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Pour ceux que l'actualité déprime, que les news gavent, que les nouvelles ne sont plus nouvelles, que les tweets et autres facebook énervent...voici un lien qui vous fera oublier - momentanément- les atrocités de notre monde de bipède et, en même temps vous enrichira -pas en pièces sonnantes et trébuchantes - avec plein de découvertes ou de redécouvertes...
Un groupe d'anciens étudiants de Harvard a organisé sur Internet un débat intitulé : "Vous avez deux vaches, que se passe-t-il ?" En voici les conclusions.
ANARCHIE Vous avez deux vaches. Soit vous les vendez au juste prix, soit vos voisins tentent de vous tuer pour s'en emparer.
BUREAUCRATIE Vous avez deux vaches. D'abord, le gouvernement établit comment vous devez les nourrir et les traire. Puis il vous paie pour ne pas les traire. Après quoi, il les prend toutes les deux, en tue une, trait l'autre et jette le lait. Finalement, il vous oblige à remplir des formulaires pour déclarer les vaches manquantes.
CAPITALISME Vous avez deux vaches. Vous en vendez une et achetez un taureau.
CAPITALISME DE HONG KONG Vous avez deux vaches. Vous en vendez trois à votre société cotée en Bourse en utilisant des lettres de créance ouvertes par votre beau-frère auprès de la banque. Puis vous faites un échange de dettes contre participations, assorti d'une offre publique, et vous récupérez quatre vaches tout en bénéficiant d'un abattement fiscal pour l'entretien de cinq. Les droits sur le lait de six vaches sont transférés par un intermédiaire panaméen sur le compte d'une société des îles Caïman détenue clandestinement par l'actionnaire majoritaire, qui revend à votre société cotée les droits sur le lait de sept vaches. Au rapport de la société figurent huit ruminants, avec option pour l'achat d'une bête supplémentaire. Entre-temps, vous tuez les deux vaches parce que le feng sui* est mauvais.
COMMUNISME ORTHODOXE Vous avez deux vaches. Vos voisins vous aident à vous en occuper et vous vous partagez le lait.
COMMUNISME RUSSE Vous avez deux vaches. Vous devez vous en occuper, mais le gouvernement prend tout le lait.
DÉMOCRATIE PURE Vous avez deux vaches. Vos voisins décident qui prend le lait.
DÉMOCRATIE REPRÉSENTATIVE Vous avez deux vaches. Vos voisins nomment quelqu'un pour décider qui prend le lait.
DÉMOCRATIE AMÉRICAINE Le gouvernement promet de vous donner deux vaches si vous votez pour lui. Après les élections, le président fait l'objet d'une procédure d'impeachment pour avoir spéculé sur les obligations bovines. La presse rebaptise le scandale "Cowgate".
DÉMOCRATIE ANGLAISE Vous avez deux vaches. Vous les nourrissez à la cervelle de mouton et elles deviennent folles. Le gouvernement ne fait rien.
DÉMOCRATIE DE SINGAPOUR Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous inflige une amende pour détention non autorisée de bétail en appartement.
DICTATURE Vous avez deux vaches. Le gouvernement les prend toutes les deux et vous fait fusiller.
ÉCOLOGIE Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous interdit de les traire et de les tuer.
FASCISME Vous avez deux vaches. Le gouvernement les prend toutes les deux, vous emploie pour vous en occuper et vous vend le lait.
FÉMINISME Vous avez deux vaches. Elles se marient et adoptent un veau.
FÉODALISME Vous avez deux vaches. Le seigneur s'arroge une partie du lait.
POLITIQUEMENT CORRECT Vous êtes en rapport (le concept de "propriété" est symbole d'un passé phallocentrique, va-t-en-guerre et intolérant) avec deux bovins d'âge différent (mais néanmoins précieux pour la société) et de genre non spécifié.
RÉGIME MILITAIRE Vous avez deux vaches. Le gouvernement les prend toutes les deux et vous enrôle dans l'armée.
SURRÉALISME Vous avez deux girafes. Le gouvernement exige que vous preniez des leçons d'harmonica.
Une bande d’auteurs s’empare de la BD cul et réinvente le genre. Autobiographique, décalée, plus seulement masturbatoire : Rue89 espère vous donner envie.
La BD pour adultes a perdu une de ses vocations premières : la masturbation. Autobiographique ou décalée, elle fait travailler le fantasme et enterre une bonne fois pour toutes les soubrettes et les parties de cul en costume qui la ringardisaient. Les BD érotiques et porno ne se planquent plus au fond des librairies et exhibent désormais des univers graphiques et des scénarios élaborés.
Cette rentrée littéraire s’érotise gentiment sous les plumes et pinceaux de Chester Brown et de ses splendides « 23 prostituées » (Ed. Cornélius).
