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  • A Madagascar, on ne rigole pas avec la loi...

    Un périple autour du monde : à Madagascar, on ne rigole pas avec la loi

    Publié le 27 août 2015 dans Culture
     

    Parce qu’un con qui marche va toujours plus loin qu’un intellectuel assis, deux frères sont partis sur les routes depuis de longs mois, traversent les frontières, les villes et les campagnes à l’occasion d’un tour du monde à durée indéterminée, sans casques ni golden-parachutes. Au fil de leur voyage, ils livrent leurs impressions sur des expériences qui les ont marqués.

    Aujourd’hui, face à l’inflexible bureaucratie malgache.

     

    À Kampala (Ouganda), trois semaines après avoir croisé mon ami Florian à Mbeya (Tanzanie), je me voyais successivement refuser les visas éthiopien et saoudien (je ne voulais qu’un jour de transit pour faire les 50km entre les Émirats et le Qatar), pendant qu’il voyait son arrivée à Madagascar compromise par des douaniers un peu trop scrupuleux. Nous avions déjà fait part dans un précédent article de notre amour incommensurable pour les douaniers et de quelques moyens pour les berner. De sa plume, il livre à son tour son expérience des uniformes, malgaches cette fois :

    Après trois mois et demi à arpenter l’est de l’Afrique je m’envolais gaiement rejoindre un pote à Madagascar. D’après ses retours, à Mada c’est la fête permanente et nous allions bien en profiter. Bref j’étais impatient, d’autant plus que j’allais revoir mon plus vieux compagnon de voyage.

    J’arrive donc à l’aéroport d’Antananarivo et commence les formalités administratives : check de santé, achat du timbre et file d’attente pour l’obtention du visa. Une fois au guichet je vois qu’ils vérifient scrupuleusement si l’on a son billet de retour, je n’en ai pas, je n’en prends jamais pour garder de la flexibilité dans mes voyages.

    Une fois au guichet, cela devient un gros problème et on me met sur le côté.

    Ce n’est que le début d’une longue attente, 27 heures en tout, pour que l’on décide quoi faire de moi qui viens de commettre une si grave infraction aux règles de l’administration malgache.

    Quand je suis conduit au bureau de la douane je ne m’inquiète pas. Je n’imagine pas qu’une broutille comme ça puisse être grave, au pire j’achèterai un billet retour immédiatement ou lâcherai un bakchich. J’attends donc, longtemps, je m’emmerde et je tourne en rond. Autour de moi les douaniers sont estomaqués, venir à Madagascar sans un billet retour c’est inimaginable, inconscient, presque criminel. J’ai beau leur dire que j’ai déjà été dans plus de vingt pays, y compris la Russie et la Chine, sans aucun souci, ils sont inflexibles : dans les autres pays peut-être, mais à Madagascar on respecte les règles !

    Après deux heures d’attente, je rencontre enfin le chef, en costume militaire, belles épaulettes et chaussures de luxe, il prend l’affaire très au sérieux.

    Je m’explique, lui dis que je peux acheter un billet s’il le faut, et avec tous les sous-entendus que ça implique, qu’il y a forcément un moyen de « s’arranger » (il y a cinq personnes autour de nous je ne peux pas lui proposer d’argent devant eux). Il rigole méchamment et me dit qu’il doit réfléchir.

    Au bout de quelques temps un employé d’Air Madagascar vient me voir et me propose de réserver un faux billet pour dans trois jours, ainsi j’aurai un visa provisoire et à moi ensuite de me débrouiller pour le faire prolonger. Ça marche pour moi, on fait la commande, on imprime et on retourne voir le chef. Mais non ce n’est pas si simple, si j’ai un avion dans 3 jours je vais devoir attendre 3 jours à l’aéroport. J’abandonne donc l’idée et me prépare à passer la nuit à l’aéroport.

    Au cours de ces 27 heures j’ai eu le temps de causer avec tous ceux qui ont un problème avec la douane. Il y a un Kényan qui a bien un billet de retour mais qui visiblement ne plaît pas aux douaniers, il attendra trois heures avant d’obtenir son visa, pendant lesquelles il n’a jamais bien compris pourquoi il était là. Il y a aussi une Malgache, qui veut partir en Chine mais a un problème de visa. Pour une mystérieuse raison, au lieu de rentrer chez elle, elle restera avec nous pendant 24 heures. Le troisième est un Turc qui par je ne sais quel miracle a un visa touriste et un visa étudiant commençant le même jour, un crime odieux qui mérite certainement l’expulsion.

