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Azel Guen : Décryptage de l'Actu Autrement - Page 65

  • Algérie :polémique


    04/08/2013 à 10h26

      ...autour d’un déjeuner public en Kabylie pendant le ramadan

    Algérie Focus' 

    Elyas Nour avec Abdou Semmar

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    Des évangélistes ont consommé de la bière en plein Ramadan au rassemblement qui a été organisé samedi par des militants non-jeûneurs au carrefour Matoub Lounès à Tizi-Ouzou, la deuxième ville de Kabylie. Cette drôle d’information vient d’être diffusée par l’APS, Algéire Presse Service, la très sérieuse agence d’information gouvernementale.

    Une information si controversée qu’elle a suscité moult interrogations. D’autant plus qu’aucune source fiable n’est avancée par l’APS pour justifier une telle assertion dans une dépêche qui risque d’être reprise par tous les médias nationaux ou internationaux.

    Aucun évangéliste signalé sur place

    Tous les témoins oculaires que nous avons contacté par téléphone nous ont démenti cette information. La présence d’aucun groupe d’adeptes évangélistes n’a été signalée sur les lieux de ce rassemblement qui a drainé quelques centaines de participants.

    Parmi ces derniers qui ont déjeuné publiquement afin de dénoncer les atteintes aux libertés individuelles enregistrées dans certaines localités à travers l’Algérie en ce mois de Ramadan, il y avait certes des militants autonomistes du mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), mais aucune trace de « ces adeptes d’une église évangéliste qui ont consommé de la bière ».

    « Depuis le début du rassemblement et jusqu’au dispersement des manifestants, je n’ai perçu la présence d’aucun évangéliste qui a consommé de la bière. Seul un jeune désœuvré s’est présenté en état d’ébriété. Mais les organisateurs l’ont écarté tranquillement et depuis aucun débordement n’a été enregistré », témoigne pour sa part, Arezki About, membre actif de la Maison des Droits de l’Homme et du Citoyen Tizi Ouzou (MDHC).

    Arrière-pensée bien précise

    Il est clair que les formules dont a usé l’auteur de cette dépêche APS, diffusée exactement à 16 H 02, soit quatre heures après le rassemblement, ne sont pas dénuées d’une arrière-pensée bien précise. Il est question donc, laisse-t-on dire, ni plus ni moins d’ « autonomistes » et d’ « évangélistes ».

    Ainsi, à en croire l’APS, une personne n’appartenant à aucune de ces deux factions n’a aucunement adhéré à cette action. Il s’agit bel et bien d’une stigmatisation qui pourrait être lourde de conséquences. Au lieu de garantir les libertés individuelles, le gouvernement, à travers son agence officielle, désigne des cibles à livrer à la vindicte populaire.

    « Comportement contraire à la société musulmane »

    Une énième tentative de détourner l’opinion publique des véritables enjeux en tentant de lancer une polémique à propos des « autonomistes » et « évangélistes », des corps étrangers à l’Algérie, qui font preuve d’un « comportement contraire à la société musulmane », semble-t-on dire. En somme, l’APS fait dans l’amalgame et la manipulation.

    Une telle couverture médiatique n’est pas digne d’une agence d’information sérieuse. Pis encore, elle risque de donner naissance à de dangereux malentendus. Et en cette période délicate, l’Algérie n’en a vraiment pas besoin…

     

     

     
     

     

  • MAROC :Le roi n'a plus toujours raison


    Pour la première fois, le roi Mohammed VI a dû révoquer une décision qu'il avait prise pour faire face à la mobilisation des Marocains, scandalisés par la grâce accordée au pédophile multirécidiviste Daniel Galvan.


     

    Rabat, le 7 août 2013 : des manifestants protestent contre la grâce accordée par Mohammed VI à un pédophile espagnol - AFPRabat, le 7 août 2013 : des manifestants protestent contre la grâce accordée par Mohammed VI à un pédophile espagnol - AFP

    L'excès de tyrannie finit toujours par tuer la tyrannie ! Celle de Mohammed VI n'échappe pas à ce postulat implacable. Son refus d'amender le régime, son affairisme coupable, son accaparement de tous les pouvoirs, son obstination à s'entourer de prédateurs, de tortionnaires et d'incompétents, son refus de se séparer des corrompus qui l'entourent, lui font dire à qui veut bien y croire qu'il exerce une monarchie exécutive, alors qu'il se trouve tout simplement à la tête d'une dictature.