Préfacée par ce vieil obsédé de Robert Crumb, la BD raconte comment, après une rupture et trois ans d’abstinence, Chester Brown décide de ne plus faire l’amour qu’avec des prostituées. Ici, les corps nus servent l’autobiographie et les réflexions incessantes du héros sur chacune des 23 filles auprès desquelles il cherche du réconfort.
Au final, la BD décrit le métier sans lyrisme et devient un plaidoyer pour la libéralisation de la prostitution.
Extrait de « 23 prostituées » de Chester Brown (p 119) (Chester Brown/Cornelius)
Chester Brown n’est pas un auteur de BD érotique à proprement parler, mais il incarne bien une des évolutions autobiographiques du genre et un érotisme ultracérébral où s’illustrent aussi Loïc Néhou et Frédéric Poincelet dans « Essai de sentimentalisme » (Ego comme X).
Du cul « Kitsch et décalé »
Diamétralement opposé « avec des mises en page très visuelles et très provocantes », Joan Sfar sort un nouvel album, « Tokyo », dans lequel il « essaye de revenir aux choses les plus imbéciles et les plus puissantes qu’on a en bande dessinée, c’est-à-dire le sexe et la violence ».
La BD mêle photos et dessins. Sans avoir rien de pornographique, c’est sans doute l’œuvre la plus sexy de Sfar. Elle mélange histoires de fesses, scénario pompier et gaudrioles en tout genre, et campe des filles en mini-short, des flingues et des crocodiles sur fond de tournage de film porno.
JOANN SFAR ÉVOQUE SA DERNIER BANDE DESSINÉE « TOKYO » (DARGAUD)
Beaucoup plus chaude, la nouvelle collection « BD cul » des Requins Marteaux mise sur des signatures inattendues comme Aude Picault ou Bastien Vivès, très en vogue en ce moment.
Avec une pointe de nostalgie, les albums remettent au goût du jour les petits formats, ces bandes dessinées bon marché imprimées à partir des années 50.
« On trouve aujourd’hui de la BD érotique bien faite et excitante mais c’est difficile de se branler dessus. C’est de la BD qui n’est pas faite pour ça », observe Bastien Vivès, auteur du récent « Melons de la colère ».
C’est le « ton kitsch et décalé » de la collection qui a séduit ce dessinateur né en 1984. Passé l’exercice de style, « le challenge était de ne pas se rater. Il n’y a rien de pire que de produire une BD érotique chiante, pas excitante ».
Extrait des « Melons de la colère » de Bastien Vives (Requins Marteaux)
D’autant qu’« il y a de fortes chances pour que l’adepte de BD érotique et porno satisfasse déjà quelques fantasmes sur Internet ou en consommant des photos, des vidéos ».
Parmi les auteurs actuels, c’est Morgan Navarro (né en 1975) qui conjugue sans doute avec le plus de singularité excitation sexuelle, drôlerie et travail d’auteur.
Son « Teddy beat » pulvérise tous les codes d’un « genre tracé ». Ici, on a affaire à un univers graphique un peu surréaliste, avec des femmes à tête d’ampoule et des personnages animalisés.
Extrait de « Teddy Beat », de Morgan Navarro (Navarro/Requins Marteaux)
L’auteur a reçu le prix de l’audace des mains d’un Art Spiegelman conquis, au dernier festival d’Angoulême.
« On a beau parler d’érotisme, j’ai beaucoup joué avec les codes du porno, il y a des gros plans. Je tenais à faire un truc excitant, bandant.
Teddy beat, c’est pas le gros porc de service qu’on voit dans les films de cul. Mais c’est un bouquin pour lequel je ne me suis pas posé beaucoup de questions.
Le scénario, je me le suis fait dans ma tête depuis des annnées. Ce sont des scénarios de branlette. Pour le reste, j’ai joué pas mal avec le porno moderne pas trop crade, un peu gentil, avec des jolies filles. »
La BD érotique se féminise
Couverture de « Giovanna ! Si ! » (Cassotto/La Musardine)
Morgan Navarro revendique peu de références en matière de BD érotique, mais cite volontiers Giovanna Cassoto(née en 1962), à qui l’on doit « Giovanna ! Si ! » et « Pornostar ».
Avec Aurélia Aurita (« Fraise et chocolat »), Mélinda Gebbie mais aussiNine Antico ou Aude Picault, Giovanna Cassotto fait partie des auteures qui féminisent un genre qui compte encore une écrasante majorité d’hommes.
Selon Vincent Bernière, directeur de la collection Erotix, chez Delcourt et auteur d’une belle « Anthologie de la bande dessinée érotique » (à paraitre le 5 septembre, Beaux Arts éditions), les BD érotiques ou porno des dessinatrices sont souvent « plus cérébrales » ou « à vocation moins masturbatoire que celles des mecs ».
