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Valls : le droit de vote des étrangers

Valls : le droit de vote des étrangers n'est pas une "revendication forte" de la société

Le Monde.fr | 17.09.2012 à 11h26 • Mis à jour le 17.09.2012 à 14h29

Par David Revault d'Allonnes


Que va faire l'exécutif, interpellé lundi 17 septembre sur le droit de vote des étrangers par 75 députés socialistes qui publient une tribune dans Le Monde. Face aux exhortations à accélérer la mise en œuvre de cette promesse, Manuel Valls, ministre de l'intérieur, ne semble pas considérer qu'il y a urgence : "Est-ce que c'est aujourd'hui une revendication forte dans la société française ? Un élément puissant d'intégration ? Non. Ça n'a pas la même portée qu'il y a trente ans. Aujourd'hui, le défi de la société française est celui de l'intégration", déclare-t-il au Monde.

 

"ATTENTION À LA JONCTION DROITE-EXTRÊME DROITE"

A l'Elysée, on se défend de tout recul sur la question. "L'objectif est toujours le même et toujours là, en ligne de mire : le faire adopter", assure un conseiller du président à propos du texte. Mais le dossier ne constitue pourtant pas une priorité de l'exécutif, qui n'a pas prévu de remettre l'ouvrage sur le métier d'ici à la fin de l'année 2012 au moins. "Il n'y a pas d'actualité, confirme un autre collaborateur du chef de l'Etat. Ça fait partie des engagements du président, mais on ne l'a pas inscrit au calendrier des semaines qui viennent."

Manuel Valls souligne aussi le risque politique lié selon lui au droit de vote des étrangers, qui suppose une modification de la Constitution : "Attention à la jonction droite-extrême droite sur ce sujet. Il faut bien évaluer les conséquences d'un référendum, pas seulement en termes de résultats, mais aussi de déchirure dans la société française. Ce débat risque de provoquer des fractures. Dans un moment de crise, on voit bien comment cela peut être utilisé, agité." 

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David Revault d'Allonnes

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