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GéoPolitik - Page 28

  • L’Union Européenne c’est la guerre !

     

    Le Prix Nobel de la Paix a été attribué à l'Union européenne, au moment même où, de l'Afghanistan à la Libye, et de l'Irak à la Syrie, l'Union européenne apparaît désormais clairement comme le simple paravent politique d'une alliance militaire euro-atlantiste voulant imposer la loi du plus fort à la planète entière.

    Cette attribution n'est donc pas seulement choquante du point de vue politique : tout le monde a compris que son objet est de tenter - bien inutilement d'ailleurs - de redonner un peu de prestige à une construction européenne dont les conséquences apparaissent désormais de façon criante comme désastreuses dans tous les domaines sans exception : économique, social, financier, monétaire, politique, social, industriel, scientifique, commercial, culturel, diplomatique et militaire. 

    Une décision orwellienne 

    Cette attribution est également choquante du point de vue de la morale et de l'éthique, En procédant à une inversion totale des valeurs qu'elle sous-tend, l'attribution du Prix Nobel de la Paix à l'UE/OTAN revêt un caractère "orwellien", en rappelant cet infernal univers décrit dans le roman 1984 : "De son poste d’observation, Winston pouvait encore déchiffrer sur la façade l’inscription artistique des trois slogans du Parti :

    « LA GUERRE C’EST LA PAIX - LA LIBERTÉ C’EST L’ESCLAVAGE - L’IGNORANCE C’EST LA FORCE »

    Du reste, le caractère orwellien de cette décision se retrouve également dans le fait - insuffisamment souligné - que le Prix Nobel de la Paix a été officiellement attribué à l'Union européenne, non seulement pour avoir prétendument fait œuvre de paix mais aussi « pour avoir contribué pendant plus de six décennies à promouvoir la démocratie et les droits de l'homme en Europe ». 

    Passons outre le caractère ubuesque qu'il y a à attribuer un prix pour de prétendus mérites s'étalant sur « plus de six décennies » à l'Union européenne qui n'existe que depuis 20 ans. 

    C'est en effet le traité de Maastricht de 1992 qui a créé l'Union européenne, avec sa monnaie, sa politique étrangère et de sécurité commune, son caractère fédéral, etc., et qui est à l'origine de la Bérézina tous azimuts que je rappelais précédemment. 

    Mais ne passons pas outre au fait qu'en matière de démocratie et de droits de l'homme :

    - l'Union européenne se développe selon le principe du « despotisme éclairé », de l'aveu même de certains de ses plus éminents responsables (http://rhone.u-p-r.fr/articles-thematiques/articles-qui-a-ose-le-dire/qua-ose-dire-tommaso-padoa-schioppa)

    - l'Union européenne considère comme nuls et non avenus tous les référendums populaires qui ne se plient pas à sa volonté (comme ceux du 29 mai 2005 en France, du 1er juin 2005 aux Pays Bas, du 12 juin 2008 en Irlande, etc),

    - l'Union européenne viole ouvertement ses propres traités (comme l'article 125 du TFUE qui interdit le renflouement financier d'un Etat par un autre,

    - l'Union européenne accepte les commémorations officielles d'anciens Waffen-SS dans les pays baltes et fait même front commun avec eux sur cette question à l'ONU (cf. vote à l'Assemblée générale des Nations Unies du 22 décembre 2010 : http://fr.rian.ru/world/20101222/188193064.html),

    - l'Union européenne impose d'authentiques "dictateurs" pour diriger les États récalcitrants, c'est-à-dire des dirigeants cooptés par la Commission européenne et par Goldman Sachs, mais qui ne se sont jamais soumis au suffrage universel (comme MM. Papademos en Grèce et Mario Monti en Italie),

    - l'Union européenne vide de sens ce qui restait des démocraties, notamment avec le TSCG qui retire aux parlements leurs prérogatives essentielles en matière budgétaire,

    - etc.

    Mais il faut aller au-delà de ce cynisme révoltant. Il faut examiner de près cette affirmation, véhiculée par l'attribution de ce Prix, selon laquelle la construction européenne aurait installé la paix sur le continent européen. Cette affirmation doit être étudiée avec beaucoup de précision car il s’agit de l’un des arguments les plus efficaces de la propagande européiste.

    Non, la paix en Europe ne doit rien à l'Union européenne

    Tirant parti de ce qu’il n’y a pas eu de conflit armé, en effet, entre la France et l’Allemagne depuis 1945, la propagande européiste nous assure que cette situation heureuse découle indubitablement de la construction européenne et que celle-ci ne saurait donc être remise en question, sauf par de dangereux va-t-en guerre.

