Aux États-Unis, la justice légalise...
Vendre un médoc' anti-rhume en le faisant passer pour un anti-cancéreux... sans aucune justification scientifique : c'est désormais possible, au pays de l'oncle SAMM (sans AMM)... au nom de la liberté d'expression !
C'est un jugement qui va profondément bouleverser l'industrie américaine de la santé, si les choses en restaient là : une cour d'appel vient d'autoriser les firmes pharmaceutiques et leurs représentants à vendre des médicaments pour des indications non approuvées par les autorités de santé.
Alfred Caronia, un vendeur du labo Orphan Medical Inc, a été condamné en 2008 pour avoir promu un narcoleptique contre l'insomnie et la fibromyalgie, entre autres. Si la pilule en question, le Xyrem, avait bien été approuvée par les autorités US pour traiter la narcolepsie, celles-ci ne s'étaient jamais prononcées sur les autres pathologies. Il est même possible qu'aucune étude n'ait jamais été effectuée sur le sujet. Mais qu'à cela ne tienne... la Cour d'appel de New York a jugé lundi (à deux juges contre un) que cette condamnation contrevenait au premier amendement... qui garantit la liberté d'expression !
Vendre du poison est donc désormais autorisé... au nom de liberté d'expression. Il fallait l'inventer...
"Le gouvernement ne peut poursuivre ni les firmes pharmaceutiques ni leurs représentants [pour la promotion de l'utilisation d'un médicament hors AMM*] sans contrevenir à la liberté d'expression" a déclaré le juge Denny Chin. Cette décision "remet en cause les fondements mêmes de notre système centenaire de réglementation des médicaments" écrit la juge (réfractaire) Debra Ann Livingston. Un système "mis au point pour protéger les consommateurs contre les allégations mensongères et sans fondement concernant la sécurité et l'efficacité des médicaments" conclut-elle.
Le gouvernement peut toujours porter l'affaire devant la Cour Suprême. En attendant, les Big Pharma trinquent à leur (propre) santé... c'est bien ça l'important.
[* AMM: autorisation de mise sur le marché attribuée à un médicament bien précis pour une ou plusieurs pathologies bien précises ]
C'est un jugement qui va profondément bouleverser l'industrie américaine de la santé, si les choses en restaient là : une cour d'appel vient d'autoriser les firmes pharmaceutiques et leurs représentants à vendre des médicaments pour des indications non approuvées par les autorités de santé.
Alfred Caronia, un vendeur du labo Orphan Medical Inc, a été condamné en 2008 pour avoir promu un narcoleptique contre l'insomnie et la fibromyalgie, entre autres. Si la pilule en question, le Xyrem, avait bien été approuvée par les autorités US pour traiter la narcolepsie, celles-ci ne s'étaient jamais prononcées sur les autres pathologies. Il est même possible qu'aucune étude n'ait jamais été effectuée sur le sujet. Mais qu'à cela ne tienne... la Cour d'appel de New York a jugé lundi (à deux juges contre un) que cette condamnation contrevenait au premier amendement... qui garantit la liberté d'expression !
Vendre du poison est donc désormais autorisé... au nom de liberté d'expression. Il fallait l'inventer...
"Le gouvernement ne peut poursuivre ni les firmes pharmaceutiques ni leurs représentants [pour la promotion de l'utilisation d'un médicament hors AMM*] sans contrevenir à la liberté d'expression" a déclaré le juge Denny Chin. Cette décision "remet en cause les fondements mêmes de notre système centenaire de réglementation des médicaments" écrit la juge (réfractaire) Debra Ann Livingston. Un système "mis au point pour protéger les consommateurs contre les allégations mensongères et sans fondement concernant la sécurité et l'efficacité des médicaments" conclut-elle.
Le gouvernement peut toujours porter l'affaire devant la Cour Suprême. En attendant, les Big Pharma trinquent à leur (propre) santé... c'est bien ça l'important.
[* AMM: autorisation de mise sur le marché attribuée à un médicament bien précis pour une ou plusieurs pathologies bien précises ]