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  • Une civilisation veut naître

     

    18 juin 2015 | Par Edgar Morin

     

    Nous vivons dans une civilisation où la domination de l’intérêt (personnel et/ou matériel) du calcul (dont les chiffres ignorent le bonheur et le malheur) du quantitatif (PIB, croissance, statistiques, sondages) de l’économique, est devenu hégémonique. Certes, il existe de très nombreux oasis de vie aimante, familiale, fraternelle, amicale, ludique qui témoignent de la résistance du vouloir bien vivre ; la civilisation de l’intérêt et du calcul ne pourront jamais les résorber. Mais ces oasis sont dispersés et s’ignorent les uns les autres. Toutefois, des symptômes d’une civilisation qui voudrait naitre, civilisation du bien vivre, bien qu’encore dispersés, se manifestent de plus en plus.

    Notons, sur le plan économique, l’économie sociale et solidaire où renait l’élan des mutuelles et coopératives, les banques à micro-crédit, l’économie participative, l’économie circulaire, le télé travail, l’économie écologisée dans la production d’énergie, la dépollution des villes, l’agro-écologie prônée par Pierre Rabbi et Philippe Desbrosses, qui nous indiquent la voie d’un refoulement progressif d’une économie vouée au seul profit.

    Ainsi seraient progressivement refoulées, sur le plan vital de l’alimentation, l’agriculture industrialisée (immenses monocultures qui stérilisent les sols et toute vie animale, porteuses de pesticides et fournisseuses de céréales, légumes, fruits standardisés privés de saveur) l’élevage industrialisés en camps de concentrations pour bovins, ovins, volailles nourris de déchets, engraissés artificiellement et surchargés d’antibiotiques) Ce qui serait en même temps la progression d’une agriculture et d’un élevage fermiers ou bios, qui, avec le concours des connaissances scientifiques actuelles, revitaliserait et repeuplerait les campagnes et fournirait aux villes une nutrition saine.

    Le développement des circuits courts, notamment pour l’alimentation, via marchés, Amaps, Internet, favorisera nos santés en même temps que la régression de l’hégémonie des grandes surfaces, de la conserve non artisanale, du surgelé.

    Sur le plan social et humain, la nouvelle civilisation tendrait à restaurer des solidarités locales ou instaurer de nouvelles solidarités (comme la création de maisons de la solidarité dans les petites villes et les quartiers de grande ville).

    Elle stimulerait la convivialité, besoin humain premier qu’inhibe la vie rationalisée, chronométrée, vouée à l’efficacité. Ivan Ilitch avait annoncé dès 1970 ce besoin de nouvelle civilisation et le mouvement convivialiste, animé par Alain Caillé répand le message en France et au-delà de nos frontières.

    Il s’agit d’un élément majeur pour une réforme existentielle. Nous devons reconquérir un temps à nos rythmes propres, et n’obéissant plus que partiellement à la pression chronométrique. Le slow food, mouvement de fond lancé par Pertini pour réduire la fast food, et restaurer les plaisirs gastronomiques, s’accompagne d’une réforme de vie qui alternerait les périodes de vitesse (qui ont des vertus enivrantes) et les périodes de lenteur (qui ont des vertus sérénisantes). Nous obéirions successivement aux deux injonctions qu’exprime excellemment la langue turque : Ayde (allons, pressons), Yawash (doucement, mollo).

    La multiplication actuelle des festivités et festivals nous indique clairement nos aspirations à une vie poétisée par la fête et par la communion dans les arts, théâtre, cinéma, danse. Les maisons de la culture trouvent de plus en plus une vie nouvelle.

    Nos besoins personnels ne sont pas seulement concrètement liés à notre sphère de vie. Par les informations de presse, radio, télévision nous tenons, parfois inconsciemment, à participer au monde. Ce qui devrait accéder à la conscience, c’est notre appartenance à l’humanité, aujourd’hui interdépendante et liée dans une communauté de destin planétaire. Le cinéma, qui a cessé d’être un produit d’Occident seul, nous permet de voir des films iraniens, coréens, chinois, philippins, marocains, africains et, dans la participation psychique à ces films, de ressentir en nous l’unité et la diversité humaine.

    La réforme de la consommation serait capitale dans la nouvelle civilisation. Elle permettrait une sélection éclairée des produits selon leurs vertus réelles et non les vertus imaginaires des publicités (notamment pour la beauté, l’hygiène, la séduction, le standing) qui opérerait la régression des intoxications consuméristes (dont l’intoxication automobile). Le gout, la saveur, l’esthétique guideraient la consommation, laquelle en se développant, ferait régresser l’agriculture industrialisée, la consommation insipide et malsaine, et par là la domination du profit capitaliste.

