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Azel Guen : Décryptage de l'Actu Autrement - Page 4

  • La drague, crime contre l’humanité féminine ?

     

    Des temps sombres s’annoncent pour les mâles

     

     

     

    À l’arrivée, la journaliste s’est plainte de l’attitude du joueur, le club en a été informé, qui a infligé au champion une amende de 10 000 dollars. La raison invoquée est l’invitation lancée (en public, devant les caméras de télévision) à la journaliste d’aller « boire un verre après le match ». Sans oublier le compliment réitéré sur ses « magnifiques yeux ». On comprend la vexation de la « journaliste », car cela signifie en creux qu’il lui prête plus de qualités sensuelles que professionnelles. Sans verser dans le machisme le plus éhonté, le milieu journalistique, et a fortiori télévisuel, qui plus est dans le domaine sportif, regorge de journalistes femmes choisies sur des critères physiques.
    Concrètement, personne ne va mettre un thon à l’antenne ou aux interviews sur le terrain, au risque de faire peur au public. Que les lesbiennes ultra se calment, c’est le même tarif pour les hommes, chosifiés par le capitalisme médiatique : au Canal Football Club, on n’invite que des footballeurs sexy... car on sait que les femmes vont regarder avec leur mari. Pur calcul de rentabilité basé sur la séduction du téléspectateur.
    Pas la peine de trouver ça injuste, ou ignoble, c’est comme ça, c’est la télé, c’est pas du machisme, seulement une technique d’attraction du public et des sportifs interrogés. Dans le domaine de l’information, le directeur de LCI Jean-Claude Dassier n’avait pas hésité, dans les années 2000, à lancer une ribambelle de bimbos présentatrices, qui, il est vrai, avaient toutes leur diplôme de journaliste... Mais le diplôme de journaliste, aujourd’hui, ne vaut plus grand-chose. Seul le terrain et l’expérience font la différence. Mais ne nous égarons pas.

    La pression féministe mondiale (encore une invention de ces pu(ri)tains d’Américains) transforme une petite parenthèse de séduction innocente – sans vanne lourde du type Patrick Sébastien à Aïda Touihri pendant les Victoires de la Musique – en crime contre la Femme, contre toutes les femmes.

     

     

    D’abord, sachons faire la différence entre le lourdaud qui bave devant une beauté à la limite de la provocation (l’exercice naturel du pouvoir des femmes sur les hommes, surtout pour ceux qui ne peuvent socialement y prétendre), et le mec qui drague pour s’amuser, car la drague est un jeu entre l’homme et la femme, depuis le début des Temps. Adam a bien dû draguer Ève, pour parvenir à ses fins. Et à la fin du Paradis terrestre, mais ça, c’est un autre débat.

    Chacun sait que la protection de la femme dans la patrie du patriarcat (les États-Unis) a dérivé vers la criminalisation globale de l’Homme, de son instinct (désirer naturellement la Femme), changeant tout geste ou parole à légère ou lointaine connotation sexuelle en agression manifeste. Tout devient alors affaire de « parole contre parole », et dans ce cas, la parole de la victime prime celle de l’agresseur supposé. Attention, nous faisons bien la différence entre les violeurs, les agresseurs, ceux qui harcèlent les femmes, et les hommes non pathologiques qui entrent dans le jeu de la séduction, partition que les femmes jouent brillamment du matin au soir. Elles ne se réduisent pas à ça – même Nabilla doit bosser un peu – mais elles ont 20 longueurs d’avance sur les hommes en la matière. Une jeune fille de 15 ans saura par instinct – ou culture transmise – faire tourner la tête d’un mec amoureux d’elle, jusqu’à le faire ramper.

     

     

    C’est le pouvoir éternel de la femme, de susciter le désir, et de transformer ce désir en pouvoir sur l’autre. Toutes ne jouent pas ce jeu, qui peut sortir du domaine du jeu (on oublie l’amour pour le pouvoir), ou qui peut basculer, la patience de l’homme humilié se changeant en colère. C’est la limite du pouvoir féminin : l’homme peut à tout moment reprendre le pouvoir en imposant sa force physique. Mais ce faisant, il risque (du moins le croit-il) de perdre son statut de prétendant, et voir un autre, plus soumis, lui passer devant. Les choses ne sont pas aussi simples, nous ne rentrerons pas dans tous les cas de figure de cette arborescence.

