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A propos de l’affaire Edward Snowden


 
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parRobin Guilloux(son site)mardi 2 juillet 2013 - 10 réactionsEcouter en mp3 (Synthèse vocale par ReadSpeaker)

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Nous savions plus ou moins depuis longtemps que nous étions espionnés, mais de façon vague et nous n'en avions pas les preuves. Les révélations d'Edward Snowden ne constituent pas à proprement des "preuves", mais un témoignage de première main d'un informaticien ayant participé au projet "PRISM" et prêt à payer, sinon de sa vie, du moins de sa liberté, ses révélations.

La réaction française a beaucoup tardé par rapport à la réaction allemande. Il est vrai que les Allemands ont des souvenirs encore récents d'une société sous étroite surveillance et que cette histoire d'écoutes généralisées a de fâcheuses résonnances dans la conscience collective.

Au pays de Voltaire et de la liberté, il semble qu'il en aille autrement. Les Français semblent s'accommoder finalement de l'idée que toutes leurs conversations téléphoniques et leurs messages Internet soient lus quelque part au nom de la "lutte contre le terrorisme".

Les Français en général ? Peut-être que non, mais leur gouvernement sans aucun doute. Il est significatif de constater que le gouvernent français n'a commencé à s'émouvoir qu'à partir du moment où il a été question des ambassades, des ministères et de l'Elysée, comme si l'espionnage à grande échelle des personnes privées était plus tolérable que celui des institutions de l'Etat.

De deux choses l'une, ou bien François Hollande et ses ministres n'étaient pas plus au courant des écoutes à grande échelle que des transferts de capitaux de l'ancien ministre du budget Jérôme Cahuzac vers la Suisse et Singapour... et alors ils vivent au pays des bisounous, soit ils le sont et alors, à quoi rime cette palinodie ? Et surtout pourquoi ne se donnent-ils pas les moyens de contrer les écoutes des institutions de l'Etat sur le territoire français, à défaut de se défendre en écoutant les autres ? A l'heure où il est question du grand marché transatlantique qui va ruiner ce qu'il reste de l'industrie et de l'agriculture française, il y a du souci à se faire !

Nous avons appris que les institutions européennes sont également sur écoutes, ce qui est très surprenant pour deux raisons, la première, c'est que les anglo-américains disposent depuis longtemps d'agents très efficaces à leur solde sur place, en la personne de José-Manuel Barroso et des membres de le commission européenne ; la seconde, c'est chacun sait que la novlangue de l'Union européenne est totalement indécryptable.

Un autre scandale s'ajoute donc à celui des écoutes sur grande échelle : en écoutant les institutions de l'Union europénne la CIA jette l'argent des contribuables américains par les fenêtres.

Une autre leçon de cette affaire concerne le président des Etats-Unis d'Amérique, Barack Obama dont il était tacitement entendu qu'il était bien plus "gentil" et bien plus "démocrate" que George W. Bush. Le "gentil" Barack Obama a en fait purement et simplement poursuivi le projet de son prédécesseur.

 

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