    Alors que les producteurs que sont les travailleurs ont perdu leur pouvoir de pression sur la vie de la société, les consommateurs, c’est-à-dire l’ensemble des citoyens, ont acquis un pouvoir qui faute de reliance collective, leur est invisible, mais qui pourrait une fois éclairé et éclairant, déterminer une nouvelle orientation non seulement de l’économie (industrie, agriculture, distribution) mais de nos vies de plus en plus conviviales

    Pa ailleurs, la standardisation industrielle a créé en réaction un besoin d’artisanat. La résistance aux produits à obsolescence programmée (automobiles, réfrigérateurs, ordinateurs, téléphones portables, bas, chaussettes, etc) favoriserait un néo-artisanat. Parallèlement l’encouragement aux commerces de proximité rehumaniserait considérablement nos villes. Tout cela provoquerait du même coup une régression de cette formidable force techno-économique qui pousse à l’anonymat, à l’absence de relatons cordiales avec autrui, souvent dans un même immeuble.

    Enfin une réforme des conditions du travail serait nécessaire au nom même de cette rentabilité qui aujourd’hui produit mécanisation des comportements, voire robotisation, burn out, chômage qui ont diminué en fait la rentabilité promue.

    En fait la rentabilité peut être obtenue, non par la robotisation des comportements mais par le plein emploi de la personnalité et de la responsabilité des salariés. La réforme de l’Etat peut être obtenue, non par réduction ou augmentation des effectifs, mais par débureaucratisation, c’est à dire communications entre les compartimentés, initiatives, et relations constantes en feed back entre les niveaux de direction et ceux d’exécution.

    Enfin, la nouvelle civilisation demande une éducation où serait enseignée la connaissance complexe, qui percevant les aspects multiples, parfois contradictoires d’un même phénomène ou même individu, permet une meilleure compréhension d’autrui et du monde. La Compréhension d’autrui serait elle même enseignée, de façon à réduire cette peste psychique qu’est l’incompréhension, présente en une même famille, un même atelier, un même bureau. Y seraient enseignées les difficultés de la connaissance, qui comporte risque permanent d’erreur et d’illusion, y serait enseignée la compléxité humaine. Bref une réforme radicale à tous niveaux de l’éducation permettrait à celle ci d’enseigner à vivre autonome, responsable, solidaire, amical.

    Comme les pièces dispersées au hasard d’un puzzle, les ferments premiers de la nouvelle civilisation travaillent ici et là, font ici et là lever la pâte nouvelle. Les besoins inconscients d’une autre vie commencent alors à passer à la conscience. Des oasis de convivialité, de vie nouvelle se sont créés, parfois c’est une municipalité animée d’un nouvel esprit, comme à Grenoble qui anime le mouvement. En vérité la civilisation du bien vivre aspire à naitre, sous des formes différentes, déjà sous ce label en Equateur où existe un ministère du bien vivre.

    Ce sont des petits printemps qui bourgeonnent, et qui risquent la glaciation ou le cataclysme. Avant la guerre, c’était sur le plan des idées qu’une nouvelle civilisation se cherchait sous des noms divers, avec les écrits d’Emmanuel Mounier, Robert Aron, Armand Dandieu, Simone Weil et autres, elle cherchait à sortir d’une impuissance qui n’avait pas évité la crise économique, de la double menace du fascisme et du communisme stalinien, et cherchait la troisième voie. La troisième voie fut écrasée dans l’œuf par la guerre.

    Aujourd’hui, il s’agit de changer de voie, d’élaborer une nouvelle voie et cela dans et par le développement de la nouvelle civilisation, qu’incarnent déjà tant de bonnes volontés de tous âges de femmes d’hommes, et qui dessine des nouvelles formes dans les oasis de vie. Mais les forces obscures et obscurantistes énormes de la barbarie froide et glacée du profit illimité qui dominent la civilisation actuelle progressent encore plus vite que les forces de salut, et nous ne savons pas encore si celles ci pourrons accélérer et amplifier leur développement. Socialisme ou barbarie disait-on autrefois ; aujourd’hui il faut comprendre l’alternative : nouvelle civilisation ou barbarie.

  • Patriot Act, victoire du terrorisme sur la liberté

     

    Publié le 26 mai 2015 dans Libertés publiquesPolice et arméesSujets de société

    Le Patriot Act n’a pas amélioré sensiblement la sécurité des Américains et a largement dégradé leurs libertés. Pourquoi vouloir les imiter ?

    Par Aurélien Véron.

    Vidéosurveillance (Crédits Paweł Zdziarski, licence CC-BY 2.5)

    Vidéosurveillance (Crédits Paweł Zdziarski, licence CC-BY 2.5)

    Le Patriot Act, que certains réclament à droite, existe déjà, dans les faits. La police dispose de moyens juridiques immenses pour intercepter toute information.

    La tuerie de Charlie Hebdo a déclenché une vague d’émotion sans précédent en France. Quatre millions de Français sont descendus dans la rue le 11 janvier en mémoire des victimes et pour défendre la Liberté, cette Liberté chérie magnifiée sous la plume de Paul Éluard et qui triomphe dans la 6ème strophe de la Marseillaise. Les réactions en faveur de la liberté d’expression se sont multipliées dans le monde entier. Cette victoire des symboles n’a pas duré. Le même jour, Valérie Pécresse a appelé à l’instauration d’un Patriot Act à la française. Et les (très) mauvais esprits qui ont cédé à la tentation de la provocation, par haine du système ou par simple irrévérence, ont été systématiquement poursuivis et, pour certains, placés en garde à vue. Nous ne pouvions imaginer pire hommage au très irrespectueux Charlie Hebdo !

