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GéoPolitik - Page 22

  • Syrie : L’exaspération russe

    Syrie : L’exaspération russe

    Bluerider

    À l’heure de la réunion du sommet de Bruxelles où François Hollande n’a de cesse de vouloir embarquer l’Europe dans une équipée néo-coloniale gazière de plus, voici un point de vue détaillé sur la colère russe face aux manoeuvres hors droit international de l’Angleterre et de la France sur la question syrienne.

    Dans mes précédentes traductions et contributions, j’ai certes focalisé l’attention sur le gisement de gaz Leviathan découvert en face de Gaza, dont la poche nord-est récemment découverte, est accessible sous le sol syrien, mais il y a aussi la concurrence entre pays producteurs au niveau de l’acheminement du gaz actuellement exploité en Iran qui concurrence le Qatar. Là aussi, la Syrie est au cœur du débat, et l’Exécutif du Président Assad apparait bien isolé financièrement et économiquement au milieu de la diaspora occidentaliste et de sa cupidité énergétique sans bornes. Les nuées de mercenaires jihadistes apatrides et incontrôlables qui se réclament de la gentille ASL toujours sans chef adoubé ni même déclaré depuis 2 ans – on se demande bien pourquoi n’est-ce-pas - n’ont pas intérêt à cesser le combat, puisqu’ils sont au cœur de l’enjeu occidentaliste, et prêts à toutes les enchères qui ne manquent pas de gonfler les poches des plus malins avec des promesses et des billets verts, quitte à déserter pour quelque chose.

    Si comme moi vous accumulez les lectures attentives de toutes les conditions géopolitiques de ce conflit, vous ne pouvez qu’être navré de voir avec quelle précision les faits se répètent depuis l’Afghanistan (projet TAP Unocal - Delta Oil le long des bases US dans lequel le Président de la Commission du 11-9 a des parts, oléoduc TBC Tbilissi-Bakou-Ceyhan), l’Iraq (captation pure et simple de la production nationalisée), la Libye (captation pure et simple de la production et du nouveau gisement gazier du bloc NC7 dont la Qatar possède désormais des parts), et maintenant la Syrie.

    Pour le journalisme d’allégeance atlantiste, il faudra repasser une fois les écorcheurs qui noyautent le pays installés dans leurs résidences de carton-pâte. Le peuple français est à ce point drogué par les épouvantails humanitaires de cette crise aux fondamentaux énergétiques pourtant évidents, que j’espère juste que des journalistes comme Christof Lehman feront réfléchir nos éditocrates francophones sur leur propre moralité de distillateurs de cette immonde propagande néo-religieuse aux relents néo-conservateurs. Le sujet même de la Syrie est devenu à ce point inabordable en public (pour ne pas parler de l’Iran, 70 millions d‘humains sous le joug d’une atroce dictature menaçante depuis l’arrivée d’Ahmadinejad, mais pas sous le joug de sanctions qui avant l’Iran ont ravagé l’Iraq), que c’est tout le mal que nous pouvons souhaiter à ces échotiers du "bloc identitaire atlantiste". Il va de soi que l’opinion publique française est largement opposée aux dérives de nos "Don Quichotte du Quai d’Orsay". Mais dois-je rappeler ici que les affaires internationales ne sont même pas évoquées lors des débats présidentiels ? Le vote citoyen vaudrait-il désormais blanc seing pour aller "casser de l’arabe" ( ça réveille, non ?) pour notre confort énergétique et financier comme en Libye ? Quand je vous dis qu’il y a de quoi être honteux de son pays.... Je suis sans illusions.

    Que les vents de la sagesse toute théorique dans laquelle notre civilisation gréco-romaine prétend toujours se draper aident le peuple syrien et ses dirigeants, héritiers de tant de civilisations et d’un pays berceau du christianisme. Et du temps qu’on y est... que François 1er se penche sur ce berceau et fasse pression sur nos chancelleries actuellement en roue libre, avec plus de sens pratique et l’appui du peuple sud-américain à ses côtés plutôt que des prières vaines. Nous verrons ce qu’il fera lui aussi avec ce peuple sud-américain qui porte l’espoir de la vraie gauche mondiale.

    Gel des relations ; le Ministre russe des Affaires étrangères Lavrov condamne avec force les Usa et leurs alliés pour vouloir armer l’opposition syrienne.

    Le Ministre russe des Affaires étrangères Lavrov traite le rapport de la commission d’enquête de rapport biaisé, l’armement de l’opposition d’action illégale, et déclare que l’opposition doit mettre sur pied une équipe en vue de négociations.

    Christof Lehmann (nsnbc, publié le 14 mars 2013) – Les relations entre la Russie et les Usa et l’Otan se sont encore détériorées lorsque le Ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov, a réaffirmé mercredi [13 mars 2013 NdT] que pour un état étranger, armer l’opposition viole le droit international. Il en a été de même lorsqu’une porte-parole du Ministère des Affaires étrangères a décrit le rapport de la Commission indépendante des Nations Unies comme biaisé et penchant d’un seul côté comme d’habitude.