    L'affaire de la grâce le démontre clairement [accordée le 30 juillet au pédophile multirécidiviste, Daniel Galvan Fina, de nationalité espagnole, condamné en 2011 à 30 ans de prison pour avoir violé 11 enfants ; face aux manifestations de protestation et à la forte mobilisation sur les réseaux sociaux, le roi est revenu sur sa décision le 4 août ; le 6 août Galvan a été placé en détention préventive par la justice espagnol].

    A concentrer tous les pouvoirs, le despote finit par n'en maitriser aucun et n'est, dès lors, plus à l'abri du moindre faux-pas, de la moindre erreur ou peau de banane de son entourage.

    On aurait pu évoquer tant d'affaires qui ont jeté l'opprobre et la honte sur le pays, comme la torture à compte d'auteur, pratiquée à l'encontre de nos semblables, acheminés par les avions cargo, depuis l'Afghanistan, tel du bétail livré, pieds et poings liés, aux soins criminels de bouchers qui ne partagent plus rien avec le genre humain. Le roi pouvait-il ignorer les abominations que ces janissaires commettaient impunément, sur notre sol, au nom de la lutte contre le terrorisme ?

    Demander pardon, pour toutes les exactions du passé !

    "Les peuples qui ignorent leur histoire se condamnent à la revivre !", disait Churchill. Autant se l'avouer, notre pays se trouve bien dans la situation de celui qui s'obstine à ignorer son histoire et qui la visite encore et encore, au gré d'insupportables recommencements. L'espace d'un instant fugace, nous avions espéré la fin de nos tourments, à la mort d'Hassan II [29 juillet 1999]. On se prendrait presque à regretter le défunt tyran, tant le Maroc semble naviguer à vue, d'improvisations en errements, de mensonges en travestissements de la réalité et d'exactions en forfaitures.

    La prédation économique s'est accélérée, les prédateurs se sont multipliés. La corruption s'est généralisée à toutes les couches sociales et à toutes les professions. La magouille politique a atteint des sommets et le Maroc visite le fonds du classement de tous les indices. Autant de crimes et point de châtiments, parce que nous continuons de nous taire, d'un silence complice. Nous persistons à nous voiler la face, et à nous bercer de vieilles comptines éculées où il est question du bon roi et du vilain entourage.

    Comme dans cette malheureuse affaire de grâce, l'Etat marocain a fait la démonstration de ses limites, et n'a désormais plus rien d'autre à offrir que des coups de matraques à ses détracteurs, et des boucs émissaires à la colère populaire légitime.

    A de rares exceptions près, la classe politique, toutes tendances confondues, s'est claquemurée dans le silence du lâche quand elle n'a pas tout simplement pris fait et cause pour la grâce, sans aucune considération pour les victimes et leur famille. Des comportements indignes qui confortent le tyran dans sa tyrannie et l'incitent à persévérer dans son aveuglement.

    Pourtant, hormis la répression policière, le limogeage des seconds couteaux ou encore l'emprisonnement des démocrates et la prédation économique, il y aurait tant à faire et qui, à défaut d'être entrepris, éloigne d'autant le Maroc du concert des véritables démocraties.

    Il y aurait également tant de ces gestes à accomplir qui grandissent toujours ceux qui les accomplissent. A commencer par le premier d'entre eux, celui de demander pardon, pour toutes les exactions, les crimes ou les erreurs du passé !

  • RUSSIE/USA

    VU DE RUSSIESommet annulé : "Nous n'avons pas besoin des Etats-Unis"

    La seule chose qui intéresse les Américains dans les relations avec la Russie est de la désarmer, et de la rayer de la carte des grandes puissances... - Indigné, ce journaliste russe fustige l'annulation de la visite de Barack Obama.



    Dessin de CajasDessin de Cajas
    Ça y est, Barack Hussein Obama a annulé sa visite à Moscou. Les principales chaines de télévision russes, penaudes, enfouissent la nouvelle dans les dernières minutes de leurs flash d'information et, plutôt que d'employer clairement le terme de "visite d'Etat", articulent timidement le mot "sommet" qui, bien qu'il soit officiellement admis dans le jargon diplomatique et employé dans les décrets présidentiels n'en est pas moins étranger au vocabulaire des Russes, à l'exception des politologues.

