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  • Pub,Rebondir sur l'actualité

    Cahuzac, les 3 suisses, Thatcher et les haricots 
    Par Alain Korkos le 12/04/2013

    Les 3 suisses ont publié hier soir sur leur page Facebook cette publicité faisant référence à l'affaire Cahuzac :

     

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    Rebondir sur l'actualité, politique ou non, est dans l'air du temps : il y a peu, c'était Ikea qui s'appropriait le "Allô" de Nabilla (qui a, nous apprend Le Petit musée des marques , tout récemment déposé la marque "Nan mais allo quoi !") :

     

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    En février dernier, Virgin Mobile inaugurait une nouvelle série de réclames canines avec l'exilé Depardieu :

     

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    Le phénomène n'est cependant pas nouveau. On se souviendra (voir par là ) de la réclame faite par Sixt, un loueur de voitures allemand, qui en 2010 avait écrit sur l'une de ses affiches "Faites comme Mme Bruni. Prenez un petit modèle français" :

     

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    En 2008, l'image du jeune couple ex-présidentiel avait également été détournée par la compagnie aérienne Ryanair, qui avait ensuite été condamnée à verser 60 000 euros de dommages et intérêts à la tourterelle et un euro au tourtereau :

     

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    En attendant quelques possibles réclames mettant en scène la défunte Margaret Thatcher, admirons ce petit film publicitaire ancien et plein d'humour pour les haricots en boîte Heinz :

    — Je me demandais : si je mange suffisamment de haricots,
    crois-tu que je pourrai devenir… Premier Ministre ?
    — C'est bien possible, Margaret, c'est bien possible…

    L'occasion de lire ma chronique intitulée On a les amis qu'on mérite ! où il est question de femmes et d'hommes politiques, ainsi que de réclames.

  • Le "Offshore leaks"

    Le "Offshore leaks", ce scandale mondial

    Par Charles Carrasco avec Amandine Alexandre, correspondante à Londres

    Publié le 4 avril 2013 à 08h21Mis à jour le 5 avril 2013 à 17h26

     
       
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    Offshore leaks : aux origines du scandale

    © Reuters

    Des millions de transactions financières dans des paradis fiscaux sont dévoilées jeudi par la presse.

    L'INFO. C'est un séisme fiscal planétaire. Des millions de transactions "offshore" ainsi que des dizaines de milliers de noms de sociétés et de particuliers provenant de 170 pays dans le monde entier sont dévoilés jeudi. Ces révélations proviennent du travail de 86 journalistes du monde entier au sein de 38 médias (The Guardianla BBC, le Washington Post,Le Soir ou encore Le Monde) sous la direction de l'International Consortium of Investigate Journalists (ICIJ) à Washington.

    >>> A voir : une infographie mise en ligne par CBC News.

    Une nouvelle liste de paradis fiscaux

    Les Iles Caïmans, l'un des paradis fiscaux les plus connus. © Reuters

    160 fois "Wikileaks". Ces journalistes ont rassemblé durant quinze mois 2,5 millions de fichiers ainsi que les comptes de 120.000 sociétés offshore. La fuite informatique équivaut, rapporte Le Soir à 160 fois le volume des câbles diplomatiques, comme ceux de WikiLeaks en 2010.

    Il s'agirait principalement de courriers électroniques, bases de données, tableurs, copies de papiers d'identité, lettres, précise Le Monde dans son édition abonnés.

    Quels paradis fiscaux ? Ces sociétés sont principalement établies dans les îles Vierges britanniques, aux Caïmans, aux îles Cook, aux Samoa, à Singapour. Les experts cités par The Guardian estiment que l'argent placé dans ces paradis fiscaux et qui échappe donc de cette façon au fisc est l'équivalent du Produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis et du Japon réunis !

    Qui est mis en cause ? Ce que l'on sait c'est que les détenteurs de ces comptes "offshore" sont des riches et puissants du monde entier. Il y aurait 130 Français impliqués dans le scandale, précise Le Monde dans son édition abonnés.

    - Dans le monde : Pêle-mêle, il y a des proches de Vladimir Poutine, le président russe, les filles du président de l'Azerbaïdjan, une collectionneuse d'art espagnole ou encore l'ancien ministre des finances de la Mongolie. A cette liste de VIP, il faut ajouter de nombreux quidams : des dentistes américains ou encore des villageois grecs qui échappent ainsi aux services fiscaux de leurs pays respectifs.