     

     

    On peut sans trop se tromper assimiler le jeu de séduction de la femme à celui d’un dresseur de fauves. Suffisamment sûre de sa puissance (séductrice), une femme peut dominer ce fauve qu’est l’homme, et le domestiquer. Ce qui arrive la plupart du temps. Le fauve se transforme alors en gentil toutou à pantoufles, qui chasse pour sa femelle, et qui ne va pas (trop) voir ailleurs. On a beaucoup parlé, depuis 50 ans et la « libération » féministe, des femmes brimées, dominées, soumises, mais très peu des hommes réduits à leur fonction nourricière, esclavagisés dans leur quotidien par une épouse qui réclame la « sécurité » matérielle (dans le sempiternel « j’ai épousé un homme avec une bonne situation », comprendre plutôt « j’ai épousé une bonne situation avec cet homme »)). Un homme devenu, par amour, la propriété exclusive de la femme. Parce que c’est de ça qu’il s’agit ! Le problème, c’est qu’un homme soumis n’est plus vraiment un homme. Alors, évidemment, notre schéma est quelque peu caricatural, l’échelle de dominance offrant une infinité de nuances, mais ce sont choses taboues.

     

     

    Au fond, il s’agit ni plus ni moins, au-delà de la séduction et de l’instinct de reproduction, que d’une lutte de pouvoir entre hommes et femmes, qui n’est plus du domaine de la séduction. D’une espèce de guerre civile entre genres. La femme (occidentale et bourgeoise, précisons) se servant de son ancien statut de victime pour arracher des droits, sur le modèle que nous connaissons tous des minorités autrefois opprimées qui aujourd’hui font la loi, ou les lois. Un jour, il y aura peut-être une loi mémorielle interdisant à tout homme d’aborder une femme sans son consentement. Une sorte de loi Gayssotte, et tout le monde sera malheureux. L’amour courtois pourra aller se rhabiller, et il restera l’amour tarifé, la rencontre industrielle sur critères techniques, le refuge de la virilité dans le porno, qui accoucheront d’une vie sociale triste comme un jour sans sourire (non calculateur) entre deux inconnus.

  • Attentat de San Bernardino

    Attentat de San Bernardino : un trou de 18 minutes dans le parcours des tueurs

    V.F. | | MAJ :
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    Syed Farook et Tashfeen Malik avaient tenté de s'échapper dans un 4X4 noir mais ils avaient été tués par la police lors d'un échange de plus d'une centaine de tirs.
    Syed Farook et Tashfeen Malik avaient tenté de s'échapper dans un 4X4 noir mais ils avaient été tués par la police lors d'un échange de plus d'une centaine de tirs.
    (AFP/ Joe Raedle.)

    La police fédérale FBI a lancé mardi un appel à témoins pour compléter le parcours de Syed Farook et Tashfeen Malik, le couple qui a tué 14 personnes début décembre à San Bernardino (Californie). La tuerie, attentat terroriste le plus meurtrier aux Etats-Unis depuis le 11 septembre 2001, est intervenue lors d'un déjeuner de Noël pour les employés des services sanitaires du comté, dont faisait partie Syed Farook. 

    Les enquêteurs ont déjà reconstitué le parcours du couple radicalisé d'origine pakistanaise pendant toute la durée du drame, jusqu'à leur mortdans un échange de tirs nourris avec la police environ sept heures plus tard. Mais ils n'ont pas d'éléments pour les dix-huit minutes qui ont suivi la tuerie et précédé l'affrontement avec la police.

    VIDEO. San Bernardino : les deux suspects en fuite abattus dans un 4X4 par la police



    Ces 18 minutes sont «cruciales» pour l'enquête. «Nous voulons savoir s'ils se sont arrêtés quelque part, une maison ou un lieu commercial dont nous n'aurions pas idée. Nous voulons savoir s'ils ont contacté quelqu'un pendant ce laps de temps», a expliqué lors d'une conférence de presse le directeur du FBI à Los Angeles, David Bowdich. «Je demande aux citoyens de nous aider dans cette enquête, et, s'ils savent quelque chose, qu'ils nous contactent», a-t-il ajouté.

    VIDEO. Etats-Unis : fusillade meurtrière à San Bernardino


    Syed Farook, 28 ans, a quitté son domicile le 2 décembre vers 8 h 37 pour arriver vers 8 h 47 au déjeuner de Noël organisé dans le Centre régional Inland de San Bernardino, à environ 1 heure de Los Angeles. «Il en est reparti à 10 h 37 puis est revenu vers 10 h 56. L'attaque a eu lieu dans les minutes suivantes et quatorze personnes ont été tuées. Puis ils se sont rendus près d'un lac» dans un SUV noir, a détaillé David Bowdich.

    Le trou noir des enquêteurs dans les faits et gestes du couple meurtrier se situe entre 12 h 59 et 13 h 17. Les enquêteurs ont ensuite retrouvé leurs traces grâce notamment à des caméras de surveillance et des témoins. «Nous savons qu'ils se sont arrêtés à plusieurs endroits», a noté David Bowdich. Le couple a été repéré par les forces de l'ordre et une course-poursuite s'est engagée, se terminant par la mort des tueurs. Le lac a été exploré par des plongeurs du FBI qui n'ont pas retrouvé d'élément «pertinent pour l'enquête».