    La liberté, se sentir en sécurité ?

    Les Français craignent d’autres attentats, ils ont sans doute raison. Les signaux ne manquent pas. Le terrorisme islamiste est perçu comme une menace exceptionnelle qui appelle des mesures exceptionnelles. Sous l’effet de la peur, il est tentant de croire qu’en sacrifiant un peu de liberté, le pays aurait plus d’atouts pour l’emporter dans cet obscurantisme meurtrier. La liberté ne consisterait alors plus à penser et agir dans les limites de ce qui ne nuit pas à autrui, mais à se sentir en sécurité. Pas si simple. Ce travestissement de la liberté est dangereux. L’objectif de la terreur, c’est de diviser les communautés, miner la confiance et affaiblir les fondements démocratiques d’un pays. Chaque fois que nous renions nos valeurs, c’est donc la nébuleuse terroriste qui marque des points.

    Une dangereuse addiction des pouvoirs publics américains

    D‘autant que les lois d’exception engendrent une dangereuse addiction des pouvoirs publics. Le Patriot Act devait durer quatre ans lors de sa mise en place en 2001. Quinze ans plus tard, cet arsenal sécuritaire est toujours en place. Et il ne sert plus, pour l’essentiel, à lutter contre le terrorisme. Guantanamo, le recours à la torture, l’assassinat sans jugement de citoyens américains par des drones hors du territoire et les exactions commises par les services secrets au nom de la lutte contre le terrorisme marquent d’une tâche bien sombre l’histoire des États-Unis.

    Ces atteintes graves et répétées aux principes démocratiques laisseront des séquelles. Au prix d’un recul sans précèdent des libertés civiles aux États-Unis, ces dispositions n’ont pas amélioré sensiblement la sécurité des Américains : 152 attentats (39 morts et 363 blessés) ont eu lieu sur le territoire américain depuis le 11 septembre 2001 selon le Global Peace Index.

    La France a déjà son Patriot Act

    video terrorisme rené le honzecEn réalité, la France dispose déjà de son Patriot Act avec la Loi de Programmation Militaire du 18 décembre 2013 venue renforcer la LOPPSI 2. La police n’avait pas attendu cette loi pour mettre en place un programme illégal de géolocalisation et de surveillance téléphonique, baptisé « Pergame ». En livrant 70 millions de conversations téléphoniques collectées entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013 à la NSA, la DGSI va un peu plus loin qu’une simple coopération. Dorénavant, la DGSI peut pénétrer légalement chez n’importe quel suspect en son absence pour perquisitionner et pirater ses ordinateurs.

    L’enregistrement des conversations téléphoniques, la géolocalisation des portables à l’insu de leur détenteur, la lecture des mails privés, le suivi des opérations bancaires, tout est à portée de clics sur simple décision administrative, sans passer par un juge. Les FAI et les hébergeurs sont devenus des indics malgré eux. La loi sur le renseignement est en passe d’autoriser la pose de balises et de caméras dans des lieux privés. Toujours sans magistrat. Cette ingérence dans la vie privée des Français n’est pas plus concluante que le Patriot Act aux États-Unis.

    Nos libertés ont déjà trop reculé

    La DGSI fait d’abord un travail minutieux d’enquête sur le terrain. Sa contrainte pour suivre ses suspects, ce sont les moyens. C’est la raison qui a poussé la DGSI à abandonner la piste des frères Kouachi 6 mois avant l’attentat. Rien ne sert d’ajouter de nouvelles mesures intrusives et répressives. Nos libertés ont déjà trop reculé, ne perdons pas notre âme en allant plus loin dans le dépeçage de l’état de droit. Exigeons de l’État qu’il renforce les moyens budgétaires destinés à lutter contre la menace terroriste, mission régalienne au poids encore très modeste. Ne fermons pas les frontières au sein de l’Union Européenne mais encourageons la coopération déjà largement en œuvre entre pays européens.

    Nous devons être déterminés à préserver nos libertés pour ne céder en rien à la terreur. La victoire viendra de la supériorité de nos valeurs démocratiques et libérales.

  • Une dominance bête et méchante

     

    Hidalgo, BHL, Basse, Le ParisienLibé, Fourest, Val, Taubira… Difficile d’être au cœur du système, d’en profiter, et d’être populaire. Aujourd’hui, ça ne marche plus. Il faut tellement avaler et faire avaler de serpents pour arriver en haut de la pyramide du mensonge, qu’à la fin, les serpents ressortent dans tous leurs discours. Les gens s’écartent de ces empoisonneurs, et ça coupe le pays en deux : pas seulement entre élite et peuple, mais entre lucides et non lucides. Ceux qui vomissent ont besoin de ceux qui avalent, les méchants ont besoin des idiots, mais ils finissent par devenir idiots eux-mêmes.