    - En France : Parmi les 130 Français impliqués, figure un homme d'affaires français, Jean-Jacques Augier, l'un des trésoriers de la campagne de François Hollande. Il aurait bénéficié de cette industrie offshore, selon The Guardian. Il aurait ainsi investi en Chine en 2005 et bénéficié d'argent placé sur des comptes dans les îles Vierges britanniques pour réaliser cet investissement.

  • « Offshore Leaks » : ces étranges...

    « Offshore Leaks » : ces étranges pudeurs d’enquêteurs

    Le Yéti
    voyageur à domicile
    Publié le 05/04/2013 à 16h33

    Le Monde, associé à l’opération Offshore Leaks, annonce détenir130 noms de Français impliqués dans cette vaste opération d’escroquerie de riches. Mais à ce jour, seul le premier d’entre eux, Jean-Jacques Augier, proche de François Hollande, a véritablement été rendu public.

    Anne Michel, journaliste du Monde, prévient :

    « Et, jusqu’où aller dans la révélation des noms ? Le gros entrepreneur régional qui cache ses plus-values aux Caïmans vaut-il autant que le responsable politique à qui la charge confère un devoir d’exemplarité ? Que disent nos recherches du visage de l’évasion fiscale de la société et du rapport à l’impôt ? »

    Au nom de la loi

    Etrange pudeur ! Sauf à y voir une opération commerciale de communication visant à étendre les révélations dans le temps pour faire durer le suspens et vendre un peu plus de papier, on peut légitimement se demander ce qui motive cette étrange rétention d’informations.

    On a connu nos médias beaucoup moins scrupuleux quand il s’agissait de livrer en pâture le nom de tel ou tel voleur de poules présumé.

    Eh bien, figurez-vous que le motif officiel de ce silence pudique serait précisément la « légalité » invoquée par certaines des « victimes » expiatoires pour justifier leurs actes. Jean-Jacques Augier :

    « Je n’ai rien fait d’illégal. »

    INTERVIEW DE JEAN-JACQUES AUGIER PAR BFMTV-RMC

    Cerise sur le gâteau du « légalisme », le trésorier de campagne indélicat n’aurait à l’écouter ni tiré, ni cherché le moindre avantage fiscal de ses opérations. D’ailleurs initiées presque à l’insu de son plein gré par d’obscures partenaires chinois. On se demande vraiment quelle peut bien être la motivation de toutes ces gesticulations financières tordues.

    Secret défense ?

    Que monsieur l’ex-fonctionnaire à l’inspection des finances nous pardonne de nous interroger légitimement sur la légitimité des lois dont il se réclame. Enfin quoi, ne nous avait-on pas dit déjà il y a quelques temps que ces horreurs de paradis fiscaux, c’était « fini », qu’ils devaient être mis « au ban de la communauté internationale » ?

    En attendant, très peu de noms ont à ce jour filtré parmi les dizaines de milliers de fraud... optimisateurs fiscaux figurant sur les 2,5 millions de fichiers fuyards. Le Monde annonce son intention de dévoiler bientôt « une dizaine de noms ». Dix sur cent trente, ça n’est tout de même pas bézef ! Secret défense ? Wikileaks au moins publiait ses documents bruts.

    Au bout du compte, à quoi sert donc une aussi vaste enquête, si c’est pour entendre les enquêteurs du microcosme nous dire qu’ils savent ce que nous ne saurons pas ? Le grand public est-il voué à demeurer dans la même ignorance crasse que l’ineffable président Hollande ?

    « Je ne connais rien des investissements de Jean-Jacques Augier. »

    Bon, me direz-vous, celui-là ne savait pas non plus que la crise allait être aussi dure et si longue. Et ignorait superbement (dit-il) « l’outrage » de son ministre Cahuzac. Sait-il encore, au moins, qu’il est toujours (mais pour combien de temps au juste ?) président de la République française ?

  • La "commission pour la transparence" ...

    La "commission pour la transparence" a-t-elle transmis à la Justice la fausse déclaration de Cahuzac ?

    Chuut ! Elle n'a pas le droit de parler. Notre enquête infructueuse

    Une Peugeot 307 achetée d’occasion, un fauteuil Charles Eams, des bijoux de famille, quelques centaines d'euros sur un compte épargne logement, une maison de campagne ou encore un (petit) appartement acheté à crédit. Depuis quelques jours, les politiques défilent au micro des journalistes pour rendre public leur patrimoine. Un nouvel effet de l'affaire Cahuzac et une tentative de transparence pour "moraliser la vie politique". Pourtant, une commission chargée de contrôler le patrimoine des élus existe. Les sanctions ont même été renforcées. Et qu'a-t-elle fait dans le cadre de l'affaire Cahuzac ? Mystère. Solicités par @si, les 15 membres de cette commission de la "transparence" n'ont pas vraiment joué le jeu de ladite transparence. Et pour cause : la loi leur interdit de parler. Chut !