    Pour beaucoup de Français, cet argument selon lequel « l’Europe, c’est la Paix » est d’autant plus intimidant qu’il semble incontestable. Il joue même un rôle décisif pour les Français qui ont personnellement des souvenirs d’enfance de la Seconde Guerre mondiale. Comme l’ont révélé les sondages post-électoraux effectués par tranche d’âge après le référendum de 2005, l’argument de la paix explique principalement pourquoi ce sont les électeurs de plus de 60 ans – et davantage encore ceux âgés de plus de 70 ans – qui ont été les seuls à voter majoritairement en faveur de la Constitution européenne.

    Pourtant, cet argument selon lequel « l’Europe, c’est la Paix » est à la fois faux et très dangereux. Et l’UPR tient non seulement à ne pas le passer sous silence mais elle tient par-dessus tout à en expliquer la fausseté. Car, comme bien souvent dans l’histoire des hommes, une construction politique prétendument porteuse de paix est en train de nous conduire à la guerre.

    Examinons pourquoi.

    La construction européenne n’a été pour rien dans le maintien de la paix en Europe depuis 1945

    Contrairement à ce qu’assène la propagande, la construction européenne n’a été pour rien dans le maintien de la paix sur le continent européen depuis 1945 (plus exactement dans sa partie occidentale, car le continent a connu plusieurs conflits très meurtriers dans l’ancienne Yougoslavie).

    Qu’est-ce qui permet de l’affirmer ?

    Tout d’abord la simple chronologie des faits.

    En effet, si la fameuse Déclaration Schuman date du 9 mai 1950, le Traité de Rome n’a été signé quant à lui que le 25 mars 1957 et les institutions communautaires ne se sont mises en place que très progressivement ensuite. Ce simple rappel des dates a une conséquence logique immédiate : si la paix a prévalu entre 1945 et, disons, le début des années 1960, il est tout simplement impossible d’en attribuer le bénéfice à quelque chose qui n’existait pas.

    Ainsi, ce n’est pas grâce à la CECA balbutiante ou au Traité de Rome, puisqu’il n’existait pas, que le blocus de Berlin de 1953 ou que l’insurrection hongroise de 1956 n’ont pas dégénéré en conflit mondial. Si la France et l’Allemagne ne sont pas entrées en guerre l’une contre l’autre pendant les années 50, c’est parce que ce n’était tout simplement pas le sujet du moment, loin s’en faut. La guerre qui menaçait d’ensanglanter l’Europe ne risquait pas d’opposer les deux rives du Rhin mais le camp occidental sous influence américaine et le camp socialiste sous influence soviétique.

    Or, ce qui a préservé la paix porte un nom : l’équilibre de la terreur. C’est-à-dire la perspective d’une « destruction mutuelle assurée » – c’était le nom même du concept stratégique (« MAD » pour « Mutual Assured Destruction » en anglais) entre les troupes de l’OTAN et celles du Pacte de Varsovie -, à l’issue d’une apocalypse nucléaire qui aurait anéanti le continent et sans doute même la planète entière.

    Ainsi donc, et l’on se sent presque gêné de devoir le rappeler tant la propagande européiste a occulté la réalité des faits, si la paix a prévalu entre 1945 et la chute du Mur de Berlin en 1991, c’est parce que l’Europe était, de part et d’autre du rideau de fer, armée jusqu’aux dents. C’est une triste réalité mais elle est indéniable : ce sont les bombes thermonucléaires, les sous-marins lanceurs d’engins, les forces aériennes stratégiques et les missiles balistiques ou de croisière, qui ont assuré la paix en Europe. Ce ne sont pas les montagnes de paperasses des technocrates de la Commission de Bruxelles visant à harmoniser l’éclairage des voitures ou le pourcentage de matières grasses dans le beurre de cacao…

    D’accord. Mais maintenant ? Eh bien maintenant, il faut regarder le monde tel qu’il est en 2012 et non pas le monde tel qu’il était il y a cinquante ou cent ans.


    - Exercice "FIESOLE 2009" de l'EUROFOR en Italie. Des militaires de 5 pays membres de l'UE, réunis dans l'EUROFOR, s'entraînent à d'éventuelles « opérations de stabilisation » de l'Alliance Atlantique : il s'agit en fait d'opération de déstabilisation ou de guerres d'agressions prédatrices -

    Les trois évolutions majeures de l’Occident depuis 1945

    Trois évolutions structurelles extrêmement puissantes se sont imposées en Europe occidentale depuis la fin du second conflit mondial.


    1. – Première évolution majeure : la fin des guerres classiques entre pays développés

    La première de ces évolutions concerne la fin des guerres classiques entre pays développés.