    Le Ministre russe des affaires étrangères a insisté sur le fait que l’opposition syrienne doit prendre des mesures en faveur de négociations pour mettre fin à la crise, alors que le gouvernement syrien et la Russie se sont préparés à les faciliter. Lavrov a aussi réitéré que le peuple syrien doit décider lui-même de sa propre destinée, et que les interférences étrangères en Syrie sont inacceptables.

    Les relations entre la Russie et les membres de l’UE au sein de l’OTAN se sont détériorées de manière significative, après que les parties en présence n’aient pu trouver d’accord sur le différend Russie-Union Européenne à propos du 3ème pack énergétique lors d’un sommet Russo-Européen à Bruxelles en décembre 2012. (1)

    Le sommet constitue l’opportunité la plus récente de traiter des questions centrales qui sont les racines de la crise syrienne, directement liées aux questions de sécurité énergétique compte tenu de la ferme opposition américano-israélo-qatarie contre la construction du gazoduc [iranien] PARS à travers l’Iraq et la Syrie vers la Méditerranée. (2)

    Les tensions sont devenues palpables lorsque l’ambassadeur russe auprès de l’OTAN, Alexander Grushko, évoquant la sécurité énergétique, a implicitement sous entendu que l’OTAN percevait tout problème « comme un simple ongle », juste parce qu’elle se considère elle-même « comme un marteau ». Les hauts diplomates russes ont depuis donné des signes insinuateurs les uns après les autres, déclarant que les Usa ne sont pas exempts de responsabilités pour des actes terroristes en Syrie, simplement parce qu’ils ont déclaré qu’ils allaient cesser de fournir toute aide létale , tout en omettant de citer leur influence sur leurs alliés qui arment les insurgés. (3)

    Les relations USA-Russie se sont tendues encore un peu plus lorsque le secrétaire d’Etat John Kerry, malgré les déclarations de diplomates, a accordé une aide supplémentaire de 60 millions de dollars à la fois à « l’opposition » politique et « l’opposition » armée, tout en négligeant le dialogue national en cours en Syrie. (4)

    Les contacts entre la Russie et les USA ainsi que beaucoup de gouvernements de pays européens ont été depuis largement retrogradés au niveau de simples représentants des ministres des affaires étrangères, et de chefs de cabinets ministériels. Les révélations, par un membre du secrétariat général du Parti National du Koweit, Faisal Al-Hamad, qu’un accord secret en vue de diviser la Syrie en états plus petits avait été signé par un ambassadeur US lors du rassemblement des amis de la Syrie à Doha, Qatar, ont gelé de façon permanente les relations entre la Russie et le groupe USA-UE. (5)

    Hier [NdT. mardi 12mars 2013], le Ministre des Affaires étrangères, se référant aux conséquences de l’intervention de l’Otan en Libye, a déclaré lors d’une conférence de presse à Londres, « Dans mon esprit, armer l’opposition est interdit par le droit international, et armer l’opposition syrienne contredit les principes du droit international. »

    Lavrov a exprimé son espoir de voir l’opposition syrienne former une équipe chargée de négocier avec le gouvernement syrien, et il a ajouté, « le gouvernement et l’opposition doivent nommer 2 équipes en vue de négocier. Le gouvernement l’a fait, et nous attendons que l’opposition fasse la même chose. »

    Lavrov a souligné qu’il était de la responsabilité des pays occidentaux de s’assurer que l’opposition forme une équipe de négociateurs et a déclaré « si leur but était vraiment de stopper le bain de sang dans le pays, ils n’auraient pas émis de conditions préalables à la négociation. »

    La Russie a aussi critiqué la Commission d’enquête sur la Syrie dans des termes cinglants, la traitant de partiale, inéquitable, et biaisée comme d’habitude. La directrice adjointe du département de l’information du ministère des affaires étrangères russes, Maria Zarkhova, fut sur le point de rompre les règles de la courtoisie diplomatique lorsqu’elle déclara que « Le Rapport n’est pas objectif et n’est pas équitable, et le dernier document en date n’est pas une exception à la règle. »

    La déclaration de Mme Zarkhova s’appuie sur des déclarations antérieures d’organisations pacifistes internationales. Le Réseau pacifiste italien de Rome, critiquant la Commission et son travail en septembre 2012, a utilisé presque les mêmes mots lorsqu’il a fourni un rapport détaillé sur les manquements et les mauvaises pratiques des Commissions. (6)

    La porte parole du Ministère des affaires étrangères, Maria Zakhova, a souligné que la recommandation de la Commission, de déposer un référé sur la crise syrienne devant la Cour Pénale internationale, ICC, est tout aussi vaine qu’à contretemps, « la Russie n’a pas été la plus enthousiaste à soutenir la mise sur pied de la Commission », ajoutant que « néanmoins, nous avons coopéré avec ses experts pour clarifier notre position sur les événements en cours dans ce pays. »

