Vénézuela:Ton bourreau tu aimeras
Ton bourreau tu aimeras.
Je regardais à la télé une table ronde où des messieurs bien mis s’insurgeaient contre une mesure liberticide du chef de l’Etat : « Maintenant « il » décide même de ce qu’on met dans notre assiette ! « il » choisit nos menus ! » Le journaliste opinait.
Deux ans plus tard, une brave citoyenne d’un quartier pauvre m’interpella et me dit, presque mot pour mot : « « Maintenant il décide même de ce qu’on met dans notre assiette ! Il choisit nos menus ! »
Cela se passait à Caracas. Je lui répondis qu’en France aussi on distribue des repas gratuits aux pauvres et que les « Restaurants du cœur » ne sont pas un sujet de polémique contre le gouvernement.
Et je mesurai la force de frappe des médias vénézuéliens, capables de faire décrier par des déshérités des mesures sociales vitales pour eux et leurs enfants.
Quand, dans des bidonvilles d’Amérique latine des médecins cubains entreprirent de vacciner des dizaines de milliers de bébés et de les sauver d’une mort précoce, un certain nombre de parents prirent le large parce que la seringue salvatrice injectait « le germe du communisme ».
J’imagine que des pauvres états-uniens édentés se sont opposés au projet de sécurité sociale défendu par Obama, comme des ouvriers éreintés, chez nous, sont hostiles aux 35 heures.