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L’enquête sur l’eau du robinet fait des remous !

robinet

Le 20 mars, une enquête de l’UFC-Que Choisir révélait des résultats inquiétants quant à la qualité de l’eau du robinet en France. En effet, si l’immense majorité des Français bénéficient d’une eau de bonne qualité, près de deux millions de consommateurs ont, eux, accès à une ressource contaminée par divers polluants, principalement d’origine agricole. Des courriers ont été adressés aux maires concernés pour réclamer une pleine information des administrés et des mesures permettant d’améliorer la qualité de la ressource.

Depuis, je vais de surprise en surprise ! Entre les maires qui tirent sur le messager, ceux qui découvrent la situation alarmante de leur commune et les services de distribution de l’eau qui avouent candidement des pratiques « borderline », les suites de l’enquête s’avèrent tout aussi instructives que ses conclusions !

De nombreux services de l’eau se disent par exemple « obligés » de recourir à des captages pollués lors de périodes de pénuries, le débit du captage habituel (de bonne qualité) étant insuffisant. Ces mélanges douteux occasionnent des analyses en dents de scie : satisfaisantes une grande partie de l’année, elles peuvent dépasser les doses limites lorsqu’on recourt au captage pollué ! De fait, certains captages réputés fermés car trop pollués reprennent du service en cas d’urgence. C’est ainsi qu’il a fallu avertir 4000 foyers des environs d’une commune de Bourgogne de l’interdiction de consommer l’eau du robinet !

Corollaire de ces pratiques : la disparition fréquente de relevés d’analyses des « captages mystères ». Le consommateur qui cherche à apprécier la qualité de l’eau qui lui est délivrée sur le site du ministère de la Santé ne pourra, par exemple, accéder aux résultats de tel captage pour l’année 2011. Et pour cause : ce dernier est réputé fermé. Sauf si… Or, une qualité de l’eau s’apprécie sur au moins un an, afin de tenir compte des variables saisonnières ! Mais moins un réseau dessert d’habitants, moins les contrôles sont fréquents… et donc moins les éventuelles pollutions ont de chances d’être repérées !

Face à ces zones d’ombre, je réclame le renforcement des contrôles menés par le ministère de la Santé. Les autorités se doivent de fournir aux consommateurs des données… claires comme de l’eau de roche !

  1. Le 3 avril 2012 à 16:42, par Chantal

    Il n’y a rien de très clair comme de l’eau de roche, dans notre eau, et aujourd’hui, dans ma messagerie, c’est la journée de l’eau aussi.

    Monsieur Bazot, ne le prenez pas mal si un journal concurrent est cité.

    http://petitlien.fr/5vbp

    http://www.amisdelaterre.org/grandsbarrages

    http://petitlien.fr/5vbq

  2. Le 11 avril 2012 à 9:27, par Alain

    « Face à ces zones d’ombre, je réclame le renforcement des contrôles menés par le ministère de la Santé. »

    Allons, vous avez un gouvernement d’extrême-droite ultra-libéral au pouvoir et vous pensez qu’il va améliorer les contrôles ?..
    Il persistera dans le laxisme, mieux réduira encore les moyens des collectivités territoriale, via les lois de décentralisation qui organisent avec une puissance sans précédent depuis 5 ans la pénurie.
    Son objectif est de remplacer les services public d’intérêt général, par des entreprises privées. Il ne l’a pas caché. L’entreprise c’est supérieur à ces feignants de fonctionnaires, toujours en grève et peu corruptibles. D’ailleurs, il n’a pas arrêté de leur taper dessus et de leur sucrer des augmentations au moins correspondant à l’inflation.

    C’est pour cette majeure raison que les services publics communaux de l’eau sont voués à se dégrader à peu près partout. Tant que les français ne se décideront à renvoyer le staff aux manettes dans sa vraie patrie l’Amérikke.

  3. Le 13 avril 2012 à 12:01, par Akrani

    Vous avez repris et compilé les tests des DDASS

    je croyais que l’UFC Que Choisir avait pour principe de faire ses tests lui même, en étant indépendant « de l’état et du fabricant » (pour reprendre le slogan de votre magazine).

    Sincèrement, c’est un choix ou un problème de budget ?

  4. Le 14 avril 2012 à 1:49, par Chantal

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