    L’histoire européenne a été marquée, depuis la Renaissance, et surtout depuis la Guerre de Trente Ans et le Traité de Westphalie de 1648, jusqu’en 1945, par la guerre classique, c’est-à-dire des conflits opposant les armées d’État à État (armées de mercenaires d’abord, régulières ensuite).

    Or ce type de conflits classiques tend désormais à disparaître, sinon de toute la surface de la planète, du moins de tous les pays très développés.

    Pourquoi ? Pas du tout sous l’effet des institutions communautaires. D’ailleurs, les Français envisagent-ils davantage de faire la guerre à la Norvège qu’à la Finlande parce que la première n’est pas dans l’Union alors que la seconde l’est ? Évidemment non.

    Autre exemple : un coup de chasse-mouche du dey d’Alger contre l’envoyé de Charles X avait été un motif jugé suffisant pour que la France intervienne militairement en Algérie en 1830. Mais, un siècle et demi après, le gouvernement français n’a jamais même simplement envisagé d’envoyer des soldats français en Algérie pour empêcher qu’un nombre significatif de nos compatriotes s’y fassent assassiner pendant les années 1980 et 1990. L’Algérie n’étant pas dans l’Union européenne, ce refus français d’entrer en guerre, si exactement contraire à ce que fut l’attitude française en 1830, tient donc à des causes qui n’ont rien à voir avec la construction européenne.

    Quelles sont ces causes ?

    Si la guerre classique d’État à État tend à s’éteindre dans l’ensemble des pays développés, c’est essentiellement sous le double effet :

    – d’une part d’un profond changement des mœurs, découlant de la hausse des niveaux de vie et de la généralisation de l’éducation,

    – d’autre part de la généralisation des moyens de communication visuels et instantanés : la télévision, puissamment relayée désormais par Internet.

    Les États-Unis ont perdu la Guerre du Vietnam en 1975, d’abord et avant tout parce que le peuple américain ne supportait plus de voir les appelés du contingent mourir en direct sur le petit écran jour après jour, et que la conscience universelle n’aurait pas toléré que Washington usât de l’arme nucléaire dans ce cas.

    C’est l’instantanéité et l’omniprésence de l’information qui rend la guerre classique de plus en plus inacceptable aux yeux des opinions publiques des pays développés, et nullement les institutions bureaucratiques de Bruxelles.

    Cet état de fait entraîne deux conséquences majeures :

    a) l’apparition de guerres nouvelles et d’un type inconnu entre les pays développés

    La première conséquence, c’est que les États développés ne peuvent plus réellement se faire de guerre classique entre eux. Cela ne signifie hélas pas qu’ils ne se font plus la guerre du tout ! Cela signifie seulement que les guerres qu’ils se livrent sont d’une toute autre nature que les guerres classiques.

    Désormais, les guerres entre pays développés sont beaucoup plus sournoises. Elles se font de façon invisible pour l’homme de la rue : il n’y a plus de déclarations de guerre, les armements classiques n’apparaissent plus, les destructions matérielles et humaines sont devenues très faibles.

    Les guerres du XXIe siècle usent d’autres moyens, beaucoup plus perfides et sophistiqués :

    - leurs armes sont les médias, les campagnes de propagande, les opérations de désinformation, les manipulations psychologiques, les actes terroristes à la paternité douteuse ;

    - leurs cibles sont les cerveaux de chaque individu, leur mise en conditionnement pour accepter des évolutions et des prises de contrôle souvent bien plus totales que ce à quoi parvenaient les guerres classiques d’autrefois.

    C’est en pensant à ce nouveau type de « guerre inconnue », de guerre du XXIe siècle, que François Mitterranda livré, dans le testament politique qu’il a confié au journaliste George Marc Benamou quelques semaines avant sa mort, ces terribles phrases que j’évoque dans certaines de mes conférences :
     

    « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort…apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde… C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort ! »

    (Source : Le dernier Mitterrand de Georges-Marc Benamou – Date de publication : 27/1/1997 – Editeur : Plon – Omnibus).


    b) – la relégation des guerres classiques dans des zones périphériques et hors du champ des médias

    La seconde conséquence, c’est que lorsque les pays très développés ont encore recours à des interventions militaires, ils ne le font désormais que dans des zones périphériques du monde, éloignées et difficiles d’accès pour les médias, et sous des contraintes très fortes : en n’utilisant plus de conscrits mais une armée de métier, en ayant pour objectif le « zéro mort » pour leurs propres soldats, donc en privilégiant les bombardements aériens aux opérations terrestres, en visant à ce que le conflit soit le plus bref possible, et enfin en verrouillant le plus possible la couverture de presse.