     

    Référendum européen : Oui ou oui ?

     

     

    10 ans après avoir entubé le peuple français et montré que le référendum est une grosse blague dans une fausse démocratie, l’évolution de l’Europe a confirmé les pires craintes des pires sceptiques de l’avant 29 mai 2005. Rien que pour ça, l’arnaque du 29 mai (une date à marquer au fer rouge sur les fesses de la Nation) est une excellente chose, qui devrait déciller les yeux des Français encore gobe-mensonges. Les crédules qui croient dur comme fer que la démocratie existe, alors que l’actualité leur met chaque jour sous les yeux des exemples frappants de menterie. Visiblement, ça ne suffit toujours pas. Faudra-t-il crever les yeux des gens pour qu’ils consentent à les ouvrir ? Le Réel s’en chargera.

     

    Le peuple n’a pas le choix du choix

     

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    Nicolas Jamet-Dupont-Aignan

     

    Dominique Jamet, journaliste de droite devant l’Éternel, est aussi le vice-président de DLR (Debout la République, la boîte de Dupont-Aignan). À ce titre, il prend sa plume chaque dimanche. Dans la livraison du 31 mai 2015, on a retenu ça :

    « L’enseignement des deux sondages parus à quelques jours d’intervalle dans Le Parisien est pourtant assez clair : “Vous ne nous aurez pas une seconde fois. On vous a essayés, on vous a testés, on vous a rejetés. Comment Hollande pourrait-il être l’homme du changement ? Comment Sarkozy pourrait-il être l’homme du renouveau ? On ne veut plus de vous. On ne prend pas les mêmes et on ne recommence pas.” Sont-ils à ce point durs d’oreille, sont-ils à ce point prisonniers de leur ego et de leur cour que le cri du peuple ne parvient pas jusqu’à eux ? Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. »

    Notre petit commentaire, en toute modestie : c’est le système qui produit ces paires d’hommes usés et usants, faux concurrents et menteurs pathologiques. Opposition binaire seulement en apparence, qui est un produit du système, pas un choix du peuple, qui n’a jamais eu le choix du choix, c’est-à-dire du pré-choix ! En vérité, la présidentielle commence longtemps avant l’élection proprement dite, car il faut « vendre » non pas le candidat, mais le futur président au peuple. Ainsi, Sarkozy a-t-il été adoubé par les puissances de l’Argent dès la chute de Balladur, en 1995. Dix ans plus tard, le maire de Neuilly resurgira, tout neuf malgré un passé glandilleux, avec le même programme que Balladur : la privatisation des morceaux juteux du pays et sa dénationalisation dans tous les sens du terme. Le reste, c’est de la littérature.

     

    Anne Hidalgo contre la rumeur

     

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    À bientôt 56 ans, Anne, aussi pudique qu’elle est bien conservée, excite les convoitises au PS (Parti sexy)

     

    C’est pas nous m’sieur c’est Fogiel qu’a posé la question vache à la reine de Paris ! Dans son émission Le Divan, cette psychanalyse pour les nuls, Marco reçoit Hidalgo et lui demande – car c’est plus fort que lui, hein, le scorpion pique et Marco verse dans le people même pendant une séance d’analyse – Marco donc lui demande si son enfant ne serait pas aussi un petit peu celui de François Hollande. Rumeur balayée d’une main par la danseuse espagnole de Bertrand Delanoë et des services culturels de l’Ambassade israélienne, avec l’élégance qu’on lui connaît :

    « Des conneries comme ça y en a un paquet sur la Toile et dans les dîners en ville ! »

    Ce qui est vrai. Dans un dîner parisien, même si on essaye de faire dans le sérieux (« et toi Shlomo, tu nous prépares un article sur quoi cette semaine ? »), on finit toujours par déraper dans le kibezki, c’est fatal, que voulez-vous, humains, trop humains. La réponse vigoureuse de la fabuleuse socialiste ne laisse aucune place au doute, et nous sommes rassurés. Traduction : ce sont mes compétences politiques qui m’ont permis de monter les échelons au PS, ce que d’autres n’auront pas pu ou su faire. Sélection naturelle, voilà tout. Les bons en haut, les nazes en bas. Il y a une dernière possibilité : discrimination positive due à la parité, avec un net avantage catégoriel pour les femmes sexy et pas farouches. C’est le côté sombre du féminisme : laissez-moi passer, je suis une (jolie) femme !

     

    Europe 1 fête ses 60 ans de sionisme

     

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    Hé, attends, mais attends, Nico !

     

    On plaisante, comme Coluche. La radio a commencé officiellement dans l’indépendance, jusqu’à ce qu’elle vire, comme la plupart des initiatives médiatiques trop indépendantes, dans le giron de la pensée dominante. Mais non, on déconne encore ! Europe numéro un a été créée par Charles Michelson, émigré de Roumanie en 1900, qui à force de combines, transformera une petite station de Tanger en grande radio française, qui bénéficiera au départ des avantages de l’extraterritorialité. À la manière de RTL avec le Luxembourg.