    Mme Zarkhova s’est aussi plainte de certains membres du Conseil de Sécurité de l’UE qui ont ignoré des déclarations écrites qui condamnaient les attentats terroristes (a) en Syrie, qui ont coûté la vie à des civils innocents. Mme Zarkhova a qualifié leur position de « biaisées » et marquée du sceau du 2 poids, 2 mesures. La porte parole du Ministère des affaires étrangères se référait, de façon plus précise, aux attentats à la bombe à proximité du siège du Parti Baas et de l’ Ambassade de Russie à Damas en début d’année. (7)

    Le veto US au Conseil de Sécurité de l’ONU, contre la condamnation de l’attaque et du terrorisme sous toutes ses formes, a conduit le Ministre russe des affaires étrangères Serguei Lavrov à rendre compte de la frustration du Gouvernement russe devant l’abandon du respect des règles suivies par la Conseil de Sécurité, selon lesquelles toutes les nations, sans exclusion, s’engagent à condamner le terrorisme, quels qu’en soient l’auteur, le lieu ou les motifs. Lavrov a déclaré « La Russie voit dans la position américaine le règne du 2 poids 2 mesures, et une approche dangereuse [lorsque nous constatons que] les américains s’éloignent des principes généraux consistant à condamner le terrorisme sous toutes ses formes. » (8)

    Mme Zarkhova a aussi fait allusion à la règle du 2 poids 2 mesures des USA et de l’UE, en particulier concernant la Commission d’enquête, lorsqu’elle a déclaré « Ce qui surprend Moscou c’est que le rapport ne contient aucun appel à suspendre les sanctions économiques unilatérales imposées par certains pays et des organisations régionales contre la Syrie, malgré le fait que la Commission insiste sur leur impact négatif sur les « vies » des citoyens.

    Tandis que les USA et l’UE ignorent dans les faits les protestations grandissantes de la Russie et continuent dans leur idée de financer et armer l’insurrection directement, au travers de leurs alliés membres du CCG, de la Turquie, ou par l’entremise de réseaux obscurs ou d’intermédiaires fantoches comme Saad Hariri ou Walid Joumblatt, la Russie continue d’appeler à un règlement pacifique de la crise et pour la cessation immédiate du financement et de l’armement des insurgés. La Russie continue de faire pression pour que les Usa et l’UE usent de leur influence sur l’ « opposition », pour la conduire à la table des négociations et pour faire cesser les violences. Une déclaration sur le site du Ministre des affaires étrangères aujourd’hui (NdT. mercredi 13 mars 2013), mentionne « qu’il n’y a pas d’alternative au règlement diplomatique de la crise syrienne ». Dans le contexte diplomatique actuel, cette déclaration signifie que la Russie n’est ni prête ni désireuse de concéder un pouce de terrain supplémentaire au vu de la dérive amorcée par les USA-UE vers l’anarchie au niveau international et la barbarie. Avec en face les USA-UE-Israel et leurs alliés qui s’acharnent à continuer leur projet de « remodelage du Grand Moyen Orient » (b) à tout prix, la diplomatie a atteint un niveau de gel permanent digne de la période de la guerre froide.

    Bluerider

    Commentaires du traducteur :

    (a) NdT. Le département d’Etat américain ne condamne pas ces attentats car il les considére comme des faits de guerre. Chacun appréciera.

    (b) Caroline Fourest, notre "obsédée des obsédés du complot" patentée, appréciera.

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/syrie-l-exasperation-russe-132435

    (1) Russia – E.U. Meeting in Brussels : Risk of Middle East and European War increased.

    (2) Syria, Turkey, Israel and a Greater Middle East Energy War

    (3) Russia´s Top Diplomats signal increased assertiveness regarding Syria, Africa and NATO

    (4) Kerry after Friends of Syria Meeting clarifies, US determined to initiate World War III in Syria

    (5) US – Russian Relations deteriorating as Kuwaiti Whistle Blower Discloses Secret Syria War-Plan

    (6) Italian Peace Movement Criticizes Report of International Commission on Syria

    (7) Massive Blast Near Baath Party Headquarters kills Scores, FSA threatens Hezbollah

    (8) Lavrov : US Veto of UNSC Resolution to Condemn Damascus Blasts Indicates Double Standards

    URL de cet article 19765 
    http://www.legrandsoir.info/syrie-l-exasperation-russe.html
  • Irak : Dix ans...

    Irak : Dix ans...

    Georges STANECHY
    "Partout, dès les quais du port jusqu’au village le plus reculé, dans les rues et au prétoire, l’offense régnait impunie, la misère, la délation, l’humiliation, le mensonge arrogant, le sadisme à peine déguisé. Un peuple et sa culture, objets des pires manœuvres." - Jean-François Lyotard (*)

    Dix ans…

    Le 20 mars 2003 débutait la destruction et l’invasion de l’Irak.