    VIDEO. Etats-Unis: un suspect à terre à côté d'un véhicule criblé de balles


    Les autorités américaines ont qualifié la tuerie d'«acte d'inspiration terroriste» mais n'ont trouvé «aucun signe qu'elle ait été dirigée depuis l'étranger». Le 16 décembre, le FBI a arrêté et inculpé Enrique Marquez, ami proche d'un des deux tueurs. Ce complice a été notamment inculpé de projets d'attentat avec Syed Farook en 2011 et 2012 dans une université et sur une autoroute. Il est également accusé d'avoir fourni «illégalement» à Farook des explosifs et deux fusils utilisés à San Bernardino. Il fait l'objet d'un troisième chef d'accusation pour «avoir trompé les services fédéraux de l'immigration en faisant un mariage blanc» avec une femme, dont la soeur avait épousée le frère de Syed Farook, selon un communiqué du département américain de la Justice (DoJ).

     

     
  • Etes-vous pauvre ?

    Etes-vous pauvre ? Mesures de la pauvreté et impact sur le taux de pauvreté

     

     

    Etes-vous pauvre ? Cette question en apparence simple est en réalité assez complexe ! En effet, d'un point de vue statistique, pour être capable de définir si une personne est pauvre, il faut être capable de définir un niveau (ou un seuil) précis en dessous duquel une personne est alors considérée comme pauvre (et au dessus duquel elle ne l'est pas). Mais comment justement fixer ce niveau et comment l'ajuster dans le temps ? Est-on pauvre lorsque l'on dispose de moins 1000 euros par mois ? Est-on pauvre lorsque l'on est moins riche qu'un certain pourcentage de la population ? Est-on pauvre lorsqu'on ne peut pas s'acheter de la viande au moins une fois par semaine ? Avec ces trois questions, le Captain' vient d'introduire indirectement trois méthodes différentes pour mesurer la pauvreté : (1) la mesure monétaire absolue (un niveau de vie inférieur à x euros par mois, avec un seuil qui s'ajuste dans le temps en prenant en compte l'inflation), (2) la mesure monétaire relative (un niveau de vie inférieur à x% du niveau de vie médian des habitants de votre pays) et (3) la mesure de la pauvreté en tant que privation (ou mesure en conditions de vie). Chaque méthode a ses avantages et ses inconvénients, et selon le choix de la mesure et du seuil, le nombre de pauvre dans un pays peut drastiquement augmenter ou diminuer. C'est parti pour le grand test : "Etes-vous pauvre 2015 ?" !

     

     

    Selon les derniers chiffres de l'INSEE, 14,3% de la population française est pauvre, soit environ 8,6 millions de personnes (source : "Pauvreté en 2012 : comparaisons régionales - INSEE"). Selon l'INSEE, vous êtes "pauvre" si votre niveau de vie est inférieur à 987 euros par mois. Donc si vous gagnez le SMIC (1096 euros net en 2012), vous n'êtes pas pauvre ; et ce même si vous habitez tout seul à Paris et que votre loyer est de 700 euros (ce qui peut être discutable...) ! Si vous touchez uniquement le Revenu de Solidarité Active (RSA - 467 euros par mois), vous êtes alors considéré comme pauvre (là dessus, peu de discussions possibles) !

     

    Mais comment est calculé ce seuil de 987 euros ? Le seuil de pauvreté en France est défini par l'INSEE comme étant égal à 60% du niveau de vie médian de la population française : c'est donc une mesure relative, qui dépend directement du revenu médian du pays. Pour illustrer cela, supposons alors un pays avec 21 habitants, ayant chacun le niveau de vie suivant (voir tableau ci-dessous). Pour simplifier, on suppose alors que chaque habitant est célibataire et sans enfant, en évitant ainsi les problématiques relatives aux unités de consommation (pour plus d'infos à ce sujet, voir "La mesure de la pauvreté - INSEE").

     

    seuil-pauvrete-60

     

    La première étape consiste donc à calculer le niveau de vie médian. Dans notre exemple, le niveau de vie médian est de 1500 euros, ce qui signifie que 10 habitants ont un revenu supérieur à ce niveau et 10 habitants ont un revenu inférieur. Pour définir le seuil de pauvreté, on multiplie ensuite 1500 par 60%, ce qui nous donne un seuil à 900 euros. Ensuite, sont considérés comme pauvres tous les habitants ayant un niveau de vie inférieur à 900 euros (soit dans notre cas 5 habitants - et donc un taux de pauvreté de 23,8%). La prise en compte d'un seuil de pauvreté en fonction d'un niveau relatif de niveau de vie permet donc d'évaluer une notion de pauvreté à un moment donné et pour un pays donné. 