    « Dans les années 20, Charles Michelson est un commercial pur et dur. Patron de presse à 36 ans, ses fréquentations l’ont amené à sympathiser avec Marcel Bleustein, déjà patron de Publicis, qui le présente à Georges Mandel, alors Ministre des PTT, duquel Michelson deviendra conseiller. »

    En France, on ne devient pas riche si on ne sait pas mélanger public et privé. Cette petite note est tirée du site officiel de la maison de production audiovisuelle de Monaco, la SAMIPA. On rappelle que Georges Mandel est soupçonné d’être un rejeton non officiel de la dynastie Rothschild. Michelson, avec un flair exemplaire, constitue un petit empire audiovisuel dans les failles du monopole d’État, juste après la guerre, dans les années 50. Sa régie commerciale, baptiséePropagande et Publicité, (sa « Régie n°1 » étant partagée à 50 % avec Publicis), assure le liant entre toutes ses sociétés. Il gagne énormément d’argent lorsqu’il cède ses activités à Sylvain Floirat, qui sera le père spirituel de Jean-Luc Lagardère, dont tout le monde connaît le succès. Arnaud, c’est autre chose. Et une autre histoire, que nous vous conterons dans La Fabuleuse Histoire des Fils et Filles De. Ah oui, Europe 1 : aujourd’hui, le parti pris américano-sioniste de la station en a fait la risée de tous les amoureux de l’information intelligente. Même les Guignols, pourtant pas bien lucides, ont senti le basculement. Et Aphatie, ancien patron de l’info sur RTL, la rejoint. C’est dire.

     

    Lâche attaque antisémite sur un juif sans défense et innocent

     

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    Le palais de Tanger visé par un missile, les 45 membres du personnel de maison de BHL perdent leur emploi.

     

    La photo circule sur le réseau des réseaux. BHL, l’homme qui a détruit la Libye, s’est pris une tarte par Le Gloupier. Jusque-là, rien de nouveau. Le philosophe en charge de la politique extérieure de la France depuis 10 ans a dénoncé la « meute » à l’origine de cette agression inqualifiable (donc on ne la qualifiera pas). Comprendre lynchage, comprendre pogrom, ghetto, injustice, violon, etc. Après le trauma, ayant repris ses esprits, Lévy lance :

    « On ne peut pas se laisser intimider par des incultes pareils qui ne savent même pas qui est Baudelaire. »

    Genre c’est la Culture qu’on assassine. Si nous ne cautionnons pas l’entartage d’un homme – nous on entarte plutôt les idées – qui contribue à lui donner une image de victime, ce qu’il n’est absolument pas, on ne peut pas laisser croire que c’est la Barbarie qui a voulu punir la Culture. Quand on appelle à bombarder tel ou tel pays, tel ou tel groupe humain, on prend ses responsabilités. Une tarte dans la gueule, c’est quand même moins dur qu’un missile sur la chaise d’un handicapé, fût-il extrêmement antisioniste. Israël s’étant fait une spécialité de l’élimination physique de ses opposants non plus militaires (ce qu’on pourrait comprendre), mais politiques, voire scientifiques ! Au fait, pourquoi on parle d’Israël ? Aucun rapport avec BHL, toutes nos excuses à nos lecteurs.

     

    Pierre-Louis, l’homme des Basse œuvres

     

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    Le fascisme ne passera pas par mon standard !

     

    Le Canard enchaîné du 27 mai nous apprend que c’est le transfuge d’Europe 1 qui a écrit le discours de Hollande au Panthéon, pour la canonisation des quatre Résistants, deux hommes plus deux femmes. Ça tombe bien, Pierre-Louis était l’animateur d’Europe 1 le plus en pointe dans la lutte contre le fascisme, le vichysme, le nazisme, et donc un ardent défenseur de la Résistance (lui, le collabo du moment), de la shoah (qui avait bien besoin de l’aide d’un relou) et de l’équipe de France de foot multicolore qui gagne. Avant qu’il ne mange dans la gamelle élyséenne, le faux journaliste mais vrai propagandiste ne manquait pas une occasion de fustiger ses invités s’ils se montraient coupables de la moindre proximité, même accidentelle, avec le nauséabond marais fasciste. Il montait alors sur ses grands chevaux, criait dans le micro, invectivait les impudents (Paul-Marie Coûteaux se fera copieusement insulter) pour qu’on entende bien de quel bon côté il se situait, faisant l’admiration de ses maîtres, le ridicule de son émission, et de la station.

     

    Le Parisien : mort d’un grand journal devenu petit

     

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    Le Parisien, un nouveau parfum (de luxe)

     

    Il aurait pu être le journal des gens, du petit peuple, il est devenu le torchon du ministère de l’Intérieur, une espèce de variante de Détective avec trois infos sur le PSG et une interview d’homme politique par des « lecteurs » bien triés. Quand on pense que les journaux des autres pays mettent des enquêtes dans leurs pages, des sujets magazine, de la culture, de la vraie, pas de la merde pour les cons, on a mal pour le journalisme français et ses lecteurs captifs. 300 journalistes pour pondre un journal maigrelet de 32 pages, qu’on croirait sorti un jour de grève de la rédaction. Un service minimum, contrôlé par le gouvernement pour ses pages « politique » et par des amis de l’axe américano-israélien pour ses pages « international ».