    Mais le plus chanceux d’entre nous c’est Thomas le Camerounais, il est volontaire pour une église depuis trois mois, pour faire renouveler son visa il a fait un aller-retour aux Seychelles. Là-bas ils l’ont expulsé parce qu’il n’avait pas assez d’argent. Il restera 24 heures à la douane avant de subir un interrogatoire de police puis trois jours de prison, le temps de trouver les fonds pour payer son retour au Cameroun. Le pire dans tout ça c’est qu’il est ami avec un des douaniers.

    Parmi les flics, certains sont assez sympas, nous accompagnent manger, nous installent pour dormir. Du coup on discute un peu et je vois qu’eux aussi trouvent ça stupide. Il y en a même un qui connait l’étudiant turc et essaie de l’aider, je lui saute dessus et lui demande de parler au chef pour moi, il s’enfuit presque en courant… Pas bon signe ça.

    Tous mes collègues d’infortune restent d’un calme olympien, assis sur leurs chaises à ne rien faire. Je ne sais pas comment ils font, moi je tourne en rond d’ennui et de rage, je demande toutes les 2 heures où ça en est. Au bout d’un moment je pète un plomb et je gueule, voici plus de 15 heures que cela dure et va falloir trouver une solution avant que je doive passer une autre nuit à l’aéroport. Je finis par apprendre que le chef suprême a pris sa décision et que je rentre à la maison par le premier avion. Pas de possibilité d’arrangement, de pot de vin, rien. Je suis expulsé.

    Voilà, je dois donc prendre un billet, à mes frais bien sûr. L’administration locale étant d’une efficacité redoutable, il faudra bien 3 heures (il faut dire que je trouve tous les moyens de faire chier, c’est ma petite revanche mesquine).

    Ils refuseront catégoriquement que j’aille ailleurs qu’en France, parce qu’ils sont persuadés qu’aucun pays ne me donnera de visa sans billet de retour…

    Il y a bien la possibilité d’aller à La Réunion mais il faut attendre un jour de plus ici, et à ce moment-là, je n’ai qu’une envie, celle de partir de cet endroit.

    Juste avant mon départ, le chef des douanes me dira qu’ils ont expulsé vingt personnes pour la même raison depuis le début de l’année, qu’il ne décide pas des lois mais se contente de les appliquer, bête et méchant. Je suis tombé sur le seul type du pays qui respecte la loi, c’est quand même con.

    Le pire dans cette histoire est que je connais au moins deux personnes qui sont entrées dans le pays sans billet de retour…

  • L’empire contre la Corée du Nord

    L’empire contre la Corée du Nord : l’histoire de la poule et de l’œuf ?

    Qui est à l’origine de l’escalade militaire ?

     
     
     

    Après l’essai nucléaire du 6 janvier 2016 - que la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a présenté comme étant pour la première fois celui d’une bombe H – le Conseil de sécurité des Nations unies a envisagé le soir même, à l’unanimité, l’adoption de nouvelles sanctions contre la RPD de Corée – dont l’élaboration pourrait prendre à nouveau plusieurs semaines.

    Par ailleurs, de nombreux commentateurs ont repris l’analyse des armées américaine et sud-coréenne, selon lesquelles il ne s’agissait pas de l’explosion d’une bombe à hydrogène. Mais il y a plus significatif que la réaction, attendue, du Conseil de sécurité des Nations unies, et le débat (pas non plus nouveau s’agissant de l’arsenal balistique et nucléaire de la RPDC) sur la nature de l’essai nord-coréen, qui tend à occulter le fait que le programme nucléaire de la RPDC continue de se développer bien qu’elle soit déjà le pays le plus sanctionné au monde – ce qui, du reste, met en question l’efficacité de cette politique de sanctions. En revanche, ce qui est nouveau est la décision très rapide, dès le lendemain, de Washington et de Séoul de s’engager dans une escalade militaire, faisant ainsi peser de graves risques d’affrontements dans la péninsule coréenne.