« La BD érotique d’aujourd’hui est un délire cérébral, tu te racontes des histoires et le désir monte. On pourrait croire que la BD érotique débande mais le dessin agit comme du Viagra... Alors non, bien sûr qu’elle bande encore. »
Extrait de « Comtesse », d’Aude Picault (Picault/ Requins Marteaux)
Le manga, dernier bastion de la BD masturbatoire
Finalement, le manga reste aujourd’hui le dernier bastion du porno trash, avec ses codifications et ses sous-genres : du hentai qui prolifère en version animée sur des sites porno comme Redtube ou Youporn au ecchi, plus gentil.
Une flopée de mangas hardcores, ouverts à toutes les pratiques sexuelles circurlent sur Internet.
Bastien Vivès estime qu’« aujourd’hui, du côté du manga, on trouve tout ce qu’on veut ».
« Et c’est hyperciblé, avec des scénarios hyperprécis Si on aime les corps amputés ou je ne sais quoi, on trouve. Moi j’étais à fond sur les gros seins, j’ai trouvé mon bonheur. »
« Il y a souvent la fascination des petites filles qui ne passe pas en France », ajoute Vincent Bernière.
« Au Japon, le dessin permet beaucoup de choses parce que le lecteur fait la différence. »
Assez envoûtante, la série « Step Up Love Story » propose une initiation sexuelle dans un style plutôt soft (mais interdit aux moins de 15 ans). Comme souvent, les corps sont dépourvus de poils pubiens, le dessin d’un sexe en érection se fait volontiers métaphorique (une banane épluchée, une floraison).
En tout, 19 millions d’exemplaires de la série ont déjà été écoulés au Japon et le volume 39 est sorti en France en juillet, aux éditions Pika.
Extrait de « Step up love story » de Katsu Aki (Katsu Aki/Pika)
Extrait de « Step up love story » de Katsu Aki (Katsu Aki/Pika)
En France, la frilosité des éditeurs endigue la majeure partie des productions érotiques et porno de manga.
« Au niveau de la censure, ce sont toujours les éditeurs les plus inquiets », souligne Vincent Bernière. Même si en France, « il y a une liberté totale dont les auteurs ne s’emparent pas tout à fait ».
Les pères du genre sont réédités
Couverture « Le déclic », intégralement rééditée (Manara/Drugstore)
Joann Sfar renvoie aux vieux albums de Métal Hurlant et à RanXerox, héros deTanino Liberatore. Idem pour Morgan Navarro, qui cite aussi Georges Pichard, et sa série « Paulette ».L’écrasante majorité des dessinateurs actuels s’inspirent des pères de la BD érotique.
Le fait que de nombreux auteurs des années 70 et 80 connaissent actuellement une seconde jeunesse n’y est sans doute pas étranger. Car la BD adulte – son marché notamment – résiste aussi grâce à un précieux travail de réédition.
Sur leur label Drugstore, les éditions Glénat rééditent un des maîtres de la BD érotique des années 80, Milo Manara (« Le Déclic », « Les Aventures de Guiseppe Bergman »).
Depuis 2009, chez Delcourt, « la collection Erotix réédite des classiques qu’on ne trouvait plus », insiste son directeur Vincent Bernière : des BD qui ont marqué l’histoire du genre, comme celles de Guido Crépax (« Emmanuelle », « Justine » et « Histoire d’O ») ou Magnus (« Les 110 pilules »).
Extrait de « 110 pilules » (Magnus/Delcourt)
Dans un style ouvertement pornographique, on redécouvre aussi un ovni comme« Filles perdues », signé par l’auteur de « Watchmen », Alan Moore et son épouse Melinda Gebbie. Ce trésor de perversion est – après moult déboires d’édition – traduit seulement depuis 2008.
Extrait de « Filles perdues » d’A. Moore et M. Gebbie (p. 44) (Moore-Gebbie/Delcourt)
Extrait de « Filles perdues » d’A. Moore et M. Gebbie (p. 119) (Moore-Gebbie/Delcourt)
En marge de ces rééditions, signalons aussi le travail du label Dynamite, à la Musardine, qui publie des auteurs comme Bruce Morgan ou Ardem ou encore celui des éditions Tabou qui continuent d’élargir leur catalogue.
Internet, découvertes et archives
De manière plus informelle, le Web est aussi devenu une mine d’or en matière de BD adulte.
L’excellente plateforme Grandpapier publie des récits en ligne et des BD sous différents formats numériques. De nombreux auteurs passant sous le radar des éditeurs y présentent leurs créations et chez certains d’entre eux se montrent plutôt inspirés en matière d’érotisme, comme Grisfx ou Big Ben.
Outre les tonnes de manga qui circulent, c’est aussi sur Internet que les nostalgiques célèbrent un des âges d’or de la BD érotique avec les Tijuana Bibles des années 30 .