    N'oublions pas qu'une visite d'État, c'est la plus prestigieuse forme de rencontre pour un chef d'État étranger en Russie. Du point de vue du protocole, du cérémonial et du nombre de personnalités officielles impliquées, c'est le plus important événement diplomatique qui soit.

    Tandis que le déplacement d'Obama à Saint-Pétersbourg en septembre, ça ne vaut rien en termes de relations bilatérales, parce que c'est un sommet du G20. Dans ce genre de forums les rencontres bilatérales ont certes cours, mais comme on dit, elles se déroulent "en marge". Vous savez, comme dans les cahiers d'écoliers, dans les livres et les programmes de théâtre. Il y a des "marges" ... eh bien, les sommets internationaux eux aussi ont des "marges". Sauf qu'il se pourrait bien qu'à Saint-Pétersbourg il n'y ait même pas de "marges" russo-américaines.

    Pleins de gestes de soumission

    Est-ce que nos américanistes du ministère des Affaires étrangères, de l'Institut d'études sur les États-Unis et le Canada (ISKRAN) et de l'administration du président vont enfin ouvrir les yeux après un tel affront ? Il y a eu la trahison de Mikhaïl Gorbatchev [Secrétaire général du Parti communiste soviétique, puis le premier et dernier président de l'Union soviétique, initiateur de la perestroïka en 1985], la perte de la souveraineté durant ces foutues années 1990, dans les années 2000 nous leur avons fait tant de cadeaux, mais sans la réciproque, pleins de gestes de soumission, comme par exemple l'abandon des bases militaires deLourdes à Cuba et Cam Ranh au Vietnam, des bases pourtant hautement stratégiques.

    Nous avons aussi contribué à l'implantation de bases militaires américaines en Asie centrale post-soviétique [comme la base aérienne de Manas au Kirghizistan, base-clé de l'opération de la coalition internationale en Afghanistan]. Enfin, leur transit militaire [provisoire pour le stockage, l'expédition et la réception de frets non militaires transportés par des avions civils, pour le compte de la Force internationale d'assistance et de sécurité (ISAF) en Afghanistan] passe [depuis août 2012] par notre territoire [via la ville d'Oulianovsk, à 900 km de Moscou].

    Cela fait peut-être assez de cadeaux de nous autres si riches à ces nécessiteux ? Est-ce qu'ils nous ont offert quoi que ce soit en retour ? Ah mais oui, c'est vrai, il y a eu la "liste Magnitski" [liste noire de responsables russes pour leur rôle présumé dans la mort en prison en 2009 du juriste fiscaliste Serguéï Magnitski, inculpé de fraude fiscale] ... et le déploiement militaire de l'OTAN à nos frontières, on l'aurait déjà oublié ? Le retrait des Etats-Unis du Traité sur les armements de défense antimissile [traité ABM dont les USA se sont retirés en 2002] ne nous a pas plus marqué ; sans parler des sanctions infligées à nos entreprises ou le cas de ressortissants russes kidnappés dans des pays tiers et détenus dans les prisons américaines : motus et bouche cousue ...

    "Ils ont bien vu et tapé dans le mille"

    La Maison-Blanche, la vraie, a délibérément laissé planer le doute sur une possible visite d'Obama à Moscou, espérant que nous lui livrerions [Edward] Snowden [ancien agent des services secrets américains qui, après avoir dénoncé les programmes de surveillance globale de Washington, a obtenu l'asile d'un an en Russie]. L'interview accordée récemment à l'agence Bloomberg par James F. Collins, ancien ambassadeur américain à Moscou, donne un aperçu assez clair de l'état d'esprit de l'administration Obama. Collins a déclaré : "Je pense sans le moindre doute que Poutine a très envie de cette rencontre." (Sous-entendu : "Vous en avez plus besoin que nous.")

     
  • Solidarité avec le peuple oublié du «printemps arabe »

     

     

    Tandis que les médias occidentaux s'échinent à trouver au microscope la moindre particule de favoritisme confessionnel dans une Syrie dotée pourtant des institutions les plus multiethniques et multiconfessionnelles de tout le monde arabo-musulman, les monarchies du Golfe, elles, s'en donnent à coeur joie dans la mise en application de l'apartheid confessionnel.