     

    A été annoncé le déploiement en Corée de bombardiers américains B52, qui ont largué de nombreuses bombes au napalm pendant la guerre du Vietnam.

     

    Pour justifier la poursuite de son programme nucléaire avec l’essai réalisé le 6 janvier 2016, les autorités nord-coréennes avaient dénoncé la politique hostile des États-Unis et de leurs alliés. Elles invoquent aussi fréquemment le précédent des guerres d’Irak en 2003 et de Libye en 2011, qui les ont convaincues que seule une force de dissuasion crédible les protègera d’une attaque américaine. La réaction de Washington valide manifestement l’absence de volonté américaine de s’engager sur la voie de la paix, du dialogue et du désarmement : sans même attendre l’adoption de sanctions nouvelles par le Conseil de sécurité, les États-Unis ont annoncé unilatéralement le renforcement de leur dispositif militaire dans la péninsule coréenne, en laissant le soin de cette annonce à l’armée sud-coréenne, subordonnée au commandement militaire américain en cas de conflit.

    Selon la Défense sud-coréenne, les moyens supplémentaires déployés par Washington consisteraient en un sous-marin nucléaire, un chasseur F22 et un bombardier B52 - alors que se poursuit par ailleurs la construction de la base navale dans l’île de Jeju, qui pourra accueillir un porte-avions que ne possède pas la Corée du Sud - contrairement à la flotte américaine.

    Enfin, le gouvernement sud-coréen a annoncé qu’il reprendrait ses émissions de propagande par les hauts-parleurs disposés le long du trente-huitième parallèle qui sépare les deux parties divisées de la péninsule. En août 2015, la propagande sud-coréenne par haut-parleur avait entraîné une flamblée de tensions, heureusement conclue par un accord Nord-Sud : Séoul saisit ainsi l’opportunité de l’essai nucléaire nord-coréen pour remettre en cause cet accord, et relancer sa propagande.

    Après avoir condamné une nouvelle fois le programme nucléaire nord-coréen, la Chine a encore appelé l’ensemble des parties à la retenue – tout en sachant pertinemment que la base militaire de Jeju et le renforcement du dispositif américain en Corée la visent directement, au-delà de l’argument du programme nucléaire et balistique nord-coréen. Elle a ainsi réitéré son souhait d’une reprise du dialogue à six (les deux Corée, les États-Unis, le Russie, le Japon et elle-même) sur le dossier nucléaire en Corée, interrompu depuis 2009 – mais comment pourrait-elle être entendue alors que l’armée américaine annonce qu’elle-même déploiera de nouveaux vecteurs nucléaires au large de la Corée ?

    Un des meilleurs connaisseurs américains de la Corée du Nord, l’ancien gouverneur du Nouveau-Mexique Bill Richardson a observé, au lendemain de l’essai nucléaire du 6 janvier 2016, que la RPD de Corée voulait probablement un accord de sécurité avec les États-Unis couvrant les armes nucléaires, comme récemment l’Iran – sa démarche s’inscrivant dans une volonté d’être en position de force à la table des négociations. Une telle prise de position est rationnelle : face à l’échec des politiques de sanctions pour atteindre l’objectif d’une dénucléarisation de la Corée du Nord, il serait temps de prendre sérieusement en considération la voie alternative du dialogue, en tenant compte des attentes de Pyongyang dont les exigences de sécurité sont rationnelles. À l’opposé de la voie de l’escalade où a choisi de s’engager Washington, les négociations apparaissent bien comme la seule option viable pour tous ceux qui souhaitent sincèrement la paix et le désarmement, dans une Asie du Nord-Est qui serait enfin libérée des armes nucléaires.

  • De peuple élu à...

    De peuple élu à race supérieure, il n’y a qu’un pas

     

     

    Des Israéliens font expulser deux Arabes d’un avion grec sur simple critère ethnique

    Le ministère grec de la Justice a condamné jeudi « tout traitement discriminatoire », après l’affaire des deux passagers d’un vol d’Aegean Airlines, un Arabe israélien et un Palestinien, qui ont dû quitter un avion dimanche soir après avoir suscité par leur présence l’anxiété d’autres passagers israéliens.