    C’est ce type de guerre qui se déroule dans plusieurs régions du monde, et notamment en Afghanistan, en Irak, ou en Libye, où les armées des pays membres de l’Union européenne ont été ou sont d’ailleurs très largement engagées, sous couvert d’opérations de l’OTAN.



    2. – Deuxième évolution majeure : le déclin du taux de natalité dans les pays d’Europe

    La deuxième évolution structurelle concerne le déclin du taux de natalité dans les pays d’Europe, qui entraîne depuis des années un vieillissement accéléré des populations.

    Cette évolution est tout spécialement spectaculaire en Allemagne puisque l’un des scénarios démographiques probables envisage que l’Allemagne perde 13,7 millions d’habitants d’ici à 2050, et cela malgré l’immigration annuelle massive de 100 000 personnes. En 2050, les personnes de plus de 60 ans représenteraient plus de 40 % de la population allemande et seraient presque trois fois plus nombreuses que les moins de 20 ans. (source : article « Démographie de l’Allemagne » dans Wikipédia).

    Ces données démographiques sont capitales car tous les historiens savent que les guerres naissent très généralement entre des zones pauvres enregistrant une forte croissance de leur population et des zones riches de faible pression démographique. De ce point de vue, quel historien ou spécialiste des conflits peut sérieusement croire que la guerre est plausible entre les pays de l’ouest européen, alors que ceux-ci sont menacés de dénatalité et que les personnes âgées y sont d’année en année plus nombreuses ?

    3. – Troisième évolution majeure : la démographie des pays du sud de la Méditerranée (Maghreb et Afrique)

    Enfin, la troisième évolution structurelle concerne justement la démographie des pays du sud de la Méditerranée (Maghreb et Afrique), ainsi que, de façon plus éloignée géographiquement, celle du sous-continent indien.

    Pour les raisons que l’on vient de rappeler, tout spécialiste sérieux ne peut pas ignorer que la disparité des situations démographiques et économiques entre les deux rives de la Méditerranée constitue le principal risque de guerre pour l’Europe dans les décennies qui viennent.

    Or, et c’est là la tragique ruse de l’Histoire, le principe même de la construction européenne consiste précisément à repousser les pays du Maghreb et d’Afrique à l’extérieur du périmètre européen (la candidature du Maroc à l’entrée dans l’Union européenne ayant d’ailleurs été officiellement rejetée).

    Les européistes peuvent évidemment rétorquer que les pays du Maghreb ou d’Afrique n’ont pas leur place dans une « construction européenne ».

    Mais cette réponse fait comme si la définition purement conventionnelle de ce que sont des continents devait primer sur une réflexion sage sur ce qu’il convient de faire pour préserver la paix des futures générations des deux côtés de la Méditerranée.

    CONCLUSION : Par son principe même, l'Union européenne nous conduit tout droit à la théorie du "Choc des Civilisations"

    En réalité, ce raisonnement cynique et dur des européistes prouve en quoi l’Europe, loin de nous assurer la paix, est au contraire en train de nous amener la guerre. 

    Si les européistes croyaient sincèrement que ce sont les dizaines de milliers de pages de directives d’harmonisation émanant de la Commission de Bruxelles qui ont empêché une nouvelle guerre en Europe depuis un demi-siècle, alors ils devraient logiquement proposer d’intégrer au plus vite les pays du sud dans cette construction politique censée garantir la paix.

    En rejetant au contraire ces pays, ils font la preuve de leur terrible inconséquence et ils révèlent à leur corps défendant que la construction européenne n’est bien qu’une opération conçue depuis des années à Washington pour faire de l’Europe un glacis géostratégique américain. Une opération qui présente toutes les allures d'un apartheid au niveau planétaire, distinguant les pays en deux catégories : les serviettes euro-atlantistes d'un côté, et les torchons de l'autre côté.

    Cet asservissement politique nous conduit donc tout droit au Choc des Civilisations, théorisé précisément par Washington.

    En accordant le Prix Nobel de la Paix à l'Union européenne, qui n'est que la face civile d'une médaille dont la face militaire s'appelle OTAN, M. Jagland et ses commanditaires viennent d'accorder le Prix Nobel de la Paix à la pensée et à la stratégie les plus inquiétantes et les plus dangereuses pour la paix du monde.

    François ASSELINEAU

  • Victoire de Chavez !

     

    Hu ! Ha ! Chavez no se va !

    L’empire fait la gueule ce matin.

    Quoi ? Il ne suffit plus de mentir ?

    Chavez, la mine resplendissante, rien de tel qu’un petit cancer pour vous remettre sur pied, a remporté pour la troisième fois les élections Vénézuéliennes. Au pouvoir depuis 14 ans, il va remettre ça pour encore six ans. Les résultats sont clairs.