    Il n’y aura pas de commémoration. Encore moins : débats et remises en cause.

    Nos médias, politiciens, si friands d’anniversaires, s’efforceront à la discrétion. Eux dont l’obsession du culte des "souvenirs", encensant autosatisfaction, mégalomanie, ou abrutissement, n’a d’égale que celle de l’oubli des faits pouvant ternir leur "Bonne Conscience".

    C’est ainsi que l’on forge des sociétés amnésiques, analphabètes de l’Histoire, de l’évolution de notre planète. De ses peuples, nations, rapports de force, déclins et renaissances. Qui, un jour, inévitablement, se trouvent, hébétées, tétanisées, écrasées, face à l’irruption impitoyable de ce qu’elles souhaitaient oublier, cacher, nier.

    Silence. Dans les rangs des oligarques occidentaux. Alignés sur les injonctions de leur suzerain.

    Le plus éclatant exemple venant de Grande-Bretagne. Par instruction écrite adressée aux membres du gouvernement, le ministre des affaires étrangères britannique, William Hague, modèle de cynisme contemporain, vient d’imposer l’obligation de ne pas mentionner la guerre d’Irak, à l’occasion de ces dix ans (1) : « Don’t mention the Iraq War… »

    Ce fut, il est vrai, une des plus abjectes folies de violence collectives commises par les nomenklaturas occidentales. Car, malgré une colossale propagande, les opinions publiques étaient contre ce délire sanguinaire et colonial. Le peuple britannique, un de ceux qui se sont le plus mobilisés contre cette guerre, dont il savait les prétextes non fondés, illégaux et mensongers, dans des manifestations groupant des millions de personnes.

    Illustrant, ainsi, le complet mépris des castes au pouvoir, sous couvert du soutien de parlements fantoches, à l’égard de la majorité de leurs concitoyens exprimant la volonté d’œuvrer pour un monde de paix.

    Steve Bell rappelle cette hystérie criminelle et impunie dans une cinglante caricature, tournant en dérision posture et propos de Tony Blair, premier ministre de l’époque. Chef de la majorité « Travailliste », similaire aux PS français, espagnol, italien, belge, etc. Artisan zélé, vibrionnant, obsédé, de l’engagement des armes britanniques aux ordres du clan Bush.

    Il y représente le lion britannique, symbole du Royaume Uni, avec le visage de Blair, la crinière carbonisée, sa superbe cabossée, au point d’être réduit en rat. Dans un paysage de désolation où s’accumulent, à l’infini, linceuls et pierres tombales. Affirmant, obstiné et fier de lui, la conviction inébranlable de son génie incompris (2) : « Cela fait longtemps que j’ai renoncé à convaincre l’opinion qu’envahir l’Irak était la bonne décision »

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    Nous ne devons pas l’oublier, même si les médias de la désinformation nous y forcent : ce furent des centaines de milliers de morts, de blessés, de traumatisés, sous des prétextes délirants. Nous le savions. Dès le commencement. A présent, nous en reconnaissons publiquement la réalité, objectivement, placidement, froidement. Tout n’était que tromperie, fabulation : armes de destruction massives inexistantes, armes chimiques introuvables.

    Dernier artifice rhétorique, avant l’oubli, restait à prétendre qu’il s’agissait de renverser « un affreux dictateur qui tirait sur son peuple ». Fumeuse, abyssale hypocrisie tendant à imposer comme “norme” l’écrasement d’un peuple sous les bombes de l’Occident pour le délivrer de la dictature, en interaction avec la pulvérisation de toutes les infrastructures civiles. Exceptées, pétrolières et gazières, évidemment...

    Tout en chérissant, protégeant, soutenant, les pires despotismes qui nourrissent ses insatiables spoliations, corruptions, superprofits mirifiques, enrichissements personnels météoriques : moyenâgeuses pétromonarchies du Golfe oud’Arabie, « régimes parlementaires » mafieux aux élections truquées d’Afriqued’Amérique ou d’Asie.

    Toutefois, l’Irak réduit en cendres, occupé, pillé, la saignée fut jugée insuffisante. Dès la fin de l’invasion, les occupants lui inoculèrent la "guerre civile". Méticuleusement organisée, financée, armée, pour en prolonger l’égorgement, l’épuisement, la mise à mort, l’agonie. Une moyenne de 3000 morts par mois (3).

    Des milliers de torturés pour laminer toute velléité de révolte devant l’horreur de l’occupation, l’immensité des destructions et des pillages. L’information sur la pratique à grande échelle de la torture en Irak, son organisation et sa gestion quasi-"industrielle" par les envahisseurs, commence à émerger malgré la censure. Du côté américain,planificateur de l’horrible. (4)

    Mais, aussi, chez les britanniques dont beaucoup n’admettent pas, qu’au XXI° siècle, leurs soldats se livrent à des actes d’une telle barbarie. Ici ou là, apparaissent des « commissions d’enquête » officielles ou parlementaires, dont on sait qu’elles sont trop souvent destinées à enterrer les affaires compromettantes pour les gouvernants.

