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Origine des aliments : mauvaise recette


JAN
29

Origine des aliments : mauvaise recette

 

Alors que la réglementation actuelle n’oblige pas à indiquer l’origine de tous les produits alimentaires, la Commission européenne réfléchit à combler ce vide juridique savamment utilisé par les industriels, qui rivalisent d’ingéniosité pour faire passer les vessies pour des lanternes… Bonne recette pour lutter contre les mentions confuses, me direz-vous ? Loin de là ! En effet, la Commission semble s’arc-boûter sur deux notions bien trop vagues : « origine Union européenne » et « origine non Union européenne » qui ne sauraient mettre fin aux pratiques fallacieuses des fabricants : foie gras estampillé « Périgord » élevé en réalité en Roumanie, ou sauce tomate aux couleurs italiennes fabriquée au pays de la saucisse de Francfort !

L’enquête du Bureau européen des unions de consommateurs tombe donc à pic pour contrer ce projet : en effet 90 % des consommateurs interrogés trouvent le projet de la Commission insuffisant. 70 % des sondés estiment ainsi que l’origine est un facteur important lors de l’achat et 60 % aimeraient connaître non seulement le pays d’origine du produit, mais aussi celui de l’ingrédient principal, s’agissant des produits transformés.

Je demande donc aux pouvoirs publics –français et européens- de tenir compte de cet appétit des consommateurs pour une vraie transparence et donc de nous proposer une recette plus digeste! A l’avenir, les consommateurs devraient pouvoir connaître le pays d’origine de tous les produits bruts ou composés d’un ingrédient unique (viandes, lait, sucre, farine, huile…), et dans le cas des produits transformés le pays de fabrication du produit et celui d’origine pour son principal ingrédient. Une transparence qui risque de rester sur l’estomac des fabricants, mais qui devient une urgence absolue pour limiter la créativité de l’industrie agroalimentaire ! Bref, aux pouvoirs publics d’empêcher les fabricants de nous faire avaler n’importe quoi…

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  1. Il semblerait que les commissions européennes aient tendance en ce moment à suivre les industriels et politiques et non pas les consommateurs! (exemple: exploitation des données personnelles recueillies par les banques, assurances, moteurs avec autorisation de profilage…)
    Pour moi c’est simple, si l’origine du produit se contente d’une mention Europe ou non-Europe, je n’achète pas! Même si je peux décoder les autres marquages.
    Je veux aussi qu’un produit justifie son origine et dans la mesure du possible dans toute son étendue.
    Il est certain que lorsque l’on obtient une appellation on ne souhaite pas s’étendre sur les clauses du cahier des charges: J’aime bien le jambon de Bayonne, mais le fait que les porcs viennent de 22 départements, à moins de croire que l’élaboration fait tout, ne me dit pas d’où vient le porc. De même les huitres Marennes Oléron qui viennent de toute la France!
    A toutes fins utiles: il semble qu’il y ait une difficulté avec le RSS sur les billets du blog, celui-ci ne s’affichant pas…

  2. Le 2 février 2013 à 23:21, par polizine

    Je recherche toujours l’origine du produit que j’achète, mais il faut toujours prendre du temps pour déchiffrer les étiquettes.
    Exemple, j’ai acheté une boite de noix de St-Jacques à priori bien française, marque JACQ, produite en Bretagne, mais produite ne veut pas dire origine.
    Donc je cherche et sous la plus grosse boite, il est indiqué:Ecosse, sur la petite : Argentine.
    Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.
    Donc, perte de temps chaque fois que l’on fait ses courses si on veut savoir ce que l’on mange !

  3. Le 3 février 2013 à 22:03, par cuisto

    Etablir une norme de présentation, sur l’origine ou la composition d’un aliment ou d’une préparation, ne devrait pas présenter de difficulté, c’est juste une question de volonté. Pour certains, l’excès de description est même un argument marketing, alors qui peut le plus devrait pouvoir le moins… à moins que les industriels ne savent pas eux-mêmes ce qu’ils mettent dans leurs préparations. A la maison, celui ou celle en charge des préparations culinaires sait peser ses ingrédients pour faire son gâteau ou son pâté…et saurait encore vous dire… d’où viennent les ingrédients… si un produit ne mentionne pas son origine ou sa composition… un seul geste : ne pas acheter, c’est aussi une question de volonté, ça marche dans les deux sens….

  4. Le 4 février 2013 à 13:59, par Meuble cuisine

    Bonjour,

    Il n’est pas normal de pouvoir afficher une appellation sans que le produit ne soit fabriqué dans la région d’origine.

    Comme quoi il faut déchiffrer les étiquettes. Je rejoint le précédent commentaire, fabriqué en Europe ne veut absolument rien dire et ne garanti en rien l’origine ou la qualité du produit.

    L’agroalimentaire reste un domaine flou pour le consommateur, je trouve regrettable cette volonté de ne pas être complètement transparent sur l’origine de se que nous mangeons tous les jour, c’est un amateur de bonne cuisine qui vous le dit.

  5. Le 15 février 2013 à 8:42, par dd

    quand on aura obtenu une norme pour les aliments des humains,panga,perche du nil, surimi……etc avec la transparence il ya moyen de creer des emplois en france .
    Qui fera une enquete et un traçage egalement pour la viande de nos animaux de compagnie,eux, refuse déjà certaines croquettes (tres cheres)et ne peuvent rien nous dire.

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