     

    Mais il y a aussi tout de même pas mal de limites à cette mesure. Supposons que du jour au lendemain, une croissance incroyable touche notre pays, et que le niveau de vie de l'ensemble des habitants double. Dans cette situation, avec un seuil de pauvreté défini de manière relative, il y aura toujours autant de pauvre dans notre pays : le seuil de pauvreté passant à 1800 euros, les pauvres d'avant sont toujours pauvres (au sens statistique) et ce malgré le fait que leur niveau de vie ait doublé. A l'inverse, il est possible de voir une baisse du taux de pauvreté dans un pays si les pauvres restent aussi pauvres (en euros) mais que les plus riches deviennent moins riches (une baisse du niveau de vie médian pouvant entraîner une baisse du taux de pauvreté, même sans hausse du niveau de vie réel des plus pauvres). Ces deux exemples sont assez extrêmes, mais illustre tout de même assez simplement les problématiques relatives à l'utilisation d'un seuil relatif.

     

    De plus, il est important de faire bien attention à ne pas tirer de conclusions hâtives lors des comparaisons internationales du taux de pauvreté. Par exemple un pays "A" où l'ensemble des habitants a le même niveau de vie (500 euros par mois par exemple) sera considéré comme ayant 0% de taux de pauvreté, tandis qu'un pays "B" où l'habitant le plus pauvre a un niveau de vie de 1000 euros mais où il existe de plus fortes inégalités pourrait avoir par exemple un taux de pauvreté de 20%.... Pourtant, les non-pauvres du pays "A" seraient tous pauvres dans le pays "B" (à un ajustement de revenu médian près) ! Le taux de pauvreté mesuré d'une manière relative se rapproche donc davantage d'une mesure des inégalités dans un pays donné que d'une réelle mesure de la pauvreté (même si les deux mesures peuvent être liées).

     

    Plutôt qu'une mesure relative, il est aussi possible de mesurer la pauvreté monétaire de manière absolue : c'est à dire en utilisant un niveau fixe dans le temps (avec simple ajustement pour l'inflation) ne dépendant pas de la richesse moyenne ou médiane d'un pays. Les Etats-Unis utilisent par exemple principalement une mesure monétaire absolue pour définir le taux de pauvreté. Le seuil de pauvreté a été défini en 1963 comme étant égal à trois fois le montant d'un régime alimentaire minimum, et est ajusté chaque année pour prendre en compte l'inflation. Par exemple, s'il faut au minimum 300$ par mois pour pouvoir se nourrir correctement aux USA, le seuil de pauvreté sera fixé à 900$. Cela nous donne donc une mesure absolue de la pauvreté, qui est par la suite ajustée en fonction de la situation familiale et du nombre d'enfant (source : "How the Census Bureau Measures Poverty"). Par exemple, un individu seul avec un niveau de vie inférieur à 12.119$ par an (1009$ par mois) sera considéré comme pauvre aux USA.

     

    poverty-threshold-usa

     

    En utilisant cette mesure monétaire absolue du seuil de pauvreté, le taux de pauvreté aux Etats-Unis est relativement stable, ce qui signifie que le niveau de vie des pauvres augmente à peu près au même niveau que l'inflation. Cependant, si les Etats-Unis utilisaient une mesure relative comme la France, il y a fort à parier que les conclusions seraient très différentes : la hausse des inégalités (cf travaux de Piketty par exemple) aux USA devraient en effet se traduire par une hausse du taux de pauvreté avec une mesure relative.

     

    Pour les pays en voie de développement, une mesure de pauvreté monétaire absolue souvent utilisée est celle de 1,25$ PPA par jour ("Banque Mondiale - Ratio de la population pauvre disposant de moins de $1,25 par jour (PPA) (% de la population)"). L'objectif ici est assez différent, mais cela permet une comparaison internationale entre les pays et la fixation d'objectifs de réduction de la pauvreté à l'échelle mondiale, comme par exemple, dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) : "Ojectif 1 - Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour" (objectif atteint, principalement grâce à la forte croissance en Inde et en Chine - avec ajustement à 1,25$ par la suite)

     

    Intuitivement, le Captain' a donc tendance à préférer la mesure absolue (ajustée de l'inflation et/ou avec taux de change PPA) plutôt que la mesure relative. En effet, le problème avec la mesure relative est, qu'à part en réduisant les inégalités, il est très difficile de réduire le taux de pauvreté. De plus, à très long-terme, il est possible d'imaginer un monde avec un taux de pauvreté quasi-nul si l'on mesure cela d'un point de vue absolu (#Bisounours), tandis qu'à part à avoir un monde communiste, la pauvreté sera toujours présente et ne baissera pas vraiment si l'on garde une mesure relative.