    A l’exemple d’un autre courageux et lucide caricaturiste, Leon Kuhn, qui détourne, rétablit ou décode, le sens de la médaille accordée aux militaires de son pays revenant de leur séjour en Irak : « War on Terrorism – Expeditionary Medal – Iraq ». La gravure en relief montrant un militaire frappant à coups redoublés avec son poing ganté (gant généralement plombé) un prisonnier Irakien immobilisé dans un filet.

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    Avec en légende, une citation de Phil Shiner dénonçant la torture « systématique » des prisonniers Irakiens par l’armée britannique. N’hésitant pas à employer l’expression « pratiques d’Etat » [State practices] !... Combien redoutable pour nos nomenklaturas qui, un jour inéluctablement, auront à rendre compte : gouvernants, parlements et médias.

    Rappelons que ce juriste londonien se consacre à la défense, qu’il estime n’être qu’à ses débuts, des droits des victimes de « la politique étrangère et de l’armée britanniques » [British foreign policy and military action] (5).

    Irak… Société détruite, Etat détruit : le Chaos.

    But ultime. « Mission accomplie ».

    Effroyable décennie pour une nation, un peuple, à qui étaient promis les bienfaits paradisiaques de « La Démocratie »… C’est devant les morts, les êtres brisés, les générations saccagées, de l’Irak, qu’en ce jour nous nous devons de nous incliner.

    Dernier hommage, que je souhaite rendre en cette sinistre et silencieuse commémoration.

    À un homme, intègre, généreux, déterminé, qui a voulu laisser parler sa conscience, prévenir que tout n’était que mensonge dans le déclenchement de cette guerre. Dire la vérité lui a coûté la vie, quatre mois après le début de l’invasion, le 17 juillet 2003 : David Christopher Kelly. Il avait 59 ans.

    Incroyable, mais vrai. Les oligarques de l’Occident n’honorent pas leurs « dissidents » ! Ni Prix Nobel, ni généreuses récompenses, ni luxueuses sinécures, ni distinctions cinématographiques, littéraires, académiques, médiatiques ou autres. S’ils ne peuvent les réduire au silence …

    Ils les exécutent.

    Avec une "discrétion", ou une mise en scène, plus ou moins réussies…

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    Membre éminent du Ministère de la Défense britannique, c’était un des experts internationaux les plus qualifiés en guerre biologique et en armes de destruction massive. Il avait été détaché comme inspecteur de l’ONU en Irak, où il avait participé à 37 missions.

    Ses constats, analyses, recherches, avaient forgé une évidence : il n’y avait en Irak aucune arme de destruction massive, nucléaire, chimique ou bactériologique.

    Il l’avait écrit, l’avait exposé, auprès des organismes et départements spécialisés. Ne pouvant admettre que les "politiques" exigent, des responsables du renseignement et des experts en armement non conventionnel, des contrevérités, ordonnent de procéder à des falsifications de documents. Pour justifier une guerre qui allait entraîner morts et dévastations, aussi atroces qu’incalculables. Non seulement lors de l’invasion, mais encore davantage lors de l’occupation de l’Irak.

    David Kelly commençait à faire circuler l’information, face au matraquage de la propagande étatique. La partager et la soutenir en dehors du « secret défense ». Auprès de certains journalistes spécialisés, notamment. La Commission des affaires étrangères de la Chambre des Communes (équivalent de l’Assemblée Nationale) l’avait convoqué (cf. photo), cherchant plus à le mettre en difficulté qu’à écouter ses arguments. Il s’était engagé à donner le détail de ses certitudes et informations, lors des séances ultérieures.

    Ses prochaines auditions, du fait de son niveau d’expertise et de connaissance sur ce dossier, allaient être “dévastatrices” pour les thèses officielles…

    Trop.

    Il a été retrouvé « suicidé ».

    Près de chez lui, sur un chemin de promenade où il avait l’habitude de marcher pour se détendre. Version officielle : il se serait tailladé le poignet gauche, mais les secouristes n’ont trouvé aucun signe d’hémorragie, ni traces de sang sur le sol ; et, aurait avalé des barbituriques, mais aucune dose mortelle ne fut prouvée…

    Contradictions et bousculades habituelles du cirque de la désinformation, avec en tête de liste : investigation policière bâclée, simulacre de commission d’enquête (la guignolesque “Commission Hutton”) pour disculper au plus vite le gouvernement Blair. Tout a été fait pour conclure, dans la précipitation, à un « suicide » auquel personne n’a cru : famille, proches, collègues et collaborateurs.

    David Kelly, considéré comme une solide et brillante personnalité, au parcours professionnel irréprochable, plein d’humour, était tout à la joie de la préparation du mariage de sa fille. Débordant de projets, rien ne prédisposait à une telle « sortie »… Au-delà de son entourage, de nombreux spécialistes du monde médical et des milieux proches du dossier avaient compris qu’il s’agissait d’une élimination.