    C'est le cas du Royaume de Bahrein, un micro-Etat pétrolier allié aux puissances occidentales et dont les exactions contre la population n'intéressent guère nos médias mainstream.

     La dynastie régnante, Al Khalifa, est d'obédience wahhabite, un courant sunnite qui est l'un des plus puritains, violents et sectaires de l'Islam.

     Venue du Najd, une région du centre de l'Arabie saoudite à la fin du XVIIIe siècle, la famille Al Khalifa s'est imposée par la terreur sur la population locale avec le soutien de la Couronne britannique soucieuse de limiter l'influence iranienne sur l'archipel.

     Depuis, les Al Khalifa contrôlent tous les leviers du pouvoir.

     Tant et si bien qu'aujourd'hui, à la tête de l'Etat bahreïnien, tout le monde s'appelle Al Khalifa : le roi, Hamad Ben Issa Al Khalifa, le premier ministre, Al Khalifa, le ministre des affaires étrangères, Al Khalifa, le ministre de l'information, Al Khalifa, le ministre de la culture, Al Khalifa, le ministre de l'intérieur, Al Khalifa, le ministre de la défense, Al Khalifa, le chef de l'armée, Al Khalifa, le commandant de la garde nationale, Al Khalifa, les conseillers du premier ministre pour la sécurité, Al Khalifa, le directeur de l'Agence de sécurité nationale, Al Khalifa, l'ambassadeur en poste en Angleterre, la puissance tutélaire, Al Khalifa, le président de la Cour suprême, Al Khalifa...

     Les ennemis jurés des Al Khalifa : leur propre peuple, en particulier les chiites qui représentent plus de 70% de la population bahreïnienne.

     Ces derniers subissent une ségrégation terrifiante. Comme l'a constaté l'euro-députée portugaise Ana Gomes, les chiites de Bahrein n'ont accès à quasi aucun travail dans l'administration, sont systématiquement discriminés à l'embauche et n'ont pas droit à un logement décent.

     Des centaines d'entre eux sont poursuivis devant des tribunaux militaires, croupissent en prison et subissent la torture. Les ONG des droits de l'homme bahreïniennes dénombrent également plusieurs cas de disparitions forcées.

     La haine des chiites est telle dans le Royaume de Bahreïn que le 14 mars 2011, les autres puissances anti-chiites régionales coalisées au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont envoyé leurs troupes pour mater la révolte avec le soutien tacite des Etats occidentaux. Bilan : une soixantaine de manifestants tués sur la place de la Perle dans la capitale Manama.

     Depuis, un climat d'état d'urgence s'est installé dans le pays.

     Après 30 mois de terreur d'Etat, les Al Khalifa ont trouvé un nouveau stratagème pour venir à bout de la contestation : marginaliser la majorité chiite par une politique des naturalisation massive de sunnites étrangers et par la déchéance de la nationalité pour les chiites jugés trop récalcitrants.

     Ainsi, des milliers de réfugiés syriens ou d'immigrés jordaniens, yéménites et pakistanais de confession sunnite ont reçu la nationalité bahreïnienne ces dernières années.

     Nombre d'entre eux ont été enrôlés dans la police ou l'armée pour mater la population chiite.

     Malgré la répression, le mouvement populaire est demeuré résolument pacifique et uni au-delà des provocations sectaires du régime.

     Ce 14 ao�t, les révoltés du Bahreïn descendront massivement dans la rue pour manifester contre la dictature mafieuse des Al Khalifa à l'occasion du 42e anniversaire de l'Indépendance de Bahreïn, une fête célébrant le départ des troupes britanniques du pays mais ignorée par les Al Khalifa qui ont fixé la date de la fête nationale au 16 décembre, jour correspondant à l'intronisation de l'émir Issa Bin Salman Al Khalifa (1961).

     La dynastie régnante a d'ores et déjà annoncé que tout rassemblement serait interdit.

     Action de solidarité avec les révoltés de Bahrein

     Mercredi 14 ao�t à 12h, un groupe de militants pacifistes belges organisera un rassemblement devant l'ambassade de Bahreïn à Bruxelles pour exprimer sa solidarité avec la « Bahrein Tamarod », la révolte bahreïnienne.

     Venez nombreux.