     Une participation de 80%, mazette ! 54,42 % des voix devant Henrique Capriles 44,97%.( Sur 90% des bulletins)

    Quelle merveilleuse nouvelle pour cette Amérique du Sud qui échappe encore aux griffes de l’Amérique du nord, l’Amérique des Morts, celle qui sacrifie son peuple aux folies assassines d’une classe qui prospère dans le pétrole, les armes, les banques, vols de vautours sur la planète entière.

    Il paraît que Chavez est un « dictateur » . Vraiment pas « fut-fut » pour un dictateur ! 54, 42 % des votants ! En Afrique ils font du 90% sans problème !

    Ah ! Les ennemis de Chavez !

    Il faudrait que notre Hollandalo lui demande comment il fait pour avoir régulièrement entre 61% et 69% d’opinions favorables !

    Le succès de Chavez, une révolution en construction, c’est son pays décrété « territoire libre d’analphabétisme » par l’Unesco en 2005, c’est près de 60 000 nouveaux établissements, 55 000 enseignants incorporés cette année, 75 000 bibliothèques, un accès gratuit à la santé avec la coopération de Cuba, la création de dispensaires et de médecins dans les banlieues et le secteur rural, la production nationale de médicaments génériques gratuits, 178 000 Vénézuéliens pauvres récupérant la vue grâce à la mission « Miracle », le traitement du Sida gratuit, 4 millions de personnes engagées dans le sport, la reconnaissance des peuples indigènes, la distribution de terres aux paysans, 3 millions d’hectares distribués, des pensions de vieillesse à plus de 20 000 agriculteurs et pêcheurs qui ont atteint l’âge de la retraite sans avoir cotisé, la nationalisation des secteurs de l’économie qui, adossée à la hausse des prix du pétrole, ont généré d’importants revenus dont bénéficie la majorité de la population.

    Une véritable révolution sociale avec un bilan spectaculaire qui se consolide tous les ans.

    Telle est la différence entre le socialisme et le libéralisme. Eternelle lutte des classes. D’un côté on aide le peuple, de l’autre on lui dit : « Démerde-toi et si tu n’y arrives pas, c’est que tu es un looser. Crève. Et tais-toi. » La loi des vainqueurs.

    Aujourd’hui la loi des vainqueurs au Vénézuela, c’est la loi des pauvres.

    Que c’est bon ! Comme on est heureux pour eux !

    Et aucune CIA , aucun article bidonné, aucune propagande du « Monde » qui, ce matin, glisse un petit article « Chavez ira-t-il au bout de son mandat », n’y peut rien. Le peuple a parlé !

    Quelle merveille victoire aussi pour cette Amérique du Sud qui écharpée par des coups d’Etat , des interventions armées et secrètes, un désordre agité par les cartels de la drogue, une corruption endémique, une violence qui paraît ne jamais vouloir cesser, crée les moyens de son union et de sa victoire.

    Comme nous sommes gris et frileux à côté d’eux ! Comme brille le Mercosur , cinquième puissance mondiale des Caraïbes à la Patagonie ! Comme croît et embellit, échappé au laboratoire de l’expérimentation du néo-libéralisme avec son putassier FMI, tellement bien décrit par John Perkins dans ses « Mémoires d’un assassin économique », une Amérique Latine qui devient le laboratoire de la contestation.

     

    C’est sans doute pour cela que le Front de Gauche avait organisé hier soir une soirée électorale. Les amis de l’Usine, qui est le QG du parti, avaient invité la gauche libero et avaient préparé une super ambiance de fête, guitares, chansons, tortillas, mojitos et autres délices locaux.

    Pour Mélenchon qui prenait la parole après Corbières et Delapierre, cette élection revêtait une importance immense. Il rappela la venue au pouvoir de Chavez. En ces temps-là, un libéralisme pur et dur régnait sur le pays, le peuple était assommé, comme nous le sommes un peu nous-mêmes, mais un jour, le pouvoir augmenta le prix des billets de bus. Et tout partit de là. Une révolte du peuple, l’envoi de l’armée. 3000 morts. Et Chavez élu.

    Or ce qui est arrivé là-bas, arrivera inéluctablement ici .

    Avec le TSCG nous sommes engagés dans une voie « austéritaire » qui un jour, sur une augmentation qui sera jugée insupportable, conduira à des révoltes dont la violence est inévitable. Les libéraux veulent pousser le peuple à la lutte pour le mater, pour l’effrayer. Mais dans ce genre de combat ,on ne sait jamais ce qu’il advient. Au Vénézuela, la victoire du peuple est née de cette folie.