    Une avalanche de témoignages, difficilement étouffée par les médias : experts médicaux (6) contredisant les conclusions de l’enquête officielle, députés (7) évoquant ouvertement son assassinat, membres des services de renseignement britanniques (8) confirmant cette « exécution » pour marquer colère et indignation face à une telle imposture politicienne.

    L’assassinat de David Kelly, victime “collatérale” de l’invasion de l’Irak, est emblématique de la profonde décomposition et de l’hyperviolence du système politique dans nos pays dits « démocratiques ». Dès lors que les intérêts des oligarchies bellicistes et coloniales sont en jeu. “Raison d’Etat”, invoquera-t-on…

    Fortes de leur impunité, imperturbables, nos nomenklaturas n’en poursuivent pas moins leur obsession criminelle, fanatique, hallucinée, corruptrice, de la destruction et du pillage des peuples et nations. Les uns après les autres. Au gré de leurs délires prédateurs et impératifs du moment…

    Mensonges, contrevérités, intoxications, désinformations, affabulations, continuent de plus belle. Diaboliser, susciter les peurs dans les pulsions paranoïaques, enflammer la détestation pour la transformer en haine, afin de justifier guerres, atrocités et prédations.

    Tels des cafards, insensibles avec leurs cousins scorpions aux radiations atomiques dit-on, les officines chargés de véhiculer cette propagande mortifère, travesties en agences de presse “fiables” par nos médias qui en font leurs “sources” (9), se multipliant, pullulant, grouillant…

    Georges STANECHY

    http://stanechy.over-blog.com/article-irak-dix-ans-116027806...

    (*) Jean-François Lyotard, Signé Malraux - Biographie, Grasset, 1996, p. 154.

    1. Nick Hopkins, Don’t mention the Iraq War – William Hague tells cabinet (William Hague demande au gouvernement de ne pas mentionner la guerre d’Irak), vendredi 1er mars 2013, The Guardian,http://www.guardian.co.uk/politics/2013/feb/28/dont-discuss-...

    2. Steve Bell on the 10th anniversary of the Iraq war – cartoonThe Guardian, 27 février 2013,http://www.guardian.co.uk/commentisfree/cartoon/2013/feb/27/...

    3. Patrick Cockburn, How the World Forgot About Iraq, CounterPunch, 4 mars 2013,
    http://www.counterpunch.org/2013/03/04/how-the-world-forgot-...

    4. Mahmood, O’Kane, Madlena, T. Smith, Revealed : Pentagon’s link to Iraqi torture centres – General David Petraeus et ‘dirty wars’ veteran behind commando units implicated in detainee abuse,[Révélation : les centres de torture en Irak sont une émanation du Pentagone – Le général David Petraeus et un vétéran des ‘sales guerres’ seraient les commanditaires des unités de commando impliquées dans les tortures de prisonniers] The Guardian, mercredi 6 mars 2013,http://www.guardian.co.uk/world/2013/mar/06/pentagon-iraqi-t...

    5. Phil Shiner : ‘We torture people, yet no one admits it’, James Hanning meets Phil Shiner, The Independent, dimanche 2 août 2009, http://www.independent.co.uk/news/people/profiles/phil-shine...

    6. David Halpin, Stephen Frost & Searle Sennett, Our doubts about Dr Kelly’s suicideThe Guardian, mardi 27 janvier 2004, http://www.guardian.co.uk/theguardian/2004/jan/27/guardianle...

    7. Fiona Barton, Iraq whistleblower Dr Kelly WAS murdered to silence him - says MP (Un Député affirme que le Dr Kelly a été assassiné pour avoir dénoncé les mensonges du dossier irakien), 29 octobre 2007, Daily Mailhttp://www.dailymail.co.uk/news/article-488662/Iraq-whistleb...

    8. Simon Aronowitz, Kelly was Murdered’ Says UK Intelligence Insider, 23 février 2004,http://www.prisonplanet.com/022304kellywasmurdered.html

    9. Le plus comique dans ce genre d’arnaque de la désinformation, si le contexte n’était pas aussi cruel, est le fameux Observatoire des Droits de l’Homme en Syrie (OSDH), domicilié à Londres, référence absolue des médias occidentaux. Voici l’évaluation du ministère des affaires étrangères Russe (RIA Novosti - 25 février 2012) :

    « Selon les informations dont nous disposons, le personnel de l’Observatoire ne comprend que deux personnes : le directeur et son secrétaire-interprète. L’établissement est dirigé par un certain Rami Abdel Rahmane qui ne possède ni de formation journalistique ou juridique ni même d’instruction secondaire. Dans une interview accordée aux médias en novembre dernier, il a fait savoir qu’il résidait en permanence à Londres, était citoyen britannique et exerçait un métier d’entrepreneur (propriétaire d’un snack-bar) [en fait : un Kebab…] »

    Ou encore, celle d’Alain Chouet, ancien responsable de la DGSE et spécialiste du Moyen-Orient :

    « … L’OSDH fonctionne sur fonds saoudiens et qataris… » (Marianne – 20 juillet 2012).