     Adresse de l'Ambassade du Royaume de Bahreïn :

     Avenue Louise n°250

     1050 Bruxelles

     Pour toute info supplémentaire, veuillez contacter le numéro suivant : 0032 2 485 37 35 32

     Source : Investig'Action- michelcollon.info

     

    Auteur(s) : Bahar Kimyongur 

  • Affaire Snowden

    Affaire Snowden : Obama, roi des hypocrites

    Obama vient d'annuler son prochain sommet avec Poutine qui refusait d'extrader Edward

    Snowden. En réalité, ce jeune homme mérite non pas la prison, mais une statue. Non pas la

    torture, mais notre solidarité.

    Pour avoir défendu nos libertés en démontrant au monde entier que les Etats-Unis violent la vie privée de l'humanité entière. Cet Etat qui donne sans cesse des leçons de démocratie et de morale se comporte en réalité comme le Big Brother le plus totalitaire. Ces délinquants au-dessus de toute justice espionnent leurs propres citoyens, les Etats indépendants, leurs concurrents commerciaux et même leurs « alliés ». Téléphones, mails, ordinateurs, rien n'est respecté.

     Pour quoi ?

     Pour augmenter les profits de ces multinationales qui volent le monde entier. Aujourd'hui, les 300

    personnes les plus riches de la Terre possèdent plus que les trois milliards les plus pauvres, et cela est possible seulement grâce au pillage des ressources naturelles, à la surexploitation du travail, à la criminalité économique et à des guerres jamais humanitaires. C'est pour briser nos résistances à ces multinationales voleuses que les voyous de la NSA nous espionnent, et qu'Obama les protège.

     En plus, c'est le roi des hypocrites ! Il se fâche parce que la Russie (qui n'a pas de traité d'extradition avec les USA) a refusé de livrer Snowden. Lui épargnant ainsi la torture et la prison à vie, infligées à cet autre héros Bradley Manning qui révéla des milliers de mensonges des dirigeants US.

     Or, les Etats-Unis ont toujours refusé d'extrader les criminels qui leur avaient été utiles ! Même quand il y avait un traité. En 2003 et en 2007, ils ont refusé d'extrader les agents de la CIA coupables de kidnappings politiques en Italie. En 2010, ils ont refusé d'extrader leur protégé Luis Posada Carriles qui avait placé une bombe dans un avion cubain, tuant 73 personnes. En 2010, ils ont refusé de livrer l'ancien président bolivien Gonzalo Sanchez de Lozada, qui avait massacré les Indiens Aymara, mais était protégé par la CIA et avait engagé des lobbyistes du parti démocrate. Et on peut multiplier les exemples. Jamais, les Etats-Unis ne livrent à la Justice leurs complices, même pour les crimes les plus horribles.

     Joliment hypocrites aussi, tous nos gouvernements européens. Faisant semblant de découvrir un espionnage auquel ils ont collaboré et qu'eux-même pratiquent depuis longtemps. Protestant deux minutes du bout des lèvres pour ne pas offusquer le parrain US dont ils sont le paillasson. Accordant l'asile politique à une Femen anti-Poutine et le refusant aux défenseurs de nos libertés Snowden et Assange. Contradiction passée sous silence par les grands médias.

     Et qui donc a sauvé l'honneur de la démocratie en offrant l'asile définitif à Snowden ? Le Nicaragua, la Bolivie, le Venezuela. Tandis que l'Equateur protège Assange. A méditer.

    Article 12 de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme (ONU, 1948)

     « Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes. »

     

     Sources :On Obama's cancellation of summit with Putin and extradition, Glenn Greenwald – the guardian.com

     <http://www.nytimes.com/2007/02/28/w...

    [http://www.nytimes.com/2007/02/28/world/americas/28iht-detain.4753522.html?_r=0]> <

    http://articles.washingtonpost.com/...

    Auteur(s) : Michel Collon Page 2/3Affaire Snowden : Obama, roi des hypocrites

    [http://articles.washingtonpost.com/2013-07-19/world/40669150_1_abu-omar-robert-seldon-lady-hassan-mustafa-osa

    ma-nasr]> <http://www.theguardian.com/commenti...

    [http://www.theguardian.com/commentisfree/2012/sep/09/america-refusal-extradite-bolivia]> : <

    http://www.elpasotimes.com/news/ci_... [http://www.elpasotimes.com/news/ci_16970097]> :

     Source : Investig'Action &ndash; michelcollon.info

     

    Auteur(s) : Michel Collon Page 3/3