSA, quelques jours plus tard, via sa directive 151, sommait France Télévisions « de prendre des mesures pour que la vérité soit rétablie et que de tels dérapages ne se renouvellent pas  » (sic).

    Cette sommation marqua le coup d’envoi d’une vaste campagne de diabolisation du Réseau Voltaire en général, et de Thierry Meyssan en particulier.

    Des centaines d’articles de presse, des dizaines d’ouvrages, des dizaines d’émissions de télévision, parfois très fouillées, furent consacrées à la diabolisation systématique du Réseau Voltaire.

    Des spécialistes de la diffamation comme Fianetta Vener ou Caroline Fourest s’en donnèrent à cœur joie pour aller fouiller dans la vie privée de Thierry Meyssan et en sortir des éléments qui, accommodées de mensonges éhontés, permettaient de dépeindre l’homme comme l’incarnation du mal.

    Une rhétorique particulière, commença à être utilisée de façon systématique : remettre en cause la version la version officielle des attentats du 11 septembre 2001, cela revenait ni plus ni moins, et sans la moindre nuance, à remettre en cause la version officielle du génocide des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, position interdite par la loi mémorielle Fabius-Gayssot de 1990.

    C’est ainsi que de militants de la gauche libertaire bien reçus dans les médias, nous passâmes rapidement à l’état de suppôts du nazisme et interdits de parole dans les médias.

    Le Cercle de l’Oratoire, cercle de réflexion français proche des néoconservateurs états-uniens joua un rôle majeur dans cette campagne de diabolisation.

    Cette façon de placer sous l’éteignoir toute opposition, qui consiste à insinuer ou affirmer que tout dissident est un nazi diabolique voulant de nouveau massacrer des juifs, a été appliquée ensuite à bien d’autres puis généralisé à tous ceux s’opposant aux visées hégémoniques des USA. Ce « passe-partout » est à présent utilisé sans scrupules, sans recul critique, et sur tous les sujets qui dérangent par les journalistes et les politiques dès qu’ils se trouvent hors d’état de pouvoir répondre par des faits et des arguments. Un climat de terreur médiatique s’installa en France et dans tous les pays sous l’influence de l’OTAN.

    Michel Sitbon, dont le père était un proche de l’État d’Israël, décida de nous couper tout financement. Nous eûmes brièvement par la suite quelques relais de généreux donateurs qui nous permirent, entre autres, d’organiser la conférence Axis for Peace à Bruxelles, en 2005, mais finalement nous nous trouvâmes hors d’état d’entretenir notre siège et l’équipe de 5 permanents que comptait l’association.

    En 2007, avec l’avènement de Nicolas Sarkozy et la multiplication des menaces à l’encontre de Thierry Meyssan, des sabotages sur nos serveurs et des dissensions consécutives à notre évolution anti impérialiste, nous décidâmes de dissoudre l’association en France.

    Le bureau du Réseau Voltaire s’installa à Damas, puis à Beyrouth, puis de nouveau à Damas et nous dispersâmes les serveurs de par le monde. Le Réseau Voltaire devint www.voltairenet.org, un réseau de presse international avec échange d’articles.

    Aujourd’hui le Réseau Voltaire est connu dans le monde entier et Thierry Meyssan est invité dans de nombreux pays ; il rencontre de nombreux chefs d’État et est devenu hors de la zone OTAN une personnalité française importante et reconnue.

    En France bien sûr, le flot d’injures et de calomnies de toutes sortes ne tarit pas et continue d’entretenir la légende noire. Mais ces procédés malhonnêtes et malveillants sont de moins en moins efficaces. Pour un nombre croissant de citoyens, surtout parmi les jeunes générations, qui ont tôt appris à se méfier des médias de masse grâce à l’internet, ce traitement diffamatoire n’a pour effet que d’accroître la méfiance envers les pratiques de certains journalistes, et à renforcer la réputation du Réseau Voltaire en général, et de Thierry Meyssan en particulier.

    Nous avons donc été amenés à penser qu’il était nécessaire de fonder un nouveau Réseau Voltaire en France.

    Fondation de Réseau Voltaire France

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    Certains dans mon entourage politique ont voulu me convaincre qu’en France le Réseau Voltaire était grillé, définitivement mort, qu’il fallait en oublier jusqu’au nom et hasarder autre chose sous une autre bannière.