    Etc.

    URL de cet article 19800 
    http://www.legrandsoir.info/irak-dix-ans.html
  • Les deux manières de se perdre

    Les deux manières de se perdre

    par Benoît Bréville, avril 2013

    La rengaine se récite sans peine : nous vivons dans un village planétaire où les nouvelles technologies, le commerce, la finance, mais aussi l’information, le sport et la culture ont fait voler en éclats les barrières nationales. Mobilité, fluidité, adaptabilité, le tiercé semble paré de toutes les vertus et chaque métier peut désormais revendiquer le label « sans frontières ». Médecins, pharmaciens, reporters, électriciens, architectes, archivistes... « On ne donne pas cher des professions et associations qui oublieraient sur leur carte de visite ce “Sésame, ouvre-toi” des subventions et des sympathies. “Douanier sans frontières”, c’est pour demain (1) », ironise un intellectuel français.

    Pourtant, loin du « décloisonnement » tant vanté, des séparations de toutes sortes (physiques, culturelles, symboliques...) continuent de fragmenter les sociétés. Dans les villes, les nantis se barricadent dans des gated communities, lotissements-bunkers et résidences privées où alarmes, vigiles, digicodes et caméras de surveillance veillent à leur quiétude ; ils protègent la réputation de leurs écoles grâce à une carte scolaire aux contours rigides qui enferme les jeunes des quartiers populaires dans des « zones urbaines sensibles » au découpage géométrique.Lors de ses loisirs ou sur son lieu de travail, il est rare qu’un cadre supérieur croise un ouvrier : au sein d’un même pays, l’entre-soi domine, le fossé social se creuse.

    Quant aux frontières nationales, elles n’ont pas davantage disparu. Au centre de multiples conflits territoriaux, elles se sont même étendues — depuis 1991 et l’implosion de l’URSS, plus de vingt-sept mille kilomètres de frontières ont été créés dans le monde, venant s’ajouter aux deux cent vingt mille kilomètres déjà existants — et renforcées. Aux quatre coins de la planète, des dizaines de milliers de policiers et de militaires, fusil en main, empêchent le passage d’intrus. Entre l’Ouzbékistan et le Kirghizstan, l’Inde et le Bangladesh, le Botswana et le Zimbabwe, les Etats-Unis et le Mexique, des murs se dressent pour écarter les voisins indésirables.

    Mais ils n’arrêtent pas les migrations : ils les filtrent. Minutieusement gardée, avec sa barrière haute de cinq mètres, ses mille huit cents tours de surveillance et ses vingt mille agents de sécurité, la frontière américano-mexicaine est aussi la plus souvent franchie au monde, en toute légalité, avec plus de cinquante millions de passages par an. Même le mur israélien, construit pour encercler le peuple palestinien, abrite trente et un points de passage (2). Puisqu’il est impossible d’empêcher le mouvement des hommes, faut-il lever toute entrave à la liberté de circulation ?

    Soulever cette question peut conduire à découvrir d’étonnantes convergences. Soucieux de préserver un droit humain fondamental, une grande partie des altermondialistes plaident pour une « politique ouverte de l’immigration », afin d’en finir avec des contrôles jugés aussi inutiles et dangereux que coûteux et inefficaces (3). A l’opposé du spectre politique, les porte-voix du néolibéralisme proposent la même réponse, mais avec d’autres arguments. Selon eux, la disparition progressive des frontières économiques, à grand renfort d’accords de libre-échange et autres unions douanières, doit s’accompagner d’une libéralisation des mouvements de population. Une telle mesure permettrait à l’économie mondiale de « s’enrichir de 39 000 milliards de dollars en vingt-cinq ans (4) », prophétise même l’économiste Ian Goldin, ancien vice-président de la Banque mondiale. C’est même au nom du « développement des entreprises » que le patronat britannique s’est opposé au gouvernement conservateur, son allié habituel, quand celui-ci a proposé de limiter les flux migratoires (5)...

    La convergence entre banquiers d’investissement et militants progressistes s’explique en partie par l’ambivalence des frontières, qui partagent les peuples et les cultures en même temps qu’elles les rassemblent et les préservent ; qui sont source de guerres, mais constituent des espaces d’échanges, de négociations, de rencontres culturelles, diplomatiques, commerciales. Menaçantes et protectrices, elles cristallisent les « deux manières de se perdre » définies par Aimé Césaire, « par ségrégation murée dans le particulier et par dilution dans l’universel (6) ».

    Benoît Bréville

    (1) Régis Debray, Eloge des frontières, Gallimard, Paris, 2010.