    C’était un plaisir, hier soir, d’entendre Mélenchon jouer au professeur d’histoire, parler, tout simplement de ses émotions d’homme quand il voit cette foule de pauvres gens sauvés de l’indignité. « Oui, je pleure, je le dis ». Au dix-huitième siècle, qui ne sortait pas du théâtre en larmes était un moins que rien. A présent un homme ne pleure pas. Est-ce pour cela qu’il est moins heureux ?

    Il parlait aussi des « socialistes », ses ex-copains qu’il a tant connus et qui ne connaissent strictement rien à l’Amérique du Sud. De Hollande, si grand politique, allant soutenir l’ennemi de Lula, de Moscovici lui aussi égaré dans des préférences stupides.

    Je suis très amusée quand j’entends dire que Mélenchon est en fait « plus lié qu’on ne le croit au PS. » Il a vécu dans leur groupe assez longtemps pour les connaître et, ne pouvant les réformer, les a quittés en devenant ce qu’on appelle un homme d’honneur.

    Mais un homme d’honneur qui prend fait et cause pour le peuple et contre le sacro-saint libéralisme, il faut le cisailler, l’attaquer de toutes les façons. Comme le fait cette presse propagandiste qui bourre le mou de lecteurs ignorants.

     

    Hier, un des grands sujets était l’arrestation de cet islamiste (pardon « salafiste » est le mot à la mode !) , ce salafiste , donc, qui a lancé une grenade dans une épicerie juive. En plein vote du TSCG. Comme l’affaire Merah en plein vote des présidentielles. Comme l’assassinat de l’ambassadeur américain à Benghazi, en pleine élection américaine. Vous pensez bien que je ne vais pas dire que c’est voulu ! Dieu m’en garde ! Mais quels hasards qui tombent bien pour dire : « Votez pour ceux qui vous défendent contre les méchants ! Ayez peur, braves gens, mais nous sommes là ! »

    Pendant ce temps le Nouvel Obs produit un superbe portrait titré : « Valls vice-président de la république. »

    Arrêtez de prendre vos désirs pour des réalités les gars…

     La France est encore bien endormie, mais cette histoire de TSCG, ces collectivités territoriales qui viennent, enfin, de découvrir, atterrées, ce que sera pour eux ce nouveau temps, voilà qui, peut-être va nuire à vos projets. 

    Quand allez-vous augmenter le prix des billets de tram ?

     

    Mais, ce matin, soyons à la joie de tout un peuple.

    Hu ! Ha ! Chavez no se va !!!!!

    Chavez, président de la république du Venezuela !

  • L’Union Européenne, prix Nobel de la paix !

    parAriane Walter

     

    Ahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahah !!!!

    Je n’en peux plus ! Je m’étouffe !

    Prix Nobel !!! Quel prix Nobel ? Chantal Nobel ? Des sagas TF1 ?

    Non, là c’est trop ! Prix Nobel de la Paix ! Ils perdent la tête !

    Mais ils veulent en venir où ? Quel est le message subliminal : « On vous fait crever et on se fout de vous ! » ?

    L’Europe va de manif en manif dont nous ne connaissons pas le quart de la moitié. Des hommes gazés, matraqués, ensanglantés voilà ce que deviennent les citoyens européens courageux qui demandent simplement à ce que la démocratie soit respectée.

    Le nom le plus haï en Europe est Europe.

    Une belle idée transformée en champ de misère.

    Et c’est cette mère maquerelle, cette Europe de la Finance et des mafias, qui reçoit le prix Nobel de la paix !

    Il faut dire qu’après Obama, prix Nobel de la paix l’an dernier et l’Europe, prix Nobel cette année, il reste pour l’an prochain Netanyahou de retour de la guerre d’Iran.

    Ah ! C’est de l’ironie ! Il faut le dire.

    Ces pauvres Nobels ! On les a payés combien ? Des toits à refaire ?

    Avant c’était une gloire « prix Nobel ». Maintenant, la honte !

    Tout ceci est tellement gros que cela ne manque pas quand même de poser des questions.

    Est-ce une manière de dire aux gens qui réfléchissent dans ces pays :