    Mais si nous cédions à consentir une aussi triste mise en bière, cela signifierait une forme de capitulation de notre part, et une victoire pour le pouvoir impérialiste et ses dociles relais médiatiques, qui se sentiraient encouragés à poursuivre leur stratégie de diabolisation visant à rejeter toute opposition sérieuse dans le camp de l’extrême droite néo nazie la plus inhumaine. Il n’y aurait plus pour eux qu’à passer au suivant, puis au suivant, et ainsi de suite, en se servant pour chaque serrure du même inusable et répugnant passe-partout.

    Allions nous céder devant ce terrorisme médiatique et nous saborder ? Non, évidemment.

    Il est dans l’intérêt de tous et dans l’intérêt de la France de mettre en échec ce travail de destruction programmée d’une idée et d’une organisation politique qui dénonce depuis plus de dix ans les visées impérialistes d’une entité dont le dessein est de s’assurer la place de seul maître du monde au XXIème siècle.

    Nous avons décider de résister !

    Réseau Voltaire France est une organisation qui a sa place dans l’éventail dispersé des organisations de médias, associations et partis politiques de tous ordres contestant à des degrés divers le système. D’abord le Réseau Voltaire dont elle est l’héritière fut la première organisation dissidente (post 11-Septembre) du système et elle a acquis de ce fait une solide expérience.

    Le Réseau Voltaire a acquis à la longue une réputation mondiale, même en France, où depuis 10 ans il est régulièrement diffamé et diabolisé par la plupart des journalistes.

    Réseau Voltaire France possède une spécificité inscrite dans ses statuts et rappelée dans sa Déclarationissue de son assemblée constitutive.

    Réseau Voltaire France milite pour que la Nation française recouvre son indépendance totale suivant en cela la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen de 1789, préambule à notre constitution et dont l’article 3 précise que « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation ».

    Réseau Voltaire France est un mouvement de libération nationale réclamant que notre République sorte de l’OTAN, de L’UE et de l’euro.

    Réseau Voltaire France milite également avec le Réseau Voltaire International pour imposer le respect du droit international défini par la Charte de l’ONU en 1945, garantissant l’indépendance des nations et réaffirmé lors de la conférence de Bandoeng de 1955.

    Réseau Voltaire France continuera à dénoncer la frauduleuse version officielle des attentats du 11 septembre 2001 et exiger que toute la lumière soit faite sur ces événements graves qui ont été érigés encasus belli par les USA pour relancer une politique impérialiste extrêmement meurtrière et attentatoire aux libertés individuelles.

    Réseau Voltaire France fustige et dénonce les agressions et menaces des USA et de ses marionnettes contre des pays souverains comme la Libye, la Syrie, la République Démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, l’Iran, le Venezuela, et bien d’autres.

    Réseau Voltaire France milite pour la libération de la Palestine occupée et pour la création sur ce territoire d’un seul et unique état laïque dans lequel juifs, chrétiens, musulmans et athées pourraient vivre en paix.

    Réseau Voltaire France milite pour la liberté d’expression et contre le totalitarisme de la presse dominante dont le rôle se réduit de plus en plus à la préparation et à la justification des guerres de l’impérialisme.

    Réseau Voltaire France, n’est ni de droite ni de gauche, distinctions obsolètes qui ne veulent plus rien dire : il est national et républicain.

    Réseau Voltaire France enfin rejette toutes discriminations raciales et religieuses, et se refuse à désigner des boucs émissaires qu’il soient traditionnels (juifs, francs-maçons, immigrés) ou nouvellement mis en avant par les médias (musulmans, russes, « rouges-bruns », « conspirationnistes »).

    Réseau Voltaire France est fondé de manière à pouvoir légalement s’associer avec d’autres partis ou organisations partageant même partiellement ses objectifs dont les plus essentiels sont la sortie de l’OTAN, de l’Union Européenne et de l’euro.

    Réseau Voltaire France milite pour la création d’un vaste Front Patriotique rassemblant tous les Français sans exclusive : partis politiques, associations et individus désirant seulement que la France recouvre la totalité de son indépendance.

    Réseau Voltaire France va s’ouvrir à l’adhésion (contact : revofra@gmail.com) en pouvant accueillir tous membres d’autres partis et organisations, dans le respect de ses principes et statuts.