    (2) Michel Foucher. «  Actualités et permanence des frontières  », Médium, n° 24-25, Paris, 2010.

    (3) Attac, Pour une politique ouverte de l’immigration, Syllepses, Paris, 2009.

    (4) Ian Goldin, Geoffrey Cameron et Meera Balarajan, Exceptional People : How Migration Shaped Our World and Will Define Our Future, Princeton University Press, 2011.

    (5) «  Immigration : les patrons britanniques mécontents  », Les Echos, Paris, 29 septembre 2010.

    (6) Lettre d’Aimé Césaire à Maurice Thorez, 24 octobre 1956. Publiée dans Black Revolution, Demopolis, Paris, 2010

  • Hugo Chavez n'est pas mort



    Hugo Chavez n'est pas mort, 
    il a semé l'espoir, 
    nous sommes tous Chavez !


    MICHEL COLLON

    De tous les dirigeants politiques que j'ai rencontrés, c'est Hugo Chavez qui m'a le plus marqué. 

    Bien sûr par sa vision très forte et son engagement pour son peuple et pour l'Amérique latine. Bien sûr par sa solidarité exemplaire avec tous les peuples en lutte (notamment les Palestiniens), par sa volonté de construire un front international pour que l'humanité échappe enfin à la pauvreté.

    Mais aussi par ses qualités humaines. Quand on lui parlait, il écoutait avec une attention très forte, le temps qu'il fallait, sans interrompre, sans chercher à abréger malgré son emploi du temps hyper-chargé. Aucune prétention, mais au contraire une grande humilité, la volonté très forte d'apprendre de chacun, quel que soit son éducation et son rang, et la volonté de faire participer, de donner un rôle important à tous. C'est grâce à cela qu'il a réussi à mobiliser tout un peuple et à mettre l'Empire en échec.

    Chavez n'est pas mort, il a semé l'espoir, il a rendu l'espoir à toute l'Amérique latine, et son oeuvre est inspirante aussi pour l'Afrique, le monde arabe et l'Europe.

    Ce dossier Chavez, je l'avais préparé avec Meriem Laribi et Vincent Lapierre. Il vous permettra de comprendre pourquoi ce dirigeant est un des plus importants du siècle, pourquoi les médias le diabolisent, pourquoi les Etats-Unis vont essayer de renverser la révolution, mais aussi la force de celle-ci.

    Chavez est un pilier de l'identité vénézuélienne contemporaine - Meriem Laribi
    Interview de Romain Migus, sociologue français vivant à Caracas.

    « ?L'amour est le combustible de la révolution? » - Meriem Laribi
    Violence, dictature, populisme ? Entretien avec Vincent, le sous-titreur des vidéos de Chavez.

    Chavez et la bataille planétaire - Charles Giuseppi
    Pourquoi l'Amérique latine s'est embrasée.

    Les athées prient pour Chavez - John Brown
    Ni un professionnel de la politique, ni un expert, un homme du peuple.

    « Tous sont Chavez même sans Chavez » - Fernando Morais
    Pourquoi la révolution lui survivra.

    La révolution, les femmes et la santé - Jean Araud
    A présent, tous les Vénézuéliens ont droit à des soins de qualité et gratuits.

    De la pauvreté extrême à la richesse humaine : les femmes au Venezuela - Jean Araud
    Récit d'une rencontre de Michel Collon avec des Vénézuéliennes.

    « A ceux qui me souhaitent la mort, je leur souhaite une très longue vie pour qu'ils continuent à voir la Révolution Bolivarienne avancer de bataille en bataille, de victoire en victoire.» - Hugo Rafael Chavez Frias (1954-2013)

  • Ainsi parlait Hugo Chavez

     
     

    7 mars 2013

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    Reniflant « une odeur de soufre » à la tribune de l'ONU, poussant la chansonnette pour Hillary Clinton en conférence de presse, délivrant ses messages de paix et d'amour à la jeunesse du monde ou éveillant la fibre patriotique des Vénézuéliens « jusque dans les c... et les ovaires », Chavez ne laissait personne indifférent à travers ses interventions. Elles étaient toutefois passées sous silence dans les grands médias, quand elles n'étaient pas grossièrement manipulées. C'est donc sur Internet, grâce au précieux travail de Vincent Lapierre, qu'on a pu découvrir la verve du révolutionnaire, son humour et surtout sa profonde humanité. Extraits...

     

     

    "Ainsi parlait Hugo Chavez" par librepenseur007 

     


    Chavez : "C'est le FMI qui dirige l'Europe, pas... par librepenseur007 

     


    Chavez : "Maudit sois-tu, Etat d'Israël !" par librepenseur007

     

     


    Chavez met au pas les banques ! par librepenseur007 

     

    L'AFP en flagrant délit de manipulation sur... par Btoux_1979 

     



    Chavez censure-t-il les médias ? Sous-titré fr par librepenseur007 Chavez annonce une grave rechute de son cancer... par librepenseur007