Qui a peur des perturbateurs endocriniens ?
S’il fallait faire un remake de Psychose en 2013, l’assassin se trouverait peut-être dans la douche cette fois ! Certes, les perturbateurs endocriniens ne tuent pas, ils se contentent d’exercer une action hormonale… y compris à des doses infimes. Mais après la publication de notre enquête sur la présence de perturbateurs endocriniens dans 66 produits cosmétiques et d’hygiène, il est probable que vous regardiez désormais votre gel douche ou votre déodorant d’un autre œil.
L’Organisation mondiale de la santé ou le Programme des Nations unies pour l’environnement considèrent les perturbateurs endocriniens comme une menace pour la santé et l’environnement. Leur impact sur la fertilité ou sur les troubles neurocomportementaux ont déjà de quoi inquiéter. A long terme, ils sont aussi soupçonnés d’induire certaines formes de cancer hormono-dépendants, mais aussi le diabète de type 2, la maladie d’Alzheimer ou l’obésité.
Mais les fabricants n’en ont cure, et ces substances ont littéralement envahi notre salle de bains ! Conservateurs, antibactériens, filtres solaires, émollients… Vous reprendrez bien un peu de triclosan (un conservateur susceptible d’agir sur la thyroïde) dans votre dentifrice ? Il vous sera en tout cas difficile de snober le propylparaben, que nous avons retrouvé dans 28 des 66 cosmétiques analysés. Et impossible de se fier complètement à l’étiquetage : si les molécules précisées dans certaines listes d’ingrédients ne se retrouvent pas toujours dans le produit, il arrive aussi qu’une substance non signalée soit décelée dans le flacon !
Sans compter que nous utilisons la plupart du temps plusieurs produits d’hygiène qui contiennent des substances dont les effets s’additionnent (gare à l’effet cocktail !). Ainsi, le triclosan a été trouvé dans des teneurs acceptables dans des dentifrices ou des déodorants pris isolément… mais la plupart des consommateurs utilisent ces deux produits, et bien d’autres encore !
Alors que la Commission européenne s’apprête à publier sa stratégie sur les perturbateurs endocriniens, une initiative appuyée de la France en la matière serait la bienvenue. L’approfondissement des recherches et un encadrement réglementaire plus strict (notamment sur les formulations et l’étiquetage) s’imposent… Sans pour autant céder à la psychose.
Une règle simple, hommes femmes enfants ont-il besoin de tous ses produits des temps nouveaux. Dans les années 80, à la maternité, la règle était le persavon, rien d’autre mais à la sortie du séjour était distribuée une panoplie d’échantillons… du lait et autres cosmétiques pour le bébé et la maman pas encore pour le papa… tout ça est parti à la poubelle car pourquoi nous dire une chose pour ailleurs, nous encourager à une autre… tous ces produits n’apporte rien à notre quotidien, un pain de savon… rien d’autre devrait satisfaire les besoins de la toilette… et de sentir bon toute la journée… après si vous souhaitez vous empoisonner et empoisonner votre famille, vous achetez et utilisez tout le reste… mais maintenant vous savez ce qu’il va vous arriver à les utiliser… il suffit de ne pas les acheter et vous rendrez les industriels un peu plus soucieux de votre santé.
Dans son livre « Le livre antitoxique, » chez Fayard, le Dr Laurent Chevallier, nutritionniste, spécialiste de médecine environnementale, attaché au CHU de Montpellier, estime que le prix à payer pour la santé de nos enfants sera élevé.
Les perturbateurs endocriniens sont partout, dans des milliers de produits de consommation courante. Mais pour le Dr Laurent Chevalier, « ce n’est pas la dose qui fait le poison, mais le moment de l’exposition. »
La période embryonnaire est une période de vie d’une extrême vulnérabilité. Si on est exposé par le biais de la grossesse à ces perturbateurs endocriniens il peut y avoir des conséquences par la suite. Il faut également faire lors de la petite enfance, entre 0 et 6 ans.
Les perturbateurs endocriniens modifient l’action d’un certain nombre d’hormones. Soit ils vont limiter l’action des hormones, soit ils vont entraver leur action.
http://www.franceinfo.fr/sciences-sante/info-sante/les-dangers-du-bisphenol-a-946211-2013-04-09
On trouve en fin d’ouvrage un guide antitoxique pour se repérer au quotidien.