     
     
  • L’agriculture biologique prise au piège

    BUSINESS

    L’agriculture biologique prise au piège de la grande distribution

    PAR SOPHIE CHAPELLE (10 DÉCEMBRE 2012)

    Les produits biologiques ont envahi les rayons des supermarchés. Mais derrière l’étiquette « bio », on trouve aussi des gigantesques fermes, une main d’œuvre sous-payée et sans droits, des aliments importés de l’autre bout du monde. Les produits chimiques en moins, le label bio en plus. Des dérives de « l’industrie du bio » dénoncées par le journaliste Philippe Baqué dans son ouvrage La Bio entre business et projet de société. Entrez dans les coulisses du nouveau business mondial.

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    Basta ! : On trouve de plus en plus de produits biologiques dans les rayons des supermarchés. Mais la surface agricole cultivée en bio stagne à 3 % en France. Comment expliquer ce décalage ?

    Philippe Baqué [1 : On assiste depuis 15 ans à un développement fulgurant de l’agriculture biologique. Environ 40 millions d’hectares seraient certifiés bio aujourd’hui dans le monde, selon l’Agence Bio (soit l’équivalent de l’Allemagne et de la Suisse, ndlr). Les deux tiers de ces surfaces sont des prairies qui appartiennent à de grandes exploitations, où paissent des troupeaux qui pour la plupart ne sont même pas vendus en bio. C’est le cas en Argentine où 90 % des 4,4 millions d’hectares labellisés bio sont des terres consacrées à l’élevage de moutons appartiennant à d’immenses fermes.

    En dehors de ces prairies, la majeure partie des surfaces certifiées bio appartiennent à de grandes exploitations, spécialisées dans des monocultures d’exportation – soja, huile de palme, blé ou quinoa. Cette agriculture biologique certifiée se développe surtout en Amérique latine (+26% entre 2007 et 2008), en Asie (+10 %), en Afrique (+6 %), sur des terres où les habitants ne consomment pas, ou très peu, leurs propres productions [2]. Celles-ci sont exportées vers l’Europe, le Japon et l’Amérique du Nord. Cette agriculture bio reproduit le modèle économique agro-industriel dominant qui met les paysans du Sud au service exclusif des consommateurs du Nord et les rend de plus en plus dépendants.

    Sur quelle stratégie commerciale se fonde ce « bio-business » ?

    C’est une véritable OPA de la grande distribution, qui a vu dans le bio un marché qu’elle devait investir à tout prix. Aujourd’hui, en France, 50 % des produits bio sont vendus dans les grandes surfaces. C’est énorme ! Les hypermarchés basent leur stratégie sur la « démocratisation » des produits biologiques. Cela se traduit par de grandes campagnes publicitaires, comme celle d’Auchan qui propose 50 produits à moins de un euro. Ce qui conduit au développement d’une agriculture biologique industrielle intensive, avec l’importation d’une grande quantité de produits à coûts réduits. La France est ainsi devenue importatrice de produits bio, après en avoir été exportatrice.

    Dans le secteur des fruits et légumes, la grande distribution reproduit dans le bio ce qu’elle fait dans le secteur conventionnel. Elle participe à la spécialisation de bassins de production : la province d’Almería en Andalousie s’est ainsi spécialisée dans les légumes ratatouille (tomates, poivrons, courgettes, aubergines...), la région de Huelva dans les fraises. On trouve les mêmes produits dans la plaine d’Agadir au Maroc ou dans le sud de l’Italie. Les producteurs sont mis en concurrence sur l’ensemble du bassin méditerranéen. Si le coût des tomates d’Andalousie est trop élevé, on ira en chercher au Maroc. Le seul coût qui peut être ajusté, c’est celui de la main d’œuvre agricole, exploitée à outrance, immigrée et sans droit.

    Cette stratégie commerciale n’est-elle pas en contradiction avec la réglementation européenne ? Le droit du travail est-il soluble dans l’agriculture biologique ?

    La nouvelle réglementation européenne concernant l’agriculture biologique, entrée en vigueur le 1er janvier 2009, a été taillée sur mesure pour favoriser le développement de cette agriculture industrielle et intensive, et la mise en concurrence de ces bassins de production. Elle se réduit à des principes agronomiques, techniques, et ne fixe aucun critère social. La main d’œuvre n’est pas du tout prise en compte, pas plus que les tailles des fermes.