     

    Une dernière méthode consiste non pas à s'appuyer sur des variables monétaires (niveau de vie, revenu, consommation) mais sur des notions de privations ou de conditions de vie. Une personne est alors considérée comme pauvre si elle est privée d'accès à un certains nombres de biens, de services ou de "capacités" (mais pas au sens des "capabilities" d'Amartya Sen) jugés comme "essentiels". Selon Eurostat par exemple (source : "Material deprivation statistics"), une personne est pauvre si elle n'a pas accès au minimum à 4 des 9 biens/services/capacités :

     

    1. Etre capable de payer son loyer ou son emprunt hypothécaire
    2. Pouvoir chauffer suffisamment pour son logement
    3. Partir une semaine en vacances par an
    4. Manger une fois tous les deux jours un repas avec viande, poulet, poisson ou équivalent végétarien
    5. Faire face à des charges financières imprévues
    6. Avoir un téléphone (y compris le téléphone mobile)
    7. Avoir un téléviseur couleur
    8. Avoir une machine à laver
    9. Avoir une voiture


    En prenant en compte cette notion de privation, "seulement" 5,1% des français sont alors considérés comme pauvre (contre plus de 14% avec la mesure relative de l'INSEE - voir graphique ci-dessous pour un comparatif du taux de privation dans différents pays). De plus, les questions étant les mêmes pour l'ensemble des pays, une comparaison internationale est alors plus facile qu'avec la notion de pauvreté relative (qui dépend du revenu médian du pays) et les problématiques de parité de pouvoir d'achat sont indirectement intégrées. L'INSEE utilise d'ailleurs aussi un indicateur de pauvreté en condition de vie pour compléter l'approche monétaire (voir par exemple "INSEE - Pauvreté en conditions de vie") qui ressemble pas mal à celui d'Eurostat mais en mettant l'accent sur les restrictions de consommation, les retards de paiements, l'insuffisance des ressources et les difficultés de logement.

     

    taux-privation

     

    Mais pour revenir au taux de pauvreté calculé de manière relative, et pour compléter son argumentation sur "pourquoi le Captain' n'aime pas trop cet indicateur relatif", voici un comparatif du taux de pauvreté en Europe en prenant donc en compte le pourcentage de population dans chaque pays ayant un niveau de vie inférieur à 60% du niveau de vie médian de ce pays (source : "INSEE").

     

    europe-pauvrete-seuil

     

    Avec ce genre d'indicateur, et si l'on ne fait pas attention à la manière dont le taux de pauvreté est calculé, on se retrouve à penser que le taux de pauvreté en Espagne est similaire à celui de la Bulgarie, de la Grèce ou de la Roumanie... Mais si on regarde le niveau de vie moyen ou le taux de privation (graphique ci-dessus), il est assez simple de voir qu'en réalité, le taux de pauvreté est nettement inférieur en Espagne qu'en Bulgarie (et si vous avez voyagé dans les deux pays, il y a peu de débat là dessus). Attention, le Captain' ne dit pas qu'il n'y a pas de pauvre en Espagne ou que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais simplement qu'une carte telle que celle ci-dessus n'a en réalité pas beaucoup de sens (en tout cas en tant que mesure de la pauvreté).

     

    Conclusion : Un indicateur n'est ni bon ni mauvais : un indicateur sert simplement à mesurer une situation donnée... Ensuite, pour que cela ait de la valeur, il faut être capable d'analyser et de "faire parler" cet indicateur. Le problème avec le taux de pauvreté mesuré de manière relative est que l'interprétation est assez complexe et que le lien entre "le taux de pauvreté baisse" et "les pauvres sont moins pauvres" n'est pas direct ! Bien que la mesure des privations ou la mesure absolue aient aussi des défauts, cela se rapproche davantage, selon le Captain', du concept de "taux de pauvreté" tel qu'il pourrait être imaginé par un individu n'ayant pas de connaissances poussées en statistiques ou en économie. Dans le meilleur des mondes, il faudrait donc regarder en parallèle l'évolution de ces trois indicateurs, afin d'avoir une meilleure compréhension globale de la pauvreté dans un pays donné, tout en pouvant comparer l'évolution par rapport à ses voisins et être capable de mesurer si la pauvreté diminue ou non dans le temps. Voilà, la prochaine fois qu'un de vos amis vous dira "je suis pauvre en ce moment", vous aurez de quoi argumenter pas mal sur cette notion de pauvreté relative, absolue ou de privation (le pote relou de base !)...

     

  • l'empire vs Venezuela

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    19 juin 2015

    Article en PDF :

    Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, une super puissance est apparue sur la planète, que l’humanité n'avait jamais connue auparavant : “Nous possédons environ 50% de la richesse mondiale avec seulement 6,3% de la population. Notre objectif principal dans cette époque à venir est de créer un système de relations qui nous permettra de maintenir cette situation d’inégalité sans porter atteinte à notre sécurité nationale”, George Kennan, chef d’État-major de planification stratégique au département d'Etat des Etats-Unis, le 23 février 1948.

