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les dessous de l’affaire Dieudonné

Chronique de la déraison d’État : les dessous de l’affaire Dieudonné

Interdit de rire : ce petit livre écrit par deux avocats de Dieudonné apporte un éclairage inédit sur l’épisode médiatico-politique de l’hiver dernier où l’on a vu un gouvernement entier mobilisé contre un humoriste. Incisif et clair, il apporte des éléments précieux pour comprendre ce qui s’est joué au cours de ces semaines agitées.

Un point de vue de l’intérieur, évidemment différent des récits donnés par les médias nationaux, mais indispensable pour qui veut saisir les enjeux à la fois juridiques et politiques de ce feuilleton rocambolesque où la liberté d’expression a vécu ses derniers instants. Les enseignements tirés de ce livre alimentent une recherche personnelle dont nous présentons ici quelques résultats.

Humoriste provocateur et politiquement engagé, Dieudonné est dans le viseur des élites politico-médiatiques et des associations de l’antiracisme institutionnel depuis son sketch de décembre 2003 mettant en scène un colon israélien, et plus encore depuis sa participation à la liste antisioniste des européennes de 2009 aux côtés de l’essayiste Alain Soral, également bête noire des médias et du Parti socialiste. Ses saillies provocatrices contre la politique israélienne et le sionisme en général – qu’il situe pourtant dans le droit fil de son combat authentiquement antiraciste et anticolonialiste des années 1990 –, ses rapprochements sulfureux d’avec Robert Faurisson ou Jean-Marie le Pen, lui avaient déjà valu de nombreuses condamnations pénales dans des procès intentés par les associations de l’antiracisme institutionnel, LICRA, CRIF ou SOS Racisme ou certaines personnalités, ainsi qu’une mise au ban médiatique. Il n’a pas subi moins de 11 condamnations depuis 2000 pour injure, diffamation, provocation ou incitation à la haine raciale pour un total qui dépasse les 125.000 euros d’amende et plusieurs procès l’attendent (au moins 4 à ce jour) dont un pour apologie d’actes de terrorisme.

En revanche, jusqu’à fin 2013 tous les arrêtés d’interdiction et décisions de résiliation de ses spectacles ont été suspendus ou annulés, à l’exception d’un seul cas dans lequel le recours contre une résiliation de contrat de location a été rejeté, la société productrice ne disposant pas de licence d’entrepreneur de spectacle. Pas moins de 12 décisions du juge administratif antérieures aux ordonnances du juge des référés du Conseil d’État des 9 et 10 janvier 2014, dont dix ordonnances de référé de tribunaux administratifs, une ordonnance de référé du Conseil d’État et un jugement au fond de tribunal administratif avaient suspendu et annulé des arrêtés d’interdiction de spectacles de Dieudonné. La raison de cette clémence : l’arrêt René Benjamin.

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