    -Ecoutez le populo, vous pouvez faire ce que vous voulez, vous êtes cuits et recuits. On vous tient et on vous fait sauter en barbecue ! On se fout complètement de vous ! Et ce n’est que le début ! Ce que vous pensez, ce que vous faites, on s’en fiche royalement. Les princes, c’est nous qui les désignons. Et ils font ce que nous leur disons de faire. Et vous, ou vous allez travailler pour nous pour deux francs six sous ou vous allez aller crever de faim où vous voudrez. Car il n’y a pour vous que ces deux solutions. C’est comme ça. C’est décidé. Pas content ? Ben , essayez de nous faire partir. Avec vos manifs pacifiques ! Pauvres ploucs ! Vous êtes noyautés de tous les côtés ! Oui, on était sûr que ça allait vous faire marronner un max cette nomination de l’UE au prix Nobel de la paix. Mais c’est une manière de vous dire ce que vous êtes et ce que vous valez. C’est une jouissance de se foutre de vous. On vous mène une guerre silencieuse et sympa qui ne nous coûte pas cher et qui nous rapporte un max. On vit sur votre dos. On va vous piquer vos salaires, vos impôts et aussi vos domaines, votre patrie. Il y a longtemps que ça a commencé. Vous vous réveillez un peu tard. Un peu trop grassouillets. Un peu trop gavés. Le maniement des armes vous ne connaissez pas trop. Voilà pourquoi vous nous faites très peur. Oh ! Oui !!! Allez soyez beaux joueurs ! Mettez vous à genoux et adirez vos nouveaux maîtres ! Petite Europe ! L’Amérique, autrefois est tombée devant quelques centaines de conquistadors et aujourd’hui vous tombez devant quelques mots , quelques lois. Rien de plus. Quelques cars de police pour vous faire peur ! Bouh !!! et pour nous la gloire et la domination totale ! Et ça ne fait que commencer ! Soyez en sûrs ! Vive l’Europe prix Nobel de la paix ! Puisque tout ce qui est prix s’achète ! »

    Face à cette réalité, nous sommes désarçonnés.

    N’en ayons pas honte.

    Nous ne sommes pas des guerriers.

    Et se battre où ?

    Contre qui ?

    Nous avons à nous unir. Réfléchir. Apprendre. 

    Nous sommes comme ces paysans qui se font racketter et qui mettent du temps avant de s’organiser.

    Il faut d’abord que cette idée entre dans nos têtes. Nous sommes en guerre. Nous sommes occupés. Ceux qui nous dirigent collaborent avec la finance européenne et mondiale et ne feront rien pour nous, sinon nous vendre ce qui est déjà fait depuis le 9 octobre 2012. 

     

    Le Portugal offre un beau cadeau à l’Europe pour la féliciter de ce prix Nobel : une grève générale le14 novembre. Quels autres pays d’Europe suivront ? L'espagne est partante.

    Mais peu importe. Si ce n’est pas à ce moment-là, cela viendra. Inéluctablement.

    Attention au premier mort, messieurs de la police et du Nobel.

    Le mépris, la colère, l’écœurement, la haine, la fureur voilà les sentiments que vous nous inspirez.

    Vous êtes la déchéance d’une espèce humaine vouée à la solidarité, au progrès, à l’amour du prochain.

     

    L’Europe des marchés et de Goldman Sachs, prix Nobel de la paix !!

    Ahahahahahahahahahahahahahahahaaaaa !!!!

    Mafia !

     
     
  • Hugo Chavez est réélu

    Au Venezuela, Hugo Chavez est réélu, mais pourra-t-il aller jusqu’au bout de son mandat ?

    Le président Hugo Chavez a été réélu, dimanche 7 octobre, avec 54,42 % des suffrages, soit 7,4 millions de voix. Le candidat de l’opposition, Henrique Capriles Radonski, a immédiatement reconnu sa défaite et félicité le chef de l’Etat.

    Pendant la campagne, M. Chavez avait mis la barre très haut : il visait 10 millions de voix, un objectif plausible étant donné l’augmentation du corps électoral et la hausse continue de son score depuis son premier scrutin : 56 % en 1998, 59,5 % en 2000, 62,84 % en 2006.

    Avec 7,4 millions de voix, il recueille pratiquement le même nombre de suffrages qu’en 2006 (7,3 millions), mais obtient le plus bas pourcentage de sa carrière.

    En revanche, M. Capriles Radonski, avec 6,1 millions de voix (44,97 %), progresse de 2 millions de voix par rapport à son prédécesseur, Manuel Rosales, en 2006 (4,2 millions, soit 36,90 %).

    L’érosion du « chavisme » avait été constatée lors de précédents scrutins, le référendum constitutionnel de 2007 et les élections régionales de 2008, remportés par l’opposition, qui avait aussi obtenu un nombre de voix supérieur à la majorité présidentielle aux législatives de 2010. Mais ces trois scrutins ne mettaient pas en jeu le mandat du chef de l’Etat.


    Le résultat de la présidentielle de 2012 montre que l’usure du pouvoir touche Hugo Chavez lui-même et pas seulement son entourage, son gouvernement ou son parti.

    L’opposition progresse sensiblement et touche désormais des secteurs sociaux acquis au chavisme, bien au-delà de la classe moyenne.