     



    Le 9 mars dernier, le président des Etats-Unis, Barack Obama, a qualifié le Venezuela “d’une menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale” de son pays. Cette déclaration fut précédée de 148 autres déclarations ou communiques du gouvernement des Etats-Unis contre le gouvernement du Venezuela, depuis le début du mois de février battant ainsi tous les records d’ingérence américaine contre le Venezuela pour l’année 2014, en moins de 40 jours.

    Noam Chomsky pense que la politique étrangère des Etats-Unis fonctionne sur base de deux principes :


     garantir la liberté « d’exploiter et de voler » les ressources des pays du Tiers-Monde au bénéfice des entreprises étasuniennes ;
     mettre en place un système idéologique qui assure que la population se maintienne passive, ignorante, apathique et qui garantit qu’aucun de ces thèmes ne soit compris par les classes éduquées.

    Au vu de ces principes, on comprend le dégoût de l’élite qui dirige les Etats-Unis envers les gouvernements chavistes du Venezuela. Mais il faut contextualiser au regard de l’histoire contemporaine l’obsession des États-Unis envers le Venezuela. A la fin de la deuxième guerre mondiale, les Etats-Unis assument le rôle d’empire à l’échelle globale avec pour cobaye la Grèce, première victime d’une liste qui continue de s’étendre de nos jours.

    Le pays hellène avait eu une résistance armée importante contre l’invasion nazie allemande ; après la capitulation des Germains pendant la deuxième guerre mondiale, les forces armées résistantes, ayant connu une influence socialiste et communiste, refusèrent d’accepter la tutelle anglo-américaine sur le pays. Une guerre civile explosa en 1947, dans laquelle les Etats-Unis sont intervenus en appliquant des politiques contre-révolutionnaires, et ceci au nom de la doctrine Truman. Le secrétaire d’Etat nord-américain, Dean Acheson était la personne chargée de convaincre le Congrès de soutenir une intervention en Grèce argumentant : “comme des pommes dans un tonneau infecté par une seule pomme pourrie, la corruption en Grèce infectera l’Iran et tout le territoire oriental”, et s’étendrait aussi à l’Italie et à la France qui possédaient de grands partis communistes.

    La rébellion grecque fut étouffée volontairement au moyen de la torture, de l’exil politique et de la destruction des syndicats. Dorénavant, les Etats-Unis, à l’aide d’interventions directes ou indirectes, appliqueront la politique contre-révolutionnaire dans le monde entier avec la défense des libertés et droits humains comme credo. Ils sont donc intervenus de cette manière en Corée, aux Philippines, en Thaïlande, en Indochine, en Colombie, au Venezuela, au Panama, au Guatemala, au Brésil, au Chili, en Argentine et dans une longue liste de pays que les Etats-Unis inondèrent avec une rivière de sang pour maintenir cette disparité à l’intérieur du pouvoir mondial si chère a George Kennan.

    La menace que représente le Venezuela pour les Etats-Unis est de ce type, “la pomme pourrie” qui peut “infecter” les autres régions. En fait, il existe plusieurs pommes du tonneau latino-américain qui ont déjà été « infectées » de différentes manières : le Brésil, l’Argentine, la Bolivie, l’Equateur, le Nicaragua, l’Uruguay ou le Salvador connaissent pour le moment des expériences d’indépendance politique et économique majeure envers les Etats-Unis. La menace vénézuélienne est représentée par l’exemple “dangereux” que sont les politiques utilisant leurs propres ressources pour améliorer et élever la qualité de vie des citoyens, récemment la secrétaire exécutive de la commission économique pour l’Amérique Latine et les Caraïbes (CEPAL), Alicia Barcena, a indiqué que le Venezuela est un des pays ou la pauvreté, la pauvreté extreme et l’inégalité ont le plus diminué. Sans nul doute, c’est l’exemple que les Etats-Unis combattent dans la région et dans le monde car les ressources destinées à la population native du Venezuela sont celles que ne percevront pas les multinationales nord-américaines.

    Maintenant, il existe un fait aggravant, que la Grèce soit une autre fois « infectée » comme l’atteste le triomphe électoral de SYRIZA. L’Espagne pourrait être la prochaine à entrer en quarantaine si PODEMOS triomphait aux prochaines élections générales. Le panorama politique européen a augmenté l’hystérie de l’élite nord-américaine et de ses associés européens qui luttent par tous les moyens pour que l’exemple chaviste n’affecte pas non plus le sud de l’Europe, ce qui convertirait le cauchemar de l’ancien Secrétaire d’Etat Dean Acheson, en réalité.