    « À l’occasion de l’incident survenu le 3 janvier sur le vol (Athènes-Tel Aviv, ndlr) de la compagnie grecque Aegean, le ministère rappelle qu’il faut respecter rigoureusement le principe de l’égalité du traitement dans la prestation des services et des produits » entre les personnes, a-t-il indiqué dans un communiqué. Le ministère ajoute qu’il « condamne tout traitement discriminatoire pour des raisons d’origine raciale ou ethnique, de convictions religieuses ou autres ».

     

    Rappel des faits

    Dimanche, ces deux passagers ont dû descendre de l’avion d’Aegean Airlines avant le départ, quand des passagers israéliens se sont alarmés de leur présence dans le même appareil. La protestation, d’abord limitée à quelques personnes, s’est étendue à 60 ou 70 passagers, selon la compagnie.

     

    Résistance du pilote

    Malgré la résistance du pilote, qui a invité, selon la compagnie, ceux qui ne se sentaient pas à l’aise à débarquer à leurs frais, les deux passagers visés ont fini par demander eux-mêmes à descendre de l’avion, selon Aegean. La compagnie a précisé leur avoir offert une nuit d’hôtel et le transport jusqu’à l’aéroport et a tenu à « les remercier pour leur compréhension et collaboration ».

     

    L’OLP indignée

    Mercredi, l’Organisation de libération de la Palestine s’est indignée de l’incident et a pressé Athènes de sévir contre ces agissements « racistes ». « Nous sommes scandalisés devant les préjugés et la discrimination dont deux Palestiniens ont fait l’objet de la part du personnel de cabine de (la compagnie) Aegean » qui a « cédé aux pressions des passagers israéliens », a affirmé Saëb Erakat, secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine.

     

    Regrets

    À la suite de cette protestation, la compagnie aérienne Aegean a exprimé « son grand regret » pour cet incident dans une lettre adressée à M. Erekat. Elle a souligné que l’équipage de l’avion « devait gérer une situation très difficile » et qu’elle « rejetait naturellement toute possibilité de discrimination qui est complètement contre nos principes ».

  • La drague, crime contre l’humanité féminine ?

     

    Des temps sombres s’annoncent pour les mâles

     

     

     

    À l’arrivée, la journaliste s’est plainte de l’attitude du joueur, le club en a été informé, qui a infligé au champion une amende de 10 000 dollars. La raison invoquée est l’invitation lancée (en public, devant les caméras de télévision) à la journaliste d’aller « boire un verre après le match ». Sans oublier le compliment réitéré sur ses « magnifiques yeux ». On comprend la vexation de la « journaliste », car cela signifie en creux qu’il lui prête plus de qualités sensuelles que professionnelles. Sans verser dans le machisme le plus éhonté, le milieu journalistique, et a fortiori télévisuel, qui plus est dans le domaine sportif, regorge de journalistes femmes choisies sur des critères physiques.
    Concrètement, personne ne va mettre un thon à l’antenne ou aux interviews sur le terrain, au risque de faire peur au public. Que les lesbiennes ultra se calment, c’est le même tarif pour les hommes, chosifiés par le capitalisme médiatique : au Canal Football Club, on n’invite que des footballeurs sexy... car on sait que les femmes vont regarder avec leur mari. Pur calcul de rentabilité basé sur la séduction du téléspectateur.
    Pas la peine de trouver ça injuste, ou ignoble, c’est comme ça, c’est la télé, c’est pas du machisme, seulement une technique d’attraction du public et des sportifs interrogés. Dans le domaine de l’information, le directeur de LCI Jean-Claude Dassier n’avait pas hésité, dans les années 2000, à lancer une ribambelle de bimbos présentatrices, qui, il est vrai, avaient toutes leur diplôme de journaliste... Mais le diplôme de journaliste, aujourd’hui, ne vaut plus grand-chose. Seul le terrain et l’expérience font la différence. Mais ne nous égarons pas.

    La pression féministe mondiale (encore une invention de ces pu(ri)tains d’Américains) transforme une petite parenthèse de séduction innocente – sans vanne lourde du type Patrick Sébastien à Aïda Touihri pendant les Victoires de la Musique – en crime contre la Femme, contre toutes les femmes.