    La question taboue de la campagne électorale revient maintenant inévitablement : atteint d’un cancer dont la nature est « secret défense », opéré trois fois, Hugo Chavez, 58 ans, ira-t-il jusqu’au bout de son nouveau mandat de six ans ? A en juger par sa campagne, ses forces sont diminuées : il a réduit considérablement le nombre de déplacements et de réunions publiques et multiplié les absences.

    Le chavisme après Chavez

    La « révolution bolivarienne », c’est le lieutenant-colonel Hugo Chavez tout seul, puisqu’il n’a jamais supporté que quelqu’un lui fasse de l’ombre. Pendant ses passages à vide et ses séjours à Cuba pour se soigner, il n’a jamais voulu déléguer son pouvoir à son vice-président, Elias Jaua, considéré au Venezuela comme un "taliban" (un radical). Personne ne serait capable de désigner un successeur à M. Chavez, même si les noms de Diosdado Cabello, président de l’Assemblée nationale, de Nicolas Maduro, le ministre des relations extérieures, ou d'Elias Jaua, figurent parmi les plus cités.

    Or, la question de la continuité du chavisme après Chavez est désormais posée. Le péronisme, le précédent argentin qui ressemble le plus à l’expérience vénézuélienne, est parvenu à survivre à son fondateur, le général Juan Domingo Peron (1895-1974).

    Malgré le culte de la personnalité et la liturgie qui entouraient les premières présidences de Peron (1945-1955), comparables à celles du leader bolivarien, le général n’avait pas écrasé les dirigeants qui l’entouraient. A son retour d’exil, en 1973, il avait réussi à élargir ses alliances. Le mouvement syndical avait entretenu la flamme, malgré les dix-huit de proscription du péronisme. Depuis la mort de Peron, trois autres présidents ont renouvelé la mystique péroniste dans les urnes : Carlos Menem, Nestor Kirchner et Cristina Kirchner.

    Hugo Chavez a le choix entre rester lui-même, et organiser ainsi la prochaine défaite et disparition du chavisme, ou bien recadrer sa politique vers le centre gauche et normaliser ses relations avec une opposition qu’il ne peut plus faire mine d’ignorer et de disqualifier grossièrement.

  • L'INDIGNÉ ESPAGNOL, CE BALOURD

    Désolé pour la mise en page;

     
     

    60 blessés, dont 27 policiers: n'allez pas nous déranger pour si peu. Même après des heures de violents affrontements avec la police, aux alentours du Parlement, le manifestant madrilène indigné ne fait pas la Une des radios du matin. On le remise dans les profondeurs du journal de France Inter, loin loin loin derrière "l'évènement de la nuit": les soupçons de trucage d'un match de handball. Il a droit à quelques phrases, en passant. Pas d'envoyé spécial haletant, en direct. Pas de bilan minute par minute. Pas de micro-trottoir. On en a même oublié son petit nom si pittoresque, indignado. On est poli: on ne le passe pas entièrement sous silence. On le reçoit, mais en bout de table.

    Certes, l'Indignado fait valoir ses droits à la médiatisation. Il tentait d'accéder au Parlement, ce n'est pas rien; il a préparé sa manif de longue date sur Twitter, c'est moderne; il est le sujet d'une iconographie abondante, ça pourrait aider; il bat tous les records européens de précarité, c'est notable; la police a tiré des balles en caoutchouc, c'est douloureux: autant de bons points, qui le sauvent de l'oubli total, et lui ouvrent des droits à la médiatisation minimum. Mais quel balourd: il a le malheur d'être à contretemps. La crise est entre parenthèses. Lémarchés regardent ailleurs. En tous cas, ailleurs qu'en France, c'est l'essentiel: pensez donc, les choses vont si bien que la France gagne même de l'argent en empruntant. On y reviendra, bien entendu, mais plus tard. Repassez le mois prochain.

    L'indigné madrilène n'y met pas du sien. "Non aux privilèges des politiciens" "démocratie économique"proclament ses pancartes. Il proteste banalement contre les "marchés financiers". «La troïka (Commission européenne, BCE et FMI, ndlr) et les marchés financiers ont pris en otage la souveraineté populaire, avec le consentement, et la collaboration de la majorité des partis politiques» dit-il. Bref, totalement à côté de la plaque,comme le fait remarquer avec une ironie amère une journaliste...de France Inter. Un petit "Allah Akhbar", quelques barbes, et il ferait la Une de la presse européenne. Ce n'est pourtant pas compliqué.

    Indignados

    Mise à jour, 12h: Patrick Cohen nous fait savoir que le journal de 7 heures 30 de France Inter (à l'heure où le matinaute matine ailleurs) s'est ouvert par un reportage à Madrid.