    L’empire applique une politique sanitaire en Amérique Latine, ou le manu militari et les coups-d’Etat cherchent à discipliner la région et à contenir voir, éliminer le “virus” chaviste. Ainsi, nous pouvons constater la réactivation, en 2008, après 68 ans d’inactivité, de la flotte IV qui cible a nouveau les ressources militaires américaines vers les Caraïbes et l’Amérique du Sud ; le coup d’Etat contre le président Manuel Zelaya du Honduras en 2009, les nouvelles bases militaires en Colombie la même année et le coup-d’Etat contre Fernando Lugo du Paraguay en 2012. On peut y ajouter les tentatives avortées de faire tomber les gouvernements du président vénézuélien Hugo Chavez en 2002, d’Evo Morales de Bolivie en 2008, de Rafael Correa d’Equateur en 2010 et de Nicolas Maduro du Venezuela en 2014.

    Dans ce même sens, on peut apprécier les tentatives actuelles de saboter ou de faire tomber les gouvernement de Cristina Fernandez de Kirchner, d’abord avec l’attaque des fonds-vautours l’année passée et ensuite avec la dénonciation infondée du Procureur de la République, Alberto Nisman en janvier 2015, Procureur qui recevait des instructions depuis l’ambassade des Etats-Unis à Buenos Aires, selon les révélations des sources infiltrées par Wikileaks. La présidente du Brésil n’a pas été épargnée non plus, victime d’attaques à travers du cas très médiatisé de PETROBRAS ou de la tentative de jugement politique au Parlement.

    Un fait à souligner, les gouvernement les plus assiégés aujourd’hui par la politique extérieure américaine, les ONG et les médias qui la représentent sont ceux qui enregistrent le plus d’investissements venant de Chine en Amérique Latine : Argentine, Brésil et Venezuela. Les Etats-Unis, depuis 1823 jusqu’à ce jour et après avoir formalisé la doctrine Monroe de “l’Amérique aux Américains” ont toujours concentré leurs efforts sur l’élimination de leurs concurrents européens du continent (à cette époque la Chine n’était pas considérée comme une concurrente) et sur l’appropriation des richesses de ses voisins, au sud du fleuve Bravo.

    L’offensive impériale contre la région et contre le Venezuela en particulier est expliquée par le fait que le chavisme soit resté à l’avant-garde de la révolution en Amérique Latine et en opposition à la doctrine Monroe (sans oublier la révolution cubaine). C’est précisément pour cela qu’il est peu probable de rencontrer une solution dialoguée aux différences entre les gouvernements de Barack Obama et de Nicolas Maduro, les Etats-Unis n’accepteront pas un Venezuela indépendant, car cela impliquerait de renoncer à leur projet hégémonique et mondial.

    Source : Journal de Notre Amérique no.4, Investig’Action, mai 2015.

  • Best of de l’apartheid

     

    27 décembre 2015

     

    On connait l’arsenal de lois racistes et répressives votées régulièrement par le parlement israélien. Mais pour ceux qui croiraient encore que la Cour suprême israélienne rétablit ne serait-ce qu’un peu de justice, l’ONG Palestinienne Adalah énumère ici 10 décisions discriminatoires, de nature à renforcer l’apartheid israélien.

     

    2015 : année anti-Droits de l’Homme pour la Cour Suprême israélienne

    1. La loi du seuil électoral

    En janvier 2015, la Cour Suprême a confirmé la hausse du pourcentage de voix nécessaire pour avoir des députés au parlement, dans le but évident d’éliminer les candidats d’organe palestinienne. Ce qui a contraint les citoyens Palestiniens d’Israël à abandonner leurs droits au multipartisme, comprenant différentes idéologies et plateformes, et à fusionner leur 4 principaux partis politiques en une seule liste électorale, afin d’obtenir des sièges et des représentations à la Knesset.

    2. La loi Anti-Boycott

    En avril, la Cour Suprême a rejeté une requête contre la loi Anti-Boycott qui autorise les israéliens à poursuivre en justice les individus ou les groupes qui appellent à un boycott économique, culturel ou académique d’Israël ou des colonies israéliennes en Cisjordanie.

    La Cour a affirmé que le boycott équivalait à du « terrorisme politique », ignorant le caractère légitime et non-violent de cet acte de liberté d’expression, et de pression sur l’état d’Israel afin qu’il cesse son occupation militaire et ses lois racistes.

    3. La Loi sur la Propriété des Absents à Jérusalem-Est

    En avril, la Cour Suprême a approuvé la décision du gouvernement d’étendre la Loi de 1950 sur la Propriété des Absents à Jérusalem-Est occupée, autorisant ainsi l’Etat à confisquer les propriétés des citadins Palestiniens qui vivent actuellement en Cisjordanie. Israël a « annexé » Jérusalem-Est à la suite de son occupation de la ville en 1967, et a depuis maintenu une politique visant à séparer géographiquement, socialement et politiquement la ville Sainte du reste de la Cisjordanie occupée.L’objectif de ces confiscations vise à faciliter davantage la construction de colonies israéliennes dans les Territoires occupés.