     

     

    D’abord, sachons faire la différence entre le lourdaud qui bave devant une beauté à la limite de la provocation (l’exercice naturel du pouvoir des femmes sur les hommes, surtout pour ceux qui ne peuvent socialement y prétendre), et le mec qui drague pour s’amuser, car la drague est un jeu entre l’homme et la femme, depuis le début des Temps. Adam a bien dû draguer Ève, pour parvenir à ses fins. Et à la fin du Paradis terrestre, mais ça, c’est un autre débat.

    Chacun sait que la protection de la femme dans la patrie du patriarcat (les États-Unis) a dérivé vers la criminalisation globale de l’Homme, de son instinct (désirer naturellement la Femme), changeant tout geste ou parole à légère ou lointaine connotation sexuelle en agression manifeste. Tout devient alors affaire de « parole contre parole », et dans ce cas, la parole de la victime prime celle de l’agresseur supposé. Attention, nous faisons bien la différence entre les violeurs, les agresseurs, ceux qui harcèlent les femmes, et les hommes non pathologiques qui entrent dans le jeu de la séduction, partition que les femmes jouent brillamment du matin au soir. Elles ne se réduisent pas à ça – même Nabilla doit bosser un peu – mais elles ont 20 longueurs d’avance sur les hommes en la matière. Une jeune fille de 15 ans saura par instinct – ou culture transmise – faire tourner la tête d’un mec amoureux d’elle, jusqu’à le faire ramper.

     

     

    C’est le pouvoir éternel de la femme, de susciter le désir, et de transformer ce désir en pouvoir sur l’autre. Toutes ne jouent pas ce jeu, qui peut sortir du domaine du jeu (on oublie l’amour pour le pouvoir), ou qui peut basculer, la patience de l’homme humilié se changeant en colère. C’est la limite du pouvoir féminin : l’homme peut à tout moment reprendre le pouvoir en imposant sa force physique. Mais ce faisant, il risque (du moins le croit-il) de perdre son statut de prétendant, et voir un autre, plus soumis, lui passer devant. Les choses ne sont pas aussi simples, nous ne rentrerons pas dans tous les cas de figure de cette arborescence.

     

     

    On peut sans trop se tromper assimiler le jeu de séduction de la femme à celui d’un dresseur de fauves. Suffisamment sûre de sa puissance (séductrice), une femme peut dominer ce fauve qu’est l’homme, et le domestiquer. Ce qui arrive la plupart du temps. Le fauve se transforme alors en gentil toutou à pantoufles, qui chasse pour sa femelle, et qui ne va pas (trop) voir ailleurs. On a beaucoup parlé, depuis 50 ans et la « libération » féministe, des femmes brimées, dominées, soumises, mais très peu des hommes réduits à leur fonction nourricière, esclavagisés dans leur quotidien par une épouse qui réclame la « sécurité » matérielle (dans le sempiternel « j’ai épousé un homme avec une bonne situation », comprendre plutôt « j’ai épousé une bonne situation avec cet homme »)). Un homme devenu, par amour, la propriété exclusive de la femme. Parce que c’est de ça qu’il s’agit ! Le problème, c’est qu’un homme soumis n’est plus vraiment un homme. Alors, évidemment, notre schéma est quelque peu caricatural, l’échelle de dominance offrant une infinité de nuances, mais ce sont choses taboues.

     

     

    Au fond, il s’agit ni plus ni moins, au-delà de la séduction et de l’instinct de reproduction, que d’une lutte de pouvoir entre hommes et femmes, qui n’est plus du domaine de la séduction. D’une espèce de guerre civile entre genres. La femme (occidentale et bourgeoise, précisons) se servant de son ancien statut de victime pour arracher des droits, sur le modèle que nous connaissons tous des minorités autrefois opprimées qui aujourd’hui font la loi, ou les lois. Un jour, il y aura peut-être une loi mémorielle interdisant à tout homme d’aborder une femme sans son consentement. Une sorte de loi Gayssotte, et tout le monde sera malheureux. L’amour courtois pourra aller se rhabiller, et il restera l’amour tarifé, la rencontre industrielle sur critères techniques, le refuge de la virilité dans le porno, qui accoucheront d’une vie sociale triste comme un jour sans sourire (non calculateur) entre deux inconnus.