    Il y a 20 ans, on aimait ouvrir Le Parisien dans un bistrot, les clients le voulaient, le commentaient ensemble, ça faisait du lien social. Aujourd’hui, la rédac de qualité s’est barrée, laissant les faits divers (même pas bien traités) manger le cœur du canard. Quant aux pages « people », n’en parlons pas. Elles auront juste permis de recycler des containers de cirage de basse qualité. Dans le monde de la presse, petit poisson deviendra grand, pourvu que le public lui prête vie. Et qu’on ne se foute pas de sa gueule. Comment alors regretter un seul instant que cet organe prestigieux bascule dans les bras d’un annonceur, comme au Monde ou à Libé ? Un journal pour annonceurs, mais pas pour ses lecteurs. Nos décideurs ont juste oublié une loi d’airain : sans lecteurs, plus d’annonceurs.

     

    « Libération fait peau neuve » (Le Grand Journal du 29 mai)

     

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    « Épée, lève-toi sur mon Bergé. Et sur l’homme qui est mon compagnon ! Dit l’Eternel des armées. Frappe le Bergé, et que les brebis se dispersent ! Et je tournerai ma main vers les petits. » (Zacharie, 13 :7)

     

    On aurait bossé à Libé, on aurait titré « Libé fait pot neuve », mais c’est méchant. Homophobe et vulgaire. Justement, Le Monde nous apprend que l’homophobie recule (de 38 %), mais qu’elle « s’enracine en France ». Une agression tous les deux jours, sous-titre le journal du Bergé.

    Mais alors, comment qualifier les sorties lourdement homophiles et hétérophobes du Petit Journal ? L’homophobie vaut-elle mieux que l’hétérophobie ? Les homos sont-ils une race supérieure ? Beaucoup de Français ressentent ces déclarations et sketches comme de véritables agressions à la « normalité », à l’hétérosexualité, devenue déviante, et à la défense des valeurs (travail, famille, patrie), carrément associées au nazisme. De la dinguerie pure et dure.

    Les chiffres des associations du type LGBT sont tellement trafiqués que ça a dû leur faire mal au cul d’admettre une chute de 38 %. En réalité, ça doit faire dans les 380 %, mais ça n’a pas dû être trop vendeur.

     

    La bonne de Maître Bergé lutte contre l’esclavage…

     

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    « L’égalité est reconnue mais pas quotidiennement appliquée, c’est pourquoi il faut continuer la lutte. Je suis et resterai une banderille fichée dans le coeur sec des profiteurs ! » Lol.

     

    Restons dans le domaine des races sup/inf avec notre ministre à la fois la plus inquiétante, et la plus discrète. Son discours contre l’esclavage à Saint-Denis et donc pour le respect humain est un peu malvenu de la part de l’esclave personnelle de Pierre Bergé, qui l’oblige à faire passer des lois contre… le respect humain ! Mais bon, une contradiction n’a jamais empêché personne de vivre, sinon on serait tous morts, reconnaissons-le.

    Là, ce qui gêne, c’est qu’on parle du ministre de la justice, qui fait dans le clientélisme éhonté. Pas de leçons à donner à Sarkozy et sa clique de ce côté-là ! Nous, ce qu’on voudrait, par exemple, c’est criminaliser tous les assassins de vieilles dames, tous les violeurs d’enfants, ou tous ceux qui traitent les autres d’antisémites à la moindre incartade ou trait d’humour, histoire de bousiller leur image ou leur carrière. Ce maccarthysme français (mac-sionisme ?) fait du mal au pays, à son information, à son humour, à son unité. Puisse-t-il un jour dégager, comme a dégagé le sénateur américain du même nom, symbole de la paranoïa de tout un système. Bon, OK, aujourd’hui, les lobbies sionistes américains font un peu la loi dans des domaines secondaires (finance, médias, politique étrangère, renseignement), mais c’est pas une raison pour ne pas en gommer les aspects les plus excessifs. Un peu moins de sionisme voyant, quoi, merde. Soyons réalistes, demandons le possible !

     

    Pas bête… et méchant

     

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    « Non je lirai pas Caroline Fourest et Val, mais c’est très clair, je vois bien ce qu’ils disent ; honnêtement… pour moi ce serait intellectuellement dégradant quand même. J’ai mon travail. Mais pour moi ce sont des fanatiques religieux. Et des fanatiques religieux qui mettent toutes les minorités en danger. » (Emmanuel Todd, Clique TV, 28 mai 2015)

    Méchant, pas bête, et dur pour Val et Fourest, triste paire d’illusionnistes ultrasionistes déguisés en laïcards républicains. La phrase de fin pour Todd :

    « L’esprit du 11 janvier, pour moi, c’est ferme ta gueule. »

    Manu, tu prends ta carte chez E&R quand tu veux.