    La question du transport est aussi évincée. Le fait que des tomates d’Andalousie ou des carottes d’Israël soient exportées par des norias de camions dans toute l’Europe n’entre pas en contradiction avec la réglementation européenne. Nous citons l’exemple du soja bio importé du Brésil, qui provient d’énormes exploitations de 5 000 à 10 000 hectares, conquises sur des forêts primaires dans l’État du Mato Grasso. La réglementation n’interdit pas que des produits bio soient cultivés sur des terres récemment déboisées ! Même chose pour l’huile de palme bio massivement importée de Colombie : des paysans ont été violemment chassés de leurs terres pour pouvoir lancer cette culture.

    N’y a t-il pas un risque que le consommateur trompé se détourne des produits bio ?

    Si cette logique se poursuit, les gens finiront par ne plus s’y reconnaître. On est très loin de l’esprit des fondateurs et de la charte de 1972 de l’organisation internationale de la bio (IFOAM), avec des principes agronomiques très forts, mais aussi écologiques, sociaux et politiques. Il était question de transparence, de prix équitable, de solidarité, de non-exploitation des pays du Sud, de fermes à taille humaine, diversifiées et les plus autonomes possible, de consommation de proximité... Aujourd’hui, les cahiers des charges officiels de la bio ont totalement échappé aux paysans, même si les organisations professionnelles sont invitées à en discuter. Au final, ce sont des techniciens à Bruxelles, soumis à tous les lobbies, qui définissent cette réglementation. Et interdisent aux États d’adopter une réglementation plus stricte. Il y a un risque véritable que la bio soit totalement vidée de son sens.

    Heureusement, des marques et mentions ont un cahier des charges plus rigoureux que la réglementation européenne. A l’instar de Nature et Progrès, Demeter, BioBreizh ou Bio Cohérence, qui se démarquent clairement de la bio industrielle. Certains producteurs ne veulent pas de la certification européenne et ont contribué à la mise en place de systèmes de garantie participatifs : un contrôle fondé sur la confiance, en présence d’un consommateur et d’un producteur. S’ils détectent quelque chose qui ne fonctionne pas bien, ils voient avec le paysan comment l’aider à améliorer ses pratiques. C’est une logique d’échange et de solidarité.

    Vous ne voulez pas diaboliser ces agriculteurs, dites-vous. Ceux qui sont dans le système de la bio industrielle peuvent-ils en sortir ?

    Les paysans deviennent des sous-traitants. Ils sont tenus par des contrats avec les toutes-puissantes coopératives agricoles. La filière des élevages intensifs de poulets bio, dominée par des coopératives comme Terre du Sud, MaïsAdour ou Terrena, illustre cette évolution. Dans le Lot-et-Garonne par exemple, Terre du Sud a récemment recruté des producteurs, souvent endettés, pour faire du poulet bio. Elle leur garantit des contrats avec la grande distribution et la restauration collective. La coopérative aide à trouver les financements, fournit les bâtiments, le matériel, les conseils de ses techniciens... En contrepartie, le producteur signe un contrat d’intégration : il s’engage à acheter à la coopérative les poussins, la totalité des aliments pour ses volailles, ainsi que les produits phytosanitaires et médicaux [3]. Il doit vendre toute sa production à la coopérative qui est la seule à déterminer les prix.

    Un exemple : le producteur signe pour un élevage de 40 000 poulets. Il doit investir 250 000 euros. La coopérative l’aide à obtenir 50 000 euros de subventions, le reste provient d’un prêt du Crédit agricole. Endetté dès le départ, le paysan est entièrement soumis à la volonté des coopératives qui peuvent décider du jour au lendemain de convertir son exploitation dans une autre production, si elles jugent que celle du poulet bio n’est plus assez rentable.

    Dans chacune de ces filières industrielles – volailles, soja, café, huile de palme, fruits et légumes – existe-t-il des alternatives biologiques locales ?

    Dans chaque pays où nous avons voyagé, nous rendons compte de cette autre agriculture biologique en rupture avec le système agro-industriel, qu’elle soit certifiée ou pas. J’ai été très marqué par une rencontre avec un producteur à Almería (Andalousie), la plus grande région de concentration de serres au monde. Ses parents ont été pris dans cet engrenage de production de fruits hors-saison destinés à l’exportation. Pendant plusieurs années, il a refusé de cultiver. Il a beaucoup voyagé pour rencontrer d’autres agriculteurs en bio. Aujourd’hui, en plein milieu de cette mer de plastique, sur deux hectares de serres et deux hectares en plein champs, il fait de l’agriculture biologique paysanne, produisant un grand nombre de variétés à partir de semences paysannes et vendant uniquement aux consommateurs andalous. Partout, les résistances abondent. Avec une très grande richesse dans les formes – ferme familiales, coopératives, communautés, groupements – ou les méthodes de culture – cultures associées, systèmes d’agroforesterie, permaculture...

