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L'obsolescence programmée:La fin?

Gazette d'@rrêt sur images, n° 279

La fin d'un mythe ? A mes yeux, je l'avoue, l'existence de l'obsolescence programmée allait de soi. Que les fabricants de téléviseurs ou d'ampoules déploient des trésors d'ingéniosité pour rendre leurs produits moins durables, et en écouler ainsi davantage, me semblait une évidence. Notamment depuis que j'avais vu, en 2011, un mémorable documentaire d'ARTE, Prêt à jeter, dans lequel était racontée en détail la naissance d'une entente de producteurs d'ampoules, dans les années 20, afin d'abréger la vie de ces ampoules. Et cette semaine encore, à l'occasion du dépôt d'une proposition de loi au Sénat, les JT ont encore embouché cette trompette.

Patatras ! En creusant le sujet, cette semaine, pour préparer l'émission, nous nous sommes rendus compte que les choses étaient moins simples. Ainsi, si ces ampoules ont été rendues moins durables, c'était pour qu'elles soient... plus lumineuses (ARTE n'en disait mot). Attention : cela ne signifie pas que les fabricants de téléviseurs, de smartphones, ou de collants, soient des anges. Leurs trucs pour nous pousser à consommer sont innombrables, et pervers. Mais il ne faudrait pas oublier le rôle que jouent, dans cette spirale, les distributeurs, la pub, et nos propres désirs de consommateurs. Bref, attention aux slogans simplistes. Si vous aimez croire aux fables, ne regardez surtout pas notre émission. Dans le cas contraire, elle est ici(1).

Daniel Schneidermann

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