  • Lutte contre l’État islamique : les États-Unis et leurs alliés arabes

     

    Publié le 27 mai 2015 dans Afrique

    Comme leurs nombreux échecs en Syrie le montrent, des États comme l’Arabie saoudite et le Qatar sont des alliés peu fiables pour les États-Unis.

    Par Emma Ashford.
    Un article de Libre Afrique

    arabie saoudite credits tribes of the world (licence creative commons)

    arabie saoudite credits tribes of the world (licence creative commons)

    Les responsables américains continuent à croire que leurs alliés au Moyen-Orient sont précieux dansla lutte contre l’État islamique et pour d’autres conflits du Moyen-OrientMais le sont-ils vraiment Àen juger par le chaos créé en Syrie par leur aide, d’évidence, les États-Unis seraient mieux sans eux.

    Les interventions hasardeuses et de grande envergure de certains États du Golfe persique,notamment l’Arabie saoudite et le Qatar, dans la guerre civile syrienneont été portées par leur désirde chasser le président Bachar Al-Assad du pouvoirPourtantces États autoritaires ne disposaientpas des outils de politique étrangèremilitaires ou de renseignement nécessaires pour entreprendrecette stratégie ambitieuseLeur implication en Syrie au cours des dernières années a fragmentél’opposition syriennepromu le sectarisme et mis de l’argent et des armes entre les mains descombattants extrémistescréant un terrain fertile à la croissance de l’État islamique.

    Le minuscule Qatar, par exempledépourvu de toute connaissance de terrain sur la Syries’esttourné vers des expatriés syriens à Doha pour les besoins de combattants et d’organisation. Il aensuite financé de nombreuses petites brigades, chacune dirigée par un commandant différent parmices expatriésCe système n’a pas permis aux groupes rebelles de travailler ensemble pour renverserBachar Al-Assad. Au lieu de celail les a encouragés à rivaliser les uns contre les autres pourl’argentL’Arabie Saoudite a initialement canalisé son soutien financier vers l’Armée syrienne libremodérée (FSA). Frustré que Assad n’ait pas été renversé rapidementelle a alors redirigé sonfinancement vers des groupes islamistesMême si les islamistes et la FSA ont commencé à se battreentre eux, les Saoudiens ont continué à donner de l’argent aux deux protagonistes. En outre, leslivraisons d’armes aux groupes modérés ont été lentes à arriver. Cela les a contraint à rechercher unfinancement privé auprès des riches citoyens des États du Golfe persique, qui avaient tendance àsoutenir des causes sectaires. Les dons affluaient principalement au profit des islamistesce qui aencouragé les groupes les moins radicaux à se faire passer pour des islamistes.

    Les alliés du Moyen-Orient de l’Amérique se sont également avérés réticents, et plus tard incapables,à empêcher le financement privé des extrémistes par leurs citoyens. Les dirigeants dans denombreux États du Golfe ont fermé les yeux sur le fait que l’argent collecté par les salafistes, au nom de l’aide «humanitaire» en Syrieétait en réalité destiné à des fins militairesCe n’est qu’en 2013 quel’Arabie Saoudite a interdit à ses citoyens de financer directement les groupes rebellesUneinterdiction qui a eu peu d’effetPiresouvent ces gouvernements ne pouvaient pas maintenir lecontrôle sur leurs approvisionnements envoyés en Syriece qui signifie que des armes et desliquidités ont pu parvenir aux radicaux.

    Le Qatar en particulier a été incapable de sélectionner les bénéficiaires de son aide. Pireavec leurzèle à faire tomber le gouvernement Assad, les responsables qataris ont même préconisé lefinancement du groupe Al Nusra, en dépit des liens étroits de ce groupe avec Al-Qaïda.

    De nombreux facteurs ontbien sûrcontribué à la catastrophe syrienne et à la montée de l’ÉtatislamiquePourtantil est difficile de contester que l’incompétente des États comme l’Arabie saouditeet le Qatar a rendu le conflit plus compliqué. En tant que vice-président, Joe Biden a notédans uneremarque « en off », « Nos alliés dans la région ont été notre plus gros problème …. Les personnesqu’ils ont soutenues étaient Al Nusra et Al-Qaïda ». La Maison Blanche a fait en sorte que Bidenprésente des excuses à plusieurs dirigeants du Moyen-Orient pour avoir dit simplement la vérité. Lesdéclarations officielles de la Maison Blanche, en revanche, font publiquement l’éloge de ces alliés pourleur aide.

    Ainsi, le Secrétaire d’État John F. Kerry a affirmé en septembre que « les nations arabes jouent unrôle essentiel dans la coalition ». Il y a deux semaines, le Secrétaire à la Défense, Ashton Carter,interrogé sur le financement du Qatar pour les extrémistes par le Comité des services armés de laChambre des représentants répondu que « nous ne soutenons pas ou ne pensons pas commeétant constructives toutes les choses que font nos partenaires »mais il a poursuivi, « nous pouvonscontinuer à travailler avec eux dans des domaines  nous ne sommes pas en désaccord ». Son message était clair : Les États-Unis ne défieront pas leurs alliés du Moyen-Orientmême si cesderniers sapent délibérément les intérêts américains.