    Le changement des pratiques ne passe-t-il pas aussi par une réflexion autour de la distribution  ?

    Le système des Amap (Association pour le maintien de l’agriculture paysanne) a encouragé l’activité de milliers de maraîchers en France. Les groupements d’achats se développent aussi de façon spectaculaire. Dans le Lot, par exemple, ce sont des personnes bénéficiaires du RSA qui ont décidé de se regrouper afin d’accéder à une alimentation biologique locale. Avec une critique assez radicale de la grande distribution et l’envie d’une relation directe avec les producteurs. Dans l’Aveyron, un groupement a aidé l’un de ses membres à s’installer comme producteur de pâtes locales. Une réflexion plus globale autour de l’alimentation s’amorce.

    La question du prix est-elle essentielle ?

    Des prix de plus en plus bas, la défense du pouvoir d’achat, c’est le combat de la grande distribution. Mais on ne parle jamais du vrai prix des produits « conventionnels », de ce qui n’apparait pas. Pour une tomate « conventionnelle » produite de façon industrielle en Espagne, on ne parle pas du coût du transport, de son coût environnemental, des aides publiques dont cette production bénéficie. Et encore moins des coûts sanitaires dus aux pesticides. Si on prend tout en compte, et que l’on réduit les marges des intermédiaires et des supermarchés, le prix d’une tomate biologique ne serait pas si éloigné du prix d’une tomate conventionnelle. Il n’est pas normal non plus que ce soit les producteurs bio qui paient la certification. Ce devrait être aux pollueurs de payer. Et les maraîchers travaillent 14 heures par jour, six ou sept jours par semaine. Il est essentiel de payer leur travail au juste prix.

    L’agriculture biologique peut-elle être porteuse d’un projet de société ?

    L’agriculture biologique n’est pas une fin en soi. Elle s’inscrit dans un mouvement général basé sur le respect de l’humain et de la nature. On assiste à une querelle d’experts, pour savoir si l’agriculture biologique pourra nourrir ou non la planète en 2050. L’agriculture biologique ne pourra pas nourrir la planète si nous ne changeons pas de système politique. Si nous n’arrêtons pas le transfert massif de populations paysannes vers les bidonvilles des mégalopoles. Si nous n’arrêtons pas de transformer leurs terres en monocultures industrielles destinées à nourrir les élevages des pays riches ou les véhicules. Si nous ne sortons pas de ce capitalisme financier, le plus sauvage à avoir jamais existé. La bio doit nous amener à envisager une société beaucoup plus juste que celle dans laquelle nous vivons. Il existe aujourd’hui un mouvement social diffus et encore peu organisé, mais porteur d’un nouveau projet de société, à l’instar de la lutte du Larzac ou celle de Notre-Dame-des-Landes. Une agriculture biologique ne peut être que paysanne. Si elle est livrée à l’industrialisation, elle ne fera qu’accélérer la disparition du monde paysan.

    Propos recueillis par Sophie Chapelle

    @Sophie_Chapelle sur twitter

    Crédits photo : Philippe Baqué /AlterraviaLes ouvrières de la bio

    A lire : La Bio entre business et projet de société, sous la direction de Philippe Baqué, éditions Agone, 432 pages, 22 euros.

    Notes

    [1] Philippe Baqué est journaliste indépendant, collaborateur du Monde diplomatique, dePolitis, de Silence, de Témoignage Chrétien, auteur du livre Un nouvel or noir (Paris Méditerranée, 1999) et réalisateur de films documentaires : Carnet d’expulsion, de Saint-Bernard à Bamako et Kayes ; Melilla, l’Europe au pied du mur ; L’Eldorado de plastique ;Le Beurre et l’argent du Beurre. Il a coordonné l’ouvrage collectif La Bio entre business et projet de société, paru aux éditions Agone en 2012.

    [2] Chiffres cités par le rapport annuel de l’Agence Bio Les chiffres clés de l’agriculture biologique, la Documentation française, 2010.