    On va tout savoir, ou presque : de la 4L de Cécile Duflot au fauteuil d'Arnaud Montebourg , en passant par les crédits immobiliers de Laurent Wauquiez. Des révélations pour le grand public, mais pas pour les membres de la "Commission pour la transparence financière de la vie politique" qui sont déjà au courant. Créée en 1988, cette commission est chargée de recueillir les déclarations de patrimoine de tous les élus : ministres, députés, conseillers généraux, régionaux, municipaux (ayant une délégation de signature), ainsi que les dirigeants d'organisme public, soit au total 6 400 déclarations.

     

    Trans-pa-rence

     

    Site de la commission avec les formulaires pour élus

    Instaurée en 1988, cette commission, compare les déclarations des élus à leur entrée en fonction et à leur sortie. Un travail titanesque pour les quinze membres de la commission et leur dizaine de rapporteurs. La procédure de vérification des déclarations des 577 députés prend par exemple entre six et dix mois. En cas de déclaration incomplète, la commission peut demander des précisions aux élus.

    Et s'il y une suspicion d'enrichissement anormal, elle peut transmettre le dossier au parquet. Est-ce le cas de Jérôme Cahuzac, qui a caché dans sa déclaration de patrimoine les 600 000 euros de son compte à l'étranger ?

    Nous avons tenté de joindre, non sans mal, les neuf membres de cette commission de transparence ainsi que leurs six suppléants dont les noms apparaissent dans un tableau mis en ligne sur le site officiel de la commission . Résultat ? Un vrai parcours du combattant et une vraie liste d'excuses digne d'un tableau de vie scolaire au collège. Deux d'entre eux, membres du Conseil d'Etat ou de la Cour des comptes, sont en voyage à l'étranger (identifiables par un avion dans notre tableau) et ne peuvent donc pas répondre en temps voulu. Trois autres, conseillers honoraires à la Cour de Cassation ou la Cour des comptes, n'ont plus de bureau (sigle bleu). Et quand certains membres en ont un bureau, avec téléphone, ce n'est pas forcément plus facile pour les joindre : on ne peut pas laisser de message sur le répondeur des trois conseillers issus de la Cour de cassation ("c'est impossible", nous précise le standard). Du côté du secrétariat de Didier Migaud (premier Président de la Cour des comptes et membre de droit de la commission transparence), on nous explique qu'il ne peut pas parler (Chut ! Index sur la bouche). Rémi Caron, conseiller d'Etat en service extraordinaire (sic) a un répondeur qui marche et un message donc (mais il ne nous a pas rappelé).

    Tableau des absences picto

     


    > Cliquez sur l'image pour un gros plan <

    Finalement, sur quinze personnes, nous n'en avons eu que trois au téléphone. Des échanges téléphoniques parfois brefs : "J'étais en partance pour une réunion, je ne peux pas vous parler", nous dit Michel Braunstein avant de raccrocher (logo "Course à pied"). "Je ne suis pas en mesure de vous répondre. Au nom de la commission, on ne peut pas divulguer quoi que ce soit sur ce qui s'y passe", explique Pierre Forterre, en toute transparence. Même réponse de Jean-Michel Berard, qui accepte tout de même de nous préciser que "le président de la commission a la possibilité de transmettre au parquet une fausse déclaration". Est-ce que Jean-Marc Sauvé (qui "est absent pour une semaine") l'a fait ? Berard ne répond pas et nous renvoie vers le secrétaire général adjoint du Conseil d'Etat, Brice Bohuon qui centralise la communication. Après une après-midi à le relancer, il finit par nous rappeler. Et le verdict tombe : "Je suis obligé de vous faire la réponse que j'ai faite à vos collègues journalistes : on a l'obligation de garder la plus stricte confidentialité sur ce dossier. On s'exposerait à des sanctions pénales, c'est dans la loi de 1988 qui institue cette commission". 