    Pourtantcomme leurs nombreux échecs en Syrie le montrent, des États comme l’Arabie saoudite et le Qatar sont des alliés peu fiables et des plus capricieuxNous ne pouvons pas compter sur euxpour défendre les intérêts des États-Unis. En effetleurs préoccupations se heurtent souvent à nosintérêts de politique étrangèreÀ mesure que des conflits régionaux dégénèrent, y compris la guerre au Yémence sont des leçons à méditer pour les États-Unis.

  • Six hauts responsables de la FIFA arrêtés pour corruption

     

     
         

     

    Six responsables du monde de football soupçonnés de corruption ont été arrêtés mercredi matin à Zurich à la demande des autorités américaines, ont indiqué les autorités suisses, à deux jours de l’élection présidentielle de la FIFA, alors que le président Joseph Blatter brigue un cinquième mandat. Selon le New-York, 14 ou 15 personnes sont impliquées dans le dossier, mais Sepp Blatter n’y figure pas.

    "La police cantonale a arrêté six fonctionnaires du football (...) à la demande des autorités américaines. Des représentants des médias sportifs et de sociétés de marketing sportif seraient impliqués dans des versements à de hauts fonctionnaires d’organisations footballistiques (des délégués de la FIFA et d’autres personnes appartenant à des organisations affiliées à la Fédération Internationale de Football Association) en échange de droits médiatiques et des droits de marketing de compétitions organisées aux États-Unis et en Amérique du Sud", a indiqué le ministère suisse de la Justice dans un communiqué, précisant agir à la demande du parquet du district est de New York.

    Ils sont suspectés d’avoir accepté des dessous de table d’un montant de plusieurs millions des années 1990 à nos jours, précisent les autorités judiciaires suisses. Le chiffre de 100 millions a été évoqué par le New York Times.

    Pas Sepp Blatter

    Le New York Times, citant une source officielle, précise que les six personnes sont Jeffrey Webb, vice-président de la FIFA, des Iles Caïmans, l’Uruguayen Eugenio Figueredo, Jack Warner de Trinidad & Tobago, ancien vice-président de la FIFA, déjà impliqué dans des dossiers de corruption en 2011, Eduardo Li, président de la fédération costa-ricienne de football, le Nicaraguéen Julio Rocha, Costas Takkas, membre de la CONCACAF, le Venezuélien Rafael Esquivel, le Brésilien José Maria Marin, ancien président de la fédération brésilienne, et le Paraguayen Nicolás Leoz, président de la Commebol, qui avait annoncé sa démission de la FIFA il y a deux ans pour avoir été mêlé aussi à des affaires de corruption dans le passé. Des charges pourraient aussi être retenues contre des responsables de marketing sportif Alejandro Burzaco, Aaron Davidson, Hugo Jinkis et Mariano Jinkis. Les autorités visent aussi José Margulies en tant qu’intermédiaire, ayant facilité les paiements illégaux, toujours selon le New York Times.

    "Selon la demande d’arrestation américaine, l’entente relative à ces actes aurait été conclue aux Etats-Unis, où ont également eu lieu les préparatifs. Des paiements auraient transité par des banques américaines", ajoute le communiqué suisse. Les suspects, interpellés dans un grand hôtel de Zurich où ils se trouvent pour assister au Congrès de la FIFA, font l’objet d’une demande d’extradition américaine.

    Extradition

    Ils vont être entendus par la police de Zurich. Ceux qui accepteront leur extradition feront l’objet d’une procédure simplifiée "par laquelle l’OFJ (Office Fédéral de la Justice) pourra sans délai approuver la demande d’extradition vers les États-Unis et l’exécuter. Pour celles qui s’y opposeront, l’OFJ priera les États-Unis de faire parvenir une demande formelle d’extradition à la Suisse dans le délai de 40 jours prévu par le traité d’extradition en vigueur entre les deux pays", selon le communiqué.

    Le parquet du district est de New York qui tiendra une conférence de presse mercredi matin encore à Brooklyn, à 10h30 locales.

    De con côté, la FIFA cherche "à clarifier" la situation après ces arrestations, a indiqué une porte-parole. "Nous avons vu les comptes rendus des médias. Nous cherchons à clarifier la situation. Nous ne ferons pas de commentaire à cette étape", a déclaré la porte-parole.

    Mardi, Joseph Blatter, dirigeant en exercice de la FIFA depuis 1998 et qui cherche sa réélection vendredi, s’était adressé à huis clos, à une réunion de Concacaf (Amérique du nord, Amérique centrale et Caraïbes), qui représente 35 voix sur les 209 votants, dans un grand hôtel de Zurich.

    "Sepp" Blatter, 79 ans, est favori pour un cinquième mandat face au Prince Ali, 39 ans, un de ses vice-présidents.