  • Attentat de San Bernardino

    Attentat de San Bernardino : un trou de 18 minutes dans le parcours des tueurs

    V.F. | | MAJ :
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    Syed Farook et Tashfeen Malik avaient tenté de s'échapper dans un 4X4 noir mais ils avaient été tués par la police lors d'un échange de plus d'une centaine de tirs.
    Syed Farook et Tashfeen Malik avaient tenté de s'échapper dans un 4X4 noir mais ils avaient été tués par la police lors d'un échange de plus d'une centaine de tirs.
    (AFP/ Joe Raedle.)

    La police fédérale FBI a lancé mardi un appel à témoins pour compléter le parcours de Syed Farook et Tashfeen Malik, le couple qui a tué 14 personnes début décembre à San Bernardino (Californie). La tuerie, attentat terroriste le plus meurtrier aux Etats-Unis depuis le 11 septembre 2001, est intervenue lors d'un déjeuner de Noël pour les employés des services sanitaires du comté, dont faisait partie Syed Farook. 

    Les enquêteurs ont déjà reconstitué le parcours du couple radicalisé d'origine pakistanaise pendant toute la durée du drame, jusqu'à leur mortdans un échange de tirs nourris avec la police environ sept heures plus tard. Mais ils n'ont pas d'éléments pour les dix-huit minutes qui ont suivi la tuerie et précédé l'affrontement avec la police.

    VIDEO. San Bernardino : les deux suspects en fuite abattus dans un 4X4 par la police



    Ces 18 minutes sont «cruciales» pour l'enquête. «Nous voulons savoir s'ils se sont arrêtés quelque part, une maison ou un lieu commercial dont nous n'aurions pas idée. Nous voulons savoir s'ils ont contacté quelqu'un pendant ce laps de temps», a expliqué lors d'une conférence de presse le directeur du FBI à Los Angeles, David Bowdich. «Je demande aux citoyens de nous aider dans cette enquête, et, s'ils savent quelque chose, qu'ils nous contactent», a-t-il ajouté.

    VIDEO. Etats-Unis : fusillade meurtrière à San Bernardino


    Syed Farook, 28 ans, a quitté son domicile le 2 décembre vers 8 h 37 pour arriver vers 8 h 47 au déjeuner de Noël organisé dans le Centre régional Inland de San Bernardino, à environ 1 heure de Los Angeles. «Il en est reparti à 10 h 37 puis est revenu vers 10 h 56. L'attaque a eu lieu dans les minutes suivantes et quatorze personnes ont été tuées. Puis ils se sont rendus près d'un lac» dans un SUV noir, a détaillé David Bowdich.

    Le trou noir des enquêteurs dans les faits et gestes du couple meurtrier se situe entre 12 h 59 et 13 h 17. Les enquêteurs ont ensuite retrouvé leurs traces grâce notamment à des caméras de surveillance et des témoins. «Nous savons qu'ils se sont arrêtés à plusieurs endroits», a noté David Bowdich. Le couple a été repéré par les forces de l'ordre et une course-poursuite s'est engagée, se terminant par la mort des tueurs. Le lac a été exploré par des plongeurs du FBI qui n'ont pas retrouvé d'élément «pertinent pour l'enquête».

    VIDEO. Etats-Unis: un suspect à terre à côté d'un véhicule criblé de balles


    Les autorités américaines ont qualifié la tuerie d'«acte d'inspiration terroriste» mais n'ont trouvé «aucun signe qu'elle ait été dirigée depuis l'étranger». Le 16 décembre, le FBI a arrêté et inculpé Enrique Marquez, ami proche d'un des deux tueurs. Ce complice a été notamment inculpé de projets d'attentat avec Syed Farook en 2011 et 2012 dans une université et sur une autoroute. Il est également accusé d'avoir fourni «illégalement» à Farook des explosifs et deux fusils utilisés à San Bernardino. Il fait l'objet d'un troisième chef d'accusation pour «avoir trompé les services fédéraux de l'immigration en faisant un mariage blanc» avec une femme, dont la soeur avait épousée le frère de Syed Farook, selon un communiqué du département américain de la Justice (DoJ).