    Impossible de savoir si la fausse déclaration de patrimoine de Cahuzac a été transmise au parquet. Mais selon nos informations, c'est bien ce recours qui est envisagé par le cabinet du président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, pour empêcher l'ancien ministre du budget de revenir à l'Assemblée comme il en a l'intention. Car depuis la loi organique du 14 avril 2011, citée dans le 15ème rapport de la commission (document PDF) , une déclaration mensongère peut donner lieu à des sanctions. Selon l'article LO 135 du code électoral, "le fait pour un député d'omettre sciemment de déclarer une part substantielle de son patrimoine ou d'en fournir une évaluation mensongère qui porte atteinte à la sincérité de sa déclaration et à la possibilité pour la Commission pour la transparence financière de la vie politique d'exercer sa mission est puni de 30 000 € d'amende et, le cas échéant, de l'interdiction des droits civiques selon les modalités prévues à l'article 131-26 du code pénal, ainsi que de l'interdiction d'exercer une fonction publique selon les modalités prévues à l'article 131-27 du même code". L'article 131-26 du code pénal permet au juge de prononcer une inéligibilité. 

    Conclusion : si les 600 000€ du compte en Suisse ne figurent pas dans la déclaration de patrimoine faite par Jérôme Cahuzac en juin 2012, la commission pour la transparence financière peut saisir le procureur. Une procédure qui pourrait alors aboutir à l'inéligibilité de l'ancien ministre du budget. Ce qui serait d'ailleurs une première dans l'histoire de la commission : "En 23 ans d'activité, la Commission a transmis 12 dossiers au parquet, qui ont tous donné lieu à un classement sans suite"relevait le site instituionnel Vie-publique.fr en février 2012. Ca, c'était avant l'entrée en vigueur de la loi renforçant les sanctions. Et depuis la nouvelle loi ? Chuuuut !

    (avec Mireille Campourcy, pour le tableau des absences)

     
  • TF1 met un coup d’arrêt

    TF1 met un coup d’arrêt à la série Julie Lescaut

     
     

     

     


    Non, on ne sortira pas nos mouchoirs pour pleurer la mise à la retraite de Julie Lescaut, alias Véronique Genest, ou alors seulement pour mieux dire adieu au violent télescopage d’image entre une commissaire de police de fiction, has been, et une actrice devenue, en l’espace de quelques mois, la propagandiste star de l’islamophobie et une ardente militante de la politique israélienne en France, soutien de la LDJ.

    Une ferveur partisane qui rivalise de bêtise, mais qui compte sur son capital sympathie et populaire pour déverser sa démagogie populiste. Alors, bye bye à la flic de TF1 et à son commissariat de carton-pâte qui ne se sont que trop invités dans les foyers français, après 22 longues années d’un fonctionnariat artistique très lucratif !

    TF1 vient  d’annoncer la bonne nouvelle, sans s’étendre sur les motifs réels qui l’ont conduit à mettre fin à la collaboration avec la comédienne d’un seul rôle, en précisant toutefois qu’elle ne disparaîtra définitivement du petit écran qu’en 2014, seulement…

    Accro au tweet, même si certains de ses gazouillis nauséeux ont contribué à briser le mythe de l’actrice plus vraie que nature et si sympa, Véronique Genest a remis ça, afin de démentir en amont le rapport qui ne manquerait pas d’être établi entre l’arrêt de la série et sa stigmatisation incessante de l’islam. Une croisade qui lui a fait franchir allègrement le pas de l’engagement politique aux côtés d’un pro-israélien notoire et sans nuances : Jonathan-Simon Sellem, directeur de la rédaction du site JSSNews, et résidant en Israël.

    "Nous avons prise cette décision avec TF1 fin 2012 et avions décidé de vous l'annoncer en octobre avant la diffusion des épisodes de fin d'année. Il faut croire que certaines personnes n'ont pas su tenir leur langue mais ce n'est pas grave. Ne soyez pas triste, je ne le suis pas. Nous avons fait le tour du personnage et nous avions envie de passer à autre chose. Je vous retrouverai très vite dans d'autres aventures cinématographiques, télévisuelles et théâtrales", a-t-elle signé sur son compte Twitter.

    Rassurez-vous, Véronique Genest, ce n’est pas la tristesse qui nous étreint à l’annonce de votre disparition du tube cathodique, en revanche notre jubilation est teintée d’inquiétude à l’idée que la République puisse tolérer un nouveau mélange des genres, foncièrement délétère et anti-républicain: votre mandat de députée suppléante pour les Français de l’étranger, si jamais votre champion Jonathan-Simon Sellem était élu, et la poursuite de votre carrière.