On les appelle aussi « Dirty Comics » ou « Eight pagers », en raison du format des fascicules bon marché, qui circulaient sous le manteau.
Les sites d’amateurs comme Tijuana-Bible ou les blogs de collectionneurssont très riches et archivent cette iconographie vintage géniale, souvent anonyme et satirique, qui détourne notamment les icônes populaires de l’entre-deux-guerres.
Entre créations, rééditions et transmission sur le web, la bande dessinée adulte a donc non seulement de beaux restes, mais aussi de beaux jours devant elle.
Le mangaka Yoshihiro Tatsumi raconte dans une fresque autobiographique la construction du manga moderne et les évolutions culturelles du Japon d’après-guerre
Dans les librairies de prêt des villes japonaises d’après guerre, les mangas sont bien minces. Pourtant, malgré la pénurie généralisée, les magazines publiant ces petites bandes dessinées de quatre cases fleurissent. Pour cinq yens les trois tomes -à lire sur place- nombreuses sont les têtes brunes à se plonger en silence dans la lecture, à même le sol de leur bouquiniste favori. Yoshihiro Tatsumi est de ceux-là. Ces petits ouvrages de papier recyclé tombent dans les mains de ce garçon d’Osaka et déclenchent une passion qui ne le quittera plus. Du haut de ses 10 ans, il exerce sa plume sans relâche, espérant voir son travail publié un jour.
C’est le début d’une carrière de mangaka, retracée dans une somme autobiographique en deux tomes, aujourd’hui publiée en France : Une vie dans les marges raconte la naissance du manga moderne ; c’est aussi, en creux, l’incroyable épopée d’un pays en ruine devenu en un demi-siècle la deuxième puissance mondiale et un foyer culturel majeur.
NB : la lecture se fait de droite à gauche.
Jeune auteur, Yoshihiro Tatsumi aspire déjà à dépasser les marges classiques du manga traditionnel : caractérisé par un format court, un registre comique, un dessin exagéré et résumé aux traits principaux, ce manga se destine surtout aux enfants. Tandis que la société nippone s’ouvre à la culture occidentale, il parcourt les bibliothèques, s’imprègne des romans de Jules Verne, des pièces de Shakespeare, des aventures sombres d’Arsène Lupin et des récits du genre Hard Boiled, un style américain de polar particulièrement sombre et cru. Le cinéma, nouveau loisir des Japonais dans les années 50, alimente lui aussi son imaginaire ; westerns américains etfilms d’action l’impressionnent et l’inspirent.
Tatsumi expérimente de nouvelles formes et des thèmes jusque là jamais scénarisés dans un manga- monstre envahissant la ville, à l’image de Godzilla ; meurtres et enquêtes ; catastrophes sociales…
« Faire un manga qui ne serait pas un manga », devient son objectif, bientôt partagé par le petit groupe d’auteurs dans lequel il s’insère. Ses acolytes s’appellent Matsumoto, Isojima, Saito… aujourd’hui des grands noms de l’histoire du manga. Tous publient au sein d’Hinomaru Bunko, maison d’édition basée à Osaka et noyau expérimental très prometteur. Ensemble, ils fondent la revue policière Kage, dont Tatsumi sera un temps rédacteur en chef. Malgré les dissensions et les désaccords qui marquent leur cercle, les jeunes mangakas cherchent une nouvelle appellation à leur genre. Tatsumi en est l’inventeur : le gekiga – littéralement, « images dramatiques »- désigne un manga réaliste, détaillant la psychologie des personnages, proposant un dessin travaillé, et un contenu axé sur des thématiques sombres et destinées aux adultes.
Les 800 pages d’Une vie dans les marges révèlent un milieu éditorial et artistique en pleine ébullition. De fréquents apartés historiques éclairent les mutations progressives de la société japonaise : premières victoires sportives, émergence de groupes de musiques, feuilletons radiophoniques à la mode, dernières innovations technologiques, tissent une trame de fond sur laquelle le lectorat comme le milieu des mangakas évoluent. Au fil de ces transformations, le gekiga a été critiqué par certains dessinateurs de mangas. Le genre a même été taxé d’incitation au crime au Japon. Yoshihiro Tatsumi, lui, aura passé sa vie à le défendre.
Il sillonnait les Etats-Unis en stop pour écrire un livre intituléKindness of America [La bonté de l’Amérique]. Dans le Montana, un automobiliste lui a tiré dessus à bout portant. Ray Dolin, hospitalisé, a eu droit à une belle vague de sympathie – jusqu’à son arrestation. Le photographe s’était en fait tiré dessus dans“un acte désespéré d’autopromotion”,rapporte The Register. Le suspect, initialement écroué, a été relâché.