    4. Interdire l’enseignement supérieur pour les prisonniers de "haute sécurité*

    En avril dernier, la Cour Suprême a décidé d’adopter la position du Service Général de la Sécurité (le Shin Bet ou Shabak) rejetant la demande d’abrogation de l’interdiction faire aux prisonniers palestiniens "de haute sécurité" de poursuivre un enseignement supérieur en prison. La Cour a affirmé que la distinction faite entre les prisonniers de droit commun et les prisonniers de haute sécurité (comme sont appelés la grande majorité des prisonniers palestiniens) était « légale et légitime ».

    5. Démolition d’Atir & Umm al-Hiran

    En mai 2015, la Cour Suprême a approuvé la décision du gouvernement de démolir les deux villages Bédouins jumelés et non-reconnus d’Atir et Umm al-Hiran, dans le but d’étendre la forêt artificielle ’Yatir’ et de construire une ville juive nommée ’Hiran’ sur leurs ruines. La décision de la Cour autorise la démolition de douzaines de maisons et le déplacement forcé de 1000 citoyens bédouins d’Israël. Cette décision fut prise en dépit du fait que l’état avait déplacé ces familles bédouines sur leurs terres actuelles en 1956 après les avoir expulsé de leur village de Khirbet Zubaleh en 1948, et que la Cour avait reconnu ces habitants comme n’étant pas des ’intrus’. La décision de la Cour viole les droits des bédouins à la dignité et au logement, en plus de légitimer la politique raciste du gouvernement consistant à déplacer des villages non-reconnus.

    6. Nier les revendications territoriales de la famille Uqbi

    En Mai encore, la Cour Suprême a rejeté un appel émis par la famille Uqbi, citoyens bédouins d’israel, revendiquant 1000 dunams de possession territoriale familiale dans le Neguev. La Cour a refusé de reconnaître l’appartenance historique de la terre à la famille, bien que la famille en fût propriétaire avant 1948. Décision qui ne respecte pas la déclaration de l’ONU au regard des Droits des Peuples Autochtones.

    7. Interdire l’unification familiale pour les Palestiniens de Gaza

    En juin, la Cour Suprême a rejeté une demande de lONG israélienne Hamoked qui s’opposait à un décret du gouvernement ordonnant au Ministère de l’Intérieur de refuser les requêtes de réunification pour les familles palestiniennes, si l’un des parents ou conjoint était originaire de la bande de Gaza.Le décret considère tous les civils de Gaza comme une menace pour la sécurité de façon généralisée et discriminatoire, au lieu de traiter les individus au cas par cas. En outre, il viole gravement les droits constitutionnels des Palestiniens à la vie de famille.

    8. condamnation de l’ancien premier ministre Said Nafaa

    En août, la Cour Suprême a rejeté un appel de Said Nafaa, ancien membre de la Knesset, demandant à annuler une décision prise par la cour fédérale. En effet, celle-ci le condamne pour avoir voyagé en Syrie, un ’Etat ennemi’, dans lequel il organisa une visite des lieux saints avec des clercs druzes et des figures publiques, et où il rencontra des personnalités politiques palestiniennes qualifiées par la loi israélienne comme des ’agents étrangers’.

    La Cour a reconnu que les rencontres de l’ancien ministre Nafaa ne comportaient d’aucun élément ni d’aucune répercussion lié à la sécurité. Néanmoins, la Cour a choisi de criminaliser la communauté palestinienne dans ses droits à des activités et à une représentation politique, ainsi que dans son droit d’établir des liens avec leurs compatriotes dans la région arabe.

    9. Détention administrative des citoyens palestiniens

    En octobre, la Cour Suprême a approuvé la prolongation d’une ordonnance de détention administrative de 3 mois à l’encontre de A.H., une Palestinienne citoyenne d’Israël âgée de 19 ans. Un message de nature politique qu’elle a envoyé à ses frères et qui représenterait prétendument une menace pour la sécurité, d’après les services de sécurité israéliens, en est la cause. La décision de la Cour légitime l’utilisation des Mesures d’Exceptions de 1945 dans le but d’arrêter des citoyens sans preuve qu’ils aient commis des infractions criminelles, violant ainsi les droits fondamentaux des citoyens à un procès en bonne et due forme.

    10. Démolitions des maisons comme punition collective

    En novembre, la Cour Suprême a rejeté une demande mettant en cause la politique du gouvernement consistant à démolir les maisons des familles de Palestiniens suspectés, accusés ou condamnés pour avoir attaqué Israël ou ses citoyens.

    La décision autorise l’Etat à mener à bien des démolitions sous couvert de mesures punitives et de représailles, ce qui constitue pourtant une grave violation du droit humanitaire international et du droit pénal international.

    Source : Adalah. Traduit par Fadoua EH pour EuroPalestine